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Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook

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Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook | Ven 17 Mar 2017 - 22:57
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 Neige en enfer et sauts périlleux
[Promotion JO 2018]
Combiné Nordique ft. Ji Sung Wook
C’était louche ! Depuis le départ, c’était louche ! Elle aurait dû s’en douter ! Elle l’avait fait un peu d’ailleurs, mais sans doute par espoir avait-elle vite chasser cette éventualité de ses pensées ? Pourtant, la fatalité s’annonçait de plus en plus probable alors qu’ils étaient tous les deux, Ji Sung Wook et Zhang Hera, plantés là, à attendre sur le trottoir devant la fraternité des Gumiho, au petit matin.  Son colocataire n’était pas aussi matinal d’ordinaire. Encore moins à se préparer de la sorte. Sans guère échanger un mot – ou du moins ne lui en avait-elle pas accordé ni daigné l’écouter s’il en avait prononcé le moindre – les deux colocataires de chambre s’étaient levés sensiblement à la même heure. Ils s’étaient croisés dans la cuisine, dans les couloirs entre la chambre et les salles de bain, puis à l’entrée du dortoir de la fraternité qu’ils avaient quitté tous les deux en même temps. Cela ne pouvait pas être une coïncidence !
« Est-ce que par hasard, tu… »
Elle s’interrompit, à la fois à la vue du petit sourire qu’elle crut déceler au coin des lèvres de Sung Wook, et d’un van noir comme elle en attendait un qui apparut sur la route déserte en cette heure matinale. Le véhicule s’arrêta. Une personne en descendit pour s’empresser de venir les saluer et leur ouvrir la portière. Ce bien vilain doute s’avérait donc confirmé ? Sung Wook et elle allaient devoir à nouveau tourner ensemble ? Et surtout passer tout ce tournage sur deux jours ensemble ! Cela ne changeait pas beaucoup du quotidien mais… justement, ne pouvait-elle pas avoir le droit de respirer un peu de temps en temps ?

En deuxième, car la galanterie n’avait jamais été la première qualité de son colocataire, Hera monta dans le l’imposant véhicule noir aux vitres teintés. Pénétrant à l’intérieur, elle salua les membres de l’équipe qui siégeaient déjà à l’intérieur, s’inclinant légèrement du buste. De la main, elle dégagea sa longue chevelure qui retombait de part et d’autre de son visage, glissant une mèche derrière son oreille puis s’assit. Redressant la tête, son attention fut alors attiré par l’homme assis à l’avant et retourné vers eux :
« Que faites-vous avec cette caméra ? » demanda-t-elle, poliment, surprise et s’évertuant à montrer une curiosité joviale.
« Nos superviseurs ont demandé à ce que nous filmions aussi un peu tous les coulisses du tournage, » expliqua-t-il avec bonne humeur.
Le chauffeur redémarra et prit la route. Filmant les deux mannequins dans son cadre, le caméraman zooma sur Sung Wook, puis de glissa et cadra sur Hera en lui donnant la suite de sa réponse :
« Les petits moments de vie au naturel sont souvent appréciés lorsqu’ils sont ajoutés au montage. En parallèle, les coulisses de tournages sont de plus en plus populaires sur le net. C’est un autre biais pour promouvoir l’évènement et les sponsors de manière indirecte. »
L’homme expliqua sans détour la stratégie de toute façon, l’équipe technique pourrait couper tout élément indésirable au montage. Son rôle à lui et quelques collègues embarqués dans un autre véhicule était de filmer, interagir de temps en temps avec les deux vedettes et rien de plus.
« Oh ? » s’étonna-t-elle d’une petite voix soufflée, au fond un peu perplexe.
Puis, un sourire s’épanouit sur ses lèvres et l’égérie adressa un signe de la main à la caméra.
« Coucou ! »
Puis, la jolie brune s’en détourna pour fouiller dans le sac qu’elle avait pris le soin d’amener. Elle en sortit un petit trieur, un livre et son lecteur musical, qu’elle déposa sur ses genoux. L’homme à la caméra qui avait continué de la filmer l’interrogea sur un ton chaleureux :
« Que lisez-vous, Hera~ah ? »
La journée commençait à peine et il lui tapait déjà sur le système celui-là. La jeune femme prit néanmoins sur elle pour ne rien laisser paraître. Au contraire, elle arbora un doux minois éclatant et montra ses fiches de notes :
« La route est un peu longue, alors je dois en profiter pour réviser mes cours. »
Elle reposa ses feuilles sur ses genoux.
« Ah oui, tu étudies la médecine, n’est-ce pas ? »
L’égérie acquiesça et le caméraman lui souhaita de bien travailler et afin de la laisser tranquille, reporta un peu de sa curiosité sur Sung Wook. Hera sortie ses écouteurs pour mieux s’isoler des conversations et se plonger pleinement dans le contenu de son cours. Concentration qu’elle peinait à établir, entrevoyant déjà la perspective de ce tournage laborieux. La misère… Elle allait donc devoir jouer la comédie sans répit tout au long de la journée, pouvant être filmée à tout moment. Et avec Sung Wook en plus ! Ses yeux glissèrent vers son partenaire du jour. Et si, cette brillante idée avait été mise en place afin de s’assurer qu’il n’y ait pas le moindre incident ? Certes, le résultat de leur dernière collaboration avait reçu un très bon accueil auprès du public, mais dans les coulisses, le tournage avait presque tourné au carnage. Peut-être cette omniprésence de caméra avait pour but caché de dissuader Sung Wook de commettre tout dérapage ? La singapourienne doutait que cela puisse suffire. Imperceptible soupir, son regard s’en reporta sur ses notes. Machinalement, elle renfonça son écouteur droit et de la main gauche sélectionna la musique dans sa playlist. Un registre des compositions interprétées au piano par Hyeon, son secret de sérénité pour tacher de conserver son calme et sa concentration en toutes circonstances…
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Re: Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook | Mer 22 Mar 2017 - 15:54
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Combiné Nordique ft. Ji Sung Wook
Se lever tôt n’a jamais été un problème pour l’ex-chanteur, les tournées l’avaient forcé à bien plus qu’une courte nuit de sommeil. Par contre, partager cet instant matinal avec sa colocataire fut une toute autre affaire. Ils se croisaient entre chaque pièce, à chaque étape de leur préparation rigoureuse. Mais si Wook savait pourquoi il s’activait de la sorte, il ne cherchait pas à en connaitre la raison pour Hera. Ils partageaient déjà une chambre, que demander de plus ? Et pourtant, ils se retrouvèrent sur le même trottoir à attendre. Attendre quoi déjà ? L’équipe de tournage qui viendrait chercher le coréen pour entamer un nouveau spot : la promotion des JO 2018. Il ne se souvenait même plus quel était le thème qu’on lui avait imposé, et il s’en fichait pas mal, tout ce qu’il retenait à cet instant, c’était la singapourienne, cette furie qui se tenait à côté de lui et par sa simple présence il revivait le cauchemar qu’avait été leur publicité pour Samsung. Et enfin, lorsqu’il aperçut le van qui devait le conduire jusqu’au lieu de tournage, il ne put réprimer un sourire. Le rituel habituel des salutations une fois passé, il pourrait prendre place et s’éloigner pour deux jours. Le coréen ne faisait même pas attention au staff qui se confondait en courbette et autres politesses. Il leur offrit simplement un sourire encore endormi avant de se précipité dans le véhicule. Peut-être que s’il avait fait attention, il aurait pu se rendre compte que l’équipe au complet ne le saluait pas uniquement lui. Ce ne fut que lorsqu’Hera prit place à son tour que Wook se tendit. Et merde… Ses yeux ne s’attardèrent pas plus sur elle, ils glissaient déjà sur l’homme qui leur faisait face, une caméra en main. Il devait partager une voiture avec sa folle de colocataire et en plus sourire devant les caméras pour son bon plaisir ? Il tenta cependant de ne pas montrer son agacement. Après tout, ils avaient plutôt bien réussi à s’entendre dernièrement. Même s’il éprouvait toujours une profonde irritation en sa compagnie, il essayait de se montrer plus cordial, plus avenant. Il suivait alors la conversation entre le staff et Hera, essayant de ne pas pouffer devant tant de faux semblants. Quel intérêt à apprendre que les coulisses récolteraient un certain enthousiasme sur la toile ? Tout ce que voyait Wook, c’était qu’il devrait sourire à tout bout de champ alors qu’il n’en avait pas forcément envie. C’était étrange à quel point chaque fois qu’il devait s’éloigner du campus le rendait bougon. Ses pensées n’étaient dirigées que vers une seule personne, une canadienne qu’il devait une fois de plus abandonner l’espace d’un week end. Et pourtant, il ne put s’empêcher de suivre l’échange entre l’étudiante et le caméraman. D’un ennui… Il ne se sentait pas inquiet le moins du monde quant à ses études, même n’ayant rien amené avec lui pour réviser ou s’avancer sur des dossiers qui commençaient à s’accumuler sur son bureau. Peu importait qu’il s’y prenne à l’avance, il avait toujours eu le don de réussir dans tout ce qu’il faisait… ou presque. Les études était de ces choses dont il ne se souciait pas, il y arriverait, il le savait. Lorsque la caméra s’attarda sur lui, il aurait voulu qu’elle glisse sur lui pour s’attarder de nouveau sur un autre point, un sujet autrement plus intéressant. Le soupire qu’il voulait pousser resta coincé entre ses lèvres pincées.
Il salua la caméra d’un geste, un léger sourire accroché aux lèvres. Il n’avait pas besoin de paraitre gentil ou aimable, le terme de « Beast Idol » lui avait collé à la peau pendant quelques années, et l’image de chanteur rebelle persistait pour les rares qui le reconnaissaient. Aujourd’hui devant l’objectif, il ressemblait tout simplement à un mannequin, un jeune homme qui se frayait un chemin dans le monde de l’entertainment. « Et vous Sung Wook, avez-vous prévu un peu de lecture aussi ? » Le coréen retint un rire. « Non ! À vrai dire je pensais surtout dormir un peu durant le trajet, et vous offrir le meilleur de moi-même pour ce week end chargé ! » Un sourire entendu, un clin d’œil et il ne cherchait même pas à s’étendre davantage. Il croisa les bras sur sa poitrine, s’installant plus confortablement dans son siège et ferma les yeux. « On se voit à l’arrivée ! » Il plongea alors dans un demi-sommeil, restant tout de même alerte aux bruits ambiants. Il lui sembla rester des heures ainsi, à demi conscient, mais rien ne fut plus facile que d’ouvrir les yeux après avoir senti le véhicule s’arrêter dans une légère secousse. Mais même s’il lui fut aussi simple de se redresser que s’il n’avait jamais fermé l’œil, sa colocataire pour le coup semblait profondément endormie. Du bout du doigt, il la pousse un peu, sans réussir à décrocher ne serait-ce qu’un soupire. Faisait-elle semblant ? Mais il lui en fallait plus pour le décourager. « Yah ! Tu te lèves ?! » Il s’assura que le staff était bien occupé à sortir tout le matériel qui avait voyagé dans le coffre avant d’oser à nouveau parler. Mais pas de caméra à l’horizon. « Tu bouges oui ? On est arrivé maintenant, tu peux arrêter de prétendre être douce et gentille ! Remarque non, je préfère que tu dormes encore. » D’un geste il se défit de sa ceinture. « Si tu peux rester là les deux jours aussi ça m’arrange ! » Une fois dehors, il s’étira de toute sa hauteur, faisant craquer ses articulations et ses jointures. L’air était frais, mais agréable. Il voyait l’équipe de tournage se précipité à ramener les différentes caisses vers l’hôtel qui leur faisait face. S’il avait été un jeune homme poli et serviable il leur aurait certainement proposé son aide. Mais non. Au lieu de ça, il préféra se diriger vers les montagnes qui s’étendaient et qui n’attendait plus qu’eux. Un paysage que Wook avait pu apprécier avec sa canadienne en Laponie, mais dont il éprouvait l’envie folle de recommencer.  

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Re: Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook | Jeu 23 Mar 2017 - 12:44
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Combiné Nordique ft. Ji Sung Wook
Interminable trajet de plusieurs heures qui finalement sembla à passer bien rapidement. Plongée dans ses cours comme bercée par la mélodie jouée au piano pour les précieux doigts du pianiste qui faisait battre son coeur, sans doute Hera sous-estimait-elle son cruel manque de sommeil qui s’accumulait. Elle qui n’écoutait guère son corps, celui-ci voulut lui rendre la pareille vraisemblablement, imposant sa requête vitale sans demander les permissions à son esprit. Sans même s’en rendre compte, ses paupières étaient tombées lentement sur ses yeux. Ses pensées noyées dans les informations et termes scientifiques qui constituaient ses fiches de notes, la jolie brune s’était endormie. La caméra ne manqua pas de faire un zoom de quelques instants sur son visage de poupon, puis l’homme déposa l’engin sur un support adapté pour avoir une vue d’ensemble de l’intérieur du véhicule tandis qu’en cette heure fort matinale tout le monde était bien calme. D’autant plus que ni le chauffeur ni le caméraman ne cherchèrent à relancer la conversation avec le mannequin afin de ne pas réveiller la Belle au Bois Dormant.

Profondément assoupie, l’inconscient de l’égérie se perdit dans un rêve aux apparences de souvenirs. Un soleil étincelant brillait dans le ciel mais sa chaleur ne suffisait à compenser les basses températures de la terre couverte de neige. Ce n’était pas le tropical tableau de Singapour qui se dressait autour d’elle mais les montagnes enneigées du Canada. Souvenirs de jeunesse, souvenirs de vacances en famille. Maman et Sunny étaient restées à l’hôtel pour profiter des soins du spa. Papa skiait en retard sur le parcours avec son ami de longue date qui les avait accompagné ainsi que son fils. La petite dernière de la fille escomptait faire la course avec son frère, mais Liwei avait chu et Jaehwa la raccompagnait en conséquence en douceur jusqu’en bas de la piste de ski. Il ne restait plus que…
« Attentiooooooooon ! »
Un chauffard qui fonçait droit sur elle. De ses yeux écarquillés, elle reconnaissait sans mal son visage :
« Iwan ! »

La voix de Sung Wook claqua soudainement à ses oreilles. En se réveillant, Hera s’en cogna légèrement sur la vitre de la portière contre laquelle elle s’était appuyée, tandis que plus que la douleur, un prénom résonnait en écho dans sa tête. Grimaçant, elle se frotta légèrement le crâne en se redressant, le temps que son esprit identifie le lieu et aussi… les propos de son partenaire. Elle siffla entre ses dents tandis que celui-ci descendait déjà du véhicule.
« Te fais pas d’illusions, le plaisir est réciproque ! » marmonna-t-elle d’une voix inaudible en ouvrant la portière de son côté pour descendre à son tour.
Un pied dehors et déjà, la température de la montagne la saisit. Ses yeux parcoururent brièvement le paysage. Mais avant que ses pensées ne la ramène à son songe qu’elle balayait de son esprit comme le vent souffle sur la poudreuse au gré de ses humeurs, l’égérie s’en détourna et vint se placer à côté de son colocataire-partenaire auquel, elle intima discrètement ces quelques mots sur un ton cinglant :
« Malheureusement pour toi, je suis la présentatrice principale de ce programme alors s’il y en a un de nous qui dégage, ce ne sera pas moi. »
D’ailleurs pourquoi l’avait-il pris lui ? Hera sentit la caméra qui s’était reportée sur elle. Consciente de ses traits durcis en cet instant, elle feint alors d’être prise d’un léger frisson en croisant les bras devant elle pour se protéger du froid. Sourire décemment un soupçon forcée à cause de sa prétendue envie de claquer des dents, elle adressa un petit signe mignon à la caméra avant de hâter le pas dans le sens de la marche des techniciens en direction du l’immeuble-châlet.

Caméra pseudo-non-officielle toujours en train d’enregistrer un peu tous les mouvements de l’équipe, les deux figures de proue de l’émission furent invités à se rendre au sein de l’hôtel hébergeant l’équipe pour le week-end. Tout le staff se réunissaient, discutaient, se préparaient dans la salle de restauration en partie réquisitionnée pour l’occasion. Un à un, Hera dût saluer poliment, sourire aux lèvres chacun de ceux dont elle n’avait pas encore croisé le chemin que se soit en partant plus tôt dans la matinée ou en descendant du véhicule à l’arrivée. Puis, à l’instar des autres, l’égérie se déshabilla quelque peu, ôtant son manteau et son écharpe afin de se mettre plus à l’aise tant qu’ils se trouvaient dans une pièce bien chauffée. L’une des responsables de la coordination vint leur apporter les vêtements qu’ils devront portés pour apparaître à l’écran : un ensemble de doudounes, écharpes, bonnet pour Sung Wook et cache-oreille pour la jeune femme. Le tout assorti et estampillé des logos : JO 2018, Korea, Samsung et Gumiho, puisqu’effectivement, la marque ne manquait aucune occasion de souligner tous les sponsoring dans lesquelles, elle se dévouait.

Un autre responsable leur expliqua ensuite la dynamique de l’émission, le programme du tournage, à savoir pour commencer : une première prise de parole pour présenter l’épisode, l’évènement, la discipline, l’athlète du jour…etc. Bref, ils disposaient des grandes lignes conductrices de leur speech sur le script qui leur vu également fourni. Celui-ci restait léger car le principe de l’émission reposait sur une grande part de spontanéité et d’improvisation. Aussi concis soit ce petit résumé, ils n’eurent guère le temps d’en prendre connaissance, interrompus par l’arrivée de l’invité de cet épisode : l’athlète de 23 ans, Park Je-Un. Le jeune homme vint saluer aimablement et chaleureusement ses deux partenaires principaux pour ce tournage. Se redressant avoir avoir échangé quelque inclinaison de salutation, il s’exclama :
« Waaaaaaah ! Que vous êtes beaux ! »
Son admiration ne semblait cependant pas l’intimidé et lancé sur un ton de plaisanterie, il continua :
« Aigo ! Aigo ! Aigo ! Je peux garder mon bonnet et mon masque sur les yeux pendant le tournage ? Je vais être la risée du net tellement je vais avoir l’air laid à côté d’eux ! »
Il regardait tout autour de lui, comme pour obtenir l’accord et la compassion des membres du staff. Face à lui, Hera conservait son sourire commercial et en vérité, cet homme l’amusait sincèrement, un peu. Plus que de nombreuses autres célébrités, la singapourienne éprouvait admiration et respect pour les athlètes de haut niveau. Quelque soit leur parcours, ils méritaient leur place et avaient dû donner le meilleur d’eux-même pour y parvenir. Sans doute fut-ce cette chaleur joviale qui semblait émaner du visage de l’égérie qui permit à l’athlète de continuer à se sentir à l’aise. Dégainant son téléphone, il s’octroya la requête de poser entre les deux mannequins pour prendre une photo d’eux trois. Hera prit volontiers la pose arborant un ravissant sourire.
« Ma petite amie va être jalouse ! » s’exclama-t-il une fois cela fait.
Il rangea son téléphone, puis vint se poster face à l’égérie dont il se permit de prendre les mains :
« J’ai un ami célibataire, rencontrez-le s’il vous plait ! »
Il s’inclina en formulant sa demande puis se redressa dans un éclat de rire. Un peu décontenancé, Hera ne put dissimulée son regard surpris, puis s’efforça de lui rendre son rire, gênée. L’énergie bout-en-train du sportif eut en revanche son succès auprès de l’équipe technique dont plusieurs rirent de bon coeur avant qu’on ne vienne réclamer un peu de concentration aux trois protagonistes, toujours dans la bonne humeur. Ce concept d’émission s’annonçait vraiment particulier, mais dans le fond, à l’exception de la présence de Sung Wook, probablement pas désagréable. Du moins, tout le monde semblait souhaiter travailler dans une ambiance joviale et décontractée.

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Re: Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook | Mar 4 Avr 2017 - 18:34
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Combiné Nordique ft. Ji Sung Wook

Le ton froid et sec qu’elle avait utilisé à l’encontre du coréen était certainement pour elle le moyen de lui faire comprendre qu’elle aurait l’ascendant sur lui. C’était mal le connaitre. Néanmoins il pouffa à cette déclaration loin d’être subtile. « Et tu vas faire quoi ? M’ébouillanter les mains en pleine montagne ? » Il se demandait bien comment il avait pu, ne serait-ce qu’un instant lui tendre une main amicale lorsqu’il l’avait vu couverte d’ecchymoses. Elle n’était qu’une princesse marchant la tête haute et n’hésitant pas une seule seconde à écraser ceux qui se trouveraient sur son passage. Du coin de l’œil il la voyait frissonner, affichant un sourire et un air contrit et innocent, et Sung Wook n’eut pas besoin de se tourner pour savoir que les caméras étaient de nouveau braquées sur eux. Quelle plaie ! Maîtriser une impulsivité vieille de plusieurs années et ancrée jusqu’à la moindre fibre de ses muscles lui demanderait un effort surhumain. Le mannequin soupirait déjà intérieurement de ce week end qui promettait d’être long. Hera tourna les talons pour prendre la direction du chalet, obligeant son partenaire à faire de même alors qu’il n’avait qu’une envie : remonter dans la voiture et retourner le plus rapidement sur le campus pour s’éloigner de sa colocataire qu’il voyait un peu trop ces derniers temps. À croire que le destin s’acharnait contre lui. Il aurait pu croire qu’Hera lui avait été envoyé parce qu’il avait profité d’un trop grand nombre de demoiselles, qu’il les avaient utilisé et jeté sans vergogne et sans même une once de culpabilité, mais cela aurait été lui accordé un peu trop de crédit, il se garda bien de formuler cette hypothèse à haute voix. Le coréen serait d’ailleurs bien resté sur place, malgré le vent froid qui lui fouettait le visage, mais il devait aussi respecter ses engagements, et c’est le pas trainant qu’il suivait la présentatrice principale jusqu’à l’hôtel où tout le staff se hâtait charger de valises et de caisses contenant tout le matériel dont ils auraient besoin pour ces deux jours. C’était dans le restaurant qu’ils devaient se rendre, une vaste salle dont les tables avaient été pour la plupart écartées afin de faire plus de place aux deux jeunes gens et visages officiels de la promotion des JO 2018. Alors qu’Hera faisait du zèle en saluant avec une politesse hypocrite tous les membres de l’équipe qui les accompagneraient, Wook se contenta de s’incliner légèrement, une seule fois pour tout le monde, et salua l’assemblée d’un geste. Il attendait alors qu’on ne leur donne enfin les instructions premières, qu’on leur remette leurs équipements et qu’ils tournent rapidement ce spot, tout simplement parce qu’avec Hera, il savait parfaitement à qui il avait affaire. Et c’est avec un soupir de soulagement qu’il accueilli l’une des coordinatrices leur apportant des vêtements adéquats. Wook ne put s’empêcher de sourire en voyant combien les habits étaient customisés. Cette idée de fraternités sponsorisées par des géants de l’industrie relevait à la fois du génie et du capitalisme le plus total. Mais pour les beaux yeux de Samsung, il faisait l’effort, lui qui avait refusé nombre de partenariats lorsqu’il était chanteur, se retrouvait à devoir faire des courbettes à une entreprise qui pouvait à tout moment lui couper l’herbe sous le pied s’il se comportait mal. Ils étaient bien loin ses principes de jeune homme sûr de lui et de ses chances de réussir.
On les assommait à présent du programme de l’émission, précisant ici et là ce qui semblait le plus important dans les grandes lignes, la spontanéité était de mise et très attendue, et le il soupirait déjà d’avoir accepté cette épreuve, sans s’être assuré au préalable de sa partenaire pour commencer, et ensuite parce qu’il n’était encore jamais monté sur des skis. Du moins pas depuis des années et il redoutait déjà de devoir se mouvoir sur ces fines planches en glissant sur un élément aussi traitre que la neige. Puis sans attendre l’athlète qui participerait au tournage se présenta. Souriant et chaleureux, il salua l’équipe et les deux présentateurs qui lui faisaient face. Son enthousiasme était épuisant. À vrai dire, Wook ne s’était jamais vraiment intéressé aux Jeux Olympiques, il n’y trouvait pas de réel intérêt et n’avait pas non plus la fièvre du sport, même s’il ne loupait ses entrainements quotidiens pour rien au monde, les compétitions ne suscitaient pas sa curiosité, le laissant dans l’indifférence la plus totale. Il gratifia néanmoins le jeune homme d’un sourire poli, après tout ce n’était pas de lui qu’il devrait se méfier. Il lui serra la main aussi amicalement que possible, bien qu’ils ne fussent pas sur la même longueur d’onde, le coréen se fichait royalement du respect envers les aînés ou les personnes soi-disant plus importantes. « Aish ! N’importe quoi ! C’est toi qui va nous faire de l’ombre ! » Une tape sur l’épaule comme s’ils étaient amis depuis de longues années, et il sentit le regard de sa colocataire aussi froid que la banquise le traverser suite à son comportement sans doute déplacé. Il l’ignora royalement et se contenta de sourire davantage sur la photo qu’il demandait en se plaçant entre les deux Gumihos. Et lorsqu’il proposa à Hera de rencontrer l’un de ses amis célibataires, Wook ne put s’empêcher de pouffer à nouveau. Décidément, bienheureux étaient les personnes ignorant la vraie personnalité de la princesse des glaces et la reine de la vengeance qu’elle était. Les visages s’illuminaient un à un, affichant une mine réjouit quant à l’organisation et le bon déroulement de ce fameux week end. L’ex-chanteur se demandait encore comment il avait pu se laisser embarquer dans ce projet, si son agence n’avait pas fait pression sur lui, il aurait très certainement décliné avec respect la si généreuse offre de son sponsor étudiant, prétendant être occupé avec des shooting photos. Il balaya des yeux la pièce qui grouillait du staff stressé et pressé par le temps. Les bras chargés de leurs nouvelles tenues, ils furent gentiment incité à les enfiler pour passer ensuite aux choses plus sérieuses. Ils se retrouvèrent seuls à nouveau alors que l’ensemble du personnel se précipitait dehors afin de préparer le lieu de tournage. Il enfilait sa doudoune et s’équipait de son bonnet mais ne put s’empêcher d’appréhender les prochaines heures. Il tentait un regard vers sa partenaire qui enfilait à son tour le manteau qui l’engloutissait tant il était épais. « Aura-t-on droit à la furie aujourd’hui ou comptes-tu rester sage et calme ? » Lui révéler qu’il ne savait pas skier aurait sans doute été avisé… s’ils avaient été amis. Mais dans ce cas-ci, il craignait qu’elle ne s’en serve afin d’attenter à sa vie. Il gardait cette information précieusement, en espérant qu’elle non plus ne sache pas se tenir sur des skis, mais étant issue de la haute société, elle avait certainement dû apprécier les joies de la montagne plusieurs fois auparavant. « Bon ! Peu importe au final, je suis sûr que tu ne fais pas le poids ! » Il passa devant elle en lui ébouriffant les cheveux alors qu’elle lui lançait son fameux regard noir, celui qui lui était réservé tant il l’irritait volontairement.
Mais une fois dehors, le staff attendait encore que la vedette de ce tournage ne décide de les rejoindre à son tour. Le tournage ne pouvait commencer que si dame Hera, princesse des plateaux daignait s’avancer avec prestance pour donner le coup d’envoi. Levant les yeux au ciel, le Wook s’attendait à tout, et surtout le pire pour les heures à venir.


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Re: Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook | Jeu 6 Avr 2017 - 18:17
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Combiné Nordique ft. Ji Sung Wook
L’attitude du sportif fut certes quelque peu déconcertante suscita sans doute moins d’embarras dans l’assemblée que la tentative de réponse du mannequin sur un ton de franche camaraderie. L’athlète lui ne sembla pas le prendre mal, au contraire, et s’en amusa de plus bel. En revanche, un rapide rictus déforma le coin des lèvres de l’égérie. Sung Wook lui fit honte pour le coup. Ne pouvait-il pas se contenter de se comporter avec éducation et retenue ? Leur place n’était pas la même que celle du sportif. Pour le coup, tous deux s’avéraient vraiment représentatifs de leur sponsor puisque la marque qui couvait précieusement la singapourienne s’avérait être également le soutien financier de la fraternité estudiantine à laquelle les présentateurs du jour appartenaient. Comme pour dissiper assez prestement ce malaise, le staff s’affaira à passer à la suite. Les deux gumiho se retrouvèrent brièvement en tête à tête. Forcément Sung Wook ne put tenir sa langue. Ne pensait-il donc pas que le silence valait pourtant tellement mieux que le son de sa voix ? Apparemment non. La furie ? Qui était le primate qui en était venu à tabasser le producteur lors de leur dernière collaboration ? Vraiment, valait-il encore la peine qu’elle use de sa salive pour lui répondre. Hera escomptait en conclure que non. Sauf qu’encore une fois, son camarade eut ce geste de trop qui fit bouillir le sang dans ses veines ! Mais qu’est-ce qu’il était… CON ! Oui, au diable la politesse ou le contrôle du politiquement correct, elle n’avait guère de meilleur qualificatif d’une bassesse qui ne sciait que trop à celui qu’il concernait. En supplément de son regard noir, elle lui aurait bien volontiers décrocher une béquille à l’arrière du genou tandis qu’il s’en allait tout pimpant macérant de sa pitoyable médiocrité. Sauf qu’elle ne le fit pas, consciente que les foutues caméras rodaient à tout moment, même à distance, autour d’eux. Chose que lui, sans doute avait omis lorsqu’il avait eu ce geste insupportable de lui ébouriffer les cheveux. Étaient-ils amis pour qu’il se comporte de la sorte ? Oh non, certainement pas ! Qu’il prenne garde à lui de ne pas trop la provoquer, car Hera ne doutait d’être parfaitement à la hauteur pour le tacler quand bien elle devrait user de ruse afin de ne pas ternir son image. Après tout, ne fut-ce pas longtemps sa grande spécialité ? Si elle ne revêtait plus guère un tel comportement depuis son intégration à la Yonsei, la belle n’en avait pas forcément perdu la main pour autant.

Les deux gumiho sortirent donc à leur tour pour rejoindre l’équipe de tournage. Quelques nouvelles indications supplémentaires leur furent données. Un dernier coup d’oeil sur le scripte puis le staff leur indiqua comment se positionner. Hera serait la première dans le cadre avec le flanc de la montagne enneigée en arrière plan. Sung Wook  devait se tenir non loin, mais n’entrerait dans le cadre qu’après dézoom de la caméra. Quant à l’athlète, lui il restait encore un peu plus à l’écart, attendant qu’on lui fasse signe pour son entrée. Dernières retouches sur l’apparence de la présentatrice principale, tout le monde en place, et le signe de lancement du tournage : Hera prit la parole, son charmant sourire commercial qui paraissait pourtant si sincère.
« Bonjour à tous chers téléspectateurs ! Comme vous le savez très certainement, la Corée du Sud a reçu le grand honneur d’accueillir les Jeux Olympiques d’hiver 2018 à Pyeonchang ! À cette occasion, notre chaîne, ainsi que l’organisme olympique et la société Samsung l’un des généreux sponsors de l’évènement ont le plaisir de vous ouvrir ce programme destiné à vous faire découvrir des disciplines parfois trop peu connus qui seront disputées lors de cette compétition pour la médaille suprême : l’or olympique ! »
Pour le moment, son intervention restait assez classique et l’égérie avait aussi rapidement que facilement retenu les grands éléments à évoquer dans son petit speech d’entrée en matière. Elle s’inclina ensuite légèrement afin de se présenter aux téléspectateurs :
« Je suis Zhang Hera et j’ai l’immense honneur de vous présenter ce programme au cours duquel, vous et moi feront la rencontre de quelques uns des meilleurs athlètes sud-coréens qui représenteront leur pays lors de la compétition ! »
Elle se décala ensuite légèrement, s’efforçant de ne pas penser afin que l’éclat de son visage ne se ternisse pas :
« Pour vous faire découvrir la discipline de ce jour, je suis en compagnie du mannequin Ji Sung Wook ! »
Elle l’accueillit, bouillonnant intérieurement de cette hypocrisie qui leur était imposée. Mais pourquoi avait-il fallu que ce soit lui ?
« Bonjour, Ji Sung Wook Sunbaenim. Comment allez-vous ? »
Qu’il ne se réjouisse pas trop qu’elle soit obligée de lui témoigner respect et convivialité, elle serait capable si besoin, de lui envoyer des piques verbales voilées que lui seul pourrait comprendre ou avec une prétendue maladresse jouant en sa faveur à elle, sans rien perdre de son joli sourire illuminant son minois. Ce fut donc autour de son collègue de prendre la parole afin de notamment se présenter. Si elle n’eut d’autre choix que de lui accorder une oreille attentive, Hera s’épargna sa vue, concentrant son attention sur la caméra avant de la tourner vers le sportif qui fut ensuite inviter à les rejoindre :
« Aujourd’hui, nous allons découvrir ensemble le combiné nordique. Pour ce faire, nous accueillons, l’athlète Park Je Un ! »
Le champion vint se placer entre les deux présentateurs, toujours aussi énergique et bout-en-train, nullement impressionné par la caméra. Il se présenta, ne manqua pas à nouveau de formuler quelques plaisanteries quant à sa confusion face à la beauté de l’égérie, pour se tourner ensuite légèrement vers Sung Wook lui assurant qu’il était également fort charmant. Trop, le sportif s’en reporta sur la jeune femme préférant admirer sa beauté plutôt que de jalouser le son collègue. Le tout bien sûr, avec un ton léger qui passait extrêmement bien dans le dialogue. Accoutumée à être flattée, Hera faillit ne pas réagir avant de se rappeler qu’une sud-coréenne devrait certainement se montrer au moins un soupçon confuse. Un petit air mignon suffirait, pas besoin d’en faire des tonnes non plus, puis, elle reprit la parole en s’adressant à l’invité du jour :
« Park Je Un, le combiné nordique est une discipline souvent méconnue du grand publique. Pourriez-vous nous expliquer en quoi elle consiste ? »
L’homme se mit alors à présenter les principales règles et caractéristiques de son sport. Il parla quelques minutes. En l’occurence, cette scène serait sans doute coupée au montage afin de coupler son discours avec des images illustratrices aidant à la compréhension des téléspectateurs lors de la diffusion. Les présentateurs devaient néanmoins restés parés car sa prise de parole explicative finie, l’homme s’en adressait ensuite à nouveaux à eux, s’orientant brièvement tantôt vers l’un, tantôt vers l’autre :
« Avez-vous déjà skier ? »
Son attention portée en premier sur la singapourienne celle-ci répondit par la positive avec une certaine modestie :
« Un peu, je dirais que je sais tenir sur des skis, mais ce n’est rien en comparaison avec mes sunbaenim. »
Elle devait se plier au code : la femme est douce, fragile et moins compétente que l’homme. Pourquoi faisait-elle ce foutu job déjà ? Bref, sa consolation était qu’inéluctablement ses compétences d’amateur ne pouvaient en rien être comparées à celle d’un athlète olympique.
« Yah yah yah ! Vous êtes la plus jeune de nous trois, appelez-nous donc Oppa ! » l’interrompit-il presque la décontenançant cette fois-ci sincèrement. Un petit air étonné qui passait toujours bien sur son visage du moment qu’elle conservait la retenue de froncer les sourcils. Le skieur se tourna vers Sung Wook pour lui demander du regard et son approbation, et sa réponse à la question précédemment posée. Réponse sincère ou détournée de la part de ce dernier, le sportif claqua ensuite dans ses mains et s’exclama :
« Allez, go ! C’est parti ! »
La séquence de présentation initiale de l’épisode s’arrêta là. L’équipe se prépara à passer à la prochaine étape…

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Re: Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook | Dim 16 Avr 2017 - 8:24
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Il suivait sa partenaire, la star du tournage, et il se mordait les doigts de n’avoir pas refusé plus tôt. L’équipe de tournage avait déjà installé le matériel pour la présentation sommaire du spot. Ils furent affublés de nouvelles indications, puis lorsqu’ils estimèrent que les deux mannequins furent prêts, ils lancèrent la caméra. La princesse Hera fut la première à donner réplique et il fallait lui avouer qu’elle était douée. Ou était-ce encore un masque ? Sung Wook ne savait plus faire la différence entre la princesse des glaces et la parfaite petite étudiante en médecine. Et il s’en fichait, tant qu’elle ne tentait pas de s’en prendre à lui, il était ravi. Quoique… voir ses traits se déformer sous la colère était un spectacle tellement jouissif qu’il ne pouvait se résoudre à rester à sa place sans la provoquer. Sa présentation était professionnelle, claire, précise, sans doute un peu trop guindée pour le coréen, mais il n’était pas non plus pressée de devoir faire face à la caméra à son tour. La Singapourienne était dans son rôle jusqu’au bout, et lorsqu’elle présenta son camarade de chambre, Wook se reprit. Il fallait donner l’illusion d’une bonne entente. Oublier son sourire hypocrite et se concentrer sur sa mission : la promotion des JO 2018 ! Ses lèvres s’étiraient presque chaleureusement, et il s’inclina en signe de respect vers Hera. Un geste simple et pourtant qui le faisait déjà bouillir. Montrer du respect envers la jeune femme qui était loin de se montrer à son tour polie lui arracha une grimace qu’il dissimula aisément. Néanmoins, lorsqu’elle le gratifia d’unsunbaenim, Wook se sentait soudain plus léger. Il savait qu’il était son mentor dans cette aventure. « Bonjour Hera ! » Il ne s’embarrassa pas de son nom de famille, le respect et la politesse, très peu pour lui ! Et il savait ainsi qu'il lançait la première attaque. « Ma partenaire m’a déjà présentée, alors je ne vais pas le faire de nouveau, je suis sûr que vous m’avez déjà ne serait-ce qu’aperçut sur des affiche ! Et je vais très bien, merci de le demander ! Il fait un peu froid cependant, mais n’est-ce pas une merveilleuse journée pour présenter l’une des disciplines des Jeux Olympiques ? » Il en faisait des tonnes, mais sous les regards ravis du staff, il savait déjà qu’il avait conquis les demoiselles qui s’activaient derrière les écrans. Satisfait de sa présentation, il s’attendait cependant à ce qu’ils soient dans l’obligation de faire une nouvelle prise. N’était-ce pas plus logique d’avoir plusieurs séquences à exploiter ? Il ne laissa cependant pas la surprise étirer ses traits, et continua donc de jouer son rôle alors qu’Hera reprenait la parole. Qu’est-ce qui cloche ? Ce n’est pas si parfait, ce n’est pas possible ? Le sourire figé, il attendit que sa partenaire n’annonce l’arrivée du sportif. Un athlète drôle et dynamique qui avait de quoi agrémenter le spot de quelques moments de légèreté. Il donnait l’impression d’avoir été monté sur ressort tellement il s’activait entre les deux mannequins, ne manquant pas au passage de rappeler à quel point ils étaient plus beau en réalité que derrière un objectif. Le coréen ne put s’empêcher de pouffer alors que le skieur s’abreuvait de la beauté empoisonnée qu’était Hera. Le pauvre, si seulement il savait à quoi il devait s’attendre face à un esprit aussi vil et fourbe, et même si l’envie de lui avouer qu’elle était sans doute bien mieux en photos qu’en chair et en os, les mots ne passèrent pas la barrière de ses lèvres. Wook suivait les échanges qui commençaient entre sa colocataire et Park Je Un, restant muet, mais hochant la tête ou souriant sur demande en écoutant le passionné qu’il était. Puis vint une question. Banale. Aussi simple que de dire bonjour, et qui marquait pourtant le début de son tourment. Une question à laquelle la Singapourienne répondit aussitôt par la positive, soulignant par la même occasion son côté fragile et doux. Qui pourrait y croire ? Elle se montra encore une fois respectueuse en mettant une certaine distance entre eux et la novice qu’elle était. Le coréen avait déjà sa réponse en tête, prêt à parler et faire quelques jeux de mots, plaisanter avec un homme qui avait presque le même âge. Mais il fut coupé dans son élan. Appelez-nous Oppa ! Sans savoir pourquoi, la simple évocation de ce mot le fit frissonner. Sa colocataire fut elle aussi surprise de cette requête pour le moins … étrange. Il n’avait pas d’autre mots, et Sung Wook espérait qu’elle refuse, mais le skieur se tourna à nouveau vers lui dans l’espoir de pousser la plus jeune à leur montrer un respect teinté d’une proximité qu’ils n’auraient de toute façon jamais. Le mot resta en suspens avant que l’athlète ne décide qu’il était temps de passer à la pratique. Le mannequin fut surpris lorsque le staff s’activa, se précipitant vers eux pour faire quelques retouches maquillage, épousseter leurs vêtements et les pousser à se préparer pour la suite. Tout allait soudainement bien trop vite, le grand brun ne comprenait pas comment les choses pouvaient s’enchainer ainsi. Oppa. Et comment un simple mot résonnait encore à ses oreilles et qu’il refusait au travers d’une prière muette. Garder consistance, ne pas se laisser dépasser. Aller Sung Wook ne te déconcentre pas ! Il était hors de question qu’Hera puisse avoir le dessus, d’autant plus lorsqu’il s’agissait d’une particule aussi insignifiante. Il se gifla intérieurement et afficha de nouveau un sourire charmeur avant de suivre les équipes qui lui présentaient un nouveau script. « Alors que fait-on maintenant ? » Il agrémenta sa mine faussement réjouit d’un clin d’œil qui fit rougir la demoiselle qui ne semblait pourtant pas avoir un rôle important dans ce tournage, mais reprendre une certaine constance après s’être presque décomposé devant la caméra était un jeu qu’il appréciait particulièrement. « Nous allons tourner quelques scène sur les skis maintenant. » Wook déglutit. S’il avait déjà skié dans sa vie, cela remontait sans aucun doute à des jours heureux qui semblaient malheureusement trop loin pour s’en souvenir. La mâchoire serrée il ne comptait cependant pas donner le plaisir à Hera de l’attaquer sur ce point faible. On leur demanda de patienter avant de récupérer le matériel nécessaire au tournage de la séquence suivante et furent laissé à nouveau seuls quelques minutes. Décidément… ces deux jours allaient être longs… très longs. « Tu as l’air presque adorable ! Profites-en, ils ne connaissent pas ton vrai visage ! » La pique fusa sans même qu’il ne s’en rende compte, c’était dire à quel point leur relation était…tendue.


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Re: Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook | Sam 29 Avr 2017 - 20:38
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Pour le moment Sung Wook ne faisait pas de vague. La présence des caméras, et d’autant plus au cours de la prise « officielle » lui imposerait très certainement de veiller à ses gestes et à ses mots. Oh les oreilles de la singapourienne ne manquèrent pas de déceler quelques tentatives visant à l’irriter, mais elle était professionnelle. Elle ne lui accorderait certainement pas la joie de laisser son sang bouillir dans ses veines. Au contraire, peut-être caressée par la fraicheur atmosphérique, l’éclat immaculé de la neige rappelant la perfection de son teint de poupée, Hera se sentait presque grisée au plaisir de le toiser en restant parfaitement maitresse d’elle-même. Renouer avec un jeu d’antan qui lui avait manqué depuis quelques temps. Après tout, s’assagir et murir ne signifiait pas brimer inéluctablement tous ses démons. Ne valait-il pas agir progressivement, avec parcimonie afin d’éviter un excès de contenance qui finirait par exploser ? S’il lui valait une cible de laquelle se jouer, en ce jour, son partenaire s’annonçait tout bien placé. Qu’il la cherche, qu'il l’assène de pique, à ses espoirs, elle répondrait par la désillusion d’un sourire ravissant les yeux de leur public. Ô comme Hera en avait presque oublié le délice de ce vicieux nectar coulant dans ses veines. Sur ce tournage, derrière un masque de douce princesse, elle serait reine ! Alors elle ne se décontenance pas plus qu’elle ne se froisse, laissant glisser toutes les attaques sur sa peau délicate. Elle savoure et apprécie autant qu’elle observe, à la recherche de la déception, de l’attente insatisfaite de son partenaire auquel elle donnait la réplique. Sans en donner l’air, attentive, aucun détail ne lui échappait, à l’instar du léger vacillement qui voila le regard, un bref instant, de son interlocuteur. Était-ce le mot Oppa qui le rendit fébrile à ce point là ? Intéressant. Cependant, bien que d’apparence docile, la belle singapourienne n’entendait pas encore prononcer du bout de ses lèvres roses une telle particule à son intention, ni celle de l’athlète d’ailleurs. Ce terme n’était pas usuel dans son pays natal, elle ne l’employait qu’en raison de son ascendance maternelle sud-coréenne et le restreignait à de très rares personnes : son frère, son idole et Raewon qui avait une figure fraternelle à ses yeux. Elle se contenta de sourire timidement devant la caméra, ange adorable qu’elle paraissait être sans ni approuver, ni refuser. Elle n’aurait qu’à feindre être embarrassée par cette marque de proximité et ne parvenir à la formuler instinctivement le moment venu. Peut-être était-ce pour cela que les producteurs l’appréciaient tant ? Jamais ils n’avaient eu à lui préciser d’ « être mignonne ». De ce qui semblait être son apparence, Hera dégageait à la fois autant d’assurance, de détermination que de douceur et de mignonnerie. Probablement les membres s’imaginaient-ils même que la demoiselle était en grande partie réellement ainsi ? Bien sûr, Sung Wook lui savait que la vérité était toute autre. D’ailleurs, il ne tarda pas à l’exprimer.

Après la première prise de la présentation, vraisemblablement, les directives stipulaient de faire l moins de prises possibles pour se rapprocher le plus possible d'une « impression de direct ». Fallait dire que les émissions sud-coréennes fonctionnaient pas mal ainsi. Des erreurs, des lapsus…etc conserver au montage pour faire de chaque épisode un véritable petit divertissement. Pour preuve tandis qu’ils effectuèrent la transition avant l’étape plus sportive, Hera reçut notamment pour consigne de se montrer encore plus « décontractée ». Non pas « déconcernée » ou nonchalante, juste, en mesure de laisser échapper un rire si la situation s’y prêtait. L’égérie acquiesça avant de s’en retourner vers son partenaire qui se tenait non loin d’elle. Hera aurait alors étrangement très à coeur d’appliquer cette consigne si l’occasion se présentait. Un  léger sourire à cette perspective se dessinait déjà sur ses lèvres. Cependant son épanouissement fut interrompu par la remarque froide de son collègue. Hera arqua légèrement un sourcil. Pourquoi se mettait-il sur la défensive avant même qu’elle n’ait pu tenter quoique ce soit, ce qu’elle n’aurait fait que si lui-même avait une attitude malheureuse. Néanmoins, sans doute fut-il encore plus surpris lorsque loin de lui rétorquer avec fierté, la demoiselle sembla baisser les yeux presque timidement. Sa tête légèrement rentrée dans ses épaules renforcèrent son attitude, puis ses mots d’une voix douce suivirent :
« Je comprends que vous puissiez être froissé, mais essayer de ne pas me témoigner trop d’amertume de ne pouvoir répondre favorablement à vos avances Sunbaenim. »
Tandis qu’elle redressait lentement le regard, celui invita les yeux de son partenaire à jeter un oeil dans la même direction qu’elle : la caméra n’était jamais bien loin d’eux et momentanément bien rivé sur eux. Malgré la distance, il ne fallait mieux pas sous-estimer la capacité des zooms et des micros de ces petits bijoux de technologie. Regagnant en assurance apparente, sans perdre de sa fraicheur, elle monta ses yeux à son visage et lui sourit avec un charme innocent :
« Faisons du bon travail ensemble ! »
Une infime inclinaison de tête et elle se mit en marche pour rejoindre le membre de l’équipe de tournage qui leur adressait un signe, se tenant à côté d’un stock de ski afin que les deux présentateurs trouvent la paire la plus adaptée à leur expérience et leur morphologie. Une fois fait, juste avant de les chausser, bien équipés, on les fit se placer et le responsable du tournage vint leur donner ses consignes :
« On va commencer par prendre des séquences de vos premiers pas sur les skis. D’une manière générale, pendant toutes les séquences sportives, ne vous préoccupez pas trop des caméras. Regardez les seulement de temps en temps, surtout si vous vous adressez ou au caméraman, ou au public, mais sinon, ce sont les caméras qui tournent autour de vous. Votre première mission est de paraitre le plus naturel possible ! »
L’homme attendit leur accord. Puis, il donna le signe que le tournage pouvait commencer. Sous l’objectif des caméras, Hera enfila ses skis puis commença à glisser avec aisance sur quelques mètres. L’athlète la félicita en s’exclamant qu’elle se débrouillait effectivement plutôt bien, puis il s’en retourna vers le mannequin le élan de le rejoindre quelques mètres plus bas comme venait de le faire sa partenaire.

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Re: Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook | Dim 28 Mai 2017 - 10:05
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Quelle idée que de tourner un spot de promotion avec pour consigne : le moins de prises possible et la spontanéité. L’ex chanteur se mordait encore les doigts de se retrouver dans un lieu si isolé et avec pour seule compagnie, une colocataire exécrable, et un staff dont il se fichait. Ils n’étaient que des employés à leur service, prêt à faire des courbettes et des sourires juste pour plaire à des mannequins à l’image étincelante. Sa confiance une nouvelle fois ébranlée par la princesse Singapourienne, elle avait le don de lui taper sur le système, provoquant encore ce côté impulsif qu’il ne cherchait pas à cacher, surtout pas en sa présence. Et pourtant, il tentait de garder son calme, le tournage d’un spot promotionnel n’était pas le lieu idéal pour montrer les crocs, il avait déjà eu affaire à la furie qui sommeillait en la renarde, et ses mains s’en souvenaient encore. Il lui faudrait jouer de la ruse pour conserver cette façade, les piques, c’était un jeu dont il ne savait se passer. Mais ce qu’il n’avait pas prévu, fut le mot lancé de manière innocente, presque normale. Oppa. Depuis sa tendre enfance, il avait horreur de ce titre, le ramenant à une époque où il avait croisé la route d’un démon en jupette, un cauchemar ambulant qui n’avait eu de cesse de répéter ce mot, juste deux syllabes pour le contraindre, faire de lui un jouet, presque un esclave des impulsions et des désirs tordus de la fillette. Il était particulièrement soulagé de ne jamais eu a recroiser son chemin, sans doute était-ce la seule consolation qu’il pouvait en tirer aujourd’hui. Sung Wook avait pourtant tenté de conserver un visage impassible face à ce sobriquet ridicule. Heureusement pour lui, la timidité fut sa seule réponse. Hera jouait devant les caméras, feignant d’être gênée par la situation qu’elle envenimerait indéniablement. Cependant, la rage bouillonnait déjà, ne demandant qu’à être  relâchée pour dévaster celle qui se trouvait devant ses yeux. La réflexion passa la barrière de ses lèvres sans même qu’il ne cherche à la retenir. Faute de pouvoir se défaire de sa colocataire, il tenta le charme sur les quelques assistantes présentes sur le tournage, jouant et usant de son physique avantageux, il tentait d’oublier le reste. Il écoutait pourtant d’une oreille les indications qui leur étaient destinées, et pouffa discrètement en entendant les réalisateurs demander à Hera de se montrer davantage décontractée. S’il y avait bien une chose qu’elle ne savait pas faire, c’était de se montrer naturelle, elle ne faisait que jouer un rôle, un démon dissimulé sous un visage de poupée. Et elle chargea à son tour, tentant de le faire passer exactement pour ce qu’il était, un dragueur, un coureur de jupon prêt à beaucoup de choses pour passer ne serait-ce qu’un moment en compagnie d’une jolie demoiselle. Le coréen voulait répondre, l’accabler à nouveau sous une pluie de reproche, mettre à jour sa véritable personnalité, mais laisser son impulsivité reprendre le dessus devant des caméras qui tournaient et enregistraient le moindre de leurs mouvements était un exercice dangereux. La publicité pour Samsung avait été une exception, le studio, le plateau, l’équipe, tout lui avait permis de profiter d’une douce vengeance contre celle qu’il aimait tyranniser en réponse à sa folie. Un mot, il n’avait suffi que d’un simple mot pour déclencher une foule de ressentiments et d’angoisses d’une époque loin d’être révolue. Il s’attendait à une réplique bien plus cinglante, de celles dont il avait l’habitude, au lieu de ça, il eut droit à un encouragement. Le mannequin déglutit discrètement, était-ce une nouvelle menace ? Sans grande conviction, il suivit à son tour le staff qui leur mettait à disposition skis et équipements pour la suite du tournage. Sung Wook acquiesça aux nouvelles instructions, incertain du bon déroulement de la suite, il n’était à l’aise avec l’idée de chausser des planches sur lesquelles il devrait glisser et paraitre aussi sûr de lui que possible. L’ex-chanteur coula un œil vers sa partenaire qui maîtrisait déjà ce moyen de locomotion, alors que lui tentait en vain de bloquer les skis sur ses chaussures. Impossible. A chaque nouvel essai, l’un d’eux glissait, l’empêchant de mener à bien sa première mission. Soit, il était incapable de conserver cette image rutilante qu’il avait, il jouerait alors sur un côté maladroit qui n’existait pas. « Je suis désolée, je pense que les skis sont quelques peu récalcitrants ! » Un sourire gêné, une main dans la nuque et un rire faussement contrit suffisaient à déclencher l’altruisme de l’équipe féminine. La colère qui se distillait dans ses veines le poussait à flirter avec l’une des demoiselles suffisamment aimable pour lui être venu en secours. Voyant Hera glisser avec autant d’aisance, il se lança à son tour. L’élan prit ne lui suffit malheureusement pas, manquant de coordination, il ne put se rattraper à temps et tomba. La neige s’infiltra instantanément dans son manteau, humidifiant les vêtements qui collèrent aussitôt à sa peau. Se relever ne fut pas si difficile, le plus compliqué était encore de tenir sur les skis sans plonger à nouveau dans le manteau blanc qui s’étendait devant ses yeux. Ce qu’il n’avait pas vu en revanche, fut l’amas de pierres cachées par la poudreuse et qui vinrent déchirer la manche gauche de son manteau, écorchant par la même occasion sa peau mise à nue. Le juron passa la barrière de ses lèvres, laissant échapper la rage qui bouillonnait depuis qu’il s’était retrouvé dans le même véhicule que sa colocataire.  La mâchoire serrée, il pestait contre le malheur qui s’abattait sur lui encore une fois alors que le staff se ruait vers lui. « Le manteau est fichu… » Wook avait horreur de ça, d’être examiné sous toutes les coutures, il allait bien après tout, ce n’était qu’une petite blessure. Mais le tournage fut interrompu pour prendre en charge le grand blessé. Toutes les caméras ne furent cependant pas coupées, après tout, l’un des mannequins nécessitant des soins était un bonus non négligeable pour les enregistrements annexes. Mais le sourire n’étira pas les traits du coréen, seul son regard noir trahissait ses émotions. Néanmoins, il évitait d’assassiner du regard celle qui fut aussi rejoint par le staff, s’assurant ainsi que la vedette de cette campagne de promotion ne soit en parfaite santé. Surtout ne t’approches pas, ne joue pas la comédie, pas maintenant ou je t’écorche, démon !


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Re: Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook | Sam 3 Juin 2017 - 7:34
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Elle pouvait le sentir. À ses sens, c’était palpable dans l’atmosphère. Cette tension planante, Hera sentait sa caresse sur sa peau, s’immiscent  entre les fibres de ses vêtements pour envelopper son échine. À pleine bouffer d’oxygène, elle s’infiltrait délicieusement à ses narines avec l’air de la montagne enneigée, cette colère. Toutes ses ondes néfastes qui émanaient telle la vapeur de sa fureur bouillonnante grondant en son partenaires, la singapourienne les devinait. Elle s’en délectait. Elle en jubilait à travers ce sourire du pureté innocente se peignait de la pointe de la parfaite illusion sur ses lèvres roses. Malheur à lui, d’avoir voulu le premier jouer avec elle, jouer de ses nerfs et son tempérament de feu. À qui taquine de trop une flamme finit par s’y brûler. Esprit simple, vraisemblablement, il peinait à retenir la leçon. Pourtant, Sung Wook ne pouvait bel et bien s’en prendre qu’à lui-même, si désormais, en sa présence, les démons de la brunette se réveillaient parfois un peu trop facilement. Leurs coeurs étaient tellement à la fête, comme un écho, un désir insatiable d’un tourment infligé d’antan, recherche inassouvie d’un jeu passé, comment pouvait-elle les réprimer ? Le mannequin ravivait en elle, ce qu’elle s’efforçait pourtant tant à réprimer désormais au quotidien. Cependant, avec lui, le goût du machiavélisme se faisait si alléchant, qu’il serait presque péché d’y résister. Tous les procédés étaient bon pour l’emporter. Dépassé, le stade des piques et affrontements directs. Le contexte ne s’y prêtait pas. Renoncer n’était pas une éventualité, alors, elle s’adaptait. Elle jouait ce rôle qu’elle maitrisait à merveille depuis si longtemps. Si elle n’avait été « princesse de naissance », sans doute aurait-elle pu se hisser par le biais d’être actrice. La singapourienne n’en doutait pas. Après tout, rien ne lui résistait. Quand elle voulait, elle obtenait ! D’un claquement de doigts ou au fil des efforts, mais assurément, toujours, Zhang Hera parvenait à ses fins.

Il lui avait été consignes données de ne pas manquer de laisser quelques rires lui échapper face aux bonnes occasions. Malheureusement, la jeune femme n’avait très certainement pas la même notion des situations adéquates que les potentiels netizens. La piètre boutade de son collègue au moment d’enfiler ses skis ne lui inspirait guère plus que soupir et dédain, roulant brièvement des yeux avant de se reprendre et que d’une main gantée elle cacha sa bouche étirée par un prétendu léger éclat de rire. Glousser aux pitoyables performances, indéniablement vouées à faire rosir les joues des représentantes féminines au sein de l’équipe, c’était bien là, une chose à laquelle l’égérie refusait de s’abaisser. Fort heureusement, au-delà d’être mignonne, elle était réputée pour son élégance, sa silhouette et même son aura naturellement distinguée. Alors, prudent quant aux caméras qui pouvaient lorgner sur elle, à l’affut de ses réactions et attitudes, Hera opta pour ce visage là : la lady consciencieuse. Concentrée sur sa propre tache, à savoir démontrer ses aptitudes sur les skis. Du moins, sa maitrise des bases, qu’elle releva aisément et avec grâce. Elle s’en retourna alors pour observer quelques mètres plus haut, le spectacle de son partenaire. À en juger par son habilité à chausser ses skis, la singapourienne avait dans l’idée qu’elle ne devrait surtout pas rater cela. Ses yeux levés vers lui, au loin, elle souriait avec fraicheur, comme si elle attendait impatiemment de voir son co-présentateur à l’oeuvre. Certes, tel était bien sa pensée, cependant, ce n’était pas la perspective de le voir briller qui pâmait son visage d’un pareil éclat, tout au contraire…

Espoir comblé, comme pressenti, Sung Wook ne fit pas long feu sur ses skis. Hera ne devait pas en perdre une miette car elle ne pouvait se permettre d’exprimer sa satisfaction que brièvement. Durant tous les instants où il chancela, l’égérie se savait tout autorisé à rire innocemment, mais une fois qu’il avait chu, à nouveau sa main se monta devant sa bouche, cette fois-ci afin de masquer les derniers traces de moquerie sur son visage avant de feindre l’inquiétude. Par chance, dans la « panique », les caméras se détournèrent instinctivement d’elle. Tandis que masse accourait autour de l’accidenté, la singapourienne dût prendre le temps de déchausser ses skis avant de remonter la pente qui la séparait du troupeau. Un enchainement à sa convenance, ainsi, dans l’impossibilité de se frayer un chemin, Hera n’avait guère à s’importuner de prendre des nouvelles de Sung Wook au plus près. Les caméras tournaient encore, à l’affut d’un moment parfait pour son exclusivité naturelle. Les yeux de la jeune femme se posèrent sur l’un des caméraman à côté d’elle, à l’objectif rivé sur le « grand blessé ». Soudain, parmi le flot des paroles « affolées », sa voix calme mais froide et naturellement autoritaire trancha :
« Vous devriez arrêter de filmer avant de risquer de diffuser des images qui froisseront la société fournissant nos vêtements. »
Le silence se fit. Les attentions se tournèrent vers elle et un couloir se forma entre les deux mannequins. L’égérie pouvant alors apparaître à la vue toute dégagée de son partenaire. Surprise manifeste, Hera continua sa pensée, toujours avec calme et insuffla une once de chaleur dans le timbre de sa voix :
« Un si simple et malheureux impair peut si rapidement aboutir à un procès, et surtout, à la rupture de partenariats. »
Le staff continuait à la fixer, presque stupéfait par son pragmatisme et cette véracité éloquente émise de la bouche d’une « simple mannequin » tandis qu’eux n’y avaient guère pensé sur le moment. Alors, le visage de la jeune femme se peignit de douceur, néanmoins empreinte de sa fière prestance, et elle ajouta :
« Je vous le dit en tant que fille et petite-fille d’hommes d’affaires. »
Bouches entrouvertes, les membres de l’équipes s’échangèrent des regards agrémentés de hochement de tête. Effectivement, avec sa tête bien faite et son extraction sociale, elle devait en savoir des choses. Un nouveau manteau apporté au maladroit, l’attroupement se dissipa. Il fut demandé aux deux présentateurs vedettes de patienter, le temps que l’équipe revoit le programme de tournage de la journée. Ils ne pouvaient se permettre qu’un véritablement accident se produisent.

Condamnée à l’attente, dans un soupir, Hera se résigna à s’asseoir à coté de Sung Wook.
« Décidément, il faut que tu te blesses à chacune de nos collaborations. »
Non, elle ne faisait pas référence à ses mains ébouillantées par « inadvertance » mais à son manque de discernement lorsque le mannequin avait fini par en venir aux poings à l’encontre du producteur lors de leur précédente expérience professionnelle commune.
« Tu comptes faire le mourant pour une égratignure afin d’évincer ta honte ou nous allons rapidement pouvoir nous remettre au travail ? »
Ses yeux s’étaient instinctivement posés sur le bras précédemment mis à nu par le tissu déchiré, puis, elle s’en détourna pour balayer vaguement l’horizon enneigé :
« Les hommes… Ça vous coute si cher de ravaler votre fierté pour reconnaitre que vous ne savez pas faire quelque chose ? Tu ne pouvais pas le dire tout de suite que tu ne savais pas skier ? »
Son regard en était revenu sur lui avec cette question qui dans le fond n’attendait pas particulièrement de réponse. De toute façon, il n’y avait rien à tirer de converser avec lui et rien n’à attendre de ses mots. Quelques minutes défilèrent et l’inconfort de la situation hâta son impatience. Déterminée, Hera se leva soudainement avec motivation :
« Tu sais quoi ? Assez perdu de temps ! En attendant qu’ils prennent leurs décisions, tu vas apprendre à skier ! »
Elle bifurqua sur ses talons afin de lui faire face. Soupçonneuse des caméras qui pouvaient avoir repris leurs enregistrements, et surtout, piquée par l’envie de s’amuser – à sa façon –, Hera tendit la main à Sung Wook afin de l’inviter à accepter son offre :
« Je vais t’apprendre à skier, Oppa ! »

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Re: Neige en enfer et sauts périlleux ~ ft. Sung Wook | Sam 17 Juin 2017 - 13:00
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 Neige en enfer et sauts périlleux[Promotion JO 2018]
Combiné Nordique ft. Ji Sung Wook


Un malheur ne venait jamais seul. Incertain sur ses skis, le mannequin se voyait déjà choir comme un débutant, il sentait déjà la poudreuse avant même de l’avoir touché, s’insinuant sournoisement dans ses vêtements pour humidifier ses vêtements. La sensation désagréable du tissu qui lui collait à la peau alors qu’une légère brûlure le saisissait au travers de l’épais manteau. Sa chute avait révélé une pierre, tranchante et vicieuse cachée par le voile blanc sur lequel il aurait dû glisser au lieu de tomber. La douleur n’était qu’un picotement face à la rage qui l’étouffait, la colère anesthésiait presque ses membres au point de l’ignorer. Le vent glacial venait souffler sur la blessure aussi minime soit-elle alors que le staff se précipitait vers Sung Wook. Le Gumiho aurait préféré être ignoré plutôt que de devoir supporter les regards inquiets et l’affolement de la foule qui venait l’entourer. Il n’eut pas le temps de voir sa partenaire de tournage et s’en trouvait soulagé, satisfait de ne pas avoir à croiser le regard de la singapourienne alors qu’il s’était affalé comme un débutant. Néanmoins, son repos dut de courte durée puisque la voix de sa colocataire résonnait dans le tumulte de l’inquiétude démesurée des employés. Il l’exécrait, autant pour avoir raison que pour être celle qui saurait le rendre invisible quelques temps aux yeux des curieux qui auraient aimé partager cet instant épique avec lui. Le grondement restait coincé derrière sa prison d’ivoire, et les insultes qu’il lui aurait habituellement asséner ne franchir pas non plus la barrière de chair, ses lèvres pincées sous l’effort et la tension qui se distillait dans ses veines.  Un manteau fichu, et alors ? Wook se fichait complètement de ruiner les vêtements ou même le matériel qui l’entourait, la fureur ne se contrôlait pas, et si elle lui permettait de quitter les lieux au plus vite, il n’hésiterait pas à y recourir. Mais l’impulsivité ne parvenait pas à trouver le chemin de ses poings alors que les visages graves étaient fixés sur lui. La mâchoire crispée, il dispensa quelques excuses pour rassurer et faire taire le trouble dont il était l’instigateur. « Tout va bien, juste une mauvaise chute. » Mais ce ne furent pas ses paroles bienveillantes qui attirèrent l’attention, Hera, la voix de la sagesse avait parlé, et à s’en douter, la sollicitude excessive dont il avait fait l’objet se reporta sur elle. L’héritière avait parlé, usant de sa prestance et de son pouvoir pour se faire obéir, une vérité que le staff ne comprenait toujours pas, l’air ahuri, ils mirent de nouveau quelques minutes avant de reprendre vie pour finalement couper tout enregistrement. Seule l’une des employées resta s’assurer de soigner la blessure superficielle du mannequin pour prendre la fuite à son tour, laissant la place vacante pour son pire cauchemar. Hera l’avait rejoint sans même percevoir la haine qui brouillait sa vue et qu’il tentait vainement de lui renvoyer. Il expira, un son à mi-chemin entre le rire et l’exaspération devant sa remarque. « Tu m’as donc percé à jour ? Me blesser pour attirer ton attention est le but ultime de ma vie… comment vais-je faire pour poursuivre mon plan diabolique si tu sais tout ? » Le sarcasme teintait ses paroles alors qu’il posait ses yeux partout tant qu’il ne croisait pas les siens. Mais il ne pu retenir le rire ironique qui se répercuta en écho dans les hauteurs des montagnes qui les entouraient. « Faire le mort pour une égratignure ? Non, vois-tu, je préfère rester au sol plutôt que de devoir encore prétendre t’apprécier. » Une perte de temps et d’énergie qui rendait le coréen exécrable. Dissimuler une haine mutuelle était un exercice qui lui demandait une concentration à toute épreuve, or le lieu et le thème du tournage ne lui offrait pas de se tempérer suffisamment pour lui accorder ne serait-ce qu’un sourire. Ravaler sa fierté, elle ne pensait pas si bien dire. Lui révéler qu’il avait certaines faiblesses n’était pas dans ses intentions, et d’autant plus lorsqu’il se ridiculisait de cette manière. « Qu’est-ce que cela peut bien te faire ? Au final, seules les séquences les mieux réussies seront publiées. » Wook ne pensait pas pouvoir être davantage surpris qu’à cet instant, et pourtant, il devait bien admettre qu’il avait à nouveau sous estimé la motivation et la détermination de sa colocataire. « Pardon ? » Glissant un œil vers le staff toujours en grande discussion, il ne voyait pas de caméra allumée, et le personnel semblait bien loin de leur porter un intérêt, même relatif. « Pourquoi ? Qu’est-ce que ça t’apporte de vouloir m’aider ? » Il en était persuadé, elle cachait quelque chose. Zhang Hera ne faisait jamais rien par pure bonté d’âme et plus particulièrement lorsqu’il s’agissait de Wook. La main tendue devant lui, il était tenté de lui jouer un mauvais tour, une petite vengeance qu’il savourerait alors qu’il pourrait prendre le dessus un court instant. Mais contre toute attente, il lui saisit la main pour se relever. À ses côtés, elle semblait frêle et fragile, mais le mannequin n’était pas dupe, malgré sa petite taille et sa bouille d’ange, il savait exactement que le volcan qu’elle cachait était prêt à entrer en éruption n’importe quel moment. Oppa, le mot résonnait encore une fois à ses oreilles, faisant courir un nouveau frisson le long de sa colonne. Un terme qu’il détestait d’avoir cet effet sur lui. Mais il ne montra rien, le visage fermé, il restait impassible presque imperméable à toute nouvelle insulte qu’elle oserait proférer. Seule sa mâchoire se crispa davantage avant qu’il ne rechausse ses skis. « Très bien, alors apprends moi, mais je te préviens, si tu tentes quoique ce soit, je serais ravi de te pousser par inadvertance… » Wook ne mettait pas sa fierté de côté, il s’efforçait juste de gagner du temps, et s’il pouvait par la même occasion tenir convenablement sur ses deux planches lisses, il était prêt à faire un effort. Il tenta une première avancer dans la poudreuse, glissant laborieusement alors que ses jambes refusaient de lui obéir alors que la Singapourienne semblait aussi à l’aise sur ses skis que sur le bitume. Un pas après l’autre, ils finirent par s’éloigner de quelques mètres, suffisamment pour ne pas avoir le staff sur le dos, mais pas assez pour échapper à leur vigilance sans faille. « Tu comptes m’apprendre comment ? » Toujours conscient qu’elle pouvait à tout moment de nouveau se transformer en cette vipère qu’il abhorrait. Les muscles contractés, le regard vif, il attendait patiemment qu’elle ne fasse le moindre faux pas pour répliquer.


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