sombre


    :: Défouloir :: 2017

y o u n g h e a r t s ▬ raïna

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y o u n g h e a r t s ▬ raïna | Mer 22 Mar - 15:36
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raïna

Alors une petite fille aussi belle que nature me prit par la main et m'dit suis cette aventure. On disait même, oh oui que la mer l'enviait, que la montagne se courbait pour la laisser passer. Elle m'emmena au loin avec une douceur sans fin et ses bouclettes dorées dégageaient ce parfum, qui depuis des années guidait ton chemin, mon chemin, le chemin.✻✻✻ music ▬ Assis contre le mur mansardé de sa chambre, les draps réchauffés sur ses jambes nues et la guirlande de lumières au-dessus de sa tête pour illuminer la pièce assombrie par la nuit, Raï s’était plongé dans un de ses éternels livres, livres qu’il avait soigneusement sortis de leur carton pour les ranger dans la petite bibliothèque contre le mur d’en face. Nina avait sûrement eu raison, ses plantes étaient presque apaisantes pour la boule de nerfs qu’était l’italien. Au fond, Nina le contaminait peut-être un peu, à commencer à aimer le bruit de la pluie ruisselant sur la vitre de son velux et le tonnerre qui grondait au loin mais assez pour qu’il devine qu’une silhouette familière n’allait pas tarder à passer sa porte.

Il avait réappris à vivre, Raï, à sa manière, avec Nina aussi. Il avait même rattrapé son passé avant qu’il ne le fasse lui-même, juste un peu pour se rendre compte que c’était lui, le vrai lui. Parce qu’il ne pouvait renier toutes ces années à passer dans des sous-sols et des ruelles sombres, à réfléchir, à manipuler, à voir ce qu’un gamin de quinze ans ne devrait jamais voir de sa vie. Mais c’était gravé en lui et Raï refusait désormais de mettre un voile ce qui avait été sa vie, juste lui. Les rues, ça le connaissait, et c’était devenu un peu chez lui, aussi ; alors, à trouver un juste milieu,  il comprenait que vivre sa vie, c’était faire ce qu’il le rendait vraiment vivant. Alors, Raï, il se plaisait à traîner puis à vendre, il se plaisait  à faire le voyou, à faire peur, à vivre  le danger par lui-même, sans aide ni support. Et il se plaisait à rentrer chez lui, Raï, à retrouver une douceur et une sérénité réconfortantes. Il retrouvait Nina aussi, Nina et son sourire insolent, sa démarche qui lui donnait autant envie de s’énerver que de l’embrasser.
Tiraillé entre les sensations, il avait juste choisi de les vivre à fond, de vivre comme ça pour se plaire, pour ne plus se laisser mourir, pour être juste lui, juste heureux à sa façon.

Et il suffit de quelques minutes après deux ou peut-être coups de tonnerre pour entendre des pas feutrés sur le parquet de l’appartement, et la porte s’entre-ouvrit sur l’ombre féminine qu’il pouvait reconnaître entre mille. Un léger sourire naquit sur son visage sans qu’il ne quitte son livre des yeux « Tu ne dors pas à cette heure-là ? » il finit par le faire, lever le visage pour la regarder et poser le bouquin sur ses genoux, sans perdre la page. « Je savais que tu viendrais. » Quelques secondes à la regarder, et il remit le nez entre les pages, laissant faire Nina, la laissant vagabonder entre les plantes et les ombres de la pièce.

✻✻✻
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Re: y o u n g h e a r t s ▬ raïna | Mer 22 Mar - 19:49
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Alors une petite fille aussi belle que nature me prit par la main et m'dit suis cette aventure. On disait même, oh oui que la mer l'enviait, que la montagne se courbait pour la laisser passer. Elle m'emmena au loin avec une douceur sans fin et ses bouclettes dorées dégageaient ce parfum, qui depuis des années guidait ton chemin, mon chemin, le chemin.✻✻✻ music ▬ Elle regardait au travers de sa fenêtre, les pieds sur le bord de son bureau et la tête en arrière, à fumer une cigarette. elle regardait la pluie s'écraser contre le carreau avec cette paix qui la hante, ce sourire doux sur les lèvres. En culotte avec un simple crop débardeur, la gamine profite du jazz jouant en fond sonore, vole dans son monde à elle, celui ou tout est calme, puissant et blanc, sans aucune noirceur.

mais un démon, toujours le même, tonne dans la rue et la fait sursauter alors que la couleur dans ses yeux change, celle de la peur. Comme si tout ce qu'elle cache, tout ce qu'elle refuse d'accepter se transforme en un orage, violent, qui la fait frissonner, se recroqueviller sur sa chaise. Elle se redresse même, remonte ses talons sur le bord de la chaise et enroule un bras autour de ses genoux, les yeux fixés sur la fenêtre. Elle à l'impression qu'elle va exploser. Alors nina tente de desserrer la mâchoire et de ses petits pas, se glisse en dehors de sa chambre et dépasse le salon assombris par la nuit, s'approche de la porte de raï et la pousse doucement, glissant la tête dans l'entre-baillement. Un doux sourire s'affiche sur ses lèvres quand elle l'entend dire.

Nina referme la porte derrière elle et prend quelques secondes pour apprécier la quiétude qu'il dégage, sa chambre dans une ambiance tamisée et la douceur de son regard, au fond de ses prunelles. La jeune femme remonte ses cheveux en un chignon débraillé en faisant grincer le parquet jusqu'à son lit, son regard innocent et enfantin, de peur de l'orage. Alors elle pose les genoux sur le bord du lit puis, comme un chiot ou un chaton, glisse le long de raï en soulevant la couverture, puis son bras au passage pour poser la tête sur son épaule. Sa voix cassée parce qu'elle n'as pas beaucoup parler résonne enfin, une fois qu'elle s'est installée sans lui demander son avis, les yeux sur le livre. « y'as des choses qui changent pas... » elle sourit mais il à du sentir son corps se crisper sous le coup de tonnerre. « tu lis quoi ? »

Elle apprécie la chaleur de son corps,
la proximité,
la sécurité de ses bras.

✻✻✻
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Re: y o u n g h e a r t s ▬ raïna | Jeu 23 Mar - 13:44
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Alors une petite fille aussi belle que nature me prit par la main et m'dit suis cette aventure. On disait même, oh oui que la mer l'enviait, que la montagne se courbait pour la laisser passer. Elle m'emmena au loin avec une douceur sans fin et ses bouclettes dorées dégageaient ce parfum, qui depuis des années guidait ton chemin, mon chemin, le chemin.✻✻✻ music ▬ Il la sentait la féline se faufiler dans son univers, entre ses draps pour se caler contre son épaule, il le sentait son regard sur lui, à cause duquel il réprimanda même un sourire. Parce que, Raï, il était devenu plus doux, plus serein, moins hostile, moins sauvage. Des fois plus tactile, il se laissait faire, la laissait faire. Son bras se referma un peu sur le corps de Nina quand elle prit place contre lui. Les temps présent et passé se retrouvaient pour se mélanger, pour créer quelque chose de nouveau, de plus beau. Parce que sous les coups de tonnerre, eux, ne semaient plus la tempête. Un temps de répit, juste une trêve de quelques baisers, de quelques étreintes, et tout était comme si rien avait vraiment changé. Raï se surprenait même à caresser distraitement l’épaule de la belle, à poser sa joue contre le haut de son crâne, à se rapprocher un plus à chaque fois, à se montrer moins fermé à sa lumière, à sa façon d’être. Au fond, même, Raï appréciait de plus en plus ces attentions, les regards et les sourires complices, les baisers volés, les choses futiles, simples et légères qui finissaient par lui soulever le cœur.

C’était une bulle qu’ils avaient construite sans s’en rendre compte, à se comprendre mieux que personne et à s’aimer comme personne. Une bulle qui les enfermait dans un monde que Raï n’avait jamais connu, n’avait jamais voulu connaître. Et pourtant, c’était dans cette bulle qu’il se sentait le plus à la maison. La complexité de l’extérieur, des gens qu’il fréquentait à nouveau pour retrouver sa dose de danger, d’adrénaline, pour mieux vivre, qu’il disait, et la simplicité d’un geste, d’un seul regard, de son regard, de repas partagés le soir, de quelques films regardés à manger des bonbons, à rire, à ne pas réfléchir, c’était tout ça, qui faisait de lui l’homme qu’il aimait être. A nouveau, Raï, avait repris le goût de vivre ; du sport, des livres, des sourires plus sincères, plus grands parfois, plus de mots échangés, plus d’amour à partager. Il n’avait même plus peur de se regarder dans le miroir, Raï, il avait plus peur d’être ce qu’il était réellement. Parce qu’avec Nina, c’était devenu plus simple et même si les mots lui manquaient et même s’il ne s’en rendait pas vraiment compte, Raï, il avait surtout fait ça pour eux, pour elle.

« Des pages que je commence à connaître par cœur. » et finalement, Raï se redressa un peu, ferma le livre en prenant soin de mettre son marque-page tout déchiré entre deux, avant de le poser sur le rebord en bois du lit. Il reprit sa place pour prendre Nina dans ses bras, vraiment dans ses bras, ses bras plus musclés qu’avant, plus forts et plus sécurisants. Il la prit vraiment dans ses bras, sentant son corps se raidir contre son t-shirt à l’entente du grognement du ciel. « Tu veux dormir avec moi ? » et au fond, c’était pas vraiment une question, juste son accord pour qu’elle reste, pour lui dire qu’il était là, lui, qu’il serait toujours là.

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Re: y o u n g h e a r t s ▬ raïna | Ven 14 Avr - 11:14
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Alors une petite fille aussi belle que nature me prit par la main et m'dit suis cette aventure. On disait même, oh oui que la mer l'enviait, que la montagne se courbait pour la laisser passer. Elle m'emmena au loin avec une douceur sans fin et ses bouclettes dorées dégageaient ce parfum, qui depuis des années guidait ton chemin, mon chemin, le chemin.✻✻✻ music ▬ Ils s'étaient connus avec des corps plus enfantins, avec plus ou moins de formes, plus ou moins de beautés. ils s'étaient connus enfants, adolescents, sans se calculer réellement. sauvagement ou avec ignorance. D'abord sous la tempête, maintenant sous le soleil... Nina frissonne sous les doigts de Raï sur sa peau, elle sourit un peu en cachant son visage dans son cou, frottant légèrement le bout de son nez sur sa peau plus douce, plus lumineuse qu'avant. « oui... » Elle embrasse cette peau offerte à ses lèvres avant de reculer à nouveau un peu le visage, juste assez pour pouvoir le regarder, juste assez pour pouvoir suivre de ses yeux les gestes de sa main droite caressant avec douceur le menton, cou, clavicule de son protecteur. Oh parce qu'il l'est.

Cette nouvelle alchimie, plus stable et quasi complète qu'ils ont la fait vibrer. Ils sont si différents et pourtant si complémentaire que ça en est troublant. Les yeux noirs et pleins d'intensités de Raï qui se reflètent dans ceux lumière de Nina produisent un monde ou eux seuls ont accès.

Nina à appris à apprivoiser ce silence, qu'elle trouve presque aussi rassurant que ses paroles, à appris à accepter ce qu'auparavant elle retournait contre raï, autant qu'il à accepté de plonger dans son monde sans limites ni devoirs, hors du temps et des responsabilités. Elle sourit et approche à nouveau ses lèvres dans le silence de la chambre, seulement rythmée par la pluie sur sa fenêtre. Elle approche ses lèvres d'abord sur sa joue puis au coin de ses lèvres, avant de se relever un peu pour venir lui voler un baiser, quelques mèches folles entourant son visage (plus fin, plus mature qu'avant). L'état dans lequel elle est ne lui permet pas de faire la conversation mais elle croit, à envie de croire qu'ils se comprennent même sans mots, maintenant. en tout cas, un peu plus qu'avant.

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Re: y o u n g h e a r t s ▬ raïna | Mer 3 Mai - 13:56
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Alors une petite fille aussi belle que nature me prit par la main et m'dit suis cette aventure. On disait même, oh oui que la mer l'enviait, que la montagne se courbait pour la laisser passer. Elle m'emmena au loin avec une douceur sans fin et ses bouclettes dorées dégageaient ce parfum, qui depuis des années guidait ton chemin, mon chemin, le chemin.✻✻✻ music ▬ Deux enfants du même monde, qui ont pas grandi de la même façon. Deux enfants du même monde, réaliste, idéaliste. Rien en commun, si ce n’était une maison. Ils étaient pas fait pour s’apprécier, surtout pour se chamailler, se chercher, et jouer. Et Nina, elle avait de l’amour à revendre, même pour lui, assez pour lui et son cœur devenu trop loin, trop fermé, amer souvent. Deux enfants du même monde pas prédestinés à se rencontrer, tout les séparait, juste pas vraiment faits pour être ensemble. Et pourtant.

Sais-tu pourquoi nous sommes, en fait, faits l’un pour l’autre ? Parce que nos longueurs d’âme s’accordent avec perfection, parce que, dans l’fond, nous n’sommes que des enfants, un peu trop grands.

Et il regardait Nina avec toute la douceur dont il savait faire preuve, avec toute cette douceur née qu’il n’avait plus su utiliser auparavant. Mais un simple regard lui suffit, un simple regard pour lui faire comprendre, pour le rendre lui. Il avait appris dans les yeux de la californienne à accepter les échecs et les faiblesses, à les chérir plus que de ne les détruire, pour au final, devenir encore plus fort qu’avant. Une force bien différente, bien plus résistante, et quand ce même regard se posait sur lui comme ce soir, son sourire ne put s’empêcher de s’esquisser sur le coin de ses lèvres. Avec les caresses, un soupire lui échappa et ses iris, aussi sombres que la nuit, ne quittaient plus leur attaquant, et avec les baisers, Raï finit par baisser sa garde, par sourire un peu plus franchement, par lui répondre de son amour, à lui, à eux.

Un simple baiser sur les lèvres et le dos de sa main vint se loger sur le visage de sa belle, pour descendre sur sa joue puis enrouler quelques mèches de ses cheveux entre ses doigts. Et Raï resta quelques secondes à la regarder Nina, en silence, à apprécier le seul bruit du vent et de la pluie contre la fenêtre, à apprécier la douceur d’un instant suspendu, un regard, un toucher, un frisson, une sensation. Et c’est à son tour qu’il s’approcha de la sicilienne pour capturer ses lèvres à nouveau, pour expliquer sans un mot ce qu’il y avait d’inexplicable. A sceller leur silence dans un baiser, doux mais bien plus long, doux mais plus profond.
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