R O C A M B O L E S Q U E .
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R O C A M B O L E S Q U E . | Mer 22 Mar - 19:13 Citer EditerSupprimer
♡ R O C A M B O L E S Q U E ♡♡ amor constante más allá de la muerte. ♡Cerrar podrá mis ojos la postrera
sombra que me llevare el blanco día,
y podrá desatar esta alma mía
hora a su afán ansioso lisonjera;
mas no, de esotra parte, en la ribera,
dejará la memoria, en donde ardía:
nadar sabe mi llama la agua fría,
y perder el respeto a ley severa.
Alma a quien todo un dios prisión ha sido,
venas que humor a tanto fuego han dado,
médulas que han gloriosamente ardido:
su cuerpo dejará no su cuidado;
serán ceniza, mas tendrá sentido;
polvo serán, mas polvo enamorado.Francisco de Quevedo.
C’était peut-être comme… le coup de foudre ? Elle ne savait pas vraiment si elle pouvait employer ces mots mais… depuis la première fois qu’elle l’avait vu, elle n’avait cessé de penser à lui. C’était plus fort qu’elle, elle n’arrivait pas à contrôler ses pensées, ni ses paroles d’ailleurs. Un flot de parole incessant s’échappait de sa bouche dès que l’image de son visage se formait dans son esprit, et tous ceux qui avait été proches d’elle depuis les deux derniers jours c’étaient sûrement rendus compte de sa passion nouvelle pour le professeur qu’elle trouvait tant séduisant. Il avait ce truc, elle ne savait pas vraiment comment le décrire, ce truc… peut-être supérieur aux autres, elle ne savait vraiment pas, et, elle l’avouait, ne pas trouver les raisons de cette nouvelle attraction la perturbait. Elle avait pendant des heures dessiné dans ses cahiers, elle s’était imaginée mille scénarios les mettant en scène. C’était sûr, elle ne connaissait rien de lui. Elle l’avait aperçu dans les couloirs si récemment que tout le monde la prenait pour une folle quand elle clamait haut et fort que c’était le bon. Ils ne voulaient pas la croire, mais ce n’était que des sots. Elle, elle savait de quoi il en était, elle savait le feu ardent qui brûlait en elle quand elle arrivait à apercevoir une mèche de ses cheveux au détour d’un couloir. Peut-être était-il magique, puissant, et c’était pour ça qu’il l’attirait tant. Peut-être était-il mystérieux, indéchiffrable, et c’était cela qui le rendait adorable. Il changeait des visages qu’elle avait l’habitude de rencontrer. Il avait cassé un peu la routine qui s’était créée. Il avait apporté un changement, une nouveauté, et elle ne savait plus, maintenant, si elle pourrait s’en passer.
Elle devait lui parler.
Elle devait tout lui avouer.
Tout le monde lui avait dit qu’il était idiot de faire une telle chose, qu’elle n’avait aucune chance, que ce n’était peut-être qu’une phase, qu’elle allait l’oublier aussi vite qu’il était arrivé dans sa vie, mais elle était persuadée du contraire.
Elle l’aimait.
Certes elle ne savait rien de lui,
Mais elle savait ce qu’elle ressentait.
Elle avait pris sa décision, elle allait le voir ce jour même. Elle avait rassemblé toutes ses forces, tout son courage pour aller le voir. Elle ne savait pas encore ce qu’elle allait lui dire, peut-être allait-elle perdre ses mots en se retrouvant face à lui, perdre tous ses moyens et plus jamais elle n’aurait de chance, mais elle savait au moins une chose. Qui ne tentait rien n’avait rien. Elle avait mis ses plus beaux atouts en avant, avait choisi sa tenue la plus extravagante pour l’impressionner. Pendant son temps libre, elle avait eu le loisir d’étudier son emploi du temps, et savait exactement l’endroit où se rendre ainsi que le moment le plus propice pour mettre toutes les chances de son côté. Elle était prête, c’était le moment. Elle avait attendu dans un tournant, un peu cachée, étudiant les sons des pas des étudiants et professeur pour détecter celui de son bien aimé. Elle le capta enfin, et, créant d’elle-même son propre hasard, sortit soudainement de sa cachette pour foncer directement sur lui, se cognant contre son torse, et inhalant son parfum comme s’il s’agissait d’une drogue. « oh, pardon » Elle murmura, glissant une de ses mèches blondes derrière son oreille, le regardant avec un air faussement timide alors qu’intérieurement elle criait de joie tant son plan s’emblait avoir fonctionner. Elle avait réussi, en tout cas, à capter son attention. Mais maintenant, elle ne savait plus trop quoi faire. « est ce… est ce que je peux vous parler, un moment ? » demanda-t-elle alors, un léger sourire sur les lèvres tant elle peinait à cacher son excitation. Elle serra ses mains, puis les glissa dans ses poches pour les ressortir aussi tôt afin de, une nouvelle fois, glisser ses doigts entre ses cheveux savamment parfumés. « c’est important » Elle ajouta, persuadée que cela allait faire pencher la balance de son côté. Elle s’était rarement retrouvée dans une situation où elle était si peu au contrôle. Mais après, elle avait rarement eu des sentiments aussi ravageurs.