Su Nah est plutôt le genre de fille enthousiaste et sociable bien qu’elle soit un poil caractérielle. Elle aime être féminine et s’emploie à être la plus coquettes possible. Loin d’être narcissique ou séductrice, elle préférera la simplicité à la vulgarité. Jugée parfois capricieuse par son entourage, il lui arrive d’avoir des sautes d'humeur qui déroutent fréquemment son entourage. En fait, ce n'est pas tant qu’elle est lunatique, c’est surtout qu’elle a parfois du mal à gérer ses émotions, qui influent d’ailleurs beaucoup sur son caractère. Elle est très protectrice avec les gens qu’elle aime, et cette notion la pousse à se sacrifier, parfois trop. Pourtant elle n’est ni amère, ni frustrée, elle s’inquiète juste démesurément pour elle et ses proches. Elle donne souvent le change auprès des autres, parait merveilleusement heureuse et stable. Pourtant elle doit faire face à ces tornades permanentes qui la secouent. Reste à savoir si elle supporte bien ce tumulte ? Enfant, Su Nah était exaltée, impulsive et fantasque, capable de passer tour à tour de la poupée au train électrique sans véritable transition. Facile à vivre, elle était espiègle et malicieuse. Elle aimait attirer l'attention sur elle et le faisait avec une certaine facilité. Elle aime la diversité, le contraste, ce mélange de chaud et de froid qui la caractérise si bien, adulte encore, elle adopte ce mélange comme philosophie de vie. Elle sait être studieuse et concentrée quand elle en a besoin. Travailleuse, elle est la fierté de ses parents. Elle finit lauréate de chacune de ses promotions et réussit à décrocher les félicitations sans fournir beaucoup d’efforts. Elle aime le travail bien fait mais n’hésite pas à y mettre une touche de fantaisie. Sa corde sensible reste et restera ses émotions, ce qu’elle ressent et pour qui elle le ressent. Elle est capable de tous les efforts pour faire plaisir et protéger. Mais d’actes parfois condamnable et maladroit. Elle a sens de la justice irréfutable et une grande sensibilité. Ce qui la pousse parfois à se mettre dans des situations bizarres avec des êtres marginaux qui ne lui apporteront pas forcément l'équilibre dont elle a  pourtant besoin.  Sentimentalement, elle est souvent trop exclusive et même très possessive mais c’est seulement par crainte de perdre la personne. Il lui arrive d’être bavarde mais plus avec ses animaux ou ses peluches qu’avec un être vivant. C’est plus facile de se livrer quand il n’y pas de jugement. Malgré son air jovial et ses sourires à croquer Su Nah reste une jeune femme timorée et parfois réservée, ce qui la rend souvent maladroite. Parfois mal à l’aise en compagnie de gens qu’elle ne connait pas, elle aime pourtant rencontrer de nouvelles personnes. Un peu rêveuse et dispersée il lui arrive d’être tête en l’air et d’oublier ses clés sur la porte avant de refermer derrière elle. Elle a donc du développer une certaine organisation dans son quotidien pour palier à ses maladresses. Pourtant, il n’est pas rare qu’un élément déclencheur vienne tout remettre en question …

Cesse de penser à lui, cesse d’être en manque de lui.  Peut-être que si je me le répète assez je finirais par oublier.  Je finirais par l’oublier. Amuse toi jusqu’au bout de la nuit, boit, danse, flirt, détruis toi rien qu’un peu plus, juste assez pour ne plus penser à lui. J’ai mal au cœur, j’ai le ventre noué. Je souris, je rigole, je parle avec les autres comme si la vie n’était qu’insouciance et plaisir. J’agis comme si tout allait bien, j’agis comme si ton regard ne me manquait pas, j’agis comme si tout était normal. Je ne sais même plus si je mens ou si je vais réellement mieux. Chaque fois que je me noie dans un verre c’est ton souvenir qui s’efface. Ça ne dure jamais assez longtemps, mais ce répit me soulage au moins un temps. J’ai même l’impression que tu n’as jamais partagé ma vie. Comme si tu ne m’avais jamais entrainé dans cet hôtel miteux au Japon pour me faire me sentir vivante rien qu’une nuit. Nos deux corps enlacés dans ces draps rêches, les néons colorés de la ville  qui se reflétaient sur nos peaux. On était peu de choses tous les deux, mais je nous pensais sur le sommet du monde. On était heureux je crois. Moi je l’étais dans tes bras, et ce n’est pas l’amertume et la tristesse qui pourrait me retirer ça. Je t’aimais pour ce que tu étais et pour ce que j’étais dans tes yeux. Tes sourires me faisaient chavirer, ta voix grave me rendait dingue. Mais aujourd’hui je bois pour tout oublier. Rien qu’un verre de plus et promis je rentre à la maison. J’entends ton rire partout où je vais. Il t’a oublié, tu devrais en faire de même. Il ne t’aime plus, pas assez. Il est partit et tu pourras rien faire pour ça. Arrête de te souvenir de lui. Il n’avait rien pour lui, pas de maison à m’offrir, pas de carrosses dans lequel m’emmener, sa seule fierté était ce record que personne n’arrivait à battre sur cette machine d’arcade que peu de monde testait. Son nom clignotait fièrement sur l’écran et j’avais besoin de rien d’autres. La nuit ne nous effrayait plus. On était plus fort tous les deux. Maintenant il  ne reste que moi. Refais ta vie, et sois heureuse. C’est plus facile à dire qu’à faire.