Na Ri savait que parfois elle croyait en des choses que beaucoup considéraient comme fausse. Elle savait que ses passions étaient un peu spéciales et que beaucoup la considéraient comme folle de croire en ces choses. Mais elle ne pouvait pas nier, non, certainement pas, sa passion pour l’astrologie. C’était que, à chaque fois qu’elle lisait un horoscope, elle se retrouvait en la définition ! A chaque fois qu’elle passait son temps sur pinterest à rechercher des infos sur son signe, elle sentait qu’elle était lion jusqu’au bout des ongles, et elle ne supportait pas beaucoup qu’on lui dise que tout cela n’était que des conneries. Elle était donc occupée à lire et analyser l’horoscope du jour (que voulait donc dire Christine Haas quand elle affirmait que Jupiter la laissait avec un bébé entre les mains ?), lorsqu’elle entendit Hera l’appeler en dehors de la chambre. Ni une, ni deux, elle se précipita (non sans emporter quelques bonbons pour la gorge, l’autre jeune femme semblait avoir une voix un peu étrange) vers la pièce commune, ou, malheureusement, elle ne trouva pas la vice-présidente. « Hera ? » Elle l’appela, puis, après quelques minutes d’acharnement à la chercher (non, elle ne s’était malheureusement pas planquée dans le placard de la cuisine), elle se rendit à l’évidence que la jeune femme était partie. Elle l’avoua, cependant, elle était un peu déçue de ne pas avoir pu apercevoir la déesse en ce jour… L’horoscope disait donc vrai, Jupiter ne la soutenait définitivement plus. La blonde retourna alors dans sa chambre, abattue, et la scène qui se déroula sous ses yeux alors qu’elle avait à peine ouvert la porte la laissa bouche bée. Elle resta quelques secondes à ne rien faire, les yeux grands ouverts, elle… Et… E… Elle ne savait pas ? En fait… Genre… Que venait-il de se passer, juste là ? Elle regarda l’homme face à elle, et… et resta encore silencieuse quelques secondes. « pourquoi ? » Elle avait réellement perdu ses mots, en fait, elle n’arrivait pas à formuler une phrase correcte. « je t’excite tant que ça ? fallait le dire, hein » Elle murmura avant d’observer un peu les dégâts et… « OH NON » Elle se mit à hurler, maintenant empreinte d’une grande colère. « MES POSTERS POURQUOI T’AS FAIS CA ? » Elle s’approcha les mains tendues vers ses belles affiches et, après avoir retenu ses pleurs (elle y tenait, franchement ! mais elle n’avait pas envie de montrer ses émotions face au malotru), posa directement sa main bien dedans, se fichant bien de ce que ça pouvait être (elle était sûre d’avoir un jour mis sa main dans pire) et se retourna rapidement vers l’homme pour lui donner une claque molle de sa main imprégnée, de celles qui sont tellement lente et sans énergie qu’elles font un bruit fou quand elles finissent enfin par frapper la peau. « tu vas le regretter » finit-elle par dire.

C’était parfait. Ce plan était parfait. Comment pouvait-elle se douter de quelque chose ? Bien que son imitation de la voix de Hera était tout à fait discutable, sa simulation de masturbation face à ses posters était quant à elle incontestable et cette idée de lait concentrée absolument géniale. Sa naïveté sans limite est un avantage considérable, la boulette sur le couscous, la cerise sur le gâteau. Alors lorsqu’elle ouvrit la porte derrière lui, un sourire satisfait prenait place sur ses lèvres. Pourtant, sa réaction l’étonnait quelque peu. C’est tout ? Elle ne crie pas ? Elle ne pleure pas ? Elle semble un peu étonnée, mais où est le désespoir et la colère dans sa voix ? Le tube même pas rebouché - sûrement qu’après ça il aurait le gland qui colle mais c’est les risques de sa connerie tant pis - planqué dans son caleçon, ce n’est que lorsqu’il remontait très vite son pantalon qu’il l’entendit gueuler. Elle était là, la colère. « Excuse-moi, mais elles m’excitaient trop. T’as pas vu comment elles me regardent ? Surtout l’autre, regarde sa pose de coquine ! » Justifiait-il avec un air absolument pas désolé, désignant même d’un léger signe de tête l’un d’entre eux. Il la regardait foncer sur ses posters, mettre sa main en plein dedans pendant qu’il se rhabille et jubile pleinement de sa connerie. Putain, c’est qu’il jouirait presque pour de vrai ! Il était là, fier comme un coq et amusé plus que jamais par sa connerie à un point inatteignable. Cette joie était inébranlable (c’était le cas de le dire) alors sa gifle molle, sans vie, semblable à celle qu’aurait pu donner Harry Potter alors qu’il avait le poignet dépourvu de tout os (un potter qui s’est touché la nouille car évidement il fallait qu’elle le gifle de sa main souillée), il se mit à rire.  « Ah oui ? » Il haussait un sourcil avant de reculer pour faire quelques pas dans sa chambre, observant avec attention toutes ses petites fées. « Abandonne, tu sais que je pourrai pousser au suicide tes très chères fées ? » Articulait-il doucement avant de pousser dans le vide une de ses statuts de fée et de la rattraper au dernier moment pour le simple plaisir de lui faire une frayeur. Il ricanait à nouveau, beaucoup trop sûr de lui avant de reposer la statuette et de se diriger vers la porte d’entrée. « Aller, arrivederci, sayonara ,adieu, bon débarras, que le diable t'emporte à 312 kilomètres, bon vent, Hasta la vista baby ! ET N’ENVOIE PAS TON CONNARD D’ECUREUIL. » Ah oui, son connard d’écureuil. Il pivotait pour lui faire face. « Dit lui dans ton langage de fée clochos que si il tente à nouveau d’arracher mon tee shirt préféré je … » Il restait silencieux un instant. Qu’est-ce qu’il allait faire déjà ? Ah oui ! « Que je l'étouffe sous mon aisselle dégoulinante de sueur après un match! Si il te demande si c'est un menace répond lui que oui. » Puis il tape sur son torse en mode BONHOMME, un peu trop fort qu'il se retient de pousser un petit: Aïe.

La scène qui venait de se dérouler sous ses yeux tournait encore et encore dans sa tête alors qu’elle essayait d’en chercher la logique. Qu’avaient donc fait ses posters pour se retrouver dans une telle position ? Méritaient-ils d’être l’objet de la vengeance de Jin Kyung ? Méritaient-ils d’être souillés d’une telle façon ? Et ces pauvres fées auparavant immaculées qui se retrouvent ainsi salies, violées… Na Ri, en son for intérieur, espérait qu’aucune d’entre elles ne tomberait enceinte… Elle ne savait pas trop comment se passait une grossesse de poster (est ce que le poster gonflait pour donner un nouveau poster, ou bien la fée sur l’image tombait enceinte d’un bébé fée qui apparaissait sur l’image ?). « c’était des êtres purs ! t’es qu’un connard ! » Elle avait envie de le mordre, de le frapper, il ne s’imaginait pas toutes les émotions qui tournaient en elle. « et elle n’avait pas une pose de coquine ! » Elle ajouta, hurlant, tapant du pied comme une enfant capricieuse qui n’arrivait pas à être prise au sérieux. Elle s’était approché de lui, l’avait frappé mais cela ne lui avait rien fait. Elle n’avait sûrement pas mis suffisamment de ses pouvoirs dans sa claque… Elle aurait aimé qu’il se retrouve avec la trace de sa main sur sa joue. « elles se suicideront sûrement pas ! je vais les nettoyer tout bien tu vas voir ! » Elle s’approcha de ses posters, constatant une nouvelle fois l’ampleur des dégâts. Et, lorsqu’elle releva la tête, elle réalisa qu’il était en train de se faire la malle, le salaud ! Rapidement elle se mit droite pour le rattraper en quelques secondes, et l’empêcher de partir, bloquant la porte dans son dos. Elle le pointa du doigt. « mais tu vas pas t’en tirer aussi facilement ! » Elle continua. Elle posa ensuite ses deux poings sur ses hanches. « tu vas m’aider à nettoyer. » Elle faisait semblant d’être calme, elle ne l’était pas du tout. Elle retenait avec difficulté sa grande colère, et sa violence, parce qu’elle savait bien que lorsqu’elle s’emportait elle déchaînait des tempêtes, mais elle était aussi sûre que Hera, sa déesse, n’apprécierait pas qu’elle s’en prenne à un autre membre de la fraternité, aussi con soit-il. Elle attrapa Jin Kyung par l’oreille, et le tira à sa suite (tmtc sa force). « résiste pas, te débats pas tu vas te faire mal. et mon écureuil n’est pas bien loin, méfie-toi ! il suffit que je l’appelle pour qu’il vienne » Et, s’il y avait bien une chose qu’il était impossible de nier, c’était que Na Ri, la belle fée un peu timbrée, ne mentait jamais. Elle continua de le tirer jusqu’à atteindre son coin de mur. Elle se posta derrière lui. « maintenant tu lèches. tu nettoies avec ta langue » dit-elle, sérieusement. On pouvait voir à son expression qu’elle ne rigolait pas, que ce n’était pas une blague. Bien sûr, elle ignorait que ce n’était pas réellement quelque chose qui sortait directement du pénis du jeune homme, et cela ajoutait de l’ampleur à sa demande. « j’attends » ajouta-t-elle, tapant peu à peu du pied et en profitant pour mater les fesses devant elle. « et après tu t’excuseras auprès des posters ok ? fais gaffe à tes noises » Elle s’éloigna un peu de lui pour ouvrir la fenêtre, espérant que son petit écureuil se décide à venir soudainement l’aider à le faire exécuter ses réclamations.

Jin était prêt à se barrer. Fier comme un coq, digne comme un prince et la tête levée aussi haute que si il regardait le sommet d’un tour immense. Sa mission accomplie, il ne voyait plus aucune raison de rester entre ces murs, surtout pas avec cette idiote de fée clochos. Manquerai plus qu’il en vienne à lui tenir compagnie ! Déjà qu’il est un brin, bon ok un gros brin alors, fêlée, elle pourrait encore le contaminer encore plus par sa connerie sans fin ! Sûrement qu’il se marrait bien à lui faire des coups de pute vraiment sublimes mais celui-ci semblait suffire pour ce jour. Enfin du moins, jusqu’à sa nouvelle représailles, soit quelques heures.

Alors tel le renard qu’il est, il se dirigeait subtilement vers la porte. La baratinant de mots ou plutôt de conneries les plus énormes que les autres, il pensait l’avoir endormie et pouvoir se tailler sans la moindre pression. Pourtant, il devait bien savoir que Na Ri n’est pas le genre à se laisser faire il en avait bien la preuve avec la tonne de vengeance auquel il se devait de répondre et encore moins le genre à le laisser tranquille. Très vite, son gros visage de fée clochos apparut face à lui, lui bloquant tout accès à la porte. Mais putain quelle reloue ! Qu’est ce qu’elle allait faire ? Elle allait l’étouffer dans ses rideaux ? Essayer de lui foutre son pied de lit dans le cul ou raser ses cheveux ? Il fallait déjà qu’elle lui passe sur le corps ! Enfin, juste passer, un passage quoi. Il louchait un peu sur son doigt pointé sur lui, l’écoutant à moitié jusqu’à s’insurgeait lorsqu’elle lui lançait qu’il allait l’aider à nettoyer. Sans la moindre gêne, il lui riait à la gueule sans la moindre retenue, se moquant ouvertement d’elle. « Excellent Jean-Louis MAIS AÎE PUTAIN ! » Finit-il par râlait en sentant ses doigts attraper fermement son oreille pour le balader. « Hillary viendra me sauver ! » S’indignait-il en l’entendant le menace avec son salaud d’écureuil ! « Lâche moi, tu pues des doigts ! » S’était même pas vrai, il ne les sentait pas d’ici. Elle ne le lâchait seulement que face à un mur, face à ce si beau poster immaculé de lait concentré. Ignorant totalement son ordre de lécher et de se moquer, il préférait continuer de se foutre de sa gueule. « Ne me dit pas qu’elle a pas une pose de coquine ! » Râlait-il avant d’attraper ses joues d’une main pour la faire approcher davantage de l’image. « Regarde en plus elle a l’air de vraiment kiffer ! Tu vois pas que c’est un peu humide là ? » Il désignait l’entrejambe de la fée. « J’suis devenu le fantasme de tes fées ! Tu lui as montré mes films c’est ça ? » Suite à ses mots, il passait un doigt dans sa fausse semence et l’approchait des lèvres de Na Ri. « Tu veux goûter du sperme hors de prix ? Sais-tu seulement combien on me paye à la base pour faire de tel chose et combien de personne rêveraient d’être à ta place ? Encore plus à ta fée, tu vois c’est un honneur, j’suis vraiment trop bon comme type ! »

« qu’elle vienne, hillary ! elle pourra pas faire grand-chose pour t’aider ! » Et, malgré le fait que parfois cet écureuil volant l’impressionnait (elle ne pouvait pas nier que la créature avait bien de l’allure), elle restait persuadée que le pauvre écureuil ne pourrait rien ni contre elle, ni contre Bill, son propre écureuil roux de compétition. Elle était trop frêle, trop faible pour réellement aider en quoique ce soit. Elle le lâcha enfin, lui faisant faire face à ce mur qu’il avait souillé de sa semence immorale, vérifiant discrètement et rapidement si ses doigts puaient réellement, comme il lui en avait fait la remarque… et le fait que ce soit entièrement faux la mit encore plus en colère. Comment osait-il lui mentir encore plus ? Elle croisa ses bras contre sa poitrine, les serrant folle parce qu’elle était fâchée. « non, elle n’a pas une pose de coquine, non » Elle eut envie de rajouter ‘’moi je vais t’en montrer une, une pose de coquine’’, mais elle n’avait pas réellement envie de se mettre dans une telle situation avec ce jeune homme qui l’exaspérait au plus haut point. Dans sa tête, elle préparait déjà sa vengeance. Elle lui claqua le bras. « mais arrête ! c’est toi qui vois du cul partout ! » Néanmoins, elle s’approcha tout de même pour vérifier la pureté de ses petites fées. Il avait encore menti. Rah ! Un petit soupir de colère s’échappa de ses lèvres alors qu’elle tentait de le contenir. « les fées ne fantasment pas sur toi » elle le poussa un peu pour qu’il se rapproche du mur et qu’il se mette à la tâche. Elle se demanda si elle arriverait à le convaincre de l’innocence de ses amies. « t’as une trop grande estime de toi ! » Elle regarda le jeune homme, puis ses posters, et retourna son regard sur lui avant d’ajouter. « en plus je crois qu’elles ne sont attirées que par le femmes » Elle ajouta, presque à voix basse. C’était une théorie qu’elle avait depuis plusieurs années : elle n’avait jamais vu de fée homme, et il serait étrange que les fées aient des enfants avec d’autres espèces magiques ou bien des humains… Elle en avait donc conclu que les fées, et dans ce fait elle s’incluait aussi, étaient des sortes d’êtres hermaphrodites capables de se reproduire sans une présence ‘’masculine’’. Elle pointa ensuite l’entrejambe de Jin Kyung « t’as pas le bon attirail pour les exciter » Elle fit une moue à la fois triste et amusée, puis elle grimaça quand elle le vit récupérer ce qui maculait le mur, mais elle réalisa qu’elle avait sûrement déjà fait pire que cela. « non je veux pas goûter ! » Elle tapa du pied, commençant petit à petit un caprice d’enfant. « t’as qu’à goûter toi ! et si ça te rapporte tant, t’avais qu’à le faire à ton boulot plutôt que sur mes pauvres fées ! » Elle regarda le doigt toujours près de son visage, et se décida à le prendre dans sa bouche, pour ensuite le mordre soudainement. « on ne pointe pas du doigt c’est malpoli » ajouta-t-elle une fois qu’elle l’eut lâché, tout en le pointant du doigt. Elle se posa ensuite derrière lui pour le pousser et le forcer à essuyer les dégâts qu’il avait causé, ne réalisant toujours pas que c’était simplement du lait concentré. « c’est pas ma faute, ni la leur si t’es en manque et que tu te sentes obligé de calmer ta frustration en maltraitant des pauvres fées qui n’ont rien demandé ! t’aurais pu au moins leur demander la permission avant de faire ça ! » Son visage prit un air sévère, et elle se redressa pour se donner un peu plus de carrure et d’autorité. Elle quitta cependant cet air quelques secondes pour demander : « par contre, tu manges quoi, parce que c’était vachement sucré, et je suis pas sûre que ce soit normal » Elle fronça ses sourcils, curieuse et perplexe.