E N F A N C E   - A D O L E S C E N C E

Si mon enfance était une peinture, Ji Bok et moi serions en premier plan. Sûrement allongés à même le sol, lui en train de me tirer les cheveux avec ses mains pleines de confitures tandis que je suis entrain de lui remonter le slip car aussi loin que je me rappelle, nous nous sommes toujours battus pour rire ou pas. Un comportement sauvage, loin d’être exemplaire mais nous ne savions faire que cela. Si cela signifiait que nous n’étions pas obéissant ? Absolument pas. Pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait aucune règle chez nous. Aucunes règles à table, jamais forcé de dire bonjours aux personnes, de laisser sa place dans le bus ou de ne pas mettre sa brosse à dent dans l’oreille de Bokaka, mon cadet d’un an. Aucunes limites, aucuns cris, aucunes remontrances.

Au second plan, une femme, ma mère, au visage flou car je crois que je l’ai un peu oublié et dont la silhouette disparaît soudainement après un clignement de cil en référence au jour où elle est partie. Comme ça, soudainement, au revoir à la revoyure bon voyage arivederci sayonara adieu bon debarras bon vent que le diable t'emporte à 312 km ne reviens pas que je ne te revois pas plus hasta la vista, tire-toi et taille la route. J’entrais dans la première dizaine d’année de ma vie depuis peu et je perdais soudainement ma mère. Si aujourd’hui cette pensée ne m’offre plus rien à part un haut de cœur de dégoût, je fus peinée sur le coup. Je ne comprenais pas pourquoi, encore moins comment. Je me disais que peut-être cela était de ma faute ? De notre faute ? Qu’elle allait revenir ? Alors, lorsque mon père a commencé ses disparitions longues et de plus en plus régulières sans prévenir lui aussi m’offrant à chaque fois la même douleur. Je me suis longtemps dites qu’il la cherchait, qu’il allait sûrement la ramenée à la maison car ces derniers étaient beaucoup plus longs que ceux qu’il effectuait régulièrement pour le travail. Mais les années sont passées sans aucun retour. Bokal et moi étions livrés à nous-même, je rentrais de l’école pour lui préparer son repas. Mon père rentrait de temps à autre pour un simple Salut, prendre le courrier, et repartait. Lorsque j’y repense, j’ai dû me débrouiller vraiment bien pour que jamais les services sociaux ne soient mis au courant. En fait, je crois qu’on était sûrement aussi cette famille dont tout le monde se fout.

 
U N I V E R S I T E
de 2009 à 2017

Livrée à moi-même, je n’ai d’autre choix que de trouver un travail dès ma majorité. Par question de facilité et de nécessité d’argent étant donné les versements de moins en moins fréquent du père, je choisis un job de caissière dans un Combini. Rien de transcendant, une paie qui me permet de vivre mais bien basse comparée à mes ambitions. Mon truc à moi, c’est l’acting, depuis toute petite. Je pense être douée. Il faut dire que je me suis pas mal entraînée, à faire semblant de pleurer depuis très jeune pour que Ji Bok prenne pour moi ou alors à jouer d’autres émotions devant mon miroir lorsque je m’ennuie. Un rêve bien lointain, brillant et chaleureux qui semble hors de ma portée mais que je ferai tout pour atteindre. Alors, je remuais ciel et terre pour obtenir une bourse pour la Yonsei. Ce ne fut pas une mince affaire, mais j’y suis parvenue ! Continuant mon travail de caissière en parallèle, j’ai commencé à étudier l’art du spectacle puis par la même occasion, intégrée la fraternité des Pyobeoms. Bien que mes études me parlaient (ouais je parle les études yakoi) et que je donnais le maximum, je redoublais tout de même une année. Mais cela ne m’a démontée en rien. Je continuais de travailler autant que je le pouvais, assurait toujours mon poste de caissière et passait tous les castings que je pouvais. Cependant, je remportai davantage de casting pour des pubs où seul mon physique primerait comme pour des marques de cosmétiques. Par ailleurs, à cause de l’une d’entre elle, je fus contrainte de quitter les Pyobeoms, renvoyée par le sponsor Missha (à ce moment-là ) lui-même en 2015 pour avoir fait de la pub à la concurrence. Contrariée, je rejoignais immédiatement les Jeongals jusqu’à la fin de mes études en Février 2017.

 
# J O O H O O N

Ji Hoon. Une longue histoire, une longue affaire ! Alors que j’intégrais le dortoir Pyobeoms (2009), c’est avec lui que je partageais ma chambre. Si cela était problématique ? Absolument pas et bien au contraire, le jeune homme étant très à son goût. Le courant passa immédiatement entre eux, tellement qu’elle lui ôtait toute innocence en dessous de la ceinture quelques mois après leur rencontre. Cela ne détruisait en rien leur amitié puisqu’ils devinrent des amis avec de nombreux bénéfices puis au fur et à mesure, son meilleur ami. Alors, au début, lorsqu’elle commençait à exprimer une certaine jalousie vis-à-vis de ses partenaires, elle pensait tout cela normal. Pourtant avec le temps, cela s’amplifiait davantage au fil des années jusqu’à ce que de réels sentiments naissent. Il lui dévoilait ses sentiments le huit septembre 2015. Des sentiments très vite mis à l’épreuve suite à un accident de la route le six décembre de la même année où Ji Hoon tomba dans le coma pendant vingt-cinq jours gardant aujourd’hui des séquelles à sa jambe droite et où elle fit une fausse couche, ayant appris cette grossesse que quelques jours auparavant et n’ayant même pas eu le temps d’informer Ji Hoon. La reprise d’une vie normale fut quelque peu difficile au début mais ils finirent par s’y faire. Certains des sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, Ji Hoon la demanda en mariage le treize février 2016 : elle accepta et se fiancèrent le soir même. Le mariage est prévu pour le dix-huit mai 2017, les préparatifs sont en cours.

 
F R O M   C A S H I E R  T O  A C T R E S S

Au fil des années, Joo Hee n’a jamais quitté des yeux sa carrière d’actrice. Enchaînant castings sur castings, elle commence par tourner quelques pubs, pose pour quelques marques de cosmétiques et se retrouve sur des podiums en tant que mannequin sans vraiment savoir comment elle en est arrivée là. Pourtant, elle commence à vraiment décoller lorsqu’elle devient l’égérie d’une marque cosmétique concurrente de Missha suite à son expulsion des Pyobeoms. Elle commence à obtenir des petits rôles dans de petits dramas (son précédent rôle aux côtés de Byun Jun Ho l’ayant grandement aidée) puis de plus en plus gros, jusqu’à devenir aujourd’hui une actrice moyennement connue mais en pleine montée. Le 16 Novembre 2016 elle obtient d’ailleurs l’Award du meilleur Rookie féminin pour ses compétences d’actrices dans The Good Wife durant les Asia Artist Awards.

 
S U R P R I S E

Alors que Joo Hee parlait des préparatifs avec son paternel qui est revenu le temps que quelques heures après des mois d’absence, ce dernier lui annonça de but en blanc sans la moindre délicatesse que trois couverts de plus étaient à ajouter : ceux de sa deuxième femme et de ses deux autres enfants. Un choc intersidéral pour la jeune femme qui ne s’attendait absolument pas à cela mais qui expliquait beaucoup de choses. Ses déplacements n’étaient pas pour le travail quand bien même sa mère était à la maison et encore moins pour la rechercher après sa disparition : il menait simplement une double vie. Malgré toute attente et n’étant au final pas tant étonnée par la salaud qu’est son père, elle ajoutait tout de même trois couverts et a tenue à rencontrer ses demis frère et sœurs. Le courant passe vraiment bien avec Hyun Ae et leur rapport sont au bon fixe d’autant plus que Joo Hee a toujours rêvé d’avoir une petite sœur mais la relation est beaucoup plus compliquée avec Jin Hyun avec qui elle ne cesse de se disputer. Des rapports qui évolueront ? Est-ce que d’autres surprises sont à prévoir ? Seul l’avenir nous le dira.