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LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals

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LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | Lun 27 Mar 2017 - 22:41
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leekpai niran
men mock the gods until they need them

 
inconscient
  (★★★★★)
débrouillard
  (★★★★★)
courageux
  (★★★★✰)
calme
  (★★★★★)
imprudent
  (★★★★✰)
dévoué
  (★★★✰✰)
conciliant
  (★★★✰✰)
modeste
  (★★★✰✰)
croyant
  (★★★★★)
souriant
  (★★✰✰✰)
nom : leekpai, drapé de sapience, fauché dans la malchance, sa famille – il l’a tellement ternie qu’il n’sait pas trop s’il en fait encore partie. prénom : niran, ça veut dire ’’éternel’’ – la blague si on s’attarde sur l’espèce de légende médiocre qu’il a bâtie à Yonsei sans l’vouloir. personne ne l’a jamais vu à l’école mais tout l’monde sait que ’’Niran le fantôme’’ rôde aux alentours (il n'est même pas au courant). âge : vingt-trois ans qu’il oscille entre fausse joie et remous de son esprit ; y’a quelque chose qui tourne pas rond chez lui. date et lieu de naissance : 31.07.94, à Bueng Kan (Thaïlande), un village pauvre avec plus de problèmes que de vie. origines : thaïlandaises et la fierté de ses racines qu'il revendique constamment. nationalité : thaï d'après ses faux documents forgés en corée. c'est un sans-papiers à l'origine qui survit comme il peut. cursus universitaire : 2ème année de bachelor, en droit. sûr, il pourrait s’en passer, vu son rang dans le gang ou du fric qu’il s’fait. mais ça lui sert de couverture pour sa famille restée en Thaïlande et… et il a aussi envie d’avoir la satisfaction de réussir quelque chose en prenant le droit chemin pour une fois dans sa vie. métier : underboss ou bras-droit de Na Wei, il est second de la hiérarchie stricte établie dans leur gang, 18 Karats. orientation sexuelle : straight (même si c’est boring af) qui a déjà expérimenté mais qui n’peut s’empêcher de retourner auprès des meufs. Niran est adepte du ’’love is love is love’’, il parle de tolérance, d’égalité, souvent en clash à cause du milieu hétéronormé dans lequel il vit mais il n’a pas honte d’apporter son soutien (il a l’âme d’un activiste lgbtq+). classe sociale : c’est dans la hess qu’il est né, qu’il a rampé pieds-nus toute son enfance, bossé sous un soleil constant dans la plantation pour quelques misérables pécules. famille nombreuse, trop même, difficultés qui s’étalent, la bouffe, l’eau, tout manque – c’est le genre de village qui n’avait toujours pas d’électricité. et puis on l’a envoyé loin, avec d’autres gosses, pour bosser comme des chiens et envoyer quelque chose aux familles restées derrière. à Daegu, il était sans-abris, l’gamin qui faisait les poches des touristes et qui créchait avec des chiens errants et d’autres mômes perdus, tous aussi sales qu’lui. à Daegu, il a failli crever aussi à cause de ses blessures gagnées dans les bagarres de rues. et puis… et puis la chance a tourné et maintenant il compte plus de liasses de billets qu’il n’a d’place pour les ranger. riche, même s’il reste modeste sur les dépenses, qu’il envoie surtout ce qu’il peut à sa famille en Thaïlande. code du règlement : ok by shadow. sale gueuse. tu veux t'investir ? chez les bleus plz  :plz:

Rumour has it...
il aurait une âme de vieux sage (v, il a toujours des expressions et des proverbes thai ou bouddhistes sur le bout de la langue, toujours une solution à tout, une agaçante habitude de s’prendre pour un philosophe parfois) + il aurait toujours des feuilles de menthe séchées sur lui pour mastiquer à tout moment (v, c’est même lui qui cultive ses plantes) + il serait un cordon bleu (v, bizarrement, naître pauvre et vivre dans la rue, ça l’a rendu particulièrement créatif et doué en cuisine ; son secret, c’est parce qu’il s’y connaît bien en plantes, surtout la menthe) + il aurait toujours des blessures sur lui, sans même savoir d’où elles viennent (v, il est atteint d’insensibilité congénitale à la douleur, il a déjà frôlé la mort à plusieurs reprises ; ça l’rend dépendant de ses proches sans même le vouloir vu qu’il est incapable de savoir si ses organes sont touchés par des balles ou des coups d’couteau) + il serait invincible (f, il profite de sa maladie pour ne pas s’imposer de limites physiques mais c’est ce qui le rend encore plus vulnérable parce qu’il n’peut pas déterminer si les coups qu’il s’prend sont fatals ou pas) + il serait entré dans un gang très jeune (v, c’est sa maladie qui l’a fait remarquer ; on lui a promis qu’il gagnerait de l’argent facile. il avait douze ans et voulait juste aider sa famille) + il serait mort y’a trente ans à yonsei (f, comme personne ne l’a jamais vu mais que son nom ne cesse d’apparaître sur les documents de l’école et qu’en cours non plus, il n’est que peu présent, Niran est devenu une légende locale, un genre de fantôme qui rôde dans les couloirs et les toilettes de l’école) + il aurait fait exploser les toilettes du deuxième étage (f et comme personne n’sait s’il existe vraiment ou pas, c’est devenu une habitude de lui mettre tous les incidents ou rumeurs chelou sur le dos) + il serait plus à l’aise avec des armes blanches qu’avec des flingues (v, il a toujours un brassard sur chaque bras avec des couteaux qu’il cache à l’intérieur ; simple habitude de la rue. il a également nommé ses couteaux, Sakyamuni et Sakyaputta ; il récite même une courte prière à chaque fois qu’il les utilise, ayant toujours du mal à concilier sa foi et sa place dans le gang. c’est un combat constant qui se déroule en lui, entre ses convictions et ses actions, sa volonté et sa foi – Niran n’sait même plus ce qui est juste) + il serait le plus accessible du gang (v, c’est difficile de le sortir de ses gonds, il ne s’emporte jamais et reste le plus impassible possible, ce qui le rend plus compréhensif et accessible. mais ça fait pas pour autant de Niran un softy ou une bonne poire, il a juste une très bonne maîtrise de soi)
Survole l'avatar, petit coquin.
My character
étonnement bon pour un gang member, niran a gardé intacte sa jovialité d’antan même alors que la vie l’a fracassé tellement de fois qu’il a failli y passer. c’est bizarrement sa religion qui lui a permis de tenir le coup, qui l’aide à surmonter les pires épreuves et qui l’empêche de se dépérir dans la misère. sa vie est merdique – sans-papiers à l’origine, il a échappé à un trafic d’enfants pour se retrouver dans la rue et tomber ensuite dans un gang. capable du pire pour s’en sortir, c’est comme ça qu’il a encaissé, qu’il a continué à s’accrocher de toutes ses forces à la vie. parce que c’est précieux, il faut la chérir malgré tous les coups bas qu’elle lui fout – ça a toujours été son mantra favori. l’humour, les sourires, ça vient facilement avec niran, il a toujours les bonnes blagues et les anecdotes à raconter. il porte la légèreté en arme et les sourires en étendard – mais ça n’en fait pas un bienheureux pour autant. il a juste réussi à garder intact toutes ces bonnes choses qu’il a en lui ; c’est un bon gars, vraiment bon, malgré son job, malgré son statut dans le gang. compréhensif et capable de faire preuve de sang-froid, il est connu pour ne pas s’énerver facilement et réussir à garder son calme en toutes circonstances, parvenant à démêler les rouages pour trouver une solution qui ne requiert pas de violence. loin d’être naïf, il ne se laisse simplement pas écraser facilement, il sait faire des sacrifices et réussit à choisir ses batailles et adapter son attitude selon la situation. et quand il s’énerve finalement, c’est qu’il y a une raison valide – le problème c’est qu’en général, il vaut mieux ne pas se retrouver on the receiving end de son courroux. c’est une mesure drastique qu’il évite d’employer, préférant le calme et la diplomatie au reste. pratiquement illettré et sans aucune éducation académique durant la plus grande partie de sa vie, niran est pourtant doté de cette intelligence qu’on cultive dans la rue et par l’expérience. c’est un quick thinker, capable de tenir un débat, il a des arguments toujours prêts, quand ses opinions sont demandées. il défend ses valeurs morales, protège les démunis, aide les malheureux, fait preuve de générosité quand il le doit ; c’est juste quelqu’un de bien qui évolue dans un monde mauvais. et comme tout le monde, il a ses propres moments de down, rongé par l’anxiété et la peur et la dépression aussi – le problème c’est que niran n’en parle pas. il garde tout en lui, c’est difficile de détecter quand il n’va pas bien et de réussir à lui tirer les vers du nez ; il ne dit rien et ça finit par exploser un jour.
This is my story
There was no part of him that was not broken, that had not healed wrong, and there was no part of him that was not stronger for having been broken.
1994-2001, TH. “he left bloody fingerprints on the rock, but there was something satisfying about that. I was here. I exist. I’m alive, because I bleed.’’
On lui a dit d’aller voir le vieux Sumate de l’autre côté du village, là où vivent les légendes les plus flippantes et les animaux les plus dangereux et les hommes trop hardis qui roulent en motos et en voitures sur les gens. On lui a dit d’ouvrir les yeux, de faire attention, de prendre ce que le vieux Sumate doit lui donner et revenir. Mais Niran tient à peine debout sur ses chaussures trop petites pour lui qui compressent tellement ses pieds qu’il tangue légèrement sur la route – en vérité, il n’y a pas de route. C’est juste un chemin que les bergers prennent souvent avec leurs troupeaux et maintenant y’a une trace distincte sur le sol – au moins, c’est tout droit. Tu ne peux pas te perdre, sa mère lui avait dit en embrassant son front. Elle a raison, c’est impossible pour lui de se perdre, après tout, il a été au temple hier et puis il a fait des offrandes et puis il a prié. On le surveille et on veille sur lui – Niran se sent protégé, alors qu’il vagabonde sous le soleil cuisant de la Thaïlande et qu’il évite par miracle les autres habitants. Il aurait quand même préféré que son frère Veera l’accompagne pour cette aventure, Veera a toujours les meilleures histoires à raconter et avec lui, le temps passe très vite. Mais il est tout seul et il se focalise sur son équilibre et trouve le chemin trop long. Il ne sent pas la douleur dans ses pieds mais il sent la sensation désagréable d’avoir des chaussures trop petites pour lui et marcher avec c’est plus pénible qu’il ne l’aurait pensé.

Une heure – bientôt deux heures qu’il marche. C’est interminable, deux heures perdues, deux autres heures pour le retour. Du temps inutilement gaspillé alors qu’il aurait pu jouer avec les autres gosses près de la cascade. Mais maman lui a demandé une faveur alors il prend sur lui et continue son chemin. Il arrive à destination et trouve le vieux Sumate au marché du village, pieds nus et barbe grise extrêmement longue. Niran le salue respectueusement et tend ses deux petites mains vers lui, se préparant mentalement à recevoir les plantes que sa mère habituellement achète chez Sumate mais ce dernier lui dépose une pastèque géante dans les bras. Sur le moment, Niran la fait presque tomber, tant elle est lourde mais Sumate dit que le karma lui rendra ses souffrances. Il le remercie et tend les pièces que Maman lui avait données et fait demi-tour, pastèque lourde dans ses bras. Il marche à peine une demi-heure avant que ses chevilles ne se foulent et qu’il se prenne une drôle de moto dans la gueule, la pastèque écrasée par les autres automobiles. Il a le tournis durant quelques secondes – ou minutes – allongé par terre. C’est quand des mains lui touchent le visage qu’il prend conscience de ce qui lui il était arrivé et qu’il se relève, soudainement en panique. Sauf que la pastèque est perdue, l’argent gâché et maintenant il doit vite rentrer à la maison parce qu’il va bientôt faire nuit. Les autres villageois lui demandent s’il va bien mais Niran s’écarte de leurs bras trop inquiets pour se mettre à courir jusqu’à chez lui. Sa mère l’attend dans la cour de leur maison construite avec quelques morceaux de métal et court vers lui quand elle l’aperçoit. Il se laisse traîner dans la maison, les adultes hurlant les uns sur les autres alors que l’enfant n’y comprend pas grand-chose. C’est parce qu’il a du sang plein sur le visage et une blessure trop profonde au front. Ses pieds aussi sont en sang mais il n’a rien senti. « J’vais bien », qu’il rassure ses parents du mieux qu’il peut.

C’est pas la première fois que ça lui arrive. Ils l’avaient déjà emmené chez le médecin quand il avait deux ans parce qu’il s’était brûlé la main sans même avoir pleuré comme un enfant normal l’aurait fait. Ses parents n’étaient pourtant pas fortunés pour se permettre un suivi régulier et s’ils voyaient en Niran un don des cieux, ils avaient quand même la peur effrayante qu’il se fasse gravement mal un jour et qu’il ne se relève plus. On leur a également dit qu’il ne survivrait pas longtemps parce que c’est une condition médicale très rare et qu’en général, dans les situations précaires, les malades succombent à leurs blessures même superficielles. Mais Niran a vécu jusque-là sans problèmes, ils ont fait attention, ils ont recousu ses plaies. Ses parents ne voient pas une malédiction mais un véritable don – leur gosse a quelque chose de coriace et ils ont le sentiment qu’il accomplira de grandes choses dans la vie. C’est peut-être pour cette même raison qu’ils ont choisi de l’envoyer dans un pays étranger, avec tout un groupe d’enfants du village – pour avoir plus de chances ailleurs. Ils ne se doutaient certainement pas que ça serait la dernière fois qu’ils verraient leur fils, ce matin-là, quand ils l’ont guidé jusqu’au camion. Il ne s’est pas douté non plus que sa recherche de l’eldorado tournerait aussi mal et qu’il resterait coincé en Corée du Sud toute sa vie et qu’il aurait, surtout, honte de retourner en Thaïlande. Il ne s’est pas douté qu’il serait aussi seul, aussi paumé, aussi apeuré surtout mais c'est ce qui est arrivé.
DAEGU, KR. “we're all someone's monster.’’
« So, Niran. Er, you know why I chose you, right ? You, out of every other boy ? » Mains jointes devant lui, tête basse en signe de respect, Niran essaye de raccrocher les mots en coréen les uns à la suite des autres pour en comprendre pleinement le sens. « No, I don’t know shit, hyungnim. » Son propre vocabulaire n’est pas très développé, surtout qu’il passe, littéralement, sa vie dans la rue ; développe des mimiques de la street, incapable de virer les insultes de son langage parce que c’est des saloperies qu’il entend pratiquement tous les jours. Dans le gang, on n’lui fait pas de remarques parce que tout le monde sait qu’il vient de loin, qu’il parle super mal coréen, qu’il a jamais vraiment été scolarisé. On le prend pratiquement pour un illettré qui bite rien. Sauf pour les titres honorifiques – il les connaît pas vraiment tous, il sait juste que ‘’hyungnim’’, c’est ce qu’on dit quand on cause au patron. Et quand on l’oublie, on s’prend des coups. Jusqu’à en perdre conscience, ne plus avoir les jambes qui tiennent debout, ne plus rien voir du tout – c’est la misère mais le big boss est clément. Surtout avec ceux qui bossent bien. Il fait quelques pas dans la pièce, même si Niran ne le voit pas dans son champ de vision, trop occupé à creuser des trous dans ses godasses crades qui ont encore du sang séché dessus – c’est le sien. Maybe. Il n’sait pas trop. Il a tabassé un gars hier, peut-être c’est celui du mec. « ‘Cuz you fight like you have nothing to lose. I knew you’d one day be a valuable asset, Niran. You have that thing in you, y’know what I’m referring to ? » Bien sûr qu’il sait ce qu’il sous-entend. Comment pourrait-il oublier cette chose à l’intérieur, cette absence de ressenti, de douleur, ce constant besoin de frôler la mort. Il n’ose pas relever la tête, il ne fait pas non plus confiance à sa voix pour répondre alors il acquiesce, bêtement, lentement, plus franchement ensuite jusqu’à ce que son Hyungnim claque sa langue contre son palet, satisfait.

Encore des pas, cette fois-ci qui s’éloignent de Niran. Une porte s’ouvre et de nouveau sons s’ajoutent aux pas de Hyungnim. Il traîne quelqu’un avec lui, si Niran se réfère au raclement des bottines contre le sol, aux bruits étouffés par un morceau de tissus dans la bouche. Et c’est finalement devant lui que Hyungnim dépose l’autre personne. « Niran. » Le gosse relève la tête et s’oblige à ouvrir les yeux (quand est-ce qu’il les avait fermés ?) pour tomber sur son patron qui tient fermement la cordelette liant les mains d’un type dans son dos. L’autre est à genoux, les yeux qui font un drôle de tour dans leurs orbites. Niran trouve qu’il a un monosourcil particulièrement atroce. C’est peut-être stupide comme pensée. Mais ça lui permet de ne pas se focaliser ce qui va arriver ensuite. « This is what happens to people who try to fuck with me. I ain’t asking you to do the honors this time, Niran. Just – watch and learn. » Et après… et après c’est probablement le moment qui lui restera gravé sur les cornées toute sa vie. Quand Hyungnim a sorti une arme et qu’il l’a calée derrière la tête du mec et qu’il lui a explosée le cerveau juste devant Niran. Le sang l’a tellement recouvert que le gosse en glapit même de choc, recule de quelques pas. « You’ll learn. » Insiste Hyungnim en rangeant son arme, claquant des doigts pour qu’un autre sbire vienne chercher le corps. Et puis il est libéré et Niran ignore comment il se retrouve à l’extérieur de l’entrepôt mais il vide ses tripes pas loin d’un chat qui le regarde de travers. Il s’en excuserait en temps normal mais il vient tout juste de voir quelqu’un mourir sous ses yeux et juste – il est juste tellement perdu qu’il serait capable de rentrer en Thaïlande retrouver sa famille.

Tout le monde lui manque soudainement, il constate douloureusement à quel point son existence est coure et tout semble si fade sur sa langue et l’odeur métallique ne quitte pas ses narines et ses vêtements ont encore du sang dessus. C’est dans ce moment d’égarement qu’il se traîne jusqu’au terrain de jeu abandonné que Nawei et lui ont fait leur propriété – personne n’y va parce qu’ils ont transformé le truc en une légende urbaine. Les autres gosses ne s’y aventurent pas par peur des fantômes. Et ça les arrange parce qu’ils peuvent s’y retrouver et déconner tranquilles, sans qu’on les emmerde. Il ne s’attendait pas à trouver Nawei là, pour être honnête mais il est bien là quand Niran pose ses pieds sur leur territoire. « You look like shit. » Comptez sur Nawei pour balancer des vérités sans prendre des pincettes. (Mais putain, dans son moment d’égarement, dans ce moment où sa famille lui manque, c’est Nawei qu’il a trouvé – ça veut dire quelque chose). « I feel like shit. » Il s’assoit tout près de Nawei, essuie les traces de sang de son visage d’une main rageuse. Ça part pas très bien. Il devra encore squatter les bains publics bientôt pour une douche rapide. (surtout pour effacer toute trace de sang – ça le rend malade). « I don’t want to live anymore. But I wouldn’t kill myself – it’s just… I’m so fucking tired. I always mess everything up, I miss my parents, my sisters, my brothers, I ain’t shit in Korea. I can’t do this anymore. » Ses mots sont pas très clairs, pas forcément bien articulés, plein de fautes mais Nawei semble comprendre le sens, il le regarde et même s’il ne dit rien de spécial, Niran se sent écouté. Les secondes défilent, il regarde ses pieds jusqu’à ce que Nawei se mette à gesticuler et sorte un objet de sa poche. « Do ya wanna play ? » Niran lui jette un regard un peu interloqué mais quand ses yeux tombent sur la Gameboy Advance avec un jeu déjà lancé. C’est Pokémon. « Sure. » Et juste comme ça, ses problèmes d’il y a quelques minutes sont enterrés sous leurs rires quand ils loupent des combats. Juste des mômes qui font des trucs de mômes – comme si l’un d’eux ne venait pas d’assister à la mort de quelqu’un.
DAEGU, KR. “brick by brick, I will destroy you.’’
C’est arrivé un jour quand il s’attendait le moins. Quand Hyungnim a jugé bon qu’il était finalement prêt et a déposé une arme dans sa main. Niran a seize ans, peut-être dix-sept, il a un peu perdu le goût des nombres, des lettres, des anniversaires, de la vie tout court, dans la rue. C’est comme une gangrène, cette existence. Il a un toit maintenant, un truc que Hyungnim lui a accordé au QG des 18 Karats. Nawei a rejoint le gang y’a quelque chose comme un an maintenant et si Niran culpabilise de l’avoir entraîné dans ces histoires, ça le réconforte de savoir qu’il y a quelqu’un en qui il peut avoir confiance.

Hormis Nawei, il a confiance en personne. Les gens lui filent des allergies, des insomnies et même des nausées pour tous les ordres dégueulasses qu’on lui demande de faire.

Même dans son village, il aurait dû sentir que c’était un mauvais plan. Quand le mot s’était répandu que des gosses étaient demandés pour de la main-d’œuvre à l’étranger, ses parents avaient accepté avec confiance de confier Niran à ces hommes qui leur avaient promis fortune. Comme à tous les autres parents trop aveuglés par la pauvreté, rendus trop naïfs par la faim et les emmerdes. L’aventure a pris vite fin quand Niran a posé ses pieds à Daegu avec les autres gosses de son village et qu’ils ont été guidés dans un drôle d’endroit où des hommes étranges leur tournaient autour.

Niran avait senti le roussi et s’était enfui. Tombé dans la rue, face contre terre, dans une ville inconnue – il a failli se faire rouler dessus par des voitures. Devenu gosse des rues, il s’est battu et s’est fait remarquer par Hyungnim. Et puis il a rencontré Nawei.

Et puis il a arrêté de faire confiance aux gens même s’il a espoir qu’un jour Hyungnim lui accorde quelque chose de plus stable.

Sauf que ça n’arrive jamais et Niran accomplit même l’irréparable : tuer pour Hyungnim. Loyal, c’est ce qu’il est maintenant. Il lui a montré qu’il serait capable d’aller jusqu’au bout et il l’a fait. Gravi les échelons, passant du simple blackmail et du passage à tabac à des trucs plus complexes comme les détournements de fonds, le blanchiment d’argent. Il est pas tout seul, il gère pas ces trucs-là mais il participe et surtout voit de ses propres yeux les rouages du gang. À dix-huit piges, il passe même au rang de lieutenant – il est pas le bras-droit comme Manshik mais avec deux autres types ils gèrent des petites équipes.

Il déteste son rang. Il déteste son gang. Il déteste surtout Hyungnim.

Mais ça lui permet d’envoyer de l’argent en Thaïlande – en grosse quantité maintenant qu’il est lieutenant. Sauf qu’il est sous le joug de Hyungnim et Niran ne s’est jamais considéré comme l’objet de quelqu’un, encore moins d’un monstre qui a fait d’un gosse un tueur. C’est ce qu’il est maintenant et même sa religion ne peut plus le sauver.

Et quand l’opportunité de se débarrasser de Hyungnim est arrivée, Niran l’a saisie. Le plan était visiblement simple mais rien ne s’est déroulé comme prévu. Hyungnim sait quoi dire pour toucher là où ça fait mal. Et Niran, même s’il a une condition physique qui le sorte du lot, a un mental plus fragile, incapable d’ériger des barrières assez fortes pour le protéger. Il a plus de failles qu’il n’en dit et Hyungnim en profite pour prendre le dessus, la bagarre dont il avait prévu de buter Hyungnim se retourne contre lui – du tueur, il est à deux doigts de se faire tuer. Il saigne, terriblement, plusieurs plaies, il n’sait pas où parce qu’il sent rien mais son corps est trop faible pour qu’il continue.

Il sait pas ce qu’il a fait de bien dans sa vie mais c’est à ce moment-là que Nawei arrive avec les autres membres. Et c’est aussi le moment que Hyungnim tombe raide mort à ses côtés et que Nawei abaisse son arme. « Fuck, bro, you did it » il s’exclame même si les mots se font saccadés dans sa bouche, peut-être que des organes sont touchés finalement. Mais il s’en fout parce que Nawei l’a sauvé, Hyungnim est mort et lui – il est vivant. C’est la première fois qu’il se sent aussi vivant alors qu’il finit par perdre conscience à cause de la grosse quantité de sang perdue.
SEOUL, KR. “no mourners. no funerals. among them, it passed for 'good luck'.’’
« Tu tiens l’coup ? » C’est stupide comme question, bien sûr qu’il se sent comme de la merde, Aecha a disparu depuis quatre jours déjà. Mais il a envie d’essayer, de faire quelque chose, même si c’est de poser une question stupide parce qu’ils ont tous les deux les mains liées et ils n’ont toujours pas retrouvé Aecha. « Pas envie d'en parler. » Il acquiesce, compréhensif mais songeur. Ça lui rappelle toutes ces fois où sa mère avait tenté de le faire parler de tous ses petits tracas. Dans son village, Niran n’était pas un enfant très apprécié à cause de son insensibilité à la douleur – d’où son côté particulièrement introverti et sa tendance à se replier sur lui-même. Il gardait tout en lui. S’il ne montrait pas de signes de douleur, c’était à l’intérieur qu’il souffrait, cette dérangeante maladie qui lui faisait plus de peine que de bien. On le traitait d’alien et Niran passait ses journées sous un arbre parce que personne ne voulait jouer avec lui. Et c’est en le trouvant plusieurs fois dans cette position que sa mère lui a demandé de mettre sur dessin ses ressentis. Tristesse et douleur – ce qu’il dessinait le plus. Ça lui fait tout drôle de se remémorer ce souvenir trop lointain, surtout que sa mère, il n’sait même plus à quoi elle ressemble aujourd’hui. Peut-être qu'elle est morte. Peut-être que toute sa famille est morte et qu'il envoie de l'argent dans le vide. « Si tu devais dessiner ce que tu ressens, je verrais quoi sur le papier ? » Et puis Nawei s’est mis à dessiner. Mais c’est pas tant le dessin qui l’a interpellé que l’expression sur le visage de Nawei, y’a eu comme un moment de flottement quand des traits gribouillés forment quelque chose de plus concret. Le dessin laisse une impression particulière sur lui mais il n’insiste pas. Il ne lui tire pas les vers du nez, il ne le questionne pas, il le laisse juste – juste dessiner et quelque part ils savent tous les deux qu’ils n’ont pas besoin de plus pour comprendre. Pour se comprendre. Comprendre que le monde est trop grand et que les problèmes du monde sont justement trop grands pour eux deux. Comprendre qu’il y aura toujours un Niran pour aider un Nawei à se libérer de ses chaînes avant qu’il ne se désagrège lui aussi.
— ☾ —

Ça prend un peu plus d’un mois pour retrouver Aecha et même pour ça, il ignore si c’est un coup de bol ou juste parce qu’il a accompli quelque chose de bien dans une vie antérieure – who cares, il a retrouvé Aecha. Enfin, il a localisé le cinéma dans lequel elle bossait. Le problème c’est qu’il n’y a absolument personne à l’accueil depuis une bonne dizaine de minutes qu’il est là, Niran en sort et repère du regard un sans-abri avachi à un mur. Quand il est arrivé, il a juste cru que le type dormait tranquillement mais maintenant plus il le regarde et plus il songe que… Sa position est drôlement étrange. Il donne l’impression à Niran qu’il s’est pris un coup dans la gueule et qu’il s’est juste écroulé contre le mur. Il s’en approche doucement, fléchit les jambes devant lui et du bout des doigts le bouscule légèrement. Il réitère son geste plusieurs fois jusqu’à ce qu’il ouvre brusquement les yeux et regarde aux alentours d’un air hagard. « Hey, il claque des doigts pour capter l’attention du sans-abri sur lui, la fille qui bosse ici – elle est passée où ? » Le sans-abri fronce les sourcils et cherche ses réponses assez douloureusement vu la tête qu’il tire. Niran voit aussi le côté rougi sur le côté gauche de son crâne, probablement là où il a pris le coup. « Y’a-y’avait une fille, ouais, une gentille d’moiselle quand elle m’dit b’jour mais méchante parce qu’elle m’laisse jamais entrer à l’intérieur. Y’fait froid, la nuit – » « Cette fille, elle est où ? » « Hm, y’a un gars qu’est venu- oh! Ils lui ont donné un coup derrière la tête et elle est tombée et après – après c’est moi qu’ils ont frappé… » Niran se passe une main sur le visage alors qu’il essaye de démêler le charabia du type et d’en garder l’essentiel. « C’était quand ? » « Y’a… J’sais pas, une heure ? Ou plus, ‘sait pas, c’est trop flou… » Il se relève brusquement, remercie le vieillard pour sa coopération et sort son téléphone pour composer le numéro de Nawei en s’éloignant du cinéma.

« Nawei, c’est urgent, j’ai retrouvé Aecha – » « t’es sérieux ? Elle est où ? » « Elle bossait dans un cinéma mais le seul témoin que j’ai trouvé m’a dit que –… » La ligne est interrompue alors qu’il entend les grésillements venant du côté de Nawei. Il n’entend pas très bien mais apparemment quelqu’un lui aurait refilé un autre téléphone dans les mains. Le silence tendu qui se prolonge, Niran comprend ce qu’il signifie : il vient d’apprendre pour Aecha. « Niran. Je t’envoie l’adresse. » L’instant d’après, il se retrouve dans sa bagnole, en direction de l’adresse indiquée.

Heureusement qu’il a des armes dans sa caisse.

Quand Nawei et Niran et leurs hommes se retrouvent sur place, ils se préparent et c’est un peu une mission suicide mais au moins ils ont retrouvé Aecha et ils vont pouvoir la sauver. Ou crever sur place. Au moins ils entrent avec leurs guns blazing, et le carnage commence. Et puis les corps tombent. C’est une fusillade en bonne et due forme et il y a plus de morts que de survivants, même certains de leurs hommes sont déjà à terre. Mais Nawei fait partie justement des blessés et c’est une scène qui lui est difficile à regarder parce que cet enfoiré n’a pas le droit de crever. Le gang rival est pratiquement disséminé, Niran donne l’ordre à l’un des 18 Karats d’en laisser un vivant pour qu’il aille faire passer le mot pendant qu’il se charge d’aider Aecha à se relever et tous les deux, ils traînent Nawei jusqu’à la voiture.

Elle s’occupe de son frère sur la banquette arrière pendant qu’il conduit mais putain, Nawei continue à pisser le sang et plus les secondes défilent, plus il a peur que ça soit trop tard. « Accroche-toi bro, téma, on a retrouvé Aecha » – le prénom de sa frangine semble lui faire quelque chose alors que Nawei ouvre les yeux et qu’Aecha lui murmure de s’accrocher, qu’elle l’aime, que tout va s’arranger maintenant. Le trio est finalement réuni mais y’a comme la peur que Nawei crève sur cette putain de banquette et Niran accélère comme un taré jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’appartement de son meilleur ami.

Nuo ouvre la porte et un sentiment de soulagement le parcourt quand ils guident tant bien que mal Nawei sur le canapé. Ils se mettent au boulot, chacun s’occupant de quelque chose, n’importe quoi pourvu que Nawei soit sauvé. Mais ça change rien, ça change absolument rien et Nuo a raison. « Il est brulant, il sait plus respirer, il a perdu trop de sang. » Mais la réalisation qu’il soit déjà trop tard est encore pire que le reste et c’est probablement ce qui les maintient encore debout parce qu’il est sûr qu’il tomberait à genoux s’il apprenait que Nawei est mo- non. Nuo a raison, ils ne peuvent pas faire grand-chose. « Hôpital » ce simple mot le ramène dans l’présent et c’est un rush d’adrénaline qui le traverse. C’est le bras-droit de Nawei qui reprend le contrôle de son corps. « Tu penses que tu peux encore conduire ? » Elle a pourtant le portable en mains. Il se saisit sans aucune violence le poignet de Nuo entre ses doigts, pour prendre le portable et en profite quelques secondes pour resserrer légèrement ses doigts, geste apparent entre culpabilité ‘’pardon j’ai pas pu veiller sur lui’’ et optimisme ‘’il va s’en sortir, ce con, il s’en sort toujours’’. « Je vais conduire. » Et à eux trois ils parviennent à retourner tant bien que mal dans la voiture et de nouveau Niran se retrouve au volant ; sauf qu’au lieu de conduire jusqu’à l’hôpital, il les conduit dans une clinique illégale qui n’est pas en très bons termes avec 18 Karats mais Niran se débrouillera avec le boss, quitte à accepter un deal avec lui. Tant qu’un médecin veuille bien prendre en charge Nawei c’est tout ce qui compte.

— ☾ —

Et cette peur revient aussitôt avec une force incommensurable. C’est pas comme toutes ces fois où ils sont sortis de leurs missions en sang, non c’est pire que toutes les merdes qu’ils ont traversé. Le suici- non non non non, stop. Mais rien n’s’arrête, la peur est toujours là, la peur qui grouille en lui comme des parasites, comme une saloperie de venin et puis ça remonte de nouveau et il dégueule dans les chiottes. Il a beau traiter Nawei de tous les noms, c’est pour lui qu’il crève de peur parce que Nawei a tenté de crever aussi. C’est pour lui, pour ce frère de cœur, pour ce meilleur ami – pour lui que le mot famille a un sens maintenant. C’est lui, sa famille, ce frère qui lui est plus cher que ses propres frères laissés en Thaïlande. Sauf que sa véritable famille l’a pratiquement vendu à un trafiquant d’enfants et s’il est capable de leur pardonner en mettant sur le compte de la naïveté, c’est pourtant Nawei qu’il voie quand il songe à ce qu’est une famille. Mais ça – Nawei a tenté de le lui prendre, lui aussi. C’est un enfoiré qui a juste voulu cesser d’être son frère en s’ôtant la vie et l’idée même le sort de ses gonds, il s’écarte des toilettes et cogne tout ce qu’il trouve, érafle les murs, tait ses cris. Les seuls bruits qu’il produit, c’est juste quand il défonce les meubles.

À l’intérieur, c’est le tumulte. C’est des pourquoi à n’en plus finir, c’est des connard qu’il ne pense pas, c’est l’incertitude de son existence sans Nawei. Y’a Aecha et Nuo – oh, shit, Nuo, est-ce qu’il a seulement pensé à elle ? Probablement tout du long. Il n’sait pas quand il termine de saccager son appartement, ni quand il se laisse tomber contre le mur. Y’a plus aucun bruit, même sa respiration qui s’est calmée. À l’intérieur, c’est le tumulte. À l’extérieur, c’est le déluge. C’est silencieux, ses larmes qui coulent. Pas de sanglots juste quelques larmes qu’il verse pour son meilleur ami parce que la peur de le perdre est probablement la chose la plus difficile qu’il ait eu à surmonter. Et finalement, même si c’est encore incertain, même s’il ne s’est pas encore rétabli, Niran ne peut pas lui en vouloir. Il ne lui en voudra probablement jamais. Il en souffrira, probablement en silence. Il en pleurera, probablement en silence. Mais il le soutiendra quoiqu’il arrive parce que c’est la promesse qu’il s’est faite y’a super longtemps. Qu’il sera à ses côtés. Et maintenant. Maintenant il se demande où il pourrait trouver une gameboy advance pour l’apporter à Nawei à l’hôpital. « I don’t want to live anymore. […] » « Do ya wanna play ? » « Sure. »
— ☾ —

Depuis que Nawei n’va pas bien, c’est lui qui gère la gestion du gang. C’est en lien aux 18 Karats qu’il se rend au The White Rose pour récolter des informations sur l’un des clients de la maison close. Sauf que le propriétaire refuse de lui révéler la vie privée de ses clients. « J’espère que tu comprends, Niran-nim. » Même en moyennant des wons, il refuse. Il ne peut pas insister plus parce qu’il n’a pas que ça à foutre que de dépenser le budget du gang sur un con pareil – et au pire des cas, il enverra un homme cambrioler la maison close. Quitte à prendre une mesure drastique. Il se relève, salue respectueusement le propriétaire et quitte le bureau. En longeant le couloir en direction de la sortie, il remarque les yeux qui le suivent – habitude de gangster surtout dans une zone hostile. Mais c’est pas vraiment un regard hostile qu’il sent, c’est – différent. Et puis ça arrive vite, l’instant d’après il se retrouve dans un placard et la fille qui l’a kidnappée allume la lumière. Y’a des balais et des seaux tout autour d’eux mais il n’est focalisé que sur la fille, son instinct d’underboss qui reprend le dessus, prêt à se défendre si elle entreprend quelque chose. Sauf qu’elle a l’air harmless, elle lui offre même un sourire en époussetant ses vêtements. C’est là qu’il remarque la tenue osée, provoquante – elle est sans doute une fille de joie. « J-j’ai entendu votre conversation avec Bok Minguk. » Il détecte un léger accent dans sa voix, ça lui rappelle le sien les premières années qu’il avait passées à Daegu. « Le client que vous recherchez – c’est l’un de mes réguliers. I-il m’a confiée des choses. » À ça, Niran hausse les sourcils mais acquiesce, comprenant parfaitement ce qu’elle lui demande. « Et qu’est-ce que tu veux en retour ? » Parce que dans ce monde, rien ne se fait out of sympathy. Ça tourne toujours autour de l’argent. « Je veux juste sortir d’ici. » Elle lui tend le bras sur lequel une rose blanche est tatouée et il comprend l’étendu de sa demande. S’il n’est pas un client du White Rose, il sait que les filles sont marquées, traitées comme des objets et c’est quelque chose qui le met hors de lui – sauf que quoiqu’il pense ou fasse, ça ne changerait rien. Ça ne change jamais rien. « Je m’appelle Blue et je veux juste être libre. » Ça lui fait un drôle d’effet de se retrouver face à quelqu’un qui ne réclame pas d’argent, qui veut juste être libre. Mais il accepte le deal.
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obsidienne.

jsais shame on me :((( c'est pas bien de dc :((( mais je suis faible so :(((( ELO MON SEIGNEUR JTM (ce surnom va rester j'crois)

PV pris

 
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Re: LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | Lun 27 Mar 2017 - 22:41
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HAUT LES MAINS BITCHES, LE GANG SANS NOM VA PESER DANS L'GAME :mafia:
J'tai tellement attendu bff tin, tu sais pas comment c'était la souffrance sans toi LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals 4149734313 LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals 4149734313
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J'ai vibré à chaque mot lu, pire que quand tu fais tes petites prières avec tes couteaux de boucher :shy: JE SUIS JOIE, JE SUIS BONHEUR, JE SUIS feels feels feels  < MON ÉTAT MENTAL :harhar:
J'aime déjà tout c'que t'as écris, j'ai même apprécié les virgules :plz: mon butineur de menthe LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals 1180617660
J'ai hâte que tu squattes mon appart, qu'on s'fasse des privates jokes, que t'emmerdes ma meuf et que j'fasse le tampon entre vous :y: hâte qu'on dévalise les bijouteries et les musées qui s'croient au-dessus de nos skills de voyous from D.CITY.
jtm,
déesse suprême :plz:
#nina ( on avait dit ça ? jpp :y: ) :heart:
LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals Giphy
jtm platoniquement
#not gay :russe:
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Re: LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | Lun 27 Mar 2017 - 22:42
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TEHRGES
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Re: LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | Lun 27 Mar 2017 - 22:43
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FSOIPJFOIDFDÖSFIDJ
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Re: LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | Lun 27 Mar 2017 - 22:57
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Re-Bienvenue :han: :han: :han:

Tu as raison d'être faible si c'est pour rejoindre les bleus :hot: :hot: :hot:  
Un esprit gumi-fantômatique pour faire des rumeurs et des légendes dans le dortoir, ça va plaire à quelques fous de chez nous ça :faint:
Bon courage pour ta fiche :heart:
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Re: LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | Lun 27 Mar 2017 - 23:05
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NARINE :bago:

ANNA :bago:

LEEKPAI :bago: (tu m'excuseras si je préfère l'autre :y: )

JE T'AIME :bago:

#OCÉANNA :bago::heart:
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Re: LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | Lun 27 Mar 2017 - 23:05
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le broh a écrit: il aurait une âme de vieux sage

LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals Tenor
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Re: LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | Lun 27 Mar 2017 - 23:49
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wait voilà je passe aussi avec ce compte, histoire de présenter les beaux-parents :y:

JTE TROPITE AVEC AMOUR :heart:
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Re: LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | Mar 28 Mar 2017 - 4:41
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Bienvenue sur le forum :cute:
Bon choix de pv, courage pour ta fiche :heart:
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Re: LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | Mar 28 Mar 2017 - 6:43
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OMG REBIENVENUE :bago:
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Re: LEEKPAI NIRAN // no mourners, no funerals | 
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