Hello Girl

feat.Ahn Hana

Je l’attendais sur le bord du circuit en me demandant à qui j’allais bien pouvoir avoir à faire. Une fille ouais ok. Mais je savais pas si c’était une fille plutôt style matheuse, avec des lunettes sur le nez et un carnet à la main ou le style fille décontractée, sans se prendre la tête qui répondrait simplement sans vouloir faire d’une simple trajectoire une théorie d’un très grand mathématicien. Je devais bien l’avouer à coté d’une fille intelligente je devais avoir l’air d’un très très grand con. Un de ces mecs qui savent rien à rien et qui pensent que l’on peut avancer juste avec ses muscles plutôt que d’utiliser son cerveau. Il est vrai que j’avais vécu en permanence dans l’apprentissage manuel que théorique : à l’école je passais mon temps à envoyer des boulettes de papier avec un peu de colle au bout sur le prof. Je savais viser même le nez de mon prof de maths, mais ses théories vaseuses sur le théorème de Pythagore ou encore sur les vecteurs m’étaient clairement passées au dessus du nez. Déjà que je me destinait pas à une grande carrière, cela avait contribué à anéantir toutes mes chances de devenir un jour un mec intelligent.

Je regardais donc, sur le fameux terrain, la jeune demoiselle qui devait arriver. Comment je savais que c’était aujourd’hui qu’elle devait arriver ? Tout simplement car c’est elle dont m’as parlé mon père en me disant qu’elle allait me permettre de faire un meilleur temps sur le circuit. J’avais pas capté grand-chose à la conversation qu’on avait eu, ce que j’avais pu capter, c’était juste que je pouvais encore m’améliorer et que j’avais un nouvel élément pour. La course automobile c’est à peu près toute ma vie ces derniers temps.  Je délaisse même un peu Yuji pour cela, chose que je regrette souvent car elle mérite d’avoir quelqu’un de bien. Vraiment. Mais bon, j’suis accro à ça depuis que je sais marcher. Mes premiers bolides, des vieilles caisses à savon que j’avais moi même fabriquées, étaient toujours entreposées dans mon garage en souvenir. On m’avait souvent surnommé le pilote et à chaque fois qu’on me posait la sempiternelle question de savoir ce que je voulais faire plus tard, ma réponse avait toujours été similaire. « Je veux être pilote automobile comme mon père. »  C’est de famille. Comme quelqu’un qui reprendrait le flambeau d’un restaurant, je reprend la course automobile venue tout droit des tripes de mon père.

Une ombre passe pas loin mais j’ai pas le temps de voir qu’elle s’est déjà abaissée devant la voiture. Je lève un sourcil en me demandant ce que c’était. Bizarre, bizarre.

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MACFLY