You're gonna hear him roar... ▬ ft. EMi
Invité
Invité
You're gonna hear him roar... ▬ ft. EMi | Mer 5 Avr - 12:05 Citer EditerSupprimer
You’re gonna hear him roar…
Ft. The best Day
Droite comme un « i » sur sa chaise, elle écoutait avec attention et buvait les paroles de son professeur de littérature. Si bien que lorsque la sonnerie annonçant la fin du cours retentit, elle sursauta, déçue de ne pas pouvoir prolonger un peu plus un échange aussi fascinant qu’intéressant. Eun Mi avait pour habitude d’être la dernière à sortir de l’amphithéâtre, et elle ne dérogeait pas à cette règle ce jour-ci. Rangeant ses affaires mollement dans son sac, elle extirpa néanmoins sa lecture du moment afin de se replonger dans un monde imaginaire et fantastique, un univers qui la ferait voyager et rêver sans même quitter le campus. Elle récupéra sa sacoche qu’elle fit glisser sur son épaule pour finalement quitter la pièce bonne dernière, prenant le temps d’éteindre les lumières et de soupirer une dernière fois avant d’entreprendre son ascension jusqu’au dortoir des Gumihos. Téméraire Eun Mi. La coréenne aimait lire à tel point qu’elle décidait d’ouvrir le roman de Joëlle Charbonneau et de continuer le premier tome de « L’Élite », un récit passionnant dans lequel Cia était en proie à une véritable lutte intérieure concernant son avenir et la gloire qu’elle pourrait apporter à sa famille si elle réussissait correctement ses examens lui permettant d’entrer à l’université. Sésame précieux et indispensable si elle souhaitait continuer à vivre. La coréenne marchait en même temps qu’elle abandonnait ses pensées dans cette petite ville aux habitants si chaleureux mais ignorants de ce qui attendaient leurs progénitures. Et étrangement, elle arrivait à faire le parallèle entre les épreuves qu’attendaient Cia et son quotidien depuis qu’elle était entrée en études supérieures, ce champ de bataille dans lequel elle survivait à peine quelques fois. Cette guerre de tous les instants qui menaçait de la faire plier sous les assauts des étudiants moqueurs ou en mal d’amour. Sans le vouloir, ses pensées s’envolèrent vers un garçon qui partageait plus qu’une simple amitié, mais vers lequel elle avait encore peur de se tourner. Elle savait que si elle lui demandait de l’aide, Yoon Hyung viendrait sans hésiter, mais elle craignait de voir cette requête devenir le socle d’un chantage auquel elle ne saurait pas répondre. Mais qu’est-ce que tu es bête ma pauvre fille ! Ce n’est pas Yoon qui t’a fait du chantage, pourquoi t’emmêles-tu les pinceaux à ce point ? » Du plat de la main elle vint frapper doucement son front caché sous son épaisse frange, se maudissant de croiser deux histoires qui n’avaient pourtant rien en commun. Elle ressassait encore et encore les événements qui l’avaient conduit à cet instant précis et elle sentait déjà poindre un changement dont elle ignorait tout, quelques semaines plus tôt. Était-ce seulement agréable ? De sentir qu’un nouveau monde s’ouvrait à elle, des éléments et des sensations qu’elle ne maîtrisait pas et qui parfois la plongeait dans une terreur incontrôlable. Elle quitta brièvement son livre pour balayer le couloir de ses prunelles bicolores. Est-ce que tous les étudiants ressentaient la même chose ? Étaient-ils eux aussi perdus dans les méandres d’une réflexion aussi importante qu’épuisante sur des sentiments qu’il était impossible de toucher du doigt, des sensations aussi douce qu’une caresse ou aussi brutal et ravageur qu’une tornade ? Un soupir passa la barrière de ses lèvres sans même qu’elle ne s’en rende compte, laissant ainsi échapper une frustration qui paralysait et freinait sa compréhension d’un monde bien trop loin de son imaginaire naïf. Peu importait la situation, elle ne saurait, de toute manière, pas réagir. Trop jeune, trop timide, trop naïve, trop… inexpérimentée de la vie et pourtant si intelligente. Qui avait dit que de prendre son envol, avant tous ses amis, était une bonne chose ? Eun Mi regrettait son choix, elle aurait voulu revenir en arrière, retourner un an de plus au lycée, jouir simplement d’un quotidien qu’elle connaissait et dans lequel elle était à l’aise. Se concentrant de nouveau dans son roman, elle prit une profonde inspiration, essayant d’oublier le tumulte et l’agitation ambiante des couloirs du campus. Si seulement elle avait repéré ce petit groupe, ces êtres à la testostérone trop élevée pour manquer une si jolie et innocente proie. La coréenne ne se rendit compte de leur présence que lorsqu’elle fut contraint de s’arrêter alors qu’un bras et une main appuyée contre le mur lui bloquait le passage. Elle leva des yeux timides vers le garçon qui lui offrait un sourire à en faire tomber plus d’une. Et elle aurait sans doute succombé aussi si elle n’apprenait pas à se méfier du loup qui dort. Les mots ne trouvèrent cependant pas le chemin de ses cordes vocales, mourants dans sa gorge avant même d’atteindre ses lèvres, alors que celui qui lui faisait face tentait une approche pour le moins directe. « Si tu ne lèves pas les yeux de ton livre tu risques de tomber ! » Si seulement elle pouvait faire preuve d’un courage qui la sauverait de cette situation. Répondre par une réplique cinglante, lui balancer quelques piques qui sauraient faire mouche et lui clouer le bec. Au lieu de ça, elle sentait le sang affluer dans ses veines, signe typique de la peur qui viendrait paralyser un à un ses muscles, la laissant une nouvelle fois à la merci de trois étudiants dont la jubilation luisait de manière perverse dans leurs yeux. Ses lèvres s’entrouvraient pour ne laisser sortir qu’un soupir muet. Et lorsqu’il tenta d’approcher une main de son visage, la coréenne recula, se heurtant au mur glacé, un nouveau barrage. Si seulement elle s’était inscrite à un cours d’autodéfense. Elle ne se sentirait pas prise au piège comme un lapin, elle pourrait asséner quelques coups, juste pour elle de lui laisser le temps de s’enfuir. Mais la naïveté à ses limites, Eun Mi avait beau vouloir à son tour devenir héroïne de sa vie, elle était aussi réaliste et face à ces trois grands gaillards qui ne feraient qu’une bouchée d’elle, elle n’avait aucune chance, quand bien même elle aurait été championne de judo. « Quels beaux yeux tu as, je peux les voir de plus près ? » Pas de chantage cette fois-ci, et à vrai dire elle aurait préféré milles fois se retrouver de nouveau dans cette piscine que de se sentir si impuissante. Mais ses prières muettes furent entendues, alors qu’elle voyait déjà le visage de son tortionnaire s’approcher, elle sentit une présence se glisser à ses côtés. Une aide de taille, et pour cause, Eos était apparu de nulle part et surplombait largement les trois assaillants d’Eun Mi. Sans pour autant poser la main sur son ami, elle se rapprocha de lui suffisamment pour gagner à nouveau sa zone de confort.
Code by Joy
You’re gonna hear him roar…
Ft. The best Day
Droite comme un « i » sur sa chaise, elle écoutait avec attention et buvait les paroles de son professeur de littérature. Si bien que lorsque la sonnerie annonçant la fin du cours retentit, elle sursauta, déçue de ne pas pouvoir prolonger un peu plus un échange aussi fascinant qu’intéressant. Eun Mi avait pour habitude d’être la dernière à sortir de l’amphithéâtre, et elle ne dérogeait pas à cette règle ce jour-ci. Rangeant ses affaires mollement dans son sac, elle extirpa néanmoins sa lecture du moment afin de se replonger dans un monde imaginaire et fantastique, un univers qui la ferait voyager et rêver sans même quitter le campus. Elle récupéra sa sacoche qu’elle fit glisser sur son épaule pour finalement quitter la pièce bonne dernière, prenant le temps d’éteindre les lumières et de soupirer une dernière fois avant d’entreprendre son ascension jusqu’au dortoir des Gumihos. Téméraire Eun Mi. La coréenne aimait lire à tel point qu’elle décidait d’ouvrir le roman de Joëlle Charbonneau et de continuer le premier tome de « L’Élite », un récit passionnant dans lequel Cia était en proie à une véritable lutte intérieure concernant son avenir et la gloire qu’elle pourrait apporter à sa famille si elle réussissait correctement ses examens lui permettant d’entrer à l’université. Sésame précieux et indispensable si elle souhaitait continuer à vivre. La coréenne marchait en même temps qu’elle abandonnait ses pensées dans cette petite ville aux habitants si chaleureux mais ignorants de ce qui attendaient leurs progénitures. Et étrangement, elle arrivait à faire le parallèle entre les épreuves qu’attendaient Cia et son quotidien depuis qu’elle était entrée en études supérieures, ce champ de bataille dans lequel elle survivait à peine quelques fois. Cette guerre de tous les instants qui menaçait de la faire plier sous les assauts des étudiants moqueurs ou en mal d’amour. Sans le vouloir, ses pensées s’envolèrent vers un garçon qui partageait plus qu’une simple amitié, mais vers lequel elle avait encore peur de se tourner. Elle savait que si elle lui demandait de l’aide, Yoon Hyung viendrait sans hésiter, mais elle craignait de voir cette requête devenir le socle d’un chantage auquel elle ne saurait pas répondre. Mais qu’est-ce que tu es bête ma pauvre fille ! Ce n’est pas Yoon qui t’a fait du chantage, pourquoi t’emmêles-tu les pinceaux à ce point ? » Du plat de la main elle vint frapper doucement son front caché sous son épaisse frange, se maudissant de croiser deux histoires qui n’avaient pourtant rien en commun. Elle ressassait encore et encore les événements qui l’avaient conduit à cet instant précis et elle sentait déjà poindre un changement dont elle ignorait tout, quelques semaines plus tôt. Était-ce seulement agréable ? De sentir qu’un nouveau monde s’ouvrait à elle, des éléments et des sensations qu’elle ne maîtrisait pas et qui parfois la plongeait dans une terreur incontrôlable. Elle quitta brièvement son livre pour balayer le couloir de ses prunelles bicolores. Est-ce que tous les étudiants ressentaient la même chose ? Étaient-ils eux aussi perdus dans les méandres d’une réflexion aussi importante qu’épuisante sur des sentiments qu’il était impossible de toucher du doigt, des sensations aussi douce qu’une caresse ou aussi brutal et ravageur qu’une tornade ? Un soupir passa la barrière de ses lèvres sans même qu’elle ne s’en rende compte, laissant ainsi échapper une frustration qui paralysait et freinait sa compréhension d’un monde bien trop loin de son imaginaire naïf. Peu importait la situation, elle ne saurait, de toute manière, pas réagir. Trop jeune, trop timide, trop naïve, trop… inexpérimentée de la vie et pourtant si intelligente. Qui avait dit que de prendre son envol, avant tous ses amis, était une bonne chose ? Eun Mi regrettait son choix, elle aurait voulu revenir en arrière, retourner un an de plus au lycée, jouir simplement d’un quotidien qu’elle connaissait et dans lequel elle était à l’aise. Se concentrant de nouveau dans son roman, elle prit une profonde inspiration, essayant d’oublier le tumulte et l’agitation ambiante des couloirs du campus. Si seulement elle avait repéré ce petit groupe, ces êtres à la testostérone trop élevée pour manquer une si jolie et innocente proie. La coréenne ne se rendit compte de leur présence que lorsqu’elle fut contraint de s’arrêter alors qu’un bras et une main appuyée contre le mur lui bloquait le passage. Elle leva des yeux timides vers le garçon qui lui offrait un sourire à en faire tomber plus d’une. Et elle aurait sans doute succombé aussi si elle n’apprenait pas à se méfier du loup qui dort. Les mots ne trouvèrent cependant pas le chemin de ses cordes vocales, mourants dans sa gorge avant même d’atteindre ses lèvres, alors que celui qui lui faisait face tentait une approche pour le moins directe. « Si tu ne lèves pas les yeux de ton livre tu risques de tomber ! » Si seulement elle pouvait faire preuve d’un courage qui la sauverait de cette situation. Répondre par une réplique cinglante, lui balancer quelques piques qui sauraient faire mouche et lui clouer le bec. Au lieu de ça, elle sentait le sang affluer dans ses veines, signe typique de la peur qui viendrait paralyser un à un ses muscles, la laissant une nouvelle fois à la merci de trois étudiants dont la jubilation luisait de manière perverse dans leurs yeux. Ses lèvres s’entrouvraient pour ne laisser sortir qu’un soupir muet. Et lorsqu’il tenta d’approcher une main de son visage, la coréenne recula, se heurtant au mur glacé, un nouveau barrage. Si seulement elle s’était inscrite à un cours d’autodéfense. Elle ne se sentirait pas prise au piège comme un lapin, elle pourrait asséner quelques coups, juste pour elle de lui laisser le temps de s’enfuir. Mais la naïveté à ses limites, Eun Mi avait beau vouloir à son tour devenir héroïne de sa vie, elle était aussi réaliste et face à ces trois grands gaillards qui ne feraient qu’une bouchée d’elle, elle n’avait aucune chance, quand bien même elle aurait été championne de judo. « Quels beaux yeux tu as, je peux les voir de plus près ? » Pas de chantage cette fois-ci, et à vrai dire elle aurait préféré milles fois se retrouver de nouveau dans cette piscine que de se sentir si impuissante. Mais ses prières muettes furent entendues, alors qu’elle voyait déjà le visage de son tortionnaire s’approcher, elle sentit une présence se glisser à ses côtés. Une aide de taille, et pour cause, Eos était apparu de nulle part et surplombait largement les trois assaillants d’Eun Mi. Sans pour autant poser la main sur son ami, elle se rapprocha de lui suffisamment pour gagner à nouveau sa zone de confort.
Invité
Invité
Re: You're gonna hear him roar... ▬ ft. EMi | Sam 8 Avr - 0:05 Citer EditerSupprimer
Y'a pas a dire, ce cours est d'un chiant... ça va pas aller loin... je vais m'endormir sur ma table si ça passe pas plus vite. Pourtant je suis du genre assidu et j'ai des facilités en plus donc c'est pas comme si Dame Nature avait fait sa pute avec moi, mais mon œil me fait encore mal, il m'a bien éclaté l'autre taiwanais dans le dernier combat. Il a perdu mais moi j'ai des bouts de mon corps qui font limite grêve et pourtant ça m'empêche pas de venir en cours avec une grosse compresse sur l’œil et des bandages sur les cotes mais la routine. Je regarde vaguement mon stylo qui me signale qu'il lui reste autant d'encre que moi de patience quand enfin ce cours d'anglais prend fin. Autant je mangerai de l'anthropo à tous les repas, autant l'anglais bien qu'aussi indispensable que d'aller pisser au réveil, même pisser c'est au moins soulageant, pas l'anglais. En gros mon humeur, elle est pas terrible, un peu comme un bucheron qui s'est pris l'arbre qu'il a coupé dans la gueule. Donc une sensation de manque de lucidité et d'énergie. Faut que je me perfuse un truc. Je sais pas. Du café. Du hachich. Du gazon. De la fleur de cerisier importée ou bien une quinzaine de litres de jus d'orange parce que je sens que le cours d'histoire de l'art mésopotamien, il va pas trop bien passer. Je me dis au passage que l'herbe ça doit pas bien passer dans un cathéter, même portatif, donc le café me paraît bien mais je vais prendre genre, deux trois verres, histoires d'être sur. Avec deux mains, ça devrait le faire, sauf si mes mains oublient de fonctionner ou que.... putain... mes mains fouillent mes poches de pantalon d'uniforme et pas de pièces. Non. Non là je dis non. C'est quoi ce.... le buffet, j'ai changé de futal, tout poser sur le buffet et … merde ! MERDE ! Oh pas content là, non pas content. Je renifle, respire en ouvrant en grands les yeux pour me persuader tel San Goku que je finirai pas en singe avant ce soir, quoi que même si ma queue pousse, je crois que pour le peu d'utilité que j'en fais, on ira guère plus loin, mais voilà bordel , je peux pas boire de caf.... !
Mon regard se stoppe. C'est quoi ça là bas. Je bouge pas mais je penche la tete en plissant les yeux. Le soleil et le reflet dans les vitres aident pas aussi. Pourquoi il pleut pas aujourd'hui ? De toute façon, c'est foutu, y'a plus rien qui va pour le reste de la journée et si je pète pas la gueule à au moins trois mecs, ce serait un succès , je me connais. Et je fais pas encore dans la bassesse du racket. Déjà ce cul, il le connait, ce mec est canon, la fille à coté aussi mais voilà c'est lui qui l'intrigue, mais c'est un gros con, du genre qui même quand il a pas d'ennuis va les chercher pour sentir ses petits pruneaux déconfits se gonfler de fierté, une fierté qu'il tire généralement en faisant flipper les filles. Comment il le fatigue celui là. Il n'a aucune idée de sa fratrie, mais il la plaint en fait. Il plaint tout ceux qu'il ose emmerder, avant son troupeau ou plutôt duo de … je sais plus … les gros oiseaux moches avec un gros becs qui serrent à rien , ah ouais, marabout. En fait non, eux ce sont juste les becs des marabouts : grand, rugueux, bariolés et qui ricanent comme des hyènes qui ont un cancer de la gorge. Même un débile rit mieux que ça. Je suis méchant, non sadique, ou cynique, j'en sais rien, mais j'ai envie de l'être surtout quand je reconnais ces chaussures de filles, ces chaussettes montantes et enfin un bout de mèches qui ne me trompent. Eun mi ? Ok, eux.....
Mon sang ? Il fait même plus de tour à ce stade. Je m'approche, le sac sur une épaule, mon sac bien lourdement chargé qui a atterrit avec nonchalance sur la tête du premier gros con qui se plie en deux avec un râle. « Quoi ça suffit pas ? T'es pas solide dis moi.... » J'appuie sur le sac et ça le fout a moitié à genoux mais il s'extirpe et se recule avec un « t'es malade ! » On discute plus de ma santé mentale à ce niveau , elle existe plus, on parle de eun mi, ma petite peluche qui endure toutes mes faiblesses et qui a jamais rien dit et rien que pour ça, elle a le droit à toute ma loyauté . Et il ma loyauté, elle se loge entre ce grand gentleman de mes deux, qui tente une drague plus proche de la tentative de viol que de l'approche en douceur... ma largeur fait reculer Eun Mi contre le mur derrière sans l'écraser, et lui glisse mon sac prés des jambes, sans un mot. « Dégage gros con, c'est ma nana. » Je hausse un sourcil et un sourire malsain nait dans un coin, un soupir moqueur l'accompagnant. « T’arrive trop tard. N'est-ce pas chérie... Dis lui qu'on est fiancés... à cette espèce de demi-couille d'autruche. » « Comment tu m'as appelé ? » « … limitation neuronale... j'peux rien pour toi mon gars, tire toi j'ai cours et j'ai pas eu mon café... » « Oh le gentil garçon, il a cours... » Plus de patience. Je lui choppe le col et lui plaque la gueule contre la rambarde des escaliers. « Tu préfères quoi. La mâchoire brisée bouche ouverte sur la rampe ou juste perdre un œil avec mon stylo, j'm'en branle, il a déjà plus d'encre, autant qu'il serve une dernière fois... » . Mais un de ses potes a rien trouvé de mieux que d'arriver avec un « tu le veux ton café, regarde ! » Je me fais cramer le rein avec le café et ferme les yeux sans lâcher prise, je vais le castrer ce couard, par derrière je le jure... Eun Mi sait jusqu'où je peux aller en plus.... Ne pas rompre l'équilibre intérieur c'est ça qu'il dit le paternel ? Tout ça c'est la faute à ce putain de buffet ! Non on se détend.... j'avale ma salive , l'autre ne bougeant plus des fois que je lui éclaterait la tronche façon american story X sur le trottoir, mais avec la rambarde à la place, et les deux autres hésitent... et les surveillants toujours pas là, ils doivent baiser dans un coin de Yonsei ou boire un café. C'est n'importe quoi cette université putain! je sais même plus ce que je fous ici des fois.
Je jette un œil à Eun Mi terrifiée et je ne sais plus si elle est terrifiée à cause de moi ou d'eux et un blocage se produit. Je relâche ma prise lentement sans la lâcher des yeux... une expiration discrète et longue se faisant de ma trachée....Je repousse l'autre un peu plus loin... se contenir. Je regarde ma chemise blanche tachée de café. Il est où l'autre que je lui colle une baffe. Ils sont là tous les trois en face de moi, tels des cow boy ridicules, le plus futé se massant la mâchoire.... j'aurais du … j'aurais du lui péter, mais ce n'est pas moi, enfin si mais non pas devant elle. « Prouve-le si c'est ta meuf mec ! » dit le plus débile , celui là même qui m'a balancé le café. Pardon ? Le prouver ? Non il a cru à la vierge ? Comment il veut que je.... oh. Ola.. Non non non. Et un grand sourire s'affiche sur la gueule des deux autres cons... Je reste froid, même si à l’intérieur de moi franchement, je me décompose rien qu'à l'idée d'embrasser ma meilleure amie. Question d'éthique putain. Bon question d'autres trucs plus perso aussi mais ils n'ont pas à savoir et puis ils savent même pas ce que signifie éthique de toute façon alors qu'est-ce qu'on s'en fout ! La seule réaction que j'ai, c'est mon index qui montre encore la rambarde en métal, plein de la bave moite de leur leader à deux balles. « La rambarde ? » Leurs sourires cons déclinent un peu, et l'un d'eux reculent même. Il doit kiffer ses dents plus que sa grand mère lui, mais les deux autres bougent pas. Je jure que s'ils en remettent une couche je leur pète un truc.
YOU'RE GONNA HEAR HIM ROAR
TU LA VEUX LA RAMBARDE?
[EUN MI]
[EUN MI]
Y'a pas a dire, ce cours est d'un chiant... ça va pas aller loin... je vais m'endormir sur ma table si ça passe pas plus vite. Pourtant je suis du genre assidu et j'ai des facilités en plus donc c'est pas comme si Dame Nature avait fait sa pute avec moi, mais mon œil me fait encore mal, il m'a bien éclaté l'autre taiwanais dans le dernier combat. Il a perdu mais moi j'ai des bouts de mon corps qui font limite grêve et pourtant ça m'empêche pas de venir en cours avec une grosse compresse sur l’œil et des bandages sur les cotes mais la routine. Je regarde vaguement mon stylo qui me signale qu'il lui reste autant d'encre que moi de patience quand enfin ce cours d'anglais prend fin. Autant je mangerai de l'anthropo à tous les repas, autant l'anglais bien qu'aussi indispensable que d'aller pisser au réveil, même pisser c'est au moins soulageant, pas l'anglais. En gros mon humeur, elle est pas terrible, un peu comme un bucheron qui s'est pris l'arbre qu'il a coupé dans la gueule. Donc une sensation de manque de lucidité et d'énergie. Faut que je me perfuse un truc. Je sais pas. Du café. Du hachich. Du gazon. De la fleur de cerisier importée ou bien une quinzaine de litres de jus d'orange parce que je sens que le cours d'histoire de l'art mésopotamien, il va pas trop bien passer. Je me dis au passage que l'herbe ça doit pas bien passer dans un cathéter, même portatif, donc le café me paraît bien mais je vais prendre genre, deux trois verres, histoires d'être sur. Avec deux mains, ça devrait le faire, sauf si mes mains oublient de fonctionner ou que.... putain... mes mains fouillent mes poches de pantalon d'uniforme et pas de pièces. Non. Non là je dis non. C'est quoi ce.... le buffet, j'ai changé de futal, tout poser sur le buffet et … merde ! MERDE ! Oh pas content là, non pas content. Je renifle, respire en ouvrant en grands les yeux pour me persuader tel San Goku que je finirai pas en singe avant ce soir, quoi que même si ma queue pousse, je crois que pour le peu d'utilité que j'en fais, on ira guère plus loin, mais voilà bordel , je peux pas boire de caf.... !
Mon regard se stoppe. C'est quoi ça là bas. Je bouge pas mais je penche la tete en plissant les yeux. Le soleil et le reflet dans les vitres aident pas aussi. Pourquoi il pleut pas aujourd'hui ? De toute façon, c'est foutu, y'a plus rien qui va pour le reste de la journée et si je pète pas la gueule à au moins trois mecs, ce serait un succès , je me connais. Et je fais pas encore dans la bassesse du racket. Déjà ce cul, il le connait, ce mec est canon, la fille à coté aussi mais voilà c'est lui qui l'intrigue, mais c'est un gros con, du genre qui même quand il a pas d'ennuis va les chercher pour sentir ses petits pruneaux déconfits se gonfler de fierté, une fierté qu'il tire généralement en faisant flipper les filles. Comment il le fatigue celui là. Il n'a aucune idée de sa fratrie, mais il la plaint en fait. Il plaint tout ceux qu'il ose emmerder, avant son troupeau ou plutôt duo de … je sais plus … les gros oiseaux moches avec un gros becs qui serrent à rien , ah ouais, marabout. En fait non, eux ce sont juste les becs des marabouts : grand, rugueux, bariolés et qui ricanent comme des hyènes qui ont un cancer de la gorge. Même un débile rit mieux que ça. Je suis méchant, non sadique, ou cynique, j'en sais rien, mais j'ai envie de l'être surtout quand je reconnais ces chaussures de filles, ces chaussettes montantes et enfin un bout de mèches qui ne me trompent. Eun mi ? Ok, eux.....
Mon sang ? Il fait même plus de tour à ce stade. Je m'approche, le sac sur une épaule, mon sac bien lourdement chargé qui a atterrit avec nonchalance sur la tête du premier gros con qui se plie en deux avec un râle. « Quoi ça suffit pas ? T'es pas solide dis moi.... » J'appuie sur le sac et ça le fout a moitié à genoux mais il s'extirpe et se recule avec un « t'es malade ! » On discute plus de ma santé mentale à ce niveau , elle existe plus, on parle de eun mi, ma petite peluche qui endure toutes mes faiblesses et qui a jamais rien dit et rien que pour ça, elle a le droit à toute ma loyauté . Et il ma loyauté, elle se loge entre ce grand gentleman de mes deux, qui tente une drague plus proche de la tentative de viol que de l'approche en douceur... ma largeur fait reculer Eun Mi contre le mur derrière sans l'écraser, et lui glisse mon sac prés des jambes, sans un mot. « Dégage gros con, c'est ma nana. » Je hausse un sourcil et un sourire malsain nait dans un coin, un soupir moqueur l'accompagnant. « T’arrive trop tard. N'est-ce pas chérie... Dis lui qu'on est fiancés... à cette espèce de demi-couille d'autruche. » « Comment tu m'as appelé ? » « … limitation neuronale... j'peux rien pour toi mon gars, tire toi j'ai cours et j'ai pas eu mon café... » « Oh le gentil garçon, il a cours... » Plus de patience. Je lui choppe le col et lui plaque la gueule contre la rambarde des escaliers. « Tu préfères quoi. La mâchoire brisée bouche ouverte sur la rampe ou juste perdre un œil avec mon stylo, j'm'en branle, il a déjà plus d'encre, autant qu'il serve une dernière fois... » . Mais un de ses potes a rien trouvé de mieux que d'arriver avec un « tu le veux ton café, regarde ! » Je me fais cramer le rein avec le café et ferme les yeux sans lâcher prise, je vais le castrer ce couard, par derrière je le jure... Eun Mi sait jusqu'où je peux aller en plus.... Ne pas rompre l'équilibre intérieur c'est ça qu'il dit le paternel ? Tout ça c'est la faute à ce putain de buffet ! Non on se détend.... j'avale ma salive , l'autre ne bougeant plus des fois que je lui éclaterait la tronche façon american story X sur le trottoir, mais avec la rambarde à la place, et les deux autres hésitent... et les surveillants toujours pas là, ils doivent baiser dans un coin de Yonsei ou boire un café. C'est n'importe quoi cette université putain! je sais même plus ce que je fous ici des fois.
Je jette un œil à Eun Mi terrifiée et je ne sais plus si elle est terrifiée à cause de moi ou d'eux et un blocage se produit. Je relâche ma prise lentement sans la lâcher des yeux... une expiration discrète et longue se faisant de ma trachée....Je repousse l'autre un peu plus loin... se contenir. Je regarde ma chemise blanche tachée de café. Il est où l'autre que je lui colle une baffe. Ils sont là tous les trois en face de moi, tels des cow boy ridicules, le plus futé se massant la mâchoire.... j'aurais du … j'aurais du lui péter, mais ce n'est pas moi, enfin si mais non pas devant elle. « Prouve-le si c'est ta meuf mec ! » dit le plus débile , celui là même qui m'a balancé le café. Pardon ? Le prouver ? Non il a cru à la vierge ? Comment il veut que je.... oh. Ola.. Non non non. Et un grand sourire s'affiche sur la gueule des deux autres cons... Je reste froid, même si à l’intérieur de moi franchement, je me décompose rien qu'à l'idée d'embrasser ma meilleure amie. Question d'éthique putain. Bon question d'autres trucs plus perso aussi mais ils n'ont pas à savoir et puis ils savent même pas ce que signifie éthique de toute façon alors qu'est-ce qu'on s'en fout ! La seule réaction que j'ai, c'est mon index qui montre encore la rambarde en métal, plein de la bave moite de leur leader à deux balles. « La rambarde ? » Leurs sourires cons déclinent un peu, et l'un d'eux reculent même. Il doit kiffer ses dents plus que sa grand mère lui, mais les deux autres bougent pas. Je jure que s'ils en remettent une couche je leur pète un truc.
Invité
Invité
Re: You're gonna hear him roar... ▬ ft. EMi | Sam 29 Avr - 18:04 Citer EditerSupprimer
You’re gonna hear him roar…
Ft. The best Day
Eun Mi vit le sac tomber sur la tête de l’un de ses agresseurs avant de voir Eos. Les yeux écarquillés, elle regarde la scène se dérouler sous ses yeux, impuissante, paralysée et inutile. Finalement elle était réellement incapable de se défendre seule, et cette pensée aurait pu la rendre triste, mais son héro était arrivé. Eos était là et elle savait qu’il ne la laisserait pas seule face à des étudiants sans doute trop curieux et avec des pensées tournées vers des envies que la coréenne ne connaissait pas. Elle fut surprise lorsque l’un d’eux clama être son petit ami, mais n’eut pas le temps de répondre que son meilleur ami répliqua avec un mensonge qu’elle fut encore plus étonnée de l’entendre prononcer. Elle tenta de l’aider, d’une voix faible et mal assurée. « C’est vrai… c’est… il… nous sommes ensemble ! » C’était… étrange de prétendre être en couple avec Eos. Tellement improbable. Les échanges verbaux se faisaient plus durs, et elle se contentait simplement d’être là, tentant de se faire oublier. Elle connaissait parfaitement son meilleur ami, elle connaissait ce côté violent et impulsif, mais n’avait jamais eu à y faire face. Elle sursauta en le voyant acculé son adversaire d’un simple geste, il lui plaqua le visage sur la rambarde avec une telle facilité qu’elle en fut presque choquée. Elle aurait voulu lui venir en aide, mais de sa petite taille et avec le peu de force qu’elle avait, que pouvait elle faire. « MAIS ÇA VA PAS VOUS ÊTES FOUS ! » Le cri lui avait échappé alors qu’Eos subissait la fourberie de l’un de ses agresseurs. Une tasse de café brulante balancée dans l’unique but de le blesser. Ses mains couvrant ses lèvres, elle croisa le regard du Thaïlandais, le suppliant intérieurement de bien vouloir l’emmener loin. Là où ils pourraient se cacher, fuir une scène bien trop barbare pour elle. Et pourtant, elle aurait pu s’enfuir, elle aurait pu s’éloigner de cette violence gratuite, mais elle ne voulait en aucun cas abandonner Eos. Il ne méritait pas d’être laissé derrière, pas lorsqu’il venait à son secours. Les coups s’arrêtèrent quelques minutes, et les trois mousquetaires démoniaques faisaient face aux deux amis, une lueur folle dans le regard. Une phrase. À peine quelques mots, un défi lancé totalement stupide et inattendu. Prouver quoi ? Qu’ils étaient ensemble ? Le cœur de la coréenne s’affola, comment pouvaient-ils prouver un fait qui était totalement faux ? Comment faire semblant alors qu’elle connaissait trop bien Eos pour savoir qu’un simple contact lui était difficile. Elle tentait de garder son calme, mais elle exhalait la peur. Que comptaient-il faire s’ils ne pouvaient rien prouver ? Son meilleur ami tenta une nouvelle menace, mais si l’un d’eux avait bien compris qu’il risquait plus qu’un simple bleu, les deux autres étaient bien trop happé par cette envie de violence, qu’ils ne réagirent pas. La main tremblante, elle s’apprêtait à attraper celle d’Eos, une preuve sans doute futile, mais elle ne pouvait imaginer un autre moyen. Son geste fut stoppé par l’un d’eux, s’avançant jusqu’à ce que son dos retrouve le mur. Son meilleur ami lui était pris en charge par le reste de la bande, et Eun Mi ne voyait plus d’échappatoire. Pitié, pas encore, pas une nouvelle agression. Laissez-moi partir. « Eo… » Elle n’eut pas le temps d’appeler son meilleur ami qu’une main, puissante vint lui barrer ses lèvres. « Ne t’inquiète pas, ton ami va bien s’amuser lui aussi ! » Elle n’eut pas plus le temps de fuir lorsqu’il défit son emprise, attrapant ses épaules pour la pousser vers une destination inconnue et bien trop effrayante pour qu’elle puisse avoir des pensées claires. « Il paraît que tu étais la copine de Yoon Hyung, je le connais bien, on s’échange souvent nos affaires. » Son petit ami était-il mêlé à cette histoire ? Impossible… non ? Elle n’osait pas répondre, mais les mots s’échappèrent avec une facilité déconcertante. « Est. Je suis toujours sa petite amie. » Elle aurait voulu avoir l’air faussement contrariée, mais chacun de ses muscles, chaque fibre de son être lui criaient qu’il fallait qu’elle trouve un moyen de s’enfuir. Pense Eun Mi, réfléchis. Mais rien ne lui venait. La première fois qu’elle avait été agressée de cette manière, Hwan Baek était sorti de nulle part, venant à son secours à la manière d’un Héro. Et maintenant ? Elle jeta un regard en arrière pour apercevoir brièvement son meilleur ami échanger coups et insultes avec ses deux adversaires. Elle avançait, laissant ses pieds la conduire sous la contrainte d’une poigne plus forte qu’elle. « Où est-ce que l’on va ? » Il tourna de nouveau ses yeux vers elle, un sourire qui ressemblait davantage à une grimace sur le visage. « Tu verras le moment voulu. C’est une surprise. » Un frisson remonta le long de sa colonne, elle aurait voulu crier et le frapper, mais rien. Ses membres ne lui répondaient plus. Comme liquéfiée, elle se demandait même comment elle faisait pour encore tenir debout. Mais il fut le premier surpris. Elle vit sa tête partir en avant sous le coup qui lui assénait Eos, et il entraina la coréenne avec lui, dans une chute incontrôlée. Elle parvint cependant à se défaire rapidement de son emprise, glissant loin de lui. Assise contre le mur, elle savait qu’elle allait assisté à un combat qu’elle aurait voulu lui éviter.
Code by Joy
You’re gonna hear him roar…
Ft. The best Day
Eun Mi vit le sac tomber sur la tête de l’un de ses agresseurs avant de voir Eos. Les yeux écarquillés, elle regarde la scène se dérouler sous ses yeux, impuissante, paralysée et inutile. Finalement elle était réellement incapable de se défendre seule, et cette pensée aurait pu la rendre triste, mais son héro était arrivé. Eos était là et elle savait qu’il ne la laisserait pas seule face à des étudiants sans doute trop curieux et avec des pensées tournées vers des envies que la coréenne ne connaissait pas. Elle fut surprise lorsque l’un d’eux clama être son petit ami, mais n’eut pas le temps de répondre que son meilleur ami répliqua avec un mensonge qu’elle fut encore plus étonnée de l’entendre prononcer. Elle tenta de l’aider, d’une voix faible et mal assurée. « C’est vrai… c’est… il… nous sommes ensemble ! » C’était… étrange de prétendre être en couple avec Eos. Tellement improbable. Les échanges verbaux se faisaient plus durs, et elle se contentait simplement d’être là, tentant de se faire oublier. Elle connaissait parfaitement son meilleur ami, elle connaissait ce côté violent et impulsif, mais n’avait jamais eu à y faire face. Elle sursauta en le voyant acculé son adversaire d’un simple geste, il lui plaqua le visage sur la rambarde avec une telle facilité qu’elle en fut presque choquée. Elle aurait voulu lui venir en aide, mais de sa petite taille et avec le peu de force qu’elle avait, que pouvait elle faire. « MAIS ÇA VA PAS VOUS ÊTES FOUS ! » Le cri lui avait échappé alors qu’Eos subissait la fourberie de l’un de ses agresseurs. Une tasse de café brulante balancée dans l’unique but de le blesser. Ses mains couvrant ses lèvres, elle croisa le regard du Thaïlandais, le suppliant intérieurement de bien vouloir l’emmener loin. Là où ils pourraient se cacher, fuir une scène bien trop barbare pour elle. Et pourtant, elle aurait pu s’enfuir, elle aurait pu s’éloigner de cette violence gratuite, mais elle ne voulait en aucun cas abandonner Eos. Il ne méritait pas d’être laissé derrière, pas lorsqu’il venait à son secours. Les coups s’arrêtèrent quelques minutes, et les trois mousquetaires démoniaques faisaient face aux deux amis, une lueur folle dans le regard. Une phrase. À peine quelques mots, un défi lancé totalement stupide et inattendu. Prouver quoi ? Qu’ils étaient ensemble ? Le cœur de la coréenne s’affola, comment pouvaient-ils prouver un fait qui était totalement faux ? Comment faire semblant alors qu’elle connaissait trop bien Eos pour savoir qu’un simple contact lui était difficile. Elle tentait de garder son calme, mais elle exhalait la peur. Que comptaient-il faire s’ils ne pouvaient rien prouver ? Son meilleur ami tenta une nouvelle menace, mais si l’un d’eux avait bien compris qu’il risquait plus qu’un simple bleu, les deux autres étaient bien trop happé par cette envie de violence, qu’ils ne réagirent pas. La main tremblante, elle s’apprêtait à attraper celle d’Eos, une preuve sans doute futile, mais elle ne pouvait imaginer un autre moyen. Son geste fut stoppé par l’un d’eux, s’avançant jusqu’à ce que son dos retrouve le mur. Son meilleur ami lui était pris en charge par le reste de la bande, et Eun Mi ne voyait plus d’échappatoire. Pitié, pas encore, pas une nouvelle agression. Laissez-moi partir. « Eo… » Elle n’eut pas le temps d’appeler son meilleur ami qu’une main, puissante vint lui barrer ses lèvres. « Ne t’inquiète pas, ton ami va bien s’amuser lui aussi ! » Elle n’eut pas plus le temps de fuir lorsqu’il défit son emprise, attrapant ses épaules pour la pousser vers une destination inconnue et bien trop effrayante pour qu’elle puisse avoir des pensées claires. « Il paraît que tu étais la copine de Yoon Hyung, je le connais bien, on s’échange souvent nos affaires. » Son petit ami était-il mêlé à cette histoire ? Impossible… non ? Elle n’osait pas répondre, mais les mots s’échappèrent avec une facilité déconcertante. « Est. Je suis toujours sa petite amie. » Elle aurait voulu avoir l’air faussement contrariée, mais chacun de ses muscles, chaque fibre de son être lui criaient qu’il fallait qu’elle trouve un moyen de s’enfuir. Pense Eun Mi, réfléchis. Mais rien ne lui venait. La première fois qu’elle avait été agressée de cette manière, Hwan Baek était sorti de nulle part, venant à son secours à la manière d’un Héro. Et maintenant ? Elle jeta un regard en arrière pour apercevoir brièvement son meilleur ami échanger coups et insultes avec ses deux adversaires. Elle avançait, laissant ses pieds la conduire sous la contrainte d’une poigne plus forte qu’elle. « Où est-ce que l’on va ? » Il tourna de nouveau ses yeux vers elle, un sourire qui ressemblait davantage à une grimace sur le visage. « Tu verras le moment voulu. C’est une surprise. » Un frisson remonta le long de sa colonne, elle aurait voulu crier et le frapper, mais rien. Ses membres ne lui répondaient plus. Comme liquéfiée, elle se demandait même comment elle faisait pour encore tenir debout. Mais il fut le premier surpris. Elle vit sa tête partir en avant sous le coup qui lui assénait Eos, et il entraina la coréenne avec lui, dans une chute incontrôlée. Elle parvint cependant à se défaire rapidement de son emprise, glissant loin de lui. Assise contre le mur, elle savait qu’elle allait assisté à un combat qu’elle aurait voulu lui éviter.
Contenu sponsorisé