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Sérieux...? Tg. [ft Hera]

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Sérieux...? Tg. [ft Hera] | Mer 5 Avr - 13:35
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SERIEUX...? TA GU**LE.
PRINCESS VS BRATS VS GRU
[HERA]


Je sens encore comme une côte qui flotte entre mes organes, sensation habituelle après un combat salé. Cet enfoiré d'occidental m'a pas loupé, mais il a bien senti mon coude dans son foie et rien que pour ça, j'en jouis en silence au souvenir de son sang craché. Détail morbide devenu aussi banal que les barrettes à paillettes pour les cuties coréennes. Ma barrette à paillette c'est les ratiches crachées des autres. Le prix fort pour mon corps qui se disloque un peu plus à chaque fois, tenus par des muscles qui m'engueulent sous la dureté d'une vie que j'ai choisie. Personne ne comprends cette apaisement due à ma violence, ce silence par les cris de souffrance des autres et la lumière, après en avoir chier, et se sentir pareil à un demi dieu quand on sait qu'on a un corps de velours, qui menace de dire fuck, ta vie s'arrête là, à tout moment. Parfois, j'ai envie d'arracher cette peau qui me handicape, qui m'empêche de tout et me frustre et y'a que sur le ring que j'oublie tout ça ou quand je m'énerve. Cette excitation électrisante qui me pulse des sensations animales et dont la peau ne fait même plus partie. Mon estomac et son mal être m'oublient et je vis enfin. Mais ce soir... je suis mort.

J'ai regardé pendant bien dix minutes ma gueule de déterré dans le miroir, l'arcade rafistolée de cet éternel sterystrip collant qui fixe les bords de ma plaie ouverte, par un coup de coude fourbe qui a bien manqué de me foutre au tapis.... j'ai des bleus sur la moitié de la tronche. Demain, on va encore me regarder dans les couloirs comme si j'étais le dernier des connards à me bastonner pour un de ces gangs de pédales qui trainent dans Séoul et qui se prennent pour des dieux. Mais je suis clean. Alors je ferme ma gueule, je peux rien faire d'autres, je les laisse penser, et ça changera ni ma vie, ni la leur. Mon œil ressemble a un œuf de Pâques périmé, alors j'y ai foutu une compresse pour la nuit. Je vais encore m’arracher la moitié des poils de la joue demain au réveil. Déjà que faut pas me faire chier à l'aube... ça va pas arranger mon humeur. Mais je suis trop crevé alors je compte sur la bonne volonté des mes nouveaux coloc pour excuser ma personnalité merdique. Jun Soo est plutôt cool et il a rien dit pour Aztek. L'autre par contre, je crois qu'il en flippe un peu, on verra bien. Je suis loin de me poser des questions existentielles sur mon intégration dans l'immédiat. Le seul truc que j'ai envie d'intégrer c'est mon pieu et oublier que dans quelques heures, mon corps sera couvert de bleus à l'abdomen et aux cuisses. Je les sens déjà... et je sens avec une jouissance sans nom la douceur du coussin sur ma joue intacte... Cette sensation est toujours aussi bonne après des soirées comme celle que je viens d'encaisser... quand d'autres font la fête, moi j'étudie ou j'en prends plein la gueule sur le ring parce que c'est mon job. Alors, dormir...
Juste dormir là. Juste ça. Le silence. Kiffer le contact de ma couette sur mon ventre meurtri et sentir aucune pression sur mon torse... même mon dos tatoué se détend et je commence à partir comme une masse dans une nuit où je rêverai certainement pas vu mon épuisement.

Et là. Un connard hurle comme un porc mal froqué. J'aurais pu en sursauter mais je crois que j'en ai pas eu la force.... Je le retiens ce psychiatre qui m'a sorti "tu devrais intégrer une fratrie, ça te permettrait peut-être de faire un pas positif pour vaincre ta timidité." Le castrer, le dévisser et le remonter à l'envers aussi. Et l'autre qui regueule un langage que je ne comprends même pas. Un second qui se met à rire, au delà de la normalité. Je me suis mangé des uppercuts toute la soirée et faut que Nabilla avec un pénis vienne me détruire les tympans et m'empêche de dormir. Pas tolérable. Allez , c'est un passage. Les gens sont des abrutis limités, c'est pas nouveau. Attends un peu, que je me dis. J'attends. ça gueule. Une voix de fille se rajoute, puis une autre. Et un troisième mec semble venir avec son rire gras. J'attends. ça dure. Il me les pète sévère. J'attends encore. On pourra pas dire que j'ai pas été patient. Même mon arcade commence à vouloir quitter mon corps pour leur foutre sur la gueule alors que c'est le morceau le plus abimé de mon corps. Je pousse ma couette d'un geste presque mort et me redresse comme un malade de lèpre qui veut contaminer tout le monde tellement il en a marre de la vie, du style, vas y , je vais leur jeter des bouts de mon corps dans la gueule pour qu'ils cessent de brailler de la sorte. Mais clairement, je réfléchis plus à mon stade. J'en ai même plus envie. Je sais même pas si mes yeux sont vraiment ouverts. J'avance dans la piaule, en pantalon noir. Moi qui suis pudique, je crois que je sais même plus l'être là. Je sors torse poil de la piaule. Je sais pas où sont les autres et je m'en branle. Mon tatouage ne va pas passer inaperçu, mais ça aussi je m'en tape royalement. je pense plus qu'à une chose: chopper les crevards qui m'empêchent de dormir. J'arrache la compresse qui cache mon œil tuméfié, elle aussi elle m'emmerde, j'y vois encore moins. Déjà que c'est pas fameux.

Je m'arrête à la porte, cherchant d'où vient le bordel ambiant et voit un petit groupe en train de se prendre la gueule au fond du couloir. J'en ignore le sujet, mais franchement... ça aussi j'en ai rien à foutre. Je renifle en me frottant le visage, et avance droit devant moi, analysant un peu la situation. Qui est qui j'm'en fous un peu aussi. ça aurait pu être le fils d'un ministre, je crois qu'il va prendre une claque quand même. Ma main craque, j'ai déjà bien assez mal aux mains pour ce soir. Mais tant pis, ça va un peu plus m'agacer et je sentirai plus rien après. Ma drogue. Ya une brune qui me voit arriver de loin et je sais dans son regard qu'elle sait. Je viens pas en ami. Déjà l'autre tafiole là, avec sa voix qui porte jusqu'à l'Afrique... je m'occupe de lui en premier. Il est devant la porte de sa chambre je suppose avec l'autre fille. Je le choppe par le haut de son pijama winnie je sais pas trop quoi et il fait un recul de deux mètres, je suis sympa je le frappe pas, je prends la poignée et je referme direct la porte, alors que l'autre mec, il se marre et se remet à gueuler mais pas contre la pédale maintenant enfermé, mais contre moi. Il me touche l'épaule, qui a déjà bien morflé de mon combat du soir et me retourne direct vers lui alors qu'il fait dix centimètres de moins.... mon sang fait qu'un tour. Je lui prend la main, lui retourne par le bas, et mon autre main arrive sur sa gorge. Il se retrouve plaqué au mur derrière lui, mon corps près du sien et je m'en tape royalement, mon esprit n'est pas dans l'optique de le draguer mais plutôt de lui faire connaitre les composites du contre plaqué derrière lui. La brunette à coté de nous, je sais qu'elle va m'en foutre plein la gueule mais ça j'm'en tape, c'est lui qui me gonfle. Dans son regard, ça se sent, il veut se battre et je suis le mieux placé pour connaitre ce regard, moi qui passe comme un élève modèle dans les couloirs de Yonsei, tout passif et pacifique d'ordinaire. Ma main se ressert sur sa gorge et son articulation de poignet frôle le geste de rupture...

Mon visage s'approche. Je ne ris plus. Il me fait chier avec ses insultes de pseudo caïds de comptoir. Ma voix calme et grave souffle contre son oreille. "Bouge et ton bras, ça fera de la bouffe pour mon serpent... il est pas difficile, il avale même l'avarié... tu veux qu'on teste avec ce que t'as dans le froc...?" ça a l'air de l'avoir fait réagir. J'ai peut-être même choqué la brunette à coté de moi. Je suis arrivé là depuis une semaine et voilà que je promets déjà à un mec de faire passer sa queue dans l'estomac de mon Aztek chérie... je ne le ferai pas, mais les mots sont tellement puissants parfois qu'il suffit de choquer pour avoir toute l'écoute... "J'ai besoin de dormir. T'imprimes? Me refais pas sortir de ma chambre..."

Je le lâche, il reste là, comme un con, à pas savoir quoi dire. Il réfléchit peut être j'en sais rien. ça réfléchit ces mecs la? Peut-être que les autres de la fratrie sont plus doux, mais c'est pas mon cas. Alors je m'en fous de ce qui se pensera sur mon cas, ça me permettra peut-être de dormir un peu mieux à l'avenir, s'ils flippent.  Le type a surtout mal à son poignet et faute de se faire discret, il a du mal réfléchir. Aussitôt le dos tourné, pour retourné à ma chambre, il me saute sur le dos, pas léger ce con... Instinct, réflexe, ma réaction ne se fait pas attendre, c'est mon boulot de me battre, on parie sur ma tête à chaque fois que je monte sur le tapis. Un pas en arrière, je sens sa pression sur ma gorge, il essaie de m'étouffer avec une clef de bras sous les yeux de la petite brune. Je l'écrase de tout mon poids dans le mur, il échappe un souffle de douleur et lâche. Volte face et mon poids s'écrase dans sa mâchoire le foutant dans les vapes au sol....

On appelle ça un con. Je crois. Il espérait quoi. J'ai même pas envie de me battre contre lui en fait, j'ai mal à l'oeil et ça me fait grimacer. Ils font chier, voilà ce que je pense. Je suis même plus énervé. ça servirait à rien. Sauf que j'ai oublié un critère. La brune. Et elle elle a pas l'air de vouloir me lâcher. Je la regarde du coin de l’œil valide. "Quoi. Il respire."


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Re: Sérieux...? Tg. [ft Hera] | Ven 7 Avr - 10:56
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Une journée de plus qui touchait à sa fin. Une nuit nouvelle et si semblable qui s’était répandue sur le pays du matin calme. Une nuit de plus à lueur d’une lampe de bureau éclairant les lignes interminables de mes notes prises en cours. Le bureau de la présidence Gumiho m’offrait le confort d’un lieu de quiétude et d’isolement au sein de la fraternité au-delà de son usage pour mes responsabilités administratives. Lorsque je n’avais point besoin d’ouvrages spécifiques pour compléter mes connaissances ou effectuer mes recherches, cette pièce m’épargnait le déplacement jusqu’à la bibliothèque. De bonnes dizaines de minutes de marche non négligeable dans une journée, surtout lorsqu’à mon instar, je rentrai bien souvent sur les coups des 3h du matin de mes révisions. Pour me lever seulement trois heures plus tard, ou encore moins, si Bao décidait d’avancer nos joggings hebdomadaire. Quand ma foutue fierté m’empêchait de dire non… Je me maudissais parfois. La fatigue me prenant, pendant une poignée d’instants, je m’accordai une courte pause et penchai pour m’étendre tête posée sur la surface lisse du bureau, à côté de mes feuilles éparpillés que mon regard effleura avec dépit. Comment en étais-je arrivée à mener une telle vie ? Dire qu’à mon arrivée dans cette université, frustrée et honteuse de cette pénitence, je m’étais fixée pour seul objectif de me consacrer uniquement à mes études afin d’être la meilleure. Désormais, il ne me restait plus guère que les heures de la nuit pour réécrire mes notes, réviser, effectuer mes recherches, sans parler des cours qu’il m’arrivait parfois de manquer à cause des shooting photographiques, des déplacements, exhibitions promotionnelles… À tout cela s’ajoutait en journée les entrainements des Choego, mes entrainements personnels afin de peaufiner notre maitrise de la danse sur glace en couple avec Jeha, les responsabilités au sein de la fraternité en tant que vice-présidente – ce statut était assurément celui que je n’aurais jamais pu prédire ! Quoique, si je m’étais imaginée un jour être cheerleader… Mais la vice-présidence de la fraternité des Gumiho, je ne cesserais de me convaincre qu’ils ont tous vu en moi le pigeon idéal pour endosser toutes les charges que ce statut impliquait. Et ils n’avaient pas tort. Je peinais tant à trouver un peu de temps libre pour Hyeon. Je sentais à quel point mon indisponibilité pouvait le chagriner lorsqu’il faisait l’effort de m’inviter. J’avais tellement l’impression de ne pas être à la hauteur pour lui rendre toute cette prise sur lui-même dont il faisait preuve à mon égard depuis que nous étions ensemble. Le pire étant peut-être que finalement, mes amis parvenaient à me voir plus que lui. D’une part car un certain nombre s’avérait être gumiho donc nous nous croisions au sein du dortoir. D’autre part, car ils avaient l’élan et la spontanéité de m’extirper de mon emploi du temps réglé comme une horloge afin de m’inciter à me changer les idées. Sauf que jamais Hyeon ne se comporterait de la sorte. De nous deux, j’étais la plus à même à le faire…



Sur cette réflexion, je me redressai quelque peu ragaillardie. Oui, je devrais le faire ! Débarquer à son dortoir et lui dire : « Passons du temps ensemble tous les deux, à l’improviste ! » Et puis, même s’il avait autre chose de prévu, non, je ne lui laisserai pas le choix ! Là-dessus, j’avais foi en ma détermination ! Même si parfois, mon appréhension de le contrarier me freinait, me faisait hésiter. Il n’avait pourtant de cesse de m’assurer qu’il m’aimait quelque que je sois, c’était plus fort que moi. Enfin, bon ! Je me tins bien droite, le menton soutenu. Si je voulais pouvoir me permettre de tout claquer le temps d’une soirée, je devais mettre les bouchées doubles dans mes révisions dès maintenant ! Je n’avais déjà perdu que trop de temps à passer derrière Tasyr qui évidemment n’avait rien foutu de ce que je lui avais demandé dans la matinée. Les notices officielles transformées en origami reposaient désormais sous une pile de lourds bouquins après avoir été dépliées dans l’espoir qu’elles recouvrent une forme un minimum plate. Un soupire s’échappa de mes lèvres. Vraiment, ce type me désespérait. Qu’est-ce que je foutais dans cette fraternité quand même ? Enfin ! Au moins ce soir le bâtiment s’avérait calme et me permettait de travailler dans de bonnes conditions.



Quelle malheureuse pensée n’eus-je pas là ! Il ne fallut guère plus de cinq minutes avant que le premier lot de débauchés de la soirée ne fassent leur retour tonitruant dans les couloirs. Peut-être était-ce juste le temps de rejoindre la chambre ? Les gens ivres font toujours un vacarme monstrueux même quand – voire surtout – ils s’imaginent discrets. Cependant, j’en doutais fort et je ne tardai pas à avoir la confirmation que vraisemblablement, ils avaient l’intention d’occuper le couloir un petit moment. Assurément, si je ne m’en chargeai pas, personne ne le ferait. Agacée, les nerfs à fleur de peau à cause de la fatigue lancinante, je me levai et quittai mon refuge de solitude. Me rendant dans le couloir jusqu’aux auteurs de tout ce remue-ménage, j’haussai directement la voix dans un ordre cinglant. Ils sursautèrent, mais l’ivresse rendant leurs esprits encore plus idiots que d’ordinaire une joute verbale sans queue ni tête s’engagea. Entre deux qui hésitaient à fricoter ensemble vraisemblablement, ceux qui leur disaient de se calmer en précisant que j’étais là, comme s’ils ne m’avaient pas vus. Tantôt j’eus le droit aux râles, tantôt aux fausses excuses pour dériver sur des avances ce qui inéluctablement m’irrita encore au plus haut point. Je ne pouvais même pas supporter l’idée de leurs yeux libidineux posés sur moi. Et la fille jalouse que son étalon du soir se détourne d’elle, le ton monta d’un cran de plus. J’étais vraiment exténuée ce soir-là. J’avais franchement autre chose à faire que te perdre mon temps dans un dialogue de sourd avec des abrutis en état d’ébriété. Je ne me sentais d’aucune patience. Déjà quand temps normal, j’ai parfaitement conscience de piquer facilement des coups de sang mais là… En vérité, je me savais au bord de la limite à ne pas dépasser. Celle où au lieu de sortir de mes gongs, je me nimbais de glace, le sang aussi froid que celui d’un serpent. Une sérénité d’apparence qui dissimule le prédateur assassin et venimeux prêt à se fondre sur sa proie pour le tuer d’une seule prise. Mes interlocuteurs ne valaient rien alors qu’ils me poussent dans mes retranchements sournois m’insultait bien assez, je n’irais pas jusqu’à la comparaison de l’envoutant reptile qui injecte un poison mortel rongeant progressivement l’organisme ou  celui qui enserre sa proie dans une étreinte mortelle l’étouffant ou lui broyant les os. Mes comparaisons pourraient certainement paraître étrange voire presque lugubre à nombre de personnes mais j’avais grandi en compagnie d’un majestueux python réticulé qui à mes yeux était légal du gentil toutou familial pour nombre d’autres enfants.

Je ressentais donc ma tension retombée d’un cran lorsque j’entendis une porte s’ouvrir et vit un grand gars débarqué. Je m’infligeai une gifle mentale, désabusée. Il n’allait pas s’emmêler celui-là ? Je n’avais vraiment pas besoin d’un perturbateur de plus ! Je vis dans les yeux de mes interlocuteurs qu’ils le dévisagèrent plus ou moins, malgré leurs cerveaux embrouillés. Effectivement, son visage m’était également peu familier, mais en tant que vice-présidente, j’avais vaguement mémoriser le portrait du dernier intégré au sein de notre fraternité. Qu’est-ce qu’il me réservait encore celui-là ? Dire que je pensais ne plus pouvoir être surprise… Et le voilà qui sans un agrippe l’un des ivrognes. Encore, s’il en restait là, mais non ! Sous mes yeux ébahis et incrédules, je le vis semer la zizanie à sa façon : la force brute ! Je clignai des yeux. Non mais c’était pas vrai ?! Il ne manquait plus que ça ! Mais quel genre de gros con était-ce ? C’était quoi ces façons ? Et ça lui paraissait… Normal ? Jetant un bref regard sur celui que le nouveau venait d’amocher, je lui fis signe de se rendre dans la salle de bain, accompagné d’un de ses amis, tandis que d’un regard, je assénai clairement aux autres de rester dans leur chambre. Je devrais m’occuper du blesser, mais non. Là, j’avais plus important à faire : mettre les points sur les i au nouveau !
« YAH ! C’est vraiment tout ce que tu as à dire ? »
Non alors là, s’il s’imaginait que j’allais laisser passer ça ! J’avais une sainte horreur de cette violence stupide et inutile ! Pourquoi les hommes ressentaient toujours ce foutu besoin d’user de leurs poings ? Quand bien même il en avait recours pour me protéger, je ne parvenais à la tolérer alors là…  Avant qu’il ne s’en aille, je me hâtai afin de le dépasser, posant brièvement ma main sur son bras pour le retenir.
« Eh, le nouveau ! »
Mes doigts glissèrent pour rompre tout contact. Je me dressai à présent devant lui, fermement campée afin de lui faire obstacle.
« Than Eos, c’est ça ? Je sais pas ni d’où tu viens, ni tu as vécu au sein d’une meute de primates arriérés où à défaut d’avoir appris le langage vous vous tapiez sur la gueule pour faire passer les messages, et je me contre-fous royalement ! Désormais, tu vis ici ! Au sein de la fraternité des gumiho, en communauté, et il y a des règles à respecter ! »
Sa grande taille et son imposante carrure qui me dominait ne m’impressionnaient nullement. De mon regard noir et pénétrant, j’affrontai le sien sans la moindre hésitation, sans le moindre doute.
« Nous appartenons tous à un même groupe dont tu fais également partie désormais ! Quand bien même, tu as envie d’en massacrer certains, tu n’as aucun droit de le faire, nous devons tous être comme une grande famille ! Crois-moi bien que sinon, il y a longtemps que j’aurais fait un grand génocide de purification dans ce dortoir ! Et continue comme ça, tu auras ton ticket aussi pour la grande crémation ! »
Je fis un pas en avant vers lui, histoire qu’il soit bien au clair que quoi qu’il arrive, il ne me ferait nullement peur, qu’avec moi, l’argument de la supériorité physique ne prendrait pas.
« Et puis, même ! Fraternité commune ou non, rien de justifie d’obtenir gain de cause par l’usage de la violence ! Tu as besoin de dormir ? Tu crois que tu es le seul à avoir besoin de dormir ? Tu crois que je ne serais pas mieux à dormir aussi au lieu de devoir cadrer de Cro-magnon comme toi qui n’ont aucune notion de civilité ? T’es fort ? Tant mieux pour toi ! Mais ne crois pas que tu sois le seul ici et j’en ai marre de tous vous voir cogner sur tout et sur rien comme des êtres sous-évolués ! Alors maintenant, la Belle au Bois dormant, tu retournes d’excuser auprès de lui et ensuite, tu pourras retourner te pieuter ! »
Je soutins encore son regard quelques instants, arquant légèrement un sourcil pour lui signifier que je ne plaisantais pas et s’il me connaissait un peu mieux, il saurait que je ne lâcherais pas l’affaire. Mon attention fixée sur son visage, je ne pus ignorer davantage cette vue qui m’exécrai. Je désignai alors son coquard :
« Et soigne-moi cet oeil ! J’en ai marre qu’on se rit des bleus et de leurs hématomes sur tout le campus ! Ayez un peu de dignité, bordel ! »


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Re: Sérieux...? Tg. [ft Hera] | Sam 8 Avr - 23:15
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je fixais l'étudiant larvesque devant moi qui essayait tant bien que mal de se soustraire à sa triste et pathétique carcasse faible après le coup que je lui avais bazardé en pleine poire... hey. S'il avait été tranquille, ça se serait fini comme ça, mais il en a voulu plus. Je suis pas du genre compliqué. T'en veux plus. J'en donne plus. Sauf si j'ai pas envie, parce que là aussi c'est une question de volonté et aussi de fatigue, parce que faut pas se mentir, certains font vraiment chier, mais on n'a tellement pas la force de leur en coller une qu'on préfère passer outre, mais ce soir, j'ai pas fumé, j'ai pas non plus pris mes cachets de bonne humeur alors qu'il fasse le centipède par terre, je m'en contrecarre totalement. Et puis la tafiole, elle ne semble pas vouloir ressortir de sa chambre avec sa copine à moitié à poil. Un pyjama. Vous savez ce que c'est les filles ? Genre au moins un short et un débardeur, pas un shorty transparent où on voit l'Amazonie juvénile, et une brassière où quand il fait froid, la brassière est même plus là ? J'étais tellement énervé que ça m'a pas émoustillé. Dans un autre contexte, j'aurais peut-être réagi autrement, totalement même mais passons. Mon « Quoi. Il respire. » est mal passé pour la dernière debout, qui semble être en fait la pire. Son regard. Je sais d'avance qu'elle est de la race des chiantes tenaces qui a des ovaires pareils à ceux de Marie Curie (paix à son âme brave femme, courageuse et honorable) mais là , on parle d'ovaires... et je les entends qui commencent à m'endolorir les tympans moi qui suit déjà assez agacé comme ça. Mes poils se hérissent sur mes bras et je préfère hausser juste un sourcil à sa question en lui jetant un regard en coin, sans bouger. Quoi ? Je devrais sortir un discours sur les lésions qu'il a en plus ? Je suis pas médecin ok, je suis sportif pro. On me paie pour que j'en fasse des lésions, pas pour que je les diagnostique... parlons en de ses lésions à elle... Elle me gave déjà, je me casse. Elle me dépasse et me... « touche ». Un coup de jus dans mon avant bras, mêlé à mon humeur me déplaît. Je ne suis pas en humeur sensible, je peux au moins remercier mon quotidien de bastonneur pro d'avoir améliorer ma pathologie quand je suis de mauvais poil. Elle me veut quoi. Je me suis arrêté lui faisant face de bien une tête si ce n'est plus j'en sais rien, et j'm'en fous. Elle est petite mais déjà chiante et je sais qu'elle est la vice présidente, pas dur, on me l'a clairement fait comprendre entre deux couloirs. Elle pense m'impressionner là, droite comme un piquet, le visage hautain et la mine énervée ? Ou sérieuse ? Difficile de faire la différence. D'un coup de bras, j'aurais pu l'envoyer voler dans le mur en face pour passer, mais je me tiens devant elle, le regard vide, enfonçant calmement mes mains dans mes poches de jogging large. Pieds nus et torse poil, tout va bien, elle est pas très impressionnable la demoiselle, elle doit en voir des pieux ou mater les vestiaires des mecs pour avoir un tel aplombs, mais je respecte, je m'en fous, tant mieux. Je préfère qu'elle me regarde dans les yeux que sur les pecs.

Je la laisse parler et Dieu seul sait qu'elle en dit des choses. Elle récite le livret d'accueil qu'on aurait du me filer en arrivant je crois, mais qui a du se perdre quelque part dans ses soutifs peut-être. Si elle en porte un. Mes yeux se baissent un court instant sur sa poitrine moyenne, que je ne mate qu'une demi seconde avant de la regarder de nouveau dans les yeux.  Bah non,pas de livret entre ses seins. Je m'approches d'elle un peu plus d'elle, ma voix tout aussi calme et douce. « J'ai fait ce que t'étais pas foutu de faire...Tes boobs remplaceront jamais mes couilles...Tu veux m'filer ce ticket de sortie, fais toi plaisir, mais réfléchis bien... T'as vu quelqu'un se plaindre ? Et le silence est revenu. Moi ça me va. Tes états d'humeur après, j'en ai rien à foutre.»

Un sourire discret et malsain apparaît sous mon œil amoché. « Tu peux dormir maintenant non? » Je regarde l'autre con derrière elle , qui s'est assis contre le mur puis la fixe passivement. M'excuser ? « T'as décidément rien compris aux mecs... » Je porte ma main sur mon œil douloureux... m'excuser, elle déconne là. Un mec ça s'excuse pas. Un vrai qui vient de se foutre sur la gueule avec un autre , ça s'excuse jamais.
« C'est une question d'honneur. Il a pris sur la gueule, il assume. Il s'excuserait pas lui non plus d'avoir foutu la merde. Redescends de ta présidence dorée ma belle... la vie c'est pas ça... Il s'en remettra. Pour ta gouverne, je suis payé pour me battre sur les rings... si j'avais voulu le tuer... je l'aurais fait. Je lui ai juste fermé sa gueule. Les études que je suis ici , c'est pour ma seconde carrière... Tu gueules, tu nous vois tous violents mais tu l'es tout autant. Et t'es blindée de préjugés. Creuses. Cherches si du moins t'as envie de le faire. Les mecs ont bien plus à offrir que juste ce que tu veux bien voir. Tu veux assumer un poste de mâle, un poste à responsabilités...? Un chef, ça connaît ceux qu'il veut raisonner, ça prend du temps pour eux...Être flic c'est pas suffisant, faut vivre ce qu'ils sont. Réfléchis bien à ce que je vais te dire et ferme ta gueule deux secondes si t'en es capable. J'ai du respect pour les femmes qui connaissent les hommes, qui les voient pour leurs qualités et pas seulement parce qu'elles veulent les dépasser. Je vis ça au jour le jour, un ring un ennemi, et si je veux le battre, le maîtriser et faire qu'il me respecte … je l'étudie avant , je note faiblesse et force et j'en fais un atout... Je suis pas sensé être ton coach, mais un jour tu vas tomber sur un mec qui va pas avoir ma patience et mon calme et qui te défoncera la gueule si c'est pas déjà fait. Tu veux mon respect ? Alors fais ce que je te dis... je suis pas ton ennemi... j'aime juste pas qu'on me fasse chier et me faire la morale y changera rien. Maintenant tu m'excuses princesse, mais ce mec là .. «  je le montre du menton , avec mépris... « je lui pisse dessus avec amour, et toi … t'as toujours pas gagner mon respect... » je tourne les talons direction ma piaule, j'ai trop parlé pour ce soir, je sais mème pas comment j'ai réussi mais elle m'a lourdé. Je lève la main en l'air avec un sourire en coin, parce que bon, elle est chiante, mais elle a de jolis seins cette petite conne. « Fais en sorte que ça change, Princesse.» Tout ce que je veux là c'est mon lit. Si elle est intelligente, elle trouvera pourquoi j'ai plus de dignité que tous ces crétins de vulgaires bastonneurs avec mon œil amoché. Je suis pas sa mère.


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Re: Sérieux...? Tg. [ft Hera] | Mar 11 Avr - 11:18
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Je ne comprenais pas, peut-être ne voulais-je pas comprendre, mais pour le coup, je doutais que la clé de la réflexion se trouvait là. Je ne comprenais pas ce besoin, cette manie qu’avait les hommes à user de leurs poings. Argumenter par la violence, ne pouvait l’entendre ! Peut-être il y avait-il là une part de mon éducation profondément ancrée en moi. Autant que j’avais été élevé dans le culte de ma personne, j’en vouais à un père. Peut-être avait-il des défauts que je me refusais de voir, cependant, j’avais la certitude de sa sagesse. Il dénotait parmi les riches et puissants hommes d’affaires de ce monde. Surtout, si on le comparait à cette société véreuse et corrompue de la Corée du Sud. Mon pays aussi, certainement l’idolâtrais-je  à outrance, néanmoins, personne n’avait encore su m’apporter les arguments en sa défaveur dans une opposition de moralité et de vertu face à la péninsule sud-coréenne par exemple. La représentation de mon père dans mon esprit était à cette image. J’avais beau être une parfaite petite princesse pourrie gâtée, adulée à l’excès pendant toute mon enfance et mon adolescence – car oui, j’en avais parfaitement conscience, j’ai toujours su à quel point j’ai pu être chanceuse mais cela m’a tout autant toujours semblé normal et dû, après tout, je suis une personne exceptionnelle –, je n’en avais pas moins reçu une bonne éducation morale. Si je n’étais pas encore prête à reconnaitre que mon envoi en exil au sein de cette université s’avérait justifié, j’avais pris conscience à quel point cette nouvelle vie m’avait déjà apporté et m’apporterait certainement encore à l’avenir. Subtil mélange des affluences de ma famille, j’avais la pudeur d’une de mes ainées, l’arrogance de la seconde, le goût de l’aventure et du défi de mon frère, mais de mes deux parents, en grandissant j’avais davantage pris de ma mère, sans doute car plus présente. Or, c’était à mon père que je voulais ressembler. Peut-être ne nait-on pas exceptionnel, mais on nait pour le devenir ! Mon sang ne faisait peut-être pas toute mon exception, mais là était mon destin. J’ai toujours eu de l’arrogance et de l’ambition, mais je n’ai jamais rechigné non plus pour m’en montrer à la hauteur. En apprenant à comprendre comment tourne le monde, je me dresserai impératrice, sous le symbole du phénix – l’un de ceux associés à ma naissance à l’instar du buffle, du dragon, du serpent et du tigre – fort d’une profonde signification dans ma culture natale. Je deviendrais cette exception afin de combler les espoirs de mon père. Peut-être étais-je bornée, égocentrique et tous les défauts dont on puisse gracieusement me gratifier, mais je n’étais dénuée ni de raison ni de sentiments, encore moins de reconnaissance. Je savais que nombre de « gosses de riche » comme on nous appelle, subisse une pression parentale énorme. Si ma mère était un paradoxe entre son obsession que je sois perfection et sa conviction que je l’étais par définition, mon père lui ne m’a jamais étouffé. En conséquence, je souhaitais d’autant plus ardemment lui témoigner ma reconnaissance. Je veux devenir la femme qu’il voit en moi. Depuis ma plus tendre enfance, je me suis imposée de moi-même une pression énorme pour être la meilleure, être irréprochable. Être à la hauteur de toutes ses valeurs que ce culte autour de ma personne m’attribuait. J’agis ainsi certes par fierté, par orgueil et ambition, mais aussi par amour. Celui que je voue à mon père, cet homme qui ne saurait trouvé d’égal sur cette terre.

De lui, j’avais donc appris à réfuter la violence. Et puis, il y avait mon frère aussi. Celui qui avait grandi loin de nous. Ce pacifique qui avait dû parfois user des poings, alors seulement aux portes de l’adolescence afin de ne pas se faire voler un quignon de pain. Devenu habile pratiquant des arts martiaux, il les avait appris autant par passion que par nécessité. Battre pour suivre et non se battre pour décharger ses nerfs ou une quelconque frustration. Alors non, mon regard n’était pas prêt à accorder sa tolérance à mon interlocuteur, dont le bref abaissement des yeux n’échappa pas à mon attention d’ailleurs. Devais-je le tuer ? J’étais là à m’adresser à lui et il ne trouvait pas mieux que de jeter un coup d’oeil sur ma poitrine ? Je détestais ça ! Ces indélicatesses me mettait horriblement mal à l’aise et refusant instinctivement tout signe de recul dans ces situations là, je n’en étais que d’autant plus en colère ! En plus de ses yeux, il ne savait pas tenir sa langue débitant un ramassis d’inepties plus aberrantes à mes oreilles les unes que les autres.
« Pas de plainte ? Et demain quand celui que tu as frappé sera à en état de s’exprimer, tu crois toujours qu’il n’y aura pas de plaintes ? Et si la personne se tait sous la peur alors il n’y a pas de mal, c’est ça ? Ah ! On reconnait bien là la mentalité de votre société ! »
Un principe qui ici n’avait qu’une bien faible envergure mais révélateur d’une bien triste vérité à une échelle beaucoup plus large. Rien d’étonnant en plus d’entendre de tels propos de la bouche d’un sud-coréen lorsqu’il avait allusion à ses boobs et à ses couilles, la renarde avait compris depuis longtemps à quel point leur mentalité se révélait encore particulièrement machiste. Mais s’il s’imaginait qu’il pouvait déballer son discours pour s’en retourner ensuite bien tranquillement, il se mettait le doigt dans l’oeil, et celui déjà esquinté pour plus de douleur !
« Une question d’honneur ? »
Je ne pus retenir un rire ironique en répétant ces mots.
« Je crois que nous avons certainement pas la même notion de l’honneur. Si je dois descendre, remonte donc de ton souterrain, le monde évolue, l’époque de temps des guerriers est révolu. Et ma gouverne en a absolument rien à faire que tu sois payé pour tabasser les gens, ici tu n’es pas sur ton ring ! Si c’est ton gagne pain, épargne donc tes forces, personne ne te demande de faire du zèle gratuitement. La force de tuer les gens, c’est honorable, tu trouves ? Et c’est toi qui parle ensuite de la valeur des hommes ? Si vous avez tant à offrir comme tu le dis si bien, pourquoi ne montrer vous que le mauvais ? »
Il se lamentait que j’hausse le ton ? Eh bien, il devait désormais avoir obtenu au moins une satisfaction. Je m’exprimais certes avec une once de véhémence mais d’une voix parfaitement calme et posée. Il avait su me pousser jusqu’à la limite de mon sang chaud. Je fonctionnais à l’inverse de bien des gens. La plupart « perdait leur sang froid ». En ce qui me concernait, je le perdais très rapidement surtout depuis que j’apprenais à vivre en communauté.– mais au fond, ce que les gens ignoraient était que mon impulsivité s’avérait être « bon signe », et presque une sympathie insoupçonnée à leur égard. En revanche, lorsqu’on me poussait à bout, je passais à un stade supérieur : celui d’être de glace. Pas insensible mais caressée par ce démon machiavélique qui sommeillait en moi.
« Malheureusement, que je te vois user de ton poing ou que j’entende tes mots, il me peine de vouloir creuser plus loin. Donc un poste à responsabilité est par définition un poste de mâle ? Il n’est pas question de sexe là ! Je n’ai personnellement  pour dessein dépasser ni homme, ni femme, juste moi-même ! Alors avant de débiter de prétendues belles paroles, réfléchis sur toi-même ! Ne te contentes-tu pas de jeter un regard sur les apparences, et oui, tu sais très bien de quoi je parle, hein, toi et tes yeux qui ne voient guère plus qu’une femme et les formes de son corps en face de toi. »
Je lui avais emboité le pas pour le suivre jusqu’à la porte de sa chambre. Je me glissai entre lui et l’entrée afin de la lui barrer, imposant une certaine proximité entre nous deux, face à face.
« Alors soit ton respect… Je me sens dans l’obligation de relever ce défi. »
Outre mon ressentiment à son égard, il avait également éveillé en moi mon goût du jeu, comme un duel entre nous deux. Malgré lui très certainement, il m’avait ouvert une encablure pour me permettre probablement de jouer à avec lui. Dans une once d’espoir de le faire regretter ses paroles, je ne manquai pas de m’y engouffrer.
« Puisque je dois apprendre, tu seras mon sujet d’étude. Je vais devoir prendre grand soin de t’observer, et je t’assure que je suis une élève très assidue et rigoureuse. »
Ma voix et mon attitude même se faisait plus douce, gentille petite étudiante conscience, ironique mielleuse. Spontanément, je m’apprêtai à le jaugea dans un subtil mélange de fausse admiration et de provocation, mais mes yeux s’arrêtèrent alors sur son torse dénudé juste devant moi. Une fraction de seconde, je me figeai, prenant seulement conscience de sa quasi-nudité. Je déglutis brièvement avant de remonter mon regard. Hors de question que je me montre fébrile un seul instant. D’ailleurs, il y avait un point sur lequel je n’étais pas encore revenue qui m’importait. Mes iris se firent alors plus sombres et mon expression ferme :
« Cependant, crois-moi, ne t’avise plus jamais de me dire de fermer ma gueule, sinon je t’arrache la langue pour la donner à un chien errant affamé dans la rue. »
Mes traits se radoucir, l’espièglerie narquoise s’immisçant dans mon être et sur mon visage :
« Ne sous-estime pas ma petite taille. Ne faut-il pas ne jamais se fier aux apparences ? Tu es ici dans le terrier des gumiho, derrière les chaleureux sourires peut se dissimuler une ruse dont tu ne soupçonnerais même pas les convictions.  À bon entendeur… »
Je lui souris justement. De ce doux sourire charmant qui reflétait la fraicheur sur mon visage, ne cachant décemment pas cependant, la lueur pétillante tel le prédateur qui se délecte de sa sournoiserie presque joueuse.


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Re: Sérieux...? Tg. [ft Hera] | Mar 11 Avr - 12:19
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Elle me faisait bien rire... elle n'y connaissait rien aux mecs et s'entêtaient à garder ses oreilles closes. Si ça lui faisait plaisir. Il ne porterait pas plainte. C'est un truc de gonzesse ça et il se déshonorerait plus à faire ça, surtout dans notre  bonne vieille société misogyne qu'en ayant les couilles de se relever et d'un jour, bourré me coller une balle. Je vivais avec ça tous les jours, pourquoi cela m'aurait-il posé problème juste parce que cette nana était là ? Oui j'ai regardé ses seins, et c'était tellement fait exprès, elle n'a aucun self control cette fille. Tout est test chez moi. Tout est épreuve, parce que je kiff mettre les gens à l'épreuve, pour voir leurs limites, ce qu'ils sont vraiment. Marre de perdre du temps sur des apparences, et elle en était pleine, elle, de ces apparences, ça dégueulait de ses oreilles. Et puis je suis un primate. Pourquoi un primate devrait-il avoir de la considération pour une espèce plus haute que lui ? Une superficielle d'un autre temps, d'un autre monde ? Et pourtant, j'ai pas pu m'en empêcher. J'aurais du m'abstenir peut-être, sauf si mon subconscient voulait jouer. C'était peut être ça en fait … c'est n'importe quoi , j'ai même plus le contrôle de mon subconscient maintenant. Je suis bien barré tiens.

Elle me suis, c'est parfait. Elle réagit bien. Prévisible. C'est amusant, ouvertement cette fois, mais je suis fatigué et quand elle s'immisce entre moi et la porte ma main se pose d'instinct sur la surface rugueuse à coté de sa tête. Je baisse les yeux, pour voir la proximité entre elle et moi... J'inspire discrètement. Bordel... Elle ne sait pas. Elle ne ferait pas ça sinon. Ses seins touchent presque le bas de mes cotes et mes pensées se barrent en couilles. Je ferme les yeus, sa voix se frayant un chemin dans mes oreilles qui elles aussi souffrent du timbre de cette voix semi coupée qui pourrait être un murmure. A quoi joue-t-elle... ses armes , je n'en doute pas sont redoutables, mais elle ignore totalement à qui elle se frotte et ce n'est pas bon du tout. C'est ça que voulait dire mon psychiatre en parlant de « s'acclimater ? » Merci bien, je m'en serais bien passé.

« Savoir briser, permet de savoir protéger, mais ça te dépasse... tu es en dehors de la réalité. Va dans les bas fonds de Séoul et tu comprendras.... ce n'est pas à moi de t'apprendre la pauvreté, la douleur, la trahison, la famine, l'envie de mourir tant on se sent oublié... et ces gens là croulent dans Séoul par centaines... alors le mec que je viens d'aligner... comparé à ces gens là à qui je tends la main sans mal, j'en ai rien à foutre. Et … l'honneur... n'a rien à voir avec l'orgueil. Tu confonds les deux. » Je m'approche de son oreille, sans pour autant la toucher et murmure … sans méchanceté... « Et tu ne veux pas voir le « mauvais »... crois moi... regarde avec autre chose que tes yeux. T'as tellement confiance en toi que t'en deviens prévisible... Je t'ai provoqué dans ta fierté mal placée et tu as couru. Apprends à regarder... sauf si t'as peur que toute ta vie ne soit qu'un leurre et de ne pas assumer... »

Je me redressais sans plus de formalités. Je sais très bien qu'elle relève le défi. Elle ne fait pas parti de ces gens qui lâchent le morceau, pareilles aux crocodiles, elle choppe, et tourne sur elle-même jusqu'à en arracher les membres... Dommage pour elle, ses dents de lait ne m'impressionne pas et elle va dans le sens que je souhaite qui plus est... Elle me tire même un sourire quand elle me déclare que je serai son sujet d'études... et ben... si j'apprends que j'ai pu faire valider une thèse sur l'homo eosus, rien qu'avec l'étude de ma personne, j'en serai honoré mais je pense qu'elle va juste en chier en vrai. « T'as des ovaires de rechange, j'espère.» Je suis très sérieux. Et là je la voix beuguer sur mon torse... c'est pas vrai. J'ai bien vu? Je plisse les yeux. Merde. Non, non. Ok... euh... Je ne quitte pas son visage, je cherche à comprendre. Je la perturbe ? Venant de cette furie, même une seconde, c'est un compliment je suppose ? J'aurais pu sourire et même me foutre de sa gueule mais je ne fais pas partie de ces cons là, parce que si elle se foutrait en soutif devant moi, je sens que je serai dans un état tout aussi gêné, alors j'ouvre la porte, la poussant un peu sur le coté, ma main ferme sur son bras sans serrer, et choppe le premier débardeur qui passe sur le dossier d'une chaise, l'enfilant. « Essaie de me l'arracher... je pense que tu vas être reçu... t'as une éloquence que j'admire, mais ne pense pas me dominer... et les chiens n'en voudraient pas. Je suis pas comestible. »

A bon entendeur ? Je l'observe en allumant une lampe de chevet pas trop forte. Mes voisins de chambre ne sont pas là ce soir. J'étais là justement pour me reposer et Aztek se colle à la paroi pour sortir. D'instinct, je me relève et ouvre le vivarium pour le prendre en douceur, et le pose en équilibre sur mon cou pour me rasseoir en tailleurs sur le lit, me frottant le visage. « Tu es épuisante... Tu comptes rester là à me regarder pioncer aussi ? Ferme la porte, je sens l'odeur de l'autre con d'ici... «  ou peut-être que c'était juste l'odeur du sang de mon arcade que je sentais de nouveau... il m'avait écorcher les points de suture ce connard... mais la flemme … je me recouche sur le dos, laissant le serpent faire son chemin entre mes épaules, mon ventre, le lit, ma jambe, je m'en fous un peu... le plafond me semble loin et mon cerveau encore plus loin avec toutes les intelligences qu'elle m'a sortie...



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Re: Sérieux...? Tg. [ft Hera] | Mar 11 Avr - 18:10
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Ce nouveau… Il m’exaspérait tout autant qu’il m’intéressait dans le fond. Une part de ses paroles m’insupportaient. Il n’était pas totalement dénué de bon sens mais ne poussait pas suffisamment sa réflexion selon ma perception. Surtout, il n’était pas foutu de la reporter sur lui-même. Il me faisait doucement rire, intérieurement. Il se rapprocha de mon oreille et l’effleurement de son souffle me fit légèrement frémir. Je déglutis, le plus discrètement possible. Je me refuserai de laisser paraître la moindre intimidation. Je refusais qu’un de plus ne découvre et ne s’amuse à se jouer de mes faiblesses : ma pudeur et mon malaise quant à toute allusion sensuelle verbale ou gestuelle. Alors, je conservais mon regard bien droit pour ne pas fléchir. Cette petite joute nous conduisit finalement avant que je ne m’en rende vraiment compte à nous tenir tous les deux dans sa chambre. Déserte, à l’exception d’un locataire non-répertorié. Mon interlocuteur obtint alors quelques instants de silence de ma part grâce à cette diversion nommée serpent qui capta mon regard et mes pensées. Immobile, je l’observai faire, manipulant le reptile qu’il emporta avec lui jusque dans son lite.
« Non, répondis-je très simplement à sa réclamation de fermer la porte. Je n’obéis à aucun ordre. »
S’il voulait que la porte soit fermée, il devra le demander poliment ou le faire lui-même !
« Mais oui, s’il faut je resterai toute la nuit, puisque tu m’invites si gracieusement. »
J’observai la pièce à la recherche d’une chaise où m’asseoir, car si je ne comptais pas en démordre avant un moment – d’autant plus que je ne manquais pas d’avoir à répondre à ses propos provocants – je n’avais nullement l’intention de rester plantée debout à côté de son lit.
« Vous dictez aux autres de vous adaptez mais vous n’êtes pas foutu d’ouvrir les yeux sur une autre manière de vivre. Il en est peut-être ainsi ici, mais il en est différent ailleurs. Alors pourquoi vous cantonnez-vous au cycle d’une société qui va de travers ? »
Mes yeux continuaient de balayer la pièce pendant que j’exprimais ma pensée très calmement. Je trouvais cette réflexion qu’il avait suscité en moi, probablement malgré lui, très intéressante. Puis, finalement à défaut de trouver satisfaction, je le payais le culot de grimper sur son lit et m’y posta en assise en tailleur au bout. Retenue, principe et pudeur, okay, mais cela faisait maintenant un an que je vivais dans ce dortoir et surtout, un an que je partageai une chambre de la taille de mon placard à chaussure avec trois hommes.
« Tu sembles te penser tout puissant, la parole de la sagesse et de la connaissance comme si tu savais tout du monde, mais tout aussi tu juges. Pis, tu résignes à cette condition, la passant normale, prônant que quiconque réfléchit différemment devrait revoir son raisonnement, alors que peut-être s’ouvrir à d’autres façons de pensées, d’autres perceptions du monde est la meilleure chose à faire pour tenter de contrer ses travers. Tes convictions sonnent à mes oreilles quand le discours d’un défaitiste qui se croit face à l’irrémédiable fatalité. »
Je n’étais ni véhémentes, ni sarcastiques, j’énonçais juste mon point de vue avec cette franchise dont on ne saurait me reprocher d’être dénuée. Le reptile s’avançait le long des jambes de mon interlocuteur, se redressant par moment, captant les odeurs, tentant de discerner cette forme dressée en face de lui que j’incarnai. Mon attention allait du propriétaire au serpent, avec une nette attirance pour le second.
« Tu vois mes airs de princesse, t’arrête à mon statut d’égérie et tu en tires directement des conclusions : celles que je ne connais rien des zones d’ombre de ce monde. Il fut en temps où tu n’aurais pas eu tort, et je juge pas avoir à m’en excuser, je viens d’un pays où la misère n’hante pas les rues. Cependant, tu te trompes, j’y suis descendue comme tu dis. Je ne choisis pas mes amis à leur livret de famille ou au nombre de zéro sur le compte en banque de leurs parents. Je ne fréquente pas n’importe qui oui, mais leur valeur ne s’estime pas à leur classe sociale. »
J’ouvris les bras tandis que le boa avait poursuivi son cheminent, à demi encore sur Eos et entreprenant à présent l’exploration de cette terre inconnue que j’étais. Sans m’émouvoir, je le laissai venir grimper tout d’abord prudemment le long de mon bras.
« Je n’ai que faire de ce que tu peux penser de moi. Si tu veux continuer à me juger selon mon apparence telle que tes yeux me voient, c’est ton choix. Néanmoins, toi qui semble te targuer de si bien prêché ta bonne parole, lorsque tu incites si fermement autrui à revoir sa façon de penser, à changer, pense aussi à prendre en compte les progrès déjà parcourus. »
Le reptile arrivé à hauteur de mes épaules, je sentis sa langue effleurer la chair de mon cou, me dérobant un léger frisson de réflexe. Il s’engouffra ensuite, après hésitation sous ma longue chevelure, passant derrière ma nuque pour en ressortir de l’autre côté. J’adorai cette sensation qui m’avait tant manqué. Et si je pouvais en faire de même avec certains serpents en vivarium de mon père, un tel jeu était devenu difficile avec mon favori dont le poids dépassant la centaine de kilogrammes accablerait mes épaules.
« Peut-être as-tu en partie raison, peut-être dois-je apprendre mais je te retourne les conseils. J’ai déjà bien appris à comprendre comment les esprits des gens peuvent fonctionner. Je suis là pour réprimer parce qu’il faut bien une figure d’autorité dans une communauté, mais je suis là aussi pour encourager et soutenir mes camarades. »
Je me surpris quelque peu à me rendre compte comme je m’étais laissée entrainer loin dans mon discours. Finalement, je n’aspirai pas tant à lui faire une pseudo-morale que j’en étais venue à exprimer inconsciemment une partie de ce que j’avais sur le coeur. Un appel à la reconnaissance de mes propres progrès, une recherche de soutien pour tous mes efforts, ceux que je faisais pour mon entourage et les gumiho en général. Une implication sous-estimée dans son ampleur tout autant que de son arasement. Cependant, bien évidemment, je ne l’exprimerai jamais de la sorte et certainement pas devant lui !
« Je t’accorde la raison en reconnaissant qu’il est de mon devoir d’essayer de comprendre chacun d’entre vous, et je vais aussi te prouver que tu as tort en doutant de mes compétences à endosser ce rôle. »
Puisqu’il m’a dit de chercher à le comprendre, de creuser plus loin, de gagner son respect, alors j’entreprendrai de le faire. Alors, j’entendrais ses mots comme un appel à la compréhension. J’ignorai encore pourquoi j’agissais ainsi. Pourquoi depuis quelques temps, je me dévouais pour les autres, postée en soutien pour nombre de gumiho, à l’insu les uns des autres. Protéger les miens depuis que j’avais accédé à la vice-présidence ? Peut-être. Cependant, j’avais l’impression que j’avais commencé à changer peu à peu lentement depuis ce jour-là…

Et mes yeux continuaient de suivre la silhouette souple et longiligne qui quittait peu à peu le corps de son propriétaire pour poursuive l’exploration du mien. J’observais ses iris, sa langue captant les odeurs dans l’air, la mouvance de corps qui me parcourait, caressait tantôt ma taille, tantôt mes cuisses tandis que je maintenais mes bras en soutien.
« C’est un beau spécimen… »
J’admirai la créature et enviai quelque peu son propriétaire. Même si j’avais mon adorable Swag souvent à mes côtés, la présence envoûtante de mon cher Apophis me manquait. Trop imposant pour vivre ici et de surcroit, je n’aurais souhaité l’ôter à son environnement de vie bien plus propice que celui-ci.
« Le climat de la Corée du Sud n’est pas le plus adéquat pour un serpent tropical… » émis-je inconsciemment ma pensée à haute voix.


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Re: Sérieux...? Tg. [ft Hera] | Jeu 13 Avr - 13:35
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Je sais que je l'exaspère. Qu'elle me trouve infernal, l'opposé de tout ce qu'elle espère de la vie de la part d'un homme, un animal, une bête tout juste bonne à foncer dans le tas qui n'a rien à apporter à personne à part le tourment et les douleurs. C'est vrai, elle n'a pas tord. Mais ce serait bien triste si je me résumais à juste cette chose là. Une chose. Une créature. Une bête. N'est-ce pas la même chose ? Je n'ai jamais eu l'impression que le statut physique d'une chose changeait sa condition. Une chaise est parfois mieux traité que la femme d'un connard, alors vous voyez. Ma perception de la vie est différente de bien des gens et éclater un mec, c'est juste comme foutre un clou dans un meuble bancal pour le réparer sans faire de chichi. Ce putain de monde est de toute façon que du discount et ce que vous voyez dorure n'est qu'un mesquin maquillage qui cache souvent des moisissures encore plus dangereuses pour les gens simples qu'un truc qui te coûtera rien, qui paraîtra anodin mais qui deviendra rapidement indispensable. Elle refuse de fermer la porte ? Parfait , tout le monde entendra ce qu'on se dit, ce qu'on va faire, ce qu'on va insinuer et pour une vice présidente c'est dommage, elle n'a même pas apprise à protéger ses arrières et tout ce qui va arriver ensuite, et ce à quoi je ne m'attendais pas le moins du monde d'ailleurs, ne fera que confirmer... une inconsciente. Une princesse qui pense maîtriser ce petit monde qui l'entoure, qui a des goûts certes atypiques, mais qui n'en font pas pour autant une guerrière, juste une princesse exotique... Je me suicide à petit feu en ayant rejoint cette fratrie. Des protections affectées, dangereusement ébranlées, pour la sécurité des autres. Suis-je réellement capable de supporter cette pression que l'humain commun m'impose ou ne suis-je fait que pour vivre avec ceux qui n'ont de place pour les fioritures et qui règlent ça sur le moment sans plus d'ambages.... ? Une gamine entêtée, donc l'obstination finit par ne plus avoir de sens, mais je ne dis rien , je me contente de me saper, parce que son louchage sur mes pecs bien que flatteur m'a foutu un coup de flippe, aussi honteux que ça puisse paraître, je ne suis pas que de parpaing et sang qui gicle... j'ai des choses que je ne montre jamais et je m'y refuse, je crèverai et ça restera au fond.

Je l'ai pas invité directement mais elle l'a décidé. Elle a suivi, elle veut creuser. Petite princesse inconsciente, sais-tu à quoi tu joues ? Peu probable. Le masochisme semble plus répandu que la dépression dans cette université. En cinq ans, je n'ai jamais vu pire fléau que leur manie à chercher le danger. Ils savent la plupart que je vais leur poutrer la gueule dans le mur s'ils m'emmerdent et pourtant, je n'ai plus assez de doigts pour compter combien j'en ai fracassé en silence... Vite, bien et sans qu'on me pose problème. Pas de plainte. Peut-être la peur, peut-être la lucidité de l'avoir chercher. Après tout à chaque fois, je n'ai fait que me défendre ou défendre. Je suis allongé là , et je la regarde, impassible, debout à coté de mon pieu , comme si elle comptait faire muter mon cerveau en juste une nuit. Ah si tu savais. Il est foutu mon cerveau ma belle. « Ce monde me plait. Pourquoi je voudrais le changer. » Je mense ? Non. Je ne pense pas. J'aime ce monde comme il est parce que je sais que j'ai le dessus dans bien des choses et tant que c'est le cas, pourquoi devrais-je voir ça autrement et si je me mens alors j'ai mes raisons. Des raisons qu'elle n'a pas besoin de connaître. Trop tôt. Langue trop pendue. Je trouve. « Ne me comprends pas dans ton lot de débiles profonds. Ces caïds de comptoir ... » je soupire... elle comprends que je peux être fatigué ? Je commence à me demander si c'est pas elle qui a commencé le merdier du couloir en fait et que les autres ont pété leur durite parce qu'elle ne lâchait pas l'affaire et cette perspective ne me plait pas, et là où je commençais à être conciliant, je prends un keffieh gris et noir qui traîne et m'en entoure le cou et les épaules pour enfoncer ma bouche et mon nez dedans, aimant avoir chaud à la gorge pour me calmer tout simplement, mais mon regard s'éteint lentement de nouveau...  Mon serpent parcourt mon ventre, se logeant sur ma cuisse, et je ferme un court instant, apaisé par ce contact spécial... qui peut paraître bizarre. J'aime les animaux calmes... Sid n'aurait pas été de trop tiens...  Ma voix se toujours aussi calme... « Conseiller ne veut pas dire tout savoir. Soit. Je te crois donc, samedi, à 14 h, réserve moi un après midi et je t'emmènerai quelque part.... nous verrons... » Je sais qu'elle va relever le défit. Elle ignore ce que je lui réserve. Mais elle le fera parce que cette fille aime avoir le dernier mot, l'action primordiale, les lumières, je vais lui faire ressentir l'inverse. J'ai envie de la faire devenir humainement faible et violemment secouée, pour qu'elle comprenne à qui elle a affaire. J'ai envie de la voir pleurer, s'excuser et relever la tête, parce qu'elle le fera, et la voit sourire, et je sais même pas pourquoi au final j'ai envie de tout ça, mais … ce qu'elle me balance me met autant en colère que me satisfait. Elle est chiante, garce, mais elle n'est pas irrécupérable, elle a juste été monté à l'envers j'ai l'impression. Miss je sais tout, j'ai tout vu, même Gandhi à coté d'elle pourrait se pisser dessus que le monde ne verrait qu'elle, parce qu'à l'entendre elle pourrait même faire de l'ombre à Bouddha. Et pourtant... là tout de suite... à son afflux de parole, sa propre ombre la détruit à mes yeux et je noircit.

Un pétrole psychique qui évapore ma timidité. Sait-elle ce qu'elle dit ? Défaitiste. Défaitiste... ai-je bien entendu ? Cette petite garce a osé prononcer le seul mot que je ne pouvais entendre. Le seul que je refusais et qui m'avait poussé jusqu'en haut. Le seul que répétait constamment mon père. La colère. La rage. Mon ventre se resserre, mon teint pâlit, et je rouvre les yeux, le nez toujours sous mon keffieh rayé la fixant tout autrement... Et voilà qu'elle me fait son speech sur ses fréquentations, tentant peut-être de se justifier sur le fait qu'elle a connu un peu à quoi ressemble un guetto dans Séoul... mais elle ne sait pas. Je le sais. Elle n'a pas le regard de ceux qui savent. Alors... je vais l'y emmener. Elle va sentir ses genoux trembler et sa conscience honteusement se planquer dans ce petit corps que commence à toucher Aztek. Il va où lui ? Intéressant. Voyons la suite... Ma mauvaise humeur est revenu et ma timidité a disparu. Je ne suis pas gêné et elle n'a toujours pas fermé cette putain de porte. Et voilà qu'elle retourne ses paroles et devient plus sympa, plus ouverte d'esprit à mon égard ? Pourquoi ? Elle m'insultait il n'y avait pas deux minutes et elle se retrouve assise au fond de mon lit avec Aztek qui...

Je me couche sur le coté, logeant un bras sous mon coussin, le genou relevé un peu pour pas trop l'emmerder, ou juste parce que c'est le mieux à faire, mais mon esprit commence déjà à perdre le fil de ce qu'elle dit... De toute façon, c'est peine perdue, elle n'arrivera jamais à me comprendre en une nuit là où certains essaient depuis des années.... Je l'observe, toujours lové dans cet énorme keffieh qui déborde sur mes épaules marquées d'anciens coups et je fixe aztek.. elle parle, et lui... il se déplace. Il lui grimpe dessus. Je vois chacune de ses formes se dessiner sous les anneaux jaunes de mon boa... Mes rétines semblent droguées... elles suivent le serpent, de la queue à la tête lentement. La moitié entouré à ma jambe, glissant sur la sienne, comme une communication indirecte, et insane... elle me faisait quoi là... première fois de ma vie que je voyais une femme se laisser approprier par un serpent qui lui n'a aucune pudeur. Aztek et moi avons un lien spécial, la même perception des choses je suppose en ce qui concerne, à travers lui, j'observe, je test, je lis leurs limites.... Le ventre rugueux jaunâtre enveloppe le mollet puis gravit la jupe de la petite brune, alors que la tête s'est déjà faufilé sur un de ses bras nus... son cou... sous sa nuque et dans ses cheveux.... Mon visage ne quitte pas mon keffieh.... pareil à un masque , il empêche qu'on voit ma réaction probablement, pourtant je retiens tout comme si c'était moi  qui me faufilait dans sa nuque, sous ses mèches. Leur légèreté me donne un frisson dans le dos, mais je ne bouge pas, j'observe juste, poliment, sans perversité aucune dans le regard. Elle n'a aucune idée du spectacle qu'elle m'offre, aucune idée de mes penchants inavoués, des mes pêchés, de mon niveau de perversité qui dort ou de mes goûts étranges... elle est inconsciente... mon ventre me brûle... ce serpent est ma continuité psychique... je l'emmène partout... et il est encore autour de ma cheville qu'il la parcourt déjà... malsain... c'est malsain... pourtant mes yeux restent figés, sur elle, sur lui... la nuance du jaune vif sur sa peau pâle et ce visage qu'elle affiche... une princesse boréale à n'en pas douter mais … je refuse de céder.... intérieurement , je ne connais plus cette timidité habituelle mon cerveau se souvenant trop de ce qu'elle a dit précédemment... Je le jalouse, c'est certain. De quel droit touche-t-elle tout ce qu'elle veut comme elle veut ? Il est allé vers elle c'est vrai et putain ce que cette vision est bandante au fond, mais elle a mis en avant mon … comment elle a dit déjà … ? Défaitiste. Il est allé à elle pour son odeur sucré, pour sa douceur ou peut-être qu'il a senti à quel point elle savait comprendre les serpents, mais il va revenir vite d'où il vient. Aztek n'a rien à foutre sur cette fille... je suis mauvais ? Mauvaise foi, salopard de base, jalousé un serpent c'est con ? Toute ma putain de vie je n'ai pu faire un centième de ce qu'il fait, sauf avec une, sur qui j'ai failli gerber et lui, ELLE , ils se permettent de m'afficher ça... ça aurait été un porno, un film d'ordi, je me serai branlé dix fois dessus sans aucun scrupule, mais là, ça, ça a l'effet inverse. Ma faiblesse me fait me haïr et mon propre compagnon de route me le fout en pleine gueule en faisant.

Sans un mot, je me redresse, assis, la queue de mon serpent ayant quitter ma cheville pour la sienne. Renié pour un vagin prétentieux et vindicatif... Et en plus elle ose douté de s'il est heureux ici bas avec moi ? Ma patience à des limites. Je n'ai plus de temps pour ses fausses inquiétudes, plus de temps pour sa science, plus de temps pour ne pas dormir. Demain si je ne suis pas performant c'est pas sa morale qui va me sauver les couilles sur le ring...

Mon visage sort un peu de mon keffieh, les filaments des extrémités de l'étrange et épaisse écharpe orientale tombant sur le haut de sa poitrine tant je me fais proche... Mon visage est froid, je n'ai pas expliqué mon geste, pourquoi je me suis avancé comme ça, redressé pareil à celui qui va embrasser sa moitié. Je descends mes yeux sa bouche, ce petit parfait mais je suis en rogne, fermé, alors chère Timidité va te faire... Mais j'attends, le serpent montant sur mon épaule comme pour retrouver son propriétaire alors que je sais pertinemment que c'est juste parce que mon épaule est là et rien d'autre... Un instant lié par une bête que je n'aurais jamais pu pensé apprivoiser par une étrangère et ça ne me plait pas. Je peux sentir son souffle, et elle peut sentir jusqu'aux poids de mes poings, mains fermés s'enfonçant dans le matelas, devant ses tibias et la faisant légèrement basculé vers moi... Poids lourd physique mais surtout mental, je la laisse dans la confusion suffisamment pour que Aztek soit en partie autour de mon cou et ne redescende par mon dos sur le lit... Et mon murmure arrive, prêt de ses lèvres...inébranlable.

«  Défaitiste... c'est ça.... ? Je ne suis ni sagesse, ni connaissance, ni justice, je suis tout l'inverse, et je m'y complais. Chaque jour de ma vie est un combat. La résignation c'est pour les gens comme toi... Je ne prêche aucune bonne parole, pas même pour moi. Oublie ce que j'ai dit... en pensant que tu allais comprendre... Quant à ce que tu viens de toucher... il est ma connexion au calme... je l'ai sorti de la mort... ne doute plus jamais de sa bientraitance... Tu devrais partir, avant que j'ai des envies de viol... J'n'ai rien à t'apporter de positif... tu l'as dit. Samedi. 14h. »

Je me lève, froidement. Plus un mot ne sort, Aztek s'enroulant autour de moi comme un ressort aléatoire et je le laisse reglisser dans son vivarium. Je me retourne, fourre mes mains dans mes poches, impassible. « Tire toi. »


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Re: Sérieux...? Tg. [ft Hera] | Ven 14 Avr - 12:02
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Je lui parlais mais mon attention se faisait peu à peu happer par le boa venant à moi, s’invitant à la découverte d’une nouveauté de plus dans cet univers encore étranger pour lui qu’était la nouvelle chambre de son propriétaire. Je surveillai sereinement son attitude, son cheminement afin d’adapter l’accompagnement de mes bras et du haut de mon corps. Je n’avais d’yeux presque plus que pour lui. Comme j’aimais ces reptiles. Passion héritée de mon père qui m’avait permise très jeune d’apprendre à comment les manipuler sans risque, avec des serpents « inoffensifs » et coutumiers de l’homme évidemment. Bien qu’il ne soit pas improbable d’en croiser en randonnée dans mon pays, ou même parfois au sein même de la cité, à l’instar du si célèbre combat entre un cobra et un python sur le parking de l’université nationale de Singapour, jamais je n’aurais la folie de tenter d’apprivoiser un serpent sauvage. Tout au mieux, j’avais appris à les chasser, éviter une attaque à l’instar de la fois où j’avais sauvé celui qui deviendrait mon petit amoureux, il y a quinze ans de cela. Pour me réfugier ensuite dans ses bras, effrayée par les battements d’ailes d’un papillon, mais cette anecdote resterait un secret entre nous. Honteuse phobie enfantine que celle des papillons… Alors qu’en revanche, jamais un serpent ne m’avait suscité de la crainte. Je renouais avec la sensation de leur caresse froide qui m’avait manqué. Si mon regard ne se portait plus guère sur mon interlocuteur, je ne manquai pas de remarquer que celui-ci se retourna alors que j’étais en train m’adresser à lui. Je l’ennuyais ? Parfait ! La prochaine fois, il saura et comme les autres fera profil bas quand il me croisera ! Je n’avais nullement besoin de m’énerver pour être acharnée. En cela, j’étais aussi gumiho que les autres membres de ma fraternité : l’acharnement, un terme qui nous qualifiait bien. J’étais s’il le désirait à titre de comparaison, semblable à un constricteur, nul besoin essentiel de morde, je pouvais très bien m’enrouler autre de ma proie jusqu’à la faire suffoquer à l’instar du reptile qui effleurait mon corps. Sauf que lui ne montrait aucune intention hostile et pour cette raison, par prudence pour ne pas alerter ses sens que je demeurai parfaitement calme, ma colère apaisée. Une sérénité à courte durée avant l’engrenage de l’ascenseur émotionnel.

Soudainement, je me retrouvai face à face avec lui, après qu’il se soit redressé pour s’avancer sans hésitation. Mes yeux s’écarquillèrent. Mon coeur manqua à un battement face à cette brusque proximité, bien trop prononcée à mon goût. Que lui prenait-il ? Que lui passait-il par la tête à celui-là ? Mon pouls s’accéléra tandis que je sentis le matelas s’affaisser sous le poids de ses poings fermés juste devant mes jambes, attirant mon corps à lui tandis que des muscles de mon dos, je me raidissais afin de conserver la distance minimale avant contact entre nos visages, entre nos… Rêvais-je ou avais-je bien aperçu un regard de sa part en direction de mes lèvres ? Que voulait-il ce dingue ? Son regard était froid, sa posture ambigüe. Tentait-il de m’impressionner ? De me faire taire ? Allait-il prétexter que seul un baiser me ferait taire ? Qu’il s’y ose ! Je redressai le buste également, gonflant légèrement la poitrine, déterminée. S’il s’imaginait me faire peur ! S’il s’imaginait que je baisserai les yeux ! Son souffle effleura mes lèvres lors qu’il émit un murmure vindicatif. Un frisson de dégout, mon coeur qui bat tentant de faire entendre la raison à un instinct bouffi d’orgueil e de fierté. Je sentis la colère monter en moi. De quel droit s’approchait-il autant ? Une partie de mon être pourrait bien me supplier de déguerpir que je me refuserai à abandonner de soutenir son regard. Je ne fléchirai pas. Et je contiendrai également ma fureur tant que nous serions tous les deux connectés par le corps du boa. Celui-ci avait beau être domestiqué, je ne perdais pas la notion de la vigilance quant à l’emportement et l’agitation en présence d’une telle créature qui y était particulièrement sensible.

La situation resta alors figée jusqu’à ce que Eos ne finisse par se relever. Je lui aurai volontiers craché au visage, mais s’était une disgrâce que je ne me permettais pas encore. Quoique, je regrettais presque de ne pas l’avoir fait. Encore assise et immobile, mes nerfs faisaient légèrement frémirent mon corps le temps que mon esprit analyse et la situation, et ses propos. Je fulminais intérieurement. De mon regard noir, je suivis ses mouvements tandis qu’il renvoyait le reptile dans son logis. Ma respiration prononcée soulevait et abaissait ma poitrine. Mes poings se serrèrent instinctivement et je finis par laisser ma voix claquer dans l’air :
« Mais t’es con ou quoi ? »
Question réthorique, je connaissais parfaitement bien la réponse. Je bondis du lit.
« Je n’ai jamais dit que ton serpent était maltraité ! J’allais juste te dire de ne pas hésiter à monter un peu le chauffage dans la pièce si besoin, et à éveiller à l’humidité de l’air ! Et après, je suis celle qui tire des conclusions hâtives ? »
Je vins me planter face à lui, ses mains dans les poches, cet air insolemment inébranlable alors qu’il venait de se payer l’audace de tenter de m’effrayer.
« Te comprendre ? Ah ça non ! Tu dis une chose et son contraire, les cheminements de ton esprit me semblent être un mystère. »
Cependant, il m’avait provoqué, il m’avait invité à creuser pour mieux le comprendre. La partie était lancée, il était trop tard pour qu’il puisse se coucher !
« Assurément, j’aurais bien besoin d’un mode d’emploi ! Et c’est toi-même qui m’a invité à tenter de le déchiffrer alors ne crois pas que je vais abandonner à la moindre tentative de dissuasion ? »
Quand bien même, il me dépassait d’une trentaine de centimètres, cela ne m’empêchait de garder le menton redresser pour fixer sans appréhension son regard. Si mon échine frémissait ce n’était que sous le coup d’un agacement amer. Je serrais les dents, oscillant entre la tentation d’exploser et ce mépris au point de vouloir le poignarder d’un pique de glace en plein coeur.
« La résignation ? Les gens comme moi ? Nous verrons bien ! »
Le goût du jeu aussi peut-être, je ne savais si mes lèvres me réclamaient à sourire par ironie ou par délectation future d’un duel dans lequel j’entendais remporter la victoire finale. Néanmoins, mon air s’assombrit à nouveau tandis que mon reflet à la surface de ses iris me rappela la scène précédente :
« Quant à tes menaces… »
Je ressentis le frisson infâme que ses insinuations avait suscité à travers tout mon corps une poignée d’instants auparavant. L’ardeur que j’avais retenue précédemment à cause de la présence du serpent m’échappa et je l’assénai d’une gifle cinglante venue du fond de mon coeur noir.
« Tu n’as vraiment pas mieux que des allusions aux viols pour tenter d’effrayer une fille ? Que dis-je, pas plus méprisable ? Ne sors pas de p*tain de paroles en l’air sans réfléchir ! »
Preuve que j’avais la violence en horreur, je n’éprouvai aucun soulagement au contact de la paume de ma main sur sa joue. Je m’en voulus presque de la légère trace de sang laissée par le passage de ma bague qui avait écorché sa chair. Mais je n’en dirais rien. Au fond sans doute l’avait-il mérité, même si je ne parvenais à me convaincre moi-même de cette pensée. Sourcils froncés, je ne comptais pas pour autant en rester là. Je tournai les talons et répondis à son ordre :
« Et non, je reste. Je partirai quand bon me semblera. »
Je m’en retournai m’asseoir sur le bord de lit, les bras croisés afin d’illustrer ma détermination. Il n’aurait pas le dessus sur moi par le biais de l’intimidation !
« Quant à ton rendez-vous de samedi, sache que je ne suis pas à ta disposition ! »
Ce n’était certainement pas ce parfait inconnu qui allait me dicter comment organiser mes journées, et encore moins pour me plier à ses volontés !
« Néanmoins, je réfléchirai à me rendre disponible. »
J’étais curieuse, terriblement curieuse. De découvrir ce qu’il avait derrière la tête et aussi de lui prouver qu’il avait tort de me cataloguer et me sous-estimer !


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Re: Sérieux...? Tg. [ft Hera] | Lun 17 Avr - 14:21
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Encore des mots. Elle parle trop. Beaucoup trop pour mon cerveau qui s'est arrêté. Je n'ai rien à lui apprendre à cette fille. On ne peut rien apprendre à quelqu'un qui ne sait pas vraiment écouter. Elle dit pouvoir le faire et deux minutes après te balancer sa science, ses affirmations et fait des choses, qui … qui... je peux plus. Pas pour aujourd'hui. Demain, ce serait autrement, parce que chaque jour à son lot de saloperies et que celles d'hier, restent dans hier, mais là... pour le moment... c'est non, je refuse d'en entendre d'avantage. La partie était lancé en effet mais elle s'est embarqué dans un Jumanji dont elle ignorait la violence et ça commençait à me prendre la gueule sévèrement son petit jeu. Maitriser la situation en laissant croire à l'autre qu'il te tenait les rênes ?

C'est ça qu'elle essayait de me laisser ressentir ? Elle débordait de confiance en soi, de prétention, mais aussi de curiosité, d'avidité et de la pire qu'on puisse posséder sur terre, et je sais de quoi je parle : de fierté. Une fierté qui devrait être interdite aux naines prétentieuses aux jambes sexy. C'est dangereux. Le mode d'emploi ? Je vais faire comme elle, puérile et vindicative... je vais changer d'avis : qu'elle se le tape toute seule le mode d'emploi. Elle veut jouer à l'intelligente, on va voir si elle a les couilles de le lire jusqu'au bout. Je vois bien dans ses yeux que sa colère monte, que son caractère s'embrase, et quelque part, ça m'excite, mais sans plus. La princesse qui prône la paix et le calme va-t-elle tenir... ?

Elle qui interdit la violence, et qui m'a pourri la gueule ? Qui lui dit que ce n'est pas un test... je suis le connard des tests... elle m'a suivi. Je l'ai laissé faire ce qu'elle voulait. Et elle a pensé ça normal ? Elle a pensé que je l'avais laissé venir comme ça sans raison ? Si prévisible, cette belle princesse à la langue joliment venimeuse... Mon regard ne la quitte pas. Ma menace part en dépit de ses phrases. Dernière étape. Dernier glas avant le coup fatal. Dernier geste pour que je gagne la partie ? Nous verrons bien. Pense-t-elle vraiment que ma menace était destiné à l'effrayer ? Je savais qu'elle ne partirait pas. Elle est trop fière, trop chiante, comme Amalia au final. Le même verre, malléable à haute température, de couleur douce, mais aux échos rageurs... Le coup est parti.
En pleine gueule.

Ma joue saignait et je sens l'odeur de mon sang. Mon visage part sur le coté sous la violence de sa main, je n'ai pas résisté, je m'y attendais. Elle retourne s'asseoir sur mon lit. Je ferme un peu les yeux, mon pouce récupérant les traces frêles rougeâtres qui perlent de ma joue... petite garce... Mon cœur s'est ralenti. Mon regard n'exprime plus rien. Mes gestes sont calmes. J'ai passé le stade de rupture. Et après ce geste, elle tient encore à ma proposition... mais fais sa princesse... mon pouce finit sur ma langue, calmement... je le nettoie et tourne la tête vers elle... avançant.

« Echec et mat.. » soufflai-je....

Sans un mot, sans lui demander son avis, et j'en ai strictement rien à foutre d'ailleurs, je l'attrape par les bras pour la relever de force. Et la taille. Je la charge sur mon épaule, la tenant fermement, mon bras entourant son cul de princesse. Elle bouge, mais ça aussi je m'en tape royalement, ma force n'est pas prête de partir vu mon énervement. « Ferme la, ou je te fous la main sous la jupe. » Je sors de ma chambre le pas sûr, lourd, rapide, le regard fixé sur le fond du couloir. Je croise une nana qui se colle à la paroi, se faisant toute petite sous mes yeux qui n'ont visiblement rien d'amoureux et pour cause, elle me les brise royal. Vice prez ou pas, je l'emmerde. Je sens ses coups, je sens sa panique probable. Je l'avais prévenu , mais je ne suis pas du genre à violer les gens, elle a juste perdu la première partie et elle va le comprendre. J'ouvre la porte de sa piaule, rien à foutre si y'a quelqu'un dedans ou non et visiblement elle est vide aussi. Je la balance sur le lit le plus féminin que je trouve et le fixe avec froideur et colère, mes mots restant pourtant calmes et cinglants.

« Tu as perdu. Tu prétends vouloir apprendre et tu sais tout. Tu veux connaître et tu ne cesses de juger. Tu prônes, la paix, regarde ma joue. Tu n'as aucun poids, aucun charisme, t'es juste une gamine mal baisée, qui n'a que pour seul pilier son sang doré et sa grande gueule. Estime toi heureuse que j'ai une pathologie qui m'empêche de niquer qui que ce soit , parce que tu serais déjà à l'hosto à l'heure qu'il est petite conne, les pattes défoncées. Samedi 14h. Et apprends à fermer ta gueule. »

Je ne lui laisse pas le temps de répondre, je fais demi tour, et claque la porte. Mon œil me fait encore plus mal maintenant, c'est vraiment vraiment pas le moment de me faire chier. Je veux juste une chose. Dormir.


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Re: Sérieux...? Tg. [ft Hera] | Mar 18 Avr - 10:49
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Échec et mat, l’entendis-je prononçai. Un léger souffle s’échappa de mes lèvres s’étirant dans un discret sourire narquois. Il était d’une suffisance. Je commençai presque à éprouver de la pitié pour lui. Peut-être devrais-je lui jeter un mouchoir, pour en reine charitable, lui accorder ma reconnaissance de ce qu’il s’illusionnait être une victoire. Il voulait jouer une partie d’échec ? Alors, il était bien hâtif de clamer son triomphe en si peu de coup. Une bataille peut peut-être se jouer en quelques instants, mais pour la remporter la guerre, il en est tout autrement. Croyait-il seulement que je guerroyais avec lui ? Je l’eus cru, un instant intéressant, mais tandis qu’il avait commencé à s’adonner à une pathétique bataille aux moyens barbares et sans la moindre véritable éloquence, mon intérêt avait commencé à redescendre. Pensait-il que me faire perdre mon sang froid signifiait sa victoire ? Dans un soupir las, je montais vaguement les yeux au plafond. Ennuyant. Pas mieux que les autres. Finalement, ce nouveau ne se détachait pas du lot. Pire, il ne m’inspirait aucune once de sympathie contrairement à d’autres, malgré le fait que je m’égosille également après eux. Pauvre fou ignorant. Lui qui était si expert en serpent, ne savait-il donc pas que c’était après la morsure que le venin se diffusait dans l’organisme ? Suffisant et insignifiant, macérant dans sa frustration de n’être qu’un tas de muscles. Égo démesuré en quête d’une cour sur laquelle régner. Alors, n’ayant d’autres arguments que ceux de ses poings, son royaume il s’en était allé le conquérir dans les bas fonds. Mais d’aussi loin que remonte l’histoire, les rebelles venus des tréfonds de la société jamais n’ont fait plongé les puissants. Tout au mieux, ils ont levé et soulevé par des intermédiaires avides de pouvoir qui les ont leurrés, abusant de leur ignorance. Voilà, ce qu’il m’inspirait, un rustre rebelle qui s’abrutissait dans ses propres convictions. Qu’attendait-il ? Un gourou pour sortir la racaille de son bourbier où finalement, ils ne feraient qu’être repoussé ? Plus loin encore, blessé, diminué, démembré…  Non, navrée – ou pas – pour lui, mais si j’avais l’âme impériale que je n’aspirai guère à gouverner les ignares pour me jouer à leur insu de leur stupidité. S’il voulait vraiment que j’entre en duel avec lui, il devrait me repousser dans mes plus sombres retranchements. Ce qui fut pendant dix-neuf années une part intégrante de mon être…

Il n’en fut pas loin lorsqu’il revint vers moi, me tira pour le lever du lit avant de me soulever et me jeter par-dessus son épaule. Ses yeux s’écarquillèrent. Les battements de mon coeur s’emballèrent. Cette sensation… J’étais totalement diminuée à sa merci, mes pieds ayant rompu tout contact avec la terre. Je sentis la présence de son bras à hauteur de mes fesses et mon corps tout entier s’en raidit. Que faisait-il là ? Où comptait-il m’emmener ? Hors de question que je laisse le doute et la peur me dominer ! Je préférerai de loin m’offrir à la colère l’assénant de me lâcher, de me reposer au sol, le maudissant. Me rappeler ma vulnérabilité de femme face à un homme… Il était le deuxième dans ce dortoir à me l’infliger ! Rien, ou presque ne pouvait me mettre plus hors de moi ! Je haïssais cette injustice ! Que je sois femme ou non, je leur étais supérieure ! Je ne pouvais tolérer que la seule force physique des hommes leur confère la toute-puissance ! Jamais ! Jamais, je ne courberai l’échine ! Cependant, je ressentis, une poignée de seconde mon corps se vider lorsqu’une fois de plus, il énonça des menaces dégradantes. Sa main sous ma jupe. Si j’eus peur ? Je ne voulais pas lui concéder cet ascendant ! Je m’y refusais, mais mes sens eux s’emballèrent en état d’alerte. Qu’il s’y ose et je m’assurerais que sa main soit coupée ! Il serait bien pour boxer avec une seule main après ça ! Ses menaces n’étaient peut-être que du vent mais qu’il ne prenne pas trop les miennes à la légère ! Paradoxalement, je fus soulagée de constater que ma chambre était vide lorsque ce rustre m’y jeta. Je n’aurai apprécié d’offrir un spectacle si délectable à deux de mes colocataires qui s’en seraient assurément repait avec satisfaction ! Quant au troisième, au contraire, je doute qu’il m’aurait laissé être malmenée de la sorte sans réagir. Déclencher une bagarre pour défendre ma personne était ce que je pouvais redouter de pire.  Je tenais à régler mes problèmes moi-même et ne surtout pas impliquer quiconque, encore moins mes proches.

Mais il n’en fut pas, assassinant de lui-même ses progrès pour attiser lorsque ces mots il prononça. Derechef, son ardeur résonnant avec faiblesse à mes oreilles. Espérait-il vraiment ébranler mon égo avec une éloquence d’une si piètrement percutante ? Ah ! J’en riais jaune ! Pour une gifle sur la joue d’un grand dadet, il se pensait en position de dénigrer mon charisme ? Oh mais pour ma part, il m’en faudrait bien plus pour en douter ! Ses propos aussi déplacés que dégradant me donnaient la nausée ! De quel droit osait-il ne serait-ce que s’imaginer me toucher ? Cet affront de me soulever de les pieds du sol était déjà bien de trop ! Oui, Eos avait bien été à deux doigts de me pousser à lui vociférer ma haine, à m’arranger la promesse de réduire sa vie à néant ! Mais sa répartie accablante m’en dissuada. Nous nous jouions pas dans la même cour.  Les insectes insignifiants, il y avait bien longtemps que je ne perdais plus de mon temps à les écraser ! La médiocrité de leur existence et la complaisance de leur vanité relevait déjà d’une punition suffisante. Je n’allais certainement pas raviver le démon aussi séduisant que sournois que j’avais scellé en moi pour un tel vaurien. Je ne voulais plus être cette personne là.

Il n’était pas un jouet amusant, trop banal ! Quoique… Après tout, n’en réclamait-il pas encore ? Lui qui m’assénait de partir ou point de m’y obliger de force, n’avait-il pas encore davantage répéter avec insistance son souhait de rendez-vous ? Je tiquai. D’ailleurs, c’était quoi cette histoire ? Assise en tailleur sur mon lit, je montai une main à mon menton pour réfléchir. Ce type était complètement tordu, ça j’en avais eu la certitude en échangeant des propos à la cohérence des plus douteuses pendant ce court temps avec lui. Minute… Venais-je de me faire rencarder par un misogyne qui n’assumait son attraction vis à vis d’une femme ? Non ! Impossible ! Je secouai légèrement la tête. Pourtant, ses paroles résonnaient encore à mes oreilles, crispant mes doigts sur ma couverture. Il avait clairement dit qu’il ne se serait pas gêné pour me… Un frisson parcourut mon échine, mes bras se croisèrent devant moi comme pour me protéger d’une telle image, de ces souvenirs qu’il avait également déterrer de ma mémoire où je les avais profondément enfoui lorsqu’il avait menacé de passer sa main sous ma jupe alors que j’étais en position… d’impuissance. Je sentis à la fois une grande vague de froid m’envahir et mon sang bouillir en même temps. Je pris une profonde inspiration pour chasser le réveil des ses sensations de ce jour-là. Revenons à notre cas Eos ! Il n’avait rien fait malgré toutes ses menaces. Une pathologie avait-il dit ? Donc, j’avais bien raison ? Ce type agissait de manière si brutale et bornée par frustration et par machisme, frustré par son impuissance ? Dans les séries policières, les hommes souffrant d’impuissance sont particulièrement sujet à devenir de dangereux psychopathes… Bon sang, il manquait plus que ça dans cette fraternité !

Je me levai de mon lit et me mis à faire les cent pas. Que devais-je faire ? Pourquoi ferais-je quelque chose ? Ce n’était pas mon problème ! Mais pouvait-il représenter une menace pour les autres filles de la fraternité ? Je n’avais aucun motif pour l’en faire exclure à l’exception de mes suspicions. Sans doute devrais-je le garder à l’oeil pour l’observer ? Voire lui faire comprendre qu’il n’a pas le droit de déverser sa frustration née de son impuissance sur autrui ? Devrais-je me rendre à son rendez-vous ? Je n’en n’ai nullement l’envie. De surcroit, il ne faudrait pas qu’il se fasse de fausses idées si j’acceptais ! Peut-être étais-ce une raison de plus de m’y rendre ? Mettre les choses au clair, qu’il n’avait aucune chance avec moi et en profiter pour prendre la mesure de quel genre de danger il peut représenter pour les autres membres de la fraternité ? Hyeon risquait une syncope s’il apprenait que j’avais accepté le rencard d’un potentiel psychopathe violent mais n’était-ce pas en partie de mon devoir ? Ne valait-il pas mieux que ce soit moi plutôt qu’une malheureuse renarde qui ne serait pas doutée un instant quel genre d’individu se serait retrouvé face à elle ? C’était décidé ! J’irai ! Et pour ne pas le faire miroiter et pour lui inculquer quelques règles de civilité, notamment vis-à-vis des femmes !

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