Oh non... pas elle... [amalia]
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Oh non... pas elle... [amalia] | Ven 7 Avr - 15:28 Citer EditerSupprimer
Le club de mon père est un peu en retrait de l'effervescence de Séoul, il déteste toute cette agitation, tout ce superflu, tout ce qui fait de ce monde un amas consistant de choses inconsistantes au final. En moins poétique, un monde rempli de ramassis de trucs qui servent à rien, de technologies surfaites. Il a appris dans la boue, grandi dans les moussons, parler aux bêtes comme on dit chez lui, et tout ce qu'il récolte aujourd'hui, c'est de croiser au quotidien un autre style de bêtes, qu'on appelle communément abrutis. Ces gens dont tout est guidé par les feux rouges verts, souris, fais la gueule, prends ce médoc, respecte les horaires, lave toi les dents, écoute-moi , et lui la seule chose qu'il sait dire c'est : "TA GUEULE ET REMONTE TON COUDE EOS OU JE TE COLLE LE PILIER DANS LA TEMPE!". Une habitude qu'il ne peut plus se permettre aujourd'hui vu ma carrure mais j'en ai pris dans la gueule des coups et des douleurs juste pour son bon plaisir... ou pour satisfaire ses ambitions de sportif blessé et échoué.
Mon entrainement quotidien se termine, c'est le week end, et j'ai juste envie de rentré voir aztek ou sid , je sais pas trop , j'ai besoin de calme et même de dormir avec l'un des deux sur moi. Je suis bizarre je sais mais vous pouvez pas comprendre. Je balance mes bandes et cordelettes en vrac dans mon sac, assis sur ce banc traditionnel, pensif à mon prochain combat contre un taïwanais qui fait quinze kilos de plus que moi... plus ça va plus il mise gros sans comprendre que demain je vais peut être y passer, mais j'ai accepté c'est comme ça. Je renfile un débardeur sec, le temps de pouvoir prendre une douche chez moi et pas sortir torse poil dehors et me leve, la serviette au cou, le sac dans la main, lourd de protection et autres objets quand une voix me stoppe. Mon vieux.
"Eos attends, j'ai quelqu'un à te présenter." Et merde...pourquoi ce soir. Le problème avec mon père c'est qu'il comprends toujours pas que j'ai pas que le muay thai dans ma vie et que je dois aussi avoir mon master en antropo. Je soupire, en levant les yeux vers le toit de poutres apparentes et me retourne, en entendant les pas venir à moi, contournant le grand ring central de cette salle d'entrainement bâtie à l'ancienne dans un hangar de bois. Je m'en fous de ce qui il veut me présenter, le dernier m'a suffit, le coach de ce con de taiwanais là. Mais quand je me retourne, l'effet escompté n'arrive pas. Je vois en premier mon père, ça on s'en fout, dans son survêt presque ridicule comme un vieux yakuza qui a rien compris à la mode version crow Zero, puis un homme trés bien sappé, trois pièces, mains dans les poches, qui lui en assure de la prestance, et à ses cotés... putain non. Pas... elle. Je me fige. Mon coeur aussi. Mes poumons ont comme des spasmes de "vas y crêve on t'aidera pas, on veut te voir convulser pour ta lâcheté connard" , et j'arrive quand même à expirer. Est-ce son garde du corps, son père? J'en sais rien, mais la fille à coté je la connais... je l'ai croisé. Evité, honteusement crevé de l'intérieur. ça remonte à quatre ans, cinq peut-être. J'avais envie d'oublier.J'ai toujours envie d'oublier d'ailleurs. Elle est tellement canon, et ces putains d'yeux qui m'ont rendu dingue et cette voix... j'avais l'impression à l'époque que dés qu'elle me touchait, j'existais même plus. L'adolescence? J'en sais rien, mais je l'ai aimé et puis je me suis endurci, je me suis fait cogné, j'ai cogné, j'ai changé, on m'a changé, on m'a forcé, j'ai voulu qu'on m'y force, je sais plus, mais je ne peux plus faire marche arrière. Pourquoi elle est là. Elle peut pas avoir pitié un peu? Je m'en branle d'être pitoyable à ses yeux, du moment qu'elle est loin. Elle peut pas me haïr? Me décapiter, ouais ça c'est bien, ça limite la réflexion après. Mais qu'est-ce que je raconte. Elle m'a tellement fait de l'effet y'a quatre ans tout est de ma faute. La sienne? Je sais pas. Mes mains ont fini sur ses seins et nos baisers ne cessaient plus, et mon ventre a explosé. Je lui avais rien dit sur qui je suis ou plutôt sur ce que je suis.... rien. J'ai fini dans les chiottes à vider mes tripes de stress et d'émotions, après lui avoir fait un vol plané sur le lit ou plus loin je sais mème plus putain... J'allais pas lui gerber dessus quand même....? Et c'était une très mauvaise période, mais ça personne tout court ne le sait... et elle m'a subi et enduré et là , elle est ici, cette princesse dans un endroit qui pue la sueur, la douleur, les arcades pétées et les insultes misogynes dignes des pires services militaires... Pourquoi?
"Je vous présente mon fils, il sera l'entraineur d'Amalia."
J'ai cru m'étouffer à l'annonce de mon père, et ma mine a du suivre parce que j'ai fait un non énergique de la tête, yeux grands ouverts, le sac tombe au sol. Un "N...non, euh, ... tu sais trés bien que j'suis blindé de match en ce moment et j'ai mes exam de premier semestre qui vont arriver, j'peux pas prendre un élève bordel!" Ouais la politesse c'est pas trop dans mes mœurs, pas là en tout cas, et l'homme me fixait sévèrement, m'analysant , me foutant presque à poil, mais ça m'a pas gêné et j'ai tenu son regard. Il avait plus l'âme d'un de ces combattants qui rythment ma vie qu'un pédant inutile et ça m'intimide pas franchement, ça m'excite plus davantage il a pas gagné le pauvre gars. Mon père me lance un regard tueur et je sais qu'il serait capable de me foutre un coup de tazer la nuit pour que je change d'avis. "Ecoute, on se connait ok, et ce serait pas objectif l'entrainement!" "J'm'en branle que tu l'aies baisé, elle sera ton élève. Vu le cachet que son père a avancé, on lui fait toutes les faveurs que la demoiselle demande, me suis-je bien fait comprendre?" Oh le truc a pas dire... baiser. MAIS PUTAIN j'ai pas.... je respire profondément parce qu'en plus elle me fixe et j'ose même pas affronter son regard. Je ferme les yeux, secoue la tete en me frottant les yeux des doigts. Je vais me réveiller nom de Dieu. Le type en face me fixe comme si j'avais violé sa fille ou sa protégée,je sais mème pas qui c'est ce mec mais qu'il m'approche pas ou je lui pète un bras. Ma frustration me rend dangereux et mon père le sait. Il s'approche de moi et me tape sur l'épaule pour me chuchoter un "me déçois pas fils.... tu sais que j'aime pas être déçu et ce qui arrive quand c'est le cas...."
Je reste interdit, froid, mon cœur ralentit en me souvenant de toutes les branlées que j'ai prise, et des combats suicidaires qu'il m'a infligé pour me punir de mes affronts à son égard. Mais mon regard lui n'est pas fixe, j'ai mal à la gorge, mon estomac se serre, mes muscles se tendent, j'ai envie de tout envoyer valdinguer putain. Que tout disparaisse, et d'être juste allonger au milieu de rien après avoir gueuler comme un dératé, mais j'ai pas le droit, pas le temps. Craquer? jamais. Je remonte alors les yeux vers l'homme en face de moi qui ne m'a pas lâché depuis le début et ma mâchoire craque, nerveux et énervé à la fois.
"Ok. Je prends. Mais avec MES règles. Pas de portable. Pas de maquillage. Tenue imposée, et quand elle est ici, le reste du monde n'existe plus. Ce sont NOS règles et pas celles de son monde. Je suppose que si vous avez demandé l'enseignement de mon père c'est pour avoir le meilleur de Séoul. Et le meilleur commence par ça, et elle va avoir des bleus, peut-être des entorses, revenir épuisée, pleurer, se plaindre. Si je suis son entraineur, je le serai jusqu'au bout. Voilà mes conditions. Monsieur."
Militaire, direct et froid, je ne lui parle pas à elle, mais à lui, parce que je sais qu'en face de lui, je garderai tout mon charisme, tout ce pour quoi j'ai acquis ma valeur aujourd'hui. Pas avec elle. On va limiter les dégats pour le moment et je crèverai ce soir comme un con tout dans mon lit. Ou j'irai paniquer chez Eun mi ou Olympe, ça le fera.
OH NON....
pas elle....
[AMALIA]
[AMALIA]
Le club de mon père est un peu en retrait de l'effervescence de Séoul, il déteste toute cette agitation, tout ce superflu, tout ce qui fait de ce monde un amas consistant de choses inconsistantes au final. En moins poétique, un monde rempli de ramassis de trucs qui servent à rien, de technologies surfaites. Il a appris dans la boue, grandi dans les moussons, parler aux bêtes comme on dit chez lui, et tout ce qu'il récolte aujourd'hui, c'est de croiser au quotidien un autre style de bêtes, qu'on appelle communément abrutis. Ces gens dont tout est guidé par les feux rouges verts, souris, fais la gueule, prends ce médoc, respecte les horaires, lave toi les dents, écoute-moi , et lui la seule chose qu'il sait dire c'est : "TA GUEULE ET REMONTE TON COUDE EOS OU JE TE COLLE LE PILIER DANS LA TEMPE!". Une habitude qu'il ne peut plus se permettre aujourd'hui vu ma carrure mais j'en ai pris dans la gueule des coups et des douleurs juste pour son bon plaisir... ou pour satisfaire ses ambitions de sportif blessé et échoué.
Mon entrainement quotidien se termine, c'est le week end, et j'ai juste envie de rentré voir aztek ou sid , je sais pas trop , j'ai besoin de calme et même de dormir avec l'un des deux sur moi. Je suis bizarre je sais mais vous pouvez pas comprendre. Je balance mes bandes et cordelettes en vrac dans mon sac, assis sur ce banc traditionnel, pensif à mon prochain combat contre un taïwanais qui fait quinze kilos de plus que moi... plus ça va plus il mise gros sans comprendre que demain je vais peut être y passer, mais j'ai accepté c'est comme ça. Je renfile un débardeur sec, le temps de pouvoir prendre une douche chez moi et pas sortir torse poil dehors et me leve, la serviette au cou, le sac dans la main, lourd de protection et autres objets quand une voix me stoppe. Mon vieux.
"Eos attends, j'ai quelqu'un à te présenter." Et merde...pourquoi ce soir. Le problème avec mon père c'est qu'il comprends toujours pas que j'ai pas que le muay thai dans ma vie et que je dois aussi avoir mon master en antropo. Je soupire, en levant les yeux vers le toit de poutres apparentes et me retourne, en entendant les pas venir à moi, contournant le grand ring central de cette salle d'entrainement bâtie à l'ancienne dans un hangar de bois. Je m'en fous de ce qui il veut me présenter, le dernier m'a suffit, le coach de ce con de taiwanais là. Mais quand je me retourne, l'effet escompté n'arrive pas. Je vois en premier mon père, ça on s'en fout, dans son survêt presque ridicule comme un vieux yakuza qui a rien compris à la mode version crow Zero, puis un homme trés bien sappé, trois pièces, mains dans les poches, qui lui en assure de la prestance, et à ses cotés... putain non. Pas... elle. Je me fige. Mon coeur aussi. Mes poumons ont comme des spasmes de "vas y crêve on t'aidera pas, on veut te voir convulser pour ta lâcheté connard" , et j'arrive quand même à expirer. Est-ce son garde du corps, son père? J'en sais rien, mais la fille à coté je la connais... je l'ai croisé. Evité, honteusement crevé de l'intérieur. ça remonte à quatre ans, cinq peut-être. J'avais envie d'oublier.J'ai toujours envie d'oublier d'ailleurs. Elle est tellement canon, et ces putains d'yeux qui m'ont rendu dingue et cette voix... j'avais l'impression à l'époque que dés qu'elle me touchait, j'existais même plus. L'adolescence? J'en sais rien, mais je l'ai aimé et puis je me suis endurci, je me suis fait cogné, j'ai cogné, j'ai changé, on m'a changé, on m'a forcé, j'ai voulu qu'on m'y force, je sais plus, mais je ne peux plus faire marche arrière. Pourquoi elle est là. Elle peut pas avoir pitié un peu? Je m'en branle d'être pitoyable à ses yeux, du moment qu'elle est loin. Elle peut pas me haïr? Me décapiter, ouais ça c'est bien, ça limite la réflexion après. Mais qu'est-ce que je raconte. Elle m'a tellement fait de l'effet y'a quatre ans tout est de ma faute. La sienne? Je sais pas. Mes mains ont fini sur ses seins et nos baisers ne cessaient plus, et mon ventre a explosé. Je lui avais rien dit sur qui je suis ou plutôt sur ce que je suis.... rien. J'ai fini dans les chiottes à vider mes tripes de stress et d'émotions, après lui avoir fait un vol plané sur le lit ou plus loin je sais mème plus putain... J'allais pas lui gerber dessus quand même....? Et c'était une très mauvaise période, mais ça personne tout court ne le sait... et elle m'a subi et enduré et là , elle est ici, cette princesse dans un endroit qui pue la sueur, la douleur, les arcades pétées et les insultes misogynes dignes des pires services militaires... Pourquoi?
"Je vous présente mon fils, il sera l'entraineur d'Amalia."
J'ai cru m'étouffer à l'annonce de mon père, et ma mine a du suivre parce que j'ai fait un non énergique de la tête, yeux grands ouverts, le sac tombe au sol. Un "N...non, euh, ... tu sais trés bien que j'suis blindé de match en ce moment et j'ai mes exam de premier semestre qui vont arriver, j'peux pas prendre un élève bordel!" Ouais la politesse c'est pas trop dans mes mœurs, pas là en tout cas, et l'homme me fixait sévèrement, m'analysant , me foutant presque à poil, mais ça m'a pas gêné et j'ai tenu son regard. Il avait plus l'âme d'un de ces combattants qui rythment ma vie qu'un pédant inutile et ça m'intimide pas franchement, ça m'excite plus davantage il a pas gagné le pauvre gars. Mon père me lance un regard tueur et je sais qu'il serait capable de me foutre un coup de tazer la nuit pour que je change d'avis. "Ecoute, on se connait ok, et ce serait pas objectif l'entrainement!" "J'm'en branle que tu l'aies baisé, elle sera ton élève. Vu le cachet que son père a avancé, on lui fait toutes les faveurs que la demoiselle demande, me suis-je bien fait comprendre?" Oh le truc a pas dire... baiser. MAIS PUTAIN j'ai pas.... je respire profondément parce qu'en plus elle me fixe et j'ose même pas affronter son regard. Je ferme les yeux, secoue la tete en me frottant les yeux des doigts. Je vais me réveiller nom de Dieu. Le type en face me fixe comme si j'avais violé sa fille ou sa protégée,je sais mème pas qui c'est ce mec mais qu'il m'approche pas ou je lui pète un bras. Ma frustration me rend dangereux et mon père le sait. Il s'approche de moi et me tape sur l'épaule pour me chuchoter un "me déçois pas fils.... tu sais que j'aime pas être déçu et ce qui arrive quand c'est le cas...."
Je reste interdit, froid, mon cœur ralentit en me souvenant de toutes les branlées que j'ai prise, et des combats suicidaires qu'il m'a infligé pour me punir de mes affronts à son égard. Mais mon regard lui n'est pas fixe, j'ai mal à la gorge, mon estomac se serre, mes muscles se tendent, j'ai envie de tout envoyer valdinguer putain. Que tout disparaisse, et d'être juste allonger au milieu de rien après avoir gueuler comme un dératé, mais j'ai pas le droit, pas le temps. Craquer? jamais. Je remonte alors les yeux vers l'homme en face de moi qui ne m'a pas lâché depuis le début et ma mâchoire craque, nerveux et énervé à la fois.
"Ok. Je prends. Mais avec MES règles. Pas de portable. Pas de maquillage. Tenue imposée, et quand elle est ici, le reste du monde n'existe plus. Ce sont NOS règles et pas celles de son monde. Je suppose que si vous avez demandé l'enseignement de mon père c'est pour avoir le meilleur de Séoul. Et le meilleur commence par ça, et elle va avoir des bleus, peut-être des entorses, revenir épuisée, pleurer, se plaindre. Si je suis son entraineur, je le serai jusqu'au bout. Voilà mes conditions. Monsieur."
Militaire, direct et froid, je ne lui parle pas à elle, mais à lui, parce que je sais qu'en face de lui, je garderai tout mon charisme, tout ce pour quoi j'ai acquis ma valeur aujourd'hui. Pas avec elle. On va limiter les dégats pour le moment et je crèverai ce soir comme un con tout dans mon lit. Ou j'irai paniquer chez Eun mi ou Olympe, ça le fera.
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Re: Oh non... pas elle... [amalia] | Ven 7 Avr - 18:24 Citer EditerSupprimer
C'est quoi ce bordel?!
Feat Eos
Lorsque j'avais appelé mon père pour lui dire que je voudrais faire un sport de combat pour me canaliser un peu, je ne m'attendais pas à ce qu'il me rappelle dès le lendemain pour me dire qu'il m'avais trouvé un entraîneur personnelle, et en plus un des meilleurs. Le fait est qu'il adorait ce genre de choses, mais n'ayant eu qu'une fille, il n'avait pas vraiment pu partager sa passion, mais aujourd'hui ça allait pouvoir changer, du moins dans ses espérances. Je faisais mine d'être contente, je l'étais d'une certaine manière, surtout que ça aille aussi vite car je n'étais pas du genre patiente pour ses choses, quand j'avais quelque chose en tête je voulais commencer tout de suite. C'était sûrement par peur que je change d'avis que mon père avait sauté sur la première occasion venue. Je ne saurai même pas si l'entraîneur qu'il m'a trouvé était vraiment réputé ou pas, je n'étais pas calé dans ce domaine, je lui ferais donc simplement confiance les yeux fermés, c'était mon père après tout. Je n'avais encore parlé de ça à personne, je voulais voir comment ça allait se passer avant. Surtout voir si j'allais aimer ça. Mais me connaissant, que j'aime ça ou non, je m'y jetterai à fond, comme tout le reste. C'est pour ça que je ne me lançais jamais dans rien à la légère, je savais que mon caractère ferait que je continuerai jusqu'à ce que je maîtrise complètement la chose. Alors, autant bien choisir. Mais là, j'étais lancé déjà même si je n'avais pas encore commencé.
Alors que j'étais tranquillement dans ma chambre entrain de faire du rangement, mon père m'appela dans l'après-midi, je l'avais déjà eu le matin même par rapport à l'entraîneur. Le sujet de conversation ne fut pas beaucoup plus différent cette fois-ci. Sauf que cette fois, il me dit de me préparer rapidement, qu'il n'était pas loin du campus et qu'il venait me chercher pour m'emmener rencontrer ce fameux homme génial qui devait faire de moi une warrior. Pas plus le temps de papoter, il allait arriver et je devais être prête. J'avais une tenue qui n'était pas des plus appropriée pour me présenter dans un endroit sportif, avec ma petite jupe noir et mon chemisier ainsi que mes super talons hauts, mais je m'en contre fiche, j'aimais les contrastes, et pour le coup s'en serait un très beau. Mon père m'avait néanmoins demandé de préparer un petit sac avec de quoi me changer, au cas où une démonstration ou un petit cours serait fait sur le tas. C'est donc ce que je fis, prenant l'ensemble de sport que j'avais, mais que je ne m'étais pas très souvent. Une paire de baskets, deux trois autres trucs et c'était prêt. A peine le temps de fermer le sac que mon téléphone sonna de nouveau pour m'indiquer que la voiture était arrivé. Sans plus attendre, je pris mes affaires et sortis rejoindre mon père qui attendait patiemment dans le véhicule.
Sur le chemin, il m'expliqua qu'il m'avait pris un professeur de muay thai, cette discipline ne me disais pas grand chose, mais il m'assura que c'était une des meilleures pour savoir se défendre. Bon, soit, de toute façon je n'avais aucun sport de combat précis en tête lorsque je lui ai fait ma demande. Il nous fallut un certain temps quand même pour atteindre le lieu du rendez-vous. En sortant de la voiture, je pouvais constater que c'était un endroit assez reculé, calme, loin du brouhaha de la capitale. Ce n'était pas plus mal après tout, ce n'était pas quelque chose qui me gênais plus que ça. Je suivis mon père jusqu'à l'intérieur, laissant mes affaires dans la voiture, sachant très bien qu'on me les apporterait si besoin, je n'avais pas envie de m'encombrer inutilement pour le moment. Juste à l'entrée nous pouvions voir un homme, le propriétaire des lieux à ce que je pus comprendre. Nous le saluions et ils commencèrent à parler entre hommes. De mon côté, j'inspectais un peu les alentours. C'était pas vraiment comme je me l'imaginais, le bois prédominait ans la pièce, rien de moderne, le ring bien au milieu pour montrer sur quoi nous devrions nous battre plus tard. Je suppose que je devais m'habituer dès maintenant à cette vision, vu que j'étais vouée à venir régulièrement par ici. Enfin, on nous mena jusqu'à un jeune homme, le fils du propriétaire d'ailleurs, qui allait être mon entraîneur. Lorsque je vis de qui il s'agissait, j'ai cru que j'allais faire une attaque sous la surprise. Quoi c'est une blague? Une caméra cachée parce que là c'est vraiment pas drôle. Je regardais mon père, espérant que tout ceci ne soit bel et bien qu'une simple farce, mais apparemment c'était loin d'être le cas. Je ne disais rien, pas un mot, mais putain mon cerveau était entrain de marcher à plein régime, mon sang, lui, bouillonnait dans mes veines. Je sentais la colère montée en moi, c'était toujours comme ça chaque fois que je l'apercevais. Ca me rappelait de trop mauvais souvenirs. Le souvenir d'un passé amoureux qui s'est mal terminé. Avec lui j'avais été moi-même, la vraie Amalia que n'avait jamais la chance de côtoyer les autres qui se frottaient juste à la chieuse de service avec son caractère de merde. Mais maintenait, c'était finit, il allait se le taper et puissance un million si jamais j'étais vraiment amenée à le côtoyer régulièrement.
J'aurai pu faire une crise, partir en courant et refuser catégoriquement, je savais que mon père ne m'en aurait pas tenu rigueur et qu'il aurait simplement trouvé quelqu'un d'autre. Mais non, c'était la solution de facilité, et il était hors de question pour moi de partir sur cette voie là. Eos n'avait pas l'air des plus enchanté non plus. Tch. Quel petit con, il devrait être honoré de pouvoir me voir chaque jour dans ce trou. Quant à moi, je voyais clairement la suite des évènements dans ma tête. J'allais m'entraîner, apprendre, et lui mettre la raclée de sa vie à cet abruti, pour me venger. J'avais été amoureuse de lui, réellement, mais il m'avait brisé le coeur, et même si ça remontait à quatre ans, je n'oubliais pas, je ne pardonnais pas. Oui je suis rancunière et je vous emmerde. Surtout lui enfaite. Quand je vous dis que j'ai de la violence à canaliser. J'essayais de me calmer, fermant les yeux quelques secondes pour me recentrer sur moi-même. C'est ce moment que choisit le jeune coréen pour finalement accepter. Avec SES règles nous sortit ce dernier. Je ne pu m'empêcher de sourire, un sourire qui voulait en dire long, du genre tu peux toujours aller te gratter. Mon père, lui accepta à ma place. " Bon, nous allons vous laissez discuter de tout ça. Jeune homme je vous fais confiance pour vous occuper d'elle, et faire d'elle la meilleure. Ne me faite pas regretter mon investissement. " Suite à ça, il se dirigea vers la sortie accompagné du père d'Eos, sûrement pour discuter de paiement et autres affaires dont je ne me préoccupais pas.
Je me rapprochais du jeune homme, les bras croiser, le regardant de haut en bas. Nous étions dans la même fraternité, pourtant je ne le croisais que très peu, et heureusement. Il était toujours aussi grand, avec des muscles et un regard pénétrant, tout ce qui m'avait fait craquer à l'époque, mais qui me hérissait le poil aujourd'hui, furieuse contre moi-même de m'être laissé avoir par tout ceci au début. Il y a eu bien d'autres choses par la suite, mais ceci était une autre histoire. Je lui tournais un peu autour, avant de m'arrêter, et de mettre quelques petites choses au point à mon tour. " Pas de portable, ça me va, je ne suis pas ici pour m'amuser. Pas de maquillage okay, j'ai pas besoin de ça et j'ai personne à qui plaire ici. Par contre pour la tenue, je porte ce que je veux. T'inquiète pas, je vais pas me ramener en mini-jupe et talon haut pour m'entraîner, même si c'est pas ce qui m'empêcherais de te botter le cul. " Oui, clairement, et je pense même que les talons pourraient m'être très utiles. " T'as intérêt à être bon, il est hors de question que j'me tape ta présence inutilement si t'es qu'un branleur qui sert à rien. " Moi, lui en vouloir encore? Pas du tout voyons, on ne sentait pas du tout les éclairs qui pouvaient sortir de mes yeux. " Et ne pense même pas à me faire peur pour que j'abandonne. C'est pas du tout mon genre. J'ai la tête dure, bien plus que tu peux l'imaginer. " On a beau être sorti ensemble, je n'étais pas sûr qu'il est pu mesurer l'intensité de mon caractère et de ma volonté lorsque j'avais décidé quelque chose. De plus, je n'étais pas quelqu'un qu'on pouvait intimider. Il allait vite comprendre tout ça.
Alors que j'étais tranquillement dans ma chambre entrain de faire du rangement, mon père m'appela dans l'après-midi, je l'avais déjà eu le matin même par rapport à l'entraîneur. Le sujet de conversation ne fut pas beaucoup plus différent cette fois-ci. Sauf que cette fois, il me dit de me préparer rapidement, qu'il n'était pas loin du campus et qu'il venait me chercher pour m'emmener rencontrer ce fameux homme génial qui devait faire de moi une warrior. Pas plus le temps de papoter, il allait arriver et je devais être prête. J'avais une tenue qui n'était pas des plus appropriée pour me présenter dans un endroit sportif, avec ma petite jupe noir et mon chemisier ainsi que mes super talons hauts, mais je m'en contre fiche, j'aimais les contrastes, et pour le coup s'en serait un très beau. Mon père m'avait néanmoins demandé de préparer un petit sac avec de quoi me changer, au cas où une démonstration ou un petit cours serait fait sur le tas. C'est donc ce que je fis, prenant l'ensemble de sport que j'avais, mais que je ne m'étais pas très souvent. Une paire de baskets, deux trois autres trucs et c'était prêt. A peine le temps de fermer le sac que mon téléphone sonna de nouveau pour m'indiquer que la voiture était arrivé. Sans plus attendre, je pris mes affaires et sortis rejoindre mon père qui attendait patiemment dans le véhicule.
Sur le chemin, il m'expliqua qu'il m'avait pris un professeur de muay thai, cette discipline ne me disais pas grand chose, mais il m'assura que c'était une des meilleures pour savoir se défendre. Bon, soit, de toute façon je n'avais aucun sport de combat précis en tête lorsque je lui ai fait ma demande. Il nous fallut un certain temps quand même pour atteindre le lieu du rendez-vous. En sortant de la voiture, je pouvais constater que c'était un endroit assez reculé, calme, loin du brouhaha de la capitale. Ce n'était pas plus mal après tout, ce n'était pas quelque chose qui me gênais plus que ça. Je suivis mon père jusqu'à l'intérieur, laissant mes affaires dans la voiture, sachant très bien qu'on me les apporterait si besoin, je n'avais pas envie de m'encombrer inutilement pour le moment. Juste à l'entrée nous pouvions voir un homme, le propriétaire des lieux à ce que je pus comprendre. Nous le saluions et ils commencèrent à parler entre hommes. De mon côté, j'inspectais un peu les alentours. C'était pas vraiment comme je me l'imaginais, le bois prédominait ans la pièce, rien de moderne, le ring bien au milieu pour montrer sur quoi nous devrions nous battre plus tard. Je suppose que je devais m'habituer dès maintenant à cette vision, vu que j'étais vouée à venir régulièrement par ici. Enfin, on nous mena jusqu'à un jeune homme, le fils du propriétaire d'ailleurs, qui allait être mon entraîneur. Lorsque je vis de qui il s'agissait, j'ai cru que j'allais faire une attaque sous la surprise. Quoi c'est une blague? Une caméra cachée parce que là c'est vraiment pas drôle. Je regardais mon père, espérant que tout ceci ne soit bel et bien qu'une simple farce, mais apparemment c'était loin d'être le cas. Je ne disais rien, pas un mot, mais putain mon cerveau était entrain de marcher à plein régime, mon sang, lui, bouillonnait dans mes veines. Je sentais la colère montée en moi, c'était toujours comme ça chaque fois que je l'apercevais. Ca me rappelait de trop mauvais souvenirs. Le souvenir d'un passé amoureux qui s'est mal terminé. Avec lui j'avais été moi-même, la vraie Amalia que n'avait jamais la chance de côtoyer les autres qui se frottaient juste à la chieuse de service avec son caractère de merde. Mais maintenait, c'était finit, il allait se le taper et puissance un million si jamais j'étais vraiment amenée à le côtoyer régulièrement.
J'aurai pu faire une crise, partir en courant et refuser catégoriquement, je savais que mon père ne m'en aurait pas tenu rigueur et qu'il aurait simplement trouvé quelqu'un d'autre. Mais non, c'était la solution de facilité, et il était hors de question pour moi de partir sur cette voie là. Eos n'avait pas l'air des plus enchanté non plus. Tch. Quel petit con, il devrait être honoré de pouvoir me voir chaque jour dans ce trou. Quant à moi, je voyais clairement la suite des évènements dans ma tête. J'allais m'entraîner, apprendre, et lui mettre la raclée de sa vie à cet abruti, pour me venger. J'avais été amoureuse de lui, réellement, mais il m'avait brisé le coeur, et même si ça remontait à quatre ans, je n'oubliais pas, je ne pardonnais pas. Oui je suis rancunière et je vous emmerde. Surtout lui enfaite. Quand je vous dis que j'ai de la violence à canaliser. J'essayais de me calmer, fermant les yeux quelques secondes pour me recentrer sur moi-même. C'est ce moment que choisit le jeune coréen pour finalement accepter. Avec SES règles nous sortit ce dernier. Je ne pu m'empêcher de sourire, un sourire qui voulait en dire long, du genre tu peux toujours aller te gratter. Mon père, lui accepta à ma place. " Bon, nous allons vous laissez discuter de tout ça. Jeune homme je vous fais confiance pour vous occuper d'elle, et faire d'elle la meilleure. Ne me faite pas regretter mon investissement. " Suite à ça, il se dirigea vers la sortie accompagné du père d'Eos, sûrement pour discuter de paiement et autres affaires dont je ne me préoccupais pas.
Je me rapprochais du jeune homme, les bras croiser, le regardant de haut en bas. Nous étions dans la même fraternité, pourtant je ne le croisais que très peu, et heureusement. Il était toujours aussi grand, avec des muscles et un regard pénétrant, tout ce qui m'avait fait craquer à l'époque, mais qui me hérissait le poil aujourd'hui, furieuse contre moi-même de m'être laissé avoir par tout ceci au début. Il y a eu bien d'autres choses par la suite, mais ceci était une autre histoire. Je lui tournais un peu autour, avant de m'arrêter, et de mettre quelques petites choses au point à mon tour. " Pas de portable, ça me va, je ne suis pas ici pour m'amuser. Pas de maquillage okay, j'ai pas besoin de ça et j'ai personne à qui plaire ici. Par contre pour la tenue, je porte ce que je veux. T'inquiète pas, je vais pas me ramener en mini-jupe et talon haut pour m'entraîner, même si c'est pas ce qui m'empêcherais de te botter le cul. " Oui, clairement, et je pense même que les talons pourraient m'être très utiles. " T'as intérêt à être bon, il est hors de question que j'me tape ta présence inutilement si t'es qu'un branleur qui sert à rien. " Moi, lui en vouloir encore? Pas du tout voyons, on ne sentait pas du tout les éclairs qui pouvaient sortir de mes yeux. " Et ne pense même pas à me faire peur pour que j'abandonne. C'est pas du tout mon genre. J'ai la tête dure, bien plus que tu peux l'imaginer. " On a beau être sorti ensemble, je n'étais pas sûr qu'il est pu mesurer l'intensité de mon caractère et de ma volonté lorsque j'avais décidé quelque chose. De plus, je n'étais pas quelqu'un qu'on pouvait intimider. Il allait vite comprendre tout ça.
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Re: Oh non... pas elle... [amalia] | Dim 9 Avr - 22:57 Citer EditerSupprimer
A croire qu'en ce moment, ils ont tous le don de me tomber dessus pour me foutre à bout et c'est pas faute de me contenir. Dieu dit … on a tous une place, tous une façon de s'exprimer, tous une raison d'exister et tant que la mort ne vient pas, ou refuse de vous prendre, alors c'est que vous avez encore des choses à faire, des choses grandes, ou des choses louables, des choses qui en changeront d'autres... Dieu dit bien des choses mais même si je suis croyant... parfois je m'interroge. Foutre les connes dans son genre sur mon chemin, ça fait parti des bonnes actions qui me sont assignées ? Résister, les dompter, les remettre dans le droit chemin ? Pourtant la gueule d'ange me va très mal, je serai même du genre Samael à niquer tout le monde pour leurs règles débiles et me tirer loin, pourtant je reste et je tiens. Trop d'honneur. De fierté. Trop de mon existence pris en ces murs et elle avec à présent. Un « elle » que je ne veux pas, que je ne veux plus, que j'ai désiré, avec qui j'ai tenté de pêché et … qui hait. Je ne peux pas lui en vouloir, mais est-ce qu'elle n'aurait pas pu tenter elle aussi de s'acharner et de revenir, encore et encore ?
Non, nous les hommes devons être infaillibles, sans faiblesse, c'est à nous de revenir, c'est à nous de fauter mais de s'excuser, c'est à nous de baiser comme des dieux , à nous de leur pardonner en mettant ça sur le compte de « c'est une femme... » mais … qu'avons-nous,nous, comme recours. Si on est faibles ou sensibles, on est forcément des pédés, si on se plaint, on est des fiottes immariables, si on est trop violents on est des salopards et si on ne tombe pas amoureux, on est des bâtards... on en passe … la liste est longue et elle va la rallonger dés que son père, assez sympa, nous laisse. Pourquoi nous laisse-t-il ? Je n'ai pas envie. Pas ce soir bordel. Elle se trémousse devant moi et rien ne m'échappe. Ni le creux de ses hanches, ni son déhanché, ni le creux de ses abdos naissants, ni ce nombril , cette gorge... je préfère regarder ailleurs, avalant ma salive, le souffle irrégulier mais calme. Elle m'énerve. Je m'énerve. D'elle, et de moi-même. Discuter qu'il a dit le vieux ? Depuis quand une fille ça sait discuter quand c'est une princesse ? Ça exige, ça impose. Elle a changé elle aussi. Elle était autre quand je l'ai connu et ça a le mérite au moins de fixer mes doutes. Il n'y en a plus. Elle n'est plus mon Amalia, loin de là et c'est bien ainsi... elle ne sait rien et visiblement , en vit très bien, pourquoi changer ça ?
Je finis par retrouver son regard, elle est bien plus proche, mais mes yeux sont bien plus froid. J'enfonce mes mains dans mes poches de jogging et l'observe attentivement, impassible. Elle a des petits airs de Hera c'est drôle. Elle m'a tourné autour comme pour m'ausculter, j'ai pas perdu t'as cru quoi ? Quand tu m'as connu, je n'avais qu'à peine commencer ma carrière. Aujourd'hui,on voit mes match à la télé, j'ai bien pris dix centimètres et quinze kilos de plus... j'ai avancé. Ta poitrine a grossi aussi. On était des gosses... t'es plus vieille c'est marrant , j'ai toujours trouvé ça plus bandant les noona... mais là... je te trouve surtout chiante. Je m'attendais plus ou moins à ça. Et le tatouage dans mon dos, celui là tu l'as pas connu non plus. Maintenant que t'es en face et que tu me fixes dans les yeux, ça me donne des souvenirs. Souvenirs qui s’arrêtent vite avec tes prouesses verbales dignes de faire débander le meilleur des pervers.
Je me refroidis. Elle m'exaspère. Incroyable. Je suis son entraîneur, j'ai un des meilleurs niveaux mondiaux, par vérité non pas par vantardise sinon je ne serai pas dans ce milieu et à ce niveau et … elle prétend pouvoir me botter le cul... elle me menace, doute de mes capacités... m'insulte... Je reste stoïque. Le mépris, juste ce sentiment, mais je le garde et je ne laisse rien passer... Je soupire, puis me détourne d'elle, en ramassant mon sac, la laissant un peu seule avec son poussage de gueulante de madame je sais tout. « Humilité... Silence... Neutralité. » Je pose mon sac un peu plus loin et m'assoid sur un banc pour m'ouvrir une bouteille d'eau parce que je sais que tant que mon père n'a pas libéré le sien, je vais me la coltiner. « Tu n'abandonneras pas, t'es trop chiante pour ça. Par contre, je vais te faire chialer ça c'est sûr... » Je bois une gorgée d'eau et je me relève pour m'approcher d'elle, l'âme fermée et la voix toujours aussi calme que rocailleuse.... « Castre-moi si tu veux, frappe-moi, hais-moi, cauchemarde et rêve que tu me crèves si ça te fait du bien... mais ça changera rien au fait que je serai toujours meilleur que toi. Ne pense pas tenir les rênes, si tu m'fais trop chier, mon père me foutra peut-être sur la gueule … mais je démissionnerai. Parce que j'ai une carrière à mener, des études à réussir, une famille, une vie, et même si t'es mon ex... j'en ai strictement rien à foutre que tu aies tes règles, que tu m'en veuilles ou que aies perdu ta mère. Tu franchis ce perron, tu oublies tout jusqu'à nos identités... Je te laisse pas le choix... si t'avais eu les couilles de savoir pourquoi je suis jamais revenu vers toi y'a cinq ans, tu serais peut-être moins conne, mais ça a l'air de bien t'aller... Maintenant, t'as deux choix. Sois tu m’obéis, sois tu te casses. Suis-je clair ? »
Les dés étaient jetés, c'était comme ça et pas autrement, sinon ça ne donnerait rien du tout.
OH NON....
pas elle....
[AMALIA]
[AMALIA]
A croire qu'en ce moment, ils ont tous le don de me tomber dessus pour me foutre à bout et c'est pas faute de me contenir. Dieu dit … on a tous une place, tous une façon de s'exprimer, tous une raison d'exister et tant que la mort ne vient pas, ou refuse de vous prendre, alors c'est que vous avez encore des choses à faire, des choses grandes, ou des choses louables, des choses qui en changeront d'autres... Dieu dit bien des choses mais même si je suis croyant... parfois je m'interroge. Foutre les connes dans son genre sur mon chemin, ça fait parti des bonnes actions qui me sont assignées ? Résister, les dompter, les remettre dans le droit chemin ? Pourtant la gueule d'ange me va très mal, je serai même du genre Samael à niquer tout le monde pour leurs règles débiles et me tirer loin, pourtant je reste et je tiens. Trop d'honneur. De fierté. Trop de mon existence pris en ces murs et elle avec à présent. Un « elle » que je ne veux pas, que je ne veux plus, que j'ai désiré, avec qui j'ai tenté de pêché et … qui hait. Je ne peux pas lui en vouloir, mais est-ce qu'elle n'aurait pas pu tenter elle aussi de s'acharner et de revenir, encore et encore ?
Non, nous les hommes devons être infaillibles, sans faiblesse, c'est à nous de revenir, c'est à nous de fauter mais de s'excuser, c'est à nous de baiser comme des dieux , à nous de leur pardonner en mettant ça sur le compte de « c'est une femme... » mais … qu'avons-nous,nous, comme recours. Si on est faibles ou sensibles, on est forcément des pédés, si on se plaint, on est des fiottes immariables, si on est trop violents on est des salopards et si on ne tombe pas amoureux, on est des bâtards... on en passe … la liste est longue et elle va la rallonger dés que son père, assez sympa, nous laisse. Pourquoi nous laisse-t-il ? Je n'ai pas envie. Pas ce soir bordel. Elle se trémousse devant moi et rien ne m'échappe. Ni le creux de ses hanches, ni son déhanché, ni le creux de ses abdos naissants, ni ce nombril , cette gorge... je préfère regarder ailleurs, avalant ma salive, le souffle irrégulier mais calme. Elle m'énerve. Je m'énerve. D'elle, et de moi-même. Discuter qu'il a dit le vieux ? Depuis quand une fille ça sait discuter quand c'est une princesse ? Ça exige, ça impose. Elle a changé elle aussi. Elle était autre quand je l'ai connu et ça a le mérite au moins de fixer mes doutes. Il n'y en a plus. Elle n'est plus mon Amalia, loin de là et c'est bien ainsi... elle ne sait rien et visiblement , en vit très bien, pourquoi changer ça ?
Je finis par retrouver son regard, elle est bien plus proche, mais mes yeux sont bien plus froid. J'enfonce mes mains dans mes poches de jogging et l'observe attentivement, impassible. Elle a des petits airs de Hera c'est drôle. Elle m'a tourné autour comme pour m'ausculter, j'ai pas perdu t'as cru quoi ? Quand tu m'as connu, je n'avais qu'à peine commencer ma carrière. Aujourd'hui,on voit mes match à la télé, j'ai bien pris dix centimètres et quinze kilos de plus... j'ai avancé. Ta poitrine a grossi aussi. On était des gosses... t'es plus vieille c'est marrant , j'ai toujours trouvé ça plus bandant les noona... mais là... je te trouve surtout chiante. Je m'attendais plus ou moins à ça. Et le tatouage dans mon dos, celui là tu l'as pas connu non plus. Maintenant que t'es en face et que tu me fixes dans les yeux, ça me donne des souvenirs. Souvenirs qui s’arrêtent vite avec tes prouesses verbales dignes de faire débander le meilleur des pervers.
Je me refroidis. Elle m'exaspère. Incroyable. Je suis son entraîneur, j'ai un des meilleurs niveaux mondiaux, par vérité non pas par vantardise sinon je ne serai pas dans ce milieu et à ce niveau et … elle prétend pouvoir me botter le cul... elle me menace, doute de mes capacités... m'insulte... Je reste stoïque. Le mépris, juste ce sentiment, mais je le garde et je ne laisse rien passer... Je soupire, puis me détourne d'elle, en ramassant mon sac, la laissant un peu seule avec son poussage de gueulante de madame je sais tout. « Humilité... Silence... Neutralité. » Je pose mon sac un peu plus loin et m'assoid sur un banc pour m'ouvrir une bouteille d'eau parce que je sais que tant que mon père n'a pas libéré le sien, je vais me la coltiner. « Tu n'abandonneras pas, t'es trop chiante pour ça. Par contre, je vais te faire chialer ça c'est sûr... » Je bois une gorgée d'eau et je me relève pour m'approcher d'elle, l'âme fermée et la voix toujours aussi calme que rocailleuse.... « Castre-moi si tu veux, frappe-moi, hais-moi, cauchemarde et rêve que tu me crèves si ça te fait du bien... mais ça changera rien au fait que je serai toujours meilleur que toi. Ne pense pas tenir les rênes, si tu m'fais trop chier, mon père me foutra peut-être sur la gueule … mais je démissionnerai. Parce que j'ai une carrière à mener, des études à réussir, une famille, une vie, et même si t'es mon ex... j'en ai strictement rien à foutre que tu aies tes règles, que tu m'en veuilles ou que aies perdu ta mère. Tu franchis ce perron, tu oublies tout jusqu'à nos identités... Je te laisse pas le choix... si t'avais eu les couilles de savoir pourquoi je suis jamais revenu vers toi y'a cinq ans, tu serais peut-être moins conne, mais ça a l'air de bien t'aller... Maintenant, t'as deux choix. Sois tu m’obéis, sois tu te casses. Suis-je clair ? »
Les dés étaient jetés, c'était comme ça et pas autrement, sinon ça ne donnerait rien du tout.
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