one drink away from telling everyone what i really think (+) Eos
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one drink away from telling everyone what i really think (+) Eos | Ven 7 Avr - 21:29 Citer EditerSupprimer
Tu ne l'as jamais vu, si ce n'est de loin et dans le sillage d'une âme naïve et reposante. Mais cette silhouette, immense et aux blessures apparentes, te ressemble sur bien des points. Elle fuit, elle se méfie, elle se noie dans la violence pour exhaler la peine et la souffrance. Différentes sont vos blessures, différentes sont vos cicatrices et pourtant vos réactions vous relient, mieux que vos histoires aux tracés parallèles.
La photo dansait sous mes yeux voilés, en un rappel amer et acéré d'une réalité trouble et parfois oubliée. Parfois. Un sourire sans âme effleura mes lèvres humidifiées par la boisson, d'une caresse éphémère et cancérigène. Saoul. Encore. Ma propre faiblesse me donnait la nausée. Je respirai profondément pour tenter de la chasser d'une gorge nouée et baissai légèrement le menton pour couler un regard masochiste vers un portable en veille. Mais avais-je réellement besoin de voir son visage pour comprendre que je n'étais qu'un imbécile ? Je secouai la tête d'un mouvement brusque puis l'enfouis dans mes paumes brûlantes. Elle bourdonnait, sous les contre coups violent d'un sang qui battait furieusement mes tempes, comme pour me rappeler l'étreinte enivrante et carcéral d'un désir qui m'obsédait. Désir que je n'avais pas su gérer. Contrôler. Mon souffle se bloqua dans mes poumons et une vive douleur se propagea dans mon crâne. Fuir ou être bourré, quelle délicieuse manière d'échapper à ses propres instincts primaires. Et quelle illusion. Mon dos frappa le dossier de cuir de ma banquette et j'y renversai la tête, les paupières alourdies par le sommeil. L'alcool ne m'aidait en rien. Au contraire, il me donnait l'impression de patauger dans la mélasse. Quel con ... Je frottai mes yeux pour échapper à Morphée, qui m'étreignait dès que l'alcool imbibait mes veines, et me redressai. Une silhouette attira alors mon attention, celle d'une serveuse que je n'avais que vaguement entraperçue entre chaque bouteille. Je l'attrapai par le poignet pour la retenir, alors qu'elle dépassait ma table, et levai les yeux vers elle. Elle était presque trouble. « Vous auriez du café ? » Ce dernier mot, je l'avais sifflé entre mes lèvres d'un ton rauque et détruit par ce mélange de fatigue et d'ivresse. « Je vais voir ce que je peux vous trouver. » dit-elle en échappant à l'étreinte de doigts sans vigueur. Mon bras retomba mollement sur la table. Mon propre état me faisait pitié. Quel besoin avais-je de m'enfoncer dans cette moitié de coma éthylique pour quelques baisers échangés ? Un éventail de cils s'abaissa pour assombrir un paysage, auquel je n'avais pas porté la moindre attention depuis mon arrivée. Et, sous les stries sombres, je tentais de focaliser mon esprit sur les tables rondes et les visages troubles qui les habillaient. Je n'en connaissais aucun. N'avais-je d'ailleurs pas choisit cet endroit pour m'assurer une tranquillité qui volait de plus en plus en éclat ? Je plongeai les doigts dans mon épaisse mais courte chevelure noire et enfonçai mes doigts dans mon crâne. Puis merde, je n'allais pas flancher pour quelques bouffées de chaleur ! J'attrapai mon téléphone, effaçai la photo de cette femme dont je maudissais jusqu'au souvenir, et éteignis l'appareil. La serveuse choisit ce moment pour réapparaître. Elle posa une tasse de café brûlante sur la table, ainsi qu'un papier plié en deux. Mon sourcil s'arqua, en un mouvement d'abord imperceptible puis plus marqué lorsque ses doigts s'enfoncèrent dans mon avant bras. « Appelle moi avant la fermeture, je tâcherais d'effacer ces nuages noirs de ton visage. » La surprise déchira mes pupilles tandis que je me contractais violemment, submergé par une myriades d'émotions familières. Colère, dégoût, malaise. Se méprenant sur ma réaction, elle se pencha et son souffle effleura mon oreille. « Par contre, fais attention, mon mec nous regarde. » Mon mouvement de recul fut brusque et, si elle le remarqua, elle n'en montra rien. Elle se contenta de s'éloigner d'une démarche chaloupée, qui attirait plus l'attention qu'un regard en biais ou un coup de téléphone. Cette attitude me rendait malade. Luttant contre l'énervement qui me noyait, j'eus le malheur de saisir le papier, qui s'ouvrit légèrement pour dévoiler un numéro de téléphone. Et une horaire.
Un rictus, trahit par une expiration brusque, déforma mes lèvres fuyantes. Je saisis mon portable, incapable de refréner ce que je ressentais, et me levai souplement pour m'approcher du bar derrière lequel son homme servait des cocktails. Arrachant quelques billets à mon porte feuille, je les claquais sur la surface lisse du bar, avec le papier ouvert et marquée par une large trace de rouge à lèvre. Son regard s'y posa, une demi seconde avant de me renvoyer ma propre image. La rage. « Qu'est-ce que c'est que ça ? » siffla t-il, les doigts crispés sur un verre. « Un cadeau de ta copine. » rétorquai-je sur le même ton, « Que tu devrais plaquer ou tenir en laisse si tu ne veux pas qu'elle se tape tout ce qui bouge sous tes yeux. » Chaque mot me renvoyait à ma la douleur de ma propre expérience. Je n'avais rien vu. J'avais cru ses mots et ses sourires, l'esprit happé par le rêve et le fantasme, pendant qu'elle offrait son corps à tout le campus. Et cette même cécité voilait les yeux de l'homme qui me faisait face, déchiré entre la réalité et le rejet. L'amour … Quel sentiment de merde. « Qu'est-ce qui se passe ? » L’écœurement frappa ma langue pâteuse à la vue du dit visage noyé par une innocence feinte. L'incompréhension baignait ses yeux et marquait ses joues creusées. « Ce mec dit que tu lui as donné ça. » « Je lui ai donné mon numéro parce qu'il est sympathique et qu'on discute pas mal chaque fois qu'il vient mais … je n'ai jamais embrassé ce papier. Pourquoi ? Pourquoi faites vous ça ? » Je me mordis les joues, en proie à une colère grandissante. Son jeu était tout aussi merdique que sa plaidoirie. Mais je ne parvenais pas à être surpris qu'il puisse y croire. N'étais-je pas tombé dans le même piège ? « Ne m'approche plus. » La menace, vibrante de rage contenue, la fit outrageusement pâlir. « C'est toi qui a intérêt à ne pas remettre les pieds ici. » intervint le barman. « Pourquoi ? Parce que j'ai refusé de la sauter ? » Je donnais rarement dans la vulgarité, que j'exécrai tout autant que cette fragilité qui m'avait contraint à noyer ma propre tourmente dans l'alcool. Mais, aveuglé par la rage et cette boisson qui étouffait mes perceptions, je n'avais plus aucun filtre, comme si je cherchais à faire mal à celui que je détestai le plus en cette seconde. Moi. Moi et mes boucliers défaillants, mon cœur fragile, mon corps rebelle et cette propension indéniable à percuter de plein fouet les ennuis que je tenais à éviter. Oui je me haïssais. De ne pas savoir gérer mes émotions et mes sentiments, de ne pas avoir ouvert les yeux plus tôt sur celle que j'avais choisit, de ne pas être capable de résister à ma libido sans aide. Comme je me haïssais de lui résister. J'étais déchiré, écartelé par des émotions contradictoires et des désirs qui se heurtaient violemment les uns les autres. C'était le bordel, l'apocalypse dans ma tête douloureuse. Et je n'aspirais plus qu'à ressentir la souffrance de manière plus superficielle. Plus gérable. Une souffrance que je me serais choisie sans la subir. « Espèce de salopard. » grogna l'homme qui nous avait rejoint. Son poing s'écrasa contre ma lèvre qui s'éclata. Je sentis l'amertume de mon propre sang sur ma langue, une demi seconde avant qu'une brûlure cuisante n’irradie le bas de mon visage. Les yeux noyés d'encre, je le saisis brusquement par le col et écrasai ma tête contre son nez. Un cri de douleur lui échappa tandis qu'il s'effondrait, sous les cris affolés d'une femme au travers laquelle je ne voyais plus qu'un passé détesté. Saccadé, le cœur endiablé, j'essuyai mon inférieur du dos de la main quand des doigts se refermèrent sur mon bras. « Il est temps de partir si vous voulez pas que j'appelle la police. » Ne contrôlant plus l'animal qui hurlait en moi, je me dégageai avec une brutalité sauvage. « Fou le camps. » Si mon regard durcit, je ne discutais pas. Je ne demandais pas mieux que de quitter cet endroit saturé, tant par la connerie que par l'odeur âcre des boissons entremêlées. Je sentis le colosse me suivre jusqu'à la porte et m'apprêtai à la franchir quand il me frappa d'un coup pour me pousser en avant. Je faillis trébucher, mais me rattrapai en quelques larges enjambées. Le temps que je me retourne et il avait claqué la porte, en rayant un problème dont je n'étais pas la cause. « Enfoiré. » grondai-je les dents serrés, en passant la langue sur ma lèvre explosée. Quelques pas de plus, esquissés à l'aveugle sur le béton et je rejoignis un mur contre lequel je m'adossais. Ma tête le frappa et la douleur m'arracha un grognement étouffé. Ou peut-être traduisait-il la morsure d'un froid nocturne, ou la souffrance qui empoisonnait mon âme torturée. Qu'importe. D'un geste mécanique, je saisis le paquet qui sommeillait dans ma veste de cuir et en arrachai une cigarette qui se teinta de pourpre dès qu'elle rejoignit ma langue. Puis ce fut la flamme qui jaillit pour brûler l’extrémité d'un bâton prisonnier. Je vidais mes poumons, les dents enfoncés dans la nicotinique, quand je perçus une ombre à ma droite. Le visage, perceptible sous les néons, me rappelait vaguement quelque chose. Où l'avais-je déjà vu ? Certain de l'avoir déjà croisé, je le fixai, sans réellement chercher à m'en dissimuler. Il ne semblait pas en meilleur état que je ne l'étais. L'alcool … quel délire pourri. « Je te déconseille d'entrer là dedans, à moins bien sûr de vouloir te taper la femme du barman dans son dos. » Les mots m'avaient échappés, soufflés par les braises d'une colère encore vive. « Mais puisqu'il vient de se prendre une raclée, je doute qu'il soit assez aveugle pour te laisser passer. Non à la réflexion, je te déconseille franchement d'y aller. » arguai-je en tirant sur la cigarette, qui fuma entre mes dents. Mais la saveur âcre ne me calmait pas, pas plus qu'elle ne déchirait l'étoffe épaisse de l'ivresse qui pesait sur mon cerveau. Mais elle s'effila, juste assez pour que je puisse replacer ce visage dans ma mémoire. « Eun Mi. Tu es souvent avec elle non ? »
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Re: one drink away from telling everyone what i really think (+) Eos | Mar 11 Avr - 0:25 Citer EditerSupprimer
Cette sensation de vide. De ne pas être mal mais d'avoir... un vide...Un morceau qui manque... d'être monter à l'envers. Le monde bouge , mais sans moi. Je n'en ai pas envie. Pas ce soir. Mon visage non plus n'a pas envie. Beaucoup de choses ont changé en trop peu de temps. Mon âme se fatigue. Je le sens. Le destin se fout bien de ma gueule ébréché par le temps, par la douleur et accorde les divines grâces à mon géniteur... lui pourfendeur de pucelles et connards des tréfonds...je le maudis pour ma mère. Pour toutes les mères qui mériteraient d'être aimé... moi aussi j'aurais aimé. Peu de devenir comme lui mais ce soir... la peur est absente. Tout est absent. Assis à ce bar, dont l'effervescence diminue avec l'heure, j'ai l'impression d'être ce flou, cette silhouette vague qu'on voit dans les clips, et je ne fais rien pour changer ça... j'aime cette sensation. Intouchable. Ils s'en foutent. Ils ont bien raison. Ou pas ? Je ne sais plus. Est-ce que je vaux vraiment le coup pour quelque chose d'autres que me battre.... ? L'argent viendrait-il ? La couleur, l'odeur, le toucher de cette fragilité pareil à des fleurs chaque fois nouvelles par leur numéro... et moi devant ce bois rutilant... qui me trouve bien blême, mais encore une fois, j'm'en fous.
Une sensation de n'appartenir à rien , à personne... une liberté mensongère, mais une liberté éphémère qui fait à la fois mal et soulage... je ne sais pas trop... le whisky a aimé mon estomac ce soir. Il m'a dit , ne bois pas si tu sors. Il m'emmerde... Je ne le supporte plus... il me détruit, il nous détruit... il m'influence, me ronge, me pourrit, me déglingue un peu plus chaque jour... et je ferme ma gueule, j'ignore pourquoi. Pourquoi est-ce que j'aime tant ça. Me faire tazer la nuit pour lui avoir désobéi... souffrir sur le tapis... dans le ring, gagné en ayant l'impression de perdre à chaque fois et de mériter ce qui se passe. Mon état, les travers qu'on me reproche... Le liquide ambré se fait de plus en plus mince et j'en redemande un. Je sais que je vais être bourré. Et le long de mes lèvres s'émousse doucement un joint... un qui se sent à peine sauf pour ceux qui ont l'habitude. C'est pas ici qu'on viendra m'emmerder pour ça.... je m'en fout. Mon prochain combat n'est pas avant trois semaines... mais je sais que c'est faux. L'espoir est grand, la vérité petite et l'homme un gros con de naïf... j'en fais parti. Demain, peut-être que ma gueule finirait éclaté comme un crâne de porc sur le ring... un match pas prévu. Ils sont de plus en plus lourds, de plus en plus mauvais en mœurs... cet enfoiré les choisit exprès parce que plus j'ai mal et meilleur je suis... mais est-ce que je vais encore tenir longtemps...
On a toujours le choix qu'ils disent... ouais. Pauvres cons... pour se faire baiser ça c'est sûr. Quoi que même ça j'arrive pas à le faire putain... Ma mâchoire se sert... j'en ai marre, le genre de saturation si extrême que certains passent à l'acte, d'autres tuent des gens, d'autres finissent en asile... et moi... je vais faire comme d'habitude... je vais juste serrer les dents... une larme coulera en silence juste parce qu'un nerf a fait sa pute dans son coin et mon cœur se creusera un peu plus noir, un peu plus vide, mon âme avec... le jour où tout s'éteindra, je sais que j'aurais tout donné. Ceux qui trouvent encore le moyen de se plaindre sont ceux qui ignorent la vraie souffrance. Celle qu'on ne sait pas si on l'aime ou si on doit la détester, celle qui perd, celle qui sépare l'âme du corps... sans qu'on sache si un jour on saura recoller les morceaux... Le liquide disparaît lentement encore une fois et le barman me regarde, je sais qu'il sait. Il connaît ma gueule sur les écrans. Ici, ils diffusent les matchs de muay thai internationaux alors forcément... mais … ça fait pitié. Un si bon combattant qui se tire la mine au whisky alors qu'il n'est pas sensé boire... putain... Il a une belle gueule et mes yeux doivent me trahir parce qu'il sourit et retourne à son taf, alors que je me lève pas franchement bien. Je marche encore. Deux verres, juste ça.
Putain de fillette que je suis quand ça concerne l'alcool mais ma carrière me l'interdit comme la drogue dure... le cannabis passe encore et t'façon, si j'ai pas ça.... ça ne tourne pas. Je flotte juste bien. Je me sens... ailleurs. Pas de pression... juste moi... l'air frais et le vide... Cette ruelle est pas fréquentée à cette heure ci. Un peu plus haut si... ce sont des bars plus cotés... les pétasses y sont souvent servantes ? J'm'en souviens d'une... putain de paires de cuisses dans des bas satinées, des yeux de biches, une voix à faire bander un rhinocéros mais... un vagin toxique, déjà pris qui va bouffer à tous les râteliers... L'avatar quand tu mates un porno, c'est que t'évites les mst... tu sais que c'est une pute, tu profites de toutes les belles vues, tu sais comment t'aimes ça, et … elle te dit pas la merde ou tu prends pas son mec sur la gueule... mais les gens dénigrent ça. Bien dommage. L'alcool me fait délirer ou me rend la raison, mais dieu que j'aime ce joint qui commence à s'effeuiller sur mes lèvres fripées par le vent frais. J'ai encore des bribes du dernier combat, ça en éloigne certains sur mon passage, c'est bien comme ça aussi. Tout est bien en fait.... le ciel... vide. Mon estomac digère cet élixir qui me rend stone et je laisse mes veines faire le reste.. Lentement. Pourtant je ne suis pas inerte. J'aimerais que ce soit comme ça plus souvent. La paix... une pathologie appaisé, et plus personne pour me juger, pour me prendre la gueule, parce que même si ma vie n'est que 80% de violence... et que j'aime ça... ce que je préfère... c'est mixé avec l'opposé... et ce calme... Pas frileux, pas douillet, je remonte la ruelle, laissant cette vapeur illicite embaumer mon ombre, caressée des réverbères qui vont bientôt grillés. Séoul la grande... la dorée?... Séoul la foirée.... celle que je connais le mieux et qui capote dans ses recoins... Celle qui m'encule vite et bien... celle pour qui j'ai tout perdu ou presque , me laissant me raccrocher à ceux qui m'aiment encore, du moins celui qui paraît tenir encore debout...
En face ce bar que je connais trop bien, avec la fameuse pétasse... celui que je ne voulais pas ce soir... Je vois un mec en sortir, il a pas l'air mieux que moi... on est bien beaux tous les deux tiens, le reflet de la grande coréenne... connerie... j'exhale un bref coup la fumée qui se grise sous ma moquerie cynique de cette image si belle du pays. Il est moins balaise, mais il a l'air de porter aussi lourd en dedans. C'est un peu comme les chiens. On se reconnaît entre nous... et je crois qu'il a aussi compris quand nos regards se sont croisés, à peine arrivé prés du bar... Je m'arrête, le joint à la bouche et les mains enfoncé dans mon jean, mon cuir noir remontant un peu, le col collant mes joues creusées par la fatigue et la douleur permanente des combats passés. On s'y fait. Je crois. Un sourire en coin à son ironie. C'en était ? Lui aussi elle lui avait fait le coup ? J'inspirai. Ne pas réfléchir, ne plus en être capable, ce que j'aime ça... la spontanéité est ma catin préférée... Il lui a foutu une raclée , lui ?
Pourtant je vois le gros balaise qui est toujours debout lui, et le barman tire la gueule mais la fille elle va bien... il s'est fait mettre la mine c'est ça... a combien de mecs elle va faire ça ? C'est leur délire ? Mon regard s'est un peu assombri, le vide n'y est plus... l'alcool et le canna si... dame spontanéité éclaire moi... (mieux que ces lampadaires merdiques s'il te plait)... J'entends le nom de Eun Mi … je tourne la tête vers lui, il est de Yonsei. Il de la famille donc... je me fous un peu des clans là bas, c'est de la merde en boite juste bonne à créer des guerres inutiles... je ne réponds pas pour le moment et m'approche de lui, lui tendant le reste de mon joint... je ne lui laisse pas le choix et échange avec sa clope... ça lui sera plus utile que ce truc qui va plus l'énerver qu'autre chose... J'écrase la clope dans ma main sans rien dire, la brûlure me produisant une stimuli que j'attendais... « attends moi ici... on parle d'eun mi après... »
Vide. Froid. Calme, je pousse la porte du bar. Le videur me laisse rentrer et me serre la main. Je le connais, il vient souvent dans les premiers rangs de match nationaux des poids lourds en muay thai... c'est pas lui que je veux... c'est elle... Il sait que j'ai un peu bu mais il sait aussi que je suis pas là pour défoncer le bar. Quoi que... « Bon, j' vais moi, l'heure de la fermeture... tu fais pas le con ok...» que sort le videur en prenant sa veste, pressé, me laissant avec le barman et sa pétasse qui s'arrête et me sourit en se pinçant les lèvres..."Promis..." que je murmure. Elle pourrait me montrer son cul comme une biche en chaleur, elle le ferait mais devant son mec c'est moyen... J'ai un problème. Ma mère me fait chier avec ça. Je range jamais mes poches de cuir, manteau, jean, et la machine à laver après, c'est la grosse merde... mais pour une fois je m'en félicite... L'alcool me rend con. Je le suis déjà d'habitude mais là. Je m'approche du bar et le barman me regarde, la gueule un peu bleuie. Il l'a vraiment cogné ? Pas mal. « On est fermé. » « Justement ». Je vide mes poches. Ticket de carburant, de courses, des papiers en tout genre... je fouille... « tu fous quoi, on est pas une déchetterie, tire toi j't'ai dit!! »Il crie. ça m'irrite. Cause toujours.... Premier ticket qui sort. Un numéro de tel. Un autre. Même numéro. Un autre. Trois en tout, à chaque fois... j'y avais eu droit... Je prends mon téléphone et tape le numéro et … le string de la pétasse qui se met à vibrer sous le regard interdit du barman... Elle panique. « Je les ai vu se parler tout à l'heure! Ils ont magouillé ! Je te jure chéri , jamais j'oserai ! » J'éteins le téléphone et évite un geste du barman qui a essayé de me chopper par le col...Ah non. Mon cuir, il coute cher, t'y touche pas avec tes pattes pleines de sperme séché... qu'on soit clairs... « C'est mon petit frère que t'as aguiché tout à l'heure, pétasse. Il est fiancé. Forcément que ça l'a offensé. Il en veut pas de tes MST discount. Et tu m'as fait trois fois le coup... je suis pas bon à marier, un enculé de première qui garde les numéro des putes parce que je peux me taper que ça , les autres me trouvent pas assez bien... » Cinglant, méprisant..pire. j'ai envie de lui éclater la gueule à cette conne, mais je tape pas les femmes et son Dog a fait le tour du bar dans l'optique de me la défoncer je suppose. Owi viens me faire du mal, je suis en manque d'affection... Je sais plus trop, l'alcool fait bien effet et je suis complètement dans mon monde, mais toujours réactif. Olé, il se viande de lui-même sur la table, et je le pousse au cul du pied...Et voilà, mon pied est sale maintenant. Rien ne va plus. ça m'énerve...Son cul n'a même pas eu de respect pour ma chassure.... et je me réveille.. un court instant juste ce qu'il faut, pour l'honneur de ma godasse. Quand il se relève et me charge, mes yeux voient le ring. Et ce pathétique adversaire, il prend mon coude dans la gueule, je lui choppe la tignasse et lui fracasse la tête dans le mur, son nez craque. Il capitule tapant sur le mur, mais je ne le lâche pas pour autant et m'approche de son oreille... « T'es sûr qu'elle vaut le coup que tu crêves... des cuisses collantes, y'en a plein à Séoul... avec un vagin plus serré que le sien... t'y perdrai rien... » Toujours poétique quand je suis stone et énervé à la fois... Et ce frisson dans mes reins, putain ce que j'aime ça...
Je suis fatigué. J'ai décidé que je l'étais d'un coup, alors je le lâche et il glisse comme un vieux mollusque sur le mur. « Faudra refaire la peinture... c'est plus très feng shui... » …. Pas un regard pour l'autre bocal à concombres, je veux juste sortir d'ici, ça pue la pisse, la sueur et le sang... Et je suis plus stimulé, le cannabis ça passe, donc c'est plus drôle... sauf si on me refrappe mais ça non plus , j'ai pas trop envie. Je l'entends chialer quand je sors... et j'ai du sang sur les mains... pleure tu pisseras moins. La pitié ? De quoi ?
Je reviens vers le mec de toute à l'heure et c'est redevenu calme, mais je vois le gros vigile qui revient, il a du oublier un truc et il voit mon état. Il s'arrête, et comprend. Un soupire et un geste de tête, quand il rentre dans le bar... du style tirez vous, vous avez cinq minutes... Quoi. J'ai rien cassé. « Viens on y va... j'habite pas loin, je crois... » Je crois. Merde, je sais plus si c'est à droite ou... Je m'essuie les mains sur ma chemise noire... ça se verra pas... en fait j'en sais rien mais je me pose pas la question et je fouille ma poche de jean, pour sortir un second joint. Le dernier de la soirée... je m'arrête pour l'allumer... « Eos... et toi ? Pour te répondre, ouais Eun Mi est comme une petite sœur pour moi... depuis un sacré moment... » Une inspiration et je sens mes poumons qui s'embrument de jouissance, mes yeux se noyant eux aussi doucement... je kiff cette sensation... « Yonsei hein... ? » Je boite un peu mais c'est rien. Mes doigts laissent des marques rouges sur mon mégot mais ça aussi je m'en fous...
ONE DRINK AWAY FROM TELLING EVERYONE WHAT I REALLY THINK
[JE HA]
Tu ne l'as jamais vu, si ce n'est de loin et dans le sillage d'une âme naïve et reposante. Mais cette silhouette, immense et aux blessures apparentes, te ressemble sur bien des points. Elle fuit, elle se méfie, elle se noie dans la violence pour exhaler la peine et la souffrance. Différentes sont vos blessures, différentes sont vos cicatrices et pourtant vos réactions vous relient, mieux que vos histoires aux tracés parallèles
. Cette sensation de vide. De ne pas être mal mais d'avoir... un vide...Un morceau qui manque... d'être monter à l'envers. Le monde bouge , mais sans moi. Je n'en ai pas envie. Pas ce soir. Mon visage non plus n'a pas envie. Beaucoup de choses ont changé en trop peu de temps. Mon âme se fatigue. Je le sens. Le destin se fout bien de ma gueule ébréché par le temps, par la douleur et accorde les divines grâces à mon géniteur... lui pourfendeur de pucelles et connards des tréfonds...je le maudis pour ma mère. Pour toutes les mères qui mériteraient d'être aimé... moi aussi j'aurais aimé. Peu de devenir comme lui mais ce soir... la peur est absente. Tout est absent. Assis à ce bar, dont l'effervescence diminue avec l'heure, j'ai l'impression d'être ce flou, cette silhouette vague qu'on voit dans les clips, et je ne fais rien pour changer ça... j'aime cette sensation. Intouchable. Ils s'en foutent. Ils ont bien raison. Ou pas ? Je ne sais plus. Est-ce que je vaux vraiment le coup pour quelque chose d'autres que me battre.... ? L'argent viendrait-il ? La couleur, l'odeur, le toucher de cette fragilité pareil à des fleurs chaque fois nouvelles par leur numéro... et moi devant ce bois rutilant... qui me trouve bien blême, mais encore une fois, j'm'en fous.
Une sensation de n'appartenir à rien , à personne... une liberté mensongère, mais une liberté éphémère qui fait à la fois mal et soulage... je ne sais pas trop... le whisky a aimé mon estomac ce soir. Il m'a dit , ne bois pas si tu sors. Il m'emmerde... Je ne le supporte plus... il me détruit, il nous détruit... il m'influence, me ronge, me pourrit, me déglingue un peu plus chaque jour... et je ferme ma gueule, j'ignore pourquoi. Pourquoi est-ce que j'aime tant ça. Me faire tazer la nuit pour lui avoir désobéi... souffrir sur le tapis... dans le ring, gagné en ayant l'impression de perdre à chaque fois et de mériter ce qui se passe. Mon état, les travers qu'on me reproche... Le liquide ambré se fait de plus en plus mince et j'en redemande un. Je sais que je vais être bourré. Et le long de mes lèvres s'émousse doucement un joint... un qui se sent à peine sauf pour ceux qui ont l'habitude. C'est pas ici qu'on viendra m'emmerder pour ça.... je m'en fout. Mon prochain combat n'est pas avant trois semaines... mais je sais que c'est faux. L'espoir est grand, la vérité petite et l'homme un gros con de naïf... j'en fais parti. Demain, peut-être que ma gueule finirait éclaté comme un crâne de porc sur le ring... un match pas prévu. Ils sont de plus en plus lourds, de plus en plus mauvais en mœurs... cet enfoiré les choisit exprès parce que plus j'ai mal et meilleur je suis... mais est-ce que je vais encore tenir longtemps...
On a toujours le choix qu'ils disent... ouais. Pauvres cons... pour se faire baiser ça c'est sûr. Quoi que même ça j'arrive pas à le faire putain... Ma mâchoire se sert... j'en ai marre, le genre de saturation si extrême que certains passent à l'acte, d'autres tuent des gens, d'autres finissent en asile... et moi... je vais faire comme d'habitude... je vais juste serrer les dents... une larme coulera en silence juste parce qu'un nerf a fait sa pute dans son coin et mon cœur se creusera un peu plus noir, un peu plus vide, mon âme avec... le jour où tout s'éteindra, je sais que j'aurais tout donné. Ceux qui trouvent encore le moyen de se plaindre sont ceux qui ignorent la vraie souffrance. Celle qu'on ne sait pas si on l'aime ou si on doit la détester, celle qui perd, celle qui sépare l'âme du corps... sans qu'on sache si un jour on saura recoller les morceaux... Le liquide disparaît lentement encore une fois et le barman me regarde, je sais qu'il sait. Il connaît ma gueule sur les écrans. Ici, ils diffusent les matchs de muay thai internationaux alors forcément... mais … ça fait pitié. Un si bon combattant qui se tire la mine au whisky alors qu'il n'est pas sensé boire... putain... Il a une belle gueule et mes yeux doivent me trahir parce qu'il sourit et retourne à son taf, alors que je me lève pas franchement bien. Je marche encore. Deux verres, juste ça.
Putain de fillette que je suis quand ça concerne l'alcool mais ma carrière me l'interdit comme la drogue dure... le cannabis passe encore et t'façon, si j'ai pas ça.... ça ne tourne pas. Je flotte juste bien. Je me sens... ailleurs. Pas de pression... juste moi... l'air frais et le vide... Cette ruelle est pas fréquentée à cette heure ci. Un peu plus haut si... ce sont des bars plus cotés... les pétasses y sont souvent servantes ? J'm'en souviens d'une... putain de paires de cuisses dans des bas satinées, des yeux de biches, une voix à faire bander un rhinocéros mais... un vagin toxique, déjà pris qui va bouffer à tous les râteliers... L'avatar quand tu mates un porno, c'est que t'évites les mst... tu sais que c'est une pute, tu profites de toutes les belles vues, tu sais comment t'aimes ça, et … elle te dit pas la merde ou tu prends pas son mec sur la gueule... mais les gens dénigrent ça. Bien dommage. L'alcool me fait délirer ou me rend la raison, mais dieu que j'aime ce joint qui commence à s'effeuiller sur mes lèvres fripées par le vent frais. J'ai encore des bribes du dernier combat, ça en éloigne certains sur mon passage, c'est bien comme ça aussi. Tout est bien en fait.... le ciel... vide. Mon estomac digère cet élixir qui me rend stone et je laisse mes veines faire le reste.. Lentement. Pourtant je ne suis pas inerte. J'aimerais que ce soit comme ça plus souvent. La paix... une pathologie appaisé, et plus personne pour me juger, pour me prendre la gueule, parce que même si ma vie n'est que 80% de violence... et que j'aime ça... ce que je préfère... c'est mixé avec l'opposé... et ce calme... Pas frileux, pas douillet, je remonte la ruelle, laissant cette vapeur illicite embaumer mon ombre, caressée des réverbères qui vont bientôt grillés. Séoul la grande... la dorée?... Séoul la foirée.... celle que je connais le mieux et qui capote dans ses recoins... Celle qui m'encule vite et bien... celle pour qui j'ai tout perdu ou presque , me laissant me raccrocher à ceux qui m'aiment encore, du moins celui qui paraît tenir encore debout...
En face ce bar que je connais trop bien, avec la fameuse pétasse... celui que je ne voulais pas ce soir... Je vois un mec en sortir, il a pas l'air mieux que moi... on est bien beaux tous les deux tiens, le reflet de la grande coréenne... connerie... j'exhale un bref coup la fumée qui se grise sous ma moquerie cynique de cette image si belle du pays. Il est moins balaise, mais il a l'air de porter aussi lourd en dedans. C'est un peu comme les chiens. On se reconnaît entre nous... et je crois qu'il a aussi compris quand nos regards se sont croisés, à peine arrivé prés du bar... Je m'arrête, le joint à la bouche et les mains enfoncé dans mon jean, mon cuir noir remontant un peu, le col collant mes joues creusées par la fatigue et la douleur permanente des combats passés. On s'y fait. Je crois. Un sourire en coin à son ironie. C'en était ? Lui aussi elle lui avait fait le coup ? J'inspirai. Ne pas réfléchir, ne plus en être capable, ce que j'aime ça... la spontanéité est ma catin préférée... Il lui a foutu une raclée , lui ?
Pourtant je vois le gros balaise qui est toujours debout lui, et le barman tire la gueule mais la fille elle va bien... il s'est fait mettre la mine c'est ça... a combien de mecs elle va faire ça ? C'est leur délire ? Mon regard s'est un peu assombri, le vide n'y est plus... l'alcool et le canna si... dame spontanéité éclaire moi... (mieux que ces lampadaires merdiques s'il te plait)... J'entends le nom de Eun Mi … je tourne la tête vers lui, il est de Yonsei. Il de la famille donc... je me fous un peu des clans là bas, c'est de la merde en boite juste bonne à créer des guerres inutiles... je ne réponds pas pour le moment et m'approche de lui, lui tendant le reste de mon joint... je ne lui laisse pas le choix et échange avec sa clope... ça lui sera plus utile que ce truc qui va plus l'énerver qu'autre chose... J'écrase la clope dans ma main sans rien dire, la brûlure me produisant une stimuli que j'attendais... « attends moi ici... on parle d'eun mi après... »
Vide. Froid. Calme, je pousse la porte du bar. Le videur me laisse rentrer et me serre la main. Je le connais, il vient souvent dans les premiers rangs de match nationaux des poids lourds en muay thai... c'est pas lui que je veux... c'est elle... Il sait que j'ai un peu bu mais il sait aussi que je suis pas là pour défoncer le bar. Quoi que... « Bon, j' vais moi, l'heure de la fermeture... tu fais pas le con ok...» que sort le videur en prenant sa veste, pressé, me laissant avec le barman et sa pétasse qui s'arrête et me sourit en se pinçant les lèvres..."Promis..." que je murmure. Elle pourrait me montrer son cul comme une biche en chaleur, elle le ferait mais devant son mec c'est moyen... J'ai un problème. Ma mère me fait chier avec ça. Je range jamais mes poches de cuir, manteau, jean, et la machine à laver après, c'est la grosse merde... mais pour une fois je m'en félicite... L'alcool me rend con. Je le suis déjà d'habitude mais là. Je m'approche du bar et le barman me regarde, la gueule un peu bleuie. Il l'a vraiment cogné ? Pas mal. « On est fermé. » « Justement ». Je vide mes poches. Ticket de carburant, de courses, des papiers en tout genre... je fouille... « tu fous quoi, on est pas une déchetterie, tire toi j't'ai dit!! »Il crie. ça m'irrite. Cause toujours.... Premier ticket qui sort. Un numéro de tel. Un autre. Même numéro. Un autre. Trois en tout, à chaque fois... j'y avais eu droit... Je prends mon téléphone et tape le numéro et … le string de la pétasse qui se met à vibrer sous le regard interdit du barman... Elle panique. « Je les ai vu se parler tout à l'heure! Ils ont magouillé ! Je te jure chéri , jamais j'oserai ! » J'éteins le téléphone et évite un geste du barman qui a essayé de me chopper par le col...Ah non. Mon cuir, il coute cher, t'y touche pas avec tes pattes pleines de sperme séché... qu'on soit clairs... « C'est mon petit frère que t'as aguiché tout à l'heure, pétasse. Il est fiancé. Forcément que ça l'a offensé. Il en veut pas de tes MST discount. Et tu m'as fait trois fois le coup... je suis pas bon à marier, un enculé de première qui garde les numéro des putes parce que je peux me taper que ça , les autres me trouvent pas assez bien... » Cinglant, méprisant..pire. j'ai envie de lui éclater la gueule à cette conne, mais je tape pas les femmes et son Dog a fait le tour du bar dans l'optique de me la défoncer je suppose. Owi viens me faire du mal, je suis en manque d'affection... Je sais plus trop, l'alcool fait bien effet et je suis complètement dans mon monde, mais toujours réactif. Olé, il se viande de lui-même sur la table, et je le pousse au cul du pied...Et voilà, mon pied est sale maintenant. Rien ne va plus. ça m'énerve...Son cul n'a même pas eu de respect pour ma chassure.... et je me réveille.. un court instant juste ce qu'il faut, pour l'honneur de ma godasse. Quand il se relève et me charge, mes yeux voient le ring. Et ce pathétique adversaire, il prend mon coude dans la gueule, je lui choppe la tignasse et lui fracasse la tête dans le mur, son nez craque. Il capitule tapant sur le mur, mais je ne le lâche pas pour autant et m'approche de son oreille... « T'es sûr qu'elle vaut le coup que tu crêves... des cuisses collantes, y'en a plein à Séoul... avec un vagin plus serré que le sien... t'y perdrai rien... » Toujours poétique quand je suis stone et énervé à la fois... Et ce frisson dans mes reins, putain ce que j'aime ça...
Je suis fatigué. J'ai décidé que je l'étais d'un coup, alors je le lâche et il glisse comme un vieux mollusque sur le mur. « Faudra refaire la peinture... c'est plus très feng shui... » …. Pas un regard pour l'autre bocal à concombres, je veux juste sortir d'ici, ça pue la pisse, la sueur et le sang... Et je suis plus stimulé, le cannabis ça passe, donc c'est plus drôle... sauf si on me refrappe mais ça non plus , j'ai pas trop envie. Je l'entends chialer quand je sors... et j'ai du sang sur les mains... pleure tu pisseras moins. La pitié ? De quoi ?
Je reviens vers le mec de toute à l'heure et c'est redevenu calme, mais je vois le gros vigile qui revient, il a du oublier un truc et il voit mon état. Il s'arrête, et comprend. Un soupire et un geste de tête, quand il rentre dans le bar... du style tirez vous, vous avez cinq minutes... Quoi. J'ai rien cassé. « Viens on y va... j'habite pas loin, je crois... » Je crois. Merde, je sais plus si c'est à droite ou... Je m'essuie les mains sur ma chemise noire... ça se verra pas... en fait j'en sais rien mais je me pose pas la question et je fouille ma poche de jean, pour sortir un second joint. Le dernier de la soirée... je m'arrête pour l'allumer... « Eos... et toi ? Pour te répondre, ouais Eun Mi est comme une petite sœur pour moi... depuis un sacré moment... » Une inspiration et je sens mes poumons qui s'embrument de jouissance, mes yeux se noyant eux aussi doucement... je kiff cette sensation... « Yonsei hein... ? » Je boite un peu mais c'est rien. Mes doigts laissent des marques rouges sur mon mégot mais ça aussi je m'en fous...