i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥
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i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥ | Lun 10 Avr - 14:35 Citer EditerSupprimer
No matter where you go
I will find you
If it takes a long long time
No matter where you go
I will find you
If it takes a thousand years
No matter where you go
I will find you
In the place with no frontiers
No matter where you go
I will find you
I'll build a city that dreams for two
Feat Mo Yeon ▬ MoDo ♥
No matter where you go
I will find you
If it takes a long long time
No matter where you go
I will find you
If it takes a thousand years
No matter where you go
I will find you
In the place with no frontiers
No matter where you go
I will find you
OOTD ⊹ Mon pouls qui change de cadence, ma respiration qui s’accélère, mes paupières qui papillonnent. J’ouvre les yeux. Ce matin n’est pas un matin comme les autres. Cette journée n’est pas une journée comme les autres. Mon humeur oscille entre la joie et la tristesse. La nostalgie m’habite, mes rêves nocturnes s’emmêlent à la réalité de ces souvenirs qui ne rien d’autre que des souvenirs. Pas une seule journée ne s’écoule sans que je ne pense à cette famille si chère à mon coeur. Et aujourd’hui, c’est son jour. Celui de ma petite soeur tant aimée.
Mes nouveaux parents m’accueillent dans la cuisine avec un léger sourire. Ce père m’étreint, cette mère me colle un baiser sur la joue. Cela va faire deux ans que je vis avec eux maintenant. Ils m’offrent une stabilité qui m’était méconnue, un confort qui me semble parfois non mérité, un amour qui me dépasse, une affection à laquelle je ne suis pas habitué. Je pense que ma soeur les aurait aimé elle aussi. Mon sourire se voile de tristesse. Que deviens-tu Moyeon ? As-tu réussi à combattre cet avenir sombre auquel nous étions sans doute tous voués ? As-tu réussi à dépasser ce déterminisme social qui nous pousserait à nous retrouver dans la même situation que nos parents ? Je me le demande… Je me perds dans mes pensées pendant toute la durée du petit-déjeuner. Ils l’ont remarqué, je pense, mes parents. Ils me laissent tranquille et c’est après de brèves embrassades que je pars de la maison, quelques longues minutes plus tard.
J’arrive enfin à ma destination, la N Seoul Tower. Lorsque je suis enfin au pied de la tour après toute cette grimpée, mon coeur s’emplit de chaleur. Je me souviens encore du jour où je suis venu ici avec elle. Bien que nous vivions ensemble, j’avais le sentiment que nous n’avions jamais fait quelque chose de grandiose dans notre miséreuse vie. Que jamais un amusement sincère ne nous avait bercé par sa douceur. Je m’étais alors arrangé avec mes amis de l’école pour avoir de l’argent, après divers échanges de billes ou peut-être des devoirs que j’aurais fait à leur place. Nous étions encore très jeunes à l’époque, mais tout cet effort donnait à mon cadeau un goût d’extraordinaire. Alors que je pénètre moi-même dans l’ascenseur pour atteindre le sommet, j’ai l’impression de me voir dans la même position à dix ans, tenant fermement la main de ma soeur, stressé mais excité à l’idée de voir sa réaction.
Et je suis moi-même transcendé par cette vue imprenable sur Séoul. C’était ça, que j’avais voulu lui offrir. Ce sentiment d’être plus grand que le monde. Je me souviens lui avoir dit qu’un jour nous partirons plus loin que cet horizon qui se perdait sous nos yeux. Que nous serions libres de rêver, libres de faire tout ce qui nous semblait bon. Nous avions perdu un frère et une soeur déjà, disparus du jour au lendemain. Je voulais lui donner l’espoir. Ce n’était qu’une vue sur une ville, qu’un panorama parmi tant d’autres mais quand même… C’était mon cadeau à ma soeur, la prunelle de mes yeux.
Je sens la présence d’une femme à côté de moi. Je la regarde rapidement du coin de l’oeil mais n’y prête pas plus attention. Je souris vaguement en regardant devant moi, l’esprit encore plein de souvenirs. « C’est magnifique, n’est-ce pas ? » Je ne sais pas pourquoi je lui adresse la parole. Ce n’est pas mon genre de faire la conversation aux inconnus. Sans doute parce que l’anniversaire de Moyeon me met dans une meilleure humeur, ou peut-être parce que celle-ci aurait sans doute à peu près le même âge que cette jeune femme qui se tient debout à côté de moi. « Je n’ai pas l’habitude de venir ici mais c’est l’anniversaire de ma petite soeur aujourd’hui. Cette vue me fait penser à elle. »
Mes nouveaux parents m’accueillent dans la cuisine avec un léger sourire. Ce père m’étreint, cette mère me colle un baiser sur la joue. Cela va faire deux ans que je vis avec eux maintenant. Ils m’offrent une stabilité qui m’était méconnue, un confort qui me semble parfois non mérité, un amour qui me dépasse, une affection à laquelle je ne suis pas habitué. Je pense que ma soeur les aurait aimé elle aussi. Mon sourire se voile de tristesse. Que deviens-tu Moyeon ? As-tu réussi à combattre cet avenir sombre auquel nous étions sans doute tous voués ? As-tu réussi à dépasser ce déterminisme social qui nous pousserait à nous retrouver dans la même situation que nos parents ? Je me le demande… Je me perds dans mes pensées pendant toute la durée du petit-déjeuner. Ils l’ont remarqué, je pense, mes parents. Ils me laissent tranquille et c’est après de brèves embrassades que je pars de la maison, quelques longues minutes plus tard.
J’arrive enfin à ma destination, la N Seoul Tower. Lorsque je suis enfin au pied de la tour après toute cette grimpée, mon coeur s’emplit de chaleur. Je me souviens encore du jour où je suis venu ici avec elle. Bien que nous vivions ensemble, j’avais le sentiment que nous n’avions jamais fait quelque chose de grandiose dans notre miséreuse vie. Que jamais un amusement sincère ne nous avait bercé par sa douceur. Je m’étais alors arrangé avec mes amis de l’école pour avoir de l’argent, après divers échanges de billes ou peut-être des devoirs que j’aurais fait à leur place. Nous étions encore très jeunes à l’époque, mais tout cet effort donnait à mon cadeau un goût d’extraordinaire. Alors que je pénètre moi-même dans l’ascenseur pour atteindre le sommet, j’ai l’impression de me voir dans la même position à dix ans, tenant fermement la main de ma soeur, stressé mais excité à l’idée de voir sa réaction.
Et je suis moi-même transcendé par cette vue imprenable sur Séoul. C’était ça, que j’avais voulu lui offrir. Ce sentiment d’être plus grand que le monde. Je me souviens lui avoir dit qu’un jour nous partirons plus loin que cet horizon qui se perdait sous nos yeux. Que nous serions libres de rêver, libres de faire tout ce qui nous semblait bon. Nous avions perdu un frère et une soeur déjà, disparus du jour au lendemain. Je voulais lui donner l’espoir. Ce n’était qu’une vue sur une ville, qu’un panorama parmi tant d’autres mais quand même… C’était mon cadeau à ma soeur, la prunelle de mes yeux.
Je sens la présence d’une femme à côté de moi. Je la regarde rapidement du coin de l’oeil mais n’y prête pas plus attention. Je souris vaguement en regardant devant moi, l’esprit encore plein de souvenirs. « C’est magnifique, n’est-ce pas ? » Je ne sais pas pourquoi je lui adresse la parole. Ce n’est pas mon genre de faire la conversation aux inconnus. Sans doute parce que l’anniversaire de Moyeon me met dans une meilleure humeur, ou peut-être parce que celle-ci aurait sans doute à peu près le même âge que cette jeune femme qui se tient debout à côté de moi. « Je n’ai pas l’habitude de venir ici mais c’est l’anniversaire de ma petite soeur aujourd’hui. Cette vue me fait penser à elle. »
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Re: i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥ | Mar 11 Avr - 19:07 Citer EditerSupprimer
J'ai cueilli ce brin de bruyère,
l'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
I'll build a city that dreams for two
Feat Do Hyun ▬ MoDo ♥
J'ai cueilli ce brin de bruyère,
l'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
OOTD ⊹ Les mains dans les poches, je marche sans réel but, le cœur lourd de nostalgie, comme chaque premier Avril, de chaque année. Mon sourire disparaît un peu plus sous ce masque brumeux, emprunt d'une profonde peine. Je me sens seule, poursuivie par les souvenirs d'un passé quelque peu obscur. . Plus j'avance dans le temps et plus les anecdotes heureuses deviennent floues, ne laissant que celles qui sont douloureuses : Première écorchure des genoux, première remontrance du géniteur, des pleurs stridents dans la voiture, une mère dévastée, et des pertes à n'en plus finir. Mais bien plus encore, c'est l'absence de mon frère, Do Hyun, qui me dévaste le plus, qui laisse une empreinte accablante au coin de ma poitrine, marquant à jamais mon âme. Depuis quelques temps, son absence est tellement marquée que j'en viens à l'apercevoir, de temps en temps, comme une illusion, passant rapidement, sans que je n'ai le temps de le rattraper. Il s'en va aussi vite qu'il n'est apparu, aussi éphémère que l'image que je conserve de lui, qui disparaît de jour en jour. Et je finis par avoir peur. Peur de ne plus pouvoir le reconnaître, d'oublier son visage, d'oublier sa voix, de tout oublier le concernant. Cela fait tellement d'années que je ne l'ai pas vu, que j'ai cette crainte de le voir face à moi et de ne pas pouvoir le reconnaître parmi tous ces individus. Moi qui suis sa sœur, celle qui a toujours été à ses côtés, celle qui le poursuivait pour ne jamais le perdre de vue, celle qui se glissait dans son lit chaque fois qu'elle avait fait un cauchemar ou qu'elle avait simplement peur. Cette sœur là, que je suis, risque de l'oublier, totalement. Et juste à cette pensée, mon cœur se serre, saigne, et pleure. Je ne peux pas me permettre de ne pas le reconnaître, malgré toutes ces années qui ont défilé. Alors, j'ai l'espoir. L'espoir de le revoir avant qu'il ne soit trop tard. Mais je sais pertinemment que mon souhait est vain. Qu'il ne reviendra jamais. Et sûrement pas aujourd'hui. Ma gorge me serre, tandis que mes jambes manquent de me lâcher, mais je me contiens, et continue de marcher, d'un pas las, les yeux dans le vide, mon visage enfouie dans mon écharpe. Que puis-je faire à part avancer et continuer, malgré tout, d'espérer le revoir un jour ? D'être de nouveau réunis ? Lui et moi ? Do Hyun et Mo Yeon ? Il paraît que l'espoir fait vivre, j'espère qu'il est assez fort pour me maintenir.
Mes pas m'amènent, comme chaque année, jusqu'au panorama, où un jour j'y ai été amenée par mon frère, le jour de mon anniversaire, faisant des promesses devenues irréalisables à l'heure actuelle. Je sens une brusque vague de nostalgie me prendre, encore plus que tout à l'heure, repensant alors aux sages paroles de mon frère, ma poitrine se serrant un peu plus. « Tu m'avais promis . . . » dis-je doucement pour moi-même avançant encore un peu plus, les yeux baissés. Je suis tellement prise dans mes pensées, mon regard ailleurs, que je sursaute en entendant une voix près de moi, ne réalisant même pas la présence de cet homme, que je finis par dévisager. Et soudainement, mon cœur s'arrête et mes larmes viennent d'elles-mêmes, incontrôlables et muettes. Mon cœur s'emballe, et mon corps semble s'alourdir de seconde en seconde. Cet homme . . . cet homme ressemble étrangement à mon frère disparu. Bien trop pour que je puisse faire une erreur. J'ai l'impression de revoir Do Hyun, petit, grandissant soudainement. Je nous revois en haut de cette falaise, sourires aux lèvres, riant joyeusement, ne sachant pas encore ce que la vie allait nous réserver, croyant à un avenir heureux et sans souci. Mais . . . nous nous étions trompés. Il est bien loin d'être celui que j'avais imaginé, lorsqu'il était encore là. Il est bien loin d'être joyeux. C'est même le véritable chaos. Je touche les abysses, parce qu'il n'est pas là. Parce qu'il n'est plus là. Et cet homme . . . à mes côtés, ressemble terriblement à mon frère. Do Hyun. Est-ce lui ? Ou n'est-ce pas lui ? J'ai peur de le toucher et de le voir disparaître. Mais plus encore, j'ai peur de me tromper de personne, ma crainte de ne plus pouvoir le reconnaître refaisant surface. C'est donc avec une grande lenteur que mes doigts viennent attraper la manche de son vêtement, les yeux humidifiés. « op . . oppa ? » est le seul mot que je parviens à dire, mon corps prêt à s'effondrer. Est-il réellement de retour ou va t-il s'évaporer, comme un rêve ?
Mes pas m'amènent, comme chaque année, jusqu'au panorama, où un jour j'y ai été amenée par mon frère, le jour de mon anniversaire, faisant des promesses devenues irréalisables à l'heure actuelle. Je sens une brusque vague de nostalgie me prendre, encore plus que tout à l'heure, repensant alors aux sages paroles de mon frère, ma poitrine se serrant un peu plus. « Tu m'avais promis . . . » dis-je doucement pour moi-même avançant encore un peu plus, les yeux baissés. Je suis tellement prise dans mes pensées, mon regard ailleurs, que je sursaute en entendant une voix près de moi, ne réalisant même pas la présence de cet homme, que je finis par dévisager. Et soudainement, mon cœur s'arrête et mes larmes viennent d'elles-mêmes, incontrôlables et muettes. Mon cœur s'emballe, et mon corps semble s'alourdir de seconde en seconde. Cet homme . . . cet homme ressemble étrangement à mon frère disparu. Bien trop pour que je puisse faire une erreur. J'ai l'impression de revoir Do Hyun, petit, grandissant soudainement. Je nous revois en haut de cette falaise, sourires aux lèvres, riant joyeusement, ne sachant pas encore ce que la vie allait nous réserver, croyant à un avenir heureux et sans souci. Mais . . . nous nous étions trompés. Il est bien loin d'être celui que j'avais imaginé, lorsqu'il était encore là. Il est bien loin d'être joyeux. C'est même le véritable chaos. Je touche les abysses, parce qu'il n'est pas là. Parce qu'il n'est plus là. Et cet homme . . . à mes côtés, ressemble terriblement à mon frère. Do Hyun. Est-ce lui ? Ou n'est-ce pas lui ? J'ai peur de le toucher et de le voir disparaître. Mais plus encore, j'ai peur de me tromper de personne, ma crainte de ne plus pouvoir le reconnaître refaisant surface. C'est donc avec une grande lenteur que mes doigts viennent attraper la manche de son vêtement, les yeux humidifiés. « op . . oppa ? » est le seul mot que je parviens à dire, mon corps prêt à s'effondrer. Est-il réellement de retour ou va t-il s'évaporer, comme un rêve ?
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Re: i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥ | Dim 9 Juil - 21:16 Citer EditerSupprimer
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Feat Mo Yeon ▬ MoDo ♥
OOTD ⊹ Ma soeur me manque, terriblement. Pas un jour, pas une nuit, ne sont passés sans que mes pensées ne soient habitées par son doux visage. Visage qui malgré moi, a fini par se perdre dans les méandres du temps. Je me souviens avoir pleuré, un jour, lorsqu’une funeste constatation me frappa : sa voix, qu’était-elle ? Je n’arrivais plus à m’en souvenir. Son nez était-il plat ou court ? La douceur de son visage n’était plus qu’une vague sensation sous mes doigts, la douceur de ses cheveux une ombre devant mes yeux. Malgré tout l’amour que je lui portais et lui porte encore, certains souvenirs se sont effacés sans que je ne puisse rien y faire. Mais ces gens qui m’avaient enlevé ne m’avaient pas laissé la possibilité de ramener quelque chose avec moi. Tout ce qui me reste, c’est cet espoir de la retrouver un jour… Je n’aurais pourtant jamais cru que ce jour serait si proche.
Cette fille a qui j’ai adressé la parole de façon hasardeuse me rend la pareille d’une manière plus qu’inattendue. Je baisse les yeux vers ces doigts qui attrapent la manche de ma veste, et je me fige. Ce oppa lancé avec désespoir me noue la gorge pour une raison que je ne pourrais expliquer. Je ne l’ai pas regardée pourtant. Je vois juste ces doigts qui me tiennent, je n’accorde pas d’attention à autre chose. Combien de temps suis-je resté ainsi, je ne saurais le dire. Une seconde, une minute, qu’en sais-je. Et c’est avec ce qui me semble être la plus grande peine du monde que je lève les yeux, très vite choqué par les larmes qui menacent de déborder de son beau regard. Ce regard… Non, je ne l’ai pas oublié, je ne l’ai finalement pas oublié ! Un hoquet de soulagement m’échappe face à cette réalisation. J’aimerais hurler, j’aimerais m’écrouler. Mais je ne fais rien de tout cela. Je la fixe simplement, comme si je n’en croyais pas mes yeux. Non, pas comme si. Je n’en crois effectivement pas mes yeux. C’est elle mon Dieu, c’est elle ! La vie n’est peut-être finalement pas si funeste, la roue de la fortune est peut-être en train de tourner en ma faveur. « … Ma petite souris est grande tout compte fait. » Je n’arrive pas à croire que ce sont les premiers mots qui me viennent à un moment pareil, après tant d'années. Une remarque par rapport à sa taille. Elle reste plus petite que moi, mais bien plus grande que toutes les autres. Peut-être que c’est dans nos gênes ? Je ne comprends pas pourquoi je pense à de telles bêtises. Ma voix n’était-elle pas enrouée ? Enfant, je me souviens la comparer souvent à une petite souris. Nous passions tellement de temps à nous cacher, l’enfant que j’étais semblait trouver cela judicieux de faire passer certaines choses pour un jeu afin de la rassurer. Et finalement, après tout cet instant de bug cérebral, je bouge. « Moyeon!… » J’attrape ces doigts qui me tiennent et la tire vers moi afin de la serrer dans mes bras. Entend-elle mon coeur qui bat à tout rompre ? Peut-elle sentir toutes ces émotions qui semblent déborder de mon corps ? De mon coeur ? De mon âme ? Peut-être que ce n’est pas elle, peut-être que l’espoir m’a rendu stupide et fait prendre cette fille comme réceptacle de mon trop plein d’émotions. Mais non, je ne peux pas croire cela. C’est tout bonnement impossible. Je peux le sentir, que c’est elle. Moi qui ne sus pas tactile pour un sou, j’ai mis l’espace d’un instant mes principes de côté. Plus rien n’a d’importance si c’est elle. Lorsqu’une larme roule sur ma joue, je me décolle d’elle et prend son visage entre mes mains. Qu’elle est belle, ma soeur, qu’elle est belle. Je laisse mes pouces parcourir son visage, essuyer ses larmes. Tout a changé, mais rien n’est différent. Ma petite soeur… Mes yeux rougis trahissent l’émoi que je veux contenir. « Je. Je n’arrive pas à le croire. »
Cette fille a qui j’ai adressé la parole de façon hasardeuse me rend la pareille d’une manière plus qu’inattendue. Je baisse les yeux vers ces doigts qui attrapent la manche de ma veste, et je me fige. Ce oppa lancé avec désespoir me noue la gorge pour une raison que je ne pourrais expliquer. Je ne l’ai pas regardée pourtant. Je vois juste ces doigts qui me tiennent, je n’accorde pas d’attention à autre chose. Combien de temps suis-je resté ainsi, je ne saurais le dire. Une seconde, une minute, qu’en sais-je. Et c’est avec ce qui me semble être la plus grande peine du monde que je lève les yeux, très vite choqué par les larmes qui menacent de déborder de son beau regard. Ce regard… Non, je ne l’ai pas oublié, je ne l’ai finalement pas oublié ! Un hoquet de soulagement m’échappe face à cette réalisation. J’aimerais hurler, j’aimerais m’écrouler. Mais je ne fais rien de tout cela. Je la fixe simplement, comme si je n’en croyais pas mes yeux. Non, pas comme si. Je n’en crois effectivement pas mes yeux. C’est elle mon Dieu, c’est elle ! La vie n’est peut-être finalement pas si funeste, la roue de la fortune est peut-être en train de tourner en ma faveur. « … Ma petite souris est grande tout compte fait. » Je n’arrive pas à croire que ce sont les premiers mots qui me viennent à un moment pareil, après tant d'années. Une remarque par rapport à sa taille. Elle reste plus petite que moi, mais bien plus grande que toutes les autres. Peut-être que c’est dans nos gênes ? Je ne comprends pas pourquoi je pense à de telles bêtises. Ma voix n’était-elle pas enrouée ? Enfant, je me souviens la comparer souvent à une petite souris. Nous passions tellement de temps à nous cacher, l’enfant que j’étais semblait trouver cela judicieux de faire passer certaines choses pour un jeu afin de la rassurer. Et finalement, après tout cet instant de bug cérebral, je bouge. « Moyeon!… » J’attrape ces doigts qui me tiennent et la tire vers moi afin de la serrer dans mes bras. Entend-elle mon coeur qui bat à tout rompre ? Peut-elle sentir toutes ces émotions qui semblent déborder de mon corps ? De mon coeur ? De mon âme ? Peut-être que ce n’est pas elle, peut-être que l’espoir m’a rendu stupide et fait prendre cette fille comme réceptacle de mon trop plein d’émotions. Mais non, je ne peux pas croire cela. C’est tout bonnement impossible. Je peux le sentir, que c’est elle. Moi qui ne sus pas tactile pour un sou, j’ai mis l’espace d’un instant mes principes de côté. Plus rien n’a d’importance si c’est elle. Lorsqu’une larme roule sur ma joue, je me décolle d’elle et prend son visage entre mes mains. Qu’elle est belle, ma soeur, qu’elle est belle. Je laisse mes pouces parcourir son visage, essuyer ses larmes. Tout a changé, mais rien n’est différent. Ma petite soeur… Mes yeux rougis trahissent l’émoi que je veux contenir. « Je. Je n’arrive pas à le croire. »
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Re: i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥ | Lun 11 Sep - 18:49 Citer EditerSupprimer
J'ai cueilli ce brin de bruyère,
l'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
I'll build a city that dreams for two
Feat Do Hyun ▬ MoDo ♥
J'ai cueilli ce brin de bruyère,
l'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
OOTD ⊹ C’est lui. J’en suis sûre désormais, il ne peut y avoir d’autre homme lui ressemblant autant. Il a beau être un véritable homme, et non plus ce petit garçon de mon passé, je le reconnaitrai entre 100. Je le sens, tout au fond de moi, que j’ai retrouvé mon frère, mon sang, ma moitié. C’est un sentiment unique, jamais encore ressenti. Un sentiment fort qui me submerge. Au point d’en avoir mal. Au point d’en souffrir. Mais une souffrance douce, plaisante. Après tant d’années je le retrouve enfin, par un concours de circonstance, ou est-ce simplement le destin. Il fallait bien qu’un jour on se retrouve. Il fallait bien qu’un jour nos chemins se croisent de nouveau. Moi qui ne crois pas au destin j’ai le désir d’y croire, juste pour aujourd’hui, juste pour quelques secondes. Je ne peux m’empêcher d’échapper un petit rire, amusé et rassuré, lorsqu’il me surnomme ma petite souris. Surnom peu valorisant au vu de mon âge et de ma grandeur mais tellement plaisant à entendre. J’ai l’impression qu’un énorme poids vient de s’échapper de mes épaules, j’ai le sentiment d’être plus tranquille, plus joyeuse, retrouvant une once de luminosité dans ces abysses dans lesquelles je vis depuis si longtemps. Depuis son départ à dire vrai. J’ai enfin retrouvé celui qui a toujours su être présent à mes côtés, qui ôter toujours mes cauchemars, qui venait me rassurer quand il le fallait. J’ai retrouvé ma lumière, ma joie de vivre. Et c’est dans ses bras que je laisse échapper quelques larmes, des larmes de bonheur. Mes doigts viennent s’agripper à sa veste, désireuse de ne plus le quitter, craignant de le voir disparaître, sans laisser de trace. « Oppa . . . » dis-je difficilement entre deux larmes. J’ai attendu ce moment depuis tellement d’années, depuis tellement de temps, que je ne parviens toujours pas à y croire. Pourtant il est là. Face à moi, en chair et en os. Je le sens. Ce n’est pas un rêve, c’est la réalité. J’ai tellement de questions à lui poser, tellement de temps à rattraper que je ne sais pas par quoi commencer, je ne sais pas quoi dire d’autre que oppa. Mon frère. Mon précieux frère. Je m’écarte légèrement de lui, scrutant chaque détail de son visage, chaque trait, chaque parcelle, pour ne rien manquer. Lorsque sa main vient chasser mes quelques larmes je ne peux m’empêcher de pleurer davantage, émue par cette destinée improbable. Il me faut quelques secondes avant de pouvoir retrouver la parole, trouvant enfin les mots. « Moi aussi je n’arrive pas à le croire », et c’est peu de le dire. C’est tellement impossible, tellement invraisemblable, que tout ça me dépasse. « Tu m’as manqué Do Hyun . . . tu m’as terriblement manqué », et pour donner de la réalité à mes mots je viens l’enserrer de nouveau. « Où tu étais pendant tout ce temps ? Je t’ai tellement cherché Do Hyun . . . j’ai désiré tellement de fois de te revoir . . . chaque fois que je soufflais mes bougies j’espérais te revoir le jour-même, voir même le lendemain. Je me suis faite tellement de films . . . j’ai cru que tu . . . ». Je n’ose même pas dire le mot tellement il est difficile à prononcer. « Mais tu es là aujourd’hui . . . après tout ce temps ». Et maintenant je suis la plus heureuse des sœurs. Mais une sœur qui doit rattraper toutes ces années, qui doit partager toutes ces années de perdues . . .
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Re: i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥ | Dim 19 Nov - 12:57 Citer EditerSupprimer
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OOTD ⊹ J’en ai perdu, des choses. J’ai perdu mon enfance, ma famille, mes amis, mon innocence, la joie de vivre. J’ai perdu mon temps. Cette sensation de temps volé ne m’a jamais parue aussi énorme qu’à cet instant précis, face à ma soeur qui a tant changé. Je pensais ne plus rien avoir à perdre. Je n’ai jamais voulu mourir, mais je n’ai jamais eu de désir de vivre pour autant. Tout m’a toujours semblé vide de sens, fade. Je ne comprenais pas le but de mon existence, la raison pour laquelle un dieu inconnu m’aurait fait descendre sur Terre. Quelle aurait pu être sa raison, si son but unique était de m’infliger douleurs après douleurs, sans que je ne serve à quelqu’un ou quelque chose en ce monde ? Oui, je n’ai jamais voulu mourir, mais je n’ai jamais compris pourquoi vivre. Mais là… Il y a Mo Yeon. Mo Yeon qui fait battre mon coeur, Mo Yeon qui ravive l’espoir qui sommeillait en moi. Je n’ai jamais voulu jouer les calimeros ou les mal-aimés, mais il faut avouer que mon taux de chance a toujours été très inférieur au reste du commun des mortels. Mais là oui, Mo Yeon incarne cet espoir perdu, abattu par la résignation accumulée d’une vie entière de misère. La joie qui m’habite à la simple vue de son visage menace de déborder, il y a trop de bonheur d’un coup, il s’agit d’une sensation étrange tant elle est lointaine… Peut-être inexistante avant ce moment ? Je ne saurais le dire. Son étreinte me réchauffe le coeur, et pour la première fois depuis bien longtemps, j’ai l’impression d’être à ma place. Là, entre les bras de ma soeur. C’est comme retrouver une partie d’un tout, la pièce manquante du puzzle de mon coeur, la pièce manquante pour combler une partie de ce vide au fond de moi. « Je ne saurais dire combien tu m’as manquée toi aussi… Je pensais ne plus jamais te revoir. » L’évocation de ses anniversaires me prend à la gorge. Tant d’actes manqués ! Je m’en veux d’avoir été si absent, même si le cours des événements ne m’a pas aidé. « C’est une longue histoire… » Je la serre un peu plus contre moi, mes pensées se perdant dans les souvenirs de ma tumultueuse adolescence. C’est ma petite soeur ; devrais-je tout lui dire ou taire une partie de mon passé ? Je m’éloigne d’elle, presque perturbé par cette distance entre nous, et lui prend la main pour l’attirer vers un banc libre non loin de la vue prenante. Je m’y assois et tire légèrement sur son bras pour l’inviter à faire de même, mais ma main ne lâche toujours pas la sienne. Comment pourrait-elle la lâcher maintenant ? « Crois-moi, j’ai pensé à toi à chacun de tes anniversaires, et même chaque autre jour de ma vie… J’aurais tellement aimé que nous ne soyons jamais séparés. Je suis désolé que les choses aient dû se passer ainsi. » J’amène sa main à mes lèvres pour en embrasser le dos, avant de la recouvrir avec mon autre main. « Mais j’espère qu’on se retrouve pour ne plus se quitter. C'était dur, la vie sans toi. Et maintenant... C'est si étrange. J'ai l'impression de tout connaître de toi, alors que le temps nous a rendu étrangers l'un à l'autre.»
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Re: i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥ | Dim 26 Nov - 13:38 Citer EditerSupprimer
J'ai cueilli ce brin de bruyère,
l'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
I'll build a city that dreams for two
Feat Do Hyun ▬ MoDo
J'ai cueilli ce brin de bruyère,
l'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
OOTD ⊹ Je suis heureuse. C’est tout ce qui compte et c’est tout ce que je comprends à l’heure actuelle. Je n’ai pas besoin de plus et je n’ai pas besoin de moins. J’ai juste besoin de mon grand frère, disparu depuis si longtemps. J’ai longtemps cru qu’il ne me cherchait plus, qu’il avait refait sa vie, tranquillement et paisiblement, m’oubliant à tout jamais, j’ai même cru que j’étais coupable. La seule coupable de cette soudaine séparation. Je pensais qu’il m’en voulait. Mais le fait de le voir, ici, en cet instant précis, me rassure, me disant qu’il ne m’en veut pas et que s’il est venu à cet endroit c’est bien pour une raison. C’est parce que je lui manquais, comme il m’a manqué. J’inspire profondément, m’accrochant légèrement à lui de peur qu’il ne soit finalement qu’un mirage, qu’une illusion. Je n’ai pourtant rien pris avant de venir ici, aucune drogue, aucun alcool, pas même une cigarette, comme si cet endroit était bien trop sacré pour l’abimer avec mes conneries. Je me laisse alors guider par lui jusqu’à un banc, m’installant à ses côtés dans le plus grand des silences, gardant sa main chaude dans la mienne, comme lorsque j’étais petite. J’ai tellement envie de rattraper le temps perdu. Tellement envie de tout savoir sur lui. De savoir ce qu’il est devenu et surtout s’il a été heureux. Je crois que son bonheur est plus important pour moi que le reste. Je me mords légèrement les lèvres lorsqu’il ressasse le passé, le douloureux souvenir de notre séparation me revenant brutalement au visage. J’ai l’impression d’y être encore. Je me revois courant à en perdre haleine jusqu’à la voiture, désireuse de le rattraper ou même de le suivre. Je me rappelle des crises de larme que j’ai eu pendant plusieurs semaines, voire même plusieurs mois. Je me souviens de cette chute, de ce gouffre qui m’a envahi lorsqu’il est parti. Et j’y suis encore. La vie sans lui n’a pas été facile. Bien au contraire, j’ai enduré tellement de choses en son absence que je ne peux les compter, et je pense qu’il en est de même pour lui. « Moi aussi oppa . . . Moi aussi je n’ai eu de cesse de penser à toi. Sans toi ça a été . . . difficile. Ça a bouleversé ma vie. Je suis . . . devenue différente depuis que tu es parti ». J’inspire profondément. Il est vrai que nous sommes désormais des étrangers. Je ne sais rien de sa vie et lui n’en sait rien de la mienne, mais nous avons le temps. Nous pouvons réapprendre à nous connaître. J’en suis sûre. « Nous sommes peut-être des étrangers à l’heure actuelle mais cela ne va pas durer. Cela ne peut pas durer. Je veux tout apprendre de toi Do Hyun. Je veux savoir ta vie passée. Je veux apprendre à te connaître, tel que tu es aujourd’hui ». Mais entre vouloir et pouvoir il y a quand même une différence et j’en ai bien conscience. « Je ne te demande pas de tout me dire. Juste . . . progressivement. Quoique que tu ais fait ou qui que tu sois, je t’aimerai quand même Oppa. Parce que tu es mon frère et que les liens du sang sont bien plus importants pour moi que toute autre chose ».
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Re: i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥ | Sam 10 Fév - 13:41 Citer EditerSupprimer
I'll build a city that dreams for two
Feat Mo Yeon ▬ MoDo
OOTD ⊹ Chacune de ses paroles me transperce le coeur, telles des lames aiguisées m’attaquant sans relâche. Me faire mal n’est pas son but, je le sais bien. Mais c’est comme ça, je souffre. Car la vérité de ses mots en est une que j’ai longtemps fui ; mon absence, ses conséquences. Depuis toujours, mon rôle n’était qu’Un : la protéger du mal en ce monde, des maux de ce monde. Elle aurait dû être la reine du trône de mon coeur, mais la distance entre nous a fait d’elle la princesse déchue d’un royaume en ruines… Je ne suis que miettes, et je m’en veux. Je m’en veux, tellement. J’ai fait des erreurs mais celle-ci est sans doute la plus grande ; ne pas avoir veillé sur elle, ma petite soeur, la seule que j’aurai à tout jamais. Ce trésor aurait dû être bien gardé et pourtant… J’ai failli à mon devoir, encore et encore, à mesure que le temps s’écoulait, que les jours et les heures défilaient sous mes yeux. Tout cela, ce que nous sommes aujourd’hui… Ce n’est qu’une succession d’actes manqués, mais la vérité, c’est que tout cela ce sont des excuses. J’aurais dû être là ! J’aurais dû… J’aurais dû. Ma main serre un peu plus fort la sienne, mais pas autant que cette culpabilité qui me pèse. « Je suis désolé Mo Yeon, tellement désolé. J’aurais aimé être un grand frère plus présent dans ta vie. Je sais bien qu’on n’était que des enfants et que certaines choses échappent à notre contrôle mais… Quand même J’aurais dû être là pour toi. Si de mauvaises choses te sont arrivées, c’est de ma faute. Pour avoir été absent. J’espère que tu pourras me pardonner. » Je sais bien qu’elle n’a pas dit m’en vouloir mais je me ses dans l’obligation de le dire. Dans le besoin, peut-être. Ce qu’elle dit ensuite me réchauffe pourtant le coeur, et je l’écoute, en silence. Un noeud me serre la gorge, mais je ne veux pas succomber à l’émoi, car je sais que si je me laisse aller alors je ne pourrai plus m’arrêter. Je laisse mon pouce caresser sa main, sa main que je trouve si douce. Bon sang, ma soeur se tient devant moi ! J’ai encore du mal à le croire, je ne sais pas si je me ferai à l’idée de sitôt de toute façon. « Moi aussi j’aimerais mieux te connaître Mo Yeon… C’est ce que je désire le plus au monde. On ira à ton rythme, d’accord ? Si tu trouves que j’en fais trop, que je dois prendre plus de distance… N’hésite pas à me le dire. » J’aimerais la croire quand elle me dit qu’elle m’aimera quand même, mais je ne peux m’empêcher de baisser les yeux en fixant sa main que je tiens entre les miennes. « J’ai fait de mauvaises choses, tu sais… J’aimerais dire que ce n’était que pour survivre mais, la vérité c’est que j’ai tout simplement suivi de mauvaises personnes. Je ne suis pas sûr que tu puisses m’aimer si tu savais tout ce que j’ai fait. »
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Re: i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥ | Sam 17 Fév - 12:01 Citer EditerSupprimer
J'ai cueilli ce brin de bruyère,
l'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
I'll build a city that dreams for two
Feat Do Hyun ▬ MoDo
J'ai cueilli ce brin de bruyère,
l'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
OOTD ⊹ Ses mots sont poignants et presque injustes. Il est vrai que j’aurai souhaité le revoir. Juste avoir de temps en temps de ses nouvelles. Des lettres, qu’importe. Mais en même temps, en grandissant, j’ai compris. J’ai compris que ce n’était peut-être pas possible pour lui, voir même difficile. J’ai compris que ce n’était pas de son ressort et qu’il devait se sentir abandonner. J’avais demandé, voir même exigé, de le recontacter, avoir de ses nouvelles, juste pour envoyer un mot, un message, lui transmettre quelque chose, pour lui dire que je ne l’oubliais pas, mais je n’ai jamais obtenu de réponse, ma mère restant dans le plus grand des mutismes. Alors je ne peux pas lui en vouloir. J’aurai dû, aussi, être présente. Lui tenir encore la main, pour un bout de chemin. J’aurai dû le rassurer. Certes j’ai beau être la petite sœur il est celui qui a été arraché à notre famille. Moi pas. Peut-être que petite je lui en ai voulu, quelques jours, attendant désespérément son retour, regardant par la fenêtre, au-delà des frontières, espérant voir sa silhouette. J’avais envié les filles autour de moi qui étaient récupérées par leurs grand-frères ou qui les évoquaient, moi me taisant dans un silence glacial. Et puis au fil des années j’ai compris. J’ai compris que ce n’était pas de sa faute. Mais la sienne. Celle de notre géniteur. Celui qui avait tout construit pour mieux détruire. Celui qui avait laissé des traces, des blessures, en chacun de nous et qui avait rendu notre mère si faible. « Rien n’est de ta faute. Tu n’as pas choisi d’être absent, et moi non plus. J’aurai certes aimé que tu sois là, avoir de tes nouvelles mais au fil des années j’ai compris Do Hyun. Et je ne t’en veux pas. Ou plus. J’ai grandi et j’ai compris le sens de tout ça ». Je serre doucement mes doigts entre les siens, essayant d’esquisser un sourire, difficile à dessiner. Je fronce légèrement des sourcils en l’entendant dire de telles paroles, mon cœur se serrant légèrement. Lorsqu’il me dit qu’il a fait de mauvaises choses j’imagine le pire, j’imagine le reflet de notre géniteur mais j’en doute. Je doute qu’il soit mauvais comme lui et dans ce sens. Et puis, tout le monde a fait des erreurs et moi aussi. J’ai suivi les mauvaises personnes, j’ai dérivé, je suis entrée dans l’obscurité, j’ai connu des méfaits, et j’en connais toujours. Moi aussi j’ai fait de mauvaises choses et j’ai honte. Honte devant mon frère car ce n’est pas l’image que j’aurai souhaité lui donner. J’aurai aimé qu’il me voit forte, courageuse, en plein essor, dans la réussite, mais ce n’est pas le cas. Je suis tombée et j’ai échoué. « Moi aussi Dodo. Moi aussi j’ai fait des choses mauvaises et j’en ferai sûrement encore. Moi aussi j’ai peur que tu ne m’aimes plus en sachant toutes ces choses. Mais . . . sache que quoique tu ais pu faire, je t’aimerai toujours, parce que tu es mon frère. Et je veux savoir ces choses. Je veux découvrir ta vie, même si elle est sombre, même si tu as fait du mal autour de toi et que tu t’es fait du mal ». Je passe ma main contre sa joue, avec délicatesse, inspirant profondément. « Tu es ma famille Do Hyun et jamais je ne te tournerai le dos, quoique tu ais pu faire et quoique tu fasses. Je te soutiendrai. Même si je suis contre, je serai toujours là, à tes côtés ». Et c’est la vérité. Je ne peux me permettre de m’en éloigner, pas après toutes ces années. Pas après ce long silence. Désormais que je l’ai retrouvé je veux découvrir chaque parcelle de sa vie, difficile soit-elle.
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Re: i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥ | Mar 13 Mar - 11:20 Citer EditerSupprimer
I'll build a city that dreams for two
Feat Mo Yeon ▬ MoDo
OOTD ⊹ Je la regarde comme un voleur contemplerait un trésor. Peut-être même que je la dévisage, je ne sais pas. Il semblerait que même un clignement de paupière me ferait perdre un trop grand morceau d’elle. C’est ma soeur, c’est ma soeur. C’est ma soeur ! Ces mots n’arrêtent pas de tourner en boucle dans mon esprit, encore. Moi qui étais sans famille pendant si longtemps, je retrouve une parcelle de mon âme avec elle, parcelle que je pensais égarée à jamais.
J’ai toujours fait de mon mieux pour ne pas me percevoir comme une victime. Bien sûr, j’ai fais des erreurs, mais j’ai très bien conscience que beaucoup d’autres choses ont également été le fruit d’événements qui dépassaient mon contrôle. Pour autant, je n’ai jamais voulu me voir comme la victime de tous les maux de l’univers, le bouc-émissaire d’un dieu tout-puissant que je ne saurais voir et auquel je ne suis plus très sûr de croire. Mais aujourd’hui, j’ai envie d’y croire à ce seigneur, quel qu’il soit. Remettre ma soeur sur ma route est un espoir que j’avais jusqu’à lors oublié au fond de mon coeur. Pour ne pas devenir fou, peut-être. Le hasard, cependant, fait bien les choses, tandis que les mots de Mo Yeon, eux, pansent un peu mon âme torturée. Elle ne m’en veut pas. De si petites paroles qui me font tant de bien… Le pouvoir des mots est bel et bien extraordinaire… « Je serai là à l’avenir, Mo Yeon. Je te le promets. Je sais qu’il est difficile de faire confiance à un étranger mais. J’espère que demain saura te montrer que je suis un homme de parole. » Je lui rends un sourire tout aussi léger que le sien. C’est vrai, je suis un étranger. Ca me heurte d’y penser ainsi, mai sil faut dire ce qui est. Nous n’avons pas grandi ensemble, nous ne nous sommes pas construits côte à côte. Son coeur fait peut-être écho au mien, mais il n’en reste pas moins que je ne la connais pas, qu’elle ne me connaît pas. Pour tout ce que j’en sais, peut-être est-elle devenue une criminelle, peut-être ai-je une sociopathe en face de moi. Je pense au pire, mais tout ça pour dire que je m’en fiche, maintenant. Je m’en fiche. Elle pourrait être le pire déchet que l’humanité ait créé, un être plus abject que notre géniteur. Mais je m’en ficherai. Je l’aiderai à se relever, je ne lui lâcherai plus jamais la main. Et qu’importe le sombre chemin qu’elle ait pu emprunter, je l’aiderai à s’en sortir, tout comme moi je me suis sorti de mes galères. Le temps a passé, mais rien n’a changé : je ne veux que le meilleur pour elle.
Et là encore, ses mots me touchent. C’est rassurant, de se dire qu’on sera accepté qu’importe nos erreurs. Alors parce qu’encore une fois, c’est plus fort que moi, je la serre dans mes bras, avant de prendre sa tête entre mes mains et embrasser son front, comme quand nous étions petits. « Merci. Merci. » Je parle contre son front, mes mercis entrecoupés de baisers, puis la serre entre mes bras, encore. Son odeur me rappelle un vague souvenir d’enfance, un cocon de douceur au milieu d’un océan agité. « Je t’ai toujours aimée. Et je t’aimerai jusqu’à la fin de mes jours. Tu es mon sang. On ne choisit peut-être pas sa famille, mais ces liens-là sont ceux qui restent inaltérables peu importe le temps qui passe. » Je l’étreins un peu plus fort, presque comme si je voulais transmettre mes paroles à travers mon geste. Et puis je pense à la famille, oui. « Qu’est-il arrivé aux autres de nos frères et soeurs ? »
J’ai toujours fait de mon mieux pour ne pas me percevoir comme une victime. Bien sûr, j’ai fais des erreurs, mais j’ai très bien conscience que beaucoup d’autres choses ont également été le fruit d’événements qui dépassaient mon contrôle. Pour autant, je n’ai jamais voulu me voir comme la victime de tous les maux de l’univers, le bouc-émissaire d’un dieu tout-puissant que je ne saurais voir et auquel je ne suis plus très sûr de croire. Mais aujourd’hui, j’ai envie d’y croire à ce seigneur, quel qu’il soit. Remettre ma soeur sur ma route est un espoir que j’avais jusqu’à lors oublié au fond de mon coeur. Pour ne pas devenir fou, peut-être. Le hasard, cependant, fait bien les choses, tandis que les mots de Mo Yeon, eux, pansent un peu mon âme torturée. Elle ne m’en veut pas. De si petites paroles qui me font tant de bien… Le pouvoir des mots est bel et bien extraordinaire… « Je serai là à l’avenir, Mo Yeon. Je te le promets. Je sais qu’il est difficile de faire confiance à un étranger mais. J’espère que demain saura te montrer que je suis un homme de parole. » Je lui rends un sourire tout aussi léger que le sien. C’est vrai, je suis un étranger. Ca me heurte d’y penser ainsi, mai sil faut dire ce qui est. Nous n’avons pas grandi ensemble, nous ne nous sommes pas construits côte à côte. Son coeur fait peut-être écho au mien, mais il n’en reste pas moins que je ne la connais pas, qu’elle ne me connaît pas. Pour tout ce que j’en sais, peut-être est-elle devenue une criminelle, peut-être ai-je une sociopathe en face de moi. Je pense au pire, mais tout ça pour dire que je m’en fiche, maintenant. Je m’en fiche. Elle pourrait être le pire déchet que l’humanité ait créé, un être plus abject que notre géniteur. Mais je m’en ficherai. Je l’aiderai à se relever, je ne lui lâcherai plus jamais la main. Et qu’importe le sombre chemin qu’elle ait pu emprunter, je l’aiderai à s’en sortir, tout comme moi je me suis sorti de mes galères. Le temps a passé, mais rien n’a changé : je ne veux que le meilleur pour elle.
Et là encore, ses mots me touchent. C’est rassurant, de se dire qu’on sera accepté qu’importe nos erreurs. Alors parce qu’encore une fois, c’est plus fort que moi, je la serre dans mes bras, avant de prendre sa tête entre mes mains et embrasser son front, comme quand nous étions petits. « Merci. Merci. » Je parle contre son front, mes mercis entrecoupés de baisers, puis la serre entre mes bras, encore. Son odeur me rappelle un vague souvenir d’enfance, un cocon de douceur au milieu d’un océan agité. « Je t’ai toujours aimée. Et je t’aimerai jusqu’à la fin de mes jours. Tu es mon sang. On ne choisit peut-être pas sa famille, mais ces liens-là sont ceux qui restent inaltérables peu importe le temps qui passe. » Je l’étreins un peu plus fort, presque comme si je voulais transmettre mes paroles à travers mon geste. Et puis je pense à la famille, oui. « Qu’est-il arrivé aux autres de nos frères et soeurs ? »
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Re: i'll build a city that dreams for two ⊹ modo ♥ | Mar 27 Mar - 20:31 Citer EditerSupprimer
J'ai cueilli ce brin de bruyère,
l'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
I'll build a city that dreams for two
Feat Do Hyun ▬ MoDo
J'ai cueilli ce brin de bruyère,
l'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
OOTD ⊹ J’avale difficilement ma salive en entendant ses mots. Ses mots qui raisonnent comme des poignards et qui pourtant m’apaisent tout autant. Il est enfin là, mon frère. Ce frère que j’ai perdu pendant trop longtemps. Bien trop à mon goût. Ce frère qui a sûrement été seul, sans personne pour l’épauler, sans personne pour panser ses blessures. Ce frère qui doit avoir un passé compliqué mais aussi de l’amertume. Après tout il a été abandonné. Abandonné par notre famille, comme d’autres. Et moi je suis restée. Même si la vie n’a pas été simple, même si j’ai surmonté des obstacles, parcouru des mers pour survivre, je n’ai pas été abandonnée. Pas par ma mère. Notre mère. Je fronce des sourcils lorsqu’il évoque le fait d’être un étranger. Certes je ne connais pas son histoire, son éducation, comment il a grandi, qui il est aujourd’hui, car il a grandi, peut-être même trop, mais malgré tout il reste mon frère, mon sang, mon semblable. Il est loin d’être un étranger. Je ne doute pas de lui. Je n’ai jamais douté de lui. Encore maintenant, même si je le retrouve seulement maintenant. Je sais qu’il reste tout de même mon grand frère, Do Hyun, et puis s’il avait autant changé il ne se tiendrait pas là. Pas au même endroit. Alors oui je suis certaine qu’il est un homme de parole. Peut-être qu’il est un manipulateur, un fourbe, un salopard pour dire crument les mots mais avec moi, j’en suis certaine, il sera autrement. Du moins je l’espère. « Tu n’es pas un étranger Do Hyun. Tu es mon grand frère et tu l’as toujours été et tu le resteras à jamais ». Quoiqu’il puisse être il reste Do Hyun. Et ça n’a pas de prix.
Il me reprend dans ses bras, ses paroles me touchant profondément. Des paroles que j’ai toujours eu l’envie d’entendre. Des paroles qui me rassurent et me portent. J’ai toujours su que certains liens de sang étaient bien plus forts que tout, qu’ils étaient les seuls à perdurer dans le temps, de la naissance jusqu’à sa mort, malgré des tensions, malgré des conflits, ils restent tout de même ces liens qui ne se brisent jamais et j’en ai davantage la preuve aujourd’hui Je le serre davantage un peu plus, pour humer son odeur. Cette odeur qui m’avait tant manqué, me sentant enfin en sécurité. J’ai le sentiment étrange que l’avenir m’ouvre d’autres portes, qu’il peut devenir meilleur. Bien plus qu’il ne l’est aujourd’hui. Peut-être qu’il y a, finalement, dans ce monde obscur une once d’espoir. Un peu de luminosité. Je grince toutefois des dents quand il me questionne sur les autres, ce qu’ils deviennent. « Certains sont partis aussi » dis-je en me détachant doucement de lui, me rappelant brusquement de chaque détail, le cœur lourd de peines et de regrets. « Certains ont survécu, certains bien mieux que d’autres ». Il y en a qui ont sombré, bien plus que moi et d’autres qui se sont relevés. Mais la famille a explosé, du moins il y en a de partout, dans tous domaines, certains se donnent des nouvelles d’autres ont préféré couper les ponts pour de bon, et moi dernière j’ai vu tout ce monde se développer, de manière positive ou négative. « La famille est un peu . . . explosée tu sais. Ça n’a pas été facile tous les jours et pour tous. Certains ont réussi, d’autres non. Parfois j’ai des nouvelles de certains frères ou certaines sœurs mais pas de tous ». Et j’ai le cœur lourd, parce que j’aurai aimé avoir un autre contexte familial, être plus heureuse malgré les blessures de chacun, le passé de chacun. J’espère ne pas refaire le même chemin que mère, j’espère donner une vie stable à mes enfants, être dans une bonne entente, mais en même temps je sais pertinemment qu’avoir autant d’enfants avec autant de blessures, un passé si douloureux, c’est compliqué. « Je pense que nous avons tous des fragilités différentes. Et que certains ont forcément mieux réussi que d’autres. C’est comme ça » dis-je en haussant des épaules, au bord des larmes, inspirant profondément pour reprendre une certaine contenance. « Et toi ? As-tu eu une belle vie ? Es-tu tombé sur une bonne famille ? ». J’espère que oui . . .
Il me reprend dans ses bras, ses paroles me touchant profondément. Des paroles que j’ai toujours eu l’envie d’entendre. Des paroles qui me rassurent et me portent. J’ai toujours su que certains liens de sang étaient bien plus forts que tout, qu’ils étaient les seuls à perdurer dans le temps, de la naissance jusqu’à sa mort, malgré des tensions, malgré des conflits, ils restent tout de même ces liens qui ne se brisent jamais et j’en ai davantage la preuve aujourd’hui Je le serre davantage un peu plus, pour humer son odeur. Cette odeur qui m’avait tant manqué, me sentant enfin en sécurité. J’ai le sentiment étrange que l’avenir m’ouvre d’autres portes, qu’il peut devenir meilleur. Bien plus qu’il ne l’est aujourd’hui. Peut-être qu’il y a, finalement, dans ce monde obscur une once d’espoir. Un peu de luminosité. Je grince toutefois des dents quand il me questionne sur les autres, ce qu’ils deviennent. « Certains sont partis aussi » dis-je en me détachant doucement de lui, me rappelant brusquement de chaque détail, le cœur lourd de peines et de regrets. « Certains ont survécu, certains bien mieux que d’autres ». Il y en a qui ont sombré, bien plus que moi et d’autres qui se sont relevés. Mais la famille a explosé, du moins il y en a de partout, dans tous domaines, certains se donnent des nouvelles d’autres ont préféré couper les ponts pour de bon, et moi dernière j’ai vu tout ce monde se développer, de manière positive ou négative. « La famille est un peu . . . explosée tu sais. Ça n’a pas été facile tous les jours et pour tous. Certains ont réussi, d’autres non. Parfois j’ai des nouvelles de certains frères ou certaines sœurs mais pas de tous ». Et j’ai le cœur lourd, parce que j’aurai aimé avoir un autre contexte familial, être plus heureuse malgré les blessures de chacun, le passé de chacun. J’espère ne pas refaire le même chemin que mère, j’espère donner une vie stable à mes enfants, être dans une bonne entente, mais en même temps je sais pertinemment qu’avoir autant d’enfants avec autant de blessures, un passé si douloureux, c’est compliqué. « Je pense que nous avons tous des fragilités différentes. Et que certains ont forcément mieux réussi que d’autres. C’est comme ça » dis-je en haussant des épaules, au bord des larmes, inspirant profondément pour reprendre une certaine contenance. « Et toi ? As-tu eu une belle vie ? Es-tu tombé sur une bonne famille ? ». J’espère que oui . . .
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