Quand les souvenirs deviennent pourpres. feat. Eos
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Quand les souvenirs deviennent pourpres. feat. Eos | Dim 16 Avr - 1:57 Citer EditerSupprimer
Quand les souvenirs deviennent pourpres
Eos & Yuki
Il se noie dans ton rouge à toi, la chaleur qui s'extirpe se faufile en lui, et ton âme s'évade dans le creux de son plaisir.
Il sortait de la bibliothèques, des heures à ressasser les pages de modes, les années cinquante, puis quatre-vingt-dix, des croquis par-ci, des brouillons par-là : manque d’inspiration. Yuki sortait de la bibliothèque ; désespéré. Une jeune fille le bousculait, timide, elle s’excusa. Le jeune homme lui sourit mais elle recula. Un sourcil se haussa, une mine décontenancée s’afficha : il faisait peur ? Vraiment ? Le brun lui demanda pardon et s’inclina, un sourire léger aux lèvres, gêné. Bien, deux couilles dans la journée, c’était pas quelque chose de trop fâcheux et il y avait toujours pire au monde.
Soucieux, l’artiste décidait enfin à se mettre en marche, lentement… mais sûrement. Aujourd’hui il faisait beau, alors il fallait être de bonne humeur, en plus le bleu du ciel lui remémorait l’air marin et l’horizon pur de la mer californienne qu’il apprenait à connaître il y a peu. Déjà, il préparait sa cigarette. Parfois des roulées, d’autres fois des toutes faites, selon l’humeur, selon le temps, parce que la routine ça a toujours été nul. Alors, il frottait le papier contre ses doigts fins, il encerclait cette herbe sèche et brune et l’opprimait dedans. Si Yuki était une crème envers les autres, il n’avait jamais eu de pitié pour lui-même, et s’il faisait du bien autour de lui, il était du genre à ne pas faire attention à sa propre santé. Il était parti pour être serein aujourd’hui, le No savait totalement se préparer à se sentir relativement calme, il savait se contrôler, toujours, c’était naturel chez lui et jamais il ne s’énervait, oui, aujourd’hui allait être une bonne journée.
C’était donc un sourire aux lèvres qu’il redressa la tête après avoir terminé sa petite préparation goudronnée pour la fumer une fois dehors, mais finalement, il eut bien du mal à garder cette mine en observant la personne qui se tenait face à lui, dans le couloir. Malaise. Le brun ne savait pas, en cet instant, comment réagir : L’éviter ? Lui dire salut ? L’ignorer ? Cela faisait quelques temps maintenant qu’il le croisait dans les couloirs de la fac, et quelques temps que son petit coeur se serrait rien qu’en posant son regard sur lui. Eos avait bien grandit, on ne pouvait pas le constater à ce point à la télé. Ils devaient faire la même taille tous deux, environs – son vis-à-vis avait une carrure forte et plaisante mais l’aura qui émanait de son corps jetait des vagues de froids sur celui de Yuki, provoquant en lui des sensations à la fois étranges et contradictoires. Non allez, il faut être poli, c’est bon pour le karma. « Salut Eos.. », on sentait l’assurance dans la voix dis donc. Alors, d’un air faussement indifférent, le jeune homme reprit sa marche, mais ce n’était sans compter sur sa maladresse légendaire qui le fit laisser tomber son paquet de roulées et le temps qu’il s’en rende compte, il pu constater que le pieds de son… Ex reposait fièrement dessus. « Ah… Est-ce que je peux le récupérer s’il te plait. Même s’il est foutu maintenant, j’aimerais le mettre à la poubelle, tu sais… Pour la femme de ménage... » Mais ta gueule Yuki et casse-toi…
Soucieux, l’artiste décidait enfin à se mettre en marche, lentement… mais sûrement. Aujourd’hui il faisait beau, alors il fallait être de bonne humeur, en plus le bleu du ciel lui remémorait l’air marin et l’horizon pur de la mer californienne qu’il apprenait à connaître il y a peu. Déjà, il préparait sa cigarette. Parfois des roulées, d’autres fois des toutes faites, selon l’humeur, selon le temps, parce que la routine ça a toujours été nul. Alors, il frottait le papier contre ses doigts fins, il encerclait cette herbe sèche et brune et l’opprimait dedans. Si Yuki était une crème envers les autres, il n’avait jamais eu de pitié pour lui-même, et s’il faisait du bien autour de lui, il était du genre à ne pas faire attention à sa propre santé. Il était parti pour être serein aujourd’hui, le No savait totalement se préparer à se sentir relativement calme, il savait se contrôler, toujours, c’était naturel chez lui et jamais il ne s’énervait, oui, aujourd’hui allait être une bonne journée.
C’était donc un sourire aux lèvres qu’il redressa la tête après avoir terminé sa petite préparation goudronnée pour la fumer une fois dehors, mais finalement, il eut bien du mal à garder cette mine en observant la personne qui se tenait face à lui, dans le couloir. Malaise. Le brun ne savait pas, en cet instant, comment réagir : L’éviter ? Lui dire salut ? L’ignorer ? Cela faisait quelques temps maintenant qu’il le croisait dans les couloirs de la fac, et quelques temps que son petit coeur se serrait rien qu’en posant son regard sur lui. Eos avait bien grandit, on ne pouvait pas le constater à ce point à la télé. Ils devaient faire la même taille tous deux, environs – son vis-à-vis avait une carrure forte et plaisante mais l’aura qui émanait de son corps jetait des vagues de froids sur celui de Yuki, provoquant en lui des sensations à la fois étranges et contradictoires. Non allez, il faut être poli, c’est bon pour le karma. « Salut Eos.. », on sentait l’assurance dans la voix dis donc. Alors, d’un air faussement indifférent, le jeune homme reprit sa marche, mais ce n’était sans compter sur sa maladresse légendaire qui le fit laisser tomber son paquet de roulées et le temps qu’il s’en rende compte, il pu constater que le pieds de son… Ex reposait fièrement dessus. « Ah… Est-ce que je peux le récupérer s’il te plait. Même s’il est foutu maintenant, j’aimerais le mettre à la poubelle, tu sais… Pour la femme de ménage... » Mais ta gueule Yuki et casse-toi…
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Re: Quand les souvenirs deviennent pourpres. feat. Eos | Dim 16 Avr - 14:03 Citer EditerSupprimer
Je me sens invisible aujourd'hui, et c'est pas plus mal. J'ai mal à la gueule. Mal aux côtes, mal à l'estomac. Hier, j'ai pris cher. Gagner, comme souvent parce que mon géniteur sait générer la rage d'un monstre en moi, mais à quel prix. Je sais plus franchement pourquoi je me lève, ça commence à me faire chier, tout me fait chier. J'ai juste envie que le monde s'arrête de tourner, faire une pause, mettre sur stop toutes ces merdes et les balancer au delà de l'atmosphère pour récupérer que ce qui est potable , et tenter d'avoir une vie ordinaire, une vie sans histoire, mais je suis pas né pour ça . Pas con, pas pleutre, pas débile au point de rêver à la rédemption non plus, j'ai trop pété d'os, de mâchoire et éclater de rate pour avoir le droit au pardon. Un jour on se bat, un jour qui dure parfois une moitié de vie, et le jour suivant, on crêve sur pieds, on a l'impression que toute la violence qu'on peut extirper de soi ne suffira jamais à dire la vérité au monde sur ce qu'on est vraiment, sur ce qu'on aurait voulu être mais sur ce qu'on ne pourra jamais être. On a tous une place dans ce monde. Écrite et la mienne est dans l'ombre, parce que pour que d'autres brillent, le noir aussi doit exister, et j'aime ce noir je pense. Je pense. Je crois. Il me protège, il me dissimule des autres, de moi même, même si je m'obstine à me mentir. J'en ai plus pour très longtemps. Je m'entête à passer ce putain de master, alors que je sais très bien que je vivrais peut être pas jusqu'à la fin de mon cursus. Elle me suit , cette putain de faucheuse. Chaque ring. Chaque sang que je crache et qui m'excite, chaque pas que je fais dans cette université. Chaque regard qu'on me lance. Je ne suis plus inconnu ici. Entre mes matchs à la télé, ma violence habituelle, ou mes résultats bons qui laissent cons les autres... et surtout ma gueule défoncée. Je m'en fous. Qu'ils me retiennent s'ils veulent, ça les empêchera peut être de devenir comme moi, chose que je ne laisse pas faire. Chercher à me comprendre n'est pas non plus une bonne idée. De toute façon, je ne dis rien. Ça désespère, ça énerve, ça blase. Quelle importance. Moins ils s'attarderont sur mon cas, et moins la douleur sera là quand je partirai sans choisir. Je suis réaliste, dur, tranchant avec moi même avant tout, ne me pardonnant rien.
Aujourd'hui, je veux juste rentrer chez moi. Qu'on m'fasse pas chier, mais deux trois m'ont déjà bien monté la mayonnaise au cerveau et y'a une conne qui s'obstine à vouloir sortir avec moi. Si je la baise, je la casse en deux, elle a toujours pas compris. Y'a une différence entre sensations fortes et hôpital assuré... Et rien que d'y penser, pathologie de merde, je me suis encore plus énervé contre moi même. Je me sors une barre de céréales avalées en trois bouchées, le regard fixé sur le sol, puis mes mains rejoignent mes poches d'uniforme... le pas lourd. Le visage fermé. Le couloir sombre et vide qui mène vers un des parkings les moins fréquentés de Yonsei, où m'attend ma bagnole. Le mieux pour ne croiser aucune tête de con.
J'aurais du fermer ma gueule... Une ombre. Je relève les yeux sur une silhouette que je connais... que j'ai connu plus frêle, plus petite... mais cette gueule. Ce regard.... Je perds toute expression, déjà que j'en avais pas beaucoup... ce jour de merde n'est pas prêt de se finir... n'est-ce pas. Yuki, t'aurais jamais du être là. T'aurais passé par un autre chemin. Je le croise trop en ce moment. Beaucoup trop. Yonsei est grand, et je le croise constamment. Il est débile ou il me prend pour un con j'en sais rien, mais pour moi c'est clair. On choisit tous nos pas. Qui on croise. Il pourrait m'éviter non ? Même pas. Il me veut ? Me récupérer ? Il y croit encore après toutes ces années sans se croiser ? Et même s'il est canon, je peux pas mentir sur ça... il me répugne. Il m'énerve. Tout en lui résonne de ce que je ne suis pas.
On choisit tous nos pas hein... et aussi d'ouvrir ou de fermer sa gueule... Il a jamais eu d'assurance. Je peux pardonner à une nana.... mais pas à lui. Il en sait trop. Il sais tout. Il a vieilli et j'ai toujours ces souvenirs en tête. Le reflet de ma pire faiblesse... Je ne le salue pas. Aucune envie. Ce serait pas sincère et il sait que que quand je dis un truc à contre cœur ça se voit. Je le fixe juste, impassible au milieu du couloir, le sac qui pend sur l'épaule. J'attends le moment. Je sais déjà qu'il ressortira pas de ce couloir. J'ai besoin de réponses. Mes yeux se sont focalisés sur cette clope. Ces lèvres.... que j'ai déjà emb... putain. J'expire lentement. Mes veines me brûlent. Trop de choses accumulées et il se pointe, il ose. Il pourrait fait demi tour. Non. Il vient. Je pense que mon stade de connerie sur ce moment et mon inaptitude à l’objectivité de ce moment m'a poussé à passer à de la provocation. Pire encore quand le paquet tombe au sol. Il se fout de ma gueule ? Je sais pas si je dois rire d'énervement ou lui casser la gueule sur le sol direct. J'aurais du savoir que sa maladresse ne l'avait jamais quitté mais je prends ça pour une technique de drague has-been complètement stupide.... une provocation intolérable... mon cerveau se stoppe. Mon regard avec. Mon pied avance et écrase son paquet sans même que je descende les yeux sur lui. Mes doigts me démangent et quand j'entends sa phrase pathétique de politesse, la douceur habituelle de son timbre grave... mon sang tremble. Mon cœur me tue. Mes dents ont envie de lui arracher cette langue. Il aurait du fermer sa gueule. Rien que sa voix réveille tout en moi. Je supporte pas. Plus. J'ai trop changé, il ne comprends pas. Y'aurait peut être eu de l'espoir hier, mais plus aujourd'hui. Il est temps que je lui explique.
D'un geste net du pied, le paquet de clope glisse pour percuter le mur dans un bruit feutré. Ma main rappée par mes derniers combats officiels descend, lui attrape le col de son haut et je lui laisse pas le choix. Chiottes des mecs pas loin, personne, je l’entraîne à l’intérieur, sans un mot. Du pied, j'ouvre violemment la porte d'un chiotte et le jette dedans en lui balançant mon poing en pleine gueule. Je vois la marque rouge sur son arcade qui gonfle et éclate. La vue du sang ne fait de m'exciter davantage, je vire son sac et le mien qui glissent vers l'entrée et le plaque sèchement contre la paroi du fond, le chiotte gênant nos jambes. Je passe mon pouce sur la plaie et porte son sang à ma langue … toujours ce goût... mes rétines se dilatent. Mon autre main monte sur sa gorge que je serre un peu. « T'avises pas de me mentir... pourquoi tu me suis. Pourquoi t'es à Yonsei... Tu veux que je te crêves ? » Je lui laisse pas le temps de répondre que ma main part d'un revers sans lacher sa gorge et la claque est masculine, dure, lui griffe la gueule de mes anneaux en argents sur deux de mes doigts. Ce regard. Putain ce regard, il me fait crever. Je sais pas s'il me supplie, me dévore ou cherche à comprendre mais il m'insupporte. Putain de victime. Putain de faible. Il m'énerve. Je le jette contre le mur avec mépris et lui colle mon genou dans le ventre version muay thai, déformation professionnelle plus puissante qu'un coup ordinaire et je ne percute même pas mon geste. « J'ai plus rien à voir avec ce que t'as connu... tu commences à capter ou t'en as pas assez ? »
QUAND LES SOUVENIRS DEVIENNENT POURPRES
T'as toujours rien compris. Je suis pas ta lumière. Juste un lampadaire pourri qui éclaire rien.
[YUKI]
[YUKI]
Je me sens invisible aujourd'hui, et c'est pas plus mal. J'ai mal à la gueule. Mal aux côtes, mal à l'estomac. Hier, j'ai pris cher. Gagner, comme souvent parce que mon géniteur sait générer la rage d'un monstre en moi, mais à quel prix. Je sais plus franchement pourquoi je me lève, ça commence à me faire chier, tout me fait chier. J'ai juste envie que le monde s'arrête de tourner, faire une pause, mettre sur stop toutes ces merdes et les balancer au delà de l'atmosphère pour récupérer que ce qui est potable , et tenter d'avoir une vie ordinaire, une vie sans histoire, mais je suis pas né pour ça . Pas con, pas pleutre, pas débile au point de rêver à la rédemption non plus, j'ai trop pété d'os, de mâchoire et éclater de rate pour avoir le droit au pardon. Un jour on se bat, un jour qui dure parfois une moitié de vie, et le jour suivant, on crêve sur pieds, on a l'impression que toute la violence qu'on peut extirper de soi ne suffira jamais à dire la vérité au monde sur ce qu'on est vraiment, sur ce qu'on aurait voulu être mais sur ce qu'on ne pourra jamais être. On a tous une place dans ce monde. Écrite et la mienne est dans l'ombre, parce que pour que d'autres brillent, le noir aussi doit exister, et j'aime ce noir je pense. Je pense. Je crois. Il me protège, il me dissimule des autres, de moi même, même si je m'obstine à me mentir. J'en ai plus pour très longtemps. Je m'entête à passer ce putain de master, alors que je sais très bien que je vivrais peut être pas jusqu'à la fin de mon cursus. Elle me suit , cette putain de faucheuse. Chaque ring. Chaque sang que je crache et qui m'excite, chaque pas que je fais dans cette université. Chaque regard qu'on me lance. Je ne suis plus inconnu ici. Entre mes matchs à la télé, ma violence habituelle, ou mes résultats bons qui laissent cons les autres... et surtout ma gueule défoncée. Je m'en fous. Qu'ils me retiennent s'ils veulent, ça les empêchera peut être de devenir comme moi, chose que je ne laisse pas faire. Chercher à me comprendre n'est pas non plus une bonne idée. De toute façon, je ne dis rien. Ça désespère, ça énerve, ça blase. Quelle importance. Moins ils s'attarderont sur mon cas, et moins la douleur sera là quand je partirai sans choisir. Je suis réaliste, dur, tranchant avec moi même avant tout, ne me pardonnant rien.
Aujourd'hui, je veux juste rentrer chez moi. Qu'on m'fasse pas chier, mais deux trois m'ont déjà bien monté la mayonnaise au cerveau et y'a une conne qui s'obstine à vouloir sortir avec moi. Si je la baise, je la casse en deux, elle a toujours pas compris. Y'a une différence entre sensations fortes et hôpital assuré... Et rien que d'y penser, pathologie de merde, je me suis encore plus énervé contre moi même. Je me sors une barre de céréales avalées en trois bouchées, le regard fixé sur le sol, puis mes mains rejoignent mes poches d'uniforme... le pas lourd. Le visage fermé. Le couloir sombre et vide qui mène vers un des parkings les moins fréquentés de Yonsei, où m'attend ma bagnole. Le mieux pour ne croiser aucune tête de con.
J'aurais du fermer ma gueule... Une ombre. Je relève les yeux sur une silhouette que je connais... que j'ai connu plus frêle, plus petite... mais cette gueule. Ce regard.... Je perds toute expression, déjà que j'en avais pas beaucoup... ce jour de merde n'est pas prêt de se finir... n'est-ce pas. Yuki, t'aurais jamais du être là. T'aurais passé par un autre chemin. Je le croise trop en ce moment. Beaucoup trop. Yonsei est grand, et je le croise constamment. Il est débile ou il me prend pour un con j'en sais rien, mais pour moi c'est clair. On choisit tous nos pas. Qui on croise. Il pourrait m'éviter non ? Même pas. Il me veut ? Me récupérer ? Il y croit encore après toutes ces années sans se croiser ? Et même s'il est canon, je peux pas mentir sur ça... il me répugne. Il m'énerve. Tout en lui résonne de ce que je ne suis pas.
On choisit tous nos pas hein... et aussi d'ouvrir ou de fermer sa gueule... Il a jamais eu d'assurance. Je peux pardonner à une nana.... mais pas à lui. Il en sait trop. Il sais tout. Il a vieilli et j'ai toujours ces souvenirs en tête. Le reflet de ma pire faiblesse... Je ne le salue pas. Aucune envie. Ce serait pas sincère et il sait que que quand je dis un truc à contre cœur ça se voit. Je le fixe juste, impassible au milieu du couloir, le sac qui pend sur l'épaule. J'attends le moment. Je sais déjà qu'il ressortira pas de ce couloir. J'ai besoin de réponses. Mes yeux se sont focalisés sur cette clope. Ces lèvres.... que j'ai déjà emb... putain. J'expire lentement. Mes veines me brûlent. Trop de choses accumulées et il se pointe, il ose. Il pourrait fait demi tour. Non. Il vient. Je pense que mon stade de connerie sur ce moment et mon inaptitude à l’objectivité de ce moment m'a poussé à passer à de la provocation. Pire encore quand le paquet tombe au sol. Il se fout de ma gueule ? Je sais pas si je dois rire d'énervement ou lui casser la gueule sur le sol direct. J'aurais du savoir que sa maladresse ne l'avait jamais quitté mais je prends ça pour une technique de drague has-been complètement stupide.... une provocation intolérable... mon cerveau se stoppe. Mon regard avec. Mon pied avance et écrase son paquet sans même que je descende les yeux sur lui. Mes doigts me démangent et quand j'entends sa phrase pathétique de politesse, la douceur habituelle de son timbre grave... mon sang tremble. Mon cœur me tue. Mes dents ont envie de lui arracher cette langue. Il aurait du fermer sa gueule. Rien que sa voix réveille tout en moi. Je supporte pas. Plus. J'ai trop changé, il ne comprends pas. Y'aurait peut être eu de l'espoir hier, mais plus aujourd'hui. Il est temps que je lui explique.
D'un geste net du pied, le paquet de clope glisse pour percuter le mur dans un bruit feutré. Ma main rappée par mes derniers combats officiels descend, lui attrape le col de son haut et je lui laisse pas le choix. Chiottes des mecs pas loin, personne, je l’entraîne à l’intérieur, sans un mot. Du pied, j'ouvre violemment la porte d'un chiotte et le jette dedans en lui balançant mon poing en pleine gueule. Je vois la marque rouge sur son arcade qui gonfle et éclate. La vue du sang ne fait de m'exciter davantage, je vire son sac et le mien qui glissent vers l'entrée et le plaque sèchement contre la paroi du fond, le chiotte gênant nos jambes. Je passe mon pouce sur la plaie et porte son sang à ma langue … toujours ce goût... mes rétines se dilatent. Mon autre main monte sur sa gorge que je serre un peu. « T'avises pas de me mentir... pourquoi tu me suis. Pourquoi t'es à Yonsei... Tu veux que je te crêves ? » Je lui laisse pas le temps de répondre que ma main part d'un revers sans lacher sa gorge et la claque est masculine, dure, lui griffe la gueule de mes anneaux en argents sur deux de mes doigts. Ce regard. Putain ce regard, il me fait crever. Je sais pas s'il me supplie, me dévore ou cherche à comprendre mais il m'insupporte. Putain de victime. Putain de faible. Il m'énerve. Je le jette contre le mur avec mépris et lui colle mon genou dans le ventre version muay thai, déformation professionnelle plus puissante qu'un coup ordinaire et je ne percute même pas mon geste. « J'ai plus rien à voir avec ce que t'as connu... tu commences à capter ou t'en as pas assez ? »
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Re: Quand les souvenirs deviennent pourpres. feat. Eos | Lun 17 Avr - 20:34 Citer EditerSupprimer
Quand les souvenirs deviennent pourpres
Eos & Yuki
Il se noie dans ton rouge à toi, la chaleur qui s'extirpe se faufile en lui, et ton âme s'évade dans le creux de son plaisir.
La douleur envahissait peu à peu son corps fébrile, pourtant le sourire, bien que faible, ne tarissait pas. Les yeux baissés, ternes, observaient la tâche de sang s’imposant sur sa chemise de garçon sage. Aux alentours, plus aucun son mais à l’intérieur, la déferlante de globules rouges, affolés par cette fissure qui les attiraient hors de leur maison mais aussi l’effroi du rythme cardiaque, les lamentations de l’âme : Eos, qu’est-ce que tout cela signifiait ? Sa joue heurtée lui rappelait sa simple condition d’humain, faible et pathétique. Dorénavant, il ne serait plus aussi pâle mais son visage ressemblerait aux palettes qu’il utilisait souvent : usées, meurtries et partagées entre le rouge et le bleu. La douleur creusa un vide en Yuki, il ne comprenait pas la situation qui se présentait à lui. Eos… Son regard troubla l’artiste. L’amertume rongeait leur couleur chocolat, le désarroi opprima le torse de Yuki. Pourquoi ? Yuki baissa le visage un instant – il réfléchissait à ce qu’il avait bien pu faire de mal pour qu’on le haïsse à ce point. Âme en peine… Le No repensa à leur passé, à ses souvenirs à la fois douloureux et plaisant ; une vive teinte de nostalgie voilà ses yeux sans éclat.
Alors ? Comment était-il? le goût de son sang ? Utile ? Calmant ? Si déjà le débonnaire se faisait frapper, autant que cela puisse être utile pour Eos. Après tout, Yuki le savait nerveux, il lui connaissait cette colère intenable mais il avait compris sa détresse aussi, s’il pouvait l’aider à mieux la gérer, le sacrifice de son corps ne le dérangerait pas. Il irait même jusqu’à se faire piétiner, parce que c’était ainsi qu’il était Yuki – incapable de voir quelqu’un souffrir. Prendre sur lui-même, tout supporter, il s’en pensait capable, totalement capable. Les extrémités de sa gorge devinrent violacées, un léger mal s’incrusta dans son crâne, des petites veines rouges faisaient apparition dans le blanc de ses yeux purs. Il commençait à suffoquer.
Il n’eut même pas le temps d’assimiler les questions du plus jeune qu’il reçu un nouveau coup, une gifle, un poing, il ne savait pas, plus, quelle différence cela faisait ? Ça faisait mal, ça c’était réel et certain. La main tremblante de Yuki se posa sur celle qui l’étranglait. Le brun connaissait la pathologie d’Eos, néanmoins, il savait aussi que quand il se battait, cela pouvait passer, alors oui, il le toucha, resserrant son emprise pour faire dévier un peu cette main tortionnaire qui l’empêchait de respirer, néanmoins, sans grand succès, il abandonna rapidement, mais garda ses doigts refermés sur le poignet du plus jeune. « J’étudie à Yonsei… » Depuis longtemps en plus, c’était même plutôt étrange qu’ils ne se soient pas croisés bien avant. Il finit à peine de répondre qu’il put saluer le mur mais aussi sentir son ventre se déformer sous l’agression d’Eos, cette violence ressortit par la bouche du brun qui tomba à genoux, les bras croisées sur sa peau meurtrie, soucieux de l’état de ses organes.
Dans cette position, à la merci de l’oppressant, Yuki n’avait toujours pas peur. Il priait silencieusement, le regard penché vers le sol souillé par sa faiblesse. Il priait pour le salut de cet homme en perdition, pour lui trouver un soutien. Ses sourcils se froncèrent. Il serait son soutient, hors de question que quelqu’un souffre encore alors que lui, pouvait endurer. Sa tête se redressa avec peine vers son agresseur et d’un air sérieux, il répondit à ces propos : « Pourquoi tu veux absolument que je le sache ? » Oui, pourquoi s’en prenait-il à lui ? Yuki n’avait rien demandé, et il ne l’aurait jamais forcé à parler ni même à l’approcher s’il n’en avait pas envie. Le brun prenait cela comme un appel au secours. Il soupira, son faciès se crispa sans contrôle aucun sous la douleur de certains de ses propres gestes. « Eos, si quelque chose ne va pas, on peut en parler... » Il savait qu’il aurait dû se taire, mais ça avait été plus fort que lui, il était lucide et conscient. Son regard doux ne quitta pas celui d’Eos. S’il y avait bien quelque chose qu’il ne perdrait pas face à son ex, c’était sa volonté, ses convictions.
Alors ? Comment était-il? le goût de son sang ? Utile ? Calmant ? Si déjà le débonnaire se faisait frapper, autant que cela puisse être utile pour Eos. Après tout, Yuki le savait nerveux, il lui connaissait cette colère intenable mais il avait compris sa détresse aussi, s’il pouvait l’aider à mieux la gérer, le sacrifice de son corps ne le dérangerait pas. Il irait même jusqu’à se faire piétiner, parce que c’était ainsi qu’il était Yuki – incapable de voir quelqu’un souffrir. Prendre sur lui-même, tout supporter, il s’en pensait capable, totalement capable. Les extrémités de sa gorge devinrent violacées, un léger mal s’incrusta dans son crâne, des petites veines rouges faisaient apparition dans le blanc de ses yeux purs. Il commençait à suffoquer.
Il n’eut même pas le temps d’assimiler les questions du plus jeune qu’il reçu un nouveau coup, une gifle, un poing, il ne savait pas, plus, quelle différence cela faisait ? Ça faisait mal, ça c’était réel et certain. La main tremblante de Yuki se posa sur celle qui l’étranglait. Le brun connaissait la pathologie d’Eos, néanmoins, il savait aussi que quand il se battait, cela pouvait passer, alors oui, il le toucha, resserrant son emprise pour faire dévier un peu cette main tortionnaire qui l’empêchait de respirer, néanmoins, sans grand succès, il abandonna rapidement, mais garda ses doigts refermés sur le poignet du plus jeune. « J’étudie à Yonsei… » Depuis longtemps en plus, c’était même plutôt étrange qu’ils ne se soient pas croisés bien avant. Il finit à peine de répondre qu’il put saluer le mur mais aussi sentir son ventre se déformer sous l’agression d’Eos, cette violence ressortit par la bouche du brun qui tomba à genoux, les bras croisées sur sa peau meurtrie, soucieux de l’état de ses organes.
Dans cette position, à la merci de l’oppressant, Yuki n’avait toujours pas peur. Il priait silencieusement, le regard penché vers le sol souillé par sa faiblesse. Il priait pour le salut de cet homme en perdition, pour lui trouver un soutien. Ses sourcils se froncèrent. Il serait son soutient, hors de question que quelqu’un souffre encore alors que lui, pouvait endurer. Sa tête se redressa avec peine vers son agresseur et d’un air sérieux, il répondit à ces propos : « Pourquoi tu veux absolument que je le sache ? » Oui, pourquoi s’en prenait-il à lui ? Yuki n’avait rien demandé, et il ne l’aurait jamais forcé à parler ni même à l’approcher s’il n’en avait pas envie. Le brun prenait cela comme un appel au secours. Il soupira, son faciès se crispa sans contrôle aucun sous la douleur de certains de ses propres gestes. « Eos, si quelque chose ne va pas, on peut en parler... » Il savait qu’il aurait dû se taire, mais ça avait été plus fort que lui, il était lucide et conscient. Son regard doux ne quitta pas celui d’Eos. S’il y avait bien quelque chose qu’il ne perdrait pas face à son ex, c’était sa volonté, ses convictions.
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Re: Quand les souvenirs deviennent pourpres. feat. Eos | Lun 17 Avr - 22:17 Citer EditerSupprimer
Un peu de reprise de conscience. Je le vois s'affaisser par terre. C'est ça. Agenouille toi. Tu sais faire ça. Il me dégoute. Il le ferait devant n'importe qui ça de toute façon. Putain de soumis, qui dit amen à tout, qui sourit à tout, qui dit oui à tout. De ceux qui s'inclinent devant les gens biens comme les connards. Comment peut-on être aussi con ? Aussi faible. Aussi pathétique. Aussi petit. Aussi …. méprisable. Pourquoi faut-il qu'il n'ait pas changé, pourquoi faut-il qu'il s'excuse toujours, qu'il soit toujours sympa, pourquoi ne pas me haïr ? Il ne sait pas faire ? Il est trop simple d'esprit pour ça ? Mon esprit s'égare encore. Il a juste vu sa carcasse défoncée par mes soins s'affaisser par terre et je le fixe sans un mot... le sang de sa gueule sur mes doigts comme infime trophée de ma volonté. Pourquoi lui ? Maintenant ? Pourquoi me faire enrager comme ça ? Tout est de sa faute. Tout ! Il tremble. Il a peur hein. Dis le que tu me crains putain ! Gueule le ! Bouge ! Défends toi ! Montre moi que t'es vivant pas un putain de pantin que je ne peux plus voir en pâture, dis moi que tu es différent de ce lui que j'ai aim... MAIS TA GUEULE ! Ta réponse, elle est merdique ! Elle ne me va pas ! T'étudies à Yonsei !? Sans blague. Pauvre con... je te collerai bien mon genou en plein tronche mais j'ai peur de te tuer, et pourtant t'es le pire résistant que j'ai jamais connu. Tu t'es jamais plaint et tu ne te plaindras jamais je le sais. Est-ce que c'est pour ça que je le fais ? Je vois une ombre du creux de ta clavicule se dessiner, sous le col déformé de son haut et des flash me reviennent. Mal au crâne, je serre les dents.
Il tremble de quoi si ce n'est pas de la peur ? De la douleur ? Je vais lui montrer ce que c'est que la douleur. Il n'en connait encore rien et cette fois-ci il va me supplier. Je ne sais plus ce que je fais , j'ai perdu les pédales. Je n'ai pas le contrôle de mes propres mouvements, mes jambes bien campées, ma main attrape de nouveau son col , avec force quand sa phrase me percute en pleine gueule, arrêtant mon geste qui aurait pu être dévastateur pour lui. Pourquoi est-ce que je veux absolument le savoir ? Ma rage se bloque, mon poing avec. Je n'en sais rien. Une question. Sept mots. Je ne sais pas y répondre. Mon visage fixe le sien tuméfié.... son regard me perfore comme une lance empoisonnée... je n'arrive pas à m'en libérer... la réponse... la réponse.... la... réponse. Et c'est quoi « le » dans sa phrase. Qu'est-ce que je voudrais qu'il sache ? Rien pourquoi. Rien ? Je... une autre phrase suit. Et là je comprends pourquoi je l'ai aimé.... bordel... non. Pas encore. Pas de nouveau.
On reste un bon moment comme ça. Je n'ai pas la réponse c'est impossible... est-ce que... est-ce que ce ne serait que des coïncidences ? Je n'y crois pas un instant. Il a provoqué tout ça. Et là... pourquoi est-ce que j'ai besoin de lui faire savoir que j'ai changé ? Une brève pensée me traverse. Serait-il capable de m'aimer comme je suis aujourd'hui ? Le piège. Non.... je secoue la tête lentement, lâchant mon emprise sur lui, lentement, le montrant du doigt , continuant ma négation de la tête, sans pourtant sortir un mot. Non. Il ne … Parler ? Il se fout de ma gueule ? Depuis quand je sais parler ? Même quand on se connaissait je ne savais pas plus le faire. Cette question. Elle m'obsède. Je ne sais pas y répondre. Je n'ai pas besoin de ce mec. Plus. Pourquoi mon souffle va mal, et mon cœur n'est pas mieux. Il m'étouffe, comme de l'angoisse. Une angoisse qui vous fout des sueurs froides. Il a réussi à faire une chose que personne ne sait faire. Une chose qu'il a toujours su faire et m'a fait flanché pour sa gueule de sale petit... une phrase. Quelques mots. Et me foutre au sol comme une pauvre merde. Pas les coups, les mots. Ma violence, il l'encaisse, il ferme sa gueule, et moi... ses mots. C'est comme si je me prenais un crash d'avion à chaque fois sur la gueule. C'est pour ça que je ne veux pas le croiser ?
Toutes ces questions m'étourdissent. Je n'ai pas bouffé ce matin, ça n'arrange rien. Et la fume encore moins. Je suppose que l'énervement et l'angoisse non plus. Je me recule contre le lavabo derrière moi... le fixant. Ce regard. Perçant et si pur à la fois... il fume n'importe quoi et pourtant ou pourrait lui donner la vierge marie qu'il ne la baiserait même pas ? Pardon seigneur, mais la marie hein elle est baisable. Fais pas ton prude... Je ne sais pas quoi lui dire, alors le silence c'est mieux. La peinture devant moi est horrible, pour mon ventre, pour mon cerveau... pour mes … je ne sais pas. J'assume pas. Qu'est-ce que ça peut vous foutre. Il n'a pas le droit de faire ça cet enfoiré. C'est moi qui fout au tapis, personne d'autres... alors la seule chose qui sort c'est un pur … et sombre « va te faire foutre... » . Mais je ne bouge pas pour autant, miroir dans le dos... toujours à la recherche de LA réponse.... S'il approche, je le...
QUAND LES SOUVENIRS DEVIENNENT POURPRES
T'as toujours rien compris. Je suis pas ta lumière. Juste un lampadaire pourri qui éclaire rien.
[YUKI]
[YUKI]
Un peu de reprise de conscience. Je le vois s'affaisser par terre. C'est ça. Agenouille toi. Tu sais faire ça. Il me dégoute. Il le ferait devant n'importe qui ça de toute façon. Putain de soumis, qui dit amen à tout, qui sourit à tout, qui dit oui à tout. De ceux qui s'inclinent devant les gens biens comme les connards. Comment peut-on être aussi con ? Aussi faible. Aussi pathétique. Aussi petit. Aussi …. méprisable. Pourquoi faut-il qu'il n'ait pas changé, pourquoi faut-il qu'il s'excuse toujours, qu'il soit toujours sympa, pourquoi ne pas me haïr ? Il ne sait pas faire ? Il est trop simple d'esprit pour ça ? Mon esprit s'égare encore. Il a juste vu sa carcasse défoncée par mes soins s'affaisser par terre et je le fixe sans un mot... le sang de sa gueule sur mes doigts comme infime trophée de ma volonté. Pourquoi lui ? Maintenant ? Pourquoi me faire enrager comme ça ? Tout est de sa faute. Tout ! Il tremble. Il a peur hein. Dis le que tu me crains putain ! Gueule le ! Bouge ! Défends toi ! Montre moi que t'es vivant pas un putain de pantin que je ne peux plus voir en pâture, dis moi que tu es différent de ce lui que j'ai aim... MAIS TA GUEULE ! Ta réponse, elle est merdique ! Elle ne me va pas ! T'étudies à Yonsei !? Sans blague. Pauvre con... je te collerai bien mon genou en plein tronche mais j'ai peur de te tuer, et pourtant t'es le pire résistant que j'ai jamais connu. Tu t'es jamais plaint et tu ne te plaindras jamais je le sais. Est-ce que c'est pour ça que je le fais ? Je vois une ombre du creux de ta clavicule se dessiner, sous le col déformé de son haut et des flash me reviennent. Mal au crâne, je serre les dents.
Il tremble de quoi si ce n'est pas de la peur ? De la douleur ? Je vais lui montrer ce que c'est que la douleur. Il n'en connait encore rien et cette fois-ci il va me supplier. Je ne sais plus ce que je fais , j'ai perdu les pédales. Je n'ai pas le contrôle de mes propres mouvements, mes jambes bien campées, ma main attrape de nouveau son col , avec force quand sa phrase me percute en pleine gueule, arrêtant mon geste qui aurait pu être dévastateur pour lui. Pourquoi est-ce que je veux absolument le savoir ? Ma rage se bloque, mon poing avec. Je n'en sais rien. Une question. Sept mots. Je ne sais pas y répondre. Mon visage fixe le sien tuméfié.... son regard me perfore comme une lance empoisonnée... je n'arrive pas à m'en libérer... la réponse... la réponse.... la... réponse. Et c'est quoi « le » dans sa phrase. Qu'est-ce que je voudrais qu'il sache ? Rien pourquoi. Rien ? Je... une autre phrase suit. Et là je comprends pourquoi je l'ai aimé.... bordel... non. Pas encore. Pas de nouveau.
On reste un bon moment comme ça. Je n'ai pas la réponse c'est impossible... est-ce que... est-ce que ce ne serait que des coïncidences ? Je n'y crois pas un instant. Il a provoqué tout ça. Et là... pourquoi est-ce que j'ai besoin de lui faire savoir que j'ai changé ? Une brève pensée me traverse. Serait-il capable de m'aimer comme je suis aujourd'hui ? Le piège. Non.... je secoue la tête lentement, lâchant mon emprise sur lui, lentement, le montrant du doigt , continuant ma négation de la tête, sans pourtant sortir un mot. Non. Il ne … Parler ? Il se fout de ma gueule ? Depuis quand je sais parler ? Même quand on se connaissait je ne savais pas plus le faire. Cette question. Elle m'obsède. Je ne sais pas y répondre. Je n'ai pas besoin de ce mec. Plus. Pourquoi mon souffle va mal, et mon cœur n'est pas mieux. Il m'étouffe, comme de l'angoisse. Une angoisse qui vous fout des sueurs froides. Il a réussi à faire une chose que personne ne sait faire. Une chose qu'il a toujours su faire et m'a fait flanché pour sa gueule de sale petit... une phrase. Quelques mots. Et me foutre au sol comme une pauvre merde. Pas les coups, les mots. Ma violence, il l'encaisse, il ferme sa gueule, et moi... ses mots. C'est comme si je me prenais un crash d'avion à chaque fois sur la gueule. C'est pour ça que je ne veux pas le croiser ?
Toutes ces questions m'étourdissent. Je n'ai pas bouffé ce matin, ça n'arrange rien. Et la fume encore moins. Je suppose que l'énervement et l'angoisse non plus. Je me recule contre le lavabo derrière moi... le fixant. Ce regard. Perçant et si pur à la fois... il fume n'importe quoi et pourtant ou pourrait lui donner la vierge marie qu'il ne la baiserait même pas ? Pardon seigneur, mais la marie hein elle est baisable. Fais pas ton prude... Je ne sais pas quoi lui dire, alors le silence c'est mieux. La peinture devant moi est horrible, pour mon ventre, pour mon cerveau... pour mes … je ne sais pas. J'assume pas. Qu'est-ce que ça peut vous foutre. Il n'a pas le droit de faire ça cet enfoiré. C'est moi qui fout au tapis, personne d'autres... alors la seule chose qui sort c'est un pur … et sombre « va te faire foutre... » . Mais je ne bouge pas pour autant, miroir dans le dos... toujours à la recherche de LA réponse.... S'il approche, je le...
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Re: Quand les souvenirs deviennent pourpres. feat. Eos | Mer 19 Avr - 18:03 Citer EditerSupprimer
Quand les souvenirs deviennent pourpres
Eos & Yuki
Il se noie dans ton rouge à toi, la chaleur qui s'extirpe se faufile en lui, et ton âme s'évade dans le creux de son plaisir.
Le temps se suspendit et Yuki aussi, le col piégés dans les poings serrés du loup souffrant. Ses jambes lâchaient peu à peu, la douleur bien trop importante pour qu’elles le soutiennent encore. Fuis Yuki, comme tu peux, mais sans nous, qu’elle disait. Mais ledit Yuki n’avait pas envie de fuir, il fallait qu’il supporte tout cela, qu’il apaise la lancinante érosion qui dévastait l’âme de son… de son quoi au juste ? Le terme d’ex était un peu trop pénible, il le ramenait à une période à la fois insupportable et heureuse : à croire que le bonheur ne va pas sans son contraire. Néanmoins, c’était bien la joie de ces souvenirs qui effrayait celui qui osait essayer de sauver autrui.
Il se rappelait de ces tendres moments, des joues roses d’Eos, de ses sourcils renfrognés, de ses maladresses, mais aussi de sa force, de sa rage, de sa tristesse… De sa tristesse oui. Yuki tomba au sol, la pression d’Eos l’ayant lâché comme on laisse tomber l’insignifiance. Avec beaucoup de mal, le brun s’assit contre la paroi du cabinet, les jambes pendantes. Il devait dormir, le sommeil le gagnait. Il faisait un peu froid mais à l’intérieur c’était pire : les plaines sibériennes s’offraient en paysage, ravagées par le vent glacial du désarroi, les yeux perdus sur la silhouette sombre d’Eos.
Le brun finit par prendre sur lui et avec le peu de force qu’il lui restait, se redressa, lentement. Il avait l’air pathétique, misérable, il devait bien faire pitié avec sa dégaine de faiblard. Mais l’artiste s’en contrefichait, il lui fallait se relever, se montrer capable, aux yeux du perdu, d’endurer tout ça. Yuki ne souriait plus, ses lèvres serrées par la douleur mais aussi par la tristesse. Il ne pouvait sourire face aux sentiments d’autrui, il ne savait caché que les siens. Va te faire foutre qu’il dit. Mais cela fait longtemps qu’il s’était oublié lui-même au profit des autres, qu’il s’était envoyé lui-même se faire foutre, qu’il avait laissé place à son masque de joie pour éviter de penser à ce qui ne faisait jamais plaisir.
Une fois debout, il essaya de faire un pas, mais rien n’y faisait, il n’avait plus vraiment de force. Son corps vacilla et le seul moyen de se rattraper était de s’accrocher au corps imposant d’Eos. Qu’importe s’il le poussait, le frappait, Yuki avait aussi des instincts de survie qu’il ne contrôlait pas. Le corps collé à celui d’Eos, le visage proche du sien, le regard perdu vers la glace qui lui offrait un portrait horrible de sa gueule déformée, Yuki n’avait plus le choix mais c’était un choix prix de plein gré, Eos avait besoin d’aide. « Je suis là Eos. Je m’en fiche que tu frappes, que tu jures ou que tu rabaisses, ça me fait rien. » Il souffla, la respiration déréglée, ça devenait dur pour lui de pouvoir prononcer quelque chose convenablement, sa joue le heurtait. « Je suis là. » Je suis là pour t’aider et je préfère prendre pour tous les autres, alors ne te défoules plus sur autrui… Voilà ce que cela voulait dire. Il gigota légèrement, des fourmis dans la jambes et perdit l'équilibre. Encore une fois, il se retrouva au sol, la parole comme seule arme.
Il se rappelait de ces tendres moments, des joues roses d’Eos, de ses sourcils renfrognés, de ses maladresses, mais aussi de sa force, de sa rage, de sa tristesse… De sa tristesse oui. Yuki tomba au sol, la pression d’Eos l’ayant lâché comme on laisse tomber l’insignifiance. Avec beaucoup de mal, le brun s’assit contre la paroi du cabinet, les jambes pendantes. Il devait dormir, le sommeil le gagnait. Il faisait un peu froid mais à l’intérieur c’était pire : les plaines sibériennes s’offraient en paysage, ravagées par le vent glacial du désarroi, les yeux perdus sur la silhouette sombre d’Eos.
Le brun finit par prendre sur lui et avec le peu de force qu’il lui restait, se redressa, lentement. Il avait l’air pathétique, misérable, il devait bien faire pitié avec sa dégaine de faiblard. Mais l’artiste s’en contrefichait, il lui fallait se relever, se montrer capable, aux yeux du perdu, d’endurer tout ça. Yuki ne souriait plus, ses lèvres serrées par la douleur mais aussi par la tristesse. Il ne pouvait sourire face aux sentiments d’autrui, il ne savait caché que les siens. Va te faire foutre qu’il dit. Mais cela fait longtemps qu’il s’était oublié lui-même au profit des autres, qu’il s’était envoyé lui-même se faire foutre, qu’il avait laissé place à son masque de joie pour éviter de penser à ce qui ne faisait jamais plaisir.
Une fois debout, il essaya de faire un pas, mais rien n’y faisait, il n’avait plus vraiment de force. Son corps vacilla et le seul moyen de se rattraper était de s’accrocher au corps imposant d’Eos. Qu’importe s’il le poussait, le frappait, Yuki avait aussi des instincts de survie qu’il ne contrôlait pas. Le corps collé à celui d’Eos, le visage proche du sien, le regard perdu vers la glace qui lui offrait un portrait horrible de sa gueule déformée, Yuki n’avait plus le choix mais c’était un choix prix de plein gré, Eos avait besoin d’aide. « Je suis là Eos. Je m’en fiche que tu frappes, que tu jures ou que tu rabaisses, ça me fait rien. » Il souffla, la respiration déréglée, ça devenait dur pour lui de pouvoir prononcer quelque chose convenablement, sa joue le heurtait. « Je suis là. » Je suis là pour t’aider et je préfère prendre pour tous les autres, alors ne te défoules plus sur autrui… Voilà ce que cela voulait dire. Il gigota légèrement, des fourmis dans la jambes et perdit l'équilibre. Encore une fois, il se retrouva au sol, la parole comme seule arme.
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Re: Quand les souvenirs deviennent pourpres. feat. Eos | Jeu 20 Avr - 21:32 Citer EditerSupprimer
Une part de moi se ment. Une part de moi a prié pour qu'il reste à terre, la gueule pas loin de ce chiotte pour y gerber toute cette pathétique allure qu'il se traîne à coté de la mienne. Pourquoi je lui en veux autant ? Cette question me fait chier et je vous emmerde. Vous n'avez pas à savoir. C'est à moi. Rien qu'à moi. Je n'ai jamais rien pu posséder dans cette putain de vie, rien à moi, pas même lui et encore, alors que j'avais décidé de foutre les points sur les « i » il s'échappe, il m'échappe comme un pro, me rendant à mon pathétiquement charismatique, l'opposé de l'aura que je renvoie d'ordinaire. Je refuse cette question qu'il a posté, tout comme je n'y répondrai pas. Je ne veux pas que ça recommence... la douleur. L'impuissance. L'interdit subtile de l'opposé. La violence de cette créature qu'il représente pour moi. Indigne d'un ring et digne des dieux. Pourquoi le mauvais chemin pour moi et le bon pour lui. Je suis jaloux ? Ecoeuré. De lui, de moi, de ce qui s'est passé, ou de ce qui se passe, je ne sais plus. Reste assis dans ces résidus de pisse et ne me regarde plus jamais comme tu l'as fait à l'instant. Je ne VEUX PAS de ce regard. Celui qui me fout la vérité en pleine gueule. La vérité de mes faiblesses. La vérité que je crêve sur pieds. Dans tes pupilles, ta gueule a le reflet de mon intérieur et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Je t'ai esquinté la gueule, je t'ai explosé les cotes, et je me retrouve face à ce que je suis. Putain de miroir pourtant si opposé que tu sais si bien faire. Se relevant, même explosé, avec les phrases qu'il ne faut pas, qui en redemande et qui prend le mauvais chemin. Je ne suis que ça. Et je me le prends. La pire des morales n'auraient jamais été pire que ce que tu es en train de me faire subir sans même t'en rendre compte.
Mais j'en suis responsable encore une fois. Un carnage de plus. Demi dieu aux couilles dorées qui s'effrite face à l'humain si fragile et si vrai que tu es... je me mens, tu me transperce. Je suis aveugle et toi tu vois. Je ne veux plus t'entendre, mais je n'ai pas le choix. Je veux te défoncer la gueule, si tu savais à quel point, te fusionner la gueule au miroir derrière moi... la voir s'effriter , se déchirer... comme moins je le suis aujourd'hui... Ne t'approche pas PUTAIN ! Frissons. Douleurs. Chair de poule. Haine. Violence, qui monte et me donne la gerbe. Même mes pupilles se mettent à vibrer sous la crainte du contact. De Ton contact. Même Amalia que j'ai pourtant autrefois aussi aimé ne me fait pas ça. N'ose pas me faire ça. Elle, elle hurlerait, me castrerait probablement, ne comprendrait, comme la plupart des gonzesses, mais t'as un coté … que j'arrive pas à stopper... comme si ta main pouvait passer à travers la matière, la mienne, pour prendre dans tes doigts chacun de mes organes et les presser comme une orange sans que je ne puisse rien faire. Un esprit, un yokai ce que tu veux, mais tu n'es pas humain pour m'endurer à ce point... où est-ce que tu trouves cette force de te relever, t'es une fiotte dans mes souvenirs ! Juste une nana qui s'est plantée de sexe. Et là pourtant tout de suite, mes yeux ne te lâchent pas. Qu'est-ce qui a changé en toi … qu'est-ce qui s'est ajouté … ? J'ai les mains sur le lavabo derrière moi, je le serre de mes doigts râpeux et humides de l'eau qui avaient coulés y'a probablement plusieurs heures de ça.
Recule. Rec...Contact. Net. Tétanie. Je ne bouge plus . J'aurais du esquiver. J'aurais du me tirer du chemin quitte à ce qu'il se pète la mâchoire sur la faïence blanche, mais je ne l'ai pas fait. La surprise de le voir arriver jusqu'à moi dans son état ? L'ancien Yuki n'aurait pas eu autant de couilles. Pas une larme. Pas une plainte. Pas une faille. Son... corps. Malgré les vêtements. Je le sentais contre moi. Torse à torse. Il était très mince à coté de moi. Presque maigre comparé à ma musculature. Son ventre plat sur le mien creusé de crevasses solides. Son bras autour de moi je ne sais plus où et ce n'est pas ce qui retient mon attention, ma vie au bout ud tunnel mélangé à une rage certaine, le tour restant muet, comme la gamine giflée par un père taré. Mon regard fixe le mur derrière lui, tagué de « fuck you » , « Bitch » en coréen et autres insultes des rebelles façonnés de Yonsei. Mon âme s'y ricoche et ses mots résonnent comme des harpons dans une baleine bourrée de cicatrices qui a déjà mille fois échappé aux bateaux de torture... mais pas cette fois ci. Son souffle pas loin, contre sa joue. Mille ressentis me découpaient de l'intérieur comme un putain de pro de sabreur et la douleur avec. Son odeur... sa voix... je ferme les yeux un court instant... son "je suis là"... il me fait bien marré, imploré, mal, ragé. Pourquoi il dit ça. Je ne sais pas à quoi il joue mais... connerie tout ça. Pour qui se prend-il... Il s'amuse? Sa respiration thoracique contre la mienne qui s'est presque mise en apnée, et le parfum de son sang sucré et nicotiné...Une nicotine aux sons apaisants, une nicotine … qui … me... me...
Mon corps s'écarte sans lui laisser de possibilité. Un pas de coté. Sec, lent froid, et puissant à la fois, j'échappe à son poids frêle, les vingt kilos bien mesurés en plus. Le visage froid qui ne lui adresse pas une attention. Plus d'étau, plus de contact. Plus de soutien. Je le laisse tomber au sol. Seul. Avec sa gueule défoncée... je le hais. Je le méprise. S'il savait à quel point il m'a donné envie de le baiser là tout de suite. Je détruirais mon monde et son cul avec... Alors... «tu fais pitié...» Je passe la porte des chiottes, et putain ce que je me déteste... pire encore. Mais imperturbable, je continue mon chemin, cachant mes mains tachées de sang dans les poches de mon pantalon, le regard vide, face à ce que je viens de faire, de dire... de ressentir... Ma journée est finie dans ma tête et si ce soir un combat est programmé, pour sûr que le bâtard qui se dressera devant moi finira à l'hosto avec les doigts de pied dans les tympans... je suis de la pire humeur qui soit et même eun mi ou olympe ne sauraient changé cet état... je traine harpons, chaine, et des kilomètres de mon sang psychiques derrière moi alors allez tous vous faire foutre. je n'ai pas besoin qu'on me juge, ni qu'on ait pitié. J'ai juste besoin qu'on m'oublie.
QUAND LES SOUVENIRS DEVIENNENT POURPRES
T'as toujours rien compris. Je suis pas ta lumière. Juste un lampadaire pourri qui éclaire rien.
[YUKI]
[YUKI]
Une part de moi se ment. Une part de moi a prié pour qu'il reste à terre, la gueule pas loin de ce chiotte pour y gerber toute cette pathétique allure qu'il se traîne à coté de la mienne. Pourquoi je lui en veux autant ? Cette question me fait chier et je vous emmerde. Vous n'avez pas à savoir. C'est à moi. Rien qu'à moi. Je n'ai jamais rien pu posséder dans cette putain de vie, rien à moi, pas même lui et encore, alors que j'avais décidé de foutre les points sur les « i » il s'échappe, il m'échappe comme un pro, me rendant à mon pathétiquement charismatique, l'opposé de l'aura que je renvoie d'ordinaire. Je refuse cette question qu'il a posté, tout comme je n'y répondrai pas. Je ne veux pas que ça recommence... la douleur. L'impuissance. L'interdit subtile de l'opposé. La violence de cette créature qu'il représente pour moi. Indigne d'un ring et digne des dieux. Pourquoi le mauvais chemin pour moi et le bon pour lui. Je suis jaloux ? Ecoeuré. De lui, de moi, de ce qui s'est passé, ou de ce qui se passe, je ne sais plus. Reste assis dans ces résidus de pisse et ne me regarde plus jamais comme tu l'as fait à l'instant. Je ne VEUX PAS de ce regard. Celui qui me fout la vérité en pleine gueule. La vérité de mes faiblesses. La vérité que je crêve sur pieds. Dans tes pupilles, ta gueule a le reflet de mon intérieur et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Je t'ai esquinté la gueule, je t'ai explosé les cotes, et je me retrouve face à ce que je suis. Putain de miroir pourtant si opposé que tu sais si bien faire. Se relevant, même explosé, avec les phrases qu'il ne faut pas, qui en redemande et qui prend le mauvais chemin. Je ne suis que ça. Et je me le prends. La pire des morales n'auraient jamais été pire que ce que tu es en train de me faire subir sans même t'en rendre compte.
Mais j'en suis responsable encore une fois. Un carnage de plus. Demi dieu aux couilles dorées qui s'effrite face à l'humain si fragile et si vrai que tu es... je me mens, tu me transperce. Je suis aveugle et toi tu vois. Je ne veux plus t'entendre, mais je n'ai pas le choix. Je veux te défoncer la gueule, si tu savais à quel point, te fusionner la gueule au miroir derrière moi... la voir s'effriter , se déchirer... comme moins je le suis aujourd'hui... Ne t'approche pas PUTAIN ! Frissons. Douleurs. Chair de poule. Haine. Violence, qui monte et me donne la gerbe. Même mes pupilles se mettent à vibrer sous la crainte du contact. De Ton contact. Même Amalia que j'ai pourtant autrefois aussi aimé ne me fait pas ça. N'ose pas me faire ça. Elle, elle hurlerait, me castrerait probablement, ne comprendrait, comme la plupart des gonzesses, mais t'as un coté … que j'arrive pas à stopper... comme si ta main pouvait passer à travers la matière, la mienne, pour prendre dans tes doigts chacun de mes organes et les presser comme une orange sans que je ne puisse rien faire. Un esprit, un yokai ce que tu veux, mais tu n'es pas humain pour m'endurer à ce point... où est-ce que tu trouves cette force de te relever, t'es une fiotte dans mes souvenirs ! Juste une nana qui s'est plantée de sexe. Et là pourtant tout de suite, mes yeux ne te lâchent pas. Qu'est-ce qui a changé en toi … qu'est-ce qui s'est ajouté … ? J'ai les mains sur le lavabo derrière moi, je le serre de mes doigts râpeux et humides de l'eau qui avaient coulés y'a probablement plusieurs heures de ça.
Recule. Rec...Contact. Net. Tétanie. Je ne bouge plus . J'aurais du esquiver. J'aurais du me tirer du chemin quitte à ce qu'il se pète la mâchoire sur la faïence blanche, mais je ne l'ai pas fait. La surprise de le voir arriver jusqu'à moi dans son état ? L'ancien Yuki n'aurait pas eu autant de couilles. Pas une larme. Pas une plainte. Pas une faille. Son... corps. Malgré les vêtements. Je le sentais contre moi. Torse à torse. Il était très mince à coté de moi. Presque maigre comparé à ma musculature. Son ventre plat sur le mien creusé de crevasses solides. Son bras autour de moi je ne sais plus où et ce n'est pas ce qui retient mon attention, ma vie au bout ud tunnel mélangé à une rage certaine, le tour restant muet, comme la gamine giflée par un père taré. Mon regard fixe le mur derrière lui, tagué de « fuck you » , « Bitch » en coréen et autres insultes des rebelles façonnés de Yonsei. Mon âme s'y ricoche et ses mots résonnent comme des harpons dans une baleine bourrée de cicatrices qui a déjà mille fois échappé aux bateaux de torture... mais pas cette fois ci. Son souffle pas loin, contre sa joue. Mille ressentis me découpaient de l'intérieur comme un putain de pro de sabreur et la douleur avec. Son odeur... sa voix... je ferme les yeux un court instant... son "je suis là"... il me fait bien marré, imploré, mal, ragé. Pourquoi il dit ça. Je ne sais pas à quoi il joue mais... connerie tout ça. Pour qui se prend-il... Il s'amuse? Sa respiration thoracique contre la mienne qui s'est presque mise en apnée, et le parfum de son sang sucré et nicotiné...Une nicotine aux sons apaisants, une nicotine … qui … me... me...
Mon corps s'écarte sans lui laisser de possibilité. Un pas de coté. Sec, lent froid, et puissant à la fois, j'échappe à son poids frêle, les vingt kilos bien mesurés en plus. Le visage froid qui ne lui adresse pas une attention. Plus d'étau, plus de contact. Plus de soutien. Je le laisse tomber au sol. Seul. Avec sa gueule défoncée... je le hais. Je le méprise. S'il savait à quel point il m'a donné envie de le baiser là tout de suite. Je détruirais mon monde et son cul avec... Alors... «tu fais pitié...» Je passe la porte des chiottes, et putain ce que je me déteste... pire encore. Mais imperturbable, je continue mon chemin, cachant mes mains tachées de sang dans les poches de mon pantalon, le regard vide, face à ce que je viens de faire, de dire... de ressentir... Ma journée est finie dans ma tête et si ce soir un combat est programmé, pour sûr que le bâtard qui se dressera devant moi finira à l'hosto avec les doigts de pied dans les tympans... je suis de la pire humeur qui soit et même eun mi ou olympe ne sauraient changé cet état... je traine harpons, chaine, et des kilomètres de mon sang psychiques derrière moi alors allez tous vous faire foutre. je n'ai pas besoin qu'on me juge, ni qu'on ait pitié. J'ai juste besoin qu'on m'oublie.
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Re: Quand les souvenirs deviennent pourpres. feat. Eos | Lun 24 Avr - 17:24 Citer EditerSupprimer
Quand les souvenirs deviennent pourpres
Eos & Yuki
Il se noie dans ton rouge à toi, la chaleur qui s'extirpe se faufile en lui, et ton âme s'évade dans le creux de son plaisir.
Au sol, Yuki savourait la saleté du sol contre lequel sa joue et ses lèvres entrouvertes reposaient. La douleur ou le chagrin, l’un des deux étaient entrain de frapper dans sa cage thoracique, de compresser ses tempes, de mâcher ses organes ventraux, d’écraser ses jambes, de déchirer sa gorge. Yuki se décomposait intérieurement, son corps se désagrégeait, il en avait la ferme impression mais son regard lui, persistait, sa volonté insoumise s’érigeait en soldat fier de sa bienveillance et de son courage, Yuki résistait. Un soupire traversa la barrière de ses lèvres de chats. Souvent on lui avait fait cette remarque, courbées comme des babines, les canines pointues et voraces, le sourire mignon mais jamais on le rapprochait de cette vision perfide qu’on donnait au chat, on restait sur l’apparence, le superficiel. Jamais on ne cherchait à le connaître davantage, on ne pensait pas souvent qu’il allait mal parfois et ça l’arrangeait, toujours parce que c’était à lui de se soucier d’autrui – il a toujours été assez fort pour cela.
Le brun se redressa une dernière fois, pas entièrement non… Juste assez pour s’asseoir contre la paroi branlante du cabinet. Eos fuyait, les yeux flous de Yuki sur son dos qui s’éloignait. Yuki avait besoin d’une clope, la prochaine fois, il garderait assez de force pour se relever et faire crever ses poumons. En attendant, là maintenant, son air piteux et lui-même allaient se reposer, un court instant, un tout petit moment, souffler même si ça brûle, fermer les yeux même si incertain du moment où ils se rouvriront, prier même si l’objet concerné n’en voudra pas – dormir…
Le brun se redressa une dernière fois, pas entièrement non… Juste assez pour s’asseoir contre la paroi branlante du cabinet. Eos fuyait, les yeux flous de Yuki sur son dos qui s’éloignait. Yuki avait besoin d’une clope, la prochaine fois, il garderait assez de force pour se relever et faire crever ses poumons. En attendant, là maintenant, son air piteux et lui-même allaient se reposer, un court instant, un tout petit moment, souffler même si ça brûle, fermer les yeux même si incertain du moment où ils se rouvriront, prier même si l’objet concerné n’en voudra pas – dormir…
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