Je suis surnommée : « L’As de pique qui joue cartes sur table », c’est-à-dire que je dispose d’une « personnalité forte », d’un « caractère bien trempé ». L’avantage de mes expressions est qu’il me permet de tempérer l’idée que l’on se fait de mon attitude quand il n’est pas possible de me faire face. Autrement l’image est supplantée par la réalité : dans sa façon de faire, je suis écrasante. Je pars du principe implicite que, si quelque chose existe, alors un jour ou l’autre, cette chose m’appartiendra. Dans l’ensemble de mes interactions sociales, mon ton devient vite mauvais et ma présence envahissante.

Je suis dotée d'une générosité sans nom. J’accorde mon aide à beaucoup de personnes et je libère mon temps personnel pour mieux aider si j’en éprouve le besoin. J’aide sans rien demander en retour dans la plupart des cas.
Cultivée et intéressée, je possède une large culture diversifiée mais spécialisée dans les langues et dans le dessin du fait de son métier. Mes connaissances linguistiques n'ont d'égal que ma soif de culture. Je ne dis jamais non, sauf à de rares exceptions, à des connaissances supplémentaires.

Je déteste tout ce qui est politique. A vrai dire, je n'aime pas les gouvernements. Il nous empêche d'être libre. Je suis quelqu'un qui vie avec mes propres règles, j'en ai rien à faire des lois qu'on m'a imposées à la naissance. Je suis une sauvageonne. Je suis une anarchiste. Je suis un cas qui ne veut pas vraiment faire partie de la société, mais je suis obligée afin de gagner de l'argent. Je suis toujours dans l'excès. Ce n'est pas moi qui recherche l'excès, c'est l'excès qui s'est imprimé en moi, au moment de ma création, quelque part à l'arrière de mon cerveau. Je ne suis pas devenue comme ça, je suis née comme ça malgré moi. Je ne sais pas fonctionner autrement. En cela, je demeure constante, immuable. Avec les années, je peux devenir prévisible. Si mes méthodes changent, le but reste toujours le même : répondre aux cris de ma faim et suivre cette route jusqu'au bout, aussi longtemps que nécessaire. C'est le seul point de lumière dans mon esprit. Aussi, c'est ce qui me fait vivre, c'est ce qui me motive. Face à cela, je ne suis qu'un papillon de nuit hypnotisé par une lueur dorée.

Il n'est toutefois pas possible de retirer le mérite qui revient par rapport à ma capacité de travail. D'un point de vue relationnel, je suis infecte. Pour ce qui est de mes responsabilités, mon comportement se veut exemplaire. Le goût de la reconnaissance semble être le seul désir suffisamment puissant pour faire taire pendant un temps le reste de mes pulsions. Ainsi, je me construis une image : celle d'une femme, puissante et sévère, une femme fantasmée, et inatteignable. Cela me conforte dans mon idée que cela ne peut que fonctionner : mon parcours actuel n'a jusqu'ici en rien contredit mes ambitions. J'en suis d'ailleurs très fière, même si je me garde bien d'en parler.

Quand je commence à parler, ce sont des piques qui sortent de ma bouche. Grande et ombrageuse, j'ai la dent dur, et pour de vrai. Je chasse toute morosité en la créant ailleurs, la clouant, de peur qu'elle ne parte, qu'elle se promène et finisse par revenir, éventuellement dans ma figure. Sinon, je donne beaucoup de ma personne : j'y mets tout mon cœur pour développer d'habiles techniques. Je suis une véritable boîte à archives. Je mémorise les faits passés, les stocke puis attend le bon moment pour tout faire ressortir : les vieux dossiers, saturés de haine et de vomis afin de n'être que plus destructeurs et puants.
Je suis une femme assez intelligente et douée en rhétorique pour manipuler les personnes lorsque j'y trouve de l'intérêt. Il faut savoir que j'ai un amour très prononcé pour le sexe et je le laisse paraître.