T'as pas trop comprit pourquoi tu devais assister à l'entraînement de basket. Pourtant tu es là assise dans les gradins avec ton appareil photo. Car tu aimes bien jouer la fan, pire la groupie de Hyukjae depuis que ton frère te la présenter y a deux ans. Il est même devenu une personne importante pour toi depuis que tu es Séoul. Après tout, il fait parti des trois seuls personnes que tu connais et dont tu sais mettre un nom sur un visage. Mieux, tu l'as rencontré après ton accident. Donc lui, il te lance pas de regard compatissant quand tu essayes de te souvenir et ça te fait du bien. Les garçons partent tous vers ce que tu crois être les vestiaires quand tu relèves ta tête. Et tu le vois debout sur le terrain te regardant. Tu peux t' empêcher de lui sourire en fermant ton portable que tu ranges dans ton sac avant de descendre le rejoindre.

Je pensais qu'on irait au cinéma moi. Tu fais semblant de râler sauf que tu trébuche à quelques pas de lui. Pour pas changer après tout. Tu es maladroite et il le sait. Pire il s'en amuse quand vous vous voyez. A genoux devant lui, tu le regardes en rigolant. Pas besoin de cacher ton rire qui rappelle un petit cochon. Absolument pas avec l'ami de ton grand frère. On fait quoi? Ho grand maître. Puis ce qui est bien avec lui c'est qu'il sait s'amuser.

T’aimes ça, passé des heures à l’entrainement, te tuer à la tâche, tant et si bien que, le soir, tu peux à peine bouger. T’aimes ça, être fatigué au point de ne plus être capable d’ouvrir les yeux, mais tout en sachant que, ouais, t’as fait un putain de bon boulot. C’est important pour toi, t’es perfectionniste, un peu trop peut-être, et tu ne fais jamais rien sans être à fond, c’est ton crédo, ne pas faire les choses à moitié. Alors ouais, l’entrainement est terminé, tout le monde part vers les vestiaires, et toi tu restes là, au milieu du terrain, la balle entre les mains. Tu respires fort, t’as le cœur qui bat à cent à l’heure, mais putain, qu’est-ce que s’est bon. T’es un drogué d’adrénaline, Jae. Tu lèves les yeux vers les gradins, tu sais qu’elle sera là, parce que tu lui as demandé de venir. Alors c’est un grand sourire que tu lui offres, tandis qu’elle descend des gradins pour venir te rejoindre. Eun Sil, ta petite sœur, ou presque. Tu la connais depuis longtemps, même si tu ne la vus que rarement ces dernières années. C’est la petite sœur de celui qui t’a tout appris, ton premier vrai baiser, tes premiers émois, ton premier vrai amour, et tu es toujours en contact avec lui, parce qu’avec d’être ton amant, c’était ton ami. Lorsqu’il t’a demandé de t’occuper d’Eun Sil, tu n’as pas pu refuser, tu ne le voulais pas de toute façon, t’aimes ça, rendre service. Alors tu gardes un œil sur elle, au campus, et vous vous voyez régulièrement. Aujourd’hui, tu lui as demandé de venir pour lui apprendre le basket, un peu. Et tu vois tout de suite qu’elle n’est pas ravie, puisqu’elle se met à râler. « Je t’emmènerais au cinéma la prochaine fois, et je t’offrirai du pop… » Tu lui promets. Mais tu n’as pas le temps de finir, puisqu’elle finit à quatre pates, après avoir trébuché sur son propre lacet. Tu ris doucement en tendant une main, pour l’aider à se relever. « Déjà, on va t’apprendre à coordonner tes pieds. » tu lui dis, complice.

Boudeuse, bien entendu que tu l'es. Après tout, il avait promit d'aller au cinéma même si le film que tu souhaites voir n'est pas le genre de l'ami de ton frère. Mais au moins, ça te faisait sortir de chez toi. Pourtant, tu lui souris en entendant sa promesse. Et c'est là que tu te prends les pieds et tombe. Il rigole avec toi, ce qui redouble ton rire tout en te tendant la main, que tu attrapes bien entendu. Hé! sur tes pieds, tu t'approches de lui regardant le ballon. Je sais coordonner mes pieds. Et là, tu le fais exprès d'imiter un robot. Un pied se lève, le genou se plie, tu marches en arrières en faisant le bruit d'une machine. Et là, comme à chaque fois que tu imites le robot tu as la sensation que tu l'as fait si souvent. Tu t'attends à entendre un rire, à voir quelqu'un faire la même chose que toi. Ton coeur te fait mal, comme si un trou noir l'inspirait. Comme si y avait un soucis dans le téléchargement. Mais maintenant tu as l'habitude de vivre avec ce vide. Alors tu souris vers ton ami. Tu vois, je sais aussi marché sans tomber. Tu souris,même si Hyukjae est là pour t'écouter si tu en as besoin. Il t'a déjà entendu parlé de ce vide qui te ronge. Je serai toi, c'est plus m'apprendre à coordonner mes mains que tu devrais faire. Car... Tu tapes sur le ballon juste pour le voir rouler sur le sol avec ta main. C'est pas moi, mais elle. De ton autre main tu accuses ta main qui vient de taper dessus. Vilaine, la chose, tu aurais pas dû faire ça. Tu es punie. Car oui, tu as surnommé tes mains "chose" comme la main dans la famille addams.

T’aimerais dire que t’es pas un menteur, Hyukjae, que tu fais toujours ça à regret, et seulement pour la bonne cause. Mais c’est faux, et tu le sais. T’es un menteur né. Tu mens à tout le monde, tout le temps, mais surtout, tu te mens à toi-même et c’est sans toute ça, le pire. Eun Sil, ce n’est pas le genre de fille à qui tu veux mentir, au contraire. Tu l’aimes beaucoup trop pour ça. C’est un peu la petite sœur que tu aurais toujours aimé avoir. Et tu as fait une promesse à son frère. Certes, tu mens beaucoup, mais tu tiens également toujours tes promesses. Vous irez au cinéma, tous les deux. Mais pas aujourd’hui, pas maintenant. Parce que tu le sens, Eun Sil, elle n’est pas bien, en ce moment, elle a besoin de se défouler, et quoi de mieux que le sport, pour ça ? Tu lui souris donc, et éclates même de rire quand elle tombe, à genoux, devant toi. Tu l’aides à se redresser, en bon gentleman que tu es, et elle te fait la moue, ce qui te fait sourire davantage encore. « Je vois ça. » tu lui dis en secouant la tête, avant de croiser les bras sur ton ballon de basket, extension de ta main. Et finalement, elle tape dessus, te forçant à le lâcher. C’est assez circonspect que tu la regardes. Elle est comme son frère, un peu étrange, par moment, mais c’est justement pour ça que tu l’aimes bien, Eun Sil. « Essaie de lancer la belle, avec tes choses. » tu lui dis en pouffant doucement.

Hyukjae, tu sais que c'est un ami à ton frère et tu sais que c'est aussi le tien maintenant. Jamais il ne t'a jugé car tu te perdais dans tes pensés, jamais il ne t'a fait de remarque désobligeantes car tu ne te souvenais de rien. Mieux, il t'écoute quand tu as besoin de parler. Il doit être l'un des seuls à t'avoir déjà vu pleurer car tu souffres, Eun Sil. Tu souffres de ce vide qui te ronge. Tu as peur d'avoir fait une chose terrible pour que personne ne veuille te dire qui tu étais. Hyukjae lui, il est égal à lui même. Il trouve toujours un petit truc pur te faire sourire, te faire rire. Il est un peu ton deuxième grand frère au faite. Donc oui, tu boudes car tu pensais que vous iriez au cinéma, après tout, tu lui as cassé les oreilles de nombreuses fois. Et tu te doutes du pourquoi il a préféré te faire jouer au basket. Car tu vas pas bien pour le moment. La ville, l'université, tu as l'impression de connaître ces lieux mais tu n'arrives pas à te situer. A la place de le dire, tu gardes tout pour toi. Et lui, arrive à comprendre tes moues maintenant, à force de te voir. Tu tapes sur ta main que tu as surnomé la chose comme dans la famille Adams en l'accusant. Et il te demande de lancer la balle qui roule un peu plus loin de vous. Où? Au panier ou surtout? Tu lui souris avant de murmurer Le ballon est pas fait pour jouer à la balle au prisonier, tu risques d'avoir mal... mauviette. Et tu rigoles avant de courir après la balle que tu arrêtes de ton pied. Je dois la lancer dans le cercle c'est ça? Chose que tu fais mais pas assez fort, en cours de route, la balle retombe pour s'écraser contre le mur. Mais, oppa? Tu te retournes vers lui, croisant tes bras ne comprenant pas le pourquoi du comment. En règle générale, tu aurais fait un calcul de physique pour comprendre le pourquoi. Mais là, tu as pas trop la tête à ça. C'est nul, ton sport.

Tu sais à quel point l’amnésie d’Eun Sil fait souffrir son grand frère, malheureusement. Tu ne la connaissais pas beaucoup, avant. A l’époque où tu fréquentais son frère, elle n’était qu’une petite fille, toujours dans vos pattes, et tu n’avais, à l’époque, pas pris le temps de la connaitre. Aujourd’hui, il en va de tes responsabilités. Tu la regardes courir après la balle, et tu vois à quel point elle est jeune et innocente. Elle ressemble beaucoup à son frère, d’ailleurs. Tu souris, elle fait l’imbécile, et t’es content de la voir rire de cette façon. Elle n’a pas une vie drôle, mais tu sais qu’elle se bat de toute ses forces, et c’est le plus important. Eun Sil te regarde et te demandant où est-ce qu’elle doit lancer. « J’ai des abdos en bétons, moi madame, alors tu peux lancer dessus sans soucis ! » que tu lui dis en riant avant de reprendre. « Mais en vrai, vise le carré au-dessus du cercle ! » et elle le fait. Son geste n’est pas des plus précis, mais ça va, sauf qu’elle ne lance pas assez fort, alors forcément, la balle s’écrase contre le mur, et toi, t’en peux plus, tu vas finir par mourir de rire. « Me regardes pas comme ça, tête de mérou ! » tu lui dis en riant. « C’est pas nulle, c’est toi qui a une force de brebis galeuse, j’y peux rien ! » tu dis. T’es pas méchant, c’est simplement pour rire.

Tu renifles amusés en l'entendant te dire qu'il a des abdos en béton. Alors tu es la princesse Zelda. Vu qu'elle se met toujours dans des situations étranges. Donc oui, Hyukjae a de abdos en béton. Et toi, là, tu lui souris innocement Je peux les toucher? Ta soeur t'entendrait parler comme ça à un garçon, elle apprécierait pas. Pire, envers lui. Ca tu ne comprends pas pourquoi Eun Ah ne l'apprécie pas. Pourtant, il est l'un des seuls avec qui t'entends bien et te sent bien. Peut etre car il n'attend pas de toi que tu te rappelles. Alors le ballon dans les mains, tu le lances. Avant de le regarder toute dépité et de dire la vérité. Le basket c'est nul. Tu lui lances un regard noir avant de récupérer le ballon et de le lancer sur lui. Je vais te montrer que j'ai de la force. Babouin sans cervelle. Tiens, la joute verbale ça faisant longtemps entre vous. Mais c'est assez habituel. Alors quoi? Tu essayes pas de me toucher avec la balle? Pour finir, tu préfères encore jouer à la balle au prisonier. C'est plus drôle. Puis, tu cours vite donc même si il te vise, il ne te touchera pas. Que tu crois mais heureusement tu réfléchis assez vite. Tu t'approches de lui en criant Oppa Oppa, apprend moi à jouer comme toi. en parfaite imitation de ses groupies. Allez oppa, apprend moi. Et juste pour l'embêter tu tire sur son bras.

C’est presque une relation fraternelle qui s’est créé entre fous, au fil du temps. Alors tu la taquines comme tu aurais taquiné ta petite sœur, si tu en avais seulement une. Tu l’embêtes, et lui parles comme à une petite fille, parce que tu sais que ça l’embête, même si elle ne le montre pas forcément. Tu lèves un sourcil circonspect lorsqu’elle te demande de toucher tes abdos. Tu es loin d’être pudique et l’idée de montrer un peu de peau ne te rebute pas. Mais tout de même. T’hésites et finalement, tu lèves ton maillot de basket, en contractant les abdos, laissant apparaitre, sur ta peau laiteuse, de parfaite tablettes de chocolat, merci le basket ! Finalement, elle tente un panier, et se rate lamentablement, ce qui te fait beaucoup rire, il faut l’avouer. Tu te moques, toujours gentleman, et elle répond à ta pique sur le même ton. « On ne frappe pas les petites filles » tu lui dis en tirant la langue, avant de lui faire un clin d’œil et de dribler comme si tu avais fait ça toute ta vie. Et puis, elle se met à crier, et tu grimaces, elle a la voix stridente quand elle s’y met. Tu fais la moue, un instant. « Je t’apprends seulement si tu la fermes, mes oreilles ne vont pas le supporter. » et tu ris, encore une fois.

C'était juste pour rire quand tu lui as demandé pour voir ses abdos. Et là, la balle en main, tu le regardes surpris quand il enlève son t-shirt. Logiquement, tu devrais te sentir gêner. En dehors de ton frère, tu n'as jamais vu de garçon torse nu et pourtant rien. Pire, tu oses les épaules. Aucun flash, rien. Juste cette impression qui ne te quitte jamais qu'on t'a encore menti. Si tu te concentres assez bien, à la place de la balle, tu pourras sentir de la peau sous tes doigts et le rire d'un garçon autre que Hyukjae ou de ton frère. A la place, tu lui lances la balle, préférant jouer à la balle chasseur qu'au basket. Sauf qu'il en décide autrement. Hé! Je suis plus une petite fille depuis longtemps. tu dis ça, en croisant les bras et en boudant avant de sourire amusée. Amusement qui le devient encore plus quand tu te mets à imiter l'une de ses fans, chose qu'il déteste. Tu cours après lui en l'appelant oppa. Tu attrapes son bras en utilisant une voix toutes mignonne . Et le lâche en lui tirant la langue à ton tour. Avant de te placer devant lui. On aurait pu jouer au basket sur la wii, tu sais. J'ai le meilleur score pour le moment. Là, je suis sur que j'aurai pu te battre. Tu te mets en position, écartant tes jambes, encrant tes pieds au sol. Ton regard ne quitte pas la balle qui rebondit. Dans ta tête tu calcules la vitesse et tu donnes une force x à Hyukjae avant d'intercepter le ballon, que tu prends dans tes mains. Je fais quoi là? car c'est bien beau mais si il ne t'explique pas les règles aussi.