10 dollars c'est mal payé !
Un shooting photo pour des robes de mariées, comment refuser ?! Mes yeux étaient remplis d’étoiles. Toutes ces magnifiques robes blanches, blanches cassées, ivoires ; ces robes fourreau, marquise, sirène. J’étais surexcitée ! J’étais bien installée sur la chaise de la maquilleuse/coiffeuse. < Vous savez, je suis fiancée alors ce shooting tombe à merveille ! > Je levai ma main gauche pour lui montrer l’énorme diamant à mon annulaire. Elle me prit la main pour l’approcher de ses yeux. J’en étais si fière que je ne pouvais m’empêcher de sourire. < Comment on s’est rencontré ? On était dans le même cours de russe. On a eu un coup de foudre et je dois avouer que j’ai été étonnée, dans le bon sens, quand il m’a demandé de l’épouser. > Je continuai mon récit en détail. En un battement de cils je me retrouvais dans la première robe, devant une fausse fenêtre et un bouquet d’hortensia en main. Je regardais devant moi comme s’il y avait un oiseau sur la branche d’un arbre, alors qu’en réalité je fixais un mur blanc. C’est ça d’être mannequin, il faut parfois également se transformer en grande actrice : mimer toutes les émotions imaginables, inventer les situations tout en restant belle. Je me retourne, mais qui voilà ? < Kalaya ! > Comment avais-je fais pour ne pas remarquer qu’elle était la photographe ?! Je m’approchais d’elle pour être sûre que je ne me trompais pas. Mais que faisait-elle ici ?
C’était encore ce jour horrible ! J’allais marcher au centre d’un univers d’impureté et de malaise. Une personne telle que moi n’aurait jamais dû poser un regard si curieux dans le monde de la célébrité. Il y a tellement de mauvaises choses ! Des choses que même Dieu n’aurait pas pu pardonner. Ils devraient être purs et se garder pour leurs futurs maris ou femmes, mais au lieu de ce style de vie, ils préfèrent de loin s’accoupler comme des lapins. En exposant leurs peaux dénudées et en se laissant marquer par l’encre maudite de Satan. Comme peuvent-ils autant détruire leurs corps avec les tatouages ? Peut-être le fait de venir d’une famille religieuse et importante la Corée me laisser une vision autrement qu’eux. Après tout, mon père est le ‘’prêtre’’ qui marie les politiciens et la famille royal. Mais, bon ils vont finir en enfer et moi au ciel !
Je marchais dans les couloirs de l’édifice en compagnie de mon patron Monsieur Licorne, qui m’indiquait qui j’allais photographier sans oublier les positions à adopter. Je regardais les dessins et m’imaginais les poses que je pourrais intégrer pour qu’on aperçoive mieux la robe.
Je fis mon entrée et me mis à rouler les yeux. Que dieu lui pardonne sa stupidité me dis-je. Je lui souriais quand elle s’aperçut que j’étais dans le cadre de porte après discutée avec un assistant. Je fis un pas de reculons quand elle se mit à pénétrer dans ma bulle.
« Mademoiselle Hwang ! Comment allez-vous ? »
Dis-je en inclinant la tête.
Elle m’avait dévisagé. Je ne l’avais jamais rencontré et il semblait déjà qu’elle ne m’aimait pas. J’avais le chic pour m’attirer les foudres de tout le monde sans même le vouloir. Mais j’en avais rien à foutre, on peut pas être apprécié de tous, hein ? Son ton était si sérieux et fromel… < Ca va et toi ? >
On s’était rapidement mises au travail. On peut dire ce qu’on veut de moi mais je suis professionnelle AF. Bien sûr je n’avais pas enlevé ma magnifique bague parce qu’en plus d’être splen-dide et d’être le symbole de mon amour, elle était parfaitement dans le thème. Je mettais ma main gauche en valeur. < Tu penses que je devrais mettre ma main comme ca ? > je la plaçai sur mon épaule droite. < Ou comme ça ? > je posai ma main sur mon cou.
Je levai les yeux vers le plafond. < Oh, tiens ! Monsieur licorne ! Mais qu’est-ce que vous faites là-haut ? > Ca pourrait être sympa des photos de moi sur monsieur licorne. < Je peux m’assoir sur votre dos, ca peut faire de jolies photos > dis-je en souriant et sans écouter l’avis de la photographe. Il descendit et je lui faisais signe de se placer devant la caméra. Je faisais attention à ne pas abimer ma robe. J’avais l’impression d’être une vraie princesse. Je feignais ne pas aimer être dans cette position mais dans le fond ca me plaisait, de jouer à la princesse. Une fois installée sur le grand cheval, je regardai droit vers l’objectif. Kalaya ne semblait pas très contente…