L'opium de ta peau -chap.one [yuki]
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L'opium de ta peau -chap.one [yuki] | Dim 23 Avr - 23:04 Citer EditerSupprimer
L'OPIUM DE TA PEAU -chap.one
[YUKI]
[YUKI]
Je reviens d'un match illégal. Parfois mon vieux m'en fait faire pour arrondir le loyer du dojo... je ne peux pas refuser, et encore moins laisser tous ces gamins à la rue alors que c'est le seul sport qui leur gardent la tête hors de l'eau. Je me suis collé des morceaux de sparadrap sur l'arcade, mais elle a grave morflé comme d'habitude. Je me suis nettoyé la gueule, mais on voit encore des traces de sang sur le coté de mon coup. Je ne suis pas invincible, pas en ce moment. Il me manque un truc ou bien est-ce que ma course affiche bientôt un compteur plein ? J'en sais rien et j'en ai rien à foutre. Je m'allume juste de quoi calmer ma douleur entre des lèvres qui elles aussi ont été un peu coupées, mais qui ne saignent plus. Un œil à moitié fermé... les cheveux en vrac sur ma gueule, tout de cuir et jean foncé vêtu, j'ai juste pas envie qu'on m'emmerde. Ça change pas de d'habitude vous me direz. Mais je sais pas si je rentre au dortoir ce soir ou bien chez moi. Chez moi c'est plus près. J'ai pas pris la bagnole, j'aurais causé un accident avec cette merde sur ma tronche. La dose de drogue douce pénètre doucement mes veines et bien vite j'oublie que ce soir ma gueule a tapé un peu trop fort le genou d'un autre. Un autre qui a encore plus morflé et j'm'en suis voulu parce que finalement, lui aussi se battait pour la merde de son patron. Alors les pas lents, j'avance sans vraiment savoir, j'ai envie de rien. Juste de ne pas penser. J'aimerais faire ce que n'importe qui aurait envie à ce moment là... me vautrer quelque part et me foutre contre une personne qui ne me pose pas de questions... pour les gens ordinaires c'est possible mais pas pour moi. J'ai même pas envie de m'énerver, ça me fout juste encore plus les boules que d'habitude, et pour pas déprimer ou chialer comme un con, j'arrête juste d'être humain. Le blocage. Habituel. Pathétique mais efficace.
Je croise bien des nana qui me font envie, et pour certaines ça a l'air réciproque, vu leurs petits regards... putain si j'étais pas un con de puceau coincé et malade de cette peau misérable.... je pourrais même peut être me les taper les deux à la fois. Quelle connerie... dieu, faudrait que tu te bouges le cul parce que ma foi en toi commence à se casser sec la gueule tu sais. Et la seule chose que cette divinité priée par des millions de gens sur terre me donne, c'est … une odeur de cramé. Le sac de sport sur l'épaule, je baisse les yeux sur mon mégot illégal et mes fringues. Je me suis pas cramé pourtant. J'ai la gueule d'un taulard et probablement des bleus partout comme d'hab, mais j'ai rien cramé. Ça vient d'où... Je cherche tant bien que mal avec mon œil qui se barre en couilles et voit une espèce d'espace où les chiens vont des fois pour pisser, ou bien où les gens se posent... je sais pas pourquoi les deux vont au même endroit et perso , je m'en fous, je me pose jamais où les chiens se soulagent, mais ça a l'air de venir de là bas. Pourquoi j'y vais au juste ? J'ai juste envie de me pieuter après une bonne douche franchement. J'évite de … dinosaure... la vache, il faisait quel taille celui là... et manque de me manger un poteau de réverbère dans ma manœuvre de borgne. Je grogne. Mon mégot reste dans mes lèvres, sauvé. Heureusement. Mes yeux se posent vers l'odeur et là... je crois rêver. Je fixe mon mégot encore une fois, soit c'est de la bonne au delà du réel et Yuki veut me tuer même en rêve, soit … il est vraiment en train de tenter de faire un feu de camp avec lui-même ? J'y comprends rien, toujours est-il qu'il fume, et pas par le bon endroit. Putain...
Je lève les yeux au ciel. Merci. T'es un chef encore une fois. Pourquoi ce soir. Je peux pas le laisser cramer ? Pour me venger de la dernière fois... Et être accuser d'homicide volontaire... ? je tiens encore un peu à ma liberté, ça m'oblige donc à le...sauver. Super. Ma question est... pourquoi il fume comme du petit bois. Je le rejoins, pose mon sac par terre, alors que le brun est vautré comme un phoque sur le dos, dans les vapes, un bras et une jambe dans le vide. Il dort ? J'ai envie de lui en coller une bonne dans la tronche pour voir. Mais la fumée attire plus mon attention. Je me penche sur lui , écartant ses pans de fringues. Il a toujours été sapé comme un bourge ça change pas, on fait pas parti du même monde du tout. Je vais me cramer les doigts j'en suis sûr. Il bouge un peu, je m'en fous et là , qu'est-ce qui se ramène pas ? Un chien. Un espèce de... vous savez les... yorkshire ? On appelle ça comme ça non ? Les trucs de vieilles qui font kiater les filles et me servent de ballon. De toutes les couleurs avec des poils qui ressemblent à rien. Et ce dernier est bien élevé bien sûr. Il lève la patte et pisse sur la cheville de Yuki, celle qui traîne par terre, après avoir pisser à deux trois autres endroits. J'en reviens pas. « Pepiiiitoooo ! » qu'elle braille la vieille peau avec sa canne trop grande pour elle. Je me suis redressé devant le chien et désolé pour les amoureux de chiens, mais il prend une claque dans sa gueule le mini machin. Il me grogne dessus et je frappe du pied au sol, il se tire en courant, et la vieille qui m'a vu faire : « GOUJAT ! VOYOU ! JUNKY ! » « oh fermez la... c'est votre clébard qui pisse sur n'importe quoi là... » un grognement venant de ma trouvaille fumante... "Toi aussi ferme là...estime toi heureux que je te laisse pas cramer..." hein de quoi ma tronche elle fait peur? Pourquoi elle me fixe comme ça? Comment ça je suis grossier et je fais peur comme ça ? Non. Et puis, si c'est le cas, tant mieux pour elle. Elle traine pas. Elle veut une claque dans sa tronche elle aussi? Je pense que je la tuerai... faut que j'arrête de penser à tuer n'importe qui en ce moment... J'en ai marre. Et l'autre il fume encore plus, c'est quoi ce complot. Ok, je respire et je fous carrément mes mains sous ses pans de tissus sur le flanc et sous son dos, sous son manteau. Je finis pas chopper un mégot détruit…il est safe mais une chose est sure, il a des trous dans ses fringues, il a du bol que ça n'ait pas flambé... Sauf qu'en cherchant , je l'ai tourné sur le coté, et …
Vlan. Le phoque tombe, face contre terre. Il a roulé. Il a chu. Sa tête sur mon sac, il a du bol dans son malheur, même si mon sac ne contient pas de la ouate. J'ai voulu le retenir mais... non en fait j'ai pas eu le temps de m'en rendre compte. Je mens. Il est tombé comme une bouse par terre, son ventre sur ma basket et le reste du corps plein de poussière. Il squatte mon sac et il est HS. Je sens le megot et grimace. Il l'a chargé. On dit de moi mais il s'est fout la dose le mec... je soupire... Je bouge mon pied à son ventre, le bougeant un peu aussi. "Hey." Il bouge pas. Je recommence. "Tu crêves? Me fais pas ce plaisir...c'est trop facile là, j'ai rien fait..." Il grogne.
J'ai un malaise au ventre en voyant sa gueule de coté qui porte encore les traces de ce que je lui ai fait... Je suis croyant. Pourquoi je suis croyant. Je l'ai détruit sans raison. Enfin si , pour moi y'en a une, mais pour Dieu, elle ne devait pas être valable et là, il me le fout dans les pattes, comme un « rachètes toi du con ». J'ai pas envie de me racheter... j'ai envie de le laisser là et que tous les chiens y passent. Je reste là, les mains dans les poches, avec Yuki par terre HS sur le ventre, inconscient... pensif. N'importe qui serait passé aurait pensé que j'ai fait un meurtre, mais non , je reste juste planté là comme un con, avec un mec que je déteste sur mon pied et mon sac. Si je l'aide pas, qui le fera avant demain ? Ce quartier n'est pas sûr. Il se ferait détrousser et avec sa gueule , possiblement vi... je bloque. Les images me viennent et je ferme les yeux, pour appuyer sur l'os endolori de mon nez avec mon index et mon pouce, de la même main qui tient mon mégot... non. Si y'a quelqu'un qui doit lui pourrir la vie, c'est moi et personne d'autres. Le premier qui fout ses mains sur lui, je lui éclate la gueule. Pourquoi. Comment j'ai décidé ça. Je sais pas, j'en sais rien et je m'en fous aussi mais c'est comme ça. C'est lui qui m'a retouché, donc il le sait peut être pas encore lui, et je lui dirai certainement pas, mais il est ma propriété ce con. Et il va regretter d'avoir croiser mon chemin y'a quelques jours. Dieu tu n'aurais pas du le refoutre dans ma vie...
Mon esprit me ment pourtant parce qu'une part de moi le plaint, et souffre même de ce connard que je suis devenu... Il n'aurait pas du dire qu'il était là... jamais... son je suis là , était de trop. Il veut l'être ? Alors il va voir. Et il devra assumer. Sans douceur, j'ote mon pied de sous son ventre, je le fais rouler sur le sol, récupère mon sac sur une épaule et le soulève sous les bras pour l'asseoir sur le banc comme je peux. Je me mets devant lui, et tente de le charger sur mon dos. Franchement, une épreuve de haut vol, je vous le dis, avec un poids mort, mais j'y arrive et le tient solidement. Mes bras sous ses cuisses qui n'ont rien à voir avec les dernières que j'ai touché à nue celles de Bao. Lui au moins, c'est du solide et il parle pas, n'insulte pas et ne me fait pas chier. Ça au moins j'apprécie, je peux pas le nier. Mais Bao elle pesait rien. Lui... il est pas léger. Il fait ma taille, et même s'il est plus fin , je pense que ya minimum soixante huit kilos sur mes reins. Après le combat que je viens de me taper... ok, chez moi, pas le dortoir. C'est qu'à dix minutes. Pourvu qu'il ne bouge pas trop...
Manqué. Je sens son souffle chaud dans mon cou... un regard sur le coté et je le vois, yeux fermés, son visage et prêt... ses bras flaques par dessus mes épaules et ces doigts fins... blancs... ce souffle qui continue de rythmer presque mes pas lourds sur le bitume et il se met soudainement à pleuvoir. Mais pas une petite averse. Genre l'averse bien lourde, qui dure jamais mais que tu regrettes d'avoir été chercher le pain à ce moment... c'est pas vrai. Je secoue la tête pour chasser l'eau froide, les cheveux me tombant sur la gueule mais lui... les gouttes coulant sur sa joue par dessus mon épaule, sur son nez... ses lèvres et … ah p...! Dieu merde quoi ! T'abuses, la pluie carrément ! Je m'en fous de ton printemps aléatoire, on sait tous que les saisons c'est devenu n'importe quoi mais t'aurais pu éviter ! Je me les pèle maintenant. Au moins l'eau de l'averse nettoie les traces de sang de mon cou. Il pue la fume lui, et me sert un peu de coupe pluie. Il va être détrempé... je le sens pas du tout ce coup là, mais pas du tout. J'aurais du lui laisser chopper une pneumonie sur le banc et se faire abuser par Pepito... Parce que mon thorax, il s'agite un peu trop sous la situation. Les émotions c'est bien , mais dans une même soirée....si mémé repasse, je la pousse dans les buissons.
Je croise bien des nana qui me font envie, et pour certaines ça a l'air réciproque, vu leurs petits regards... putain si j'étais pas un con de puceau coincé et malade de cette peau misérable.... je pourrais même peut être me les taper les deux à la fois. Quelle connerie... dieu, faudrait que tu te bouges le cul parce que ma foi en toi commence à se casser sec la gueule tu sais. Et la seule chose que cette divinité priée par des millions de gens sur terre me donne, c'est … une odeur de cramé. Le sac de sport sur l'épaule, je baisse les yeux sur mon mégot illégal et mes fringues. Je me suis pas cramé pourtant. J'ai la gueule d'un taulard et probablement des bleus partout comme d'hab, mais j'ai rien cramé. Ça vient d'où... Je cherche tant bien que mal avec mon œil qui se barre en couilles et voit une espèce d'espace où les chiens vont des fois pour pisser, ou bien où les gens se posent... je sais pas pourquoi les deux vont au même endroit et perso , je m'en fous, je me pose jamais où les chiens se soulagent, mais ça a l'air de venir de là bas. Pourquoi j'y vais au juste ? J'ai juste envie de me pieuter après une bonne douche franchement. J'évite de … dinosaure... la vache, il faisait quel taille celui là... et manque de me manger un poteau de réverbère dans ma manœuvre de borgne. Je grogne. Mon mégot reste dans mes lèvres, sauvé. Heureusement. Mes yeux se posent vers l'odeur et là... je crois rêver. Je fixe mon mégot encore une fois, soit c'est de la bonne au delà du réel et Yuki veut me tuer même en rêve, soit … il est vraiment en train de tenter de faire un feu de camp avec lui-même ? J'y comprends rien, toujours est-il qu'il fume, et pas par le bon endroit. Putain...
Je lève les yeux au ciel. Merci. T'es un chef encore une fois. Pourquoi ce soir. Je peux pas le laisser cramer ? Pour me venger de la dernière fois... Et être accuser d'homicide volontaire... ? je tiens encore un peu à ma liberté, ça m'oblige donc à le...sauver. Super. Ma question est... pourquoi il fume comme du petit bois. Je le rejoins, pose mon sac par terre, alors que le brun est vautré comme un phoque sur le dos, dans les vapes, un bras et une jambe dans le vide. Il dort ? J'ai envie de lui en coller une bonne dans la tronche pour voir. Mais la fumée attire plus mon attention. Je me penche sur lui , écartant ses pans de fringues. Il a toujours été sapé comme un bourge ça change pas, on fait pas parti du même monde du tout. Je vais me cramer les doigts j'en suis sûr. Il bouge un peu, je m'en fous et là , qu'est-ce qui se ramène pas ? Un chien. Un espèce de... vous savez les... yorkshire ? On appelle ça comme ça non ? Les trucs de vieilles qui font kiater les filles et me servent de ballon. De toutes les couleurs avec des poils qui ressemblent à rien. Et ce dernier est bien élevé bien sûr. Il lève la patte et pisse sur la cheville de Yuki, celle qui traîne par terre, après avoir pisser à deux trois autres endroits. J'en reviens pas. « Pepiiiitoooo ! » qu'elle braille la vieille peau avec sa canne trop grande pour elle. Je me suis redressé devant le chien et désolé pour les amoureux de chiens, mais il prend une claque dans sa gueule le mini machin. Il me grogne dessus et je frappe du pied au sol, il se tire en courant, et la vieille qui m'a vu faire : « GOUJAT ! VOYOU ! JUNKY ! » « oh fermez la... c'est votre clébard qui pisse sur n'importe quoi là... » un grognement venant de ma trouvaille fumante... "Toi aussi ferme là...estime toi heureux que je te laisse pas cramer..." hein de quoi ma tronche elle fait peur? Pourquoi elle me fixe comme ça? Comment ça je suis grossier et je fais peur comme ça ? Non. Et puis, si c'est le cas, tant mieux pour elle. Elle traine pas. Elle veut une claque dans sa tronche elle aussi? Je pense que je la tuerai... faut que j'arrête de penser à tuer n'importe qui en ce moment... J'en ai marre. Et l'autre il fume encore plus, c'est quoi ce complot. Ok, je respire et je fous carrément mes mains sous ses pans de tissus sur le flanc et sous son dos, sous son manteau. Je finis pas chopper un mégot détruit…il est safe mais une chose est sure, il a des trous dans ses fringues, il a du bol que ça n'ait pas flambé... Sauf qu'en cherchant , je l'ai tourné sur le coté, et …
Vlan. Le phoque tombe, face contre terre. Il a roulé. Il a chu. Sa tête sur mon sac, il a du bol dans son malheur, même si mon sac ne contient pas de la ouate. J'ai voulu le retenir mais... non en fait j'ai pas eu le temps de m'en rendre compte. Je mens. Il est tombé comme une bouse par terre, son ventre sur ma basket et le reste du corps plein de poussière. Il squatte mon sac et il est HS. Je sens le megot et grimace. Il l'a chargé. On dit de moi mais il s'est fout la dose le mec... je soupire... Je bouge mon pied à son ventre, le bougeant un peu aussi. "Hey." Il bouge pas. Je recommence. "Tu crêves? Me fais pas ce plaisir...c'est trop facile là, j'ai rien fait..." Il grogne.
J'ai un malaise au ventre en voyant sa gueule de coté qui porte encore les traces de ce que je lui ai fait... Je suis croyant. Pourquoi je suis croyant. Je l'ai détruit sans raison. Enfin si , pour moi y'en a une, mais pour Dieu, elle ne devait pas être valable et là, il me le fout dans les pattes, comme un « rachètes toi du con ». J'ai pas envie de me racheter... j'ai envie de le laisser là et que tous les chiens y passent. Je reste là, les mains dans les poches, avec Yuki par terre HS sur le ventre, inconscient... pensif. N'importe qui serait passé aurait pensé que j'ai fait un meurtre, mais non , je reste juste planté là comme un con, avec un mec que je déteste sur mon pied et mon sac. Si je l'aide pas, qui le fera avant demain ? Ce quartier n'est pas sûr. Il se ferait détrousser et avec sa gueule , possiblement vi... je bloque. Les images me viennent et je ferme les yeux, pour appuyer sur l'os endolori de mon nez avec mon index et mon pouce, de la même main qui tient mon mégot... non. Si y'a quelqu'un qui doit lui pourrir la vie, c'est moi et personne d'autres. Le premier qui fout ses mains sur lui, je lui éclate la gueule. Pourquoi. Comment j'ai décidé ça. Je sais pas, j'en sais rien et je m'en fous aussi mais c'est comme ça. C'est lui qui m'a retouché, donc il le sait peut être pas encore lui, et je lui dirai certainement pas, mais il est ma propriété ce con. Et il va regretter d'avoir croiser mon chemin y'a quelques jours. Dieu tu n'aurais pas du le refoutre dans ma vie...
Mon esprit me ment pourtant parce qu'une part de moi le plaint, et souffre même de ce connard que je suis devenu... Il n'aurait pas du dire qu'il était là... jamais... son je suis là , était de trop. Il veut l'être ? Alors il va voir. Et il devra assumer. Sans douceur, j'ote mon pied de sous son ventre, je le fais rouler sur le sol, récupère mon sac sur une épaule et le soulève sous les bras pour l'asseoir sur le banc comme je peux. Je me mets devant lui, et tente de le charger sur mon dos. Franchement, une épreuve de haut vol, je vous le dis, avec un poids mort, mais j'y arrive et le tient solidement. Mes bras sous ses cuisses qui n'ont rien à voir avec les dernières que j'ai touché à nue celles de Bao. Lui au moins, c'est du solide et il parle pas, n'insulte pas et ne me fait pas chier. Ça au moins j'apprécie, je peux pas le nier. Mais Bao elle pesait rien. Lui... il est pas léger. Il fait ma taille, et même s'il est plus fin , je pense que ya minimum soixante huit kilos sur mes reins. Après le combat que je viens de me taper... ok, chez moi, pas le dortoir. C'est qu'à dix minutes. Pourvu qu'il ne bouge pas trop...
Manqué. Je sens son souffle chaud dans mon cou... un regard sur le coté et je le vois, yeux fermés, son visage et prêt... ses bras flaques par dessus mes épaules et ces doigts fins... blancs... ce souffle qui continue de rythmer presque mes pas lourds sur le bitume et il se met soudainement à pleuvoir. Mais pas une petite averse. Genre l'averse bien lourde, qui dure jamais mais que tu regrettes d'avoir été chercher le pain à ce moment... c'est pas vrai. Je secoue la tête pour chasser l'eau froide, les cheveux me tombant sur la gueule mais lui... les gouttes coulant sur sa joue par dessus mon épaule, sur son nez... ses lèvres et … ah p...! Dieu merde quoi ! T'abuses, la pluie carrément ! Je m'en fous de ton printemps aléatoire, on sait tous que les saisons c'est devenu n'importe quoi mais t'aurais pu éviter ! Je me les pèle maintenant. Au moins l'eau de l'averse nettoie les traces de sang de mon cou. Il pue la fume lui, et me sert un peu de coupe pluie. Il va être détrempé... je le sens pas du tout ce coup là, mais pas du tout. J'aurais du lui laisser chopper une pneumonie sur le banc et se faire abuser par Pepito... Parce que mon thorax, il s'agite un peu trop sous la situation. Les émotions c'est bien , mais dans une même soirée....si mémé repasse, je la pousse dans les buissons.
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Re: L'opium de ta peau -chap.one [yuki] | Lun 24 Avr - 17:37 Citer EditerSupprimer
L'opium de ta peau
Eos & Yuki
Peau contre peau, effroi et envie, mots contre maux, le sang en fusion.
Les sens en ébullition, le corps en exhibition, la pensée en introspection, l’âme en voyage… Le regard posé dans le vide… Survolant son propre corps, Yuki se voyait, lamentable, démuni, crasseux sur ce banc inconfortable, le cône entre ses doigts longilignes et fins. Son corps noircissait peu à peu, sa peau s’effritait et tout doucement, sortait de ses brèches noires un liquide rouge qui lui rongeait la peau de sa température infernale. Ce liquide se moquait et riait, ah ah ah… il s’écoulait ah ah ah… il l’abandonnait ah… ah… ah… Yuki paniquait calmement, bouger ne servirait à rien. Conscient inconsciemment, inconsciemment conscient, il savait qu’il badait, mais comme dans ces cauchemars où l’on sait que l’on rêve, il ne trouvait pas l’issue pour se réveiller… Et peut-être que l’image de lui se voyant mourir le confortait… Se réveiller, exister dans cette érosion, non merci…
Yuki ne souffrait plus, il ne sentait plus son corps, ce dernier s’élevait au dessus des nuages, bercé par un flot aux senteurs florales, au toucher poudreux, à la couleur pudique d’une rose venant de s’offrir à la vie. Il était bien là, son bad trip maquillé par le rêve d’une vie légère et sucrée. Il ne sentait rien, vraiment, pas même sa peau qui rougissait et et commençait à cloquer sous la chaleur désastreuse d’un mégot perdu sous ses vêtements et pas même ce liquide puant jeté par ce chien malpoli sur sa cheville. Les yeux fermés depuis quelques minutes maintenant, un sourire fin mais bien présent trônait sur son visage pâle et tâché par les rougeurs droguées. Des bruits sourds vinrent perturber sa rêverie cauchemardesque et un grognement se fit entendre de sa part, sans aucun contrôle. Soudainement, une douce sensation vint effleurer sa peau laiteuse, une douce sensation ferme et poignante, qui ne ménageait pas son corps mais un sourire satisfait remplaça le premier, il aimait ce contact brut.
Le Coréen ne contrôlait ni son poids ni les gestes de l’autre là, c’est naturellement qu’il tomba comme raide mort au sol, trouvant limite le frais de la terre ramollie plus confortable que la ferraille dure qui constituait le banc où il avait élu domicile précédemment. La tête sur quelque chose entre le mou et le dur, ça tirait un peu sur sa nuque, mais il n’en avait rien à faire, même de ce pied qui tâtait la mollesse de son ventre fin. Après l’avoir entendu râler encore, Yuki rouvrit enfin les yeux pour les poser difficilement sur le visage d’Eos. Il l’avait reconnu, depuis le début, mais avec la charge qu’il avait enroulé de son papier tueur, que vouliez-vous qu’il fasse ? « Je suis increvable... » répondit-il d’une voix presque éteinte, dans un souffle las… oui, Yuki était très résistant, Eos avait pu le constater récemment. Il roula, puis soulevé, le voilà qui, d’un poids plus que mort, voyageait dans les rues de la ville sur le dos de celui qui, hier, le rendait aussi rouge que le sang et aussi bleu que le froid.
La pluie vint dévaster leur corps souillé. Yuki s’accrocha à Eos du peu de force qu’il avait, l’une de ses mains agrippés au t-shirt humide du brun, ses doigts sensibles osant savourer le relief qu’ils devinaient sous le tissu. Eos avait toujours été bien fait, avait toujours travaillé pour, il était digne d’une statue grecque, il était un exemple pour Yuki, il était aussi son inspiration, sa douleur et sa joie, quand il y repensait, une petite pointe de chaleur venait gronder dans son bassin. L’averse était peut-être un peu trop forte, ses lèvres devinrent violettes rapidement, ses joues rosirent, il s’accrochait à la chaleur de cet éphèbe tourmenté, ses lèvres proches de la peau de ce cou viril et imposant, sa mâchoire contre l’épaule carrée et musclée. Le No savourait silencieusement malgré le froid soudain. Il soupira, laissant son souffle s’échouer lamentablement contre la peau d’Eos. « Eos… t’en fais pas... » Il rit légèrement, complètement fait. « Je te protège contre la vilaine pluie... » Et sur ces paroles, il resserra son étreinte, jouant de sa dose de fumette pour se justifier de ces actions, refermant ses yeux, et puis même s’il devait s’en prendre une, tant pis, sentir ce corps contre le sien, son corps à Eos, contre le sien à lui Yuki, ça lui suffirait à accepter n’importe quelle souffrance. Pourquoi ? Il n’en savait rien, c’était la beuh voilà tout, ça expliquait tout, absolument tout, au moins maintenant, réfléchir ça donnait souvent des résultats qui faisait bien plus mal qu’un poing en pleine gueule, alors autant jouer l’ignorance et profiter.
Yuki ne souffrait plus, il ne sentait plus son corps, ce dernier s’élevait au dessus des nuages, bercé par un flot aux senteurs florales, au toucher poudreux, à la couleur pudique d’une rose venant de s’offrir à la vie. Il était bien là, son bad trip maquillé par le rêve d’une vie légère et sucrée. Il ne sentait rien, vraiment, pas même sa peau qui rougissait et et commençait à cloquer sous la chaleur désastreuse d’un mégot perdu sous ses vêtements et pas même ce liquide puant jeté par ce chien malpoli sur sa cheville. Les yeux fermés depuis quelques minutes maintenant, un sourire fin mais bien présent trônait sur son visage pâle et tâché par les rougeurs droguées. Des bruits sourds vinrent perturber sa rêverie cauchemardesque et un grognement se fit entendre de sa part, sans aucun contrôle. Soudainement, une douce sensation vint effleurer sa peau laiteuse, une douce sensation ferme et poignante, qui ne ménageait pas son corps mais un sourire satisfait remplaça le premier, il aimait ce contact brut.
Le Coréen ne contrôlait ni son poids ni les gestes de l’autre là, c’est naturellement qu’il tomba comme raide mort au sol, trouvant limite le frais de la terre ramollie plus confortable que la ferraille dure qui constituait le banc où il avait élu domicile précédemment. La tête sur quelque chose entre le mou et le dur, ça tirait un peu sur sa nuque, mais il n’en avait rien à faire, même de ce pied qui tâtait la mollesse de son ventre fin. Après l’avoir entendu râler encore, Yuki rouvrit enfin les yeux pour les poser difficilement sur le visage d’Eos. Il l’avait reconnu, depuis le début, mais avec la charge qu’il avait enroulé de son papier tueur, que vouliez-vous qu’il fasse ? « Je suis increvable... » répondit-il d’une voix presque éteinte, dans un souffle las… oui, Yuki était très résistant, Eos avait pu le constater récemment. Il roula, puis soulevé, le voilà qui, d’un poids plus que mort, voyageait dans les rues de la ville sur le dos de celui qui, hier, le rendait aussi rouge que le sang et aussi bleu que le froid.
La pluie vint dévaster leur corps souillé. Yuki s’accrocha à Eos du peu de force qu’il avait, l’une de ses mains agrippés au t-shirt humide du brun, ses doigts sensibles osant savourer le relief qu’ils devinaient sous le tissu. Eos avait toujours été bien fait, avait toujours travaillé pour, il était digne d’une statue grecque, il était un exemple pour Yuki, il était aussi son inspiration, sa douleur et sa joie, quand il y repensait, une petite pointe de chaleur venait gronder dans son bassin. L’averse était peut-être un peu trop forte, ses lèvres devinrent violettes rapidement, ses joues rosirent, il s’accrochait à la chaleur de cet éphèbe tourmenté, ses lèvres proches de la peau de ce cou viril et imposant, sa mâchoire contre l’épaule carrée et musclée. Le No savourait silencieusement malgré le froid soudain. Il soupira, laissant son souffle s’échouer lamentablement contre la peau d’Eos. « Eos… t’en fais pas... » Il rit légèrement, complètement fait. « Je te protège contre la vilaine pluie... » Et sur ces paroles, il resserra son étreinte, jouant de sa dose de fumette pour se justifier de ces actions, refermant ses yeux, et puis même s’il devait s’en prendre une, tant pis, sentir ce corps contre le sien, son corps à Eos, contre le sien à lui Yuki, ça lui suffirait à accepter n’importe quelle souffrance. Pourquoi ? Il n’en savait rien, c’était la beuh voilà tout, ça expliquait tout, absolument tout, au moins maintenant, réfléchir ça donnait souvent des résultats qui faisait bien plus mal qu’un poing en pleine gueule, alors autant jouer l’ignorance et profiter.
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Re: L'opium de ta peau -chap.one [yuki] | Sam 29 Avr - 22:22 Citer EditerSupprimer
L'OPIUM DE TA PEAU -chap.one
[YUKI]
[YUKI]
Increvable... Je dois bien l'admettre, il a toujours tenu ce con. Pourquoi il fait ça... je l'ai vu craché son sang et il résiste encore et me laisse voir la pire part de moi... ou la meilleure ? Celle dont je flippe, mais de là à l'accepter c'est autre chose... Une part de moi refuse d'être faible et humain, et l'autre veut se battre et ne rien ressentir comme ce que je fais depuis des années... ce mec je le hais parce qu'il sait... il ME sait. Je peux pas expliquer cette phrase. Il me sait... c'est tout. J'ai l'impression d'être à poil devant lui et alors que je me fous des paroles des autres, sauf de celles de ceux qui me tiennent à cœur mais que je ne montre pas, lui... lui , il... rah merde tiens. Et moi je l'ai ramassé. Encore une putain d'idées, Eos le judicieux, ça aurait du être mon surnom...
Et j'avance. Cette pluie me détrempe et nique mon megot qui heureusement se finit mais ça m'énerve un peu plus. Je le crache comme une coquille de pistache par terre, avec dédain alors que la crevette sur mon dos s'agite un peu. Il se réveille ? Il est défoncé, mais bien comme il faut. Manquait plus ça. Je pensais qu'il était juste séché et un peu shooté mais il bat des records. Bordel dans mes souvenirs c'était pas un junky comme ça. Il a foutu quoi ? Une part de moi s'en fout et une part est curieuse. Il me fait chier à me diviser en deux comme ça, je déteste être instable. En Thaïlande, les étoiles peuvent tout guérir selon les anciens. Je jette un regard vers le ciel.... perplexe. Pas d'étoiles. Bien fait pour ma gueule, je les mérite pas faut croire. Un soupir m'échappe. Il est tout pété et shooté et il trouve encore le moyen de sortir des conneries ? Y'a qui d'autres pour croire aux bêtises qu'il me sort sérieusement ? Je suis pas déjà assez perturbé comme ça, ni agacé. Pas m'en faire pour quoi ? Le choc me prend au ventre et mon cerveau beug. De...Quoi ? Mais... il se marre en me disant ça en plus ? Je vais lui foutre une baffe à ce petit con. Mais quand je le sens me serrer dans ses bras, non seulement il me coupe la respiration un court instant mais mon ventre aussi va plus bien du tout. Merde si demain, je finis pas sur les chiottes à cause du stress, j'ai du bol. J'avoue c'est pas super délicat mais ouais, là , il me fout en vrac avec son contact inconscient. Et je percute aussi que ce n'est pas seulement ses bras qui me retourne l'estomac, mais ses mots. Il est sincère ce con. Il croit vraiment qu'il me protège de la pluie ? La flotte coule entre nous deux, et c'est même grave désagréable, on dirait que quelqu'un me pisse presque dans la nuque le long des flancs et pisse froid en plus. Je suis une bouillote de nature, d'où mon aversion pour l'été et mon amour pour la pluie, le vent et le froid mais là , c'était bizarre... j'aurais préféré ne pas être mouillé. Mes pupilles descendent sur sa main qui passe presque sous l'ouverture de mon cuir et sur le tee shirt trempé, se collant au haut de mon pec... s'il était conscient, pas défoncé et pas sur mon dos, je lui aurais probablement bien tordu le poignet mais j'ai fumé. Et fumer ça me... rend plus... je sais pas. J'arrête de penser là, je vais vraiment me flinguer un truc vital sinon. La seule chose que je siffle entre mes dents à son attention comme seule réaction rétive dans ma position, continuant d'avancer lourdement sur les pavés qui vomissent des ruisselets de flotte direction les bouches d'égouts, c'est un :
« Ks... comme si t'étais capable de me protéger de quoi que ce soit... »
Toujours aussi cassant mais ça me fait du bien. Je reprends le dessus sur ce con quelque part, ça me redonne de l'assurance. Pourtant une part de moi s'est effondrée depuis la dernière fois et je n'aime pas. Je frappe deux fois plus fort dans les sacs et sur le mec que j'ai affronté ce soir. Yuki me fout la rage. Dois-je prendre ça comme un second souffle, une nouvelle source de force, moi qui m'essouffle dans chacun de mes muscles de jour en jour ? J'assume rien et ça non j'assume pas... Mais...
Y'a un truc que je comprends pas.
Il me fout autant la rage qu'il... m’apaise... cette part de moi que je refuse d'écouter. Il me déséquilibre. J'aurais du le laisser dans la pisse du chien. Je radote. Qu'est-ce qu'il aurait risqué, il est increvable non ? Je m'énerve de l'avoir ramasser mais ma fierté m'interdit aussi de le refoutre par terre, comme un ado qui ne sait pas ce qu'il veut. Surtout qu'il dit être increvable, mais il va surtout clamsé d'une pneumonie en plus des autres hypothèses, maintenant qu'il est plus proche de la moule sous le ressac qui peine à tenir sur son rochet, qu'à un simple mec qu'on ramène. C'est n'importe quoi. Ça m'étonnerait même qu'il croit encore au Père Noël ou au lapin de Pâques. Pourquoi je m'entoure de gens qui sont mon contraire ? Et puis non. Il fait pas parti de mon entourage lui... si ? Non. Que dalle et il empeste la pisse, c'est une horreur... Si Olympe est à la maison, elle va probablement me sortir qu'il pue la mort ou un truc du genre, ou penser que c'est moi qui l'ait tabassé. Pourquoi on pense toujours que tout ce que je sais faire, c'est frapper les gens ? Je me bloque dans mon esprit. Attends... c'est bien moins qui l'ait tabassé en fait... enfin pas aujourd'hui mais... ok. Et je sais pas lui mentir. Je dois absolument éviter ma couz'sister. Pourvu qu'elle ne soit pas là... alors que d'habitude j'aime bien quand elle est là mais si elle voit Yuki comme ça... en plus on a fumé tous les deux, je vais me faire détruire parce qu'elle va penser que je l'ai fait fumé ou que je m'en suis pris à un mec pas conscient etc... ça s'excite vite une nana.... yuki est plus... plus... plus quoi au juste...
J'ai un œil de coté vers son visage... son regard est clos... sa joue écrasée sur mon cuir, le sac, tapant sur sa jambe opposée, je porte tout, vous êtes drôles vous aussi... Sans m'en rendre compte je me mets à réfléchir à plein de plans pour ne pas croiser Olympe dans la maison avec Yuki. Je me demande aussi où je vais le foutre. Le placard à balais, c'est bien non, pour dormir ? Et puis j'y peux rien si quand je le vois il m'agace ! Et cette pluie là aussi ! Tout m'énerve ça y est , mais j'ai pas le temps de le balancer dans une haie au pif, que je me retrouve devant chez moi. Tout mon voisinage me connait. Si je fais ça... je sens que je finis en taule pour tentative de meurtre pour coup et blessures, ou empalement sur des branches de buis coupées... un autre soupir s'échappe de ma gorge. En fait , fuck off les plans, et tout le reste. J'ai juste envie d'une douche et dormir. J'en peux plus, ouais moi aussi ça m'arrive. Je finis l'allée, et monte les marches pour laisser Yuki glisser de mon dos contre le mur extérieur de la maison, en lui détachant les bras. C'est qu'il me tient le bougre. S'il se râpe le dos, c'est pas mon problème, il est plus à ça près non ? J'avoue c'est salaud ? J'en sais trop rien, mais je fouille mes poches pour sortir les clefs, j'ouvre la porte, et je rentre mon sac sans me préoccuper de Yuki. Je rentre en silence, la maison est sombre et silencieux. Je jette un coup d’œil dans l'escalier, monte les marches, pour voir si une lumière est allumé sous une porte fermée. Personne. Elle n'est pas là ouf. Est-ce que je la crains ? Non mais j'évite les castrations inutiles, j'ai failli y laisser mon oreille au dernier anniversaire. Comment je maudis cet anniversaire. Je le digère PAS du tout. Plus jamais je me déguise en fée je le jure ou tout ce qui y ressemble, ou pas même. Je redescends calmement, me frottant la nuque en grognant un peu, tendu, mais le joint m'a apaisé et fait un bien fou. En fait , Yuki a trop du bol que j'ai fumé ce soir. Sinon je crois que je l'aurais laissé là bas.
Je passe la porte, dans l'optique de le ramasser et là , je beug. Mais qu'est-ce qu'il fout allongé au sol. Il parle à quoi là au juste... je m'approche en haussant un sourcil, et voit un coléoptère vert noir au sol, et Yuki en plein trip dessus. Non mais il est sérieux ? Ma main monte inconsciemment sur mon visage et je me le frotte, l'autre main allant sur ma taille... je suis fatigué. Ce mec c'est un alien. Un énième soupir, et j'aurais pu lui écraser devant la gueule, adieu la bestiole, mais je le fixe au dessus de ma main qui descend lentement et prend la bestiole dans ma main pour lui foutre dans la sienne. Aucun mot, je sais même plus quoi dire à ce stade. Je le laisse en trip sur son nouvel ami, passe un bras sous le sien et le soulève, passant son bras au dessus de mon épaule, puis mon bras autour de sa taille détrempée et gelée. Il va vraiment attraper du mal ce con... Il est pas épais et frigorifié … rien qu'à la couleur de sa peau , ça se voit. Je le rentre dans le hall, claque la porte du pied, vire les clefs après avoir fermé, pour qu'Olympe puisse rentrer si elle revient, et commence l'épreuve de l'escalier. Putain ce qu'il est lourd, et en trip sur sa bestiole, il m'aide à peine... « Aide moi, putain, ou j'écrase ta bestiole, je te jure... contre le mur. Ça fera de l'art contemporain. » J'ai décidé de l'amener dans la salle de bain pour le moment mais encore faut-il qu'on y arrive sans que je lui démettre une côte... ou déplace un organe. Il me fait quoi là à avoir la polio des pieds. Un de mes pieds heurte le sien qui vient me couper dans mon équilibre, je me mets à tourner sur la droite. Merde ! Non, c'est mort , je me boufferai pas les marches. Dans un ultime effort, je le retiens et lui plaque le dos au mur des escaliers, mais un geste malencontreux aussi parce que je heurte sa main qui tient son 'ami' qui finit écrasé contre le mur sous ma main.... oh. Non alors là franchement c'était pas fait exprès ! S'il était pas aussi con avec ses pieds aussi quand il est défoncé ! Je sais pas du tout ce qui s'est passé mais on en est là. Je grimace en soulevant ma main... c'est... dégueulasse... Le machin bouge entre ses pattes en plus... Énervé voilà. J'écrase pour de bon le machin sur le mur et m'y essuie la main. Au moins là , il bouge plus. Fini de déconner. « T'as qu'à marcher droit aussi! Tu m'emmer... » Je râlais sans me rendre de ma proximité avec lui et ma joue heurte la sienne, je me fige. Calmé direct. Presque choqué. Me reculant lentement...millimètres par millimètres. Cette joue gelée...la mienne chaude. Mes yeux fixent plus bas, la joue, le menton....
Et j'avance. Cette pluie me détrempe et nique mon megot qui heureusement se finit mais ça m'énerve un peu plus. Je le crache comme une coquille de pistache par terre, avec dédain alors que la crevette sur mon dos s'agite un peu. Il se réveille ? Il est défoncé, mais bien comme il faut. Manquait plus ça. Je pensais qu'il était juste séché et un peu shooté mais il bat des records. Bordel dans mes souvenirs c'était pas un junky comme ça. Il a foutu quoi ? Une part de moi s'en fout et une part est curieuse. Il me fait chier à me diviser en deux comme ça, je déteste être instable. En Thaïlande, les étoiles peuvent tout guérir selon les anciens. Je jette un regard vers le ciel.... perplexe. Pas d'étoiles. Bien fait pour ma gueule, je les mérite pas faut croire. Un soupir m'échappe. Il est tout pété et shooté et il trouve encore le moyen de sortir des conneries ? Y'a qui d'autres pour croire aux bêtises qu'il me sort sérieusement ? Je suis pas déjà assez perturbé comme ça, ni agacé. Pas m'en faire pour quoi ? Le choc me prend au ventre et mon cerveau beug. De...Quoi ? Mais... il se marre en me disant ça en plus ? Je vais lui foutre une baffe à ce petit con. Mais quand je le sens me serrer dans ses bras, non seulement il me coupe la respiration un court instant mais mon ventre aussi va plus bien du tout. Merde si demain, je finis pas sur les chiottes à cause du stress, j'ai du bol. J'avoue c'est pas super délicat mais ouais, là , il me fout en vrac avec son contact inconscient. Et je percute aussi que ce n'est pas seulement ses bras qui me retourne l'estomac, mais ses mots. Il est sincère ce con. Il croit vraiment qu'il me protège de la pluie ? La flotte coule entre nous deux, et c'est même grave désagréable, on dirait que quelqu'un me pisse presque dans la nuque le long des flancs et pisse froid en plus. Je suis une bouillote de nature, d'où mon aversion pour l'été et mon amour pour la pluie, le vent et le froid mais là , c'était bizarre... j'aurais préféré ne pas être mouillé. Mes pupilles descendent sur sa main qui passe presque sous l'ouverture de mon cuir et sur le tee shirt trempé, se collant au haut de mon pec... s'il était conscient, pas défoncé et pas sur mon dos, je lui aurais probablement bien tordu le poignet mais j'ai fumé. Et fumer ça me... rend plus... je sais pas. J'arrête de penser là, je vais vraiment me flinguer un truc vital sinon. La seule chose que je siffle entre mes dents à son attention comme seule réaction rétive dans ma position, continuant d'avancer lourdement sur les pavés qui vomissent des ruisselets de flotte direction les bouches d'égouts, c'est un :
« Ks... comme si t'étais capable de me protéger de quoi que ce soit... »
Toujours aussi cassant mais ça me fait du bien. Je reprends le dessus sur ce con quelque part, ça me redonne de l'assurance. Pourtant une part de moi s'est effondrée depuis la dernière fois et je n'aime pas. Je frappe deux fois plus fort dans les sacs et sur le mec que j'ai affronté ce soir. Yuki me fout la rage. Dois-je prendre ça comme un second souffle, une nouvelle source de force, moi qui m'essouffle dans chacun de mes muscles de jour en jour ? J'assume rien et ça non j'assume pas... Mais...
Y'a un truc que je comprends pas.
Il me fout autant la rage qu'il... m’apaise... cette part de moi que je refuse d'écouter. Il me déséquilibre. J'aurais du le laisser dans la pisse du chien. Je radote. Qu'est-ce qu'il aurait risqué, il est increvable non ? Je m'énerve de l'avoir ramasser mais ma fierté m'interdit aussi de le refoutre par terre, comme un ado qui ne sait pas ce qu'il veut. Surtout qu'il dit être increvable, mais il va surtout clamsé d'une pneumonie en plus des autres hypothèses, maintenant qu'il est plus proche de la moule sous le ressac qui peine à tenir sur son rochet, qu'à un simple mec qu'on ramène. C'est n'importe quoi. Ça m'étonnerait même qu'il croit encore au Père Noël ou au lapin de Pâques. Pourquoi je m'entoure de gens qui sont mon contraire ? Et puis non. Il fait pas parti de mon entourage lui... si ? Non. Que dalle et il empeste la pisse, c'est une horreur... Si Olympe est à la maison, elle va probablement me sortir qu'il pue la mort ou un truc du genre, ou penser que c'est moi qui l'ait tabassé. Pourquoi on pense toujours que tout ce que je sais faire, c'est frapper les gens ? Je me bloque dans mon esprit. Attends... c'est bien moins qui l'ait tabassé en fait... enfin pas aujourd'hui mais... ok. Et je sais pas lui mentir. Je dois absolument éviter ma couz'sister. Pourvu qu'elle ne soit pas là... alors que d'habitude j'aime bien quand elle est là mais si elle voit Yuki comme ça... en plus on a fumé tous les deux, je vais me faire détruire parce qu'elle va penser que je l'ai fait fumé ou que je m'en suis pris à un mec pas conscient etc... ça s'excite vite une nana.... yuki est plus... plus... plus quoi au juste...
J'ai un œil de coté vers son visage... son regard est clos... sa joue écrasée sur mon cuir, le sac, tapant sur sa jambe opposée, je porte tout, vous êtes drôles vous aussi... Sans m'en rendre compte je me mets à réfléchir à plein de plans pour ne pas croiser Olympe dans la maison avec Yuki. Je me demande aussi où je vais le foutre. Le placard à balais, c'est bien non, pour dormir ? Et puis j'y peux rien si quand je le vois il m'agace ! Et cette pluie là aussi ! Tout m'énerve ça y est , mais j'ai pas le temps de le balancer dans une haie au pif, que je me retrouve devant chez moi. Tout mon voisinage me connait. Si je fais ça... je sens que je finis en taule pour tentative de meurtre pour coup et blessures, ou empalement sur des branches de buis coupées... un autre soupir s'échappe de ma gorge. En fait , fuck off les plans, et tout le reste. J'ai juste envie d'une douche et dormir. J'en peux plus, ouais moi aussi ça m'arrive. Je finis l'allée, et monte les marches pour laisser Yuki glisser de mon dos contre le mur extérieur de la maison, en lui détachant les bras. C'est qu'il me tient le bougre. S'il se râpe le dos, c'est pas mon problème, il est plus à ça près non ? J'avoue c'est salaud ? J'en sais trop rien, mais je fouille mes poches pour sortir les clefs, j'ouvre la porte, et je rentre mon sac sans me préoccuper de Yuki. Je rentre en silence, la maison est sombre et silencieux. Je jette un coup d’œil dans l'escalier, monte les marches, pour voir si une lumière est allumé sous une porte fermée. Personne. Elle n'est pas là ouf. Est-ce que je la crains ? Non mais j'évite les castrations inutiles, j'ai failli y laisser mon oreille au dernier anniversaire. Comment je maudis cet anniversaire. Je le digère PAS du tout. Plus jamais je me déguise en fée je le jure ou tout ce qui y ressemble, ou pas même. Je redescends calmement, me frottant la nuque en grognant un peu, tendu, mais le joint m'a apaisé et fait un bien fou. En fait , Yuki a trop du bol que j'ai fumé ce soir. Sinon je crois que je l'aurais laissé là bas.
Je passe la porte, dans l'optique de le ramasser et là , je beug. Mais qu'est-ce qu'il fout allongé au sol. Il parle à quoi là au juste... je m'approche en haussant un sourcil, et voit un coléoptère vert noir au sol, et Yuki en plein trip dessus. Non mais il est sérieux ? Ma main monte inconsciemment sur mon visage et je me le frotte, l'autre main allant sur ma taille... je suis fatigué. Ce mec c'est un alien. Un énième soupir, et j'aurais pu lui écraser devant la gueule, adieu la bestiole, mais je le fixe au dessus de ma main qui descend lentement et prend la bestiole dans ma main pour lui foutre dans la sienne. Aucun mot, je sais même plus quoi dire à ce stade. Je le laisse en trip sur son nouvel ami, passe un bras sous le sien et le soulève, passant son bras au dessus de mon épaule, puis mon bras autour de sa taille détrempée et gelée. Il va vraiment attraper du mal ce con... Il est pas épais et frigorifié … rien qu'à la couleur de sa peau , ça se voit. Je le rentre dans le hall, claque la porte du pied, vire les clefs après avoir fermé, pour qu'Olympe puisse rentrer si elle revient, et commence l'épreuve de l'escalier. Putain ce qu'il est lourd, et en trip sur sa bestiole, il m'aide à peine... « Aide moi, putain, ou j'écrase ta bestiole, je te jure... contre le mur. Ça fera de l'art contemporain. » J'ai décidé de l'amener dans la salle de bain pour le moment mais encore faut-il qu'on y arrive sans que je lui démettre une côte... ou déplace un organe. Il me fait quoi là à avoir la polio des pieds. Un de mes pieds heurte le sien qui vient me couper dans mon équilibre, je me mets à tourner sur la droite. Merde ! Non, c'est mort , je me boufferai pas les marches. Dans un ultime effort, je le retiens et lui plaque le dos au mur des escaliers, mais un geste malencontreux aussi parce que je heurte sa main qui tient son 'ami' qui finit écrasé contre le mur sous ma main.... oh. Non alors là franchement c'était pas fait exprès ! S'il était pas aussi con avec ses pieds aussi quand il est défoncé ! Je sais pas du tout ce qui s'est passé mais on en est là. Je grimace en soulevant ma main... c'est... dégueulasse... Le machin bouge entre ses pattes en plus... Énervé voilà. J'écrase pour de bon le machin sur le mur et m'y essuie la main. Au moins là , il bouge plus. Fini de déconner. « T'as qu'à marcher droit aussi! Tu m'emmer... » Je râlais sans me rendre de ma proximité avec lui et ma joue heurte la sienne, je me fige. Calmé direct. Presque choqué. Me reculant lentement...millimètres par millimètres. Cette joue gelée...la mienne chaude. Mes yeux fixent plus bas, la joue, le menton....
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Re: L'opium de ta peau -chap.one [yuki] | Lun 15 Mai - 17:28 Citer EditerSupprimer
Une musique imaginaire berçait les oreilles de l'artiste, une musique douce mais poignante, ce genre de musique qui foutent le bad quand on les écoute tard dans la nuit, quand on se sent seul, ce genre de musique qui mène au suicide mental. Yuki était un bouclier, un bouclier fait de chair, capable de résister aux plus gros des chocs physiques, capable de recycler les mots tueurs pour les changer en engrais de bonté. Il gardait tous les mauvais résidus en lui et bien que cela prenait toujours du temps, il essayait de les purifier, inconsciemment, même si cela pouvait lui nuire, même si ça faisait mal, tant que les autres allaient bien, c'était l'essentiel. Mais quelque part, c'était frustrant quand les gens, comme Eos, refusaient d'aller bien, quand ils pensaient pouvoir tout contrôler, quand ils croyaient qu'ils étaient capable de tout contenir et continuer à vivre normalement. Ils étaient frustrant, ces gens comme... Yuki. « Je peux te protéger... Contre toi-même... Des autres, tu le fais très bien tout seul... » répondit-il, les lèvres gelées mais toujours le sourire aux lèvres.
La surface dure du mur aurait pu le rappeler à la réalité, mais elle n'a fait que l'enfoncer un peu plus dans don délire réaliste. Couché au sol, il avait l'impression de mourir de froid, lui qui avait auparavant si chaud. Soudainement, il vit une forme d'une étrange couleur se poser devant ses yeux, se protégeant de la pluie sous le porche de la bâtisse. Et subitement, Yuki eut peur que cette créature se noie, mais le No était trop fait pour bouger ne serait-ce qu'un peu le bras. L'abandon n'était pas une notion que le No connaissait, même s'il fallait qu'il y passe, Yuki terminait toujours ce qu'il commençait, du moins, il essayait jusqu'à que l'évidence lui crève les yeux... Alors, le brun décida de parler à Coléo – c'était son prénom à la bestiole – afin de le maintenir éveillé, à ce qu'il paraît c'est bien de faire ça avec les gens qui risquent de tomber dans l'inconscient. Mais... n'était-ce pas plutôt Coléo qui tentait de garder Yuki conscient ? Une autre créature fit surface, une créature au visage familier, aux traits salvateurs, aux gestes irréellement doux... Coléo les liait, passant d'une main à l'autre.
Encore une fois, le brun se fit soulever et trimballer, cette fois-ci à l'intérieur, loin de la pluie maladive, loin du froid meurtrier. Yuki faisait les présentations entre Coléo et Eos et lui racontait comment il avait fini par se retrouver dans cette position, devant la maison, sentant la pisse de chien mais tout était confus, il fallait juste qu'ils restent éveillés... Qu'ils profitent de la chaleur que la géante créature leur apportait. Mais tout ça ne dura plus très longtemps, tout alla trop vite, les mouvements, les lumières dans ses yeux, l'ombre dans son cœur et la vie de son ami contre le mur. Encore une fois, le dos de Yuki se heurta à la dureté d'un mur, une profonde tristesse envahie le créatif. Il devait sans doute en être ainsi, Coléo n'avait pas souffert au moins... Eos et Yuki ne devaient se retrouver qu'entre eux, que eux deux, seuls, ensemble... Coleo en avait tristement payé le prix, le No en était profondément désolé et se sentait coupable...
Joue contre joue, Yuki essayait tant bien que mal à se raccrocher à ce contact réchauffant, qui commençait à faire dérailler son rythme cardiaque. Alors qu'Eos commençait à reculer, le fumeur fut pris d'une panique perceptible qu'un simple « Non.. » soupiré, d'une voix presque inaudible. « Je ferai plus de bêtise. » déclara-t-il en repensant à son ami défunt et ses bras entourèrent délicatement la taille du plus jeune, encore une fois il blâmerait la fumette, encore une fois il ne serait pas responsable si Eos venait à réagir violemment. Son front se colla contre l'épaule du boxeur. Yuki se recula en tanguant, menaçant de chavirer comme un navire en pleine tempête mais il jeta son ancre sur l'épaule du plus jeune. « Let's go salle de baiiiin ! » chanta-t-il d'une voix cassée tout en riant d'un air enfantin. Puis il reprit la montée des escaliers devant Eos, pas trop sûr de son équilibre – il ne faut jamais stagner, toujours avancer, même si on ne sait pas où l'on met les pieds. Et ici, maintenant, Yuki avait la ferme impression d'être en sécurité, une nouvelle fois, il était serein, une nouvelle fois, il avait su encaissé la tristesse. Il devait être prêt pour alléger l'âme d'Eos, sa mission ne devait être oubliée.
L'opium de ta peau
Eos & Yuki
Peau contre peau, effroi et envie, mots contre maux, le sang en fusion.
Une musique imaginaire berçait les oreilles de l'artiste, une musique douce mais poignante, ce genre de musique qui foutent le bad quand on les écoute tard dans la nuit, quand on se sent seul, ce genre de musique qui mène au suicide mental. Yuki était un bouclier, un bouclier fait de chair, capable de résister aux plus gros des chocs physiques, capable de recycler les mots tueurs pour les changer en engrais de bonté. Il gardait tous les mauvais résidus en lui et bien que cela prenait toujours du temps, il essayait de les purifier, inconsciemment, même si cela pouvait lui nuire, même si ça faisait mal, tant que les autres allaient bien, c'était l'essentiel. Mais quelque part, c'était frustrant quand les gens, comme Eos, refusaient d'aller bien, quand ils pensaient pouvoir tout contrôler, quand ils croyaient qu'ils étaient capable de tout contenir et continuer à vivre normalement. Ils étaient frustrant, ces gens comme... Yuki. « Je peux te protéger... Contre toi-même... Des autres, tu le fais très bien tout seul... » répondit-il, les lèvres gelées mais toujours le sourire aux lèvres.
La surface dure du mur aurait pu le rappeler à la réalité, mais elle n'a fait que l'enfoncer un peu plus dans don délire réaliste. Couché au sol, il avait l'impression de mourir de froid, lui qui avait auparavant si chaud. Soudainement, il vit une forme d'une étrange couleur se poser devant ses yeux, se protégeant de la pluie sous le porche de la bâtisse. Et subitement, Yuki eut peur que cette créature se noie, mais le No était trop fait pour bouger ne serait-ce qu'un peu le bras. L'abandon n'était pas une notion que le No connaissait, même s'il fallait qu'il y passe, Yuki terminait toujours ce qu'il commençait, du moins, il essayait jusqu'à que l'évidence lui crève les yeux... Alors, le brun décida de parler à Coléo – c'était son prénom à la bestiole – afin de le maintenir éveillé, à ce qu'il paraît c'est bien de faire ça avec les gens qui risquent de tomber dans l'inconscient. Mais... n'était-ce pas plutôt Coléo qui tentait de garder Yuki conscient ? Une autre créature fit surface, une créature au visage familier, aux traits salvateurs, aux gestes irréellement doux... Coléo les liait, passant d'une main à l'autre.
Encore une fois, le brun se fit soulever et trimballer, cette fois-ci à l'intérieur, loin de la pluie maladive, loin du froid meurtrier. Yuki faisait les présentations entre Coléo et Eos et lui racontait comment il avait fini par se retrouver dans cette position, devant la maison, sentant la pisse de chien mais tout était confus, il fallait juste qu'ils restent éveillés... Qu'ils profitent de la chaleur que la géante créature leur apportait. Mais tout ça ne dura plus très longtemps, tout alla trop vite, les mouvements, les lumières dans ses yeux, l'ombre dans son cœur et la vie de son ami contre le mur. Encore une fois, le dos de Yuki se heurta à la dureté d'un mur, une profonde tristesse envahie le créatif. Il devait sans doute en être ainsi, Coléo n'avait pas souffert au moins... Eos et Yuki ne devaient se retrouver qu'entre eux, que eux deux, seuls, ensemble... Coleo en avait tristement payé le prix, le No en était profondément désolé et se sentait coupable...
Joue contre joue, Yuki essayait tant bien que mal à se raccrocher à ce contact réchauffant, qui commençait à faire dérailler son rythme cardiaque. Alors qu'Eos commençait à reculer, le fumeur fut pris d'une panique perceptible qu'un simple « Non.. » soupiré, d'une voix presque inaudible. « Je ferai plus de bêtise. » déclara-t-il en repensant à son ami défunt et ses bras entourèrent délicatement la taille du plus jeune, encore une fois il blâmerait la fumette, encore une fois il ne serait pas responsable si Eos venait à réagir violemment. Son front se colla contre l'épaule du boxeur. Yuki se recula en tanguant, menaçant de chavirer comme un navire en pleine tempête mais il jeta son ancre sur l'épaule du plus jeune. « Let's go salle de baiiiin ! » chanta-t-il d'une voix cassée tout en riant d'un air enfantin. Puis il reprit la montée des escaliers devant Eos, pas trop sûr de son équilibre – il ne faut jamais stagner, toujours avancer, même si on ne sait pas où l'on met les pieds. Et ici, maintenant, Yuki avait la ferme impression d'être en sécurité, une nouvelle fois, il était serein, une nouvelle fois, il avait su encaissé la tristesse. Il devait être prêt pour alléger l'âme d'Eos, sa mission ne devait être oubliée.
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