you misunderstood the situation (eos)
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you misunderstood the situation (eos) | Lun 1 Mai - 13:58 Citer EditerSupprimer
cette fois c’est la fin. tu le sens, tu le sais. t’aurais jamais du t’en prendre à ce groupe. ça t’apprendra à vouloir voler plusieurs personnes à la fois. t’as été trop gourmand et maintenant tu te retrouves dans la merde. ils sont quatre après toi. ça aurait pu passer s’il n’avait été que deux, t’aurais pu avoir une chance de fuir, mais là, tu ne vois pas d’échappatoire. deux te tiennent par les bras et un par les jambes tandis que le dernier, sûrement leur chef ou quelque chose dans le genre, s’avance vers toi menaçant. est-ce que tu vas te prendre la branlée de ta vie ? ouais sûrement. faudrait peut-être un jour que tu apprennes à te défendre. ça pourrait t’aider dans ce genre de situation. parce que oui, si tu t’en sors, et tu pries très fort pour que ce soit le cas, tu recommenceras à voler. tu ne sais faire que ça de ta vie après tout. tu pourrais commencer des études, mais t’es pas doué pour étudier et tu le seras probablement jamais d’ailleurs. alors, tout ce que tu peux faire c’est dépouiller les habitants de séoul, les touristes crédules, sans te soucier que ce soit bien ou mal. les gamins ont besoin d’argent et même si t’es pas le seul à ramener de la tune au squat, si un d’entre vous arrête, vous ne pourrez plus vivre décemment. enfin, décemment, c’est un bien grand mot. au moins vous arrivez à avoir un repas par jour. c’est déjà bien. le coup que tu reçois, tu le sens mais ne le vois pas. il te coupe la respiration alors que tu essaies de te plier en deux pour souffre un peu moins. sérieusement, t’as mal. tu grimaces et ravales les quelques larmes de douleurs qui semblent sur le point de couler. tu ne leur fera pas ce plaisir. tu ne vas pas pleurer même si c’est certainement ce qu’ils veulent. tu souffles deux fois pour faire disparaitre la douleur, sans réel succès. et puis cette fois, le coup, tu le vois avant de le sentir. il vient frapper ta mâchoire et ta tête part sur le côté alors qu’un goût affreux de sang se mélange à ta salive. tu te retrouves à cracher par terre pour ne pas l’avaler. t’as pas forcément envie de dégueuler. tu relèves alors la tête vers celui qui prend plaisir à te frapper et tu ne le lâches pas du regard. tu lui fais comprendre qu’il ne te fait pas peur et qu’il va devoir être plus menaçant et plus cruel pour te faire broncher ne serait-ce qu’un peu. tes yeux posés sur lui sont remplis de défis alors que t’essaies de te débattre pour que les trois autres gorilles te lâchent. « comme ça t’as besoin de trois types pour me foutre une raclée. t’as peur que je t’explose en un contre un ? » et tu souris arrogant et sûr de toi, alors que tu l’es clairement pas. le provoquer n’est très certainement pas une bonne idée. pourtant, c’est ta seule chance de t’en sortir. c’est à double tranchant, soit il te fait libérer de l’emprise de ses copains et tu vois une occasion de te barrer, soit il se déchaine sur toi parce que tu lui as mal parlé. t’espères que ce sera la première option mais tu as mal calculé ton coup, il préfère se déchainer sur toi de toutes ses forces. tu gémis quand tu sens ses poings s’abattre encore une fois sur toi. est-ce qu’il va te tuer ? t’as cette pensée qui passe dans ton esprit alors que tu penses aux gamins. est-ce qu’ils l’apprendront de suite que quelque chose t’es arrivé ou devront-ils attendre dans l’angoisse pendant des jours ? est-ce que tu leur manqueras ? est-ce qu’ils pleureront ta perte ? et puis alors que les coups continuent de pleuvoir sans que tu ne puisses rien faire, le visage de zinzin apparait à ton esprit. tu sais pas vraiment pourquoi tu penses à lui à un moment pareil, mais ça te réconforte quelque peu. si tu t’en sors, tu l’utiliseras comme infirmière et il devra être en permanence avec toi. tu veux te l’approprier comme s’il était un objet parce que zinzin est à toi et à personne d’autre. t’entends soudain des gémissements de douleurs plus graves que les tiens et tu ouvres les yeux. tu sais même pas quand tu as commencé à fermer les yeux. tu grimaces sous la douleur qui t’envahi alors que tu observes le nouveau venu s’en prendre aux mecs qui te tenaient et frappaient. tu sais pas qui il est ni même ce qu’il veut, mais il t’aide et c’est le principal. tu te relèves tant bien que mal, tenant tes côtes et avec une respiration sifflante. ils ne t’ont pas loupé. d’ailleurs, maintenant, ils sont tous à terre. « j’pense que tu peux arrêter, ils se relèveront pas. » tu lances tandis que tu siffles encore à cause de la douleur. manquerait plus que la bagarre ait alerté la population et que la police débarque. tu serais pas dans la merde.