Still falls the rain ◊ Ft Jae Duk
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Still falls the rain ◊ Ft Jae Duk | Lun 8 Mai - 0:09 Citer EditerSupprimer
still falls the rain
FEAT HAN JAE DUK
Relents d’alcool et vapeur de cigarette. Soonae rêvasse, en tailleur ses les draps défaits, les draps crasseux de ce qui pourrait ressembler à une chambre. En fait, cet endroit n’a pas vraiment de nom, c’est juste… leur endroit, quatre murs sales et un matelas jeté en travers. Un vieux poste radio qui lit encore les cassettes, une lampe, un cendrier qui dégueule sa cendre sur une table bancale. Elle ne sait pas comment elle a découvert cet endroit. Elle s’est juste réveillé là un beau matin, un peu avant l’aube, le crâne cisaillé par une migraine terrible. Elle s’est réveillée dos à lui, et ils ont passé la journée là, à finir les restes de vodka et à enchainer les clopes. Soonae ne comprend pas pourquoi aime cet endroit, mais il a quelque chose de rassurant, de secret. C’est le leur, à Jae Duk et à elle. Alors elle revient, quand elle a trop peur pour dormir, quand elle doute trop pour respirer. Quand elle veut juste des bras pour se réfugier, ou quelqu’un pour déconner. C’est sûrement la seule chose qu’ils savent faire finalement.
Elle soupire, s’étire un peu sur le lit, laissant sciemment la cendre de sa cigarette pleuvoir sur le béton. Elle ne sait pas quelle heure il est, elle s’en moque en fait. Tard sûrement, plus de minuit, mais l’aube est loin. La bouteille sur la table est à moitié vide, ses yeux mornes sont écarquillés, un peu rouges aussi. Elle tire sur sa cigarette, frisonne un peu quand un courant d’air dilue la fumée, effleure sa peau nue. Son pull a valsé depuis longtemps, il gît plus loin, dans la poussière. En soutien-gorge sur le lit, les cheveux en bataille, elle fixe juste le mur en fumant sa clope silencieuse. Elle écoute Jae Duk respirer dans son dos, immobile, elle cherche à deviner ce qu’il fait. La cigarette se consume entre ses lèvres dans un grésillement ténu. Soonae soupire, recrache la fumée avec un certain contentement. Elle adore ces nuits d’insomnies, elle adore ses nuits avec lui, le parfum âcre du tabac, acide de l’alcool, et plus doucereux, de ce qu’il s’envoie pour décoller. Son mégot s’échappe d’entre ses doigts pâles, elle recule dans les draps pour s’approcher de lui, sans se retourner, sans lui faire face. A tâtons, elle cherche juste sa main, qu’elle vient poser sur son épaule. Elle a envie qu’il la touche, elle veut sentir sa paume réchauffer son épiderme frileux. « Tu dors pas hein ? » Demande-t-elle, un peu étourdie par les vapeurs éthyliques qui ronge sa conscience. D’un geste empressé, la blonde porte la bouteille à sa bouche, avale deux gorgées amer, grimace, hoquète. C’est dégueulasse mais ça, elle s’en fiche. Y a longtemps qu’elle ne s’arrête plus sur le goût des liqueurs. Elle veut juste rester avec lui, dans cet état de conscience qu’ils poursuivent à chaque fois. « Jae Duk ? Tu dors ? Steuplait me laisse pas toute seule. »
Elle soupire, s’étire un peu sur le lit, laissant sciemment la cendre de sa cigarette pleuvoir sur le béton. Elle ne sait pas quelle heure il est, elle s’en moque en fait. Tard sûrement, plus de minuit, mais l’aube est loin. La bouteille sur la table est à moitié vide, ses yeux mornes sont écarquillés, un peu rouges aussi. Elle tire sur sa cigarette, frisonne un peu quand un courant d’air dilue la fumée, effleure sa peau nue. Son pull a valsé depuis longtemps, il gît plus loin, dans la poussière. En soutien-gorge sur le lit, les cheveux en bataille, elle fixe juste le mur en fumant sa clope silencieuse. Elle écoute Jae Duk respirer dans son dos, immobile, elle cherche à deviner ce qu’il fait. La cigarette se consume entre ses lèvres dans un grésillement ténu. Soonae soupire, recrache la fumée avec un certain contentement. Elle adore ces nuits d’insomnies, elle adore ses nuits avec lui, le parfum âcre du tabac, acide de l’alcool, et plus doucereux, de ce qu’il s’envoie pour décoller. Son mégot s’échappe d’entre ses doigts pâles, elle recule dans les draps pour s’approcher de lui, sans se retourner, sans lui faire face. A tâtons, elle cherche juste sa main, qu’elle vient poser sur son épaule. Elle a envie qu’il la touche, elle veut sentir sa paume réchauffer son épiderme frileux. « Tu dors pas hein ? » Demande-t-elle, un peu étourdie par les vapeurs éthyliques qui ronge sa conscience. D’un geste empressé, la blonde porte la bouteille à sa bouche, avale deux gorgées amer, grimace, hoquète. C’est dégueulasse mais ça, elle s’en fiche. Y a longtemps qu’elle ne s’arrête plus sur le goût des liqueurs. Elle veut juste rester avec lui, dans cet état de conscience qu’ils poursuivent à chaque fois. « Jae Duk ? Tu dors ? Steuplait me laisse pas toute seule. »
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Re: Still falls the rain ◊ Ft Jae Duk | Mar 9 Mai - 19:55 Citer EditerSupprimer
♡ ♡ ♡
MACFLY
still falls the rain
feat. soonae & duk
Allongé sur le dos, le bras sur le visage, yeux fermés, yeux cachés aussi, j’me laisse bercer par la respiration. La mienne, celle de Soonae aussi.
J’l’entends qui s’agite, j’la sens qui m’attrape la main, les yeux qu’ont soudain perdu leur refuge. Puis j’l’entends qui m’appelle, mais j’réponds pas, j’me contente d’sourire, sans bouger. Parce qu’j’la sens qui s’impatiente et moi ça m’amuse. Ça m’amuse d’la faire faire marcher et d’l’entendre ronchonner.
Et puis supplier aussi.
J’ai l’habitude d’être seul ; c’pour ça qu’j’traîne partout, qu’j’traîne dehors, à toute heure du jour et d’la nuit, à m’taper l’incrust’ avec les inconnus un peu trop bourrés pour s’rappeler que j’suis un inconnu justement.
Mais Soonae elle est pas pareille, Soonae elle a besoin d’plue d’attention qu’moi. Plus d’affection aussi.
Et ça m’amuse. Ça m’amuse parce qu’elle m’connaît sûrement pas assez bien, sûrement pas d’puis assez longtemps. Elle sait pas qu’j’suis pas un gars bien, certainement pas quelqu’un sur qui on peut compter. J’suis plutôt l’gars instable, qui peut s’barrer à tout moment.
Mais pour l’instant j’suis là.
Alors j’me redresse, j’passe les bras autour d’elle, j’dépose l’menton sur son épaule et j’attrape la bouteille qu’elle tient toujours. « Ah ouais tu bois sans m’en proposer maintenant ? »
J’souris, amusé, j’m’écarte et j’avale une grosse gorgée. Ça glisse, ça coule, ça brûle – et j’aime ça. J’aime ça parce qu’ça peut pas faire plus mal qu’la saloperie qui m’bouffe d’l’intérieur. J’aime ça parce qu’au moins ça m’fait oublier.
Et puis j’dépose la bouteille, et puis j’me rallonge, les yeux fixés au plafond. « T’avais peur que j’dorme ? J’te manque déjà ? » J’souris une nouvelle fois, ça m’fait rire tout ça.
Elle est jeune Soonae, elle est naïve Soonae, c’est une princesse Soonae – une princesse qu’est en train d’perdre sa couronne ; et j’veux bien m’proposer pour l’aider à tomber.
J’tends l’bras, j’laisse ma main s’promener sur son épaule, caresser sa peau, la r’garder réagir, la r’garder frissonner.
C’est ma came ça aussi, ça m’fait oublier la douleur ça aussi.
« Pourquoi tu t’rallonges pas princesse ? J’peux t’proposer quelque chose d’encore mieux qu’l’alcool. » Et j’souris encore.
J’souris mais y a clin d’œil gros comme ma face dans la voix, j’souris mais c’est d’une caresse que j’fais tomber la bretelle d’son soutien-gorge ; comme si c’était pas volontaire, comme si c’était un malencontreux accident. Ça l’est pas.
C’pas un accident, c’totalement volontaire.
Loan elle dit qu’j’ai un problème, à tout ramener au sexe comme ça. Mais d’un autre côté Loan elle dit qu’j’suis qu’un gros connard totalement dérangé – alors ça m’dérange pas qu’elle ajoute ça à la liste. C’pas comme si c’était totalement faux non plus. Même si j’en sais rien et j’veux pas l’savoir ; j’en ai rien à foutre faut dire.
Ça fait longtemps qu’j’ai décidé d’en avoir rien à foutre d’tout ça, d’me contenter d’vivre et d’agir à ma guise, peu importe les commentaires et les jugements – au moins j’pourrai m’vanter d’avoir été moi,
(d’avoir été moi, même si mon moi il est gangréné.)
J’l’entends qui s’agite, j’la sens qui m’attrape la main, les yeux qu’ont soudain perdu leur refuge. Puis j’l’entends qui m’appelle, mais j’réponds pas, j’me contente d’sourire, sans bouger. Parce qu’j’la sens qui s’impatiente et moi ça m’amuse. Ça m’amuse d’la faire faire marcher et d’l’entendre ronchonner.
Et puis supplier aussi.
J’ai l’habitude d’être seul ; c’pour ça qu’j’traîne partout, qu’j’traîne dehors, à toute heure du jour et d’la nuit, à m’taper l’incrust’ avec les inconnus un peu trop bourrés pour s’rappeler que j’suis un inconnu justement.
Mais Soonae elle est pas pareille, Soonae elle a besoin d’plue d’attention qu’moi. Plus d’affection aussi.
Et ça m’amuse. Ça m’amuse parce qu’elle m’connaît sûrement pas assez bien, sûrement pas d’puis assez longtemps. Elle sait pas qu’j’suis pas un gars bien, certainement pas quelqu’un sur qui on peut compter. J’suis plutôt l’gars instable, qui peut s’barrer à tout moment.
Mais pour l’instant j’suis là.
Alors j’me redresse, j’passe les bras autour d’elle, j’dépose l’menton sur son épaule et j’attrape la bouteille qu’elle tient toujours. « Ah ouais tu bois sans m’en proposer maintenant ? »
J’souris, amusé, j’m’écarte et j’avale une grosse gorgée. Ça glisse, ça coule, ça brûle – et j’aime ça. J’aime ça parce qu’ça peut pas faire plus mal qu’la saloperie qui m’bouffe d’l’intérieur. J’aime ça parce qu’au moins ça m’fait oublier.
Et puis j’dépose la bouteille, et puis j’me rallonge, les yeux fixés au plafond. « T’avais peur que j’dorme ? J’te manque déjà ? » J’souris une nouvelle fois, ça m’fait rire tout ça.
Elle est jeune Soonae, elle est naïve Soonae, c’est une princesse Soonae – une princesse qu’est en train d’perdre sa couronne ; et j’veux bien m’proposer pour l’aider à tomber.
J’tends l’bras, j’laisse ma main s’promener sur son épaule, caresser sa peau, la r’garder réagir, la r’garder frissonner.
C’est ma came ça aussi, ça m’fait oublier la douleur ça aussi.
« Pourquoi tu t’rallonges pas princesse ? J’peux t’proposer quelque chose d’encore mieux qu’l’alcool. » Et j’souris encore.
J’souris mais y a clin d’œil gros comme ma face dans la voix, j’souris mais c’est d’une caresse que j’fais tomber la bretelle d’son soutien-gorge ; comme si c’était pas volontaire, comme si c’était un malencontreux accident. Ça l’est pas.
C’pas un accident, c’totalement volontaire.
Loan elle dit qu’j’ai un problème, à tout ramener au sexe comme ça. Mais d’un autre côté Loan elle dit qu’j’suis qu’un gros connard totalement dérangé – alors ça m’dérange pas qu’elle ajoute ça à la liste. C’pas comme si c’était totalement faux non plus. Même si j’en sais rien et j’veux pas l’savoir ; j’en ai rien à foutre faut dire.
Ça fait longtemps qu’j’ai décidé d’en avoir rien à foutre d’tout ça, d’me contenter d’vivre et d’agir à ma guise, peu importe les commentaires et les jugements – au moins j’pourrai m’vanter d’avoir été moi,
(d’avoir été moi, même si mon moi il est gangréné.)
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Re: Still falls the rain ◊ Ft Jae Duk | Mar 9 Mai - 21:05 Citer EditerSupprimer
still falls the rain
FEAT HAN JAE DUK
Elle frissonne quand il l’étreint, tremble entre ses bras, oscille un peu. Son menton sur son épaule, sa joue à elle qui se presse contre la sienne. Elle a soif de sa présence, de la chaleur de sa peau contre la sienne. Elle est comme ça Soonae, elle a besoin qu’on la touche, qu’on la caresse, elle a besoin qu’on l’aime pour se sentir vivante. Elle a jamais aimé être toute seule. Elle a toujours eu peur d’être toute seule. Elle soupire, lui laisse la bouteille, et sourit un peu parce qu’il se fout d’elle. Elle a les yeux rouges et les lèvres fendillées, l’esprit voilés et le corps qui flanche un peu, mais elle s’en moque, elle apprécie bien d’être ici. De sentir sa vie s’effriter entre ses doigts, consumée par la fumée des cigarettes et les brûlures de l’alcool. Elle trouve même ça drôle de jouer à se détruire dans les bras de Jae Duk, de pas être cette gamine trop bien élevée qu’on attendrait qu’elle soit. Elle est avide d’imperfection, de poussière et de chaleur, de sa chaleur.
Elle sait qu’elle l’aime pas. Depuis le début. Pas comme ça en tout cas. Jae Duk, c’est un pote, un amant, pas moins, surtout pas plus. Ils se sont jamais rien promis, et c’est sûrement ça qui lui plait. Soonae sait qu’il peut partir. Elle en souffrira pas. Elle sait qu’elle aussi, elle est libre. Ils se sont pas engagé, ils profitent juste, peut-être un peu trop, sans personne pour les juger. Elle soupire, se laisse aller contre lui, hume le parfum de tabac qu’il dégage, le même que le sien. Elle a les cheveux en bataille, des mèches qui lui barrent le visage, et le joue rose, et le teint cireux. Elle a le corps malade et fébrile, et pourtant elle en veut plus. Elle en veut toujours plus.
Puis il la lâche, et le froid saisit de nouveau sa peau blanche. Un grognement s’échappe de sa gorge, pour protester. « Tu peux pas dormir, il est tôt, j’ai besoin de toi. » Elle est sincère, elle peut égoïste aussi. Comme toujours finalement, mais lui il l’accepte, et surtout, il ne lui laisse pas l’occasion d’être capricieuse. Parce qu’il veut la même chose dans le fond. Elle frémit quand sa main explore son épaule, et la bretelle de son soutien-gorge glisse le long de son bras, elle sourit de plus belle et se couche à ses côtés, callant sa tête au creux de son épaule, dans un fouillis de mèches dorées. Il est chaud Jae Duk, brûlant presque, si on compare à son épiderme. Soonae a toujours froid de toute façon. Ses doigts grêles se tendent vers son torse, elle l’effleure, le parcourt en se concentrant sur sa peau sous sa pulpe. Elle essaye de penser, sans grand succès. « Et qu’est-ce que t’as à me proposer ? J’suis pas contre quelque chose de nouveau, quelque chose de mieux. » Un rictus étire ses joues, elle pressa sa joue sur sa clavicule, sans cesser de caresser le jeune homme. Son idée à elle, c’est d’oublier, de s’oublier dans ses bras, comme à chaque fois. C’est sûrement le plus fort de leur poison, et le moins dévastateur peut-être.
Elle sait qu’elle l’aime pas. Depuis le début. Pas comme ça en tout cas. Jae Duk, c’est un pote, un amant, pas moins, surtout pas plus. Ils se sont jamais rien promis, et c’est sûrement ça qui lui plait. Soonae sait qu’il peut partir. Elle en souffrira pas. Elle sait qu’elle aussi, elle est libre. Ils se sont pas engagé, ils profitent juste, peut-être un peu trop, sans personne pour les juger. Elle soupire, se laisse aller contre lui, hume le parfum de tabac qu’il dégage, le même que le sien. Elle a les cheveux en bataille, des mèches qui lui barrent le visage, et le joue rose, et le teint cireux. Elle a le corps malade et fébrile, et pourtant elle en veut plus. Elle en veut toujours plus.
Puis il la lâche, et le froid saisit de nouveau sa peau blanche. Un grognement s’échappe de sa gorge, pour protester. « Tu peux pas dormir, il est tôt, j’ai besoin de toi. » Elle est sincère, elle peut égoïste aussi. Comme toujours finalement, mais lui il l’accepte, et surtout, il ne lui laisse pas l’occasion d’être capricieuse. Parce qu’il veut la même chose dans le fond. Elle frémit quand sa main explore son épaule, et la bretelle de son soutien-gorge glisse le long de son bras, elle sourit de plus belle et se couche à ses côtés, callant sa tête au creux de son épaule, dans un fouillis de mèches dorées. Il est chaud Jae Duk, brûlant presque, si on compare à son épiderme. Soonae a toujours froid de toute façon. Ses doigts grêles se tendent vers son torse, elle l’effleure, le parcourt en se concentrant sur sa peau sous sa pulpe. Elle essaye de penser, sans grand succès. « Et qu’est-ce que t’as à me proposer ? J’suis pas contre quelque chose de nouveau, quelque chose de mieux. » Un rictus étire ses joues, elle pressa sa joue sur sa clavicule, sans cesser de caresser le jeune homme. Son idée à elle, c’est d’oublier, de s’oublier dans ses bras, comme à chaque fois. C’est sûrement le plus fort de leur poison, et le moins dévastateur peut-être.
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Re: Still falls the rain ◊ Ft Jae Duk | Mer 10 Mai - 10:57 Citer EditerSupprimer
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still falls the rain
feat. soonae & duk
Maman, quand j’étais gamin, elle m’racontait souvent des histoires sur papa. Elle disait en plaisantant qu’quand elle l’avait rencontré, c’était un déchet – et lui il s’contentait d’lever les yeux au ciel. C’que quand maman elle était pas là qu’il s’permettait d’me faire des clins d’œil, d’me révéler une demi-vérité à chaque fois.
C’est là qu’j’sais su qu’c’était vrai tout ça ; qu’mon père était un déchet, l’a toujours été jusqu’à sa mort.
C’est là qu’j’sais su qu’j’étais comme lui moi aussi, rien d’autre qu’un putain d’déchet. Une ordure destinée à entraîner l’reste du monde dans sa chute, l’ordre qui l’entraîne elle aussi dans sa chute.
Parce qu’soonae, quand elle est avec moi, elle s’transforme en déchet aussi.
Les yeux rouges d’avoir trop peu dormi, d’avoir trop bu aussi, la dégaine d’la meuf qu’a pas dormi depuis un siècle (la dégaine d’la meuf qui vivrait ici, habituée à la pauvreté et à la misère, certainement pas celle d’une famille d’riches).
Mais moi j’aime bien. Moi j’aime bien qu’ce soit la princesse pleine aux as qui s’perde ici avec moi. Moi j’aime bien qu’elle abandonne son monde d’rêves et d’paillètes pour découvrir un peu l’mien. Moi j’aime bien l’idée qu’elle s’perde, que j’la perde – et qu’peut-être elle finisse par plus r’trouver son chemin vers la civilisation.
Quand elle s’couche à côté d’moi, j’passe l’bras autour d’ses épaules ; pas un geste d’protection, plutôt l’instinct.
Elle est froide Soonae, elle a l’corps froid Soonae – elle qu’a pourtant l’âme révoltée, la flamme dans l’cœur. Elle est froide Soonae, c’est étrange, étant donné les quantités d’alcool qu’elle s’enfile, les clopes qu’elle consomme. Elle devrait déjà s’être brûlée d’puis longtemps Soonae, pourtant elle est toujours aussi froide.
« Et qu’est-ce que t’as à me proposer ? J’suis pas contre quelque chose de nouveau, quelque chose de mieux. »
J’souris, j’réponds pas, pas tout d’suite. J’profite d’ses caresses, d’sa main sur ma peau, d’mes doigts qui s’perdent contre sa peau, réchauffent un peu, s’enivrent d’son contact aussi.
« Hmm, plus tard, laisse-moi dormir. » J’chuchote, la voix ensommeillée, les yeux à nouveaux fermés. Et la parodie d’ronflement, qui s’termine dans un rire.
J’aime quand elle ronchonne, j’aime l’entendre râler, protester, j’sais pas pourquoi, c’est ça qui m’fait vivre.
« J’plaisante princesse. T’veux voir c’que j’ai en stock ? » J’me redresse, j’l’entraîne avec moi, elle qu’avait toujours sa être sur mon torse, puis j’m’écarte. Sans bouger du vieux matelas miteux, j’tends l’bras pour v’nir récupérer l’sac, camouflé dans la fameuse planque sous l’plancher.
Ca cache pas grand-chose, mais j’laisse jamais la marchandise ici bien longtemps donc y a pas d’problème. C’surtout quand on est là en fait.
« Tu veux quoi ? J’peux t’proposer de l’ecsta, d’la cocaïne… » J’hésite un instant. D’habitude, c’tout c’que j’propose – déjà parce qu’c’est pas gratuit tout ça et qu’j’préfère garder mes plus précieux trésors pour moi.
Mais j’me dis qu’j’peux bien faire une exception. Une seule. Pour Soonae.
« D’l’hero aussi. Sens-toi honorée, j’en propose pas à tout l’monde. » J’me tourne vers elle, j’lui adresse un sourire, un clin d’œil, avant d’hausser les épaules et d’m’étirer. « Ou moi, si tu préfères ? »
Après tout on dit bien qu’le sexe c’une drogue non ?
C’est là qu’j’sais su qu’c’était vrai tout ça ; qu’mon père était un déchet, l’a toujours été jusqu’à sa mort.
C’est là qu’j’sais su qu’j’étais comme lui moi aussi, rien d’autre qu’un putain d’déchet. Une ordure destinée à entraîner l’reste du monde dans sa chute, l’ordre qui l’entraîne elle aussi dans sa chute.
Parce qu’soonae, quand elle est avec moi, elle s’transforme en déchet aussi.
Les yeux rouges d’avoir trop peu dormi, d’avoir trop bu aussi, la dégaine d’la meuf qu’a pas dormi depuis un siècle (la dégaine d’la meuf qui vivrait ici, habituée à la pauvreté et à la misère, certainement pas celle d’une famille d’riches).
Mais moi j’aime bien. Moi j’aime bien qu’ce soit la princesse pleine aux as qui s’perde ici avec moi. Moi j’aime bien qu’elle abandonne son monde d’rêves et d’paillètes pour découvrir un peu l’mien. Moi j’aime bien l’idée qu’elle s’perde, que j’la perde – et qu’peut-être elle finisse par plus r’trouver son chemin vers la civilisation.
Quand elle s’couche à côté d’moi, j’passe l’bras autour d’ses épaules ; pas un geste d’protection, plutôt l’instinct.
Elle est froide Soonae, elle a l’corps froid Soonae – elle qu’a pourtant l’âme révoltée, la flamme dans l’cœur. Elle est froide Soonae, c’est étrange, étant donné les quantités d’alcool qu’elle s’enfile, les clopes qu’elle consomme. Elle devrait déjà s’être brûlée d’puis longtemps Soonae, pourtant elle est toujours aussi froide.
« Et qu’est-ce que t’as à me proposer ? J’suis pas contre quelque chose de nouveau, quelque chose de mieux. »
J’souris, j’réponds pas, pas tout d’suite. J’profite d’ses caresses, d’sa main sur ma peau, d’mes doigts qui s’perdent contre sa peau, réchauffent un peu, s’enivrent d’son contact aussi.
« Hmm, plus tard, laisse-moi dormir. » J’chuchote, la voix ensommeillée, les yeux à nouveaux fermés. Et la parodie d’ronflement, qui s’termine dans un rire.
J’aime quand elle ronchonne, j’aime l’entendre râler, protester, j’sais pas pourquoi, c’est ça qui m’fait vivre.
« J’plaisante princesse. T’veux voir c’que j’ai en stock ? » J’me redresse, j’l’entraîne avec moi, elle qu’avait toujours sa être sur mon torse, puis j’m’écarte. Sans bouger du vieux matelas miteux, j’tends l’bras pour v’nir récupérer l’sac, camouflé dans la fameuse planque sous l’plancher.
Ca cache pas grand-chose, mais j’laisse jamais la marchandise ici bien longtemps donc y a pas d’problème. C’surtout quand on est là en fait.
« Tu veux quoi ? J’peux t’proposer de l’ecsta, d’la cocaïne… » J’hésite un instant. D’habitude, c’tout c’que j’propose – déjà parce qu’c’est pas gratuit tout ça et qu’j’préfère garder mes plus précieux trésors pour moi.
Mais j’me dis qu’j’peux bien faire une exception. Une seule. Pour Soonae.
« D’l’hero aussi. Sens-toi honorée, j’en propose pas à tout l’monde. » J’me tourne vers elle, j’lui adresse un sourire, un clin d’œil, avant d’hausser les épaules et d’m’étirer. « Ou moi, si tu préfères ? »
Après tout on dit bien qu’le sexe c’une drogue non ?
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Re: Still falls the rain ◊ Ft Jae Duk | Mer 10 Mai - 13:48 Citer EditerSupprimer
still falls the rain
FEAT HAN JAE DUK
C’est une gamine Soonae, une gamine qui connait pas de limites. Ses limites. Elle fait la belle, tantôt la conne, surtout la conne en fait. C’est comme ça, elle a toujours été fascinée par les bas-fonds, par la part la plus noire de la société. Ado déjà, fallait qu’elle aille trainer, qu’elle s’entiche de ce petit gang de délinquants qui en grandissant, avaient fini par la bouffer. Elle aime simplement cette idée de pas être celle qu’on attend qu’elle soit. De pas être la poupée de porcelaine dont elle a l’air. Parce qu’elle sait que c’est pas elle ça. Soonae c’est une furie, une douce furie, égoïste et impatiente, un peu terrifiée aussi. C’est facile de se faire plaisir, c’est facile d’aller bien quand elle est avec Jae Duk.
Elle tremble contre lui, elle ne peut pas s’en empêcher. Même si son corps la réchauffe, même si l’alcool inonde ses artères d’un feu empoisonné, elle grelotte. « Dors pas j’te dis ! » Elle proteste, gémit presque, elle veut pas qu’il dorme. Elle veut pas que la nuit se termine, ni rester seule sur le matelas. Soonae sait qu’elle ne dormira pas. La blond a besoin de ses bras, de ses baisers, de lui tout entier. C’est pas fini. Mais il se moque, même si elle ne le sent pas, il rigole juste, il la laissera pas. Elle se relève quand il s’assied, un peu paumée dans les draps parce qu’il s’est éloigné pour récuper son sac, sous les planches. Elle sait qu’il est là, elle y a jamais touché. D’habitude elle fait que le regarder, presque anxieuse – parce qu’elle le dit pas mais ça lui fait peur. Mais ce soir, peut-être parce qu’elle est un peu plus bourrée que d’habitude, trop fatiguée, trop anxieuse, elle dit pas non. Glissant dans les draps graisseux, elle revient presser sa poitrine contre son dos, passe ses bras autour de ses flancs, et vient presser sa bouche et son menton sur son épaule, dans un baiser qui n’en est pas un. Elle hume juste son odeur, se cache dans les plis de son tee-shirt. Il lui propose tout un tas de chose, des choses qu’elle connait que de nom – à part lui bien sûr. « T’sais bien que toi, je te veux d’office. » Soonae marmonne, en promenant ses mains le long de son ventre, longeant sa ceinture en souriant contre son haut, mutine. Elle remonte le long de ses abdominaux, agrippe le tissu qui la gêne tant, qui l’empêche se sentir la tièdeur de sa peau sur la sienne, et elle le tire pour le lui enlever, pour le jeter au loin. Ses lèvres se posent à la base de sa nuque qu’elle embrasse presque tendrement. Elle a la tête qui tourne Soon, elle veut plus. « Je prend ce que tu me donnes, je te fais confiance, c’est quoi le mieux ? » Elle ne sait pas alors elle le laisse choisir, elle le laisse décider les yeux fermés. Il sait mieux Jae Duk, il sait comment faire pour qu’elle aille bien. Alors elle serre juste sur doigts autour de son corps et elle attend en tremblant toujours, parce qu’elle a trop bu et qu’elle sait plus. Elle veut pas savoir.
Elle tremble contre lui, elle ne peut pas s’en empêcher. Même si son corps la réchauffe, même si l’alcool inonde ses artères d’un feu empoisonné, elle grelotte. « Dors pas j’te dis ! » Elle proteste, gémit presque, elle veut pas qu’il dorme. Elle veut pas que la nuit se termine, ni rester seule sur le matelas. Soonae sait qu’elle ne dormira pas. La blond a besoin de ses bras, de ses baisers, de lui tout entier. C’est pas fini. Mais il se moque, même si elle ne le sent pas, il rigole juste, il la laissera pas. Elle se relève quand il s’assied, un peu paumée dans les draps parce qu’il s’est éloigné pour récuper son sac, sous les planches. Elle sait qu’il est là, elle y a jamais touché. D’habitude elle fait que le regarder, presque anxieuse – parce qu’elle le dit pas mais ça lui fait peur. Mais ce soir, peut-être parce qu’elle est un peu plus bourrée que d’habitude, trop fatiguée, trop anxieuse, elle dit pas non. Glissant dans les draps graisseux, elle revient presser sa poitrine contre son dos, passe ses bras autour de ses flancs, et vient presser sa bouche et son menton sur son épaule, dans un baiser qui n’en est pas un. Elle hume juste son odeur, se cache dans les plis de son tee-shirt. Il lui propose tout un tas de chose, des choses qu’elle connait que de nom – à part lui bien sûr. « T’sais bien que toi, je te veux d’office. » Soonae marmonne, en promenant ses mains le long de son ventre, longeant sa ceinture en souriant contre son haut, mutine. Elle remonte le long de ses abdominaux, agrippe le tissu qui la gêne tant, qui l’empêche se sentir la tièdeur de sa peau sur la sienne, et elle le tire pour le lui enlever, pour le jeter au loin. Ses lèvres se posent à la base de sa nuque qu’elle embrasse presque tendrement. Elle a la tête qui tourne Soon, elle veut plus. « Je prend ce que tu me donnes, je te fais confiance, c’est quoi le mieux ? » Elle ne sait pas alors elle le laisse choisir, elle le laisse décider les yeux fermés. Il sait mieux Jae Duk, il sait comment faire pour qu’elle aille bien. Alors elle serre juste sur doigts autour de son corps et elle attend en tremblant toujours, parce qu’elle a trop bu et qu’elle sait plus. Elle veut pas savoir.
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Re: Still falls the rain ◊ Ft Jae Duk | Dim 14 Mai - 18:01 Citer EditerSupprimer
♡ ♡ ♡
MACFLY
still falls the rain
feat. soonae & duk
Parfois j’me dis qu’elle a du courage Soonae quand même. L’courage d’être toujours là, l’courage de persévérer même quand on court à perdre haleine, même quand on court à perdre la tête.
Parfois j’me dis qu’elle a du courage et l’reste du temps qu’heureusement qu’elle en a.
J’la sens qui s’rapproche dans mon dos, ses bras autour d’moi, sa bouche sur mon épaule. « T’sais bien que toi, je te veux d’office. » « T’as d’la chance y a une promo sur moi en c’moment. » Quoiqu’y a jamais vraiment eu besoin d’promo ; j’suis généreux, j’suis gratuit.
Bon en vrai j’suis pas spécialement gratuit, j’coûte cher en clopes et en merdes mais ça c’autre chose.
J’la laisse m’virer l’tee-shirt, j’l’aide même un peu. Y a d’l’empressement, j’aime bien ça, ça m’fait sourire. J’pourrais dire qu’on a tout notre temps mais c’pas vrai.
Y a l’horloge qui tourne, l’temps qui passe trop vite ; y a moi qu’es en train d’crever, moi qui veux vivre deux ou trois vies en une.
Et tant pis si j’la traîne avec moi, et tant pis si j’la pousse à vivre avec moi (elle a pas l’air d’s’en plaindre non plus).
« Ah j’ai d’la beuh aussi. » Mais pour aujourd’hui j’me dis qu’j’aimerais bien un truc plus fort. Parce qu’elle a dit qu’elle me faisait confiance, parce qu’y a pas grand monde qui pense ça.
Parce qu’j’veux lui prouver qu’moi on peut pas m’faire confiance.
J’pencherais bien pour l’héro, sauf que j’veux pas qu’ça l’assome. « Va pour la cocaïne alors. » J’récupère le p’tit sachet, j’récupère une p’tite planche aussi, puis j’me glisse en-dehors d’ses bras et j’dépose l’tout sur le matelas.
« ça se sniffe, j’espère que t’es pas enrhumée hein ? » j’rigole un peu ; y a l’excitation qui joue. L’héro, c’est ma came, le reste j’en consomme peu, que quand j’suis dehors, que quand j’suis avec d’autre ; ou alors quand j’en ai envie.
Mais ça change rien au fait qu’ça reste d’la drogue ; et que j’l’aime sous toutes ses formes.
J’relève la tête pour lui adresser un regard, l’sourire en coin avant d’me reconcentrer sur c’que j’fais. J’installe les lignes, j’en fais une plus petite pour elle, j’voudrais pas qu’elle m’claque entre les doigts (même si j’suis plus à ça près depuis qu’j’suis tombé sur l’cadavre d’mon paternel).
Et puis j’lève une nouvelle fois la tête, j’plante mes yeux dans les siens. « Tu m’fais confiance alors ? » Sauf que j’attends pas sa réponse.
J’me penche en avant, j’presse l’doigt sur ma narine et j’aspire ma p’tite colonne de poudre avant d’me relever, l’sourire aux lèvres.
Ca fait pas effet immédiatement, faut toujours attendre un peu (attendre pas longtemps, heureusement). Ça lui laisse tout l’temps d’s’enfiler la sienne, alors d’un geste du menton j’lui indique qu’c’est à elle.
Et j’me demande si elle va vraiment l’faire. J’me demande si elle va avoir l’cran, la p’tite princesse qu’a jamais accepté jusqu’à présent.
Celle qui préfère s’noyer dans la boisson, dans l’alcool et dans les clopes, plutôt qu’dans la drogue, plutôt qu’dans la poudre blanche.
Parfois j’me dis qu’elle a du courage et l’reste du temps qu’heureusement qu’elle en a.
J’la sens qui s’rapproche dans mon dos, ses bras autour d’moi, sa bouche sur mon épaule. « T’sais bien que toi, je te veux d’office. » « T’as d’la chance y a une promo sur moi en c’moment. » Quoiqu’y a jamais vraiment eu besoin d’promo ; j’suis généreux, j’suis gratuit.
Bon en vrai j’suis pas spécialement gratuit, j’coûte cher en clopes et en merdes mais ça c’autre chose.
J’la laisse m’virer l’tee-shirt, j’l’aide même un peu. Y a d’l’empressement, j’aime bien ça, ça m’fait sourire. J’pourrais dire qu’on a tout notre temps mais c’pas vrai.
Y a l’horloge qui tourne, l’temps qui passe trop vite ; y a moi qu’es en train d’crever, moi qui veux vivre deux ou trois vies en une.
Et tant pis si j’la traîne avec moi, et tant pis si j’la pousse à vivre avec moi (elle a pas l’air d’s’en plaindre non plus).
« Ah j’ai d’la beuh aussi. » Mais pour aujourd’hui j’me dis qu’j’aimerais bien un truc plus fort. Parce qu’elle a dit qu’elle me faisait confiance, parce qu’y a pas grand monde qui pense ça.
Parce qu’j’veux lui prouver qu’moi on peut pas m’faire confiance.
J’pencherais bien pour l’héro, sauf que j’veux pas qu’ça l’assome. « Va pour la cocaïne alors. » J’récupère le p’tit sachet, j’récupère une p’tite planche aussi, puis j’me glisse en-dehors d’ses bras et j’dépose l’tout sur le matelas.
« ça se sniffe, j’espère que t’es pas enrhumée hein ? » j’rigole un peu ; y a l’excitation qui joue. L’héro, c’est ma came, le reste j’en consomme peu, que quand j’suis dehors, que quand j’suis avec d’autre ; ou alors quand j’en ai envie.
Mais ça change rien au fait qu’ça reste d’la drogue ; et que j’l’aime sous toutes ses formes.
J’relève la tête pour lui adresser un regard, l’sourire en coin avant d’me reconcentrer sur c’que j’fais. J’installe les lignes, j’en fais une plus petite pour elle, j’voudrais pas qu’elle m’claque entre les doigts (même si j’suis plus à ça près depuis qu’j’suis tombé sur l’cadavre d’mon paternel).
Et puis j’lève une nouvelle fois la tête, j’plante mes yeux dans les siens. « Tu m’fais confiance alors ? » Sauf que j’attends pas sa réponse.
J’me penche en avant, j’presse l’doigt sur ma narine et j’aspire ma p’tite colonne de poudre avant d’me relever, l’sourire aux lèvres.
Ca fait pas effet immédiatement, faut toujours attendre un peu (attendre pas longtemps, heureusement). Ça lui laisse tout l’temps d’s’enfiler la sienne, alors d’un geste du menton j’lui indique qu’c’est à elle.
Et j’me demande si elle va vraiment l’faire. J’me demande si elle va avoir l’cran, la p’tite princesse qu’a jamais accepté jusqu’à présent.
Celle qui préfère s’noyer dans la boisson, dans l’alcool et dans les clopes, plutôt qu’dans la drogue, plutôt qu’dans la poudre blanche.
MACFLY
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Re: Still falls the rain ◊ Ft Jae Duk | Dim 14 Mai - 21:00 Citer EditerSupprimer
still falls the rain
FEAT HAN JAE DUK
Elle sait pas trop pourquoi elle lui fait confiance, finalement. Jae Duk il est très différent d’elle, et des garçons qu’elle fréquente habituellement. Mais c’est peut-être pour ça qu’elle est bien quand il est là. Il a l’air de la comprendre un peu. Ou en tout cas, il fait pas d’effort pour essayer. Il s’en fiche de savoir pourquoi elle est là, il prend pas le temps de la juger pour ça. Il a jamais dit qu’elle était pas à sa place, il l’a juste acceptée. Entière, avec ses délires et sa rage. Il accepte de lui prêter ses bras, son corps, de lui offrir ses baiser et de répondre aux siens. Il lui loue son corps et toute l’affection qu’elle réclame, comme un genre de faux-amour aussi chaleureux que le vrai. Soonae a les mains qui tremble quand elle lui retire son t-shirt pour l’envoyer voler au loin, avec son propre haut. La voilà à se presser contre lui, en soutien-gorge contre son dos tiède. Elle a besoin de ça, du contact peau contre peau. C’est presque aussi nécessaire que les cigarettes qu’elle consume et l’alcool qu’elle ingurgite. Faut qu’elle le touche, faut qu’elle le sente. Il suggère de la beuh, mais elle reste impassible. Elle s’en moque Soonae, elle veut juste essayer avec lui. Qu’il lui montre comment faire. Il finit par opter par la cocaïne, et elle le laisse à regret s’extraire de ses bras. Elle aime pas trop quand il fait ça, elle a le sentiment qu’il la fuit. C’est peut-être un peu le cas. C’est qu’elle est étouffante la Yu, elle en attend toujours trop. Alors elle reste assise en tailleur dans les draps, toujours frissonnantes, toujours perdue dans un brouillard d’alcool. Il dépose une planche entre eux, et elle grimace quand il explique que ça se sniffe. Elle a jamais fait ça, quelque part ça lui fait peur. Mais la vodka a inhibé ses sens, alors la peur, ça lui passe un peu au-dessus. La blonde soutient son regard, un peu hésitante, puis elle acquiesce parce qu’il attend sa réponse. Oui, elle a confiance, y a que lui qu’elle peut croire quand elle est dans cet état. Il veille sur elle. Du moins c’est ce qu’elle croit, c’est qu’elle est un peu naïve Soon Ae. « Pourquoi elle est plus petite la mienne ? » Elle demande de sa voix vaseuse en comparant les deux trais de poudre blanche avant qu’il n’inhale le sien. Il sourit, il a l’air heureux comme ça. Un vrai gamin Jae Duk. Mais ça évapore les appréhensions de Soon Ae. Elle veut pas le laisser partir seul cette fois. Alors elle l’imite, un peu maladroite, posant son doigt sur sa narine pour se pencher vers la drogue qui l’attend, scintillant presque dans le clair-obscur de la pièce. Elle sait pas trop ce qu’elle fait, elle hésite, en suspend au-dessus de la colonne. Puis elle se lance, ferme les yeux très fort et inspire tout ce qui s’offre sur la planche, avant de se redresser. Elle pince son nez pour pas éternuer. C’est pas très agréable, mais elle se dit que ça durera pas, elle se force, respire, et se calme enfin. La Yu sait pas pourquoi elle a dit oui ce soir, alors qu’elle avait refusé les autres jours. Mais elle l’a fait, et étrangement, elle ressent rien. Rien du tout. Son regard sombre se pose sur Jae Duk, dubitative. « Ça fait rien ton truc. » Qu’elle balance en saisissant la bouteille de vodka, qu’elle porte encore sa bouche pour y avaler quelques gorgées de plus. Faut qu’elle parte maintenant Soon Ae, elle a besoin d’oublier la fatigue qui menace sa nuit.
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