pas dans les yeux

feat. fuuko & boni

« Aïe ! » J’peux pas m’empêcher de pousser un p’tit cri et puis de me dandiner sur le siège improvisé, également appeler cuvettes des toilettes. Y a toi qui tente désespérément de m’appliquer de l’alcool sur les griffures, et moi qui peux pas m’empêcher de gigoter dans tous les sens, essayant d’éviter la souffrance du bout de coton. Mais faut avouer que j’ai pas l’habitude moi aussi. Quand j’étais petite et que j’me blessais, maman elle se contentait souvent de se moquer de moi et puis de rigoler un bon coup – c’était papa qui débarquait toujours avec la trousse de secours remplie à ras-bord. Mais il a jamais trop compris comment ça fonctionnait et puis il finissait toujours par me mettre le produit hyper dilué, qui pique pas, spécialement pour les enfants. Mais même là j’arrêtais pas de bouger dans tous les sens parce que moi j’voulais pas, et puis je savais qu’après ça allait être la torture du pansement et je voulais encore moins. Il m’en achetait avec des dessins exprès mais moi j’en voulais toujours pas alors dès qu’il avait le dos tourné, j’essayais de les enlever. J’me souviens d’ailleurs d’une fois où il l’a vu et il m’a criée dessus. Ce jour-là, c’est maman qui est venue me voir pour nous réconforter. Elle a dit qu’il faisait que s’inquiéter parce qu’il m’aimait énormément et qu’il avait juste peur pour moi. Qu’il détestait quand j’me blessais, qu’il se sentait impuissant alors qu’il essayait juste de faire les choses à sa façon, de faire tout ce qu’il pouvait.
Oui mais quand même. Moi j’aime toujours pas ça.
« Au pire c’est pas grave, ça va guérir tout-aïe. » Y a ta main qui surgit d’un coup, et la petite pichenette qui me fait fermer la bouche – et qui me fait ronchonner aussi. J’souffle un peu, j’croise les bras, j’fais la grimace, j’ai l’impression d’être de retour en enfance. D’être redevenu la gamine assise sur le lit, les pieds pendant dans le vide, qui soufflait en râlant pendant que son père essayait désespérément de nettoyer l’énième blessure qu’elle s’était fait sur les genoux. Pap, il pensait que moins j’aimais ça, plus ça me donnerait des raisons pour prendre soin de moi – il s’est jamais autant trompé.
Sauf que là c’est pas pareil, là c’est pas pap, et j’espère que toi tu mettras pas de pansement.

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« boni, stop moving ». ça doit faire trois fois que j’te le dis depuis que t’as posé ton cul sur la cuvette des toilettes mais tu m’écoutes pas, tu bouges comme si t’étais monté sur ressorts. Alors j’arrive pas à viser juste, j’mets à côté de tes blessures de guerre comme tu le dis si fièrement, comme t’avais l’air de l’afficher en revenant du champ de bataille mais tout d’un coup, alors que y’a que toi et moi, tu fais moins la fière. « si t’arrêtais de bouger, on aurait déjà fini ». mais encore une fois, t’en fais qu’à ta tête, tes cheveux dorés volent tout au-dessus de ton crâne et viennent se coller à ton visage comme pour m’empêcher d’atteindre tes coupures alors que j’suis pas une ennemie, j’suis l’infirmière dans cette histoire. Même si à ta tête, j’ai plus l’air d’un bourreau qu’autre chose. Mais j’comprends, j’aimais pas non plus quand ma mère usait de viles techniques pour pouvoir m’étaler le produit sur la tronche. Mais même si c’est pas trop grave et que ça laissera probablement pas de cicatrices, faut quand même désinfecter. Quand on vit dans la faune, c’est même une question de survie. Maman elle avait toujours le kit de survie sur elle : l’aspi à poison, le petit scalpel qu’on redoutait tous et les autres produits qu’elle concoctait elle-même. Mais là, j’en ai marre que tu gigotes comme un ver alors j’te calme avec une pichenette en plein milieu du front. Tu grimaces et j’rigole avant de t’attraper les joues (même en hamster t’es cute) et continuer de nettoyer tes plaies. « continue comme ça et j’te fous un pansement hello kitty en plein milieu du front ». ton joli front que j’embrasse du bout des lèvres pour faire diversion et appliquer le coton imbibé d’alcool à côté de ta lèvre amochée. « promis j’te ferai plein de bisous magiques ».

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C’est de la torture. Ni plus ni moins. Rien d’autre que de la torture. Et même si ça vient de toi, et même si tu rigoles en me serrant les joues, c’est toujours de la torture. Alors j’fais la moue, mais j’ouvre pas la bouche cette fois, j’proteste silencieusement contre cette infamie, contre ce mauvais traitement, que dis-je, contre cette honte sans nom qui ne devrait même pas exister. Après tout, les hommes des cavernes avaient pas de désinfectants et ils arrivaient bien à survivre non ? Bon, c’est pas que j’aimerais être une femme des cavernes pour autant… elles devaient sacrément douiller, déjà qu’à notre époque c’est pas la grande vie. « Non, pas de pansement… » Je chuchote, je ronchonne, mais j’arrête de gigoter, parce qu’au moins elle marche cette menace-là. J’ai rien de particulier contre hello kitty (hello kitty qui en plus, sous ses airs adorables, me semble une bien piètre image du sexisme ordinaire mais passons) mais j’ai quelque chose contre les pansements et ça, je sais que tu l’as deviné. alors j’me contente d’arrêter de bouger, sans abandonner pourtant le regard noir, et le petit sursaut quand le coton touche ma peau. Puis tu reprends la parole et j’entrevois une porte de sortie. « Non j’veux un bisou magique maintenant ! Ca peut pas remplacer le désinfectant d’ailleurs, le bisou magique ? Moi j’pense que c’est même encore plus efficace. Alors on arête ? » J’tente, mais je sais que j’y arriverais pas ; t’es aussi intransigeante sur ce point-là que pap et ça c’est vraiment pas de chance… même si je sais que vous faîtes tout ça pour mon bien. J’ronchonne encore un peu, j’lâche un soupir, puis un vague « c’est bientôt fini ? » preuve de ma capitulation. vous avez gagné le combat, mais certainement pas la guerre (même si en soit c’est pas une guerre) (parce qu’en vérité moi j’veux pas entrer en guerre contre toi).

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Moi j’pensais que cette bataille, durement mené, ça t’aurait fatigué, vidé tes batteries et que t’aurais plus qu’une envie, c’est d’aller te réfugier sous la couette pour dormir comme un bébé. Enfin moi, c’est c’que j’aurai fait. J’aurai fini échouée dans un coin du dortoir pour qu’on m’retrouve que trois jours après. Mais toi non, c’est comme si t’avais un regain d’énergie, prête à repartir à la guerre. Mais pour aujourd’hui, j’pense t’as assez donné. Suffit de voir ta tronche. Même balafré, t’es toujours aussi jolie. Et je sais que tu t’en fous royalement des cicatrices mais si je peux au moins m’occuper de toi et passer du temps rien que toutes les deux, j’vais pas m’en priver. C’est p’tète pour ça que je fais trainer les choses, que je prends le temps de bien appliquer le désinfectant sur tes plaies alors qu’en deux minutes, tu seras déjà repartie. Mais j’en ai pas envie. Alors j’te dis que c’est de ta faute si on est encore là parce que t’arrêtes pas de bouger mais c’est que la moitié de la vérité. « Tu serais pourtant cute avec une tête de chat collé sur le front » mais j’crois qu’on a pas trop la même définition de c’qui est mignon. Si pour moi les pansements font presque partie de ma vie vu les conneries que j’ai fait étant gamine, pour toi, c’est une véritable torture. Et j’te vois soupirer, souffler, croiser les bras comme une enfant contrariée. Et j’soupire à mon tour, lève les yeux au ciel en m’occupant des derrières griffures. Et t’essaies de m’amadouer, d’me faire plier mais j’ai la tête dure. « j’ai dit après, ça fait toujours mieux effet après les bisous magiques ». tu m’auras pas et tu le sais, c’est pour ça que tu boudes encore plus. « on aurait déjà fini si tu t’étais laissé faire depuis le début. Puis tu m’diras merci quand ta lèvre se sera pas infectée avec pleins de pus. T’aurais pu courir pour que j’t’embrasse ». j’te tire la langue avant d’appliquer une dernière fois le coton sur ta pommette et j’le jette dans la poubelle avec les autres. « voilà, t’es libre de t’en aller loooin de moi ». non j’boude pas. Mais j’sais que tu vas aller rejoindre les autres et que de toute façon, j’pourrais pas t’en empêcher. Alors c’pas grave, j’hausse les épaules pour aller ranger le foutoir de la salle de bain.

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Toi tu protestes et tu m’accuses de nous retarder ; et moi je boude et je ronchonne, c’est comme ça que ça marche, et étrangement on prend la main très rapidement (un peu trop rapidement même). Ça devient presque un jeu, et j’dois avouer que j’oublie un instant la séance de torture pour sourire. « Bah j’espère que t’oublieras pas hein ! » que j’lance en tirant la langue, gigotant encore un peu avant de la laisser (enfin) faire son boulot tranquillement. « Parce que… tu m’aimerais pas si j’avais du pus ? Moi j’croyais que tu m’aimais comme je suis… même avec le pus. » Sauf que j’suis coupée dans mon élan quand j’te vois jeter le dernier coton, et ça me fait enfin sourire. Sourire pour de vrai. J’saute pour me remettre debout, mode pile électrique activée, lâchant un « enfiiiiiiiiin » et même que j’pousse le bouchon jusqu’à venir te prendre dans mes bras, pour te faire un gros câlin, tant pis si j’te coupe dans ton élan de ragement. « mais non je m’en vais pas loiiiiiin de toi ! et si tu veux on peut aller loiiiiin ensemble ? » Je sais que tu plaisantes quand tu dis ça, enfin je pense ? Je crois que les relations de couple, au fond, j’y connais pas grand-chose ; et quand je regarde Nuo avec Nawei, je comprends encore moins bien. Enfin si, je comprends, mais moi je suis pas pareil c’est ça. Et Fuuko je l’aime beaucoup, et Fuuko je l’aime très fort, mais j’ai jamais eu l’impression que c’était comme ma meilleure amie et son copain, avec cette volonté de passer tout leur temps ensemble. Parce que j’adore quand on passe du temps ensemble, mais au fond quand on est séparées, c’est aussi pour mieux se retrouver non ? parce que moi, j'aime trop avoir pleins de choses à lui raconter, à fuuko. « T’as des nouvelles des autres d’ailleurs ? J’en ai vu quelques-uns en rentrant mais… oh la la c’était tellement le foutoir si tu savais. » Mais peut-être que c’est mieux que tu saches pas ; quoique ça aurait été vraiment drôle. Au fond tout ça c’était amusant, même si on a fait peur à pas mal de gens, surtout moi avec ma tête de déterrée. J’payais vraiment pas de mine, quand j’suis repartie, mais maintenant ça va beaucoup mieux ; et pourtant j’sais que dans trente minutes ça va être le coup de barre, et que j’vais aller me mettre en boule dans mon lit.

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Les bisous magiques, tu sais que c’est juste un petit plus pour te distraire, marchander avec toi pour que tu te tiennes tranquille encore quelques petites minutes. Mais te voir avec ce petit sourire quand tu me dis de pas oublier ma promesse, ça m’fait sourire un peu plus. Et puis c’est un rire qui s’échappe de mes lèvres à tes remarques boudeuses. « même chauve je t’aimerai quand même tu sais mais comme grâce à moi, t’auras pas de pus, la question s'pose pas ». mais c’est vrai que même sans tes beaux cheveux blonds, je t’aimerai quand même. tu pourrais même être manchot, toute balafrée comme tu l’es aujourd’hui que je t’aimerai toujours. L’apparence ça fait tout alors les cicatrices tout comme le reste, c’est juste une excuse pour m’occuper de toi. Moi j’aime bien ça et puis au moins, j’me sens utile. J’finis par te relâcher et tu redeviens ce rayon de soleil indomptable. Quand tu m’prends dans tes bras, j’ai mon petit cœur qu’est tout heureux. « vu ce qui s’est passé, c’est ptète pas une mauvaise idée de s’en aller loooooin ». parce que qui dit attaque, dit représailles et j’ai pas peur d’me défendre ni de protéger notre dortoir. J’le ferai en bottant l’cul de tous ceux qui oseront s’approcher de trop près ! ça m’fait pas peur ! j’me détache pour finir de ranger tout c’que j’ai sorti pour soigner tes blessures de guerre et j’suis un peu surprise que t’es pas déjà allée rejoindre tout le monde pour un conseil post-guerre. « non j’ai pas vu les autres encore mais voir ta tête, ça m’suffit pour voir que vous avez fait un carnage ». avant d’rejoindre la frat, j’avais jamais vraiment été au cœur des attaques parce que chez les stu, c’était généralement un peu épargné sauf la fois où on a retrouvé des scorpions dans la cuisine. et puis j’t’entends bailler, ça m’ramène les pieds sur terre et j’trouve la tête vers toi au moment où tu commences à te frotter les yeux. « allez oust, va au lit, tu dors debout ». j’te pousse en rigolant vers le mien (parce que t’as pas de piaule) parce que j’sais pas si j’aurai le courage de te porter jusqu’à ta chambre et te force à t’asseoir dessus. « t’inquiète, j’te préviens si des grands méchants requins débarquent. maintenant, dodo ! ». et j’appuie un peu plus sur tes épaules pour te faire basculer sur le matelas.

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« J’avoue qu’on devrait aller loiiiiiiiiiiiin, t’en penses quoi de l’Islande ? » et j’rigole un peu, parce que c’est pas faux, parce que j’crains par avance la vengeance des autres (et surtout l’idée qu’ils se liguent pour nous attaquer ; mais en vérité j’ai pas peur, parce que j’ai jamais peur). mais après je suis pas spécialement contre aller en Irlande non plus, j’ai toujours voulu découvrir ce pays (comme à peu près tous les pays du globe terrestre mais ça c’est autre chose). « mais crois-le ou non… on est sûrement en bien pire état qu’eux. » j’étouffe un bâillement, j’pensais que tu l’avais pas vu, mais en fait y a rien qui peut échapper à ton regard de lynx et je secoue vivement la tête face à ta proposition (qui en vrai n’en est pas une, plutôt un ordre mais chacun ses interprétations après tout). sauf qu’évidemment tu m’écoutes pas et j’me retrouve traînée de force jusqu’à ta chambre (parce que j’ai pas de piaule) et contrainte de m’asseoir dessus. « mais j’veux pas dormiiiiiir. pourquoi tu veux que j’dorme ? moi j’veux pas dormiiiiir. » le retour de la voix geignarde et de l’attitude de gamine mais en vérité c’est surtout parce que j’trouve ça drôle (et puis j’ai vraiment pas envie de dormir, même si j’suis fatiguée). c’est quoi la fatigue après tout ? moi j’pense c’est surtout relatif. « c’est vrai tu veilleras sur moi ? tu monteras la garde et tu me protégeras des monstres ? » j’tente la voix mielleuse cette fois, avec les paupières qui papillonnent comme les filles trop mignonnes dans les films mais en fait j’suis pas très très douée pour ça alors j’abandonne bien vite et, allongée sur le lit, j’tends les bras vers toi. « j’veux bien aller dormir si tu dors avec moi. ou en tout cas si tu te couches à côté de moi. » et j’souris, même si j’sais qu’on dormirait pas tout de suite ; sûrement qu’on referait un peu le monde avant, c’est c’que j’préfère avec toi. ou alors on resterait allongée sans parler, sans rien dire, juste à écouter la respiration de l’autre. y a pas besoin des mots après tout, t’es d’accord avec moi pour ça non ?

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Et j’rigole quand tu proposes l’Islande pare que j’rêve aussi depuis longtemps d’y aller. « tu sais qu’on peut voir des baleines là-bas ? oh et les aurores boréales aussi ! ». avec toi, j’ai envie d’aller partout, même les endroits où j’ai déjà mis les pieds ou que j’connais par cœur mais j’sais qu’avec toi, ça sera comme les découvrir pour la première fois, parce que ce sera avec toi, ensembles. Juste toi et moi. Alors j’ajoute ça à la liste déjà longue des pays déjà cités que nos pieds fouleront dans un avenir prochain. « oh et le Groenland, t’y es déjà allée ? ». j’m’en souviens parce que j’avais à peine deux ans quand on a échoué là-bas mais j’ai fait mes premiers pas sur la banquise là-bas, en voulant attrapé un bébé phoque mais il a été plu rapide. Le souvenir des vidéos de Maman me doucement sourire alors que j’finis de ranger le champ de bataille de la salle de main et que j’viens te rejoindre ou plutôt te forcer à emprunter un autre chemin. « ça non plus j’en doute pas mais faut dire qu’emmener le chat avec vous, c’était p’tète pas la meilleure chose à faire ». pauvre bête en plus, j’crois qu’elle a dû avoir plus peur que tout le monde réunit. D’ailleurs comme tous les autres, elle doit être en train de piquer un somme après une bataille durement menée. Mais toi non tu veux pas mais j’me retiens dire à voir haute que j’aimerai parier que moins de dix minutes, tu seras déjà partie dans le monde des rêves. J’suis sûre de le gagner alors j’le garde pour moi, c’est pas drôle si y’a pas un peu de défis. et quand tes bras se tendent vers moi, j’peux pas vraiment te dire non ou résister. Alors j’te rejoins, je m’affale contre toi en t’enveloppant dans mes bras. J’vire mes chaussons croco à l’autre bout de la chambre pour venir coller mes pieds au tien comme j’ai pris l’habitude de le faire. J’soupire sous la chaleur confortable puis dépose un bisou sur le bout de ton nez. « c’pour les bisous magiques, j’ai pas oublié ». et je t’inonde sous une douce pluie, venant cajoler tes plaies de guerrière avant de caler ma tête contre la tienne. « j’te protègerai des méchants monstres et des affreuses sorcières, promis ». et puis on papote, tu me racontes tes fabuleux exploits digne des plus grands romans d’aventure et puis au bout d’un moment, je me tais pour écouter ta respiration profonde et calme. Je glisse un regard discret sur tes paupières closes. « gagné » et j’embrasse une nouvelle fois ton front avant de fondre comme une guimauve contre toi. « boni au bois dormant ». et c’est toute seule que j’rigole derrière ma main pour te laisser rejoindre morphée en attendant que tu me reviennes.