Nous étions le lendemain de l’incident. Andrew ne savais pas où se mettre, il était si désolé. Lui, qui d’habitude était si adroit, il ne savait pas comment il avait pût manquer sa cible… Grace à son père qui lui avait apprit les gestes de premier secours, c’était bien la seule chose qu’il avait apprit de lui, il avait vérifié que Nari n’avait rien de grave. Elle n’avait qu’une bosse. Ne sachant pas quoi faire après d’autre, à part son prénom il ne savait rien d’elle, il l’avait porté jusqu’à sa chambre d’hôtel, qui par chance n’était pas très loin, et posé sur son lit. Quelques personnes l’avaient regardé bizarrement. Grand, occidental, et portant une jeune fille évanouie dans ses bras. Il avait vraiment besoin de ça… l’air suspect, l’important c’était que lui savait qu’il n’avait rien à se reprocher. Enfin, presque rien… il attendait qu’elle se réveille. Il avait placé sur la table de chevet un verre et une bouteille d’eau. Il craignait sa réaction à son réveil. Elle ne serait pas contente du tout. Il s’était assis sur l’une des chaises et lisait en attendant le réveil de son bourreau qu’il redoutait plus que tout. Nerveux, il faisait trembler sa jambe et se mordillait la lèvre.

tout ce dont elle se souvenait... c'était étrange, elle ne se souvenait de pas grand chose. elle avait encore les yeux fermés, un peu plissés à cause de la douleur qu'elle ressentait toujours et qui irradiait du sommet de sa tête jusqu'au muscles de ses épaules. elle les bougea un peu, gémissant tout en s’efforçant de se rappeler ce qu'il s'était passé. ok. elle était allée en ville, elle ne savait plus trop pourquoi, mais elle savait. et elle avait rencontré un grand type un peu étrange et... c'était lui qui l'avait frappé ? elle ouvrit les yeux en grand, se redressa si rapidement qu'elle dû poser ses mains sous elle pour éviter de refaire le chemin inverse, et explora la pièce de ses yeux avant qu'ils ne se posent sur une figure sombre non loin d'elle. une vague de panique et de colère prit possession de son corps. l'adrénaline monta et l'aveugla. elle chercha discrètement de ses mains un objet avec lequel frapper la personne qui se trouvait avec elle. chi na ri n'était pas une victime, chi na ri était une femme qui savait se défendre, chi na ri attrapa un oreiller et l'envoya valser contre son adversaire, avec force, avec colère, avec le peu d'énergie qui lui restait, les sourcils froncés, la respiration haletante. elle était à la fois fée et démon.

Le pâtissier lisait tranquillement. Ca faisait un moment qu’ils étaient là, la jeune femme toujours endormie. Il était concentré sur sa lecture, tentant à présent de deviner qui était l’assassin de la Comtesse de Camden. Soudain il vit, du coin de l’œil, bouger. La belle au bois dormants s’était réveillée. Il posa sur la table de chevet à sa droite le livre et voulu lui dire à quel point il était désolé mais c’était sans compter sur l’aplomb de la jeune femme. Il vit quelque chose arriver sur lui et son seul réflexe fut de fermer les yeux. Heureusement, c’était mou, c’était l’oreiller. Il retomba sur ses genoux et Andrew le regarda voulant s’assurer de ce que c’était. Il leva les yeux sur la jeune femme < Aisling, c’est moi Andrew > le pâtissier alluma la lumière de la table de chevet et croisant le regard furieux de son invitée surprise, il leva les mains en l’air pour lui montrer qu’il était inoffensif. < Je suis vraiment désole, je voulais pas le laisser sur toi… > il savait qu’il ne s’en sortirait pas avec de simples excuses mais il savait qu’il ne s’en sortirait pas sans non plus.

Elle resta essoufflée après avoir envoyé l’oreiller valser sur son adversaire. Cela n’avait pas été sa meilleure arme, mais elle était certaine qu’on pouvait même tuer avec beaucoup moins que ça. Elle voulait se lever, mais avait l’impression d’être coincée sous un poids bien lourd. Elle se demanda si c’était parce qu’elle venait de se réveiller, ou qu’il l’avait ligoté au lit… que lui avait-il donc fait ? d’un rapide coup d’œil, elle vérifia que tous ses vêtements étaient en place, et en constatant que c’était le cas, elle décida que l’individu n’était plus en danger de mort, mais qu’il allait certainement être bien amoché. Sauvage, elle montra ses dents, se demandant s’il était possible pour une fée de grogner, mais l’intru se mit à lui parler. Andrew… andrew… Anderou ! Le pâtissier qu’elle venait de rencontrer ! C’était donc lui qui l’avait agressé ! Malgré l’essai de l’homme pour la calmer, malgré le fait qu’il lui montrait qu’il n’allait rien lui faire, elle ne se retrouvait pas moins énervée. Elle respirait fort, par le nez, par la bouche, par tous les orifices où il était possible d’inspirer de l’air dans l’espoir d’alimenter un peu son cerveau en oxygène. Sa vision était brouillée. « laisser qui sur moi ? » elle cracha, réussissant enfin à se redresser pour s’asseoir correctement sur le lit sur lequel elle avait été disposée. Elle observa la décoration tout autour d’elle, réalisant qu’elle se trouvait dans un endroit qui lui était totalement inconnu. « de quoi tu parles, je comprends pas ? » son ton se fit plus pressant, plus impératif, elle attendait une réponse, et vite. Elle l’observa avec méfiance, ne le lâchant pas des yeux une seule seconde de peur que cela se retourne contre elle. Et, au fur et à mesure qu’elle reprit une respiration normale, ses idées se firent plus claires, et elle se repassa les aventures. « tu m’as frappé » cria-t-elle, indignée. « c’était fait exprès, ou tu sais vraiment pas viser ? » elle continua sur le même ton, agacée.

Il était blanc comme un linge. Le sang avait vidé son crane. Il se demandait encore comment est-ce qu’il en était arrivé là. Pourquoi n’avait-il pas simplement tenté de désarmé l’intrus ? Surement trop risqué, mais lancé un rouleau à patisserie c’était une idée stupide. Trop de risque d’échec, après tout l’individu était à peine plus grand qu’Aisling donc le patissier avait forcément plus de chances de lancer l’objet contondant sur elle que sur lui… Il imaginait tous les scénarii qui lui aurait valu de libérer la jeune femme plutôt que de LUI LANCER UN FICHU ROULEAU A PATISSERIE SUR LA TETE… Il cringeait en repensant à ce qui était arrivé, et le montrait en baissant légèrement la tête et en la secouant lentement ! Mais il était tout de même un peu dur avec lui-même. Son agissement partait d’une bonne intention, mais avec le stress du moment il n’avait pas réussi à garder son sang froid. Il avait mal agit certes, mais qu’est-ce qu’il aurait dû faire ? Il se jurait qu’après ca il prendrait des cours de relaxation pour réapprendre à gérer des situations inhabituelles, voir dangereuses. Il leva les yeux vers Aisling. Il ne savait pas quoi dire. < Je…Euh…Je… > Il ne savait plus ce qu’il lui avait dit. Il ne savait pas ce qu’il devait lui dire. Il se leva sans s’approcher du lit. Il alla près de la fenêtre où il y avait une commode avec un plateau dessus, sur le plateau une bouteille d’eau et des verres étaient mit à disposition. Il ouvrit la bouteille et versa l’eau dans le verre. Il pensait a comment se faire pardonner. ~ Une tarte ? Elle l’a aimé. Mais je suis certain que ça suffira pas. ~ Il se retourna et leva un peu le verre pour lui indiquer qu’il était pour elle. Elle l’avait dit « tu m’as frappé ». Il s’approcha doucement et une fois à coté il lui tendit le verre. < -erm- Je croyais pas… enfin, je sais même pas ce que je croyais ou pas. J’ai pas réfléchi, tout s’est passé si vite. Je sais pas quoi te dire, j’ai pas d’excuses. > Il mit sa main droite sur son visage (à lui). Il s’en voulait. < J’imagine qu’une tarte ne sera pas de trop pour me faire pardonner… ? >

elle ne savait pas réellement ce qui l'empêchait de rendre les coups, de se jeter sur lui comme un animal sauvage pour lui dévorer la peau et les os, pour qu'il ne reste de lui que de la poussière parce qu'il avait osé lever la main sur elle. elle n'acceptait pas qu'on la maltraite, elle ne voyait pas en quoi elle méritait d'être frappée, ce qu'elle avait bien pu faire pour devenir une victime alors qu'elle ne voulait pas en être une, alors qu'elle ne devait pas en être une, alors qu'elle ne pouvait pas en être une. elle attendait les explications, étrangement, les excuses de son assaillant parce que malgré le fait qu'ils avaient dû se parler ne serait-ce qu'une heure au maximum, elle avait finit par l'apprécier. il balbutia, et elle se demanda si lui montrer les dents suffirait à lui délier un peu la langue. quand il s'approcha d'elle, elle eut un mouvement de recul, ne pouvait s'empêcher de vouloir garder la distance de peur (et qu'elle haïssait ce mot ! la peur ! elle n'existait pas ! elle n'avait pas lieu d'être ! elle était une fée bon sang, elle n'avait peur de rien, elle ne pouvait pas avoir peur de quoique ce soit !) d'être à nouveau frappé sans aucune raison. c'était surtout ça qui la désorientait. s'il y avait eu une raison, si elle avait fait quelque chose de mal, s'il y avait eu une logique derrière tout ça, elle l'aurait accepté, cela aurait été sa faute, et tant pis, elle assumait les conséquences de ses actes, mais elle n'avait fait qu'être, tout au long de la soirée, fidèle à son adorable personnalité enfantine, peut-être un peu trop curieuse et naïve, mais douce malgré tout. il n'avait pas réfléchi, il n'avait pas d'excuse. il n'arrivait même pas à trouver une putain d'excuse ! elle ne savait pas si elle devait s'emporter, créer tout un tourbillon de colère dans la pièce pour détruire et se venger. elle savait bien, maintenant, qu'il ne l'avait pas fait exprès, qu'il n'avait pas voulu lui faire du mal, mais il l'avait fait. « tu crois qu'une simple tarte suffira ? » elle cracha. elle était blessée, pas seulement physiquement mais aussi dans sa fierté. elle avait été faible et elle en avait honte, elle aurait voulu être le héros de la situation, et pas simplement la demoiselle en détresse. elle ne se reconnaissait pas. elle ferma ses yeux en s'asseyant, et sa voix enfantine, l'espace d'une phrase refit surface. « tu aurais des anti douleuurs ? j'ai maaal » elle demanda, elle se plaignit. elle n'avait pas vraiment mal à la tête, mais il n'était pas sensé le savoir. elle sirota le verre qu'il lui avait donné doucement, contente de se réhydrater un peu malgré tout. l'eau qui passait dans sa gorge semblait apaiser le feu de sa colère, et petit à petit elle commença à se détendre. « je t'en veux » elle n'était pourtant pas rancunière, mais elle voulait un peu profiter de la situation.

< Des anti-douleurs oui > murmura Andrew. < Je dois avoir ça dans la boite à pharmacie. > Il alla dans la salle de bain afin de les chercher. Il revint avec une boite de dolipranes. Il s’approcha doucement de la jeune femme et lui tendit la boite. L’agressivité de celle-ci l’agaçait un peu, il ne l’avait pas fait exprès non d’une pipe mais il savait qu’il était en tort. < Bien sûr que non, mais ca donne du baume au cœur une petite gourmandise, non ? Peut être que tu penses que ça te ferait du bien de prendre l’air ? > Comment pouvait-il se faire pardonner ? Il ne connaissait presque pas cette fille, il n’avait pas assez d’informations sur ses gouts et sur ce qui pourrait la calmer. < On peut aller au parc, il y en a un pas loin. > Il ne savait pas comment s’y prendre avec elle. Elle était assez excentrique et il avait l’impression qu’elle pouvait réagir au quart de tour. Il ne voulait ni l’offusquer davantage ni aggraver son propre cas.