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    :: Défouloir :: 2017

move, i'm gay • gwaks

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move, i'm gay • gwaks | Jeu 11 Mai - 23:50
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MOVE, I'M GAY
Les Gwak

« Tu crois que je veux voir mon fils devenir pédé ?! », « Tu me fais honte. ». Les mots de ton père résonnent dans ta tête depuis quelques jours. Ils sont comme collés, gravés, imprimés, marqués au fer rouge dans ta mémoire. C'est comme s'ils avaient laissés une marque indélébile. Une blessure ouverte. Le genre de blessure qui laisse une cicatrice. Tu seras plus jamais comme avant. C'est finit. Les mots qu'il a prononcés t'ont changer. T'es plus la même. T'aimerais les oubliés mais tu te sens fissuré, un peu comme un verre qui s'est cassé la gueule sans pour autant se briser. Impossible de réparer ça. La fissure restera. Va falloir que tu vives avec. Tu vas devoir accepté le fait que ton père te voit comme une honte, comme un fils indigne, une erreur. Tu revois sa déception au moment où il a comprit que t'étais pas comme il l'imaginait. C'était bien la première fois de ta vie qu'il te regardait comme ça. T'as même cru voir du dégoût dans son regard. Du dégoût putain. Ton père tu l'as répugné. Il t'a regardé comme on regarde un monstre. T'étais le monstre de Frankenstein. Tu t'es senti difforme. Anormal. Pas conforme à l'image qu'il avait de toi. Pourtant, toi, t'as tout fait pour être ce fils qu'il a toujours voulu avoir. Tu t'es conformé à ce qu'il attendait de toi. Mais à refouler ta nature, ça a finit par resurgir. T'as pas pu lui mentir. C'était trop tard. Il le savait. Et maintenant, t'es complètement paumé. Tu sais plus si tu dois être toi-même ou si tu dois te cacher. Tu te sens comme un chien qu'on aurait frappé sans qu'il en connaisse la raison. Personne t'as dis si t'avais fait quelque chose de mal. On t'a pas dit, toi, que ce que t'étais c'était pas bien. En fait, on t'a rien dit. Alors ouais, tu sais plus quoi faire. Tu paniques. Tu t'étouffes. Toutes ces pensées mêlés à ses mots, te font perdre le souffle. Tu suffoque. T'as pas la force d'appeler à l'aide. Ta voix t'abandonne elle aussi. Tu te recroqueville sur toi-même. Tu rentres dans ta carapace. Instinct de protection. Tout devient noir. Tu transpire, tu tremble, tu te débats. Tu combats tes pensées. Tu veux pas qu'elles t’asphyxient. Un cri voudrait s'échapper de tes entrailles mais rien. Pas un son ne sort. C'est comme si t'étais dans l'espace, le néant, le vide, tout seul avec tes pensées. C'est une bataille que tu livres seul. Au loin, on tape à ta porte. Une voix familière se fait entendre, ton frère. Tu l'entends quasiment pas. Les seuls paroles qui sortent de ta bouche sont « laisse moi, laisse moi ! ». Ton instinct de survie te pousse à l'éloigner de toi. Une bombe à retardement. T'as l'impression d'avoir une bombe à retardement dans ton corps, prête à péter à tout moment. Tu ne peux plus la contenir. T'explose en sanglot. Tu pleures, tu pleures comme jamais t'as pleurer. T'as comme l'impression que les larmes évacuent toutes tes pensées. Tu te vides de tout ce qui peut être toxique. La légèreté. T'as un poids en moins sur le cœur. A nouveau, tu respires. Tout s'éclaircit. La lumière chasse l'obscurité. Tu t'ouvres à nouveau. C'est une renaissance.
Tu trouves le courage de te lever. T'essuies tes larmes. Tes pas t'emmène en dehors de ta chambre, jusqu'à la cuisine où ton frère t'attend. T'aimerais lui sourire mais il faut encore que tu lui avoue tout. Il faut encore que tu lui révèle ce que t'es. Tu peux pas t'empêcher d'avoir peur. La peur de voir le dégoût dans ses yeux, à lui aussi. Votre relation a jamais été des plus complices entre vous, mais c'est ton frère. Ta famille. Ton sang. Vous êtes liés que vous le vouliez ou non. Tu voudrais pas briser le peu de relation que vous avez construit. Alors, d'un pas hésitant tu t'approches du comptoir. Un sourire timide s'affiche sur ton visage. Tu peine à le regarder dans les yeux. Tu cherches quelque chose à dire, mais rien ne sort. Tu caches donc simplement tes mains -réflexe que tu as quand tu ne sais pas où te mettre- et espère que ton frère fera le pas vers toi.
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Re: move, i'm gay • gwaks | Dim 14 Mai - 2:47
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MOVE, I'M GAY
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« Hyo, ouvre moi! » dis-tu, donnant un énième coup dans la porte de sa chambre. À l'intérieur se trouve ton petit frère, en pleine crise d'angoisse. Ouais, il s'est enfermé et t'es à deux doigts de défoncer la porte, c'est plus fort que toi et tu l'avoues, cette idée t'a traversé l'esprit. Mais t'es inquiet, toi, t'aimes pas ça. Tu sais que tu n'as pas une très bonne relation avec ton petit frère, pour preuve, après cette épreuve qu'il a traversé vous n'aviez même pas parlé, t'essayes mais t'es pas doué pour ça, tu foires toujours tout avec Hyo, à croire. « laisse moi, laisse moi ! » T'as envie de lui hurler de se calmer, que tu veux juste l'aider, qu'il doit accepter ton aide et te faire confiance mais il ne le fera sans doute pas. Cela doit bien fait une semaine que tu as refait le faciès de ton paternel, peut-être plus ou peut-être moins mais tu n'oublieras jamais. C'est marqué dans ta mémoire au fer rouge, la simple image de ton connard de père levant la main sur Hyo te fait partir au quart de tour mais tu l'as entendu crier ton prénom, Hyo t'a appelé, peut-être que si, il te fait plus confiance que tu ne le penses.
Tu te trouves dans la cuisine, assis à la table avec un tas de choses à manger sur cette dernière. T'es un grand mangeur ce n'est pas nouveau mais là, tu ne peux pas dormir. Comment pourrais-tu ? Tu es là à te demander ce que tu dois faire... Retourner voir Hyo au risque qu'il t'envoie à nouveau chier ? Le laisser tranquille ? Tu aimerais tellement agir correctement avec lui mais tu t'y prends si mal, ça ne doit vraiment pas être ton truc. Pourtant ça n'a jamais été si compliqué avec les autres personnes de ta famille, non seulement Hyo et tu ne le supportes pas. Parce que c'est Hyo, ton petit frère, tes deux yeux. La boite de céréales dans les mains, la bouche pleine dû à ce que tu es en train de manger, tu lis. Enfin... non, disons plutôt que tu t'occupes l'esprit comme tu peux, t'es tellement inquiet pour ton petit frère mais tellement impuissant, ça te détruit. Tu ne vas pas dormir de sitôt de toute façon. Mais un bruit te fait relever la tête et sortir de ta « lecture » tu tournes même la tête, et tu le scrutes : ton frère, faisant son apparition dans la cuisine. Tu ne sais pas réellement quoi faire, le laisser prendre la parole ? Le faire à sa place ? Et puis... Qu'est-ce que tu pourrais bien lui dire ? Lui demander ce qu'il a eu tout à l'heure ? Parler d'autre chose ? Ouais, toujours le même problème. Tu ne sais pas comment t'y prendre et t'as peur de merder, encore et encore. Un silence s'installe, il n'a pas l'air de vouloir faire le pas vers toi ou en tout cas, il n'ose pas. Mais tu fronces très vite les sourcils lorsque tu vois qu'il cache ses mains, ce n'est pas la première fois qu'il fait ça et ça commence à te brûler les lèvres. Tu relèves donc ton regard vers lui et sans hésiter une seule seconde de plus, tu prends enfin la parole « Pourquoi tu caches tes mains ? » Le ton que tu emploies n'a rien d'agressif, il se fait même étonnement doux. Tu ne sais pas, tu espères le mettre à l'aise même si tu doutes qu'il te parlera. Tu ne sais même pas comment lui faire comprendre que tu es prêt à l'écouter. « J'ai remarqué que tu faisais ça assez souvent... C'est un réflexe ? Quelque chose dans ce genre ? » ajoutes-tu, versant les céréales dans ton bol encore vide. Tu viens y attraper la bouteille de lait et verse le liquide dans ce fameux bol. « Tu sais où se trouve les bols, si jamais. » Traduction : Installe-toi et parle moi. T'es là, tu seras toujours là pour lui. Tu attends juste le jour où il acceptera, où il te fera entièrement confiance.
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Re: move, i'm gay • gwaks | Dim 21 Mai - 23:25
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MOVE, I'M GAY
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La crise de larme est finie. Tu retrouves le chemin de la lumière au milieu de tout ce néant qui t'enveloppait.  Tu te décides à sortir de ta chambre. Tu vas à la rencontre de ton frère dans la cuisine. Il est venu te voir pendant ta crise. Il le savait. Il t'a sûrement entendu. T'as pas eu le force de lui demander de l'aide. Tes mots ne venaient pas, sûrement parce que tu sentais tes pensées t'étrangler. T'as été submerger par tout ce qui te bouffe depuis quelque jours. C'était trop pour toi. A défaut d'en parler, ton corps s'est exprimer pour toi. Il a évacuer tout ce poison qui te bouffait le corps. Maintenant, t'es tranquille, au moins pour quelques jours. Pourtant, t'as encore beaucoup de chose à régler. Ton père sait ton secret, mais pas ton frère. Et, au moment où tu te retrouve face à lui, tu ne sais plus quoi dire. Tu cherches tes mots. Tu fouilles au plus profond de toi pour tenter d'ouvrir la bouche et de prononcer quelques chose. Mais rien. Tu repenses au regard de ton père quand il a tout apprit. Le dégoût. Le rejet. Les coups qui ont suivi. Tout ceci te bloque. Tu ne veux pas que ton frère réagisse comme ça. Tu veux pas le perdre toi aussi. Par réflexe, tu caches tes mains. Tu ne sais pas où tu mettre. Tu n'affronte même pas le regard de Tae. Un silence. Puis ton frère ouvre la bouche. Sa voix est calme. Ça te surprend. Tu t'attendais à quelque chose d'un peu plus agressif. Tu étais persuadé qu'il t'en voudrait pour une raison quelconque. Tu baisse un peu plus la tête suite à sa question. C'est à cause de tes mains -enfin du vernis que t'as sur les doigts- que ton père s'est énervé. Bien que le ton qu'a employé Tae n'est pas le même que celui de ton père, tu peux pas t'empêcher d'être sur tes gardes. Tu hausses doucement les épaules, sans dire un mot. Alors Tae insiste te demandant si c'est un réflexe. Au départ non, mais c'est vite devenu une mauvaise habitude. Tu lèves enfin le regard vers lui, toujours silencieux. Tu l'observe simplement se verser un bol de céréales. Tae fait le premier pas vers toi, tu le comprend bien. Tu lui fais confiance. Néanmoins, la peur te paralyse. T'empêche de dire les choses. Les mots de ton père résonnent encore et toujours. Ton frère t'invite à t'asseoir. Tu connais ton frère, il n'est pas toujours doué pour faire le premier pas vers les autres, mais ce soir t'es bien content qu'il le fasse. Tu prends place sur la chaise en face de lui, gardant tes mains bien cachées. Une fois encore, tu fuis son regard. Un nouveau silence. Tu prends une longue inspiration. Il faut que tu lui dise. C'est maintenant ou jamais. « Je- » ta gorge se noue, tu te mets à gratter le bras en signe de stresse. Tes mots sont lourds. « Je suis gay. » tu bégayes, alors que tes larmes montent à nouveau. Avant même qu'elles coulent le long de tes joues, tu les essuient d'un revers de la manche. Cette fois, c'est la honte qui te ronge. Le dégoût même. Tu te sens presque sale au moment où tu prononces ces mots. T'as l'impression de faire une connerie. Une connerie qui pourrait bien te faire perdre ta famille. Tu n'ose plus lever le regard vers Tae. Sa réaction pourrait te détruire. Tu préfères simplement regarder tes manches, retenant tes larmes. Ta crise de larme n'est peut-être pas totalement terminée finalement. Peut-être que tu as encore des choses à sortir. Peut-être que tu auras toujours des choses à sortir.
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Re: move, i'm gay • gwaks | Mer 24 Mai - 16:57
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Tu ne sais pas pourquoi tu as toujours été si maladroit avec ton frère, ce n'est pas faute d'essayer mais au final, peut-être que tu n'essayes pas assez. Ou alors que tu essayes de la mauvaise manière... Dans tous les cas, tu tentes au moins de faire des efforts. Toi, t'es persuadé de ne pas savoir aidé les gens, de ne jamais trouvé les mots qu'il faut et ça, ça t'emmerde. Pourtant tu voulais entrer, tu ne voulais pas le laisser seul en pleine crise d'angoisse, ça t'inquiétait, tu n'aimes pas le savoir dans cet état mais il n'a pas voulu que tu viennes, il voulait sans doute être seul. Pour preuve, quand il te rejoint enfin dans ta cuisine, tu ne trouves rien à lui dire... Et pourtant tu aimerais, mais qu'est-ce que tu es censé lui dire au juste ? Le rassurer ? Toi qui est persuadé ne pas être doué pour ça, tu as si peur de tout gâcher... Ça se passe plutôt bien en ce moment car oui, tu flippais au fond. Si Hyo et toi passiez votre temps à vous disputer, qu'est-ce que cela allait donner une fois tous les deux sous le même toit ? Oui, tu avais cette appréhension mais au final, tout se passe assez bien. À part ses crises d'angoisses, à part le fait que tu te sentes si impuissant face à tout ça et que ça te rend complètement fou.
Mais tu fais le premier pas, tu ne peux pas t'en empêcher... Quitte à le faire mal, au moins, ça sera fait. Tu es de nouveau maladroit, tu aurais dû lui proposer de s'asseoir et de te parler mais non, tu lui as simplement fait comprendre la chose. Mais il est la problème, est-ce que Hyo n'aurait pas besoin que tu sois un peu plus clair pour être totalement rassuré ? Tu le ferais si tu en étais sûr mais là, tu n'es sûr de rien, tu n'as pas envie de le brusquer, tu n'as pas envie d'empirer votre relation alors qu'elle commence peu à peu à s'améliorer... Tu ne veux plus souffrir de l'absence de ton petit frère dans ta vie. Il s'installe face à toi dans un énorme silence, il te fuit du regard et toi, tu fais la même chose en observant ton pauvre bol de céréales mais tu finis par pousser ce dernier avant de relever le regard quand Hyo tente de reprendre la parole. Il... ? Tu fronces les sourcils, ne le quittant pas du regard, il a quelque chose à te dire mais il n'y arrive pas, il se fait hésitant et toi, tu ne dis rien. Encore une fois tu ne veux pas le brusquer pourtant, tu as bien envie de reprendre la parole car là, tu vois qu'il ne va vraiment pas bien et tu commences à t'inquiéter. Tu t'imagines le pire, qu'est-ce qu'il essaye de te dire au juste ? « Je suis gay. »
Et tu le vois, essuyer ses larmes d'un revers de la manche, baisser sa tête dans une réaction que tu juges honteuse. Tes yeux se font aussi rond qu'une boule de billard, tu ne t'attendais pas à une telle annonce... Dire que tu n'as jamais eu de doute serait mentir mais jamais tu n'aurais imaginé qu'il soit gay. Ce n'est même pas le plus important pour toi, là, c'est ce que ton frère peut ressentir. Est-ce qu'il s'en veut ? Est-ce qu'il se sent différent ? Hyo a tout de même fait ce pas vers toi, tu n'oses même pas imaginer à quel point cela a dû être difficile pour lui... Vous n'aviez jamais été proche, en plus de ça. Tu sais que cette fois, tu n'as pas le droit à l'erreur, tu n'as pas le droit d'être maladroit, pour Hyo, il faut que tu fasses les choses correctement. Tu repenses même aux paroles de Mia, a t-elle raison ? Es-tu vraiment incapable d'ouvrir ton cœur? Peut-être oui, à cause de ton père, mais il serait grand temps que tu changes tout ça. Ça serait lui prouver que tu peux le faire mais surtout, de le prouver à toi-même. Alors tu lâches ta cuillère, venant t'installer sur la chaise à côté de lui. Non seulement tu te rapproches de lui sans la moindre hésitation, mais tu ne comptes pas t'arrêter là... Évidemment, tu as peur de dire une connerie mais c'est en réfléchissant trop que tu la feras, cette connerie. Alors tu essayes, tu laisses ton cœur parler. « Écoute Hyo... » Voir ses larmes te détruit, ton cœur se resserre dans ta poitrine. Tu ne veux pas qu'il se sente mal, qu'il se sente aussi honteux. Il en est tout simplement hors de question. Mais tu déglutis, bon sang... Tu ne veux pas dire n'importe quoi, quels mots pourraient le rassurer ? Tu aimerais tellement le savoir. « Je te l'ai peut-être jamais dit, mais je suis fier de toi. » Et bordel, pourquoi c'était si difficile pour toi de le dire ? Là, tu ne te sens vraiment pas à l'aise. Tu n'as jamais fait ça... Parler si ouvertement, tu as cette difficulté mais tu aimerais t'en débarrasser, tu aimerais ne plus te sentir si bizarre quand tu laisses ton cœur parler à ta place. C'est un bon début, au final... Un bon moyen de te prouver que tu peux le faire. « J'ai toujours été très fier de toi, encore ce soir... Et je le serai toujours. » Il a réussi à venir te le dire malgré votre relation qui est des plus compliquées, alors oui, tu es fier de ton petit frère. « Tu ne fais rien de mal Hyo, tu le sais ? » Et dans un geste hésitant, tu viens déposer ta main sur son épaule. Tu aimerais bien le prendre dans tes bras, ce n'est même pas la première fois mais il est sans doute trop tôt, tu te sens déjà ridicule de ne pas savoir parler avec ton cœur... « Je ne veux que ton bonheur. » Tu marques une courte pause, en profitant pour retirer doucement ta main, et ça, toujours sans le lâcher du regard. « Et les autres penseront la même chose. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'ils ne te méritent pas. Il s'agit de ta vie, Hyo. » Il a sans doute peur du regard des autres... Ou quelqu'un lui a fait une réflexion, tu ne vois que ça, ce qui expliquerait ces crises d'angoisses depuis la fois où ton père a osé levé la main sur lui.
Ton visage se décompose. Oh non. « C'est... » Loin de toi l'envie d'être parano ou de dire une connerie, mais tu ne peux t'empêcher de lui poser la question. Pourtant, tu crains la réponse, si c'est bel et bien ce que tu penses, il risque très vite de finir à la morgue, ton connard de père. « C'est pour ça que... papa... » Tu ne finis pas ta phrase, tu tentes juste de décrypter sa réaction... Tu n'as jamais eu d'explications concernant cet acte, encore une fois, tu ne voulais pas brusquer ton petit frère et tu lui laissais le temps de venir. Mais là, tu as besoin de connaître la vérité. S'il a osé levé la main sur Hyo en apprenant son orientation sexuelle, tu risques réellement de l'envoyer au fond du trou.
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Re: move, i'm gay • gwaks | Sam 3 Juin - 0:55
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Ton frère et toi, ça toujours été compliqué. Votre relation a jamais été simple. Y'a toujours eu quelque chose qui vous séparaient. Et ce quelque chose, c'était votre père. Il faisait obstacle à votre relation. Il était le mur qui vous empêchaient de vous voir. Tu te rends compte aujourd'hui qu'il t'a influencé. Qu'il a dit tellement de chose négatives sur ton frère que t'as finis par y croire. Tu ne pourrais même pas compter le nombre de fois où il t'a répété que Tae n'était qu'un enfant sauvage, une plaie. Tu ne voulais pas l'entendre pour ne pas prendre part au conflit entre ton frère et lui mais à forcer de les entendre, tu as finis par parler, penser, agir comme lui. Alors tout ça, ça ne t'as pas aidé à améliorer le peu de relation que tu entretenais avec Tae. Ça n'a fait que vous éloigner l'un de l'autre. Votre père, c'était l'homme qui creusait le fossé entre vous, alors que tu avais le dos tourner. Il a profiter de ta gentillesse, ta naïveté pour détruire le lien que tu aurais voulu avoir avec ton frère. Oui, parce que toi, tu enviais les autres et leur relation complice. Tous tes amis avaient une bonne relation avec leurs frères ou leurs sœurs et toi, tu ne faisais que te disputer avec ton frère. Jamais tu ne t'es vraiment confier à Tae. Jamais tu n'as pris le temps de passer un peu de temps avec lui. Et quand vous le faisiez, ça finissait toujours en dispute. Tu les regrette ces disputes. Tu te hais d'avoir été si naïf aussi. Mais tu pouvais pas vraiment savoir. Un père n'est pas censé mentir. Un père n'est pas censé manipulé son fils. Tu lui as fais confiance aveuglément allant jusqu'à penser comme lui. Qu'est-ce que t'as pu être con ! Et aujourd'hui, tu n'es plus sûr de rien. Tu ne sais même pas si ton frère t'acceptera comme tu es. C'est vrai, après tout, vous n'êtes plus aussi proches. T'as sans cesse repoussé son aide. Il aurait tous les droits de t'en vouloir. Et puis, comment il va réagir quand il apprendra qu'en plus de tout ça, tu es gay.

Tes mots sont lourds et difficiles à sortir. Pourtant, après quelques secondes de silence tu le dis. La tête baissée et honteux mais tu arrive à lui avouer. Tu n'oses même pas affronter son regard. La peur d'y voir du dégoûts, la peur de ressentir un jugement. Il est parfois difficile pour toi d'affronter qui tu es. Tes larmes coulent, tu les essuient aussitôt. Tae s'approche de toi. Tu ressens comme une sensation d'oppression. Ton cœur se ressert par peur de sa réaction. Chaque seconde de silence semble durer une éternité. « Écoute Hyo... » prononce-t-il enfin. Tu retiens tes larmes. Tu veux pas qu'elles s'échappent. Sa réaction -bonne ou mauvaise-, tu veux y faire face avec force. Tae reprend la parole te disant qu'il a toujours été fier de toi et qu'il le sera toujours. Il ajoute même que tu n'as rien fais de mal. Qu'il ne souhaite que ton bonheur. Tes côtes qui t'oppressaient il y a quelque seconde de ça, relâchent l'emprise qu'elles avaient sur ton cœur. Un tsunami de soulagement te submerge. Toute cette pression, tout ce traque, toute cette peur s'évacue d'un seule coup. Les larmes que tu voulais garder prisonnières s'évadent le long de tes joues. Tu ne peux rien faire. Ses mot, c'est ce que tu voulais entendre. Tu ressentais le besoin qu'on te dise que tu ne fais rien de mal, que tu n'es pas un monstre ou une erreur. Tu avais besoin qu'on te rappelle que tu es valide, que tes choix sont les bons. Tu ne veux pas te sentir mal parce que tu choisis d'être toi. Après tout ce que ton père a pu dire, tu ne sais plus ce qui est bon pour toi. Ton frère retire doucement sa main de ton épaule. Tu ne l'a toujours pas regarder. Un silence, à nouveau. Tu en profites pour essuyer les dernières larmes sur tes joues. Tu ne sais plus quoi faire, quoi dire. Mais Tae brise le silence pour toi. « C'est pour ça que... papa... » hésite-t-il alors que tu viens coller tes bras contre toi. Ton cœur se déchire en repensant à ce que ton père a pu dire. Ses paroles te feront souffrir encore longtemps. Tu retiens tes larmes cette fois. Tu ne veux plus pleurer pour lui. Enfin, tu oses tourner la tête vers Tae. Tes yeux sont rouges. « Il a dit qu'il voulait pas que... son fils soit... pédé. » on entend dans ta voix de la haine mêlée à de la tristesse. Tu laisse passé quelque seconde le temps de reprendre un peu tes émotions et de ravaler tes larmes. « J'ai... » hésite-tu, alors que t'essuies une larme. « J'ai vu du dégoût dans son regard. » tu détourne le regard, le posant sur tes manches. « J'avais jamais vu ça... » tu t'arrêtes, tu ne dis rien. « Enfin pas chez lui. » finis-tu par avouer. On t'a déjà regardé avec du dégoût, mais ça tu t'y étais fait. Ton père, par contre, tu ne sais pas si tu t'y feras un jour.
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Re: move, i'm gay • gwaks | Jeu 15 Juin - 22:59
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Hyo est gay. Est-ce que tu t'en doutais ? Non pas vraiment... Tu as déjà eu des doutes mais ça n'a jamais été plus loin, tu n'y as jamais songé après tout, c'est sa vie, sa sexualité et ça ne te regarde en rien. Ce qui te regarde, par contre, c'est le bonheur de ton petit frère et s'il est heureux alors, tu le seras toi aussi. Mais ses larmes te prouvent le contraire, ça ne va pas du tout, il a sûrement peur que tu le juges ou tu ne sais quoi, tu ne peux pas lui en vouloir pour ça après... Votre relation est désastreuse. Tu n'as pas à te plaindre, ces derniers temps vous ne vous êtes plus pris la tête et le fait qu'il fasse ce pas vers toi te prouve que c'est sur la bonne voie, mais ton ventre se tord. Ses larmes, sa détresse dans les yeux... C'est à ce moment là que tu dois le rassurer, hm ? Toi? Le garçon qui ne parvient jamais à trouver les mots qu'il faut pour rassurer tes proches. Toi ? Le type très peu tactile, tu aurais pu te résigner à lui faire un câlin. Un câlin qui aurait signifié beaucoup plus que n'importe quel mot mais même ça, t'en es incapable. Alors tu essayes de parler avec ton cœur, tu te sens ridicule même si tu es sincère dans tout ce que tu dis, tu n'as pas l'impression de l'aider et ça te rend fou. Ouais, tu n'aimes pas te retrouver dans ce genre de situation et pour plusieurs raisons: tu déteste te sentir inutile qui amplifie ton manque de confiance en toi. Oh, tu as confiance en toi mais pas pour tout... Et tu le sais bien, tu n'es pas doué pour ça. Aussi parce que oui, tu détestes te sentir inutile auprès de tes proches, t'es simplement pas doué mais tu essayes, pour une fois. Tu essayes pour Hyo, tu ne peux pas le laisser comme ça et puis, qu'est-ce que ça te coûte? Tu ferai n'importe quoi pour ton petit frère. Alors même si tu es un peu hésitant, tu finis par déposer ta main sur son épaule. Tu n'es pas tactile, ça ne te ressemble pas, tu câlines simplement tes cousines de temps à autre car ce sont tes sœurs et votre complicité est faite ainsi mais avec Hyo, c'est tellement compliqué... Et au moment où tu retires doucement ta main, un silence s'installe. Un silence qui te plonge dans tes pensées, et tu penses à quelque chose que tu n'aurais peut-être pas dû. Peut-être que ta haine envers ton père t'aveugle, peut-être que tu penses mal mais tu as besoin d'avoir une confirmation : Ton père aurait tapé Hyo après son coming out ? Mais tu ne termines pas ta phrase, remarquant le comportement de ton frère qui confirme presque tes paroles, il colle ses bras contre son ventre, tes sourcils se froncent. Oh non... « Il a dit qu'il voulait pas que... son fils soit... pédé. » Et tu fermes les yeux comme pour canaliser cette vague de colère qui t'envahit. Oh, tu sais bien que ton père est un connard mais il arrive encore à t'étonner chaque jour. Tu ne peux pas l'admettre, il a levé la main sur Hyo parce qu'il était homosexuel. « J'ai vu du dégoût dans son regard. » Et il essuie une larme avant de détourner le regard. Toi, tu ouvres à nouveau les yeux, ne le quittant pas du regard. « J'avais jamais vu ça... Enfin pas chez lui. » Partagé entre l'envie de te lever et d'aller remettre une branlée à ton père et celle de rester là, près de ton frère... Oh oui, t'as envie d'aller lui dire tes quatre vérités encore une fois, lui faire regretter son geste mais pas maintenant. Encore une fois, Hyo passe avant n'importe qui. Si tu paniques ? Évidemment que oui, que peux-tu bien lui dire ? Tu savais que ton père était un connard mais tu aurais voulu qu'il ne joue pas le con avec Hyo, quitte à passer pour le méchant de l'histoire, tu ne veux pas voir Hyo dans cet état. Alors tu approches ta chaise encore plus près de la sienne. « Je suis désolé... » Ridicule mais tu ne sais pas quoi dire, t'es vraiment pas doué, t'as bien envie de te foutre la tête dans le mur mais tu agis, encore une fois. Mais ce que t'as envie de lui dire... Ta gorge se resserre. « Ce n'est pas facile à entendre ce que je vais te dire mais... Tu sais, ce n'est pas quelqu'un de bien. » Tu ne veux pas lui faire du mal en lui disant ça, ni même de lui prouver que tu avais raison. D'ailleurs tu reprends très vite. « Je voulais tellement avoir tort... Quitte à ce qu'on ne s'entende pas, toi et moi. » Tu plisses les lèvres, tu te sens mal à l'aise d'ouvrir ton cœur de la sorte. C'est bien la première fois que ça arrive mais tu dois le faire. Soit ça, soit tu restes là à observer ton frère qui a beaucoup trop été détruit par ce monstre, et ça, tu le refuses. Ton choix est fait. « Et pourtant j'en ai souffert. J'avais simplement peur que tu souffres toi aussi... Je ne lui ai jamais fait confiance. C'est pour ça que j'étais... Comme ça. » Chiant ? Envahissant ? Rempli de rage et de haine ? Ouais, comme ça. Et tu prends ton courage à deux mains, en avouant cette fois. « Je suis désolé. » Tu claques la langue contre ton palais, agacé en repensant à cette relation toxique qui vous liait tous les deux. « Je n'ai pas été le meilleur frère et je le sais. » Oh oui tu le sais, mais au moins tu as essayé... Maintenant il n'est plus question d'essayer mais de réussir. « Mais je t'abandonnerai jamais. Maman non plus. Les jumelles non plus. Personne ne t'abandonnera. » Ton père est peut-être une pourriture mais tu tentes de le rassurer, il a du monde autour de lui. D'une douce voix, tu reprends la parole. « Tu vois, tu n'es pas seul et tu le seras jamais. On est là nous... Et... » Le plus important, tu ne lui diras pas clairement mais... C'est bien la première fois que tu le sous-entendra. « Et on t'aime. » Tu tentes tant bien que mal de rattraper les conneries de ton connard de père, tu ne sais pas si ça fonctionnera (si tu étais doué pour ça, ça se saurait). Tu viens alors baisser les yeux un court instant, le scrutant. Tu te résous enfin à agir, tu passes une main dans son dos, venant le serrer contre toi et venant, enfin, l'entourer de ton second bras.

Oui toi, le garçon loin d'être tactile. Qui ne donne rarement de câlin et bien, c'est chose faite. Tu ne sais pas s'il te repoussera mais quelle importance. Tu sais pourquoi tu as fait ça: Tu en avais besoin sûrement autant que lui.
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Re: move, i'm gay • gwaks | 
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