All we do is drive
Birthday date

Elle se met à rire, ironiquement, parce qu’elles savent toutes les deux que le circuit risque d’être long et éreintant. Elle ne peut s’empêcher de sourire en entendant son amie qui a quelques difficultés au démarrage et qui craint, forcément, pour la suite, en y allant vite mais pas trop non plus. Faudrait pas prendre de risque. Mais alors que le circuit est déjà difficile il se complique avec la présence de la pluie, laissant la jeune femme s’en aller vers l’obscurité aux côtés de sa partenaire. Elle ne vit plus. Ne respire plus. Du moins pendant quelques secondes. Elle retrouve alors les couleurs de l’arc-en-ciel, prenant de nouveau une grande inspiration, se sentant vivante. « Moi aussi » dit-elle en réponse à son amie, heureuse de savoir qu’elle n’est pas morte. De toute manière dans ce jeu ce n’est pas possible de mourir, n’est-ce pas ? Ou peut-être que si ? Au vu des péripéties qui leur tombent dessus elle a le sentiment que dans ce monde tout est possible. « Ben non je n’ai pas eu mon permis mario kart, madame. Parce que toi tu l’as peut-être ? », quoiqu’elle serait sûrement capable d’en inventer un. Bref, elle se relance donc sur la piste, faisant plus attention encore. Mais à son plus grand étonnement, la pluie cesse, laissant place à une forte luminosité provenant des étoiles. « On ne voit rien du tout », c’est pas mieux que la pluie en fait. Si c’est censé être beau et bien c’est raté parce qu’ils ne peuvent rien voir du tout. « Fais attention d’accord ? », mais à peine dit-elle ça qu’elle manque de se faire shooter par une météorite. « What ?! », non mais sérieusement, fallait qu’ils ajoutent en plus de la lumière des boules de feu. Déjà que ce circuit n’est pas facile en temps ordinaire, il l’est encore plus aujourd’hui. Une seconde météorite explose derrière elle mais cette fois-ci en laissant un trou énorme et en secouant l’arc-en-ciel qui prend soudainement de l’ampleur, propulsant la jeune femme dans les airs, et les autres aussi, et se retrouvant par la suite dans le véhicule de son ennemie jurée.

All we do is drive
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« Sérieusement ? Tu n’as pas encore le permis ? Et après tu me critiques, j’ai le permis au moins », mais pas de voiture, ce qui ne sert finalement pas à grand-chose, ou peut-être dans l’avenir. Un avenir proche. En même temps une voiture ça demande de l’argent et pour le moment elle n’en a pas assez. Elle en a juste pour subvenir à ses besoins, rien de plus. Triste vie. Enfin qu’importe, pour le moment elle a de quoi se déplacer et autant dire que ça ne lui déplait pas, du moins jusqu’à ce que des météorites apparaissent dans le circuit, la prenant de court. « Aish ! Je crois qu’il ne faut plus chercher à comprendre Mi Ran. Il y a des choses qui se sont rajoutées par rapport à quand on joue . . . derrière l’écran ». Depuis le début il y a des ondes étranges, mais déjà faut-il comprendre comment elles sont arrivées à l’intérieur de cette télévision. Elle essaye du mieux qu’elle peut d’éviter ces météorites, avançant encore plus prudemment et ayant le sentiment de faire du surplace. Ce n’est franchement plus drôle de jouer à ce jeu.

Elle se retrouve par erreur dans la voiture de Mi Ran, se faisant conduire, alors qu’elles sont censées de battre pour la place. Si ça continue ainsi elles vont finir par gagner ensemble la course, ce qui n’est pas le but du jeu. Elle touche son corps, pour s’assurer d’être bien vivante, « oui je crois. Je suis vivante, mais je ne sais pas comment je vais faire pour retourner dans ma voiture », qui étrangement avance toute seule. Ce monde est décidément bien trop étrange pour la jeune femme. Elle n’y comprend plus rien. Et pour ajouter une couche supplémentaire des centaines de bananes apparaissent sur le chemin, manquant à plusieurs reprises de tomber. « A droite, non à gauche . . . ATTENTION ! ». Mais c’est déjà trop tard, sa voiture glisse sur une, puis deux, puis trois, bananes, les faisant tournoyer, donnant ainsi la nausée à la jeune sango. « Je vais voomiir Mi Raaaannnn », comme vomito.

réussite : elle se retient
échec : elle vomit

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Elle essaye de tenir, d’écouter sa partenaire de jeu mais elle n’y arrive pas. Elle lâche tout, se sentant bien trop mal pour garder le contenu dans son corps. Et ça part, soudainement, le rouge montant aux joues de la jeune femme, par honte. Elle n’arrive pas à croire qu’elle a réellement vomi son déjeuner. Elle en est elle-même dégoûtée. « Non ça va » dit-elle en essayant de calmer ses hauts le cœur, trouvant de quoi éponger dans ses poches, enlevant le maximum. « Ahah, heureusement que je suis verte », elle essaye de faire un peu dans l’humour, pour rattraper sa magnifique sottise. « T’inquiète pas pour moi, booste autant que tu peux, faut qu’on rattrape notre temps perdu », même si la course devient de plus en plus étrange et ne ressemble en rien à une course normale. Elle lui lance un pouce d’encouragement, se laissant porter par la voiture. Mo Yeon finit par retrouver de son énergie, comme si elle n’avait rien perdu depuis le début, se préparant à retourner dans sa moto, inspirant profondément, regardant devant, derrière, droite et gauche. Ça va être compliqué, surtout qu’un ennemi s’approche, empêchant presque la manœuvre. « Ok rapproche toi encore . . . encore un peu ». Elle inspire profondément, essaye de calculer les risques, et la distance, serre les poings, ferme les yeux et s’élance tel un oiseau, sentant alors quelque chose de dur contre ses fesses, ouvrant enfin les yeux. « J’ai réussi Mi Ran » dit-elle tout heureuse, reprenant rapidement son volant pour ne pas perdre de temps. La course peut réellement reprendre.

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Elle a raison Mi Ran, c’est certainement trop tard pour elles. Elles n’ont aucune chance de rattraper leur retard, mais autant se battre quand même jusqu’à la fin, pour ne pas dire qu’elles ne se sont pas battues. Elle frissonne tout de même lorsqu’une carapace verte passe de justesse entre elles, manquant toutefois de les tuer. Elle qui pensait être bien trop loin pour subir les actions de ses ennemis, elle s’est lourdement trompée. « Tu as raison. On ne galère pas assez comme ça, non, il faut qu’ils nous en rajoutent des couches et des couches. J’en peux plus de cette course, je veux en finir » et elle se met à crier sur la fin, comme un cri du désespoir. Mais elle parle bien trop vite car elles subissent encore un jet d’encre qui les aveugle quelques secondes. « Non mais c’est une blague ? », elle est sur les nerfs Mo Yeon et elle est prête à descendre de son véhicule pour arrêter cette course qui commence sérieusement à la fatiguer. Il y a des limites au supportable. « Plus qu’un tour Mi Ran, plus qu’un ». Et elle essaye d’avance prudemment, malgré le fait qu’elle soit aveuglée. Elle manque alors de tomber, se retrouvant près du gouffre mais se rattrape de justesse, à la voiture de son amie Mi Ran. « Ouf, merci » dit-elle alors qu’elle ne lui a pas demandé son avis. Désormais les secondes vont être cruciales et Mo Yeon essaye d’accélérer du mieux qu’elle peut, du moins, jusqu’à ce que les lignes de l’arc-en-ciel se transforme en un véritable marécage. Difficile de conduire dans de telles conditions.