Les grilles se referment derrière-moi et ma clope. Un t-shirt noir, le pantalon kaki obligatoire et mon sac à dos. Tous peut comprendre que je viens de finir mon service, deux ans à l'armée de terre. Deux ans à exécuter n'importe quel ordre sans broncher. Une camionnette s'arrête à mon niveau, la vitre côté passer s'abaisse. Je souris, ils sont venus. Dégage derrière. dis-je en ouvrant la portière pour m'installer à la place à côté du conducteur. Un simple hochement de tête à tous. Ma ceinture à peine mise qu'on démarre. Retour chez moi, retour dans ma vie. A partir de maintenant, je ne suis plus le soldat mais le civil, Yu Gyeom appeler YG par ses amis et Oppa par les filles de n'importe quel âge. J'ouvre la fenêtre et jette ma clope. On passe sur sa tombe, j'ai deux trois mots à lui dire. Personne ne me demande de qui je parle, nous le ressentons ce vide sans Bae Ju auprès de nous. Il laisse sa mère mais aussi la gosse. Celle que j'ai promis de protéger jusqu'à mon dernier souffle l'année dernière sur sa tombe. Celle pour qui j'essayais de ne pas trop faire le con pour avoir des permissions et pouvoir passer le weekend avec elle, juste pour l'aider à garder la tête haute. Sauf que Bagheraa c'est un chat sauvage et que j'ai comprit que je n'étais pas son frère, juste l'ami de son frère, juste celui vers qui elle courait enfant pour se cacher dans mes bras quand Bae Ju la disputait. Et là, à quinze heures de l'aprem, je veux refaire le serment sur la tombe. Lui porter des fleurs. Lui expliquer ce que j'ai fait cette année qui vient de s'écouler. Car c'est ainsi, même mort, il est toujours omniprésent dans nos vies.

Vingt trois heures, on s'est donné rendez-vous dans ce bar où on se rendait avant tout. Avant que je me barre à Tokyo pour faire plaisir à mes vieux et que je rencontre cette meuf qui m'a fait tourner la tête. Avant que Bae Ju décède dans ce putain d'accident. On est déjà au billard, bière poser sur la table derrière nous. Je lève même pas ma tête quand un groupe de fille rentre dans ce bar miteux. Les mecs se mettent en mode drague, mais moi. Je pense encore à Miso. Après tout, cette meuf, j'étais sur le point de la demandé en mariage mais j'ai été trop con. Mon oncle l'a balancé... Je tire, dans les boules rouges. En essayant de me vider l'esprit. C'est là que mon regard se pose sur une meuf qui a l'air pas mal. Les autres sont occupés à compter fleurette. Et moi, bah je reste moi même. D'un signe de tête je lui montre une queue. Si tu veux tirer un coup, je ne dirai pas non. Le double sens de ma phrase est vrai, je ne dirai pas non pour faire une partie avec elle mais aussi un corps à corps après.