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    :: Défouloir :: 2017

La maladie d'amour.

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La maladie d'amour. | Lun 29 Mai - 14:54
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Rendez-vous au hangar. Je n'avais pas envie de risquer d'être interrompu par l'arrivée de quelqu'un au beau milieu de la conversation qu'on allait avoir... il n'était pas question que ça arrive. Nerveux au possible, mes jambes me trainèrent d'un côté à l'autre de la pièce sur plusieurs aller-retours qui ne m'aidèrent pas vraiment à faire redescendre la tension. Cette lettre me mettait au pied du mur. J'avais plus tellement de choix... c'était terminé, la mascarade... Nora n'en pouvait plus, mais moi, je ne voulais pas de break. Je ne pouvais pas accepter de break. Ca n'arrangerait rien, rien du tout.

Finalement, un soupir s'échappa d'entre mes lèvres et après m'être laissé tomber sur l'un des fauteuils, je me surpris à fixer le vide, en silence, jusqu'à ce que la porte s'ouvre pour laisser entrevoir la silhouette de l'étudiante. « ...hey. » Je me redressais pour l'accueillir correctement, mais gardais néanmoins une distance physique d'un mètre entre nous en l'observant douloureusement. « Assieds-toi, on doit parler... » La nervosité fit remonter une fermeté légèrement militaire dans mon ton de voix et ma manière de m'exprimer, mais pour le coup, elle m'avait complètement détraqué avec son mot d'hier... je n'avais pas dormi de la nuit, préférant réfléchir à toutes les solutions possibles pour nous. Il n'y en n'avait pas. Ou alors, il n'y en n'avait qu'une et elle ne la rendrait pas heureuse... et moi, je ne la rendrais pas heureuse non plus. « ... » Après m'être assuré que Nora était installée correctement, je me posais enfin sur le tabouret en face d'elle, puis croisais mes mains entre-elles, les avant-bras posés sur mes genoux. « Je peux pas accepter ce que tu demande... » Je ne comprenais pas le principe de faire un break, sans que ça signifie qu'elle doutait de ses sentiments. « Mais c'est de ma faute, si on en est là... » Baissant un peu les yeux, je laissais alors échapper un très léger soupir. « Il y a beaucoup de choses que je t'ai pas dis... tu es d'accord de m'écouter jusqu'au bout ? Il faut que ça reste entre nous. Personne d'autre doit entendre ça, Nora... est-ce que tu peux le faire ?  »
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Re: La maladie d'amour. | Lun 29 Mai - 23:45
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Depuis que je lui ai remis la lettre je me sens lâche. Toute la nuit j'ai repensé à ce que j'ai écrit. Est-ce que je pense vraiment tout ça ? Est-ce que je n'ai pas été trop dure ? Qu'est ce que je veux vraiment?  Qu'est-ce  qu'il veut vraiment ? Qu'est-ce que nous voulons vraiment ? Tout un tas de questions qui ne cessent d'affluer dans ma tête depuis hier. Suite à la lecture de la lettre il m'a donc donné rendez-vous au hangar. Enfin je suppose que c'est ça. J'ai quand même placé la lettre sur son oreiller alors il a du forcément la lire. M'enfin. Le Hangar. Rendez-vous au hangar. Je n'ai jamais compris pourquoi il aimait tant cet endroit mais il faut dire qu'il est bien aménagé et qu'il n'y a jamais personne à l'intérieur. C'est presque devenu notre QG à nous deux. A l'instar des toits de la ville. Voilà maintenant trois bonnes minutes que je stresse à l'idée d'ouvrir la porte de ce fichu endroit. Je n'ai pas envie de l'affronter. Peut-être bien que ma lettre c'était definitivement une méthode de lâche. Rien est jamais simple quand il faut le prononcer à haute voix. Toujours avoir peur des réactions des autres. C'est ça le problème. C'est ça mon problème.

Finalement j'ouvre enfin la porte et entre dans le hangar, esquissant un léger sourire peu serein, à la vue de Hansoo. Le genre de sourire à mi chemin entre le nerveux et le compatissant. Pourtant je suis heureuse de le voir. Au moins il veut parler. C'est d'ailleurs ce qu'il me dit quand j'arrive à sa hauteur. Sa voix est assez tranchante. Il utilise l'impératif. Pas même un soupçon de politesse. Je m'exécute donc à l'instant même où il me l'ordonne, atterrissant sur le premier fauteuil venu. Il est plus froid que d'habitude. Je le sens. Énervé sûrement ? Je vais m'en prendre plein la figure c'est ça ? Il va me dire mes quatres vérité maintenant que je me suis confiée. Je ne suis pas sûre d'y être préparée. Vraiment pas. Je regrette. J'en déglutis même lorsqu'il reprend la parole. Il n'accepte pas ce que je demande. Mon coeur se met à battre rapidement. Il n'accepte pas quoi ? Que je parte?  Le break ? Que je souhaite prendre un appart? Qu'est ce qu'il n'accepte pas ? Si c'est ce qu'il veut savoir moi non plus je ne suis pas sûre de pouvoir en être capable. Pourtant j'ai un une petite voix à l'intérieur qui m'y pousse. Comme si mon coeur se met à batailler pour la énième fois contre ma raison.

Mes yeux ne se détachent pas de lui. Je le regarde. Je le fixe. Ses mains, ses yeux, ses lèvres. Je regarde tout. Je m'imprègne. Il dit que c'est sa faute si on en est là. Ça me blesse de l'entendre dire ça. N'est-ce pas moi la fautive ayant écrit cette lettre ? Si je n'avais rien rédigé on en serait pas là, pas vrai ? Ses yeux s'abaissent. Et là il me dit une chose étrange. Perplexe,  je fronce un peu les sourcils, un air d'incompréhension sur le visage. Beaucoup de choses qu'il ne m'a pas dit. A propos de quoi ? Sa maladie ? Qu'est-ce qu'il a ? Lui aussi il va m'annoncer qu'il a le cancer ? Ça doit etre ça. Ou a cause de l'incendie ? Ses blessures ? 《Je...Écoute Hansoo je...》 Et voilà que ça rebloque. Non. Je peux pas. Pas maintenant. Pas ici. Il faut que j'arrête de fuir par le silence. Si j'ai écrit cette lettre c'est pas pour rien. Moi qui tiens tant à ce qu'on communique. C'est le moment. Arrêter d'avoir peur. Juste le temps d'un instant. 《Je sais que je suis une fille et qu'il m'arrive parfois de déraper et répéter des choses par mégarde mais t'es Hansoo. Et je suis Nora et je crois que c'est une preuve suffisante pour t'assurer que je ne repeterai rien de ce que tu me diras. On se fait confiance et peu importe ce qui...arrive je serai là pour t'aider tu sais》 J'esquisse un sourire peu assuré. Je suis sincère pourtant. Tout ce qu'il me dit c'est à nous. Ce sont nos choses à nous. Personne n'a besoin de savoir ce qu'on se raconte. Encore moins si c'est pour se faire critiquer ensuite. S'il me demande de ne rien dire je ne dirai rien. 《Je t'ai toujours fais confiance donc je ne vois pas pourquoi ça ne continuerai pas. Et de mon côté je pense que tu peux me faire confiance aussi mmh?》 Je me retiens de bouger. Ordinairement ma main serait venue caresser son visage, mes doigts auraient glissé dans ses cheveux pour qu'il s'assure bien de ma confiance. On était pas n'importe qui. 《Je t'écoute...》Je me retiens tellement. Ses mains sont à quelques centimètres des miennes. J'ai envie de les tenir.  J'ai envie de jouer avec ses phalanges,m'amuser à glisser mes bagues autour de ses doigts, puis entrelacer ces derniers aux miens. J'ai tout à coup envie de beaucoup trop de choses. Mais non. Il faut que je reste forte. Quoi qu'il arrive.  
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Re: La maladie d'amour. | Mar 30 Mai - 20:57
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《Je t'ai toujours fais confiance donc je ne vois pas pourquoi ça ne continuerai pas. Et de mon côté je pense que tu peux me faire confiance aussi mmh?》Je finis par lui offrir un petit sourire et hochais la tête, avant de relâcher un soupir en inclinant légèrement le visage en direction du sol, mes doigts glissant dans mes cheveux nerveusement, malgré une absence totale de tremblements. J'étais le roi du self-control, après tout, n'est-ce pas ? Dans quelques mots... dans quelques mots, elle ne voudrait plus écouter, sans doutes. Elle rigolerait en me demandant si je plaisantais, ou alors elle me dirait que si c'était une blague, alors il n'y avait rien de drôle à ce que j'étais en train de lui raconter... mais il fallait. On n'a jamais vraiment été ensemble. Après tout. Elle était ensemble avec Kang Han Soo, personnage à la fois érigé à partir de mon imagination et à la fois ancré dans la réalité. S'il n'était pas parfait... il avait cependant bien plus de points positifs que je n'en n'aurais jamais. « Je... » Je laissais mes mains glisser au bas de ma nuque, puis les reposais sur mes genoux pour recroiser mes doigts entre eux. « Suis né le trois mai 1991 dans une ville qui s'appelle Wonsan.. c'est à l'Est du pays... et je suis resté là-bas jusqu'à ce que mon père soit muté à la capitale pour son travail... je devais avoir environ dix ans à ce moment-là et j'allais à l'école comme tout le monde jusqu'à ce qu'on propose à mes parents de m'envoyer servir la nation. Evidemment... c'était pas vraiment une proposition. » Pour la première fois depuis l'incendie de l'année passée, une nervosité palpable s'installa en moi et je ne pus m'empêcher de river mes yeux sur les quatre coins de la pièce, comme pour y chercher toute caméra ou micro disséminés-là. J'avais pourtant tout vérifié ce matin, mais c'était un réflexe. « Ils proposent rien sans que ce soit un ordre auquel t'as pas le droit de dire non si tu veux t'en sortir intact, de toute façon. Je suis pas à Séoul pour étudier... et ma famille d'ici, c'est pas une vraie famille. Je suis encore étonné qu'on m'ait laissé quitter la Corée, l'an passé... je suis pas Séoul pour apprendre un métier, je fais juste semblant... j'ai déjà un métier. » Mes dents vinrent alors se serrer contre ma lèvre inférieure et je fermais les paupières, avant de finalement les rouvrir pour déposer deux pupilles fixes sur celles de la jeune femme en face de moi. « Tu ne veux pas savoir ce que c'est... »  
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Re: La maladie d'amour. | Mer 31 Mai - 22:32
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Une chose est certaine, on en serait pas là, si je n'avais pas rédigé cette lettre. On en serait pas là, si je l'avais brûlé au lieu de la placer près de l'oreiller. On en serait pas là, si on ne s'était pas rencontrés. On en serait pas là si on ne s'était pas aimés. Me parler. De quoi pourrait-il bien me parler ? Qu'est-ce qu'il ne m'a pas tout dit ? Qu'est-ce qui mérite tant de secrets ? Je ne sais pas. On a tous des secrets. Garder du mystère. Ça doit être quelque chose d'humain non ? Continuant tout de même à fixer les mains de mon cadet, je sens qu'il est stressé. Ou que quelque chose ne va pas. Il va vraiment m'annoncer sa maladie c'est ça ? J'ai pas envie. J'ai pas envie d'avoir ça sur la conscience. J'ai pas envie de le perdre. J'ai pas envie de le voir souffrir pour une putain de maladie. Il a déjà assez souffert je crois. Il a déjà assez de choses qui le rendent différent.

Finalement. Il reprend sa position initiale, et après un petit silence, il reprend la parole. Une information. Puis deux. Puis trois. Puis quatre. Il m'explique des choses. Je ne suis pas certaine de tout capter. J'ai envie de l'interrompre, de lui dire d'arrêter. C'est la première fois que je le vois autant parler. Je ne savais même pas qu'il en était capable. Comme si...Comme si ses problèmes d'élocution, ses problèmes de communication par rapport à son...à tout ça, comme si tout ça venait de disparaître d'un coup. Je le fixe. Il m'a menti ? Il m'a menti sur toute sa  vie c'est ça ? C'est ça ou c'est encore une blague pour voir ma réaction ? Parce que si c'est ça. C'est tout sauf drôle. Métier...quel métier bordel.. Qu'est-ce que tu fais. Qu'est-ce que tu penses. Qui es-tu. Mon visage se retrouve décomposé. Plus aucun sourire. Seulement un regard perdu et humide pour l'observer. Ordinairement je lui aurai coupé la parole car il m'aurait dit des âneries sorties de je ne sais quel article. Tout comme cette histoire de communication avec les morts. Tout comme cette histoire de dieu du printemps. Toutes ces histoires, j'y croyais. Pas vrai Nora ? «... »

Je secoue la tête. « Je comprends pas... » Un petit sourire nerveux. Puis un rire sec. Je ne comprends pas ce qu'il m'a expliqué. « Pourquoi ? Pourquoi tu me dis tout ça ? » Je me sens tout d'un coup mal à l'aise sur cette chaise, en face de lui. Comme si je ne reconnais plus où je suis. Comme si je ne reconnais plus à qui je parle. Je comprends pas comment.... Il est pas né en mai ! Il est né en septembre. Le 17 septembre 1994 alors qu'il arrête de raconter des conneries ! Si c'est un test c'est complètement débile ! Je sais quand il est né! Il est de Jeonju ! Je vois pas pourquoi il... «Hansoo... » Mes yeux ne le quittent pas. Il ne m'a jamais menti. Pourquoi il le ferait maintenant?? A quoi ça lui servirait merde ! Il a toujours dit la vérité...Et maintenant que je veux le quitter. Pourquoi ? Pourquoi il raconterait ses conneries alors que j'ai demandé un break ? Pourquoi il irait me dire ça ? Ici. Après avoir lu ma lettre. Et de quel métier il parle. De quoi il parle putain. Sa famille. Sa mutation. L'école. Séoul. Wonsan. Un métier. Sa date de naissance.

Un silence de quelques secondes peut-être minutes. J'ai envie de crier. J'ai envie de pleurer. Je repense soudainement, à ses parents. Ses parents dont-il veut jamais parler. Ses parents qu'il ne veut jamais voir. Donc...sa famille ne serait pas sa famille...et la date de naissance...ok...et la mutation...le métier. C'est bon...ok. Il a juste pas voulu m'avouer qu'il a été adopté. Et lui. Lui il veut me le dire. Peut-être qu'il est militaire. Peut-être que...qu'il bosse pour les militaires et qu'il doit partir ? Tout simplement ? Non. Non. Quelqu'un ayant un syndrome de...ne peut pas être militaire...à moins que ce soit une expérience ? «Je...Hansoo. Je comprends pas...Je comprends pas pourquoi tu...si c'est ce que tu dis est vrai !! je comprends pas !! » Soudain ma voix se met à raisonner plus fort, je suis déboussolée, énervée, agacée, perdue. Elle déraille. «Comment tu...Si t'es né avant ! Si t'as été adopté pourquoi tu me l'as pas dis ! Tu crois que c'est une honte ? Tu crois que je t'aurai moins aimé si je savais que t'avais une autre famille ? Pourquoi tu m'as rien dit !!?? Pourquoi t'as pas...juste...avoué ! Je t'ai tout dit ! Je t'ai tout raconté ! Tu connais tout ! Tu connais tout de moi ! » dis-je d'un coup en me levant faisant reculer le fauteuil de quelques centimètres. «J'ai...! Je m'en fous que tu sois né dans l'Est ou le Sud du pays ! Pourquoi tu m'as pas dis que t'avais pas ton âge ? Si t'as été adopté je m'en tape ok ? Enfin je veux dire..Non je m'en tape pas ! C'est gentil que t'ai été adopté ! T'as quand même été élevé ! Peut-être que tes parents ils pouvaient plus ! Peut-être que...Mais t'as de la chance d'être là ok ? Et... » Je sens une larme couler, puis deux, puis trois. Mais je les essuie d'un revers de main. Je suis plus forte que tout ça. « Si tes parents ont eu honte car t'es différent ils sont juste cons ! Mais t'avais pas besoin de mentir ! S'ils t'ont...vendus pour la nation c'est...je sais pas» je secoue de nouveau la tête, déglutissant. « Je comprends pas...c'est incompréhensible Hansoo...Et ce métier ! De quel métier tu parles ? T'es militaire ? C'est ça ? T'es militaire pour la Syrie ou un pays de ce genre ? ... Tu bosses avec l'Etat ? La Corée est tellement un pays de corrompu ils ont du te payer pour rien dire c'est ça ? C'est ça que tu veux dire par servir la nation ? Si t'as été adopté et que t'es militaire bah. J'en ai rien à secouer Hansoo. T'aurais pu tout me dire. J'vais pas te tuer car t'es comme ça.  On fait avec ! Si tu dois te barrer pour aller te battre je sais pas où et bien fais-le ! Si c'est CA ! Ton métier. » Je hausse de plus en plus le ton, le regard toujours aussi austère. Mes nerfs sont en train de lâcher. Comme si une haine, tout à coup s'emparait de moi. Une haine contre ses aveux loufoques, une haine contre ce pays. Une haine contre tout.      «  T'as beau être différent et pourtant bah je tiens quand même à toi !Tu fais le métier que tu veux ! Tu viens d'où tu viens ! Tu nais où tu nais ! Tu nais quand tu nais ! Alors je comprends pas pourquoi ! Pourquoi ! Pourquoi tu m'as rien dit ? Si t'as 26 ans au lieu de 22 et alors ? C'est qu'un âge ! Ça se voit même pas sur ton visage en plus merde ! Je...» Je le fixe, déçue. Déçue qu'il m'ait menti pour tout  ça. « Je comprends pas pourquoi tu parles d'ordre ! Tu fais ce que tu veux ! T'aurais du faire ce que tu veux depuis le début au lieu de me mentir pour rien ! T'es dans un pays libre  Hansoo ne l'oublie pas !» dis-je en m'approchant du Coréen, les yeux rivés sur son visage. «Je te reconnais pas. Je te reconnais plus.  Alors je sais pas. Je sais pas si tu me mens. Si tu me fais un test. Si t'es schizo. Si c'est une nouvelle facette de ta personnalité. Si c'est ta « différence » qui est en train de se faire un jeu de rôle, je ne sais pas. Mais si jamais ce que tu dis es vrai. Je veux tout savoir. Je veux savoir pourquoi. Pourquoi tu m'as rien dit. Pourquoi t'as été si lâche. Ça fait deux ans !!! » Je bouillonne. Je bafouille. Je vais exploser. « ça fait deux ans qu'on est amis  ! Ça fait deux ans !! que nuit et jour j'essaye de te connaître ! Ça fait deux ans que j'essaye de savoir qui est mon petit-ami ! Ça fait deux ans et tu ne m'as rien dit jusque là. Jusqu'à quand ? Jusqu'à quand tu m'aurais menti hein ? Jusqu'à quand ? Jusqu'à la fin ? Laissant les mois passer peut-être même les années ?...me laissant te fêter un anniversaire à la mauvaise date ? Laissant... » Je laisse finalement les larmes couler le long de mes joues. Elles n'attendaient que ça. « Me laissant...Me laissant remercier tes faux parents de t'avoir fait naître ? Me laissant leur dire qu'ils pouvaient être fiers de toi ? Si tout ça est vrai ! Dis-moi pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi t'as menti ? Qu'est-ce qui fait dans ta putain de vie que t'ai pu me mentir depuis tout ce temps? Qu'est-ce qui fait que tu ne me dises jamais rien !! On se faisait confiance ! JE te faisais confiance. »
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Re: La maladie d'amour. | Ven 2 Juin - 8:55
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Voila. Pourquoi est-ce que je restais si froid, face à sa réaction ? Pourquoi est-ce que je n'avais même pas battu des cils ? La raison était en fait plutôt simple : il n'était pas question de craquer avant d'avoir rétabli la vérité. Je n'avais pas été assez précis, c'est ça ? Elle était en train de comprendre de travers... ou alors, non. Elle essayait de faire du sens, tant bien que mal, un sens qu'elle ne parviendrait jamais vraiment à trouver en refusant de voir plus loin que ce que son esprit pouvait imaginer. Ma situation était sans doutes surréaliste, pour quelqu'un qui ne venait pas d'ici, mais de l'étranger... pour ainsi dire, il lui faudrait accepter le fait que mon histoire soit, pour ainsi dire, une histoire impossible. Une histoire qu'on lisait dans les livres ou qu'on voyait à la télévision... une histoire qu'on entendait uniquement dans la bouche de ceux qui s'en étaient échappés, de là-bas. La différence, c'était que moi, j'y étais encore, dans ce pays. Tous les jours, dans ma tête, dans mes mensonges, dans cette certitude que ça finirait par mal se finir, à ce rythme-là, j'y étais encore et je ne le quittais pas vraiment, sauf peut-être lorsqu'il y avait les bras de Nora pour me faire oublier ça, pendant quelques instants. Ou son rire. Moi, je ne riais pas souvent, mais j'aimais entendre sa voix. J'aimais passer du temps avec elle, j'aimerais m'en aller de cette ville pour aller là où elle se sentirait mieux. Je pouvais m'adapter... enfin... j'aurais pu m'adapter. « Je t'ai pas menti en te disant que je risquais ma vie tous les jours pour être avec toi ! » Je coupais son dernier mot vivement, haussant un peu le ton par la même occasion, incapable d'en entendre plus de sa part, surtout avec cette fausse piste qu'elle avait prise. « Je pouvais pas te dire la vérité, Nora ! » Et... voila, maintenant, il fallait parler. De nouveau... je n'aimais pas parler... mais il le fallait, alors je pris une grande inspiration en faisant face à l'expression noire qu'elle arborait. Je ne me sentais pas particulièrement malin, de la toiser ainsi comme pour la défier jusqu'à ce qu'elle comprenne que celui de nous deux qui pouvait regarder l'autre de la manière la plus intimidante, c'était moi. Si elle avait son tempérament de feu à ses heures, j'étais pour ma part glacial, lorsque je m'y mettait. Et allez allumer un feu au pôle sud, vous verrez que celui qui gagne, à la fin, c'était pas le brasier. Tout au mieux, ce dernier faisait fondre la couche d'eau gelée, avant de se noyer dans les propres dégâts qu'il avait provoqué. De tous les éléments, je crois qu'il n'y avait rien de plus inquiétant que l'eau... sa capacité à changer de forme lui permettait de traverser la terre, éroder la roche, au fil du temps, éteindre les crachats des volcans et de faire porter par le vent. « Je suis pas adopté, ils... ils ont pas honte de moi ! C'est des collègues. » Et dans un gros soupir, je finis par me glisser sur la gauche pour commencer à marcher, sans avoir à la regarder. Après tout, je ne pouvais pas lui faire face et lui balancer tout ça à la figure, comme si ça coulait de source, que c'était elle qui avait un souci. Pour une fois, ce fut donc à mon tour de me rétracter le premier. « Je... viens... de l'autre côté de la frontière. » Nervosité montante. Mais non, pourquoi perdraient-ils du temps à écouter mes moindres faits et gestes ? Pour être tout à fait honnête, la dictature de là-bas, ça finissait par vous faire croire que les gens haut-gradés avaient la capacité de lire dans vos pensées. Pendant un long moment, j'avais commencé à y croire. « Wonsan ! Wonsan, c'est au nord-est ! » Je plantais cette fois-ci sur mes talons. « Et ensuite, Pyongyang. » Un silence m'échappa malgré moi, ce coup-ci. J'avais vraiment dis ça ? J'avais vraiment... parlé de ça ? C'était passible d'exécution... mais cette conversation resterait entre nous. « Je suis à samsung, tu sais... ? C'est pas juste pour un job d'étudiant... je fais de l'espionnage pour mon pays. Si quelqu'un l'apprend... je suis fichu. » En passant à côté du fauteuil violet, je m'y laissais tomber et croisais à nouveau les mains devant moi, avant de regarder Nora en appréhendant l'expression de son visage. « Je voulais pas te mêler à ça... mais je pouvais pas non plus te laisser partir en te faisant de fausses idées. » Je l'observais un peu plus intensément en plantant mes ongles dans ma peau pour m'obliger à rester là sans bouger. Voila. Je lui rendais définitivement sa liberté, cette fois. La liberté de savoir, de comprendre enfin, de pouvoir prendre une décision en fonction de ça. « Alors maintenant, reste pas là, Nora. » Barre-toi. C'est fini. C'était bien le temps que ça a duré, mais c'est fini. Il faut que ça se finisse. Même si je... non. Parce que je t'aime.
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Re: La maladie d'amour. | Ven 2 Juin - 14:32
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Une douleur palpable. J'ai actuellement mal. Très mal. Au cœur. Lorsqu'il me coupe la parole, pour élever le ton lui aussi. Il risque sa vie pour moi. Ah oui ? Il risque sa vie pour moi ? C'est bien. Moi aussi je risque ma vie pour lui. Chaque minute, chaque seconde à penser à lui, c'est risquer ma vie pour la sienne. Il ne pouvait pas me dire la vérité. C'est facile ça. Il ne pouvait pas me dire la vérité. On peut toujours dire la vérité. Tout n'est qu'une question de volonté. Alors qu'il arrête. Il n'avait juste pas confiance en moi. Et encore fallait-il comprendre toutes ses histoires. Je ne comprends rien à ce qu'il essaye de m'expliquer. Risquer sa vie. Comment ose-t-il dire ça. Oui. Oui il m'a sauvé la vie plusieurs fois. Et je ne le remercierai jamais assez. Je critique souvent quand il n'est pas là dans les bons moments, mais il faut dire qu'il sait toujours se tenir présent pour les mauvais. Et qu'il sait nous sortir du pétrin. Pour ça, je ne lui cracherai jamais dessus. Mais risquer sa vie tous les jours non.

Je soutiens son regard. Il a un regard mauvais. Encore plus mauvais que le mien. Je ne supporte pas cette manière qu'il a de se comporter. Comme si c'était moi le venin, le poison, ou que j'étais une chose détestable à regarder. La différence entre lui et moi ? C'est que j'ai osé dire les choses. Pour une fois j'ai tout avoué. Et lui ? Lui il me ment. Jouant l'excuse du « je n'avais pas d'autre choix que de te mentir » Ah bah si. Si. T'aurais pu tout simplement me faire confiance et me dire la vérité. C'est la bonne solution de me dire tout ça au moment où je veux un break ? Qu'est-ce qui se passe si je me mets à te détester et à tout raconter à tout le monde ? Qu'est-ce qui se passe si tout le monde apprends que tu m'as menti durant deux ans ? Qu'est-ce qu'ils diront ? Qu'est-ce qui se passera hein ? Peut-être que Myungshin avait raison. Quand elle me disait que tu me cachais un truc. Ouais. Elle avait raison. Elle avait raison depuis le début.

Je finis par reporter mon attention ailleurs, son regard me rendant inconfortable. Il doit sûrement avoir gagné. C'est donc les yeux dans le vague que je l'écoute reprendre la parole. Encore une nouvelle information. Je le suis de nouveau du regard. Il m'évite. Puis il prononce quelque chose. « Quoi ?? » J'ai du mal entendre. J'ai du vraiment mal entendre. Mais mon cœur lui je crois qu'il a compris. Il se met à battre de plus en plus rapidement. Je sens des tremblements. Un peu partout. Plus ses paroles se délient plus je sens que mon corps est en train de me lâcher. Je secoue ma tête de droite à gauche pour me convaincre que c'est faux. Que je suis en train de faire une hallucination. Peut-être bien que je rêve. «Stop..Arrête de... » raconter n'importe quoi. Arrête. Je t'en supplie arrête. J'ai envie de crier. Je crie, je bouillonne intérieurement. Mais y a rien qui sort. Je ne sais plus quoi penser. Je secoue la tête de nouveau. Il n'a pas pu faire ça. Il ne peut pas être celui qu'il dit. Il...c'est impossible. C'est pas possible. Peut-être qu'il ment. Qu'il me fait une blague.

« Je peux pas te croire ! Arrête de raconter des âneries ! T'es fou ! T'es juste fou !» Ma tête nie. On est pas dans un film. On est pas dans un putain de film. Faut qu'il arrête avec ses histoires d'espionnages. De samsung ou de pyongyang. A force de lire des mangas débiles ça lui a détraqué le cerveau. C'est pas pour rien qu'il était si différent. Qu'il avait une bonne imagination. Peut-être même un peu trop d'imagination. C'est sûrement pour ça qu'il parle jamais. Car il est dans son monde, à s'imaginer des tas de trucs. A s'imaginer qu'il est un putain d'espion nord-coréen. On m'a toujours dit qu'il fallait retirer cinq ans à l'âge d'un homme pour avoir son âge mental. C'est fait. Il a dix-huit ans dans sa tête. Je pensais qu'à dix-huit ans on avait une certaine maturité mais faut croire que non. « Ilsu avait raison !! » Je me mets soudainement à crier. « Ils avaient tous raison ! Lui, Myungshin ! Tous ! Ils avaient raison de dire que tu... » Je me retiens de dire tout ce qu'ils ont pu dire sur sa tête. «Ilsu avait peut-être finalement raison de t'appeler le Furher ! T'es tout aussi malade que lui ! Tout aussi froid ! Et barge que lui ! Tu sais ce que t'es ? » Je hurle. « Tu sais ce que t'es Hansoo ? Tu...» J'ai envie de lui cracher dessus. Pour tous ces mensonges. Pour tout ce qu'il est en train de me faire endurer. Pour ces mots. Pour oser me dire de partir. Pour avoir osé me dire de pas rester là. Il veut que j'aille où ? C'est comme ça alors ? Il est venu ici après avoir lu cette lettre...Il m'a donné rendez-vous ici pour ça ? Pour m'inventer une histoire et me dire de partir ? Pas de mot sur ce break. Rien. Juste des choses qui le concernent lui. Pour le coup je le pensais pas si égoïste.

Je continue de le fixer. L'admiration que j'avais pour lui, mes yeux qui le contemplaient sans cesse, tout ça a disparu,d'un coup. Je remarque tous les défauts qu'il peut avoir. Même physique. Chaque parcelle de sa peau, je passe tout, au scanner. Puis de nouveau ses yeux. Ils sont noirs. Pas marrons. Noirs. Vides. Y a rien. Pas d'expression. Pas de sentiments. Pas d'émotion. Juste un regard froid. Comment c'est dans ta tête Hansoo putain ? Comment tu penses ? Comment tu penses. Comment veut-il que j'arrive à comprendre ce qu'il me dit. Pourquoi il me ment. Pourquoi il me mentirait ? Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est faux ? Pourquoi...pourquoi veut-il que je m'en aille. Comment veut-il que je parte. Que je le laisse là. Ici. Après cette conversation. Il me doit des explications. Il m'en doit.

Deux ans. Deux ans qu'il n'a cessé d'être lui. A sa manière. Distant, mais présent. Froid mais chaleureux. Idiot mais intelligent. Faible mais fort. C'est quoi le vrai toi Hansoo. C'est quoi. Putain. «Je... » Ma tête se secoue de nouveau. Pourquoi ? Pourquoi je devrais le croire ? Pourquoi je devrais croire en cette histoire débile alors ? Pourquoi je devrais croire en tout ce qu'il me raconte depuis le début ? Il est pas net. Ce mec est tout sauf net. Je lui tourne tout à coup le dos, jetant tout de même un dernier regard dans sa direction. Je ne partirai pas. Il peut partir lui. Mais moi je resterai ici. J'ai besoin de comprendre. De comprendre ce qu'il m'a dit. Né en 1991...au nord...puis Pyongyang.  Puis Seoul pour...de l'espionnage ? Je lâche un rire sec et soudain, brisant le silence qui règne dans la pièce. De l'espionnage. C'est dans les films ça. C'est dans les films. «Je suis désolée mais je ne partirais pas » Je me retourne d'un coup pour lui faire face. Je m'approche même dangereusement de lui mais m'arrête à quelques centimètres. Il n'a plus rien. Je n'ai plus envie de lui. Plus envie de le toucher, plus envie de l'embrasser, plus envie de lui tenir la main. Je ne veux plus dormir avec lui, plus lui tenir compagnie. Je ne veux plus manger avec lui, je ne veux plus sortir avec lui. Parce qu'il m'a menti. Parce qu'il est tout à coup rempli d'une chose que je déteste. Parce qu'il était la seule raison qui me permettait d'avoir confiance en moi. Parce qu'il était la seule vraie raison de tout ce que je faisais.  Et d'un coup tout s'est envolé. « Je... » Je sens les larmes revenir. Elles reviennent. Elles vont couler. Mais j'ai le temps de me défendre. Ma main vient soudainement gifler la joue du Coréen. Nordiste. Sudiste. Je m'en fiche. Je ne sais pas qui je viens de gifler mais je l'ai fait. Toute cette haine. Dans une seule gifle. Puis la main qui tremble. La main qui tremble et les larmes qui coulent de nouveau. La culpabilité. De l'avoir giflé. Lui. Ton petit-ami. Ton copain. Tu l'as vraiment giflée ? Hansoo ? Celui qui avait eu tant de mal à te dire je t'aime dans ta chambre, au Japon ? Hansoo ? Celui qui t'avais emmené « Je suis désolée...je...Je suis désolée je voulais pas...je » Mes mains s'agrippent soudainement à son visage. Comme s'il allait encore m'échapper. « Je veux pas... » Je secoue la tête « Je veux pas je veux pas je veux pas...je suis désolée...on...je... t'es Hansoo. T'es pas du Nord ou du Sud ou je sais pas je ...Tu peux pas me laisser. T'as pas le droit.  Je suis désolée pour la gifle je voulais pas mais...tu peux pas ! Tu peux pas me dire tout ça, me mentir inventer des histoires et...me laisser en plan ! Tu peux pas ! Je veux pas ! T'es égoïste !!!  » Il a pas le droit de me quitter. «Je partirai pas » Mes pouces frottent ses joues machinalement. Je ne sais plus à qui m'adresser. Je ne sais plus qui j'ai en face. La vérité ? Le mensonge ? Je ne sais plus quoi faire. Ni qui croire. Croire en Hansoo ? Lui qui se sentait toujours plus utile, et plus à l'écoute que Dieu. Dieu au moins il mentait pas. Pourtant. Pourtant j'y croyais. Je croyais en Hansoo. C'est lui qui m'avait emmené en vacances pas dieu, ni Jésus. C'est lui qui me faisait l'amour, pas dieu, ni Jésus. C'est lui qui me consolait, c'est lui qui m'apprenait des choses. C'est lui qui faisait tout. A la fois tout...A la fois rien. Je détache mes mains de son visage pour finir, déglutissant sans dire un traître mot. Né en Corée du Nord. Donné à l'Etat pour servir la nation. Alors ses parents venaient du nord ? Depuis quand ? Depuis quand il vivait ici ? Au sud ? Au nord ? C'était quoi ? Tout ça ? C'était...et son autisme. Ça aussi ça faisait partie de l'histoire ? Sa famille de campagne qui n'était même pas sa famille. Il avait fait ça pour me protéger hein ? Me protéger de quoi. Me protéger de rien. On était jamais à l'abris de quoi que ce soit. Finalement. On ne pouvait faire confiance à personne. «Si tu veux partir pars. Moi je resterai ici. Face à ce type, qui m'a menti durant deux ans. Et qui continue de me mentir. Face à ce type qui malgré ses nombreuses qualités, a fait défaut. Je vais rester devant toute ta superficialité. Devant ce que t'es. Ou ce que t'es pas. Je vais rester. Et tu vas devoir faire face. Tu pourras pas fuir comme t'aime tant le faire. Ça te fait chier hein ? Ça t'as toujours fait chier de voir que je t'aimais hein ? » Un reniflement. Je dois pas être belle à regarder, mais j'explose. Il me rend dingue. « Ça t'as toujours fait chier que je me rende malade pour toi. Que je te présente à mes parents, pendant que toi tu faisais rien. Toujours se sentir redevable. Ça t'as fait chier. Alors maintenant que je veux partir. Tu me racontes des histoires. Tu m'inventes des histoires pour que je te déteste. C'est ce que tu veux hein ? Que je te déteste et que je parte. C'est tellement plus simple de partir dès qu'on en a l'occasion. Et tu feras quoi ? Tu feras quoi quand on sera plus ensemble ? Tu feras quoi ? Quand j'aurai trouvé un autre homme, qui m'aura rendu heureuse hein ? Tu feras quoi ? T’espionnera chez Samsung ? C'est ça ta vie ? Espionner chez Samsung ? C'est vraiment ça ? Tu feras quoi quand moi, Nora j'aurai réussi ? Quand on fera comme si on ne se connaissait pas ? Tu feras quoi plus tard ? Dans dix ans ? Dans vingt ans ? Quand je serai mariée, avec des enfants. Et que toi tu vivras toujours dans ton mensonge.Pas ton mariage. Ni tes enfants, non. » Je secoue la tête d'un coup. «ça aussi c'était un mensonge hein ! Tu te souviens ce que t'avais dis au café n'est-ce pas ? Ou ce que t'as pu dire dans la lettre...tout ça ! Tout ça c'était du mensonge ! Parce que t'es né dans le mensonge. Et tu mourras dans le mensonge. Tu sais quoi Hansoo ? Tu m'as jamais aimé. J'ai été pour toi, juste, une femme. Une belle femme. Une belle femme qui te permettait de te vider le peu de choses qu'il te reste entre les jambes. Et tu sais pourquoi je sais que tu ne m'as jamais aimé ? Parce que tu ne me laisserais pas partir. Tu ne me dirais pas de partir après de telles annonces. Qu'elles soient fausses. Ou vraies. Je...Tu sais quoi ? Je ne sais plus à qui je parle. Je ne sais plus de qui je suis amoureuse Hansoo. Je ne sais plus. Alors je resterai là. Je ne partirai pas » Parce que je t'aime.  
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