Plus bas que terre (+) MIHYUN
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Plus bas que terre (+) MIHYUN | Jeu 1 Juin - 23:23 Citer EditerSupprimer
PLUS BAS QUE TERRE
ft. mihyun
Il y a des blessés de guerre, ceux du travail ou de la vie, moi je suis une incurable blessée du cœur.#OOTD Il y a des matins où il ne fait pas bon vous lever de votre lit. Ces jours là, restez y. Restez là, étendu dessus, et laissez la journée vous passer sous le nez. Alors peut-être que vous vous direz que vous avez perdu 24h de votre vie, mais au moins, durant ces 24h, vous n'avez pas gâché votre vie entière. Parce qu'il y a une fille, ce jour-là, qui aurait dû rester dans sa chambre et ne jamais y sortir, parce qu'en le faisant, elle avait gâché sa vie et avait détruit le peu de morceaux qui restaient de son coeur. Elle avait aussi détruit un autre coeur que le sien, celui d'un garçon qui n'avait rien demandé pourtant, parions aussi qu'il n'avait jamais demandé à tomber amoureux de Mia. Parions aussi, soyons fous, que s'ils avaient eu le choix, ils n'auraient jamais laissé Cupidon viser leurs coeurs d'une même flèche. Pourtant, c'était chose faite, et tout aurait été plus simple si seulement ils étaient capables de n'écouter que leur coeur, et non pas leur cerveau.
Elle errait dans les couloirs de la FAC, tenant fermement contre elle son cahier de dessins comme si c'était la dernière chose sur Terre à avoir de l'importance pour elle, ou la dernière source de bonheur qu'il lui restait, ce qui n'était pas tellement faux. Il ne lui restait plus rien désormais, ou alors, peut-être que le fait d'être si déçue d'elle-même l'empêchait de voir le bon côté des choses quand elle se disait qu'elle allait perdre sa source de bonheur.
En fait, Mia savait parfaitement où elle allait. Elle n'errait pas. Elle traînait simplement un peu des pieds parce qu'elle n'était pas pressée de se rendre où elle avait prévu d'aller. Non, elle manquait de motivation mais elle allait quand même y aller pour se prouver qu'elle était une adulte maintenant, qu'elle pouvait faire face à ses erreurs comme toutes les femmes qui se respectent en ce monde. Ca allait sûrement être la plus difficile des épreuves de sa vie mais elle devait y aller, même si ses forces la quittaient, même si tout la quittait. Comme son amour propre par exemple, qui s'était barrée en même temps qu'elle s'était rendue compte de l'erreur qu'elle avait fait. L'énorme erreur que celle de coucher avec un autre que lui. Un autre que Taehyun. Et pourtant... Elle se tuait les neurones à essayer de comprendre pourquoi elle avait eu l'impression de tromper le danseur, alors qu'ils n'étaient même pas ensemble.
Elle se sentait brisée. Se réveiller tous les matins depuis ce qu'elle avait fait était devenu un véritable supplice. Vivre, depuis, était devenu un supplice. D'autant plus qu'elle devait faire comme si de rien n'était, et ne pas en toucher un seul mot à celui qu'elle aimait était pire encore. Elle n'avait jamais connu telle douleur dans sa vie. Pourquoi l'amour devait-il être ce sentiment suicidaire et à la fois celui dont votre vie entière dépend? Parce que sans cet amour qu'elle voyait grandir jour après jour, Mia se sentait morte de l'intérieur. Mais, en l'aimant de cette façon furieuse, elle crevait à petit feu, aussi. Contradictoire, n'est-ce pas? C'était comme un fil éternellement long qui se consumait peu à peu. Et ce pour toujours, sans jamais s'arrêter. Ca la rendait dingue car elle ne trouvait pas d'issue à leur histoire, pas de bonne en tout cas, pas non plus celle qu'elle voulait. Mais elle l'aimait, ce gars. Elle l'aimait comme une folle, elle espérait maintenant que ce soit à sens unique. Et plus elle faisait des conneries, plus ça lui permettait (quelle ironie) de réaliser qu'il n'y avait que lui, et que même si elle se donnait du mal pour l'oublier, elle finissait toujours par couler. Elle se retrouvait à sombrer dans cet amour qu'elle lui portait et qui avait pris le dessus sur sa vie entière. Et depuis ce fameux samedi soir où elle s'était donnée à un autre, elle n'avait jamais autant espéré qu'il ne l'aime pas, qu'il ne soit pas amoureux d'elle et qu'il la prenne réellement pour une conne, ainsi, elle pouvait se dire qu'elle ne lui avait pas brisé le coeur, et qu'elle était seule à souffrir dans cette histoire. Ce n'était pas très grave, elle préférait souffrir elle-même plutôt que faire du mal à quelqu'un qu'elle aimait. C'était con, mais c'était surtout la preuve d'une profonde empathie qui ne faisait que s'accentuer avec Taehyun. Elle était prête à préférer l'entendre dire "tu m'indiffères" pour se sentir un peu plus soulagée. Et ouais, même si c'était le genre de phrase qui détruisait une fille. Mais Mia n'était pas comme les autres filles. Elle voulait souffrir seule, sombrer seule, se détruire seule. Et ne jamais entraîner Taehyun avec elle.
Elle sentait ses jambes et ses bras trembler, si bien qu'elle en vint à se demander si elle allait atteindre le studio de danse sans s'effondrer avant. C'était la fin de la journée, les élèves commençaient à rentrer à leurs dortoirs, mais elle savait bien qu'il y avait un étudiant en particulier qui profitait de ces heures là pour aller décompresser en faisant ce qu'il aimait. Qu'est-ce qu'elle s'en voulait.. Elle allait tout détruire. Elle allait les détruire et s'assurer qu'il ne reste plus rien de leurs 2 mois d'idylle, même pas de quoi repartir sur de bonnes bases, parce qu'elle ne leur avait laissé aucune chance, de quoi achever le boulot qu'il avait entamé. A cette pensée, une larme coula le long de sa joue. Elle se mordit la lèvre, faisant alors tomber son cahier par terre. Fatiguée, elle s'arrêta de marcher, regardant droit devant elle, avant de soupirer et de se baisser pour ramasser son calepin afin de le ranger dans son sac à bandoulière. Elle approchait du studio de danse, et à chaque mètre qu'elle faisait en plus, c'était des pulsations supplémentaires par minute. Elle avait l'impression d'avoir un tambour assourdissant dans la poitrine, ça résonnait jusque dans ses tempes, elle aurait voulu hurler tout son désespoir et toute sa rage pour se soulager, mais le seul moyen qu'il lui restait pour se soulager était en fait le pire de tous: se confesser auprès de lui.
Elle posa sa main tremblante sur la poignée de la porte. Elle ferma les yeux, un instant; ses larmes avaient séché. Pourtant, elle sentait qu'elle allait pleurer à nouveau, et pas qu'un peu. Du courage, elle n'en avait plus, en fait, elle ne trouvait pas que c'était du courage ce qu'elle faisait, c'était encore une preuve d'amour que d'être honnête avec lui. Alors elle poussa la porte, et passa discrètement la tête pour voir s'il était bien là. Et quelle douleur vive elle ressentit à sa poitrine quand elle reconnut son corps, ses cheveux, tout. Elle plissa les lèvres, les larmes au bord des yeux, avant de reculer pour souffler un coup. Elle ne pouvait pas le faire. C'était au-dessus de ses forces, pourtant il allait falloir se lancer.
Mia entra, puis ferma la porte derrière elle en toute discrétion parce qu'elle ne voulait pas le couper. Pourtant, il l'avait vu par le miroir, et de ce fait, il ne tarda pas à aller éteindre le poste pour qu'ils puissent s'entendre, se parler. Elle ne souriait pas, elle n'avait même pas envie de se forcer pour faire comme si tout allait bien alors que tout allait exceptionnellement mal dans sa vie. Ses yeux rouges étaient inquiétants, sans parler de ses mains, blanches et froides, mal irriguées, et tremblantes. Salut... lança-t-elle au jeune homme, dégageant une mèche de cheveux rebelle qui n'était pas attachée avec le reste de sa chevelure. Elle aurait aimé lui parler plus que ça mais elle ne le pouvait pas, quelque chose s'était brisé pour toujours, elle n'avait plus confiance en elle, elle n'avait plus envie non plus de s'étaler. Mais une question lui brûlait les lèvres pourtant... Une question dont la simple réponse négative lui permettrait de se sentir la conscience un peu plus tranquille: est-ce qu'il l'aimait, cette fille? Est-ce qu'il en était amoureux au point de ne pas supporter d'entendre ce qu'elle allait lui annoncer?
✻✻✻
Elle errait dans les couloirs de la FAC, tenant fermement contre elle son cahier de dessins comme si c'était la dernière chose sur Terre à avoir de l'importance pour elle, ou la dernière source de bonheur qu'il lui restait, ce qui n'était pas tellement faux. Il ne lui restait plus rien désormais, ou alors, peut-être que le fait d'être si déçue d'elle-même l'empêchait de voir le bon côté des choses quand elle se disait qu'elle allait perdre sa source de bonheur.
En fait, Mia savait parfaitement où elle allait. Elle n'errait pas. Elle traînait simplement un peu des pieds parce qu'elle n'était pas pressée de se rendre où elle avait prévu d'aller. Non, elle manquait de motivation mais elle allait quand même y aller pour se prouver qu'elle était une adulte maintenant, qu'elle pouvait faire face à ses erreurs comme toutes les femmes qui se respectent en ce monde. Ca allait sûrement être la plus difficile des épreuves de sa vie mais elle devait y aller, même si ses forces la quittaient, même si tout la quittait. Comme son amour propre par exemple, qui s'était barrée en même temps qu'elle s'était rendue compte de l'erreur qu'elle avait fait. L'énorme erreur que celle de coucher avec un autre que lui. Un autre que Taehyun. Et pourtant... Elle se tuait les neurones à essayer de comprendre pourquoi elle avait eu l'impression de tromper le danseur, alors qu'ils n'étaient même pas ensemble.
Elle se sentait brisée. Se réveiller tous les matins depuis ce qu'elle avait fait était devenu un véritable supplice. Vivre, depuis, était devenu un supplice. D'autant plus qu'elle devait faire comme si de rien n'était, et ne pas en toucher un seul mot à celui qu'elle aimait était pire encore. Elle n'avait jamais connu telle douleur dans sa vie. Pourquoi l'amour devait-il être ce sentiment suicidaire et à la fois celui dont votre vie entière dépend? Parce que sans cet amour qu'elle voyait grandir jour après jour, Mia se sentait morte de l'intérieur. Mais, en l'aimant de cette façon furieuse, elle crevait à petit feu, aussi. Contradictoire, n'est-ce pas? C'était comme un fil éternellement long qui se consumait peu à peu. Et ce pour toujours, sans jamais s'arrêter. Ca la rendait dingue car elle ne trouvait pas d'issue à leur histoire, pas de bonne en tout cas, pas non plus celle qu'elle voulait. Mais elle l'aimait, ce gars. Elle l'aimait comme une folle, elle espérait maintenant que ce soit à sens unique. Et plus elle faisait des conneries, plus ça lui permettait (quelle ironie) de réaliser qu'il n'y avait que lui, et que même si elle se donnait du mal pour l'oublier, elle finissait toujours par couler. Elle se retrouvait à sombrer dans cet amour qu'elle lui portait et qui avait pris le dessus sur sa vie entière. Et depuis ce fameux samedi soir où elle s'était donnée à un autre, elle n'avait jamais autant espéré qu'il ne l'aime pas, qu'il ne soit pas amoureux d'elle et qu'il la prenne réellement pour une conne, ainsi, elle pouvait se dire qu'elle ne lui avait pas brisé le coeur, et qu'elle était seule à souffrir dans cette histoire. Ce n'était pas très grave, elle préférait souffrir elle-même plutôt que faire du mal à quelqu'un qu'elle aimait. C'était con, mais c'était surtout la preuve d'une profonde empathie qui ne faisait que s'accentuer avec Taehyun. Elle était prête à préférer l'entendre dire "tu m'indiffères" pour se sentir un peu plus soulagée. Et ouais, même si c'était le genre de phrase qui détruisait une fille. Mais Mia n'était pas comme les autres filles. Elle voulait souffrir seule, sombrer seule, se détruire seule. Et ne jamais entraîner Taehyun avec elle.
Elle sentait ses jambes et ses bras trembler, si bien qu'elle en vint à se demander si elle allait atteindre le studio de danse sans s'effondrer avant. C'était la fin de la journée, les élèves commençaient à rentrer à leurs dortoirs, mais elle savait bien qu'il y avait un étudiant en particulier qui profitait de ces heures là pour aller décompresser en faisant ce qu'il aimait. Qu'est-ce qu'elle s'en voulait.. Elle allait tout détruire. Elle allait les détruire et s'assurer qu'il ne reste plus rien de leurs 2 mois d'idylle, même pas de quoi repartir sur de bonnes bases, parce qu'elle ne leur avait laissé aucune chance, de quoi achever le boulot qu'il avait entamé. A cette pensée, une larme coula le long de sa joue. Elle se mordit la lèvre, faisant alors tomber son cahier par terre. Fatiguée, elle s'arrêta de marcher, regardant droit devant elle, avant de soupirer et de se baisser pour ramasser son calepin afin de le ranger dans son sac à bandoulière. Elle approchait du studio de danse, et à chaque mètre qu'elle faisait en plus, c'était des pulsations supplémentaires par minute. Elle avait l'impression d'avoir un tambour assourdissant dans la poitrine, ça résonnait jusque dans ses tempes, elle aurait voulu hurler tout son désespoir et toute sa rage pour se soulager, mais le seul moyen qu'il lui restait pour se soulager était en fait le pire de tous: se confesser auprès de lui.
Elle posa sa main tremblante sur la poignée de la porte. Elle ferma les yeux, un instant; ses larmes avaient séché. Pourtant, elle sentait qu'elle allait pleurer à nouveau, et pas qu'un peu. Du courage, elle n'en avait plus, en fait, elle ne trouvait pas que c'était du courage ce qu'elle faisait, c'était encore une preuve d'amour que d'être honnête avec lui. Alors elle poussa la porte, et passa discrètement la tête pour voir s'il était bien là. Et quelle douleur vive elle ressentit à sa poitrine quand elle reconnut son corps, ses cheveux, tout. Elle plissa les lèvres, les larmes au bord des yeux, avant de reculer pour souffler un coup. Elle ne pouvait pas le faire. C'était au-dessus de ses forces, pourtant il allait falloir se lancer.
Mia entra, puis ferma la porte derrière elle en toute discrétion parce qu'elle ne voulait pas le couper. Pourtant, il l'avait vu par le miroir, et de ce fait, il ne tarda pas à aller éteindre le poste pour qu'ils puissent s'entendre, se parler. Elle ne souriait pas, elle n'avait même pas envie de se forcer pour faire comme si tout allait bien alors que tout allait exceptionnellement mal dans sa vie. Ses yeux rouges étaient inquiétants, sans parler de ses mains, blanches et froides, mal irriguées, et tremblantes. Salut... lança-t-elle au jeune homme, dégageant une mèche de cheveux rebelle qui n'était pas attachée avec le reste de sa chevelure. Elle aurait aimé lui parler plus que ça mais elle ne le pouvait pas, quelque chose s'était brisé pour toujours, elle n'avait plus confiance en elle, elle n'avait plus envie non plus de s'étaler. Mais une question lui brûlait les lèvres pourtant... Une question dont la simple réponse négative lui permettrait de se sentir la conscience un peu plus tranquille: est-ce qu'il l'aimait, cette fille? Est-ce qu'il en était amoureux au point de ne pas supporter d'entendre ce qu'elle allait lui annoncer?
CODES © LITTLE WOLF.
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Re: Plus bas que terre (+) MIHYUN | Sam 3 Juin - 4:13 Citer EditerSupprimer
PLUS BAS QUE TERRE
ft. mihyun
J’ignorais que je pouvais souffrir autant de toi…
La musique se lance, toi, planté devant ce grand miroir. Un regard insistant, beaucoup trop insistant. Quand tu te retournes sur ta vie, tu vois toutes ces erreurs passées, des choses que tu n'aurais jamais dû faire, de la douleur, de la souffrance silencieuse et des coups au cœur, des blessures. Mais lorsque tu regardes dans ce miroir, tu y vois de la force, de la volonté, les apprentissages et de la fierté. Tu as avancé, tu avances avec tes conneries et tu les répares, peut-être pas toutes mais tu essayes. Là, tu tentes de réparer ta plus grosse connerie, celle que tu as du mal à te pardonner, celle d'avoir perdu Mia, de lui avoir brisé le cœur et le reflet dans le miroir te donne de la force. C'est ça qui t'aide, ça et la danse parce que ta passion t'a toujours énormément aidé. Une fois de plus, ça ne change pas.
Mais vous avez cette chorégraphie à faire, toi et ton ami qui tient cette chaîne de vidéos sur Internet. Elle t'apporte du fric et t'en as besoin, c'est pour ça que tu t'étais lancé là-dedans mais tu as parcouru du chemin depuis, petit à petit. Ce projet n'est clairement plus dans tes priorités mais tu ne vas pas laisser tomber Doyeon qui a besoin de toi sur ce coup. Alors tu te lances, tu laisses tes pas te guider comme tu l'as toujours si bien fait, t'es né pour ça, t'es né pour danser. Enchaînant les gestes chorégraphies jusqu'à celui qui doit être effectué au sol, tu finis très rapidement par te laisser tomber, pas de danse que tu es censé maîtriser mais que tu abandonnes que trop rapidement à ton goût, grimaçant grossièrement. Tu t'insultes même silencieusement. La musique ne s'arrête pas mais toi tu t'es arrêté, ça ne te ressemble pas pourtant mais tu l'as fait, tes fesses au sol, tes deux bras entourant tes genoux, tu laisses ta tête retombée jusqu'à ce que Doyeon éteint la musique. « On reprendra demain. » t'annonce t-il avec un fin sourire. « Je t'avais bien dit que ce n'était pas la journée. » termine t-il adorant te prouver qu'il a raison, il vient te tapoter l'épaule avant de venir chercher une serviette qu'il met autour du cou. « Non, on va reprendre maintenant. » T'abandonnes jamais, toi. « Ça fait deux jours que tu ne dors pas, mec. Repose toi. » Une dernière grimace puis tu te décides enfin à te relever, maintenant sur pieds, tu te places devant le miroir lâchant un long soupir.
Ouais, tu les enchaînes les cauchemars. Ton sommeil est plus que perturbé et tu n'es pas surhumain, il faut que tu retrouves le sommeil afin d'être un minimum en forme pour pouvoir danser. Te retirer la danse ne t'aide en rien, et ne pas y arriver ne fait que t'énerver encore plus. Tu essayes pourtant, par tous les moyens, tu fais ton possible pour pouvoir avoir une nuit complète et lorsque tu évites la nuit blanche, c'en est presque un soulagement pour toi. Ouais, dormir trois heures par nuit est devenu quelque chose de beaucoup trop habituel pour toi, toi, ce gros dormeur. Mais cette nuit tu n'as fermé l’œil qu'une heure, une heure avant que ce cauchemar te réveille à nouveau. Mia, te reprochant tout ce que tu as pu lui faire, Mia qui n'est que l'image de ta conscience dans ces rêves douloureux. Mais elle est là, tout le temps là, dans ton foutu crâne. Des cauchemars, des rêves et même parfois, des rêves carrément érotiques, tu n'arrives pas à te sortir cette femme de la tête. Tu sais bien pourquoi, ce qui te rend mal dans cette histoire est de ne pas trouver d'échappatoire, t'essayes en vain mais tu ne vois aucune issue et le temps commence plus à te peser qu'autre chose... Tu ne t'es pas pardonné de tout le mal que tu lui as fait, mais t'as appris à souffrir en silence, à cacher tes plus grosses peines pour ne pas alourdir celles de tes proches.
« Relance la musique. » lui ordonnes-tu presque d'un ton plus qu'assuré. Cette fois tu vas réussir, il est hors de question d'écouter ton corps et quand tu veux quelque chose, tu l'obtiens. Mais alors que tu t'étires une dernière fois la jambe, la porte s'ouvre laissant ainsi apparaître la petite amie de Doyeon, se jetant presque dans ses bras. Ça te fait sourire, toi, mais un sourire brisé, un sourire que tu tentes de cacher par tous les moyens. « J'ai bien dit qu'on remettrait ça à demain. » t'annonce ton ami, un fin sourire aux lèvres avant d'embrasser sa petite amie, cette dernière qui reprend aussitôt « Tu viens avec nous ? On va boire un verre. » Tu n'es pas emballé par cette idée et on peut le lire sur ton visage, hésitant, tu lances un regard à ton ami avant d'entendre à nouveau la voix de la jeune femme. « Avec une amie célibataiiiire... » Haussant ses sourcils, phrase remplie de sous-entendus. Tu étouffes alors un léger rire, hochant la tête sachant pertinemment que tu ne comptes pas y aller. « Je suis désolé... Je dois bosser sur la choré. » Tu n'as aucune envie de sortir, et encore moins rencontrer des célibataires. Tu l'es peut-être mais ton cœur est pris malgré tout, il a fait son choix. « Une prochaine fois... » reprend ton ami, sachant dans quelle situation tu te trouves, contrairement à sa petite amie. « On va y aller. » termine t-il avant de quitter les lieux avec sa copine, te saluant d'un geste de la main. Et tu te tournes face à ce miroir, les mains sur les hanches, tu laisses échapper un énorme soupir comme si ce geste pouvait t'aider à reprendre des forces, à gagner du sommeil. Réflexe idiot mais humain, sans doute. Alors tu lances à nouveau la musique, penchant ta tête de gauche à droite comme pour t'étirer, celle-ci, c'est la bonne.
Une demie-heure que tu bosses sur cette foutue danse, mais concernant ta passion, tu as ce côté perfectionniste. Ça ne l'est pas, ce n'est pas parfait et tu n'aimes pas ça, tu ne t'accordes même aucune pause, et ça t'énerve, laissant échapper des jurons à certains moments mais tu n'arrêtes pas la musique, non toi, tu n'arrêtes jamais la musique. Tu reprends, tu n'abandonnes pas et bien trop concentré sur les pas que tu es censé effectué, tu n'as même pas entendu la porte s'ouvrir derrière toi. La surprise se fait alors totale lorsque tu vois le visage de Mia apparaître dans le miroir, d'abord paralysé à l'idée que tu hallucines, que tu manques cruellement de sommeil et que l'image de son doux visage te suit absolument partout, profitant ainsi de cette occasion pour reprendre ton souffle, tu te rends très vite compte que ce n'est pas qu'une illusion. Non... Mia est là.
Et là, plus rien n'existe. Tu n'entends plus la chanson, il n'y a plus de chorégraphie, simplement Mia. Pourtant, c'est très vite que tu te diriges en direction de poste pour pouvoir l'éteindre, te tournant finalement vers elle, les sourcils froncés. Froncés dû à l'inquiétude, elle ne sourit pas, son attitude est plus qu'étrange et tu le sais même avant qu'elle ne te dise un seul mot. Ses yeux sont rouges, ses mains blanches et tremblantes ne te rassurent en rien, bien au contraire. Alors tu agis, tu t'approches d'elle tandis qu'elle te salut enfin, d'une voix qui ne te rassure pas, elle non plus. « Mia ? » Elle est venue te voir, elle a l'air si mal, si... cassée, que ton sang ne fait qu'un tour, tu t'inquiètes aussitôt ne cherchant pas réellement à le cacher. Tu continues de t'approcher d'elle. « Qu'est-ce qu'il se passe ? » demandes-tu d'une voix inquiète. Tu ne lui demandes même pas comment elle va, tu le sais très bien : elle va mal. Tes sourcils toujours froncés tu viens finalement prendre son visage entre tes mains, les secondes se font si longues, tu as besoin de savoir. « Dis-moi. » Ta voix se fait plus rassurante cette fois, tu as peur qu'elle te dise rien, qu'elle te cache quelque chose bien qu'elle te le dira sans doute. Elle n'est pas venue te voir sans aucune raison, pas après tout ce qu'il s'est passé et toi, tu t'imagines le pire. Quelqu'un lui aurait fait du mal ? Tu te vois déjà fouiller tout l'université à la recherche de la personne coupable de son mal-être. Et s'il s'est passé quelque chose de plus grave ? Sa famille ? Ses proches ? Tu ne sais pas, tu t'inquiètes sans doute pour rien mais tu ne t'inquiètes jamais réellement pour rien quand ça la concerne. Il s'agit de Mia, ironique n'est-ce pas ? Lorsqu'on sait à quel point tu l'as faite souffrir. Mais tu n'as jamais voulu ça et justement, tu en payes les pots cassés... parce que tu le mérites.
Quelqu'un qui t'aime vraiment ne te fera jamais souffrir. Et s'il te fait du mal, tu pourras voir dans ses yeux qu'il souffre aussi.
Et toi, ça se voit. T'es brisé de lui avoir fait autant de mal, t'en souffres énormément. On peut le voir dans ton regard. Dans tes yeux. Contrairement à ce que tu penses, tu ne parviens pas à totalement le cacher.
Le plus inquiétant dans cette histoire ? Tu te retrouves, là, te tenant face à elle. Et son regard.... tu le connais. Tu le connais que trop bien.
Son regard est identique au tien.
✻✻✻
La musique se lance, toi, planté devant ce grand miroir. Un regard insistant, beaucoup trop insistant. Quand tu te retournes sur ta vie, tu vois toutes ces erreurs passées, des choses que tu n'aurais jamais dû faire, de la douleur, de la souffrance silencieuse et des coups au cœur, des blessures. Mais lorsque tu regardes dans ce miroir, tu y vois de la force, de la volonté, les apprentissages et de la fierté. Tu as avancé, tu avances avec tes conneries et tu les répares, peut-être pas toutes mais tu essayes. Là, tu tentes de réparer ta plus grosse connerie, celle que tu as du mal à te pardonner, celle d'avoir perdu Mia, de lui avoir brisé le cœur et le reflet dans le miroir te donne de la force. C'est ça qui t'aide, ça et la danse parce que ta passion t'a toujours énormément aidé. Une fois de plus, ça ne change pas.
Mais vous avez cette chorégraphie à faire, toi et ton ami qui tient cette chaîne de vidéos sur Internet. Elle t'apporte du fric et t'en as besoin, c'est pour ça que tu t'étais lancé là-dedans mais tu as parcouru du chemin depuis, petit à petit. Ce projet n'est clairement plus dans tes priorités mais tu ne vas pas laisser tomber Doyeon qui a besoin de toi sur ce coup. Alors tu te lances, tu laisses tes pas te guider comme tu l'as toujours si bien fait, t'es né pour ça, t'es né pour danser. Enchaînant les gestes chorégraphies jusqu'à celui qui doit être effectué au sol, tu finis très rapidement par te laisser tomber, pas de danse que tu es censé maîtriser mais que tu abandonnes que trop rapidement à ton goût, grimaçant grossièrement. Tu t'insultes même silencieusement. La musique ne s'arrête pas mais toi tu t'es arrêté, ça ne te ressemble pas pourtant mais tu l'as fait, tes fesses au sol, tes deux bras entourant tes genoux, tu laisses ta tête retombée jusqu'à ce que Doyeon éteint la musique. « On reprendra demain. » t'annonce t-il avec un fin sourire. « Je t'avais bien dit que ce n'était pas la journée. » termine t-il adorant te prouver qu'il a raison, il vient te tapoter l'épaule avant de venir chercher une serviette qu'il met autour du cou. « Non, on va reprendre maintenant. » T'abandonnes jamais, toi. « Ça fait deux jours que tu ne dors pas, mec. Repose toi. » Une dernière grimace puis tu te décides enfin à te relever, maintenant sur pieds, tu te places devant le miroir lâchant un long soupir.
Ouais, tu les enchaînes les cauchemars. Ton sommeil est plus que perturbé et tu n'es pas surhumain, il faut que tu retrouves le sommeil afin d'être un minimum en forme pour pouvoir danser. Te retirer la danse ne t'aide en rien, et ne pas y arriver ne fait que t'énerver encore plus. Tu essayes pourtant, par tous les moyens, tu fais ton possible pour pouvoir avoir une nuit complète et lorsque tu évites la nuit blanche, c'en est presque un soulagement pour toi. Ouais, dormir trois heures par nuit est devenu quelque chose de beaucoup trop habituel pour toi, toi, ce gros dormeur. Mais cette nuit tu n'as fermé l’œil qu'une heure, une heure avant que ce cauchemar te réveille à nouveau. Mia, te reprochant tout ce que tu as pu lui faire, Mia qui n'est que l'image de ta conscience dans ces rêves douloureux. Mais elle est là, tout le temps là, dans ton foutu crâne. Des cauchemars, des rêves et même parfois, des rêves carrément érotiques, tu n'arrives pas à te sortir cette femme de la tête. Tu sais bien pourquoi, ce qui te rend mal dans cette histoire est de ne pas trouver d'échappatoire, t'essayes en vain mais tu ne vois aucune issue et le temps commence plus à te peser qu'autre chose... Tu ne t'es pas pardonné de tout le mal que tu lui as fait, mais t'as appris à souffrir en silence, à cacher tes plus grosses peines pour ne pas alourdir celles de tes proches.
« Relance la musique. » lui ordonnes-tu presque d'un ton plus qu'assuré. Cette fois tu vas réussir, il est hors de question d'écouter ton corps et quand tu veux quelque chose, tu l'obtiens. Mais alors que tu t'étires une dernière fois la jambe, la porte s'ouvre laissant ainsi apparaître la petite amie de Doyeon, se jetant presque dans ses bras. Ça te fait sourire, toi, mais un sourire brisé, un sourire que tu tentes de cacher par tous les moyens. « J'ai bien dit qu'on remettrait ça à demain. » t'annonce ton ami, un fin sourire aux lèvres avant d'embrasser sa petite amie, cette dernière qui reprend aussitôt « Tu viens avec nous ? On va boire un verre. » Tu n'es pas emballé par cette idée et on peut le lire sur ton visage, hésitant, tu lances un regard à ton ami avant d'entendre à nouveau la voix de la jeune femme. « Avec une amie célibataiiiire... » Haussant ses sourcils, phrase remplie de sous-entendus. Tu étouffes alors un léger rire, hochant la tête sachant pertinemment que tu ne comptes pas y aller. « Je suis désolé... Je dois bosser sur la choré. » Tu n'as aucune envie de sortir, et encore moins rencontrer des célibataires. Tu l'es peut-être mais ton cœur est pris malgré tout, il a fait son choix. « Une prochaine fois... » reprend ton ami, sachant dans quelle situation tu te trouves, contrairement à sa petite amie. « On va y aller. » termine t-il avant de quitter les lieux avec sa copine, te saluant d'un geste de la main. Et tu te tournes face à ce miroir, les mains sur les hanches, tu laisses échapper un énorme soupir comme si ce geste pouvait t'aider à reprendre des forces, à gagner du sommeil. Réflexe idiot mais humain, sans doute. Alors tu lances à nouveau la musique, penchant ta tête de gauche à droite comme pour t'étirer, celle-ci, c'est la bonne.
Une demie-heure que tu bosses sur cette foutue danse, mais concernant ta passion, tu as ce côté perfectionniste. Ça ne l'est pas, ce n'est pas parfait et tu n'aimes pas ça, tu ne t'accordes même aucune pause, et ça t'énerve, laissant échapper des jurons à certains moments mais tu n'arrêtes pas la musique, non toi, tu n'arrêtes jamais la musique. Tu reprends, tu n'abandonnes pas et bien trop concentré sur les pas que tu es censé effectué, tu n'as même pas entendu la porte s'ouvrir derrière toi. La surprise se fait alors totale lorsque tu vois le visage de Mia apparaître dans le miroir, d'abord paralysé à l'idée que tu hallucines, que tu manques cruellement de sommeil et que l'image de son doux visage te suit absolument partout, profitant ainsi de cette occasion pour reprendre ton souffle, tu te rends très vite compte que ce n'est pas qu'une illusion. Non... Mia est là.
Et là, plus rien n'existe. Tu n'entends plus la chanson, il n'y a plus de chorégraphie, simplement Mia. Pourtant, c'est très vite que tu te diriges en direction de poste pour pouvoir l'éteindre, te tournant finalement vers elle, les sourcils froncés. Froncés dû à l'inquiétude, elle ne sourit pas, son attitude est plus qu'étrange et tu le sais même avant qu'elle ne te dise un seul mot. Ses yeux sont rouges, ses mains blanches et tremblantes ne te rassurent en rien, bien au contraire. Alors tu agis, tu t'approches d'elle tandis qu'elle te salut enfin, d'une voix qui ne te rassure pas, elle non plus. « Mia ? » Elle est venue te voir, elle a l'air si mal, si... cassée, que ton sang ne fait qu'un tour, tu t'inquiètes aussitôt ne cherchant pas réellement à le cacher. Tu continues de t'approcher d'elle. « Qu'est-ce qu'il se passe ? » demandes-tu d'une voix inquiète. Tu ne lui demandes même pas comment elle va, tu le sais très bien : elle va mal. Tes sourcils toujours froncés tu viens finalement prendre son visage entre tes mains, les secondes se font si longues, tu as besoin de savoir. « Dis-moi. » Ta voix se fait plus rassurante cette fois, tu as peur qu'elle te dise rien, qu'elle te cache quelque chose bien qu'elle te le dira sans doute. Elle n'est pas venue te voir sans aucune raison, pas après tout ce qu'il s'est passé et toi, tu t'imagines le pire. Quelqu'un lui aurait fait du mal ? Tu te vois déjà fouiller tout l'université à la recherche de la personne coupable de son mal-être. Et s'il s'est passé quelque chose de plus grave ? Sa famille ? Ses proches ? Tu ne sais pas, tu t'inquiètes sans doute pour rien mais tu ne t'inquiètes jamais réellement pour rien quand ça la concerne. Il s'agit de Mia, ironique n'est-ce pas ? Lorsqu'on sait à quel point tu l'as faite souffrir. Mais tu n'as jamais voulu ça et justement, tu en payes les pots cassés... parce que tu le mérites.
Quelqu'un qui t'aime vraiment ne te fera jamais souffrir. Et s'il te fait du mal, tu pourras voir dans ses yeux qu'il souffre aussi.
Et toi, ça se voit. T'es brisé de lui avoir fait autant de mal, t'en souffres énormément. On peut le voir dans ton regard. Dans tes yeux. Contrairement à ce que tu penses, tu ne parviens pas à totalement le cacher.
Le plus inquiétant dans cette histoire ? Tu te retrouves, là, te tenant face à elle. Et son regard.... tu le connais. Tu le connais que trop bien.
Son regard est identique au tien.
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Re: Plus bas que terre (+) MIHYUN | Lun 5 Juin - 0:13 Citer EditerSupprimer
PLUS BAS QUE TERRE
ft. mihyun
Il y a des blessés de guerre, ceux du travail ou de la vie, moi je suis une incurable blessée du cœur.#OOTD Depuis qu'elle connaissait Taehyun, Mia était passée par une multitude de sentiments différents, tous aussi nouveaux les uns que les autres pour elle. D'abord, la fascination. La fascination la plus totale lors de leur première rencontre; elle réalisa alors qu'elle pouvait effectivement s'enticher de quelqu'un dès les premières minutes, le tout renforcé par un feeling qui passait naturellement entre eux. Elle avait perçu, déjà, qu'ils n'en resteraient pas là. Qu'eux deux, ils avaient bel et bien quelque chose à vivre, et pour elle, il était évident que ça devait durer longtemps. 2 mois seulement? Quelle frustration. Elle qui vivait un véritable rêve éveillé aux côtés du Gwak, elle fut bien vite ramenée sur Terre quand elle apprit qu'il avait couché avec son ex. Alors certes, c'était compliqué, leur histoire n'était certainement pas gagnée d'avance, mais était-ce une raison pour retourner dans les bras de Mee Hee? Elle en était brisée, en mille morceaux.
Parce qu'il faut la comprendre. Elle sortait depuis presque 2 ans avec un bourreau, qui la menaçait sans cesse: "si tu vas voir ailleurs, j'te brise en deux". Était-ce quelque chose à dire à sa copine? Etait-il fou à lier, ou fou d'amour pour elle? Dans les deux cas, il était fou, et ça, elle ne s'en était jamais remise. Il avait ces pulsions qui avaient fini par la calmer elle, par la faire se terrer dans un coin et se faire discrète, si discrète qu'elle avait fini par le fuir, mais il finissait par la rattraper, à chaque fois. Elle se pensait déjà destinée à vivre jusqu'à ses 40 ans aux crochets de ce type, jusqu'à ce qu'elle fasse une rencontre, une seule, qui changea sa vie à tout jamais: Gwak Tae Hyun. Et c'est parce qu'il lui avait offert toute la magie de l'amour en 2 mois qu'elle n'avait pas été capable de tourner la page. De se dire "non, il ne sera jamais à toi, vous ne serez jamais ensemble", comment aurait-elle pu? Elle était tombée amoureuse de lui. Alors comme promis, son ex l'avait brisé en deux. Il lui avait tellement dit, tellement fait, que physiquement et mentalement, Mia s'était retrouvée à terre, démunie de toute force. Puis, l'image du visage de Taehyun l'avait faite sourire, alors qu'elle s'endormait paisiblement sur le sol de cette chambre où elle avait l'habitude de venir. Elle comprit à ce moment-là, qu'il était tout ce qu'elle voulait, parce que capable de la faire sourire en toutes circonstances, même les pires. Comment aurait-elle pu réellement tourner la page, même encore après ce qu'il lui avait fait? Non, elle avait accepté la réalité, elle avait accepté les faits: elle serait amoureuse de lui, et qu'importe le temps que ça lui prendrait pour passer à autre chose si un jour son coeur lui en donnerait l'occasion, elle était prête à faire preuve de patience.
Elle lui avait pardonné ses erreurs.
Et c'était bien ça le pire dans leur histoire. Ce putain de timing. Une éternelle histoire de timing, aussi mauvais était-il.
Oui. Voilà ce qui cloche chez eux, je vous le dis sans retenue. Ce timing. Il leur jouait des tours depuis le début. Et là encore, il les frappait de plein fouet. Alors qu'elle avait décidé de le pardonner pour leur donner une chance de s'en sortir, elle avait couché avec un autre. Et depuis, elle passait ses journées à se demander si ce n'était pas une hallucination, si elle n'avait vraiment pas bu trop d'alcool pour que ça lui paraisse si lointain? Pourtant, les images lui revenaient, elle revoyait encore les mains de Joshua sur son corps. Et elle ne voulait pas que Taehyun le sache, il en était hors de question, au début. Je dis bien au début, parce qu'entre temps, elle avait décidé qu'il serait peut-être mieux qu'il le sache. Elle voulait être sincère avec lui, mais il y avait une chose qu'elle ne voulait pas qu'il fasse: pousser l'imagination trop loin au point d'avoir l'image de Mia se donner à un autre. Elle ne voulait pas que ça lui traverse l'esprit parce que quand ça traversait le sien, elle était prise d'un sentiment violent qu'elle n'avait encore jamais ressenti, une fois de plus. A mi chemin entre la colère, la tristesse et le dégoût. Le dégoût d'elle-même, de ce comportement de fille facile qu'elle avait eu.
Mia s'était sentie abandonnée. Amoureuse, mais seule, terriblement seule dans cet amour indestructible qu'elle portait au Gwak. Un amour à sens unique qui n'avait fait que la briser d'avantage après ces 2 ans de relation désastreuse. Elle ne voulait plus le croire quand il disait qu'il regrettait, elle avait tellement mal à chaque fois qu'elle le voyait. Il ne devait pas s'en rendre compte... Pour qu'il s'en rende compte, il fallait qu'il se trouve dans la même position que Mia et c'était bientôt chose faite. Ce n'était qu'une question de secondes avant qu'il s'écroule, avant que son coeur ne se brise en mille morceaux à son tour.
Alors, quand les mains du danseur vinrent attraper le visage de Mia, cette dernière détourna aussitôt le regard. Dis-moi. Elle le fuyait des yeux, et ça, il ne fallait pas être un génie des sciences pour le deviner et comprendre qu'elle avait quelque chose à se reprocher. Elle n'arrivait plus à le regarder dans les yeux sans se remémorer sa nuit de Samedi. C'était impossible. Alors, ses yeux se remplirent de larmes, et elle ferma les paupières. Un geste qui fit dévaler quelques larmes sur ses joues, qui vinrent s'écraser sur les doigts de Tae. Quand elle les ouvrit à nouveau, son regard se posa la droite, soit, le côté opposé au miroir, car même se regarder dans un miroir lui paraissait impossible. Elle ne voulait plus se voir, elle voulait disparaître. Elle plissa les lèvres, sans le vouloir, elle installa un silence bien trop déstabilisant entre elle et lui. Ses lèvres, à présent entrouvertes, tremblaient. Sa langue vint s'appuyer un instant sur son palais, ses yeux étaient toujours remplis de larmes. Elle cherchait les mots, mais quels mots bon sang, que pouvait-elle bien dire de plus après tout. Il fallait qu'elle soit honnête.
Mais son coeur... rata un battement. Etait-ce de l'entendre dire ça ou le simple fait d'entendre sa voix, elle ne savait pas. Ou peut-être était-ce le simple fait de savoir qu'ils approchaient du moment de vérité dont elle seule savait l'échéance? Oui, elle allait lui dire, mais elle ne savait pas dans combien de secondes encore les mots allaient franchir ses lèvres. Elle évitait toujours soigneusement le regard du danseur, son coeur battait à présent très fort, beaucoup trop forte, elle était de plus en plus stressée, elle sentait ses forces la lâcher, et elle n'osait pas imaginer ce que ça serait quand elle lui aurait dit. Et là. Le temps d'une seconde alors, leurs regards se croisent à nouveau. Puis elle le fuit, une fois de plus. Elle tourne les yeux partout, elle cherche, puis finalement, laisse échapper ce poids qu'elle avait sur le coeur depuis Samedi soir. Enfin, son regard se fixe. Il se pose à un endroit, et ne bouge plus.
« J'ai... couché avec un mec. » silence. Elle reprend sa respiration, comme si elle s'était bloquée. Sa phrase s'était éteint sur une note plus aigüe puisque poussée par le déchirement de son coeur. Elle serre les lèvres, ses yeux se ferment. Et là, elle ne retient plus ses larmes. Elles dévalent ses joues, plus nombreuses que précédemment. Elle est détruite, elle s'en veut tellement, elle ne sait même pas à quoi s'attendre en lui disant ça, si ce n'est rien, à part peut-être alléger sa conscience en étant au moins honnête avec lui. Mais elle savait bien qu'il n'allait pas rester sans réagir, et c'était bien ça le pire: elle appréhendait sa réaction. Quelle sensation étrange que d'avoir l'impression de l'avoir trahi alors qu'ils ne sortaient même pas ensemble. Il y avait tellement de mystères dans leur relation, et ceci en était un. Mia cherchait désespérément des explications quant au pourquoi elle ressentait ça exactement. Mais, pour l'instant, elle fuyait toujours le regard de Taehyun, elle le sentait meurtrier, déchiré, déçu... Et tellement d'autres encore, qu'elle n'avait vraiment pas le courage de le croiser ne serait-ce qu'une seconde. « J'suis désolée. » avoua-t-elle, écorchée vive, détruite, en sanglots. Comme si elle espérait qu'il accepte ses excuses mais au fond, elle était déjà certaine de la suite: ils allaient vivre un des pires moments de leurs vies respectives.
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Parce qu'il faut la comprendre. Elle sortait depuis presque 2 ans avec un bourreau, qui la menaçait sans cesse: "si tu vas voir ailleurs, j'te brise en deux". Était-ce quelque chose à dire à sa copine? Etait-il fou à lier, ou fou d'amour pour elle? Dans les deux cas, il était fou, et ça, elle ne s'en était jamais remise. Il avait ces pulsions qui avaient fini par la calmer elle, par la faire se terrer dans un coin et se faire discrète, si discrète qu'elle avait fini par le fuir, mais il finissait par la rattraper, à chaque fois. Elle se pensait déjà destinée à vivre jusqu'à ses 40 ans aux crochets de ce type, jusqu'à ce qu'elle fasse une rencontre, une seule, qui changea sa vie à tout jamais: Gwak Tae Hyun. Et c'est parce qu'il lui avait offert toute la magie de l'amour en 2 mois qu'elle n'avait pas été capable de tourner la page. De se dire "non, il ne sera jamais à toi, vous ne serez jamais ensemble", comment aurait-elle pu? Elle était tombée amoureuse de lui. Alors comme promis, son ex l'avait brisé en deux. Il lui avait tellement dit, tellement fait, que physiquement et mentalement, Mia s'était retrouvée à terre, démunie de toute force. Puis, l'image du visage de Taehyun l'avait faite sourire, alors qu'elle s'endormait paisiblement sur le sol de cette chambre où elle avait l'habitude de venir. Elle comprit à ce moment-là, qu'il était tout ce qu'elle voulait, parce que capable de la faire sourire en toutes circonstances, même les pires. Comment aurait-elle pu réellement tourner la page, même encore après ce qu'il lui avait fait? Non, elle avait accepté la réalité, elle avait accepté les faits: elle serait amoureuse de lui, et qu'importe le temps que ça lui prendrait pour passer à autre chose si un jour son coeur lui en donnerait l'occasion, elle était prête à faire preuve de patience.
Elle lui avait pardonné ses erreurs.
Et c'était bien ça le pire dans leur histoire. Ce putain de timing. Une éternelle histoire de timing, aussi mauvais était-il.
Oui. Voilà ce qui cloche chez eux, je vous le dis sans retenue. Ce timing. Il leur jouait des tours depuis le début. Et là encore, il les frappait de plein fouet. Alors qu'elle avait décidé de le pardonner pour leur donner une chance de s'en sortir, elle avait couché avec un autre. Et depuis, elle passait ses journées à se demander si ce n'était pas une hallucination, si elle n'avait vraiment pas bu trop d'alcool pour que ça lui paraisse si lointain? Pourtant, les images lui revenaient, elle revoyait encore les mains de Joshua sur son corps. Et elle ne voulait pas que Taehyun le sache, il en était hors de question, au début. Je dis bien au début, parce qu'entre temps, elle avait décidé qu'il serait peut-être mieux qu'il le sache. Elle voulait être sincère avec lui, mais il y avait une chose qu'elle ne voulait pas qu'il fasse: pousser l'imagination trop loin au point d'avoir l'image de Mia se donner à un autre. Elle ne voulait pas que ça lui traverse l'esprit parce que quand ça traversait le sien, elle était prise d'un sentiment violent qu'elle n'avait encore jamais ressenti, une fois de plus. A mi chemin entre la colère, la tristesse et le dégoût. Le dégoût d'elle-même, de ce comportement de fille facile qu'elle avait eu.
Mia s'était sentie abandonnée. Amoureuse, mais seule, terriblement seule dans cet amour indestructible qu'elle portait au Gwak. Un amour à sens unique qui n'avait fait que la briser d'avantage après ces 2 ans de relation désastreuse. Elle ne voulait plus le croire quand il disait qu'il regrettait, elle avait tellement mal à chaque fois qu'elle le voyait. Il ne devait pas s'en rendre compte... Pour qu'il s'en rende compte, il fallait qu'il se trouve dans la même position que Mia et c'était bientôt chose faite. Ce n'était qu'une question de secondes avant qu'il s'écroule, avant que son coeur ne se brise en mille morceaux à son tour.
Alors, quand les mains du danseur vinrent attraper le visage de Mia, cette dernière détourna aussitôt le regard. Dis-moi. Elle le fuyait des yeux, et ça, il ne fallait pas être un génie des sciences pour le deviner et comprendre qu'elle avait quelque chose à se reprocher. Elle n'arrivait plus à le regarder dans les yeux sans se remémorer sa nuit de Samedi. C'était impossible. Alors, ses yeux se remplirent de larmes, et elle ferma les paupières. Un geste qui fit dévaler quelques larmes sur ses joues, qui vinrent s'écraser sur les doigts de Tae. Quand elle les ouvrit à nouveau, son regard se posa la droite, soit, le côté opposé au miroir, car même se regarder dans un miroir lui paraissait impossible. Elle ne voulait plus se voir, elle voulait disparaître. Elle plissa les lèvres, sans le vouloir, elle installa un silence bien trop déstabilisant entre elle et lui. Ses lèvres, à présent entrouvertes, tremblaient. Sa langue vint s'appuyer un instant sur son palais, ses yeux étaient toujours remplis de larmes. Elle cherchait les mots, mais quels mots bon sang, que pouvait-elle bien dire de plus après tout. Il fallait qu'elle soit honnête.
Mais son coeur... rata un battement. Etait-ce de l'entendre dire ça ou le simple fait d'entendre sa voix, elle ne savait pas. Ou peut-être était-ce le simple fait de savoir qu'ils approchaient du moment de vérité dont elle seule savait l'échéance? Oui, elle allait lui dire, mais elle ne savait pas dans combien de secondes encore les mots allaient franchir ses lèvres. Elle évitait toujours soigneusement le regard du danseur, son coeur battait à présent très fort, beaucoup trop forte, elle était de plus en plus stressée, elle sentait ses forces la lâcher, et elle n'osait pas imaginer ce que ça serait quand elle lui aurait dit. Et là. Le temps d'une seconde alors, leurs regards se croisent à nouveau. Puis elle le fuit, une fois de plus. Elle tourne les yeux partout, elle cherche, puis finalement, laisse échapper ce poids qu'elle avait sur le coeur depuis Samedi soir. Enfin, son regard se fixe. Il se pose à un endroit, et ne bouge plus.
« J'ai... couché avec un mec. » silence. Elle reprend sa respiration, comme si elle s'était bloquée. Sa phrase s'était éteint sur une note plus aigüe puisque poussée par le déchirement de son coeur. Elle serre les lèvres, ses yeux se ferment. Et là, elle ne retient plus ses larmes. Elles dévalent ses joues, plus nombreuses que précédemment. Elle est détruite, elle s'en veut tellement, elle ne sait même pas à quoi s'attendre en lui disant ça, si ce n'est rien, à part peut-être alléger sa conscience en étant au moins honnête avec lui. Mais elle savait bien qu'il n'allait pas rester sans réagir, et c'était bien ça le pire: elle appréhendait sa réaction. Quelle sensation étrange que d'avoir l'impression de l'avoir trahi alors qu'ils ne sortaient même pas ensemble. Il y avait tellement de mystères dans leur relation, et ceci en était un. Mia cherchait désespérément des explications quant au pourquoi elle ressentait ça exactement. Mais, pour l'instant, elle fuyait toujours le regard de Taehyun, elle le sentait meurtrier, déchiré, déçu... Et tellement d'autres encore, qu'elle n'avait vraiment pas le courage de le croiser ne serait-ce qu'une seconde. « J'suis désolée. » avoua-t-elle, écorchée vive, détruite, en sanglots. Comme si elle espérait qu'il accepte ses excuses mais au fond, elle était déjà certaine de la suite: ils allaient vivre un des pires moments de leurs vies respectives.
CODES © LITTLE WOLF.
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Re: Plus bas que terre (+) MIHYUN | Lun 5 Juin - 3:30 Citer EditerSupprimer
PLUS BAS QUE TERRE
ft. mihyun
J’ignorais que je pouvais souffrir autant de toi…
Personne ne sait vraiment à quel point une autre personne peut souffrir. Tu peux te tenir là, à côté de quelqu'un t'affichant sans doute un beau sourire, cachant ses peines comme il le peut. Ouais, tu peux te tenir à côté de cette personne qui est complètement démoralisé et toi, tu ne le sauras jamais. C'est un peu ton quotidien, ton triste quotidien. Tu ne le laisses pas gagner, tu ne laisses pas tes regrets te ronger car tu le sais : ça serait le début de ta défaite et toi, tu veux la récupérer, tu veux regagner son cœur, réparer tes conneries et te battre pour elle. Elle le mérite, Mia, et tu l'aimes. Ça serait complètement débile de te laisser aller, débile mais compréhensif. Il te faut une force mental d'acier et tu en es conscient, t'as dû encaisser, encaisser encore et encore, avoir confiance en toi alors que, sans le vouloir, tu as brisé le cœur de la femme dont tu es fou amoureux. Ça n'excuse rien, tu l'as fait et c'est ça le problème, alors tu es prêt à l'attendre le temps qu'il faut, parce que Mia en vaut la peine. Et toi aussi tu lui montreras que tu en vaux la peine, il suffit simplement qu'elle te laisse une seconde chance.
Mais t'es inquiet, tu vois dans son regard que quelque chose ne va pas mais tu vois beaucoup plus que ça, tu y vois un regard beaucoup trop semblable au tien : un regard rempli de culpabilité. Ton cœur s'accélère doucement dans ta poitrine, tes mains quant à elles viennent se loger de part et d'autre de son visage, la forçant presque à te regarder mais ça ne fonctionne pas. Elle te fuit du regard. Tu ignores pourquoi mais elle ne te regarde pas, ce silence beaucoup trop pesant à ton goût, ce silence tu le comprends comme un message. Oh tu le sais, tu l'as compris, c'est du regret que tu vois dans ses yeux avant de sentir ces quelques larmes s'écrasent sur tes doigts. Elle pleure, Mia pleure. Tu la tiens entre tes mains et elle est littéralement cassée, une poupée cassée, voilà ce qu'il reste de Mia. tu ne sais pas pourquoi, ça te rend fou mais tu ne dis rien. Tu sais qu'elle te le dira mais tu es au bord de supplice, dis lui Mia. Dis quelque chose.
D'un geste du pouce, tu viens lui essuyer ces larmes sans pour autant la lâcher, tu as envie de la prendre dans tes bras. Ton cœur se resserre dans ta poitrine, la voir dans cet état te rend dingue, tu aimerais tellement prendre sa peine mais là, tu es loin de te douter que ton vœux risque de se réaliser que trop rapidement, le pire dans cette histoire ? Vous allez souffrir tous les deux, non non, tu ne lui prendras pas sa peine. Vous allez la partager, douloureusement. T'en peux plus de cette situation, de la voir souffrir, de souffrir toi-même mais, oh, tu ne connais rien de la souffrance. De la vraie souffrance. Non toi, tu ne t'es jamais fait brisé le cœur, tu as simplement brisé celui de celle que tu aimes plus que n'importe qui sur terre. Mais vous ne vous en sortez pas, vous faites le tri dans vos crânes afin de mieux y foutre le bordel. Et son regard te fuit encore, elle te n'a toujours pas regardé et ses joues sont remplies de larmes, tes sourcils sont toujours froncés, toi, tu ne l'as toujours pas lâché du regard et tu ne comptes pas le faire. Tu... ne comptais pas le faire. « J'ai... couché avec un mec. »
Ton monde s'écroule, une putain de seconde, une putain de phrase. Voilà ce qu'il lui a fallu pour enfin te faire passer par ce déchirant chemin qu'est la souffrance, la vraie souffrance d'un cœur brisé. Et ça fait mal, putain que ça fait mal comme un couteau planté en plein cœur. Toi, ce gros bagarreur que tu étais, aurais préféré se prendre une bonne centaine de claques, des coups à t'en coller au sol, à t'en mettre k.o. Tu aurais préféré tout ça, tu le sais maintenant, ça t'aurait fait beaucoup moins de mal. Ça brûle, ça pique, ça te fait souffrir, ça te fait hurler de douleur. Tes mains agissent à ta place, ton cerveau ayant abandonné son poste, tes mains s'éloignent doucement de son visage. Non, tu ne veux plus la toucher, tu veux te barrer, tu veux t'éloigner, t'envoler loin d'ici. Échapper à tout ce que tu connais car rien ne semble fonctionner correctement pour toi, ça se transforme toujours en un immense bordel que tu pensais contrôler un minimum, toi qui ne baisse jamais les bras. Et le voilà, tu y es, ce moment. Ce moment où tu ne peux plus rien contrôler, toi qui pensait l'avoir atteint en tombant amoureux de Mia, tu en as de nouveau la preuve : tu souffres sans pouvoir y mettre un terme. Cette douleur dans ta poitrine, elle te ronge, elle te détruit. « J'suis désolée. » De quoi, Mia ? De le voir aussi détruit que toi ? Tu peux l'être, ça ne changera rien.
S'il y avait ne serait-ce qu'un seul moyen pour que tu puisses t'arracher le cœur et le balancer par la fenêtre, tu le ferais sans aucune hésitation. Et tu t'éloignes d'elle, un pas en arrière enchaîné d'un deuxième avant de finalement la quitter du regard. Un regard perdu dans le vide et à la fois pensif, tu as du mal à y croire ou plutôt : tu ne veux pas y croire. Mia a couché avec quelqu'un d'autre. Ces paroles tu te les répètes mais non, tu ne les acceptes pas. Elle est célibataire après tout, elle avait bien le droit mais votre relation était bien trop ambiguë, votre relation, tu la pensais sincère et là, elle ne l'était pas. Pas de son côté. Tu t'es fait piégé comme un connard, et même la culpabilité dans ses yeux n'arrive pas à te calmer, à te rassurer en te disant que ce n'est qu'une connerie pour elle. Non, les faits sont là. Si elle t'aimait réellement, elle n'avait pas le droit de te faire ça. Et par tu ne sais quel miracle, tu lui tournes doucement le dos, tu ne sais pas comment tu tiens encore debout, comment tes jambes peuvent encore tenir ton corps affaibli. L'horrible sensation d'avoir reçu une balle en plein cœur, voire deux et tu dois te tenir debout. Mais faisant face au miroir, tu as tout de même ce réflexe de baisser le visage, tu ne veux pas qu'elle te voit. Tu ne lui laisseras pas ce plaisir.
Tu as bien du mal à tout remettre en place, t'es juste anéanti de t'être fait prendre pour un con. Que t'ait pu croire ne serait-ce qu'un seul instant qu'elle était amoureuse de toi, d'avoir culpabilisé pour la connerie que t'as faite alors qu'elle vient de faire bien pire. Oh non, ça n'a rien à voir, rien du tout et tu le sais. Ta mâchoire se resserre à cette pensée, à ces maux qui refont surface alors qu'elle s'est foutu de ta gueule, et voilà, pourquoi t'as jamais été amoureux. Ce n'est ni plus ni moins qu'une putain de faiblesse, et t'as fait confiance à une femme qui te l'a bien prouvé, t'aimerais lui demander... Lui hurler, pourquoi a t-elle fait ça ? Tu aimerais entendre ses explications mais non, tu ne peux pas, le silence régnant depuis beaucoup trop de temps maintenant, tu n'arrives même pas à le briser. Et plus le temps passe, plus tu te fermes, tentant de te convaincre que c'est la dernière fois. La dernière fois qu'elle te fera autant de mal, mais ça te rend fou car tu le sais au fond de toi : elle a déjà tout détruit ce qu'il restait de ton cœur. C'est trop tard.
Tu prends une profonde inspiration, serrant ta mâchoire de toute force, tu te tournes brusquement vers elle. Et là, c'est un tout autre regard que tu lui lances, un regard que tu ne lui as jamais lancé, un regard blessé et haineux. Tu n'as qu'une seule envie : te casser d'ici, sachant pertinemment qu'elle a tout gâché, ouais tu veux fuir, à quoi ça sert de rester à part pour remuer le couteau dans la plaie ? Pourtant tu le fais, tu restes là, parce que t'es amoureux d'elle comme le roi des connards. T'es amoureux d'elle. Mais t'es sur la défensive, ton cœur en miette et ne sachant même pas comment le réparer, même ton amour pour Mia ne parvient à prendre le dessus, à la protéger pour cette fois. Justement parce que tu l'aimes beaucoup trop, et si ce n'était pas le cas, tu ne serais pas si détruit. Quel con tu fais, Tae Hyun. Tu plisses les yeux, et d'une voix étrangement calme, tu reprends finalement, d'un ton plus qu'ironique. « Ça n'a pas été trop difficile pour toi de sortir ta langue de sa bouche pour venir me le dire ?! » L'ironie est désormais ta seule arme, ta seule défense, il reste plus rien de toi. Plus rien du tout, tu es dévasté. Et d'une voix faussement mielleuse, tu ajoutes « À moins que tu veuilles en parler peut-être ?! ... Alors dis-moi, c'était bien ?! T'as pris ton pied ?! » Le calme avant la tempête, tu t'apprêtes à exploser.
Ton regard se plante dans le sien, un regard lourd, noir aussi. Ta mâchoire se contracte à nouveau et tu penches même la tête comme si tu attendais une réponse, oh non, tu n'en attends pas. Et au fil des secondes l'incompréhension s'efface, laissant malheureusement place à la douloureuse vérité qui te fait souffrir davantage. Et là tu comprends enfin... Ce qui fait le plus souffrir c'est l'espoir, tout espoir qui vient de s'effondrer en une fraction de seconde. Cette pensée te fait hausser d'un ton, t'approchant même d'un pas, ton regard plus désastreux que jamais. « Tu me prends pour un con, Mia ?! ATTENDRE QUE J'AI LE DOS TOURNÉ POUR ALLER TE FAIRE SAUTER PAR UN AUTRE ?! » Encore une fois, tu n'attends pas de réponse à cette fausse question et tu ne te rends pas compte de la violence de tes mots, oh non, tu es aveuglé par la douleur. Ta haine commence à parler à ta place sans que tu puisses t'en détacher, mais quelle importance, hm ? Elle a tout fichu en l'air. « Qu'est-ce que tu comptes me faire croire au juste ?!! » Le ton de ta voix se fait froid, brusque. Tu l'ignores mais on peut clairement y ressentir ta haine. Tu t'en fous, t'es brisé, t'as plus rien à perdre... T'as déjà tout perdu. « QUE TU ES AMOUREUSE DE MOI ?! » Ton cœur ressent à nouveau cette atroce douleur, à tel point que tu finis définitivement par partir au quart de tour. « ET NE ME DIS PAS QUE TU ES DÉSOLÉE! » Et tu te tournes, violemment, te dirigeant vers ton sac de sport que tu agrippes agressivement. Tu ne la croiras plus, tu ne goberas plus aucun de ses mensonges. Tu viens alors y foutre tes affaires sans aucune foutue attention, avec violence même. Oh, tu te connais assez pour savoir que tu vas rapidement de devenir incontrôlable et là, tu ne cherches à pas ce qu'on t'arrête. Tu veux juste être sauvé, tu ne contrôles plus rien, tu viens même lâcher ton sac suppliant silencieusement pour qu'on te sorte de ce nouveau cauchemar... Mais non, c'est la dure réalité.
Elle était avec lui, avec ce mec dont tu ignores le nom. Elle a couché avec lui comme tu as couché avec elle, cette fois dans la salle de bain, dans ta voiture, chez toi. Un autre homme que toi a posé ses mains sur elle, t'as l'impression d'être entraîné dans cette tornade et qu'il n'y a aucune issue, juste ton issue à toi, celle extérioriser tout ça. Et la simple image du corps de Mia entre les mains d'un autre homme te fait vriller, tu en perds la raison à tel point que tu te tournes vers le miroir, ton poing venant violemment le frapper dans un énorme vacarme. Des énormes fissures, une main en sang, le miroir brisé comme ton putain de cœur. Et tes larmes tu les retiens, tu les retiens si fort que toute cette force est passé dans ce coup de poing, et tu écartes ta main, des bouts de verres dans la main mais tu ne sens pas la douleur, oh non, ce n'est rien comparé à l'état de ton cœur. « PUTAIN MAIS VA TE FAIRE FOUTRE MIA! » lui hurles-tu, lui tournant toujours le dos. Enragé qu'elle ait pu te faire ça, que tu ais pu te laisser berner à ce point, qu'elle aille se faire foutre de t'avoir autant fait de mal, de t'avoir poussé à agir comme tu viens de le faire. Simplement prononcer son nom est un supplice, une douleur de plus dans ce qu'il reste de ton putain de cœur crevé, elle t'a poignardé, tu te hais de l'aimer autant.
« Va te faire foutre... » souffles-tu à nouveau, te tournant finalement vers elle. « Tu t'es tellement foutu de ma gueule. »
Qu'elle voit le résultat de ses conneries, qu'elle y fasse face comme tu as pu le faire toi aussi. Qu'elle voit dans ton regard ce que ça fait de briser un cœur.
✻✻✻
Personne ne sait vraiment à quel point une autre personne peut souffrir. Tu peux te tenir là, à côté de quelqu'un t'affichant sans doute un beau sourire, cachant ses peines comme il le peut. Ouais, tu peux te tenir à côté de cette personne qui est complètement démoralisé et toi, tu ne le sauras jamais. C'est un peu ton quotidien, ton triste quotidien. Tu ne le laisses pas gagner, tu ne laisses pas tes regrets te ronger car tu le sais : ça serait le début de ta défaite et toi, tu veux la récupérer, tu veux regagner son cœur, réparer tes conneries et te battre pour elle. Elle le mérite, Mia, et tu l'aimes. Ça serait complètement débile de te laisser aller, débile mais compréhensif. Il te faut une force mental d'acier et tu en es conscient, t'as dû encaisser, encaisser encore et encore, avoir confiance en toi alors que, sans le vouloir, tu as brisé le cœur de la femme dont tu es fou amoureux. Ça n'excuse rien, tu l'as fait et c'est ça le problème, alors tu es prêt à l'attendre le temps qu'il faut, parce que Mia en vaut la peine. Et toi aussi tu lui montreras que tu en vaux la peine, il suffit simplement qu'elle te laisse une seconde chance.
Mais t'es inquiet, tu vois dans son regard que quelque chose ne va pas mais tu vois beaucoup plus que ça, tu y vois un regard beaucoup trop semblable au tien : un regard rempli de culpabilité. Ton cœur s'accélère doucement dans ta poitrine, tes mains quant à elles viennent se loger de part et d'autre de son visage, la forçant presque à te regarder mais ça ne fonctionne pas. Elle te fuit du regard. Tu ignores pourquoi mais elle ne te regarde pas, ce silence beaucoup trop pesant à ton goût, ce silence tu le comprends comme un message. Oh tu le sais, tu l'as compris, c'est du regret que tu vois dans ses yeux avant de sentir ces quelques larmes s'écrasent sur tes doigts. Elle pleure, Mia pleure. Tu la tiens entre tes mains et elle est littéralement cassée, une poupée cassée, voilà ce qu'il reste de Mia. tu ne sais pas pourquoi, ça te rend fou mais tu ne dis rien. Tu sais qu'elle te le dira mais tu es au bord de supplice, dis lui Mia. Dis quelque chose.
D'un geste du pouce, tu viens lui essuyer ces larmes sans pour autant la lâcher, tu as envie de la prendre dans tes bras. Ton cœur se resserre dans ta poitrine, la voir dans cet état te rend dingue, tu aimerais tellement prendre sa peine mais là, tu es loin de te douter que ton vœux risque de se réaliser que trop rapidement, le pire dans cette histoire ? Vous allez souffrir tous les deux, non non, tu ne lui prendras pas sa peine. Vous allez la partager, douloureusement. T'en peux plus de cette situation, de la voir souffrir, de souffrir toi-même mais, oh, tu ne connais rien de la souffrance. De la vraie souffrance. Non toi, tu ne t'es jamais fait brisé le cœur, tu as simplement brisé celui de celle que tu aimes plus que n'importe qui sur terre. Mais vous ne vous en sortez pas, vous faites le tri dans vos crânes afin de mieux y foutre le bordel. Et son regard te fuit encore, elle te n'a toujours pas regardé et ses joues sont remplies de larmes, tes sourcils sont toujours froncés, toi, tu ne l'as toujours pas lâché du regard et tu ne comptes pas le faire. Tu... ne comptais pas le faire. « J'ai... couché avec un mec. »
Ton monde s'écroule, une putain de seconde, une putain de phrase. Voilà ce qu'il lui a fallu pour enfin te faire passer par ce déchirant chemin qu'est la souffrance, la vraie souffrance d'un cœur brisé. Et ça fait mal, putain que ça fait mal comme un couteau planté en plein cœur. Toi, ce gros bagarreur que tu étais, aurais préféré se prendre une bonne centaine de claques, des coups à t'en coller au sol, à t'en mettre k.o. Tu aurais préféré tout ça, tu le sais maintenant, ça t'aurait fait beaucoup moins de mal. Ça brûle, ça pique, ça te fait souffrir, ça te fait hurler de douleur. Tes mains agissent à ta place, ton cerveau ayant abandonné son poste, tes mains s'éloignent doucement de son visage. Non, tu ne veux plus la toucher, tu veux te barrer, tu veux t'éloigner, t'envoler loin d'ici. Échapper à tout ce que tu connais car rien ne semble fonctionner correctement pour toi, ça se transforme toujours en un immense bordel que tu pensais contrôler un minimum, toi qui ne baisse jamais les bras. Et le voilà, tu y es, ce moment. Ce moment où tu ne peux plus rien contrôler, toi qui pensait l'avoir atteint en tombant amoureux de Mia, tu en as de nouveau la preuve : tu souffres sans pouvoir y mettre un terme. Cette douleur dans ta poitrine, elle te ronge, elle te détruit. « J'suis désolée. » De quoi, Mia ? De le voir aussi détruit que toi ? Tu peux l'être, ça ne changera rien.
S'il y avait ne serait-ce qu'un seul moyen pour que tu puisses t'arracher le cœur et le balancer par la fenêtre, tu le ferais sans aucune hésitation. Et tu t'éloignes d'elle, un pas en arrière enchaîné d'un deuxième avant de finalement la quitter du regard. Un regard perdu dans le vide et à la fois pensif, tu as du mal à y croire ou plutôt : tu ne veux pas y croire. Mia a couché avec quelqu'un d'autre. Ces paroles tu te les répètes mais non, tu ne les acceptes pas. Elle est célibataire après tout, elle avait bien le droit mais votre relation était bien trop ambiguë, votre relation, tu la pensais sincère et là, elle ne l'était pas. Pas de son côté. Tu t'es fait piégé comme un connard, et même la culpabilité dans ses yeux n'arrive pas à te calmer, à te rassurer en te disant que ce n'est qu'une connerie pour elle. Non, les faits sont là. Si elle t'aimait réellement, elle n'avait pas le droit de te faire ça. Et par tu ne sais quel miracle, tu lui tournes doucement le dos, tu ne sais pas comment tu tiens encore debout, comment tes jambes peuvent encore tenir ton corps affaibli. L'horrible sensation d'avoir reçu une balle en plein cœur, voire deux et tu dois te tenir debout. Mais faisant face au miroir, tu as tout de même ce réflexe de baisser le visage, tu ne veux pas qu'elle te voit. Tu ne lui laisseras pas ce plaisir.
Tu as bien du mal à tout remettre en place, t'es juste anéanti de t'être fait prendre pour un con. Que t'ait pu croire ne serait-ce qu'un seul instant qu'elle était amoureuse de toi, d'avoir culpabilisé pour la connerie que t'as faite alors qu'elle vient de faire bien pire. Oh non, ça n'a rien à voir, rien du tout et tu le sais. Ta mâchoire se resserre à cette pensée, à ces maux qui refont surface alors qu'elle s'est foutu de ta gueule, et voilà, pourquoi t'as jamais été amoureux. Ce n'est ni plus ni moins qu'une putain de faiblesse, et t'as fait confiance à une femme qui te l'a bien prouvé, t'aimerais lui demander... Lui hurler, pourquoi a t-elle fait ça ? Tu aimerais entendre ses explications mais non, tu ne peux pas, le silence régnant depuis beaucoup trop de temps maintenant, tu n'arrives même pas à le briser. Et plus le temps passe, plus tu te fermes, tentant de te convaincre que c'est la dernière fois. La dernière fois qu'elle te fera autant de mal, mais ça te rend fou car tu le sais au fond de toi : elle a déjà tout détruit ce qu'il restait de ton cœur. C'est trop tard.
Tu prends une profonde inspiration, serrant ta mâchoire de toute force, tu te tournes brusquement vers elle. Et là, c'est un tout autre regard que tu lui lances, un regard que tu ne lui as jamais lancé, un regard blessé et haineux. Tu n'as qu'une seule envie : te casser d'ici, sachant pertinemment qu'elle a tout gâché, ouais tu veux fuir, à quoi ça sert de rester à part pour remuer le couteau dans la plaie ? Pourtant tu le fais, tu restes là, parce que t'es amoureux d'elle comme le roi des connards. T'es amoureux d'elle. Mais t'es sur la défensive, ton cœur en miette et ne sachant même pas comment le réparer, même ton amour pour Mia ne parvient à prendre le dessus, à la protéger pour cette fois. Justement parce que tu l'aimes beaucoup trop, et si ce n'était pas le cas, tu ne serais pas si détruit. Quel con tu fais, Tae Hyun. Tu plisses les yeux, et d'une voix étrangement calme, tu reprends finalement, d'un ton plus qu'ironique. « Ça n'a pas été trop difficile pour toi de sortir ta langue de sa bouche pour venir me le dire ?! » L'ironie est désormais ta seule arme, ta seule défense, il reste plus rien de toi. Plus rien du tout, tu es dévasté. Et d'une voix faussement mielleuse, tu ajoutes « À moins que tu veuilles en parler peut-être ?! ... Alors dis-moi, c'était bien ?! T'as pris ton pied ?! » Le calme avant la tempête, tu t'apprêtes à exploser.
Ton regard se plante dans le sien, un regard lourd, noir aussi. Ta mâchoire se contracte à nouveau et tu penches même la tête comme si tu attendais une réponse, oh non, tu n'en attends pas. Et au fil des secondes l'incompréhension s'efface, laissant malheureusement place à la douloureuse vérité qui te fait souffrir davantage. Et là tu comprends enfin... Ce qui fait le plus souffrir c'est l'espoir, tout espoir qui vient de s'effondrer en une fraction de seconde. Cette pensée te fait hausser d'un ton, t'approchant même d'un pas, ton regard plus désastreux que jamais. « Tu me prends pour un con, Mia ?! ATTENDRE QUE J'AI LE DOS TOURNÉ POUR ALLER TE FAIRE SAUTER PAR UN AUTRE ?! » Encore une fois, tu n'attends pas de réponse à cette fausse question et tu ne te rends pas compte de la violence de tes mots, oh non, tu es aveuglé par la douleur. Ta haine commence à parler à ta place sans que tu puisses t'en détacher, mais quelle importance, hm ? Elle a tout fichu en l'air. « Qu'est-ce que tu comptes me faire croire au juste ?!! » Le ton de ta voix se fait froid, brusque. Tu l'ignores mais on peut clairement y ressentir ta haine. Tu t'en fous, t'es brisé, t'as plus rien à perdre... T'as déjà tout perdu. « QUE TU ES AMOUREUSE DE MOI ?! » Ton cœur ressent à nouveau cette atroce douleur, à tel point que tu finis définitivement par partir au quart de tour. « ET NE ME DIS PAS QUE TU ES DÉSOLÉE! » Et tu te tournes, violemment, te dirigeant vers ton sac de sport que tu agrippes agressivement. Tu ne la croiras plus, tu ne goberas plus aucun de ses mensonges. Tu viens alors y foutre tes affaires sans aucune foutue attention, avec violence même. Oh, tu te connais assez pour savoir que tu vas rapidement de devenir incontrôlable et là, tu ne cherches à pas ce qu'on t'arrête. Tu veux juste être sauvé, tu ne contrôles plus rien, tu viens même lâcher ton sac suppliant silencieusement pour qu'on te sorte de ce nouveau cauchemar... Mais non, c'est la dure réalité.
Elle était avec lui, avec ce mec dont tu ignores le nom. Elle a couché avec lui comme tu as couché avec elle, cette fois dans la salle de bain, dans ta voiture, chez toi. Un autre homme que toi a posé ses mains sur elle, t'as l'impression d'être entraîné dans cette tornade et qu'il n'y a aucune issue, juste ton issue à toi, celle extérioriser tout ça. Et la simple image du corps de Mia entre les mains d'un autre homme te fait vriller, tu en perds la raison à tel point que tu te tournes vers le miroir, ton poing venant violemment le frapper dans un énorme vacarme. Des énormes fissures, une main en sang, le miroir brisé comme ton putain de cœur. Et tes larmes tu les retiens, tu les retiens si fort que toute cette force est passé dans ce coup de poing, et tu écartes ta main, des bouts de verres dans la main mais tu ne sens pas la douleur, oh non, ce n'est rien comparé à l'état de ton cœur. « PUTAIN MAIS VA TE FAIRE FOUTRE MIA! » lui hurles-tu, lui tournant toujours le dos. Enragé qu'elle ait pu te faire ça, que tu ais pu te laisser berner à ce point, qu'elle aille se faire foutre de t'avoir autant fait de mal, de t'avoir poussé à agir comme tu viens de le faire. Simplement prononcer son nom est un supplice, une douleur de plus dans ce qu'il reste de ton putain de cœur crevé, elle t'a poignardé, tu te hais de l'aimer autant.
« Va te faire foutre... » souffles-tu à nouveau, te tournant finalement vers elle. « Tu t'es tellement foutu de ma gueule. »
Qu'elle voit le résultat de ses conneries, qu'elle y fasse face comme tu as pu le faire toi aussi. Qu'elle voit dans ton regard ce que ça fait de briser un cœur.
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Re: Plus bas que terre (+) MIHYUN | Lun 5 Juin - 16:43 Citer EditerSupprimer
PLUS BAS QUE TERRE
ft. mihyun
Il y a des blessés de guerre, ceux du travail ou de la vie, moi je suis une incurable blessée du cœur.#OOTD « Et s’il te fait du mal, tu pourras voir dans ses yeux qu’il souffre aussi. »
Elle ne trouvait pas meilleure phrase que celle-ci pour expliquer ce qu’elle ressentait à cet instant précis. Son coeur se retrouvait mitraillé de toutes sortes de regrets qu’elle accumulait depuis Samedi soir. Non, elle n’aurait pu survivre une seconde de plus en ce monde en lui cachant ce qu’elle avait fait. Lui dire était la meilleure des solutions, mais aussi la pire, parce qu’elle savait que le presque-couple qu’ils formaient ne s’en sortirait pas vivant. Et ça, ça lui arrachait le coeur, elle en avait presque l’envie de vomir. Elle ne s’était jamais sentie aussi triste, désemparée, détruite. Et plus les secondes passaient et la rapprochaient de cette révélation, plus elle sentait ses forces physiques la quittaient. Ses forces mentales, du moins ce qu’il en restait, étaient encore présentes pour les derniers instants, pour la pousser à se lancer dans cette terrible confession. Elle savait qu’il ne la pardonnerait pas, voire même jamais, mais au moins elle était sûre d’une chose: c’est qu’elle n’était pas une menteuse. Elle n’avait pas peur d’affronter ses erreurs et de les assumer, c’était aussi comme ça qu’elle deviendrait une femme accomplie, une femme avec ses qualités et ses défauts, mais une femme qui ne sait pas où elle va malheureusement.
Elle qui se vantait d’être sûre de ce qu’elle voulait, au final, prouvait par son geste que les gens avaient eu le mauvais jugement sur elle. Non, Mia n’était pas cette fille de 21 ans, jeune et mature, qui savait ce qu’elle voulait. Elle était tout l’inverse. Elle était cette jeune fille, trop jeune peut-être encore, de 21 ans, qui voulait vivre à fond, peut-être trop à fond. Qui n’acceptait pas qu’à un si jeune âge, son coeur soit tourmenté de la sorte, malmené par un premier homme qui ne le méritait pas, puis par un autre, qui lui le méritait largement, mais qui avait été maladroit. Nombre de choses avaient dû défiler dans son subconscient ce soir là, sûrement des raisons suffisantes mais qui ne lui venaient plus. Elle avait oublié, elle ne savait pas. Elle ne comprenait pas POURQUOI elle avait cédé. Elle lui avait reproché, bon sang, d’avoir fait le con, ce n’était pas pour l’imiter à son tour. Mia était désormais perdue dans ces nombreuses questions qu’elle se posait. Pourtant, en faisant ça, elle avait su trouver une seule et unique réponse, la plus importante de toutes sûrement: ce qu’elle voulait.
Ce qu’elle voulait désormais, elle le savait. Elle n’en doutait plus. Elle le voulait lui, cet homme sous ses yeux, et elle n’en voulait aucun autre. Il était tout ce qu’elle désirait et jamais une fois dans sa vie elle n’avait désiré quelqu’un comme elle le voulait lui. Et de vivre, à présent, avec la conscience qu’elle a détruit définitivement le dernier espoir de former un couple avec lui la mettait plus bas que terre. Ca lui donnait l’impression d’être déjà entre 4 planches tellement son corps était épuisé par tant de stress et de tristesse. Et pleurer l’épuisait déjà trop. Quand elle s’était réveillée dans le lit de Joshua au matin, elle était immédiatement partie s’enfermer dans la salle de bain. Ca avait été instantané, sa conscience lui était revenue comme un boomerang en pleine figure. Et depuis qu’elle avait regagné sa chambre au dortoir, elle n’avait fait que se ronger l’esprit. Elle passait sur le GNS de Taehyun et le sourire qu’elle avait autrefois avait disparu. Elle pleurait, maintenant. Voir son visage lui rappelait sans cesse ce qu’elle avait fait, et elle ne voulait pas vivre une minute de plus sur ce monde en sachant pertinemment qu’elle avait brisé son coeur, sans que le principal concerné ne le sache pas. C’était impensable.
Les mains de Taehyun quittèrent son visage. Mia posa alors les yeux sur lui et le regarda s’éloigner d’elle, de deux pas. Elle voulait lui hurler de ne pas l'abandonner, de ne pas la laisser. De rester près d'elle... Mais elle se mord la lèvre, ses larmes coulent toujours, mais si elle ne les essuie pas, ses larmes finiront sûrement par tomber au sol. Alors, elle trouve encore un peu de force pour user de ses bras et essuyer ses larmes, tandis qu’elle baisse les yeux. L’étudiante ne pouvait plus le regarder, c’était fini. Tout était fini, en fait. Entre eux, il n’y avait plus rien, il n’y avait plus d’espoir, plus d’avenir et c’était ça, en fait, qui la faisait pleurer depuis le début. De réaliser qu’elle ne l’aurait plus jamais pour elle, qu’il trouverait l’amour dans les bras d’une autre qui le rendra certainement plus heureux. Oh non, le simple fait de l’imaginer avec une autre qu’elle la fit serrer ses poings. Elle voulait se cogner, mais plus que tout encore ce qu’elle voulait: remonter le temps et ne jamais se rendre à cette soirée mondaine.
Depuis qu’elle avait parlé, un silence intense s’était installé entre eux. Un silence bien trop lourd à supporter. Il lui tourne encore le dos, mais plus pour longtemps. Quand il fait volte-face, elle se sent anéantie face au regard qu’il lui lance. Elle se sent si faible, si fragile, sans défense, il va la terminer en quelques paroles ça, c’est certain. Lui qui avait l’habitude de lui sourire et de la regarder avec amour… Tout ça, c’était terminé. Elle baissa les yeux, parce qu’elle ne pouvait persévérer de cette façon. « Ça n’a pas été trop difficile pour toi de sortir ta langue de sa bouche pour venir me le dire?! » elle ferme les yeux un moment en l’entendant prendre cette ironie, d’autres larmes tracent leur chemin sur ses joues. Tout, mais pas ça. « À moins que tu veuilles en parler peut-être?! … Alors dis-moi, c’était bien?! T’as pris ton pied?! » Elle secoua la tête plusieurs fois. Elle reprend son souffle en redressant la tête, son regard se dégageant vers la droite. « Non… » rétorque-t-elle, son corps tremblant de tristesse. « Me fais pas ça… » supplie-t-elle. Non, ne lui fais pas subir ça Taehyun. Elle est assez fragile comme ça, anéantie par ses propres actes, ne viens pas lui rappeler ce qu’elle a fait, ne viens pas en parler avec ironie, alors que tu sais très bien qu’elle n’a même pas pris son pied. Rien de comparable à toi, Taehyun. Tu étais tout ce qu’elle voulait, chaque rêve (et bien plus encore) de sa vie devenu réalité. Alors t’entendre parler de la sorte, ça la bousillait au plus profond d’elle-même. Plus qu’elle ne l’était déjà.
Il s’approche d’un pas, elle aurait pu reculer, mais elle ne le fait pas. Elle reste là, la tête baissée à l’écouter la démonter alors que ses mains commencent à nerveusement se tortiller dans son dos. Son regard, elle le fuit toujours, parce qu’elle sait toujours qu’il la tuerait sur place si elle le croisait. Quoique ses mots la tuaient déjà assez comme ça. Oui, elle l’avait pris pour un con inconsciemment. Elle ne se rendait même pas compte de ce qu’elle faisait, ni des conséquences que ça aurait sur son mental et celui du danseur. Elle ne voulait pas se trouver de circonstances atténuantes, non. Elle voulait assumer ses erreurs. C’est pourquoi elle restait là devant lui, debout. Elle encaissait, comme elle avait toujours encaissé les coups durs de sa vie. C’est vrai que ces derniers temps, elle passait son temps à encaisser les mauvaises nouvelles mais ce qu’elle vivait là avec Taehyun était sûrement la pire des choses. Alors, quand son ton froid s’éleva dans la salle de danse, initialement plongée dans le silence, pour lui demander ce qu’elle comptait lui faire croire, elle ferma à nouveau les yeux un instant. « QUE TU ES AMOUREUSE DE MOI ?! » c’était comme une lame de couteau qui poignarda son coeur. Elle ne voulait pas le lui faire croire, elle était amoureuse de lui. Elle l’aimait passionnément, furieusement, de la meilleure, et la pire des façons. De la plus pure et la plus impure des façons. Que ce soit pour l’embrasser ou pour lui faire des choses bien plus osées. Elle l’avait dans la peau. Il la rendait folle, il était tout ce qu’elle avait jamais désiré dans cette putain de vie mais aujourd’hui elle avait réussi à lui lever cette idée de la tête, il n’en avait plus la certitude. Ils avaient échangé les rôles.
Il lui hurle dessus, il lui ordonne de ne pas lui dire qu’elle est désolée. Pourquoi lui fait-il subir ça, bon sang? Il lui interdit d’être désolée. Les faits sont là. Pourtant, elle l’est réellement, c’est même au-delà de ça; Il n’y a pas de mot pour décrire à quel point elle s’en veut. Alors, quand la voix du jeune homme retentit fort dans ses oreilles, elle a un léger sursaut. Son coeur, elle ne le sent plus. Il enchaîne tellement de battements qu’il lui semble ne plus être présent dans sa cage thoracique. Que c’était dur de rester debout face à l’homme de sa vie, qui vous hait du plus profond de son être, et de devoir faire face aussi à ces mots si blessants. Il finit par lui tourner le dos, brutalement, hors de lui. Elle le sait, elle le devine à chacun de ses gestes, il est dans une colère noire, une colère qui l’aveugle et qui l’empêche de voir à quel point ses gestes sont brutaux. Elle, Mia, elle le regarde faire. Elle reste debout, elle n’a le courage de le regarder que lorsqu’il lui tourne le dos. Et c’est ce qu’elle fait. Elle éclate en sanglots encore plus quand elle étudie son corps, quand elle repense à tous les moments qu’ils ont vécu et qu’ils ne vivront plus jamais à cause d’elle. Ce corps que tant de filles voulaient, lui avait appartenu il fut un temps, aussi court fut-ce, il lui avait appartenu et il aurait pu lui appartenir pour longtemps, si elle avait accepté de le pardonner. Si elle n’avait pas fauté.
Elle détourne le regard, elle n’essuie plus ses larmes, elle se regarde dans le miroir le temps d’une seconde. Elle regarde sa robe, son sac, ses mains qui tremblent, mais ce n’est rien… Rien comparé au moment où elle entend ce bruit terrible que provoque le poing de Tae qui entre en contact avec le miroir. Elle sursaute, elle a le réflexe idiot de venir s’appuyer contre le miroir parce qu’elle est prise d’une peur soudaine, une peur incontrôlable qui lui rappelle malheureusement le quotidien qu’elle vivait avec son ex. Ses yeux se posent finalement sur la main du danseur, ensanglantée, puis elle pose une main sur ses lèvres, elle ferme les yeux. Ses larmes dévalent ses joues, tout est de sa faute, bordel. Tout. est. de. sa. faute. Et il lui hurle dessus: qu’elle aille se faire foutre.
Elle ne sait plus ce qu’elle fait. Elle ne sait plus quoi penser, elle ne sait plus rien en fait. Tout ce qu’elle sait, c’est que c’est une petite conne. Une petite conne amoureuse folle d’un garçon qu’elle vient de briser comme lui vient de briser le miroir de la salle de danse. Qu’on ne vienne pas lui parler de déception amoureuse ou d’un état de détresse mentale après ce qu’elle venait de vivre. Elle venait, bon sang, de dire au seul homme qu’elle aimait (mais qui ne lui appartenait pas), qu’elle avait trahi sa confiance. Elle venait de briser les derniers espoirs d’une possible relation, une magnifique relation, qui aurait pu exister entre elle et le Gwak.
Mia, elle est morte de l’intérieur maintenant.
Elle est morte d’inquiétude, aussi, parce que le poing de Taehyun coule le sang, il en tombe même par terre, il a des morceaux de verre. Ca lui soulève le coeur. Elle voudrait le soigner, prendre soin de lui mais elle n’a même pas été foutue de prendre soin de son coeur. Comment pourrait-elle alors soigner ces blessures physiques? « Arrête… » arrive-t-elle, néanmoins, à articuler entre deux hoquets. Elle le regarde fixement, les yeux apeurés, elle le surveille comme s’il allait venir l’attaquer. Elle laisse ses larmes s’échapper de ses yeux, elle est effrayée. Elle le supplie d’arrêter, parce qu’elle a peur, Mia. Elle replonge dans des souvenirs sombres où elle était tenue à carreaux par la violence et la menace de son ex. Elle ne pouvait pas comparer Taehyun et lui, pourtant, le geste qu’il venait d’avoir lui avait inspiré les mêmes sentiments. Ce sentiment d’angoisse… « J’ten prie… » c’était un cri du coeur, elle voulait qu’il cesse de lui hurler dessus, qu’il cesse de frapper le miroir.
Un silence. Comblé par les sanglots de Mia, mais rien de plus. Elle se contente de rester là,
appuyée contre ce miroir, les yeux rivés au sol. Elle tente de prendre le dessus sur son chagrin mais ce n’est pas chose aisée. Pourtant, ce silence, il lui permet de reprendre un peu ses esprits, de voir un peu plus clair maintenant sur la situation. Alors, c’est avec la voix tremblante, qu’elle lui avoue: « Je pense tout c’que j’te dis, Taehyun. » Elle se mord la lèvre; il le sait pourtant! Il sait parfaitement qu’elle n’est pas une menteuse, que si elle lui dit qu’elle est désolée, c’est qu’elle l’est réellement. « Ca n’avait pas d’importance pour moi ce qui s’est passé Samedi soir… J'te l'jure... » son ton est poignant, toujours mêlé au poids qu’elle porte sur son coeur. Elle a le cran de poser les yeux sur lui. Le temps d’une seconde peut-être, ou deux. Mais deux de trop.
✻✻✻
Elle ne trouvait pas meilleure phrase que celle-ci pour expliquer ce qu’elle ressentait à cet instant précis. Son coeur se retrouvait mitraillé de toutes sortes de regrets qu’elle accumulait depuis Samedi soir. Non, elle n’aurait pu survivre une seconde de plus en ce monde en lui cachant ce qu’elle avait fait. Lui dire était la meilleure des solutions, mais aussi la pire, parce qu’elle savait que le presque-couple qu’ils formaient ne s’en sortirait pas vivant. Et ça, ça lui arrachait le coeur, elle en avait presque l’envie de vomir. Elle ne s’était jamais sentie aussi triste, désemparée, détruite. Et plus les secondes passaient et la rapprochaient de cette révélation, plus elle sentait ses forces physiques la quittaient. Ses forces mentales, du moins ce qu’il en restait, étaient encore présentes pour les derniers instants, pour la pousser à se lancer dans cette terrible confession. Elle savait qu’il ne la pardonnerait pas, voire même jamais, mais au moins elle était sûre d’une chose: c’est qu’elle n’était pas une menteuse. Elle n’avait pas peur d’affronter ses erreurs et de les assumer, c’était aussi comme ça qu’elle deviendrait une femme accomplie, une femme avec ses qualités et ses défauts, mais une femme qui ne sait pas où elle va malheureusement.
Elle qui se vantait d’être sûre de ce qu’elle voulait, au final, prouvait par son geste que les gens avaient eu le mauvais jugement sur elle. Non, Mia n’était pas cette fille de 21 ans, jeune et mature, qui savait ce qu’elle voulait. Elle était tout l’inverse. Elle était cette jeune fille, trop jeune peut-être encore, de 21 ans, qui voulait vivre à fond, peut-être trop à fond. Qui n’acceptait pas qu’à un si jeune âge, son coeur soit tourmenté de la sorte, malmené par un premier homme qui ne le méritait pas, puis par un autre, qui lui le méritait largement, mais qui avait été maladroit. Nombre de choses avaient dû défiler dans son subconscient ce soir là, sûrement des raisons suffisantes mais qui ne lui venaient plus. Elle avait oublié, elle ne savait pas. Elle ne comprenait pas POURQUOI elle avait cédé. Elle lui avait reproché, bon sang, d’avoir fait le con, ce n’était pas pour l’imiter à son tour. Mia était désormais perdue dans ces nombreuses questions qu’elle se posait. Pourtant, en faisant ça, elle avait su trouver une seule et unique réponse, la plus importante de toutes sûrement: ce qu’elle voulait.
Ce qu’elle voulait désormais, elle le savait. Elle n’en doutait plus. Elle le voulait lui, cet homme sous ses yeux, et elle n’en voulait aucun autre. Il était tout ce qu’elle désirait et jamais une fois dans sa vie elle n’avait désiré quelqu’un comme elle le voulait lui. Et de vivre, à présent, avec la conscience qu’elle a détruit définitivement le dernier espoir de former un couple avec lui la mettait plus bas que terre. Ca lui donnait l’impression d’être déjà entre 4 planches tellement son corps était épuisé par tant de stress et de tristesse. Et pleurer l’épuisait déjà trop. Quand elle s’était réveillée dans le lit de Joshua au matin, elle était immédiatement partie s’enfermer dans la salle de bain. Ca avait été instantané, sa conscience lui était revenue comme un boomerang en pleine figure. Et depuis qu’elle avait regagné sa chambre au dortoir, elle n’avait fait que se ronger l’esprit. Elle passait sur le GNS de Taehyun et le sourire qu’elle avait autrefois avait disparu. Elle pleurait, maintenant. Voir son visage lui rappelait sans cesse ce qu’elle avait fait, et elle ne voulait pas vivre une minute de plus sur ce monde en sachant pertinemment qu’elle avait brisé son coeur, sans que le principal concerné ne le sache pas. C’était impensable.
Les mains de Taehyun quittèrent son visage. Mia posa alors les yeux sur lui et le regarda s’éloigner d’elle, de deux pas. Elle voulait lui hurler de ne pas l'abandonner, de ne pas la laisser. De rester près d'elle... Mais elle se mord la lèvre, ses larmes coulent toujours, mais si elle ne les essuie pas, ses larmes finiront sûrement par tomber au sol. Alors, elle trouve encore un peu de force pour user de ses bras et essuyer ses larmes, tandis qu’elle baisse les yeux. L’étudiante ne pouvait plus le regarder, c’était fini. Tout était fini, en fait. Entre eux, il n’y avait plus rien, il n’y avait plus d’espoir, plus d’avenir et c’était ça, en fait, qui la faisait pleurer depuis le début. De réaliser qu’elle ne l’aurait plus jamais pour elle, qu’il trouverait l’amour dans les bras d’une autre qui le rendra certainement plus heureux. Oh non, le simple fait de l’imaginer avec une autre qu’elle la fit serrer ses poings. Elle voulait se cogner, mais plus que tout encore ce qu’elle voulait: remonter le temps et ne jamais se rendre à cette soirée mondaine.
Depuis qu’elle avait parlé, un silence intense s’était installé entre eux. Un silence bien trop lourd à supporter. Il lui tourne encore le dos, mais plus pour longtemps. Quand il fait volte-face, elle se sent anéantie face au regard qu’il lui lance. Elle se sent si faible, si fragile, sans défense, il va la terminer en quelques paroles ça, c’est certain. Lui qui avait l’habitude de lui sourire et de la regarder avec amour… Tout ça, c’était terminé. Elle baissa les yeux, parce qu’elle ne pouvait persévérer de cette façon. « Ça n’a pas été trop difficile pour toi de sortir ta langue de sa bouche pour venir me le dire?! » elle ferme les yeux un moment en l’entendant prendre cette ironie, d’autres larmes tracent leur chemin sur ses joues. Tout, mais pas ça. « À moins que tu veuilles en parler peut-être?! … Alors dis-moi, c’était bien?! T’as pris ton pied?! » Elle secoua la tête plusieurs fois. Elle reprend son souffle en redressant la tête, son regard se dégageant vers la droite. « Non… » rétorque-t-elle, son corps tremblant de tristesse. « Me fais pas ça… » supplie-t-elle. Non, ne lui fais pas subir ça Taehyun. Elle est assez fragile comme ça, anéantie par ses propres actes, ne viens pas lui rappeler ce qu’elle a fait, ne viens pas en parler avec ironie, alors que tu sais très bien qu’elle n’a même pas pris son pied. Rien de comparable à toi, Taehyun. Tu étais tout ce qu’elle voulait, chaque rêve (et bien plus encore) de sa vie devenu réalité. Alors t’entendre parler de la sorte, ça la bousillait au plus profond d’elle-même. Plus qu’elle ne l’était déjà.
Il s’approche d’un pas, elle aurait pu reculer, mais elle ne le fait pas. Elle reste là, la tête baissée à l’écouter la démonter alors que ses mains commencent à nerveusement se tortiller dans son dos. Son regard, elle le fuit toujours, parce qu’elle sait toujours qu’il la tuerait sur place si elle le croisait. Quoique ses mots la tuaient déjà assez comme ça. Oui, elle l’avait pris pour un con inconsciemment. Elle ne se rendait même pas compte de ce qu’elle faisait, ni des conséquences que ça aurait sur son mental et celui du danseur. Elle ne voulait pas se trouver de circonstances atténuantes, non. Elle voulait assumer ses erreurs. C’est pourquoi elle restait là devant lui, debout. Elle encaissait, comme elle avait toujours encaissé les coups durs de sa vie. C’est vrai que ces derniers temps, elle passait son temps à encaisser les mauvaises nouvelles mais ce qu’elle vivait là avec Taehyun était sûrement la pire des choses. Alors, quand son ton froid s’éleva dans la salle de danse, initialement plongée dans le silence, pour lui demander ce qu’elle comptait lui faire croire, elle ferma à nouveau les yeux un instant. « QUE TU ES AMOUREUSE DE MOI ?! » c’était comme une lame de couteau qui poignarda son coeur. Elle ne voulait pas le lui faire croire, elle était amoureuse de lui. Elle l’aimait passionnément, furieusement, de la meilleure, et la pire des façons. De la plus pure et la plus impure des façons. Que ce soit pour l’embrasser ou pour lui faire des choses bien plus osées. Elle l’avait dans la peau. Il la rendait folle, il était tout ce qu’elle avait jamais désiré dans cette putain de vie mais aujourd’hui elle avait réussi à lui lever cette idée de la tête, il n’en avait plus la certitude. Ils avaient échangé les rôles.
Il lui hurle dessus, il lui ordonne de ne pas lui dire qu’elle est désolée. Pourquoi lui fait-il subir ça, bon sang? Il lui interdit d’être désolée. Les faits sont là. Pourtant, elle l’est réellement, c’est même au-delà de ça; Il n’y a pas de mot pour décrire à quel point elle s’en veut. Alors, quand la voix du jeune homme retentit fort dans ses oreilles, elle a un léger sursaut. Son coeur, elle ne le sent plus. Il enchaîne tellement de battements qu’il lui semble ne plus être présent dans sa cage thoracique. Que c’était dur de rester debout face à l’homme de sa vie, qui vous hait du plus profond de son être, et de devoir faire face aussi à ces mots si blessants. Il finit par lui tourner le dos, brutalement, hors de lui. Elle le sait, elle le devine à chacun de ses gestes, il est dans une colère noire, une colère qui l’aveugle et qui l’empêche de voir à quel point ses gestes sont brutaux. Elle, Mia, elle le regarde faire. Elle reste debout, elle n’a le courage de le regarder que lorsqu’il lui tourne le dos. Et c’est ce qu’elle fait. Elle éclate en sanglots encore plus quand elle étudie son corps, quand elle repense à tous les moments qu’ils ont vécu et qu’ils ne vivront plus jamais à cause d’elle. Ce corps que tant de filles voulaient, lui avait appartenu il fut un temps, aussi court fut-ce, il lui avait appartenu et il aurait pu lui appartenir pour longtemps, si elle avait accepté de le pardonner. Si elle n’avait pas fauté.
Elle détourne le regard, elle n’essuie plus ses larmes, elle se regarde dans le miroir le temps d’une seconde. Elle regarde sa robe, son sac, ses mains qui tremblent, mais ce n’est rien… Rien comparé au moment où elle entend ce bruit terrible que provoque le poing de Tae qui entre en contact avec le miroir. Elle sursaute, elle a le réflexe idiot de venir s’appuyer contre le miroir parce qu’elle est prise d’une peur soudaine, une peur incontrôlable qui lui rappelle malheureusement le quotidien qu’elle vivait avec son ex. Ses yeux se posent finalement sur la main du danseur, ensanglantée, puis elle pose une main sur ses lèvres, elle ferme les yeux. Ses larmes dévalent ses joues, tout est de sa faute, bordel. Tout. est. de. sa. faute. Et il lui hurle dessus: qu’elle aille se faire foutre.
Elle ne sait plus ce qu’elle fait. Elle ne sait plus quoi penser, elle ne sait plus rien en fait. Tout ce qu’elle sait, c’est que c’est une petite conne. Une petite conne amoureuse folle d’un garçon qu’elle vient de briser comme lui vient de briser le miroir de la salle de danse. Qu’on ne vienne pas lui parler de déception amoureuse ou d’un état de détresse mentale après ce qu’elle venait de vivre. Elle venait, bon sang, de dire au seul homme qu’elle aimait (mais qui ne lui appartenait pas), qu’elle avait trahi sa confiance. Elle venait de briser les derniers espoirs d’une possible relation, une magnifique relation, qui aurait pu exister entre elle et le Gwak.
Mia, elle est morte de l’intérieur maintenant.
Elle est morte d’inquiétude, aussi, parce que le poing de Taehyun coule le sang, il en tombe même par terre, il a des morceaux de verre. Ca lui soulève le coeur. Elle voudrait le soigner, prendre soin de lui mais elle n’a même pas été foutue de prendre soin de son coeur. Comment pourrait-elle alors soigner ces blessures physiques? « Arrête… » arrive-t-elle, néanmoins, à articuler entre deux hoquets. Elle le regarde fixement, les yeux apeurés, elle le surveille comme s’il allait venir l’attaquer. Elle laisse ses larmes s’échapper de ses yeux, elle est effrayée. Elle le supplie d’arrêter, parce qu’elle a peur, Mia. Elle replonge dans des souvenirs sombres où elle était tenue à carreaux par la violence et la menace de son ex. Elle ne pouvait pas comparer Taehyun et lui, pourtant, le geste qu’il venait d’avoir lui avait inspiré les mêmes sentiments. Ce sentiment d’angoisse… « J’ten prie… » c’était un cri du coeur, elle voulait qu’il cesse de lui hurler dessus, qu’il cesse de frapper le miroir.
Un silence. Comblé par les sanglots de Mia, mais rien de plus. Elle se contente de rester là,
appuyée contre ce miroir, les yeux rivés au sol. Elle tente de prendre le dessus sur son chagrin mais ce n’est pas chose aisée. Pourtant, ce silence, il lui permet de reprendre un peu ses esprits, de voir un peu plus clair maintenant sur la situation. Alors, c’est avec la voix tremblante, qu’elle lui avoue: « Je pense tout c’que j’te dis, Taehyun. » Elle se mord la lèvre; il le sait pourtant! Il sait parfaitement qu’elle n’est pas une menteuse, que si elle lui dit qu’elle est désolée, c’est qu’elle l’est réellement. « Ca n’avait pas d’importance pour moi ce qui s’est passé Samedi soir… J'te l'jure... » son ton est poignant, toujours mêlé au poids qu’elle porte sur son coeur. Elle a le cran de poser les yeux sur lui. Le temps d’une seconde peut-être, ou deux. Mais deux de trop.
CODES © LITTLE WOLF.
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Re: Plus bas que terre (+) MIHYUN | Mar 6 Juin - 22:51 Citer EditerSupprimer
PLUS BAS QUE TERRE
ft. mihyun
J’ignorais que je pouvais souffrir autant de toi…
Tu peux littéralement sentir ton cœur se briser au même titre que ce miroir. Et tu retires ton poing, doucement, fatigué, épuisé, non pas de la force que tu y as mise. Non non, t'es fatigué psychologiquement, t'étais si prêt du but et tu tenais le coup. Pour elle... Pour vous. Mais plus rien, tout espoir s'est envolé en une fraction de seconde, il ne te reste plus aucun putain d'espoir pour le couple que tu aurais pu former avec la femme que tu aimes. Et tu ne sais pas comment faire pour que cette douleur présente dans ta poitrine cesse, pour qu'elle s'en aille laissant la trace de son passage. Mia est la femme dont tu es tombé amoureux, mais elle ne sera rien de plus. Ouais, la colère et la tristesse t'aveuglent peut-être, tu ne réfléchis pas correctement mais c'est ce que tu ressens à cet instant : tout est fichu, tout est fini. Il n'y aura jamais de vous.
Et ça te déchire, ça te tue, entendre le son de sa voix en devient un réel supplice. Elle te supplie d'arrêter, mais toi aussi t'as envie de la supplier. Il n'y a rien à faire pour réparer ça, pour que tu cesses de souffrir, strictement rien et c'est ça qui te rend fou. Tu n'as jamais été aussi démuni de toute ta vie, aussi impuissant face à ce chagrin. C'est la première fois que ça arrive, ça te tombe sur la gueule, un chagrin d'amour. Et ce n'est loin d'être fini puisque lorsque tu relèves ton regard dans sa direction, avec difficulté, tu peux apercevoir dans ses yeux de la peur, de la crainte. Tu fronces les sourcils sachant pertinemment ce qu'il se passe, son ex. Il faut que tu repenses à ça maintenant, hm? À ce qu'il a pu lui faire lorsqu'il a découvert ce qu'il se passait réellement entre vous? Ça et le fait que tu lui fais certainement peur. C'est un réel cauchemar dont tu n'essayes même pas d'en sortir, tu patauges, tu coules plus que tu ne te relèves. Mais tu te sens incapable de réfléchir, incapable d'essayer de trouver une solution, incapable de trouver la force de te sortir de tout ça, de vous sortir de tout ça. Tu observes ton poing fermé, ensanglanté avec encore certains bouts de verres dans ta peau. Et tu faiblis, littéralement, tes jambes ne supportent plus le poids de ton corps. Tu fais quelques pas en arrière jusqu'à ce que le mur t'arrête et tu te laisses glisser de tout ton long, terminant sur les fesses.
Mia en sanglots, une vision horrible pour toi, difficile à supporter mais brouillé par ton cœur qui vient d'éclater en milliers de morceaux. « Je pense tout c’que j’te dis, Taehyun. » Sa voix tremblante brise le silence qui s'était installé entre vous, c'est si difficile pour toi d'entendre sa voix, de te soumettre à cette putain de réalité, de la voir comme ça. Alors tes yeux se ferment, comme si cela pouvait t'aider à te concentrer, à réfléchir calmement afin de régler vos putain de problèmes... Mais tu n'es pas idiot, tu le sais très bien, vous êtes pris au piège tous les deux, un piège dont vous n'allez pas pouvoir y sortir. C'est fini et ça te fait mal. Tu ne veux pas la laisser s'en aller mais tu te connais assez pour savoir que ça ne fonctionnera pas, que tu n'y arriveras pas, que cette histoire n'a pas fait que compliqué les choses... Cette histoire a mis un point à votre future histoire d'amour. « Ca n’avait pas d’importance pour moi ce qui s’est passé Samedi soir… J'te l'jure... » Tu baisses la tête, arrête Mia. Ne parle pas. C'est trop tard, ne remue pas le couteau dans la plaie...
Ça te tue, ça te détruit de te dire qu'elle ne réalisait pas à quel point tu souffrais de ne pas l'avoir. Oh non, elle ne le réalisait pas. Tes larmes te montent aux yeux, ton cœur se fait si lourd dans ta poitrine, si pesant, tu as envie de t'en débarrasser. Puis vient ce moment où tu relèves la tête, appuyant l'arrière de ton crâne contre le mur tandis que ton regard reste fixé sur un point invisible, non, tu ne la regardes plus. Et d'une voix brisée par les larmes que tu retiens, tu reprends. « Je n'ai pas voulu y aller. » Elle ne sait sans doute pas de quoi tu parles, non là, tu penses à haute voix mais tu es conscient. Elle t'entend. C'est horrible cette sensation de n'avoir plus rien à perdre, même ta dignité tu n'y penses même plus depuis très longtemps... C'est pour cette raison que tu laisses cette larme s'échapper. Toi qui n'a jamais pleuré devant personne, ton père qui te répondait de ne pas te montrer faible. D'être un homme. T'as été un homme, t'as porté tes couilles pour assumer tes conneries mais ça n'a pas suffit, tu baisses les armes, tu abandonnes. « Un... ami. » ajoutes-tu, ta voix alourdi par tes larmes. Une seconde suit, coulant le long de ta joue. Ton ton ne se fait même plus agressif, t'as plus de force. T'as plus la force de t'énerver... Là, tu es confronté à la terrible réalité. « Il voulait qu'on sorte histoire que je me change les idées. Tu sais où est-ce qu'il voulait m'emmener ? » Et tu pivotes légèrement la tête afin de pouvoir enfin la regarder. Tes sourcils se fronçant légèrement lorsque tu poses ton regard sur elle. Ça te faisait si mal de la regarder en te disant qu'elle ne t'appartenait pas, mais ça te fait davantage souffrir en la regardant, cette fois-ci, en sachant pertinemment qu'elle ne t'appartiendra jamais. « Au bar... Notre.. bar. » Votre bar. Là où vous vous êtes rencontrés, là où tout a commencé, là où tu as été l'aborder, là où vous aviez échangé votre premier baiser. Mais c'est tellement difficile pour toi, tu te remets à fixer ce point invisible sur le sol. « J'y suis pas allé. » Tu marques une courte pause, le temps pour toi de prendre une grande inspiration. « Je voulais qu'on y retourne ensemble. » Et ta voix se casse, elle se brise, tes larmes s'échappent rapidement de tes yeux continuant leur chemin le long de tes joues. « C'était samedi, Mia! » Tu hausses le ton, non pas agressivement, t'es juste brisé à tel point que tes yeux s'en ferment. Non là, tu veux te réveiller de ce cauchemar, ce n'est pas possible, ce n'est pas réel... Et tu apportes tes mains sur ton visage, essuyant rapidement les larmes sur tes joues. Tu n'as même pas cherché à les cacher. « J'ai passé la soirée dans mon lit à me demander si tu pensais à moi. » renifles-tu, prenant à nouveau cette grande inspiration. Et tu lèves la tête, fixant le plafond, reprenant difficilement avant de fermer à nouveau les yeux, la réalité étant beaucoup trop difficile à affronter. « Et toi tu étais.. avec lui. » Vous n'étiez même pas ensemble mais tu te détestes de te sentir aussi sali, aussi trahi, aussi con d'avoir pu croire à une possible histoire entre vous.
Après un court silence, tu réunis le peu de force que tu as pour te relever, reposant également ton regard sur elle. C'est assez étrange comme sensation, plus que douloureux, une sensation que tu n'avais jamais ressenti auparavant. Cette impression d'avoir ton cœur brisé en mille morceaux mais en même temps, cette impression qu'une partie de cœur vient de brûler vive et s'est éteint, littéralement. Ou peut-être que ton cœur pleure, lui aussi. « Alors si, ce qu'il s'est passé samedi avait de l'importance pour moi. » reprends-tu, difficilement, fronçant les sourcils comme si ce simple geste pouvait t'empêcher de fondre en larmes. « Tu as peur de moi Mia ? » Et tu t'approches d'elle, non pas dans le but de l'effrayer, oh non loin de là. Tu lui poses sincèrement la question, c'est bien ce que tu avais lu dans ses yeux : de la peur. Tu t'approches d'elle même si à chaque pas que tu fais, doit te déchirer davantage. Tu hoches la tête doucement, de gauche à droite, avant de reprendre. « Je te ferai aucun mal. » Oh pourtant, tu lui en fais Taehyun, tu es en train de la détruire sans t'en rendre réellement compte. Tu es juste détruit, toi aussi, voilà le problème. « Je t'aurais tout donné. Rien ni personne ne t'aurait fait de mal, je n'aurais pas laissé ça arriver... Jamais je ne lèverai la main sur toi... » et tu t'arrêtes, face à elle, ta main se dirigeant vers son visage sans la toucher. Tu le sais, tu ne peux pas faire ça, tu n'as pas le droit de t’infliger ça. « ... Je ne te toucherai plus jamais. » Ce que tu viens de faire ? Te confronter à nouveau à cette réalité que tu détestes tant. Te le faire comprendre. Tu te retiens. Tu te retiens de lui caresser la joue, de lui placer sa mèche derrière son oreille, de lui sécher ses larmes, de la serrer contre toi. Tu te retiens, ce n'est plus à toi de faire ça... Et la réalité te cogne : ça n'a jamais été ton rôle.
Et tu recules, tu recules comme si la distance que tu imposes entre vous pouvait t'aider à guérir ton cœur mais c'est assez contradictoire comme sensation, c'est une réelle torture de t'éloigner de la femme que tu aimes. « Je ne pourrais plus te voir sans t'imaginer avec ce type... » Et ces deux dernières phrases lui feront comprendre ce que tu as peur de lui dire, ce que tu as peur de t'avouer clairement : c'est définitivement fini. Il n'y a plus d'espoir, plus rien. Tu plisses les lèvres discrètement, retenant tes larmes qui finissent tout de même par s'échapper.
Cette horrible sensation de vouloir la garder près de toi mais de devoir la laisser partir.
Cette horrible sensation de la voir se tenir devant toi, aussi détruite que toi, sans pouvoir rien faire... Tu n'arrives plus à la croire.
✻✻✻
Tu peux littéralement sentir ton cœur se briser au même titre que ce miroir. Et tu retires ton poing, doucement, fatigué, épuisé, non pas de la force que tu y as mise. Non non, t'es fatigué psychologiquement, t'étais si prêt du but et tu tenais le coup. Pour elle... Pour vous. Mais plus rien, tout espoir s'est envolé en une fraction de seconde, il ne te reste plus aucun putain d'espoir pour le couple que tu aurais pu former avec la femme que tu aimes. Et tu ne sais pas comment faire pour que cette douleur présente dans ta poitrine cesse, pour qu'elle s'en aille laissant la trace de son passage. Mia est la femme dont tu es tombé amoureux, mais elle ne sera rien de plus. Ouais, la colère et la tristesse t'aveuglent peut-être, tu ne réfléchis pas correctement mais c'est ce que tu ressens à cet instant : tout est fichu, tout est fini. Il n'y aura jamais de vous.
Et ça te déchire, ça te tue, entendre le son de sa voix en devient un réel supplice. Elle te supplie d'arrêter, mais toi aussi t'as envie de la supplier. Il n'y a rien à faire pour réparer ça, pour que tu cesses de souffrir, strictement rien et c'est ça qui te rend fou. Tu n'as jamais été aussi démuni de toute ta vie, aussi impuissant face à ce chagrin. C'est la première fois que ça arrive, ça te tombe sur la gueule, un chagrin d'amour. Et ce n'est loin d'être fini puisque lorsque tu relèves ton regard dans sa direction, avec difficulté, tu peux apercevoir dans ses yeux de la peur, de la crainte. Tu fronces les sourcils sachant pertinemment ce qu'il se passe, son ex. Il faut que tu repenses à ça maintenant, hm? À ce qu'il a pu lui faire lorsqu'il a découvert ce qu'il se passait réellement entre vous? Ça et le fait que tu lui fais certainement peur. C'est un réel cauchemar dont tu n'essayes même pas d'en sortir, tu patauges, tu coules plus que tu ne te relèves. Mais tu te sens incapable de réfléchir, incapable d'essayer de trouver une solution, incapable de trouver la force de te sortir de tout ça, de vous sortir de tout ça. Tu observes ton poing fermé, ensanglanté avec encore certains bouts de verres dans ta peau. Et tu faiblis, littéralement, tes jambes ne supportent plus le poids de ton corps. Tu fais quelques pas en arrière jusqu'à ce que le mur t'arrête et tu te laisses glisser de tout ton long, terminant sur les fesses.
Mia en sanglots, une vision horrible pour toi, difficile à supporter mais brouillé par ton cœur qui vient d'éclater en milliers de morceaux. « Je pense tout c’que j’te dis, Taehyun. » Sa voix tremblante brise le silence qui s'était installé entre vous, c'est si difficile pour toi d'entendre sa voix, de te soumettre à cette putain de réalité, de la voir comme ça. Alors tes yeux se ferment, comme si cela pouvait t'aider à te concentrer, à réfléchir calmement afin de régler vos putain de problèmes... Mais tu n'es pas idiot, tu le sais très bien, vous êtes pris au piège tous les deux, un piège dont vous n'allez pas pouvoir y sortir. C'est fini et ça te fait mal. Tu ne veux pas la laisser s'en aller mais tu te connais assez pour savoir que ça ne fonctionnera pas, que tu n'y arriveras pas, que cette histoire n'a pas fait que compliqué les choses... Cette histoire a mis un point à votre future histoire d'amour. « Ca n’avait pas d’importance pour moi ce qui s’est passé Samedi soir… J'te l'jure... » Tu baisses la tête, arrête Mia. Ne parle pas. C'est trop tard, ne remue pas le couteau dans la plaie...
Ça te tue, ça te détruit de te dire qu'elle ne réalisait pas à quel point tu souffrais de ne pas l'avoir. Oh non, elle ne le réalisait pas. Tes larmes te montent aux yeux, ton cœur se fait si lourd dans ta poitrine, si pesant, tu as envie de t'en débarrasser. Puis vient ce moment où tu relèves la tête, appuyant l'arrière de ton crâne contre le mur tandis que ton regard reste fixé sur un point invisible, non, tu ne la regardes plus. Et d'une voix brisée par les larmes que tu retiens, tu reprends. « Je n'ai pas voulu y aller. » Elle ne sait sans doute pas de quoi tu parles, non là, tu penses à haute voix mais tu es conscient. Elle t'entend. C'est horrible cette sensation de n'avoir plus rien à perdre, même ta dignité tu n'y penses même plus depuis très longtemps... C'est pour cette raison que tu laisses cette larme s'échapper. Toi qui n'a jamais pleuré devant personne, ton père qui te répondait de ne pas te montrer faible. D'être un homme. T'as été un homme, t'as porté tes couilles pour assumer tes conneries mais ça n'a pas suffit, tu baisses les armes, tu abandonnes. « Un... ami. » ajoutes-tu, ta voix alourdi par tes larmes. Une seconde suit, coulant le long de ta joue. Ton ton ne se fait même plus agressif, t'as plus de force. T'as plus la force de t'énerver... Là, tu es confronté à la terrible réalité. « Il voulait qu'on sorte histoire que je me change les idées. Tu sais où est-ce qu'il voulait m'emmener ? » Et tu pivotes légèrement la tête afin de pouvoir enfin la regarder. Tes sourcils se fronçant légèrement lorsque tu poses ton regard sur elle. Ça te faisait si mal de la regarder en te disant qu'elle ne t'appartenait pas, mais ça te fait davantage souffrir en la regardant, cette fois-ci, en sachant pertinemment qu'elle ne t'appartiendra jamais. « Au bar... Notre.. bar. » Votre bar. Là où vous vous êtes rencontrés, là où tout a commencé, là où tu as été l'aborder, là où vous aviez échangé votre premier baiser. Mais c'est tellement difficile pour toi, tu te remets à fixer ce point invisible sur le sol. « J'y suis pas allé. » Tu marques une courte pause, le temps pour toi de prendre une grande inspiration. « Je voulais qu'on y retourne ensemble. » Et ta voix se casse, elle se brise, tes larmes s'échappent rapidement de tes yeux continuant leur chemin le long de tes joues. « C'était samedi, Mia! » Tu hausses le ton, non pas agressivement, t'es juste brisé à tel point que tes yeux s'en ferment. Non là, tu veux te réveiller de ce cauchemar, ce n'est pas possible, ce n'est pas réel... Et tu apportes tes mains sur ton visage, essuyant rapidement les larmes sur tes joues. Tu n'as même pas cherché à les cacher. « J'ai passé la soirée dans mon lit à me demander si tu pensais à moi. » renifles-tu, prenant à nouveau cette grande inspiration. Et tu lèves la tête, fixant le plafond, reprenant difficilement avant de fermer à nouveau les yeux, la réalité étant beaucoup trop difficile à affronter. « Et toi tu étais.. avec lui. » Vous n'étiez même pas ensemble mais tu te détestes de te sentir aussi sali, aussi trahi, aussi con d'avoir pu croire à une possible histoire entre vous.
Après un court silence, tu réunis le peu de force que tu as pour te relever, reposant également ton regard sur elle. C'est assez étrange comme sensation, plus que douloureux, une sensation que tu n'avais jamais ressenti auparavant. Cette impression d'avoir ton cœur brisé en mille morceaux mais en même temps, cette impression qu'une partie de cœur vient de brûler vive et s'est éteint, littéralement. Ou peut-être que ton cœur pleure, lui aussi. « Alors si, ce qu'il s'est passé samedi avait de l'importance pour moi. » reprends-tu, difficilement, fronçant les sourcils comme si ce simple geste pouvait t'empêcher de fondre en larmes. « Tu as peur de moi Mia ? » Et tu t'approches d'elle, non pas dans le but de l'effrayer, oh non loin de là. Tu lui poses sincèrement la question, c'est bien ce que tu avais lu dans ses yeux : de la peur. Tu t'approches d'elle même si à chaque pas que tu fais, doit te déchirer davantage. Tu hoches la tête doucement, de gauche à droite, avant de reprendre. « Je te ferai aucun mal. » Oh pourtant, tu lui en fais Taehyun, tu es en train de la détruire sans t'en rendre réellement compte. Tu es juste détruit, toi aussi, voilà le problème. « Je t'aurais tout donné. Rien ni personne ne t'aurait fait de mal, je n'aurais pas laissé ça arriver... Jamais je ne lèverai la main sur toi... » et tu t'arrêtes, face à elle, ta main se dirigeant vers son visage sans la toucher. Tu le sais, tu ne peux pas faire ça, tu n'as pas le droit de t’infliger ça. « ... Je ne te toucherai plus jamais. » Ce que tu viens de faire ? Te confronter à nouveau à cette réalité que tu détestes tant. Te le faire comprendre. Tu te retiens. Tu te retiens de lui caresser la joue, de lui placer sa mèche derrière son oreille, de lui sécher ses larmes, de la serrer contre toi. Tu te retiens, ce n'est plus à toi de faire ça... Et la réalité te cogne : ça n'a jamais été ton rôle.
Et tu recules, tu recules comme si la distance que tu imposes entre vous pouvait t'aider à guérir ton cœur mais c'est assez contradictoire comme sensation, c'est une réelle torture de t'éloigner de la femme que tu aimes. « Je ne pourrais plus te voir sans t'imaginer avec ce type... » Et ces deux dernières phrases lui feront comprendre ce que tu as peur de lui dire, ce que tu as peur de t'avouer clairement : c'est définitivement fini. Il n'y a plus d'espoir, plus rien. Tu plisses les lèvres discrètement, retenant tes larmes qui finissent tout de même par s'échapper.
Cette horrible sensation de vouloir la garder près de toi mais de devoir la laisser partir.
Cette horrible sensation de la voir se tenir devant toi, aussi détruite que toi, sans pouvoir rien faire... Tu n'arrives plus à la croire.
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Re: Plus bas que terre (+) MIHYUN | Sam 10 Juin - 17:18 Citer EditerSupprimer
PLUS BAS QUE TERRE
ft. mihyun
Il y a des blessés de guerre, ceux du travail ou de la vie, moi je suis une incurable blessée du cœur.#OOTD Still harder getting up, getting dressed, livin with this regret.
Alors c'était comme ça que ça se terminait, elle et lui. Quelque chose qui n'avait même pas eu le temps de voir le jour venait de s'effondrer sous leurs yeux et elle en était l'unique coupable. Si elle était assez forte pour supporter un tel poids sur sa conscience? Bien évidemment que non. Elle n'avait jamais été assez forte, ou alors, elle l'avait été, pour d'autres choses. Mais pas pour supporter de voir l'homme qu'elle aimait, détruit par sa faute. Elle n'était pas venue au monde pour faire ça Mia, elle était venue au monde pour répandre la joie, son père lui avait dit. Il avait toujours dit qu'elle était son miracle, sa joie de vivre au quotidien, qu'il ne pourrait vivre sans entendre son rire au moins une fois dans la journée. Qu'est-ce qu'elle venait de faire au juste? Elle ne comprenait toujours pas ce qui lui était passé par la tête, la seule explication potable qu'elle trouvait pour justifier son erreur, c'était qu'elle était dans un tel état de détresse qu'elle se serait donnée au premier idiot qui la trouvait jolie. Mais des garçons qui la trouvaient jolie, il y en avait tant. Elle aurait pu se donner à n'importe qui ce soir-là, mais elle s'était retrouvée entre les mains de l'ex idole et bien vite, les choses avaient dérapé.
Là, appuyée contre ce miroir, elle réalisait le carnage qu'elle avait fait. Oui, un carnage. Parce qu'en plus de le briser lui, elle s'était brisée elle-même. Elle avait chassé le peu d'amour propre qu'il lui restait, sa dignité? Envolée. Elle n'était pourtant pas ce genre de filles à coucher et se dire le lendemain matin "c'est bon c'était juste pour cette nuit". Non, ça ne lui était jamais arrivé avant. Elle n'en avait pas eu énormément des partenaires sexuels dans sa vie, et à chaque fois, elle ne s'arrêtait pas à une seule fois. Son corps, elle ne le donnait pas à n'importe qui, parce qu'elle savait bien les folies qu'elle pouvait en faire, le plaisir qu'il pouvait donner. Son corps, elle le traitait bien, elle ne voulait pas faire n'importe quoi avec parce que Mia se respectait. C'était aussi simple que ça. Mais maintenant, elle ne se respectait plus. Et parce qu'elle ne se respectait plus elle allait laisser Taehyun la pourrir si c'était ce qu'il voulait faire. Après tout, elle n'avait plus personne pour la défendre, puisqu'elle-même ne voulait plus se défendre. néanmoins, il y avait quelque chose d'important qu'elle voulait qu'il sache, et ce n'était pas de la défense mais simplement s'assurer qu'il le sache, parce que c'était important pour elle: ce qui s'était samedi soir, ce n'était rien. Aucune importance à ses yeux, et après tout comment pouvait-il en douter, il n'y avait qu'à l'entendre pleurer pour le comprendre.
Parce qu'elle avait gâché quelque chose d'important pour une futilité. Sa relation avec Taehyun, c'était ce qu'elle avait de plus précieux dans cette vie, c'était ce qui lui permettait de se lever chaque matin, avant qu'ils ne connaissent la pire descente aux enfers. En y pensant, elle ne put que se mordre la lèvre alors que ses yeux se perdirent sur la porte d'entrée du studio. Ses larmes coulaient seules, le long de ses joues, alors qu'elle gardait les yeux ouverts, l'esprit dégagé par tant de tristesse. Puis, la voix de Taehyun lui permit de la ramener sur Terre, comme un douloureux rappel qu'elle était bel et bien sur ce monde, et qu'elle venait bel et bien de briser un coeur innocent. Il avait la voix tremblante, il allait pleurer. A ce moment là, elle appuya sa tête contre le miroir, leva les yeux vers les néons et ferma les yeux. Non, tout, mais pas ça. Pas ces larmes. Pas les larmes de Taehyun. Elle pouvait tout supporter, mais ça non. C'était déjà assez dur comme ça.
Mais que pouvait-elle faire? Se boucher les oreilles? Ne pas écouter ce qu'il avait à lui dire? Elle aurait dû peut-être, pourtant, elle l'écouta. De A à Z qu'elle l'écouta dire ce qu'il avait sur le coeur, mais croyez le, c'était la pire épreuve de sa vie. Elle voulait s'en aller, elle ne voulait pas l'entendre raconter tout ça pourtant, il le fit. Son coeur rata un battement quand elle l'entendit parler du bar où ils s'étaient rencontré. Elle en posa sa main sur sa bouche tandis que les larmes dévalaient toujours. Elle ferma les yeux. « Je voulais qu'on y retourne ensemble. » elle appuya à nouveau sa tête contre le miroir, plus fortement, comme si elle voulait se faire mal pour lui avoir fait du mal à lui. Ce qu'il venait de dire lui avait brisé le coeur une fois de plus, il ne restait plus rien, c'était désert. Son coeur était un champ de ruines et plus les mots sortaient de sa bouche, plus cela devenait déplorable. Oh oui, elle aussi, elle aurait aimé qu'ils y retournent ensemble ne serait-ce qu'une fois. Ensemble, main dans la main, souriants comme lors des premiers jours ensemble, renouant avec le bonheur. Elle aurait tout donné pour vivre ça. Tout.
C'était Samedi, oui. Au moment où elle semblait passer une bonne soirée, lui était resté sur son lit à se demander si elle pensait à lui. Elle avait atteint un tel point de tristesse qu'elle était devenue comme inerte. Appuyée contre ce miroir, sa main avait quitté ses lèvres, les larmes coulaient toujours, et elle fixait le sol. Elle entendait tout ce qu'il disait mais ô combien elle aurait aimé se forger une barrière qui l'aurait empêché d'assimiler tous ces propos, ça l'aurait peut-être sauvé un peu plus. Elle s'en voulait, il n'y avait pas de mots existants pour décrire cette colère qu'elle ressentait contre elle-même. Les mains appuyées contre le miroir et le regard toujours au sol, elle ne le vit pas se lever. Non, son esprit n'était plus vraiment là pour dire vrai. Il s'était barré, il ne restait plus que son corps, là, appuyé contre ce miroir fendu. Et, quand du coin des yeux elle vit Taehyun s'avancer vers elle, elle eut le réflexe de tourner la tête vers la droite. Elle le fuyait, c'était prévisible, elle n'était pas assez courageuse pour affronter son regard meurtri. Elle n'était courageuse pour rien, en fait. Rien de rien.
« Tu as peur de moi Mia ? » « Oui Taehyun, j'ai peur de toi. J'ai peur de ce que je t'ai fait. J'ai peur de cet amour que tu me portes parce que j'ai jamais eu l'habitude d'être aimée de cette façon. Mais plus que tout, ce qui me fait peur, c'est cet amour destructeur que je te porte. C'est l'effet que tu me fais quand t'es tout près. Tu sais, cette perte totale de contrôle sur mes émotions quand t'es pas loin, ben c'est ça, moi, qui me fait peur. C'est ça, qui m'effraie chez toi. Cet impact que tu as sur mes émotions, sans le savoir. En fait jusqu'à maintenant c'était ça qui me faisait peur chez toi. Maintenant, ce qui m'effraie le plus, c'est de te perdre à tout jamais. » voulait-elle lui répondre. Au moins avec tout ça, c'était clair, mais elle n'arrivait plus à parler. Elle avait perdu sa voix, elle avait perdu le cran de prendre la parole parce qu'elle se disait qu'elle n'était absolument pas défendable. Si seulement il s'était arrêté là...
Ils atteignirent un stade supérieur dans la destruction réciproque, oui. Quand il lui avoua qu'il ne l'aurait jamais touché pour lui faire du mal. Ca aussi, ça a son effet, sûrement l'effet qu'il voulait: ça la met à terre. Elle savait très bien qu'il ne lui aurait jamais fait de mal mais elle avait ce traumatisme ancré en elle après toutes les horreurs que lui avait fait vivre son ex petit-ami. C'était là, c'était en elle et ça ne partirait sûrement jamais, il fallait simplement faire attention à ses gestes quand elle était à côté. Sa tête s'incline, vers la droite, elle regarde son épaule, elle ne veut pas croiser son regard, mais elle voit que sa main se dirige vers elle. Dans un soupir, elle laisse de nouvelles larmes échapper de ses yeux alors qu'elle finit enfin par le regarder. Et elle regarda sa main s'approcher progressivement mais Mia le sait déjà, il n'ira pas plus loin. Il ne la touchera pas. « ... Je ne te toucherai plus jamais. » elle se mord la lèvre, ses yeux se remplissent à nouveau de larmes. Au moins là, il pouvait être sûr d'une chose: il l'avait autant blessé qu'elle ne l'avait fait. Il avait réussi à reprendre le dessus. Elle était certaine qu'il s'en sortirait mieux qu'elle parce que lui n'avait pas la culpabilité. Elle? Elle avait la culpabilité, et la haine de celui qu'elle aimait. Et les deux ensemble s'avéraient être bien trop dur à supporter pour des épaules si frêles que celles de Mia.
Taehyun recula de quelques pas. C'était insoutenable, cette proximité lui manquait à en crever, elle voulait lui hurler de ne pas s'éloigner, elle voulait passer ses bras autour de lui et le garder tout près, c'était horrible. Elle n'avait jamais autant souffert de sa vie que ce jour-là. Et bien sûr, il termina sur une confession, la plus horrible de toute sûrement, celle où il lui avoua qu'il ne pourrait plus jamais la voir sans l'imaginer avec Joshua. Mia n'eut pas de réaction à cette déclaration, en fait, elle s'était contentée de garder les mains appuyées contre le miroir et le regard fixé au sol, les yeux remplis de larmes alors que ses joues étaient mouillées. Elle ne laissait rien paraître mais à l'intérieur, il venait de l'achever. Ouais, elle resta comme ça quelques secondes, avant de daigner bouger, seulement pour essuyer ses joues de ses deux mains. Elle renifla, regardant toujours au sol. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui dire, là? Il fallait sûrement qu'elle s'en aille maintenant. Mais l'envie de partir maintenant lui déplaisait, parce qu'elle sentait qu'il y avait encore quelque chose d'important qu'elle ne lui avait pas dit, et c'était le moment ou jamais. Un long silence les avait plongé dans le chaos le plus total. Elle voulait y mettre fin mais son esprit lui disait de bien réfléchir dorénavant avant de prendre la parole et de dire des choses qu'elle pourrait tout de suite regretter. Mais elle allait laisser parler son coeur, c'était la meilleure chose à faire dans ce genre de situation. Elle avait ce besoin puissant de lui dire ce qu'elle avait sur le coeur. Elle savait que quelque part, ça allait alléger sa souffrance. « Je sais pas c'qui m'a pris je sais pas non plus ce qui s'est passé et pourquoi ça s'est passé mais... » elle ferma les yeux un instant, avant de se mordre la lèvre. Puis, elle les plissa, les yeux toujours clos. Pour se donner un peu de courage, il lui suffisait d'écouter son coeur. Le courage qu'elle trouva, lui permit de se décoller du miroir pour faire quelques pas vers lui. A mesure qu'elle s'avançait, les moments passés ensemble lui revinrent, à chaque fois que ses mains la touchaient ou qu'il lui souriait, toutes ces émotions ressenties quand ils étaient ensemble. Quand il passait ses bras autour d'elle... Ces émotions étaient à double tranchant. Elles pouvaient la faire sourire comme elles pouvaient la faire pleurer. Elle renifla. « Ya quelque chose d'important que tu dois savoir... » déclara-t-elle, le ton poignant, la voix aiguë. Ouais, elle s'en mord la lèvre. « C'est que j'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi. » Son regard ne quittait pas celui du jeune homme, normal; elle souhaitait plus que tout être sincère avec lui et lui dire tout ça les yeux dans les yeux. Ouais Taehyun, elle t'a dans la peau et t'as pas idées à quel point elle t'aime, cette fille. Elle pourrait tout faire pour toi, elle pourrait tuer sa propre famille pour te récupérer. « Je sais que ça signifie plus rien pour toi maintenant mais... Je voulais que tu le saches. » Elle baisse la tête une nouvelle fois. « Parce que je sais que t'as jamais été capable de me croire là-dessus. » et dans un coup de vent, elle bouscula légèrement son épaule avant de prendre la porte et de la claquer derrière elle, le pas pressé.
Ainsi, Mia disparut dans les couloirs de l'école, pour un long moment. Elle disparut, afin de pouvoir trouver la solitude, la réflexion, le silence, tout ce dont elle avait besoin dorénavant. Tout.
✻✻✻
Alors c'était comme ça que ça se terminait, elle et lui. Quelque chose qui n'avait même pas eu le temps de voir le jour venait de s'effondrer sous leurs yeux et elle en était l'unique coupable. Si elle était assez forte pour supporter un tel poids sur sa conscience? Bien évidemment que non. Elle n'avait jamais été assez forte, ou alors, elle l'avait été, pour d'autres choses. Mais pas pour supporter de voir l'homme qu'elle aimait, détruit par sa faute. Elle n'était pas venue au monde pour faire ça Mia, elle était venue au monde pour répandre la joie, son père lui avait dit. Il avait toujours dit qu'elle était son miracle, sa joie de vivre au quotidien, qu'il ne pourrait vivre sans entendre son rire au moins une fois dans la journée. Qu'est-ce qu'elle venait de faire au juste? Elle ne comprenait toujours pas ce qui lui était passé par la tête, la seule explication potable qu'elle trouvait pour justifier son erreur, c'était qu'elle était dans un tel état de détresse qu'elle se serait donnée au premier idiot qui la trouvait jolie. Mais des garçons qui la trouvaient jolie, il y en avait tant. Elle aurait pu se donner à n'importe qui ce soir-là, mais elle s'était retrouvée entre les mains de l'ex idole et bien vite, les choses avaient dérapé.
Là, appuyée contre ce miroir, elle réalisait le carnage qu'elle avait fait. Oui, un carnage. Parce qu'en plus de le briser lui, elle s'était brisée elle-même. Elle avait chassé le peu d'amour propre qu'il lui restait, sa dignité? Envolée. Elle n'était pourtant pas ce genre de filles à coucher et se dire le lendemain matin "c'est bon c'était juste pour cette nuit". Non, ça ne lui était jamais arrivé avant. Elle n'en avait pas eu énormément des partenaires sexuels dans sa vie, et à chaque fois, elle ne s'arrêtait pas à une seule fois. Son corps, elle ne le donnait pas à n'importe qui, parce qu'elle savait bien les folies qu'elle pouvait en faire, le plaisir qu'il pouvait donner. Son corps, elle le traitait bien, elle ne voulait pas faire n'importe quoi avec parce que Mia se respectait. C'était aussi simple que ça. Mais maintenant, elle ne se respectait plus. Et parce qu'elle ne se respectait plus elle allait laisser Taehyun la pourrir si c'était ce qu'il voulait faire. Après tout, elle n'avait plus personne pour la défendre, puisqu'elle-même ne voulait plus se défendre. néanmoins, il y avait quelque chose d'important qu'elle voulait qu'il sache, et ce n'était pas de la défense mais simplement s'assurer qu'il le sache, parce que c'était important pour elle: ce qui s'était samedi soir, ce n'était rien. Aucune importance à ses yeux, et après tout comment pouvait-il en douter, il n'y avait qu'à l'entendre pleurer pour le comprendre.
Parce qu'elle avait gâché quelque chose d'important pour une futilité. Sa relation avec Taehyun, c'était ce qu'elle avait de plus précieux dans cette vie, c'était ce qui lui permettait de se lever chaque matin, avant qu'ils ne connaissent la pire descente aux enfers. En y pensant, elle ne put que se mordre la lèvre alors que ses yeux se perdirent sur la porte d'entrée du studio. Ses larmes coulaient seules, le long de ses joues, alors qu'elle gardait les yeux ouverts, l'esprit dégagé par tant de tristesse. Puis, la voix de Taehyun lui permit de la ramener sur Terre, comme un douloureux rappel qu'elle était bel et bien sur ce monde, et qu'elle venait bel et bien de briser un coeur innocent. Il avait la voix tremblante, il allait pleurer. A ce moment là, elle appuya sa tête contre le miroir, leva les yeux vers les néons et ferma les yeux. Non, tout, mais pas ça. Pas ces larmes. Pas les larmes de Taehyun. Elle pouvait tout supporter, mais ça non. C'était déjà assez dur comme ça.
Mais que pouvait-elle faire? Se boucher les oreilles? Ne pas écouter ce qu'il avait à lui dire? Elle aurait dû peut-être, pourtant, elle l'écouta. De A à Z qu'elle l'écouta dire ce qu'il avait sur le coeur, mais croyez le, c'était la pire épreuve de sa vie. Elle voulait s'en aller, elle ne voulait pas l'entendre raconter tout ça pourtant, il le fit. Son coeur rata un battement quand elle l'entendit parler du bar où ils s'étaient rencontré. Elle en posa sa main sur sa bouche tandis que les larmes dévalaient toujours. Elle ferma les yeux. « Je voulais qu'on y retourne ensemble. » elle appuya à nouveau sa tête contre le miroir, plus fortement, comme si elle voulait se faire mal pour lui avoir fait du mal à lui. Ce qu'il venait de dire lui avait brisé le coeur une fois de plus, il ne restait plus rien, c'était désert. Son coeur était un champ de ruines et plus les mots sortaient de sa bouche, plus cela devenait déplorable. Oh oui, elle aussi, elle aurait aimé qu'ils y retournent ensemble ne serait-ce qu'une fois. Ensemble, main dans la main, souriants comme lors des premiers jours ensemble, renouant avec le bonheur. Elle aurait tout donné pour vivre ça. Tout.
C'était Samedi, oui. Au moment où elle semblait passer une bonne soirée, lui était resté sur son lit à se demander si elle pensait à lui. Elle avait atteint un tel point de tristesse qu'elle était devenue comme inerte. Appuyée contre ce miroir, sa main avait quitté ses lèvres, les larmes coulaient toujours, et elle fixait le sol. Elle entendait tout ce qu'il disait mais ô combien elle aurait aimé se forger une barrière qui l'aurait empêché d'assimiler tous ces propos, ça l'aurait peut-être sauvé un peu plus. Elle s'en voulait, il n'y avait pas de mots existants pour décrire cette colère qu'elle ressentait contre elle-même. Les mains appuyées contre le miroir et le regard toujours au sol, elle ne le vit pas se lever. Non, son esprit n'était plus vraiment là pour dire vrai. Il s'était barré, il ne restait plus que son corps, là, appuyé contre ce miroir fendu. Et, quand du coin des yeux elle vit Taehyun s'avancer vers elle, elle eut le réflexe de tourner la tête vers la droite. Elle le fuyait, c'était prévisible, elle n'était pas assez courageuse pour affronter son regard meurtri. Elle n'était courageuse pour rien, en fait. Rien de rien.
« Tu as peur de moi Mia ? » « Oui Taehyun, j'ai peur de toi. J'ai peur de ce que je t'ai fait. J'ai peur de cet amour que tu me portes parce que j'ai jamais eu l'habitude d'être aimée de cette façon. Mais plus que tout, ce qui me fait peur, c'est cet amour destructeur que je te porte. C'est l'effet que tu me fais quand t'es tout près. Tu sais, cette perte totale de contrôle sur mes émotions quand t'es pas loin, ben c'est ça, moi, qui me fait peur. C'est ça, qui m'effraie chez toi. Cet impact que tu as sur mes émotions, sans le savoir. En fait jusqu'à maintenant c'était ça qui me faisait peur chez toi. Maintenant, ce qui m'effraie le plus, c'est de te perdre à tout jamais. » voulait-elle lui répondre. Au moins avec tout ça, c'était clair, mais elle n'arrivait plus à parler. Elle avait perdu sa voix, elle avait perdu le cran de prendre la parole parce qu'elle se disait qu'elle n'était absolument pas défendable. Si seulement il s'était arrêté là...
Ils atteignirent un stade supérieur dans la destruction réciproque, oui. Quand il lui avoua qu'il ne l'aurait jamais touché pour lui faire du mal. Ca aussi, ça a son effet, sûrement l'effet qu'il voulait: ça la met à terre. Elle savait très bien qu'il ne lui aurait jamais fait de mal mais elle avait ce traumatisme ancré en elle après toutes les horreurs que lui avait fait vivre son ex petit-ami. C'était là, c'était en elle et ça ne partirait sûrement jamais, il fallait simplement faire attention à ses gestes quand elle était à côté. Sa tête s'incline, vers la droite, elle regarde son épaule, elle ne veut pas croiser son regard, mais elle voit que sa main se dirige vers elle. Dans un soupir, elle laisse de nouvelles larmes échapper de ses yeux alors qu'elle finit enfin par le regarder. Et elle regarda sa main s'approcher progressivement mais Mia le sait déjà, il n'ira pas plus loin. Il ne la touchera pas. « ... Je ne te toucherai plus jamais. » elle se mord la lèvre, ses yeux se remplissent à nouveau de larmes. Au moins là, il pouvait être sûr d'une chose: il l'avait autant blessé qu'elle ne l'avait fait. Il avait réussi à reprendre le dessus. Elle était certaine qu'il s'en sortirait mieux qu'elle parce que lui n'avait pas la culpabilité. Elle? Elle avait la culpabilité, et la haine de celui qu'elle aimait. Et les deux ensemble s'avéraient être bien trop dur à supporter pour des épaules si frêles que celles de Mia.
Taehyun recula de quelques pas. C'était insoutenable, cette proximité lui manquait à en crever, elle voulait lui hurler de ne pas s'éloigner, elle voulait passer ses bras autour de lui et le garder tout près, c'était horrible. Elle n'avait jamais autant souffert de sa vie que ce jour-là. Et bien sûr, il termina sur une confession, la plus horrible de toute sûrement, celle où il lui avoua qu'il ne pourrait plus jamais la voir sans l'imaginer avec Joshua. Mia n'eut pas de réaction à cette déclaration, en fait, elle s'était contentée de garder les mains appuyées contre le miroir et le regard fixé au sol, les yeux remplis de larmes alors que ses joues étaient mouillées. Elle ne laissait rien paraître mais à l'intérieur, il venait de l'achever. Ouais, elle resta comme ça quelques secondes, avant de daigner bouger, seulement pour essuyer ses joues de ses deux mains. Elle renifla, regardant toujours au sol. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui dire, là? Il fallait sûrement qu'elle s'en aille maintenant. Mais l'envie de partir maintenant lui déplaisait, parce qu'elle sentait qu'il y avait encore quelque chose d'important qu'elle ne lui avait pas dit, et c'était le moment ou jamais. Un long silence les avait plongé dans le chaos le plus total. Elle voulait y mettre fin mais son esprit lui disait de bien réfléchir dorénavant avant de prendre la parole et de dire des choses qu'elle pourrait tout de suite regretter. Mais elle allait laisser parler son coeur, c'était la meilleure chose à faire dans ce genre de situation. Elle avait ce besoin puissant de lui dire ce qu'elle avait sur le coeur. Elle savait que quelque part, ça allait alléger sa souffrance. « Je sais pas c'qui m'a pris je sais pas non plus ce qui s'est passé et pourquoi ça s'est passé mais... » elle ferma les yeux un instant, avant de se mordre la lèvre. Puis, elle les plissa, les yeux toujours clos. Pour se donner un peu de courage, il lui suffisait d'écouter son coeur. Le courage qu'elle trouva, lui permit de se décoller du miroir pour faire quelques pas vers lui. A mesure qu'elle s'avançait, les moments passés ensemble lui revinrent, à chaque fois que ses mains la touchaient ou qu'il lui souriait, toutes ces émotions ressenties quand ils étaient ensemble. Quand il passait ses bras autour d'elle... Ces émotions étaient à double tranchant. Elles pouvaient la faire sourire comme elles pouvaient la faire pleurer. Elle renifla. « Ya quelque chose d'important que tu dois savoir... » déclara-t-elle, le ton poignant, la voix aiguë. Ouais, elle s'en mord la lèvre. « C'est que j'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi. » Son regard ne quittait pas celui du jeune homme, normal; elle souhaitait plus que tout être sincère avec lui et lui dire tout ça les yeux dans les yeux. Ouais Taehyun, elle t'a dans la peau et t'as pas idées à quel point elle t'aime, cette fille. Elle pourrait tout faire pour toi, elle pourrait tuer sa propre famille pour te récupérer. « Je sais que ça signifie plus rien pour toi maintenant mais... Je voulais que tu le saches. » Elle baisse la tête une nouvelle fois. « Parce que je sais que t'as jamais été capable de me croire là-dessus. » et dans un coup de vent, elle bouscula légèrement son épaule avant de prendre la porte et de la claquer derrière elle, le pas pressé.
Ainsi, Mia disparut dans les couloirs de l'école, pour un long moment. Elle disparut, afin de pouvoir trouver la solitude, la réflexion, le silence, tout ce dont elle avait besoin dorénavant. Tout.
CODES © LITTLE WOLF.
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Re: Plus bas que terre (+) MIHYUN | Lun 12 Juin - 20:16 Citer EditerSupprimer
PLUS BAS QUE TERRE
ft. mihyun
J’ignorais que je pouvais souffrir autant de toi…
Et toi qui n'osait pas lui ouvrir ton cœur par peur d'être vulnérable. D'être totalement mis à nu, de lui confier les clés de ton cœur, pourtant ô combien tu lui faisais confiance à Mia, tu avais seulement besoin d'un peu de temps. C'était tout nouveau pour toi, tu ne savais pas comment gérer ces nouveaux sentiments, et quels sentiments.... Ils prenaient tellement de place que ça t'effrayait, jamais tu n'avais ressenti ça, ces sentiments aussi amoureux, aussi forts pour une seule et unique personne. C'est sans doute de ta faute, tu as eu l'occasion de lui dire, de l'avoir près de toi mais tu n'as pas su la saisir alors tu mérites peut-être ça, aucune idée, de toute façon tu n'es clairement pas en état de réfléchir. Ton impulsivité a encore frappé, tu as brisé le miroir comme si ce dernier était l'objet de tous tes maux, de tous tes malheurs, de toutes tes souffrances. Mais ça ne t'a pas soulagé, oh non, ça t'a juste calmé. Tu n'as plus envie d'élever la voix, tu n'as plus envie de te cacher, de prendre sur toi... Pour la première fois de ta putain de ta vie. Et c'est ça l'amour ? Une force ? Non... Une putain de faiblesse que tu aurais mieux fait d'éviter.
Elle ne pensait pas à toi, samedi, elle était beaucoup trop occupé à baiser avec un autre que toi. Un autre homme qui a posé ses mains sur Mia. Sur la femme dont tu es amoureux. Tu lui en veux, évidemment, tu lui en veux tellement... Mais qu'est-ce que tu l'aimes. Ces deux sentiments, si forts soient-ils te déchirent, te rendent totalement fou et tu disjonctes. Ils sont beaucoup trop ingérables pour toi mais c'est trop tard, tu le sais, et ça aussi ça te rend fou, tu es impuissant. Alors ta seule défense c'est ça, te diriger vers elle, penser à haute voix, c'est ça, ta défense. Tu n'as aucune envie de la faire souffrir, ironique, mais tu ne te rends pas compte à quel point tu la blesses en agissant de la sorte... Oh non, tu ne t'en rends pas compte encore. Mia vient de t'enterrer six pieds sous terre, t'es détruit, tu n'as plus conscience de ce que tu lui dis ni de l'impact que cela peut avoir sur elle. Tu lui aurais tout donné. Tout l'amour qu'un homme peut porter à une femme, tous les projets d'avenir avec elle, toute la force et l'énergie que tu possèdes pour votre couple, pour l'emmener au plus haut. Rien ni personne ne lui aurait fait de mal. Tu t'en serais fait la promesse, tu ne supporterais pas qu'elle souffre, tu ne supporterais qu'on lui fasse du mal. Tout ce que tu voulais, c'était la rendre heureuse. C'est ce qui compte pour toi, le bonheur de Mia mais tu as été trop égoïste en pensant pouvoir être son homme. Les larmes que tu vois sur ses joues rosées te donne un énième coup dans la poitrine, comment en êtes-vous arrivés là au juste ? Cette nuit, en bas de chez elle, tu t'en rappelles comme si c'était hier. L'épisode a recommencé, pire cette fois, vous n'avez plus aucune échappatoire.
Elle te fuit du regard, tes joues sont encore humides, tu es méconnaissable. C'est bien la première fois qu'une femme a un tel pouvoir sur toi et tu n'as rien vu venir, rien du tout. Le pire dans cette histoire ? Si c'était à revivre, tu le revivrais peut-être. Parce qu'elle t'en as donné des merveilleux moments, des journées où tu te sentais merveilleusement bien, le sourire aux lèvres. Où tu te sentais aimé sans même qu'elle ait besoin de te le dire. C'était tellement fort, ça t'a fait tant de bien qu'au final, cette douleur est peut-être la suite logique des choses : c'était trop beau pour être vrai. Oh non, si c'était à refaire, tu changerais tellement de choses.
Tes coups de reins étaient si doux, si délicats, ta peau se frottait doucement contre la sienne, ça t'en collait des frissons, des papillons dans le ventre et une sensation de bien-être inexplicable. Vous faisiez l'amour, comme deux personnes qui s'aimaient et tu n'as même pas été foutu de le voir. « Serais-tu en train de tomber amoureux de moi, Gwak Tae Hyun ? » Il suffit simplement pour toi de fermer les yeux, de la revoir sous toi, un sourire radieux, sa peau humide à cause de la transpiration de vos deux corps, résultats de vos ébats. Tu aurais dû lui dire, Tae Hyun, tu aurais dû le savoir. Et si tu n'avais pas installé ce silence, si tu avais simplement écouté ton cœur qui te hurle depuis le début, ton amour pour cette femme. Pourquoi ne l'as-tu pas simplement regardé de la même manière dont tu la regardes habituellement, ce doux sourire sur les lèvres. Pourquoi ne lui as-tu pas répondu, Tae Hyun ? « Comme je ne l'ai jamais été. »
Au lieu de ça, un autre homme a pris ta place, un autre homme a couché avec Mia, la simple image de Mia avec un autre te fait perdre les pédales, tu aimerais pouvoir détruire un second miroir, un troisième peut-être, ou cet homme aussi mais ce n'est même pas le problème, cet homme. Le problème c'est vous, c'est fini, tout est fini. Tu n'as plus confiance en elle et si tu avais le choix, tu aimerais tellement pouvoir passer au dessus... Tu aimerais tellement pouvoir lui dire que ce n'est pas grave, que tu crois en ses paroles mais tu n'es même plus sûr de toi. L'indécision, la destruction. Tu observes simplement les dégâts sans pouvoir faire grand chose, spectateur de ta noyade, de ta descente aux enfers. Ça ne peut pas se terminer comme ça, elle et toi, ça ne peut pas se terminer comme ça. C'est dégueulasse, horrible, tu l'aimes à en crever... Et pourtant, c'est bel et bien le cas. Une possible histoire qui n'a jamais vu le jour et qui naîtra jamais.
Ta main s'approche de son visage mais tu n'as pas le droit de faire ça, tu n'as pas le droit de la toucher, elle ne sera jamais à toi, Mia. Elle ne l'a même jamais été. Alors tu t'éloignes, avec difficulté car non : tu n'as pas envie d'être loin d'elle, mais as-tu réellement le choix ? Non, tu n'as pas le choix. Tes jambes s'éloignent alors que tu entends ton cœur te crier de revenir, de la prendre dans tes bras, de la rassurer et de l'aimer encore plus fort... Mais si seulement c'était possible, tu ne peux pas l'aimer plus que tu ne l'aimes déjà, c'est bien ça le problème. Mais elle est encore là, elle n'est pas partie, tu ne prends pas le temps de te poser cette question : pourquoi est-elle restée ? Pourquoi serait-elle restée ici à t'écouter dire tout ça si elle en avait réellement rien à faire ? Non, tu ne te poses même pas cette question, c'est clair pourtant. Il suffit simplement de vous regarder, deux jeunes personnes crevant d'amour l'un pour l'autre mais détruit, beaucoup trop détruit, un amour destructeur que vous n'aviez pas su éviter. Son regard perdu dans le vide, fixant le sol, tu viens te mordre la lèvre inférieure si fort, tu ne sens rien, à croire que la douleur n'a plus aucun secret pour toi à l'heure actuelle. Tu as envie de lui crier d'arrêter, tu ne supportes pas cette image de Mia littéralement détruite, si elle le mérite ? Non, jamais, même si tu lui en veux... Tu ne penseras jamais ça. Ouais, t'es tellement fou amoureux que même lorsque tu lui en veux au plus haut point, tu ressens encore ce besoin de la protéger. Mais là tu n'y arrives pas, tu ne peux pas la protéger. « Je sais pas c'qui m'a pris je sais pas non plus ce qui s'est passé et pourquoi ça s'est passé mais... » T'as couché avec ton ex petite amie sous l'emprise de l'alcool, mais elle ? Pourquoi a t-elle couché avec ce type ? Si elle t'aimait réellement, jamais elle n'aurait laissé ce type la toucher, elle ne l'aurait même pas supporté. Tu contentes simplement d'hocher doucement la tête, entendre sa voix en est devenu un réel supplice. Elle ne t'apporte pas de réponse et pourtant, c'est ce que tu as besoin de savoir... Là, tout de suite. Pourquoi?!
Et elle s'approche de toi, avec difficulté elle aussi, tu le vois. Et puis tu la connais, Mia... Normalement, tu devrais la connaître, or, tu ne l'aurais jamais pensé capable de te faire ça. Et au plus elle s'approche, au plus tu te sens vulnérable. Ton regard change. Ne lui fais pas de mal Mia, il ne reste plus rien de lui, je te l'assure. « Ya quelque chose d'important que tu dois savoir... » continue t-elle, d'une voix poignante, d'un regard qui te brise à nouveau. Tu restes silencieux, la larme qui s'échappe de tes yeux parle pour toi. « C'est que j'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi. » Et c'est officiel, ton cœur vient d'éclater en mille morceaux. Elle ne te quitte pas du regard et toi non plus, mais c'est si difficile pour toi, tes yeux se remplissent de larmes sans que tu tentes d'empêcher quoi que ce soit. Elle t'a dit je t'aime, indirectement peut-être mais Mia vient de te dire qu'elle t'aimait. Maintenant, alors que tu pensais ne plus pouvoir la croire. Est-ce que tu crois en ses paroles ? T'as envie d'y croire, le regard qu'elle te lance te pousse à succomber à cet envie, mais ton cœur saigne tellement. « Je sais que ça signifie plus rien pour toi maintenant mais... Je voulais que tu le saches. Parce que je sais que t'as jamais été capable de me croire là-dessus. » Oh si, ça signifie tellement de choses, Mia... Et tu n'as pas le temps de réagir, de tout assimiler, il t'aurait fallu beaucoup trop de temps... Mia est parti dans un coup de vent, te bousculant l'épaule par la même occasion, et au moment où tu entends la porte claquer derrière toi, tes yeux se ferment, ta bouche s'entrouvre même laissant échapper une longue respiration. Comme si tu l'avais retenu pendant tout ce temps. Un soulagement ? Non... C'est tout le contraire.
Tes jambes te lâchent, elles ne te tiennent plus encore une fois, tu te laisses tomber sur les fesses sans lutter, tu ne luttes plus, c'est terminé. Tu éclates, tu laisses tes larmes t'échapper à folle allure, tu éclates en sanglots. Les mains cachant ton visage, la douleur que tu ressens dans ta poitrine est si forte, si destructrice. Peut-être que tu aurais dû lui dire toi aussi, que tu l'aimais... Même si ça ne servait plus à rien, même si tout était fichu, tu n'aurais pas vécu avec le regret de ne jamais l'avoir dit à la première femme dont tu es tombé amoureux, à celle avec qui tu voulais passer le restant de tes jours. Tu avais besoin de lui dire. Mais ce n'est peut-être pas plus mal... Tu ne voulais peut-être pas vous achever pour de bon. La protéger... Une dernière fois.
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Et toi qui n'osait pas lui ouvrir ton cœur par peur d'être vulnérable. D'être totalement mis à nu, de lui confier les clés de ton cœur, pourtant ô combien tu lui faisais confiance à Mia, tu avais seulement besoin d'un peu de temps. C'était tout nouveau pour toi, tu ne savais pas comment gérer ces nouveaux sentiments, et quels sentiments.... Ils prenaient tellement de place que ça t'effrayait, jamais tu n'avais ressenti ça, ces sentiments aussi amoureux, aussi forts pour une seule et unique personne. C'est sans doute de ta faute, tu as eu l'occasion de lui dire, de l'avoir près de toi mais tu n'as pas su la saisir alors tu mérites peut-être ça, aucune idée, de toute façon tu n'es clairement pas en état de réfléchir. Ton impulsivité a encore frappé, tu as brisé le miroir comme si ce dernier était l'objet de tous tes maux, de tous tes malheurs, de toutes tes souffrances. Mais ça ne t'a pas soulagé, oh non, ça t'a juste calmé. Tu n'as plus envie d'élever la voix, tu n'as plus envie de te cacher, de prendre sur toi... Pour la première fois de ta putain de ta vie. Et c'est ça l'amour ? Une force ? Non... Une putain de faiblesse que tu aurais mieux fait d'éviter.
Elle ne pensait pas à toi, samedi, elle était beaucoup trop occupé à baiser avec un autre que toi. Un autre homme qui a posé ses mains sur Mia. Sur la femme dont tu es amoureux. Tu lui en veux, évidemment, tu lui en veux tellement... Mais qu'est-ce que tu l'aimes. Ces deux sentiments, si forts soient-ils te déchirent, te rendent totalement fou et tu disjonctes. Ils sont beaucoup trop ingérables pour toi mais c'est trop tard, tu le sais, et ça aussi ça te rend fou, tu es impuissant. Alors ta seule défense c'est ça, te diriger vers elle, penser à haute voix, c'est ça, ta défense. Tu n'as aucune envie de la faire souffrir, ironique, mais tu ne te rends pas compte à quel point tu la blesses en agissant de la sorte... Oh non, tu ne t'en rends pas compte encore. Mia vient de t'enterrer six pieds sous terre, t'es détruit, tu n'as plus conscience de ce que tu lui dis ni de l'impact que cela peut avoir sur elle. Tu lui aurais tout donné. Tout l'amour qu'un homme peut porter à une femme, tous les projets d'avenir avec elle, toute la force et l'énergie que tu possèdes pour votre couple, pour l'emmener au plus haut. Rien ni personne ne lui aurait fait de mal. Tu t'en serais fait la promesse, tu ne supporterais pas qu'elle souffre, tu ne supporterais qu'on lui fasse du mal. Tout ce que tu voulais, c'était la rendre heureuse. C'est ce qui compte pour toi, le bonheur de Mia mais tu as été trop égoïste en pensant pouvoir être son homme. Les larmes que tu vois sur ses joues rosées te donne un énième coup dans la poitrine, comment en êtes-vous arrivés là au juste ? Cette nuit, en bas de chez elle, tu t'en rappelles comme si c'était hier. L'épisode a recommencé, pire cette fois, vous n'avez plus aucune échappatoire.
Elle te fuit du regard, tes joues sont encore humides, tu es méconnaissable. C'est bien la première fois qu'une femme a un tel pouvoir sur toi et tu n'as rien vu venir, rien du tout. Le pire dans cette histoire ? Si c'était à revivre, tu le revivrais peut-être. Parce qu'elle t'en as donné des merveilleux moments, des journées où tu te sentais merveilleusement bien, le sourire aux lèvres. Où tu te sentais aimé sans même qu'elle ait besoin de te le dire. C'était tellement fort, ça t'a fait tant de bien qu'au final, cette douleur est peut-être la suite logique des choses : c'était trop beau pour être vrai. Oh non, si c'était à refaire, tu changerais tellement de choses.
Tes coups de reins étaient si doux, si délicats, ta peau se frottait doucement contre la sienne, ça t'en collait des frissons, des papillons dans le ventre et une sensation de bien-être inexplicable. Vous faisiez l'amour, comme deux personnes qui s'aimaient et tu n'as même pas été foutu de le voir. « Serais-tu en train de tomber amoureux de moi, Gwak Tae Hyun ? » Il suffit simplement pour toi de fermer les yeux, de la revoir sous toi, un sourire radieux, sa peau humide à cause de la transpiration de vos deux corps, résultats de vos ébats. Tu aurais dû lui dire, Tae Hyun, tu aurais dû le savoir. Et si tu n'avais pas installé ce silence, si tu avais simplement écouté ton cœur qui te hurle depuis le début, ton amour pour cette femme. Pourquoi ne l'as-tu pas simplement regardé de la même manière dont tu la regardes habituellement, ce doux sourire sur les lèvres. Pourquoi ne lui as-tu pas répondu, Tae Hyun ? « Comme je ne l'ai jamais été. »
Au lieu de ça, un autre homme a pris ta place, un autre homme a couché avec Mia, la simple image de Mia avec un autre te fait perdre les pédales, tu aimerais pouvoir détruire un second miroir, un troisième peut-être, ou cet homme aussi mais ce n'est même pas le problème, cet homme. Le problème c'est vous, c'est fini, tout est fini. Tu n'as plus confiance en elle et si tu avais le choix, tu aimerais tellement pouvoir passer au dessus... Tu aimerais tellement pouvoir lui dire que ce n'est pas grave, que tu crois en ses paroles mais tu n'es même plus sûr de toi. L'indécision, la destruction. Tu observes simplement les dégâts sans pouvoir faire grand chose, spectateur de ta noyade, de ta descente aux enfers. Ça ne peut pas se terminer comme ça, elle et toi, ça ne peut pas se terminer comme ça. C'est dégueulasse, horrible, tu l'aimes à en crever... Et pourtant, c'est bel et bien le cas. Une possible histoire qui n'a jamais vu le jour et qui naîtra jamais.
Ta main s'approche de son visage mais tu n'as pas le droit de faire ça, tu n'as pas le droit de la toucher, elle ne sera jamais à toi, Mia. Elle ne l'a même jamais été. Alors tu t'éloignes, avec difficulté car non : tu n'as pas envie d'être loin d'elle, mais as-tu réellement le choix ? Non, tu n'as pas le choix. Tes jambes s'éloignent alors que tu entends ton cœur te crier de revenir, de la prendre dans tes bras, de la rassurer et de l'aimer encore plus fort... Mais si seulement c'était possible, tu ne peux pas l'aimer plus que tu ne l'aimes déjà, c'est bien ça le problème. Mais elle est encore là, elle n'est pas partie, tu ne prends pas le temps de te poser cette question : pourquoi est-elle restée ? Pourquoi serait-elle restée ici à t'écouter dire tout ça si elle en avait réellement rien à faire ? Non, tu ne te poses même pas cette question, c'est clair pourtant. Il suffit simplement de vous regarder, deux jeunes personnes crevant d'amour l'un pour l'autre mais détruit, beaucoup trop détruit, un amour destructeur que vous n'aviez pas su éviter. Son regard perdu dans le vide, fixant le sol, tu viens te mordre la lèvre inférieure si fort, tu ne sens rien, à croire que la douleur n'a plus aucun secret pour toi à l'heure actuelle. Tu as envie de lui crier d'arrêter, tu ne supportes pas cette image de Mia littéralement détruite, si elle le mérite ? Non, jamais, même si tu lui en veux... Tu ne penseras jamais ça. Ouais, t'es tellement fou amoureux que même lorsque tu lui en veux au plus haut point, tu ressens encore ce besoin de la protéger. Mais là tu n'y arrives pas, tu ne peux pas la protéger. « Je sais pas c'qui m'a pris je sais pas non plus ce qui s'est passé et pourquoi ça s'est passé mais... » T'as couché avec ton ex petite amie sous l'emprise de l'alcool, mais elle ? Pourquoi a t-elle couché avec ce type ? Si elle t'aimait réellement, jamais elle n'aurait laissé ce type la toucher, elle ne l'aurait même pas supporté. Tu contentes simplement d'hocher doucement la tête, entendre sa voix en est devenu un réel supplice. Elle ne t'apporte pas de réponse et pourtant, c'est ce que tu as besoin de savoir... Là, tout de suite. Pourquoi?!
Et elle s'approche de toi, avec difficulté elle aussi, tu le vois. Et puis tu la connais, Mia... Normalement, tu devrais la connaître, or, tu ne l'aurais jamais pensé capable de te faire ça. Et au plus elle s'approche, au plus tu te sens vulnérable. Ton regard change. Ne lui fais pas de mal Mia, il ne reste plus rien de lui, je te l'assure. « Ya quelque chose d'important que tu dois savoir... » continue t-elle, d'une voix poignante, d'un regard qui te brise à nouveau. Tu restes silencieux, la larme qui s'échappe de tes yeux parle pour toi. « C'est que j'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi. » Et c'est officiel, ton cœur vient d'éclater en mille morceaux. Elle ne te quitte pas du regard et toi non plus, mais c'est si difficile pour toi, tes yeux se remplissent de larmes sans que tu tentes d'empêcher quoi que ce soit. Elle t'a dit je t'aime, indirectement peut-être mais Mia vient de te dire qu'elle t'aimait. Maintenant, alors que tu pensais ne plus pouvoir la croire. Est-ce que tu crois en ses paroles ? T'as envie d'y croire, le regard qu'elle te lance te pousse à succomber à cet envie, mais ton cœur saigne tellement. « Je sais que ça signifie plus rien pour toi maintenant mais... Je voulais que tu le saches. Parce que je sais que t'as jamais été capable de me croire là-dessus. » Oh si, ça signifie tellement de choses, Mia... Et tu n'as pas le temps de réagir, de tout assimiler, il t'aurait fallu beaucoup trop de temps... Mia est parti dans un coup de vent, te bousculant l'épaule par la même occasion, et au moment où tu entends la porte claquer derrière toi, tes yeux se ferment, ta bouche s'entrouvre même laissant échapper une longue respiration. Comme si tu l'avais retenu pendant tout ce temps. Un soulagement ? Non... C'est tout le contraire.
Tes jambes te lâchent, elles ne te tiennent plus encore une fois, tu te laisses tomber sur les fesses sans lutter, tu ne luttes plus, c'est terminé. Tu éclates, tu laisses tes larmes t'échapper à folle allure, tu éclates en sanglots. Les mains cachant ton visage, la douleur que tu ressens dans ta poitrine est si forte, si destructrice. Peut-être que tu aurais dû lui dire toi aussi, que tu l'aimais... Même si ça ne servait plus à rien, même si tout était fichu, tu n'aurais pas vécu avec le regret de ne jamais l'avoir dit à la première femme dont tu es tombé amoureux, à celle avec qui tu voulais passer le restant de tes jours. Tu avais besoin de lui dire. Mais ce n'est peut-être pas plus mal... Tu ne voulais peut-être pas vous achever pour de bon. La protéger... Une dernière fois.
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