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Trade me for a wedding ▬ JiWook
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Trade me for a wedding ▬ JiWook | Jeu 8 Juin - 15:45
J’expirais la fumée, portant une dernière fois le bâton de nicotine à mes lèvres avant de l’abandonner sur le trottoir. Le tabac apaisait à peine mes pensées, un esprit qui rejouait encore et encore ces dernières semaines. J’avais voulu l’ignorer, j’avais voulu regagner ma liberté, mais elle demeurait un poids sur mon cœur, une image que je ne pouvais effacer tant elle m’avait marqué. Mais elle était parti, elle avait fait son choix, brisant le peu de confiance qu’il me restait, anéantissant les derniers espoirs d’un homme désormais décidé à renouer avec ses vieux démons. La cigarette pour commencer, et intégrer à nouveau un groupe de criminel en devenir était une suite logique. Arpenter les rues de Séoul la nuit, recourir à la violence pour soulager une âme torturée, repousser toujours plus loin ses limites et cette envie d’auto destruction. Je fuyais la réalité pour me plonger dans un monde de débauche, un univers où la violence régnait en maître et où prendre des coups n’avait plus aucune importance. Je pensais que ce choix me permettrais de faire taire cette douleur lancinante dans ma poitrine, anesthésiant un muscle devenu pierre, je pensais enfin combler les attentes d’un père qui voulait me détruire, et pourtant.
********************
« Demain ! » « Quoi demain ? Tu ne sais plus communiquer que par le biais d’un mot à chaque phrase ? » Je soupirais, cette voix m’irritait et me donnait envie de vomir. Mon père ne s’était plus montré depuis des jours, et j’avais assimilé cette absence à une vie dont il ne voulait plus faire partie. « J’ai besoin que tu sois présent demain pour un rendez-vous important ! » Pinçant l’arrête de mon nez, j’étais pris d’une envie de rire tellement la situation me paraissait absurde. « Tu as besoin de moi ? Oui mais vois-tu, moi je n’ai pas envie de te voir, et encore moins si ma présence peut t’être utile ! » Je répugnais à lui accorder ne serait-ce qu’une faveur, sachant pertinemment qu’il serait le premier à tirer profit de cette faiblesse, il m’asservirait pour à nouveau mieux me contrôler, et je n’aurais alors plus d’autre choix que de subir. « Tu ne comprends pas. » Il m’arracha un sourire dépourvu d’humour. « À d’autres… adieu père ! » Son rire me coupa dans mon élan, j’aurais dû raccrocher, ne pas le laisser s’insinuer en moi comme un poison, lent et vicieux, annihilant le peu de volonté dont je savais faire preuve face à lui. « Tu peux essayer de fuir, je te retrouverais toujours. Tu penses que ta nouvelle vie te tient éloigné ? Tu te trompes ! Et saches que si tu refuses, je peux décider d’une nouvelle victime, un dommage collatéral si tu préfères. À toi de voir Sung Wook, mais je te conseille de me retrouver demain, auquel cas tu pourrais avoir de belles surprises à ton réveil. » Le silence succéda à la menace, assourdissant, appuyant sur mes épaules pour me contraindre à accepter un chantage ignoble. Une requête formulée selon ses habitudes et dont je n’étais pas surpris. Je balançais mon téléphone, de rage avant de frapper le mur le plus proche. Mes phalanges vinrent rencontrer la pierre dans un coup non maîtrisé, griffant au passage la peau déjà abîmée d’une main qui ne me servait plus qu’à laisser échapper ma colère.
********************
J’avais capitulé. Je me retrouvais en face de l’imposant building, un hôtel luxueux, pompeux et dans lequel j’allais jouer ma vie. J’entrais à contre cœur, avançant mollement dans le dédale de couloirs jusqu’à un petit salon privatisé pour l’occasion, et dans lequel j’y retrouvais mon géniteur. Je lui offrais mon regard le plus noir avant d’ignorer sa main tendue. « Depuis quand tu me salues ? Tes poings ne sont-ils pas ta seule manière de discuter avec moi ? » Je jouais avec le feu, provoquant le démon qui savait me réduire au silence, mais je n’en avais que faire. Il pouvait me forcer à me taire, je n’avais plus rien à perdre. L’ébauche de sourire qu’il arborait ne me rassurait pas, elle était garante d’un moment qui ne me plairais pas, j’en étais certain. « Je peux savoir pourquoi est-ce que ma présence était si importante ? Tu comptes me tuer publiquement ? » Il tira l’une des chaises pour m’inciter à m’y asseoir, mais une fois encore, je l’ignorais pour prendre place juste en face de lui, me servant de la table pour maintenir une certaine distance avec lui. « Je ne comptes pas passer la journée ici, qu’est-ce que tu me veux ? » Ses lèvres s’étiraient davantage, une grimace à laquelle je ne répondais pas tandis que la porte s’ouvrait sur un homme à l’allure impeccable, suivi de près par… Ji Hye ?. L’apparition de ma meilleure amie me forçait à me redresser sur ma chaise, alors que s’abattait la main de mon père sur mon épaule, me forçant à rester en place en donnant l’impression d’une proximité factice. « Fils, je te présente ta future épouse ! » Les mots restèrent bloqués derrière la barrière de chair, stupéfait et choqué d’être à nouveau utilisé et vendu comme l’une de ses possessions. Et je sentais mon cœur battre à tout rompre alors que Ji Hye semblait aussi perdue que moi.
Trade me for a wedding
Feat Jiji d’amour ♥
J’expirais la fumée, portant une dernière fois le bâton de nicotine à mes lèvres avant de l’abandonner sur le trottoir. Le tabac apaisait à peine mes pensées, un esprit qui rejouait encore et encore ces dernières semaines. J’avais voulu l’ignorer, j’avais voulu regagner ma liberté, mais elle demeurait un poids sur mon cœur, une image que je ne pouvais effacer tant elle m’avait marqué. Mais elle était parti, elle avait fait son choix, brisant le peu de confiance qu’il me restait, anéantissant les derniers espoirs d’un homme désormais décidé à renouer avec ses vieux démons. La cigarette pour commencer, et intégrer à nouveau un groupe de criminel en devenir était une suite logique. Arpenter les rues de Séoul la nuit, recourir à la violence pour soulager une âme torturée, repousser toujours plus loin ses limites et cette envie d’auto destruction. Je fuyais la réalité pour me plonger dans un monde de débauche, un univers où la violence régnait en maître et où prendre des coups n’avait plus aucune importance. Je pensais que ce choix me permettrais de faire taire cette douleur lancinante dans ma poitrine, anesthésiant un muscle devenu pierre, je pensais enfin combler les attentes d’un père qui voulait me détruire, et pourtant.
« Demain ! » « Quoi demain ? Tu ne sais plus communiquer que par le biais d’un mot à chaque phrase ? » Je soupirais, cette voix m’irritait et me donnait envie de vomir. Mon père ne s’était plus montré depuis des jours, et j’avais assimilé cette absence à une vie dont il ne voulait plus faire partie. « J’ai besoin que tu sois présent demain pour un rendez-vous important ! » Pinçant l’arrête de mon nez, j’étais pris d’une envie de rire tellement la situation me paraissait absurde. « Tu as besoin de moi ? Oui mais vois-tu, moi je n’ai pas envie de te voir, et encore moins si ma présence peut t’être utile ! » Je répugnais à lui accorder ne serait-ce qu’une faveur, sachant pertinemment qu’il serait le premier à tirer profit de cette faiblesse, il m’asservirait pour à nouveau mieux me contrôler, et je n’aurais alors plus d’autre choix que de subir. « Tu ne comprends pas. » Il m’arracha un sourire dépourvu d’humour. « À d’autres… adieu père ! » Son rire me coupa dans mon élan, j’aurais dû raccrocher, ne pas le laisser s’insinuer en moi comme un poison, lent et vicieux, annihilant le peu de volonté dont je savais faire preuve face à lui. « Tu peux essayer de fuir, je te retrouverais toujours. Tu penses que ta nouvelle vie te tient éloigné ? Tu te trompes ! Et saches que si tu refuses, je peux décider d’une nouvelle victime, un dommage collatéral si tu préfères. À toi de voir Sung Wook, mais je te conseille de me retrouver demain, auquel cas tu pourrais avoir de belles surprises à ton réveil. » Le silence succéda à la menace, assourdissant, appuyant sur mes épaules pour me contraindre à accepter un chantage ignoble. Une requête formulée selon ses habitudes et dont je n’étais pas surpris. Je balançais mon téléphone, de rage avant de frapper le mur le plus proche. Mes phalanges vinrent rencontrer la pierre dans un coup non maîtrisé, griffant au passage la peau déjà abîmée d’une main qui ne me servait plus qu’à laisser échapper ma colère.
J’avais capitulé. Je me retrouvais en face de l’imposant building, un hôtel luxueux, pompeux et dans lequel j’allais jouer ma vie. J’entrais à contre cœur, avançant mollement dans le dédale de couloirs jusqu’à un petit salon privatisé pour l’occasion, et dans lequel j’y retrouvais mon géniteur. Je lui offrais mon regard le plus noir avant d’ignorer sa main tendue. « Depuis quand tu me salues ? Tes poings ne sont-ils pas ta seule manière de discuter avec moi ? » Je jouais avec le feu, provoquant le démon qui savait me réduire au silence, mais je n’en avais que faire. Il pouvait me forcer à me taire, je n’avais plus rien à perdre. L’ébauche de sourire qu’il arborait ne me rassurait pas, elle était garante d’un moment qui ne me plairais pas, j’en étais certain. « Je peux savoir pourquoi est-ce que ma présence était si importante ? Tu comptes me tuer publiquement ? » Il tira l’une des chaises pour m’inciter à m’y asseoir, mais une fois encore, je l’ignorais pour prendre place juste en face de lui, me servant de la table pour maintenir une certaine distance avec lui. « Je ne comptes pas passer la journée ici, qu’est-ce que tu me veux ? » Ses lèvres s’étiraient davantage, une grimace à laquelle je ne répondais pas tandis que la porte s’ouvrait sur un homme à l’allure impeccable, suivi de près par… Ji Hye ?. L’apparition de ma meilleure amie me forçait à me redresser sur ma chaise, alors que s’abattait la main de mon père sur mon épaule, me forçant à rester en place en donnant l’impression d’une proximité factice. « Fils, je te présente ta future épouse ! » Les mots restèrent bloqués derrière la barrière de chair, stupéfait et choqué d’être à nouveau utilisé et vendu comme l’une de ses possessions. Et je sentais mon cœur battre à tout rompre alors que Ji Hye semblait aussi perdue que moi.
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Re: Trade me for a wedding ▬ JiWook | Jeu 8 Juin - 16:50
Tu seras toujours la plus belle à mes yeux ma fille, mais je crois que quelques petits changements sont nécessaires.
La scène vécue quelques jours apurant alors que j’étais en compagnie de mon père repassait en boucle dans mon esprit, alors que le sombre reflet de mes cheveux apparaissait sous mes yeux. Le regard perdu vers l’extérieur, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’avait bien pu encore préparer mon père. Au départ, je pensais qu’il était peut-être juste fatigué de me voir avec cette couleur, qu’il avait besoin de voir autre chose. Il s’avérait finalement qu’il avait besoin de moi pour quelque chose et malgré toute l’animosité que pouvaient ressentir mon frère ou ma soeur à son égard, je ne pouvais m’empêcher de toujours vouloir soutenir mon père. C’était assez drôle, à bien y repenser. Je n’étais pas particulièrement la plus douée en matière de famille, mais j’avais toujours au fond de moi cette espèce de pulsion irrépressible qui m’empêchait de dire non à certaines personnes. Qu’importe les mauvaises actions que l’on prêtait à mon père, cela ne m’importait que très peu : il n’était peut-être jamais là, mais il avait toujours veillé sur moi et je l’aimerais toujours, le supporterais toujours. Je savais de ce fait qu’aucune de ses actions ne pouvait me nuire et après tout ce qu’il avait fait pour moi, il était bien normal que je lui rende la pareille. Mon frère me reprochait mes croyances d’enfant, ma naïveté. Lui était sans doute trop perdu dans ses tracas d’adulte et son amertume envers je-ne-sais-quoi et je-ne-sais-qui. Alors voilà, j’avais changé de couleur de cheveux pour une raison aussi simple et sans intérêt particulier. Quelque part, j’en avais peut-être besoin ; depuis que j’avais vu cet accident il y avait un mois de cela, ma vie était d’un ennui mortel. Retirer les anneaux qui enserraient ma clavicule méritait d’être dignement fêté par une nouvelle tête. Je n’avais rien de mieux à faire de toute façon.
« Pourquoi ne veux-tu pas me dire où on va ? Et toi, tu ne veux pas me le dire non plus ? » Je m’adressais à notre chauffeur sur un ton un peu capricieux, ce qui eut le don de faire rire mon père. Pourquoi ne me prenait-on jamais au sérieux ? « Tu aimes les surprises non ? » Oui bien sûr, mais tout de même. Toutes les surprises ne requerraient pas une bonne tenue et une bonne attitude. Connaissant mon père, sa surprise devait sans doute être l’équivalent en or de la richesse d’un sultan ou même d’un tsar, la demie-mesure n’étant pas un mot auquel il était familier. Heureusement ou malheureusement, je ne saurais le dire. Résignée à l’idée de ne recevoir aucune réponse, je laissais ma tête retomber contre son épaule. Une familiarité à laquelle personne n’avait vraiment le droit chez moi, et que j’étais incapable de percevoir comme un privilège tant cela me semblait normal. Sans m’en rendre compte, ce fut contre la dure mais réconfortante épaule de mon père que je m’endormis, bercée par le vrombissement continu du moteur.
—
« Ji Hye, réveille-toi, nous sommes arrivés. » Ce fut avec un sursaut que j’émergeais, espérant immédiatement ne pas avoir bavé et toujours avoir l’air correct. Il ne manquerait plus que j’ai l’air stupide, surtout en voyant l’immense hôtel auquel nous faisions face. Le restaurant de cet endroit était réputé, peut-être que mon père avait voulu m’offrir un repas en tête à tête et qu’il avait ressenti l’envie d’en faire des tonnes ? Soupirant, je ne vis pas d’autres choix que de le suivre de toute façon. J’aimais les surprises, mais surtout quand elles ne duraient pas longtemps. « Quoiqu’il arrive, je veux que tu restes calme, d’accord ? » Ah, Lim Woo Seok, sortir une telle phrase n’avait absolument rien de rassurant. Je fronçai alors les sourcils. Comment ça, rester calme ? J’avais envie d’être tout sauf calme à ce moment-là. Mon père me prit par les épaules et me força à avancer, et soudainement coincée entre les quatre murs de cet ascenseur, j’eus l’étrange sentiment que quelque chose de très- trop incroyable m’attendait quelques étages au-dessus de nous. Une fois arrivés, je marchais à reculons, ce qui poussa mon père à me devancer. Qu’y avait-il donc derrière cette porte pour qu’il me dise à moi de rester calme ? Même lorsque je m’emportai face à cette Hera de pacotille il ne m’avait pas demandé de rester calme.
Et puis, je finis par comprendre.
Je n’avais pas eu le temps de ressentir de joie en croisant le regard de ce meilleur ami tant aimé. « Fils, je te présente ta future épouse ! » Mon sang ne fit qu’un tour. Les mots me manquaient. Un champignon d’explosion nucléaire serait sans doute beaucoup plus doux et moins impressionnant que le retentissement qui venait d’avoir lieu dans mon esprit. Mon regard n’avait même pas eu le temps de quitter Sung Wook. Ces mots s’étaient juste perdus jusqu’à mon oreille, au point de m’en rendre stupide l’espace d’un instant. Ces mots… A qui appartenaient-ils ? Je levais les yeux et accordai mon attention à cet homme que je ne connaissais pas. Fils. La ressemblance était trop frappante pour qu’une erreur soit possible. Je lui faisais enfin face, à cette raclure dont j’avais eu tant de mal à entendre parler. Je croyais rêver. Tellement que j’en tournai ma tête pour regarder derrière moi. Peut-être qu’il y avait une autre fille, peut-être qu’on ne parlait pas de moi. Mais non, il y avait juste mon père à mes côtés, et c’était tout. Mon père… Je me décalai d’un pas, ressentant un soudain besoin de m’éloigner de lui. « Que. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? » Ma nervosité était palpable, je crois. Rester calme. Mais c’était donc ça, l’incarnation du routage de gueule ? « Je ne pensais pas que mon ami ici présent aller l’annoncer de but en blanc de la sorte mais oui, nous avons convenu d’un accord afin de vous unir, Sung Wook et toi. » Ma tête tournait. Un accord, un putain d’accord ? « Et toi, t’étais au courant de ça ? » Mon regard se porta à nouveau sur mon meilleur ami. Quelque chose au fond de moi savait très bien ce qu’il allait répondre. Mais la panique avait eu raison de mon bon sens. Je me sentais trahie par une personne que je chérissais de tout mon coeur, qui semblait-il nous avait positionné en termes d’un contrat. Un contrat nom de Dieu ! Moi, sa fille… Un contrat. J’en tombais des nues. « Mais comment t’as pu laisser faire ça ? » Je ne m’adressais pas à Sung Wook avec colère. C’était plutôt le désespoir. Je crois que le choc m’empêchait de poser des questions intelligentes et de réagir de la bonne manière. Mais pouvais-je réellement trouver la bonne réaction à ce truc ? « Je. Je le crois pas. » Je crois que je vais m’évanouir.
Trade me for a wedding
Feat mon Wookie tant aimé ♥
Tu seras toujours la plus belle à mes yeux ma fille, mais je crois que quelques petits changements sont nécessaires.
La scène vécue quelques jours apurant alors que j’étais en compagnie de mon père repassait en boucle dans mon esprit, alors que le sombre reflet de mes cheveux apparaissait sous mes yeux. Le regard perdu vers l’extérieur, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’avait bien pu encore préparer mon père. Au départ, je pensais qu’il était peut-être juste fatigué de me voir avec cette couleur, qu’il avait besoin de voir autre chose. Il s’avérait finalement qu’il avait besoin de moi pour quelque chose et malgré toute l’animosité que pouvaient ressentir mon frère ou ma soeur à son égard, je ne pouvais m’empêcher de toujours vouloir soutenir mon père. C’était assez drôle, à bien y repenser. Je n’étais pas particulièrement la plus douée en matière de famille, mais j’avais toujours au fond de moi cette espèce de pulsion irrépressible qui m’empêchait de dire non à certaines personnes. Qu’importe les mauvaises actions que l’on prêtait à mon père, cela ne m’importait que très peu : il n’était peut-être jamais là, mais il avait toujours veillé sur moi et je l’aimerais toujours, le supporterais toujours. Je savais de ce fait qu’aucune de ses actions ne pouvait me nuire et après tout ce qu’il avait fait pour moi, il était bien normal que je lui rende la pareille. Mon frère me reprochait mes croyances d’enfant, ma naïveté. Lui était sans doute trop perdu dans ses tracas d’adulte et son amertume envers je-ne-sais-quoi et je-ne-sais-qui. Alors voilà, j’avais changé de couleur de cheveux pour une raison aussi simple et sans intérêt particulier. Quelque part, j’en avais peut-être besoin ; depuis que j’avais vu cet accident il y avait un mois de cela, ma vie était d’un ennui mortel. Retirer les anneaux qui enserraient ma clavicule méritait d’être dignement fêté par une nouvelle tête. Je n’avais rien de mieux à faire de toute façon.
« Pourquoi ne veux-tu pas me dire où on va ? Et toi, tu ne veux pas me le dire non plus ? » Je m’adressais à notre chauffeur sur un ton un peu capricieux, ce qui eut le don de faire rire mon père. Pourquoi ne me prenait-on jamais au sérieux ? « Tu aimes les surprises non ? » Oui bien sûr, mais tout de même. Toutes les surprises ne requerraient pas une bonne tenue et une bonne attitude. Connaissant mon père, sa surprise devait sans doute être l’équivalent en or de la richesse d’un sultan ou même d’un tsar, la demie-mesure n’étant pas un mot auquel il était familier. Heureusement ou malheureusement, je ne saurais le dire. Résignée à l’idée de ne recevoir aucune réponse, je laissais ma tête retomber contre son épaule. Une familiarité à laquelle personne n’avait vraiment le droit chez moi, et que j’étais incapable de percevoir comme un privilège tant cela me semblait normal. Sans m’en rendre compte, ce fut contre la dure mais réconfortante épaule de mon père que je m’endormis, bercée par le vrombissement continu du moteur.
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« Ji Hye, réveille-toi, nous sommes arrivés. » Ce fut avec un sursaut que j’émergeais, espérant immédiatement ne pas avoir bavé et toujours avoir l’air correct. Il ne manquerait plus que j’ai l’air stupide, surtout en voyant l’immense hôtel auquel nous faisions face. Le restaurant de cet endroit était réputé, peut-être que mon père avait voulu m’offrir un repas en tête à tête et qu’il avait ressenti l’envie d’en faire des tonnes ? Soupirant, je ne vis pas d’autres choix que de le suivre de toute façon. J’aimais les surprises, mais surtout quand elles ne duraient pas longtemps. « Quoiqu’il arrive, je veux que tu restes calme, d’accord ? » Ah, Lim Woo Seok, sortir une telle phrase n’avait absolument rien de rassurant. Je fronçai alors les sourcils. Comment ça, rester calme ? J’avais envie d’être tout sauf calme à ce moment-là. Mon père me prit par les épaules et me força à avancer, et soudainement coincée entre les quatre murs de cet ascenseur, j’eus l’étrange sentiment que quelque chose de très- trop incroyable m’attendait quelques étages au-dessus de nous. Une fois arrivés, je marchais à reculons, ce qui poussa mon père à me devancer. Qu’y avait-il donc derrière cette porte pour qu’il me dise à moi de rester calme ? Même lorsque je m’emportai face à cette Hera de pacotille il ne m’avait pas demandé de rester calme.
Et puis, je finis par comprendre.
Je n’avais pas eu le temps de ressentir de joie en croisant le regard de ce meilleur ami tant aimé. « Fils, je te présente ta future épouse ! » Mon sang ne fit qu’un tour. Les mots me manquaient. Un champignon d’explosion nucléaire serait sans doute beaucoup plus doux et moins impressionnant que le retentissement qui venait d’avoir lieu dans mon esprit. Mon regard n’avait même pas eu le temps de quitter Sung Wook. Ces mots s’étaient juste perdus jusqu’à mon oreille, au point de m’en rendre stupide l’espace d’un instant. Ces mots… A qui appartenaient-ils ? Je levais les yeux et accordai mon attention à cet homme que je ne connaissais pas. Fils. La ressemblance était trop frappante pour qu’une erreur soit possible. Je lui faisais enfin face, à cette raclure dont j’avais eu tant de mal à entendre parler. Je croyais rêver. Tellement que j’en tournai ma tête pour regarder derrière moi. Peut-être qu’il y avait une autre fille, peut-être qu’on ne parlait pas de moi. Mais non, il y avait juste mon père à mes côtés, et c’était tout. Mon père… Je me décalai d’un pas, ressentant un soudain besoin de m’éloigner de lui. « Que. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? » Ma nervosité était palpable, je crois. Rester calme. Mais c’était donc ça, l’incarnation du routage de gueule ? « Je ne pensais pas que mon ami ici présent aller l’annoncer de but en blanc de la sorte mais oui, nous avons convenu d’un accord afin de vous unir, Sung Wook et toi. » Ma tête tournait. Un accord, un putain d’accord ? « Et toi, t’étais au courant de ça ? » Mon regard se porta à nouveau sur mon meilleur ami. Quelque chose au fond de moi savait très bien ce qu’il allait répondre. Mais la panique avait eu raison de mon bon sens. Je me sentais trahie par une personne que je chérissais de tout mon coeur, qui semblait-il nous avait positionné en termes d’un contrat. Un contrat nom de Dieu ! Moi, sa fille… Un contrat. J’en tombais des nues. « Mais comment t’as pu laisser faire ça ? » Je ne m’adressais pas à Sung Wook avec colère. C’était plutôt le désespoir. Je crois que le choc m’empêchait de poser des questions intelligentes et de réagir de la bonne manière. Mais pouvais-je réellement trouver la bonne réaction à ce truc ? « Je. Je le crois pas. » Je crois que je vais m’évanouir.
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Re: Trade me for a wedding ▬ JiWook | Sam 17 Juin - 13:30
Je ne comprenais pas, j’avais l’impression que le monde s’écroulait autour de moi, abrutissant un esprit déjà perdu dans les méandres d’histoires de cœurs qui n’avaient qu’accentué cette sensation de vide et de solitude. Les mots résonnèrent, une phrase prononcée fièrement par un homme dont le seul but était de me voir souffrir. Peu importait le sang, son sang qui coulait dans mes veines. Il refusait cette réalité comme il refusait être la raison de l’échec de son mariage. Alors quoi ? Il m’imposait maintenant ce qu’il n’avait pas su à conserver ? Ji Hye était pour moi l’incarnation de tout ce que j’avais réussi, elle était le seul point positif de mon premier échec, une lumière dans l’obscurité, un repère que je voulais préserver. Et elle se trouvait devant moi, abasourdie par une annonce aussi abrupte que complètement folle. Un mariage ? Je connaissais suffisamment mon géniteur pour savoir qu’il était capable du pire, mais jamais il n’avait réussi à ce point à me surprendre. Je sentais sa main sur mon épaule, ses doigts s’enfoncer juste au-dessus de ma clavicule, il s’acharnait pour une seule raison : me forcer à garder mon calme. Il avait enfilé son apparat d’homme d’affaire, de PDG et de père aimant face à un ami qui lui vendait sa fille. Pourquoi ? Lui qui cherchait à me faire taire, j’étais persuadé que la mort était ma seule porte de sortie, que l’enfer qui m’attendait m’offrirait le repos dont je me languissais. Mon cœur s’affolait alors qu’elle plantait son regard dans le mien, cherchant une réponse que je n’étais en aucun cas capable de lui donner. L’annoncer de but en blanc. Je riais intérieurement devant la crédulité de l’homme qui me faisait face. S’il était réellement un ami, il devait savoir, il devait connaître les habitudes du ponte de la presse, non ? Et pourtant. Je sentais mes muscles se liquéfier sous l’emprise de mon paternel et de son annonce. Je ne le voyais pas, mais je sentais son sourire satisfait étirer ses lèvres, cachant les crocs aiguisés qu’il dissimulait derrière une moue qui se voulait bienveillante. La question de Ji Hye resta en suspend, je n’avais aucune réponse à lui offrir, je ne savais même pas quelle était la bonne attitude à adopter. Me lever et partir en claquant la porte ? Montrer ma rage et frapper l’homme à l’initiative d’un odieux marché ? Ou réagir comme je l’avais toujours fait avec lui : rester calme, presque impassible pour être sûr de pouvoir repartir en vie. L’expression de profond désespoir qu’elle affichait me transperçait le cœur. Comment pouvait-elle seulement imaginer que je puisse laisser faire un tel arrangement ? « Non. » soufflai-je. Ma voix se brisait sur cette unique syllabe, et je détournais le regard, fuyant comme un lâche les milles et unes questions qui se reflétaient ses yeux. « Je suis ravi que vous ayez pu venir, asseyez-vous donc, nous avons beaucoup à discuter ! » Je me détestais, j’exécrais cette faiblesse qui me faisait plier devant un homme ayant acquis bien trop de pouvoir sur moi. Allais-je simplement accepter ce mariage ? Il en était hors de question, je ne voulais qu’une chose : m’enfuir, regagner cette liberté sur laquelle il gardait toujours un œil. Je suis désolé Ji Hye, je ne peux rien faire, je n’ai aucun pouvoir ici. Je l’implorais silencieusement alors qu’ils prenaient place juste en face de nous. Je sentais le souffle âpre de mon géniteur près de mon oreille. « Ne t’avises pas de redire quoique ce soit qui puisse me déplaire, tu n’as plus nulle part où te cacher désormais. » Son murmure résonnait alors que je prenais conscience de la bombe qu’il venait de lâcher. Qu’entendait-il ? Avait-il trouvé mon appartement ? Mon esprit s’engourdissait alors qu’il se redressait pour offrir un nouveau sourire aux Lim, masquant de nouveau le monstre qu’il était derrière une facette fictive de sa personnalité. Sa main libéra mon épaule, et la douleur soudaine m’arracha une grimace. Je jouais nerveusement avec mes mains cachées par la table, le regard rivé sur mes jambes dans l’espoir d’échapper à cette situation complètement folle. « Ce n’est pas une décision que nous pouvons prendre à la légère, il s’agit de l’avenir de nos enfants, alors si nous les laissions parler pour savoir ce qu’ils en pensent avant de parler des préparatifs ? » Son ton était sans appel, implacable et déterminé, il savait parfaitement ce qu’il faisait, et je n’avais aucun moyen de lui échapper, plus maintenant. Je savais déjà que ses employés m’attendraient à la sortie de l’hôtel, ravie de me passer une nouvelle fois à tabac avant de retourner gentiment auprès de leur patron. « Je n’ai rien à dire. » Le regard toujours fixé sur mes doigts tremblants, je priais pour que ma meilleure amie réagisse et qu’elle soit celle qui me sauve.
Trade me for a wedding
Feat Jiji d’amour ♥
Je ne comprenais pas, j’avais l’impression que le monde s’écroulait autour de moi, abrutissant un esprit déjà perdu dans les méandres d’histoires de cœurs qui n’avaient qu’accentué cette sensation de vide et de solitude. Les mots résonnèrent, une phrase prononcée fièrement par un homme dont le seul but était de me voir souffrir. Peu importait le sang, son sang qui coulait dans mes veines. Il refusait cette réalité comme il refusait être la raison de l’échec de son mariage. Alors quoi ? Il m’imposait maintenant ce qu’il n’avait pas su à conserver ? Ji Hye était pour moi l’incarnation de tout ce que j’avais réussi, elle était le seul point positif de mon premier échec, une lumière dans l’obscurité, un repère que je voulais préserver. Et elle se trouvait devant moi, abasourdie par une annonce aussi abrupte que complètement folle. Un mariage ? Je connaissais suffisamment mon géniteur pour savoir qu’il était capable du pire, mais jamais il n’avait réussi à ce point à me surprendre. Je sentais sa main sur mon épaule, ses doigts s’enfoncer juste au-dessus de ma clavicule, il s’acharnait pour une seule raison : me forcer à garder mon calme. Il avait enfilé son apparat d’homme d’affaire, de PDG et de père aimant face à un ami qui lui vendait sa fille. Pourquoi ? Lui qui cherchait à me faire taire, j’étais persuadé que la mort était ma seule porte de sortie, que l’enfer qui m’attendait m’offrirait le repos dont je me languissais. Mon cœur s’affolait alors qu’elle plantait son regard dans le mien, cherchant une réponse que je n’étais en aucun cas capable de lui donner. L’annoncer de but en blanc. Je riais intérieurement devant la crédulité de l’homme qui me faisait face. S’il était réellement un ami, il devait savoir, il devait connaître les habitudes du ponte de la presse, non ? Et pourtant. Je sentais mes muscles se liquéfier sous l’emprise de mon paternel et de son annonce. Je ne le voyais pas, mais je sentais son sourire satisfait étirer ses lèvres, cachant les crocs aiguisés qu’il dissimulait derrière une moue qui se voulait bienveillante. La question de Ji Hye resta en suspend, je n’avais aucune réponse à lui offrir, je ne savais même pas quelle était la bonne attitude à adopter. Me lever et partir en claquant la porte ? Montrer ma rage et frapper l’homme à l’initiative d’un odieux marché ? Ou réagir comme je l’avais toujours fait avec lui : rester calme, presque impassible pour être sûr de pouvoir repartir en vie. L’expression de profond désespoir qu’elle affichait me transperçait le cœur. Comment pouvait-elle seulement imaginer que je puisse laisser faire un tel arrangement ? « Non. » soufflai-je. Ma voix se brisait sur cette unique syllabe, et je détournais le regard, fuyant comme un lâche les milles et unes questions qui se reflétaient ses yeux. « Je suis ravi que vous ayez pu venir, asseyez-vous donc, nous avons beaucoup à discuter ! » Je me détestais, j’exécrais cette faiblesse qui me faisait plier devant un homme ayant acquis bien trop de pouvoir sur moi. Allais-je simplement accepter ce mariage ? Il en était hors de question, je ne voulais qu’une chose : m’enfuir, regagner cette liberté sur laquelle il gardait toujours un œil. Je suis désolé Ji Hye, je ne peux rien faire, je n’ai aucun pouvoir ici. Je l’implorais silencieusement alors qu’ils prenaient place juste en face de nous. Je sentais le souffle âpre de mon géniteur près de mon oreille. « Ne t’avises pas de redire quoique ce soit qui puisse me déplaire, tu n’as plus nulle part où te cacher désormais. » Son murmure résonnait alors que je prenais conscience de la bombe qu’il venait de lâcher. Qu’entendait-il ? Avait-il trouvé mon appartement ? Mon esprit s’engourdissait alors qu’il se redressait pour offrir un nouveau sourire aux Lim, masquant de nouveau le monstre qu’il était derrière une facette fictive de sa personnalité. Sa main libéra mon épaule, et la douleur soudaine m’arracha une grimace. Je jouais nerveusement avec mes mains cachées par la table, le regard rivé sur mes jambes dans l’espoir d’échapper à cette situation complètement folle. « Ce n’est pas une décision que nous pouvons prendre à la légère, il s’agit de l’avenir de nos enfants, alors si nous les laissions parler pour savoir ce qu’ils en pensent avant de parler des préparatifs ? » Son ton était sans appel, implacable et déterminé, il savait parfaitement ce qu’il faisait, et je n’avais aucun moyen de lui échapper, plus maintenant. Je savais déjà que ses employés m’attendraient à la sortie de l’hôtel, ravie de me passer une nouvelle fois à tabac avant de retourner gentiment auprès de leur patron. « Je n’ai rien à dire. » Le regard toujours fixé sur mes doigts tremblants, je priais pour que ma meilleure amie réagisse et qu’elle soit celle qui me sauve.
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Re: Trade me for a wedding ▬ JiWook | Sam 1 Juil - 22:45
Calculateur, égoïste, vicieux dans tous les sens possibles du terme. Mon père, je le connaissais bien. C’était une personne belle, charismatique, bien plus que ne pouvait l’être ma mère, une femme si quelconque aux côtés d’un homme aussi resplendissant. Le genre qui fait les femmes se retourner dans la rue, le genre qui n’hésite pas à les retourner dans son lit. Sa vie professionnelle n’était pas bien différente de sa vie personnelle. Son charme et sa finesse d’esprit l’aidait à mettre tout le monde dans sa poche et ce sont ces mêmes sourires qui le rendaient si dangereux. Il avait toujours un coup d’avance, ceux qui s’opposaient à lui ne pouvait pas faire le poids face à son intelligence. Bien sûr, il avait sans doute eu des emmerdes comme tout le monde, mais mon père, je l’avais toujours admiré. J’aimais ma mère bien sûr, mais mon père était cet astre au-dessus de moi que je n’avais jamais particulièrement voulu atteindre, mais qui m’avait toujours réchauffé de sa lumière. Sa cruauté ne m’avait jamais effrayée, et j’avais toujours préféré lui trouver des excuses puisées aux confins de son enfance. Au fond, il n’avait pas eu beaucoup de choix, les gens avaient du le jalouser, c'était le fils aîné… Oui, des excuses j’en avais toujours, car je pensais que lui et moi étions dans la même équipe. Je pensais que malgré nos différences, nous pouvions nous comprendre. Mais à ce moment-là, face à Sung Wook, face à son père… Je voyais toutes mes perceptions s’écrouler. Ce père qui avait toute ma confiance me trahissait, moi qui l’avais toujours soutenu, même alors que tout semblait lui donner tort. Là, au beau milieu de ce vide qui envahissait mon esprit, je me mis à penser à ma mère, à mon attitude envers elle. Etait-ce ce sentiment qu’elle avait ressenti, lorsqu’elle avait trouvé mon père avec une autre femme ? Pire que cela ? Je prenais peut-être trop à coeur tout cela, mais seul le mot trahison me venait à l’esprit. Au fond, il jouait les surpris à ne pas s’attendre à une telle annonce, mais je comprenais bien qu’il essayait juste de mieux faire passer la pilule. Pourquoi m’aurait-il demandé au préalable de garder mon calme sinon ?
Malheureusement pour moi, Sung Wook ne m'apporta pas le secours que j’avais attendu de sa part. Bien sûr, il fallait bien se douter qu’il n’avait rien à voir avec toute cette mascarade, je n’aurais même pas du lui poser la question pour commencer. Mais j’étais perdue, il me semblait être la seule personne de confiance ici, la seule ancre à la maigre santé mentale qu’il me restait. Mon père plaça sa main dans mon dos pour me faire avancer, mais je me dégageai vivement de son étreinte. Je ne le regardai pas, mais j’étais certaine que la désapprobation la plus totale était en train de germer dans son esprit et que seule la bienséance lui permettait de ne pas me remettre à ma place à cet instant précis. Mais oui, j'allais m’asseoir, pas d’inquiétude. Je pouvais bien évidemment voir que Sung Wook évitait mon regard, mais moi, je ne le quittais pas des yeux. Je ne voulais accorder d’attention ni à son père, ni au mien. Je ne sais pas ce qu’il avait pu lui glisser à l’oreille, mais la tension grandissante qui émanait de mon ami semblait enfin me faire émerger de ma stupidité. Je voulais son aide, mais au fond, peut-être était-ce lui qui avait besoin de la mienne ? J’aimerais le serrer dans mes bras, le rassurer, le calmer. C’était vrai, qu’on en avait passé du temps à s’amuser, mais ce qui m’unissait à lui était bien plus fort que cela. Je l’aimais comme un frère, comme mon sang. Pourquoi n’avais-je pas pris conscience de sa position plus tôt ? Sa grimace ne m’échappa pas, mes sourcils se froncèrent. Mon père avait simplement acquiescé aux paroles de celui de Sung Wook, sans doute trop occupé à économiser sa salive. Quelque chose m’échappait encore. Mais quoi ? Incapable de faire un câlin à Sung Wook, je lui lançai, par dessous la table, un petit coup de pied plein d’affection - est-ce au moins possible de donner un coup de pied affectueux ? - dans sa jambe. Jusqu’où s’étendaient les sévices faits par son père ? Allez, réveille-toi mon ami, ne me laisse pas comme ça. Le voir dans cet état m’énervait. Pour lui, contre lui, pour moi. Alors, je roulai des yeux. « Oh, s’il vous plaît, épargnez-nous la fausse considération. » Mes bras se croisèrent devant moi, mon regard ne quittant pas celui de ce trou du cul de première. Je pouvais très bien voir que ce n’était pas le genre d’hommes à prendre la légère, mais lui ne m’avait rien fait et j’avais plus peur de mon père que je connaissais que de lui. Finalement, je posai mes poings sur la table. « N’allez pas me faire croire que vous vous souciez de l’avenir de votre fils, et ne parlez pas comme si vous aviez un quelconque intérêt pour le mien. Je ne sais pas ce que vous a promis mon père, combien d’argent, combien de ce que vous voulez, mais je ne laisserai pas cela arriver à Sung Wook. Qu’elle soit prise à la légère ou non, il mérite mieux qu’une décision prise à sa place. » Mon coeur allait sans doute exploser dans ma poitrine. Je pouvais sentir mes mains trembler malgré mes poings fermés, mais je gardais contenance. Tout était flou dans ma tête, mais puisque mon meilleur ami ne pouvait s’aider lui-même, je me devais d’essayer pour lui. Et si malgré tout, rien ne marchait, que pourrait-on bien faire ? Se marier ?
Trade me for a wedding
Feat mon Wookie tant aimé ♥
Calculateur, égoïste, vicieux dans tous les sens possibles du terme. Mon père, je le connaissais bien. C’était une personne belle, charismatique, bien plus que ne pouvait l’être ma mère, une femme si quelconque aux côtés d’un homme aussi resplendissant. Le genre qui fait les femmes se retourner dans la rue, le genre qui n’hésite pas à les retourner dans son lit. Sa vie professionnelle n’était pas bien différente de sa vie personnelle. Son charme et sa finesse d’esprit l’aidait à mettre tout le monde dans sa poche et ce sont ces mêmes sourires qui le rendaient si dangereux. Il avait toujours un coup d’avance, ceux qui s’opposaient à lui ne pouvait pas faire le poids face à son intelligence. Bien sûr, il avait sans doute eu des emmerdes comme tout le monde, mais mon père, je l’avais toujours admiré. J’aimais ma mère bien sûr, mais mon père était cet astre au-dessus de moi que je n’avais jamais particulièrement voulu atteindre, mais qui m’avait toujours réchauffé de sa lumière. Sa cruauté ne m’avait jamais effrayée, et j’avais toujours préféré lui trouver des excuses puisées aux confins de son enfance. Au fond, il n’avait pas eu beaucoup de choix, les gens avaient du le jalouser, c'était le fils aîné… Oui, des excuses j’en avais toujours, car je pensais que lui et moi étions dans la même équipe. Je pensais que malgré nos différences, nous pouvions nous comprendre. Mais à ce moment-là, face à Sung Wook, face à son père… Je voyais toutes mes perceptions s’écrouler. Ce père qui avait toute ma confiance me trahissait, moi qui l’avais toujours soutenu, même alors que tout semblait lui donner tort. Là, au beau milieu de ce vide qui envahissait mon esprit, je me mis à penser à ma mère, à mon attitude envers elle. Etait-ce ce sentiment qu’elle avait ressenti, lorsqu’elle avait trouvé mon père avec une autre femme ? Pire que cela ? Je prenais peut-être trop à coeur tout cela, mais seul le mot trahison me venait à l’esprit. Au fond, il jouait les surpris à ne pas s’attendre à une telle annonce, mais je comprenais bien qu’il essayait juste de mieux faire passer la pilule. Pourquoi m’aurait-il demandé au préalable de garder mon calme sinon ? Malheureusement pour moi, Sung Wook ne m'apporta pas le secours que j’avais attendu de sa part. Bien sûr, il fallait bien se douter qu’il n’avait rien à voir avec toute cette mascarade, je n’aurais même pas du lui poser la question pour commencer. Mais j’étais perdue, il me semblait être la seule personne de confiance ici, la seule ancre à la maigre santé mentale qu’il me restait. Mon père plaça sa main dans mon dos pour me faire avancer, mais je me dégageai vivement de son étreinte. Je ne le regardai pas, mais j’étais certaine que la désapprobation la plus totale était en train de germer dans son esprit et que seule la bienséance lui permettait de ne pas me remettre à ma place à cet instant précis. Mais oui, j'allais m’asseoir, pas d’inquiétude. Je pouvais bien évidemment voir que Sung Wook évitait mon regard, mais moi, je ne le quittais pas des yeux. Je ne voulais accorder d’attention ni à son père, ni au mien. Je ne sais pas ce qu’il avait pu lui glisser à l’oreille, mais la tension grandissante qui émanait de mon ami semblait enfin me faire émerger de ma stupidité. Je voulais son aide, mais au fond, peut-être était-ce lui qui avait besoin de la mienne ? J’aimerais le serrer dans mes bras, le rassurer, le calmer. C’était vrai, qu’on en avait passé du temps à s’amuser, mais ce qui m’unissait à lui était bien plus fort que cela. Je l’aimais comme un frère, comme mon sang. Pourquoi n’avais-je pas pris conscience de sa position plus tôt ? Sa grimace ne m’échappa pas, mes sourcils se froncèrent. Mon père avait simplement acquiescé aux paroles de celui de Sung Wook, sans doute trop occupé à économiser sa salive. Quelque chose m’échappait encore. Mais quoi ? Incapable de faire un câlin à Sung Wook, je lui lançai, par dessous la table, un petit coup de pied plein d’affection - est-ce au moins possible de donner un coup de pied affectueux ? - dans sa jambe. Jusqu’où s’étendaient les sévices faits par son père ? Allez, réveille-toi mon ami, ne me laisse pas comme ça. Le voir dans cet état m’énervait. Pour lui, contre lui, pour moi. Alors, je roulai des yeux. « Oh, s’il vous plaît, épargnez-nous la fausse considération. » Mes bras se croisèrent devant moi, mon regard ne quittant pas celui de ce trou du cul de première. Je pouvais très bien voir que ce n’était pas le genre d’hommes à prendre la légère, mais lui ne m’avait rien fait et j’avais plus peur de mon père que je connaissais que de lui. Finalement, je posai mes poings sur la table. « N’allez pas me faire croire que vous vous souciez de l’avenir de votre fils, et ne parlez pas comme si vous aviez un quelconque intérêt pour le mien. Je ne sais pas ce que vous a promis mon père, combien d’argent, combien de ce que vous voulez, mais je ne laisserai pas cela arriver à Sung Wook. Qu’elle soit prise à la légère ou non, il mérite mieux qu’une décision prise à sa place. » Mon coeur allait sans doute exploser dans ma poitrine. Je pouvais sentir mes mains trembler malgré mes poings fermés, mais je gardais contenance. Tout était flou dans ma tête, mais puisque mon meilleur ami ne pouvait s’aider lui-même, je me devais d’essayer pour lui. Et si malgré tout, rien ne marchait, que pourrait-on bien faire ? Se marier ?
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