Bom Chan observe le visage de son meilleur ami avec un sourire idiot sur le visage. Ils sont tous les deux dans un bar, comme ils l’ont toujours été, comme ils en avaient prit l’habitude. Ouais tout ce qu’il y avait de plus immuable. Parce que s’il y avait bien une chose qui ne changera jamais c’était bien l’amitié entre Rei et Bom Chan. Cette amitié qui a bien failli se faner plus vite que prévu à l’incarcération du japonais … Mais tout ça c’est fini, désormais c’est fini. Il est libre, libre de pouvoir vivre sa vie et Bom Chan se retrouve alors libre de pouvoir reprendre le cours de sa vie parce qu’il était impensable de croire que le coréen pouvait vivre sa vie quand Rei n’était pas là. Il était si lié tous les deux que ces derniers ont été un enfer, autant pour Rei que Bom Chan qui n’était plus que l’ombre de lui-même. Il n’osait montrer sa douleur à Lin Yao alors qu’il la savait si touché par les événements déclenché par son meilleur ami. Pourtant, plusieurs fois il avait craqué. Il n’avait pas pleuré devant elle, mais l’expression de son visage se fissurait doucement.  La peur qu’il ressentait de perdre Rei l’avait tenu réveillé tant de nuit. Ces insomnies lui avaient semblées si délirantes, et si douloureuses … Parfois il lui arrivait qu’au détour d’un couloir, sans le préméditer alors qu’il croisait Lin, il l’attrape et la serre dans ses bras avec ce besoin atroce de sentir les bras de la jeune chinoise sur lui … Parce qu’elle était la seule à réussir à combler légèrement cette douleur en lui. Il ne disait rien, écrasait sa joue sur son épaule puis la libérait pour reprendre son chemin. Il ne disait mot, pas même lorsqu’elle posait des questions. Il reprenait son chemin comme si de rien n’était … Il avait souffert en silence parce qu’il avait grandi comme ça. Il s’était battu pour faire sortir son frère de là rêvant parfois de pouvoir échanger leur place avec son jumeau. Si Jae Duk mourrait Bom Chan aurait tout ce qu’il désirait … un frère, Rei, la femme qu’il ai… il aurait Lin et ça lui suffisait amplement. Il y avait Syu aussi bien sûr mais la colère qu’il éprouve contre la jeune femme ne se tarissaient pas avec les jours. Il rit à la remarque de Rei, passe la nuit à ne se concentrer que sur la présence de son meilleur ami, sans réaliser qu’aucune femme n’arrivait à attirer son regard. Il mettait naïvement ça sur le compte que ses retrouvailles avec Rei lui était plus importante, mais au fond de lui il savait que ce n’était pas que ça … Alors quand il rentre à 7h du matin, l’esprit encore embrumé et high il ne peut se résoudre à juste aller se coucher. Il retire sa veste, ses chaussures. Il passe devant leur chambre une fois, puis deux … Tente de s’occuper. Prend une douche, lave ses dents, tente de retrouver ses esprits. Il passe trois puis quatre fois devant leur porte … Il finit par céder et pousse la porte doucement. Il a besoin de la voir. Il a besoin d’elle. Il marche à pas feutré jusqu’à sa place et s’agenouille à sa hauteur. Il l’observe dormir légèrement avant de se pencher vers sa joue qu’il embrasse. « Lin .. ? » murmure-t-il tout bas en zieutant vers la masse de son frère sous la couette. Princesse, réveille toi. Il caresse sa joue pour la réveiller doucement et l’embrasse sans gêne en déposant ses lèvres doucement contre les siennes. Il joue avec le feu, avec un feu si vif et dangereux … « Lin … » murmure-t-il à nouveau affichant un sourire tendre et peu habituel …

Depuis l’incendie qui avait éclaté à l’université, Jae était devenu plus protecteur, plus présent peut être aussi ? Je ne comptais plus les fois où il avait pris congé de son travail pour rester à l’appartement, veillant à ce que je me repose de mes blessures. Je ne l’avais jamais vu aussi prévenant. Ni même attentionné à mon égard. Il y avait quelque chose qui avait changé en lui, comme un déclic. Peut-être était-ce le fait d’avoir pris conscience qu’il pouvait me perdre ? Ou peut-être il y avait-il eu quelque chose qui ne lui plaisait guère dans cette histoire ? Dans tous les cas, ces dernières semaines, il avait pris soin de moi comme jamais auparavant, et ce n’était pas pour me déplaire. Ces attentions m’avaient quelque peu détourné de Bom Chan qui lui, était de plus en plus absent de l’appartement. Sans doute avait-il ses raisons lui aussi. Apres tout, j’avais beau partagé sa couche, il n’en était pas moins mystérieux. J’avais cru comprendre que Rei avait été incarcéré, mais je n’avais aucune idée des raisons de ses méfaits. Et quand j’avais posé la question à son meilleur ami, il n’en était resté que plus silencieux. Ils avaient tous deux une part d’ombre qu’ils ne souhaitent pas étalé à la populace, je respectais leur souhait. Apres tout, j’avais également un passé nébuleux dont je n’avais aucune envie de parler. En attendant qu’il ne refasse son apparition à nos côtés, je me consacrais donc à mon fiancé, me rappelant de la place que je n’avais que trop oublier ces derniers mois. Bom Chan n’était qu’une parenthèse ouverte son passé oublié, je ne pouvais le laisser prendre autant de place qu’il en avait pris dans ma vie. Enfin, c’était ce que je me plaisais à penser, mais nous savions tous qu’il était trop tard pour que je puisse faire marche arrière maintenant à son propos. Il était parvenu, je ne sais par quel miracle, à toucher mon cœur que je pensais déjà pris. Je ne pouvais donc cessait mon esprit de penser à lui, même si je mimais de vivre le bonheur parfait auprès de son jumeau. J’entendais un son lointain. Le bruit que faisaient des pas sur le parquet. Je n’y prêtais que peu d’importance, trop bien installer sur mon nuage de duvet. Le bruit finit par s’arrêter, ramenant le silence dans lequel je me berçais. Ce ne fut que de courte durée, car un léger picotement doux et humide me chatouillait la joue. Mes paupières frémirent, sans pour autant s’ouvrir. J’émergeais doucement du monde de Morphée. Puis une voix familière résonna dans mon esprit avant que je ne me rende compte qu’un souffle chaud caresse mon cou. Lin. Une tendre mélodie m’appelle. Cette fois, je prends conscience que ce son provient de la réalité et non pas de mon imagination chimérique. Un nouveau picotement au niveau de mes lèvres cette fois. Mon corps y répondit par réflexe, et un murmure s’échappe d’entre mes lèvres. « Mmmmh… » Me tournant légèrement sur le côté, je papillonne des cils avant de me frotter les yeux. Je tournais le côté sur le côté, apercevant un visage familier apparaitre face à moi. Je souris face à celui qu’il m’offrait. « Jae ? Honey, qu’est-ce que tu fais déjà réveiller ? Tu pars travailler ? » Paniquais-je soudainement alors que je n’avais pas encore préparé son panier repas. Je voulus me redresser au plus vite, mais deux choses l’une. Ma brulure au ventre me fit grimacer. Ensuite, une chose m’entravait le corps, m’empêchant de me lever. Baissant les yeux, j’aperçus un bras que je suivis sur ma gauche. Je fronçais des sourcils avant de regarder à nouveau à ma droite. « Bomy ? » m’exclamais-je soudainement, surprise. « Que fais-tu la ? » Avec ce sourire, je l’avais confondu avec son frère. Jamais encore, il ne m’avait habitué à cela au point que ce geste m’étonnait plus que de le voir dans notre chambre.

Quand je me rendis compte de l’affront que je venais de commettre en confondant Bom Chan avec son frère, je rentrais mon menton dans les épaules. J’étais honteuse d’avoir pu les confondre alors que je me vantais de les reconnaitre au premier coup d’œil quelques mois auparavant. De plus, j’avais conscience que le jeune homme m’avait plus d’une fois averti qu’il appréciait guère la chose. Je lui jetais un coup d’œil, un brin craintive, surprise de voir qu’il ne m’en voulait pas du tout. Au contraire, il arborait un sourire dévorant de gaieté. De plus, un gémissement traversait la barrière de mes lèvres alors que celles-ci se faisait dévorer par le coréen. Je lui répondais avec autant de passion. Ce n’est qu’à ce moment que je réalisais qu’il m’avait tant manqué. Je le savais au fond, mais je fuyais la réalité, refusant d’admettre que je puisse ressentir quoi que ce soit envers lui en dehors du plaisir charnel. Je restais silencieuse, profitant de ces retrouvailles de courte durée. Chaque fois que ses mains se posaient sur mon corps, à chaque fois que ses lèvres me goutaient, à chaque fois qu’il me regardait avec ce regard qui disait « tu es à moi », j’en oubliais mon fiancé et ce mariage qui devait avoir lieu dans l’année. Un évènement qui avait été repoussé suite à la venue de Bom Chan. Depuis qu’il m’avait passé la bague au doigt pour rendre la chose officiel, nous n’en avions pas reparlé. Et il en était mieux ainsi. J’en oubliais même l’endroit dans lequel je me trouvais à l’instant, même que le matelas remua à mes côtés sous le poids de Jae qui se tournait. Son front collé au mien, je fermais les yeux, me contemplant de ce bien-être qui m’enveloppait, souriant béatement face aux paroles qu’il me procurait. « Je ne t’ai jamais connu aussi doux. » murmurais-je sur le même ton que lui. Une folie doucement assumée. Je sursautais tout d’un coup, restant presque tétanisée sur place alors qu’un bruit strident retentissait. C’était le réveil matinal qui nous ramenait à la dure réalité. Je fermais les yeux comme si tout pouvait disparaitre, et surtout la situation dans laquelle je me trouvais. N’entendais aucune réaction anormal de Jae Duk, j’ouvris une paupière puis l’autre, l’apercevant quitter la pièce pour aller se doucher. N’avait-il pas vu Bom Chan intimement proche de moi ? Quand je tournais la tête vers le concerner, je ne le vis plus. Avais-je rêvée ? Je me penchais vers l’avant pour l’apercevoir couché sur le sol. Je ris malgré moi. Un rire que j’étouffais pour ne pas attirer l’attention. Quelques secondes plus tard, je lui touchais tendrement l’épaule. « C’est bon, il est parti se doucher, tu peux te relever. » Etrange moment. Un doux mélange d’adrénaline et de peur. C’était à la fois si bon et si frustrant. Du Bom Chan dans toute sa splendeur. « Tu es fou de venir ici alors qu’il est là. » finis-je par déclarer sans grande conviction alors que ma main attrapait son haut pour le tirer à moi. « Mais tu m’as tellement manqué… » Avouais-je à demi-mot alors que c’était à mon tour de me jeter sur ses lèvres enroulant mes bras autour de son cou si familier.

Allongé sur le parquet il retient son souffle et son rire pour ne pas se faire remarquer. Il relève le visage vers Lin quand cette dernière lui assure que la voie est libre … Le sourire qu’elle affiche et ce sentiment de joie qui peut se lire sur son visage donne des ailes à Bom Chan. Il a toujours aimé jouer avec le feu mais ce matin, c’était récupérer ce qui lui revenait de droit qu’il désirait. Et ça brûlait sous sa peau comme un feu ardent. C’était si ... grisant. Il était en manque d’elle, et pas seulement que de sexe, de ses gémissements ou de la façon qu’elle avait de le supplier quand l’orgasme pointait le bout de son nez … IL était en manque de son rire, de ses bras, de ses blagues … Dieu qu’il aimait son côté taquin … Guidé par la jeune femme et tiré par le col il se redresse sans chercher à comprendre et se jette à nouveau sur elle. Douce rencontre inattendu. Il sourit dans leur baiser et à sa remarque. Il la rallonge sur le lit rapidement. Ils pouvaient désormais entendre l’eau couler dans la salle de bain et Jae Hyuk se raser. Bom Chan glisse ses mains sur les hanches de sa belle et embrasse ses lèvres, ses joues, sa mâchoire, glissant jusqu’à son cou. Cou qu’il dévore sans attendre d’ailleurs. Il se presse contre elle cherchant sa chaleur, son contact. Dieu qu’elle lui a manqué … Il roule sur le dos et s’arrange pour lui retirer sa petite culotte, avant de la glisser dans sa poche « Ça c’est à moi. » ricane-t-il amusé contre ses lèvres. Il passe une main dans ses cheveux et prend le temps de croiser son regard et de la regarder. « T’es tellement belle Lin Yao … » souffle-t-elle alors que la pulpe de ses doigts caresse délicatement la joue de la jeune femme. Il crève d’envie lui dire qu’il aimerait pouvoir se réveiller à ses côtés tous les matins, mais il n’est pas encore capable d’avoir le courage de lui avouer. Alors il se contente de profiter de l’instant, laissant sa belle se lover dans ses bras et l’embrasser comme si son frère jumeau n’était pas dans la salle de bain en train de se laver. Elle va l’épouser … pense-t-il tristement en regardant le visage de sa poupée. Elle parait si fragile et si forte à la fois … l’épouse pas que lui cri son regard … je t’en prie … est-ce égoïste ? Il n’avait rien à lui offrir, et quand bien même elle était une femme indépendante et fière, il aurait aimé avoir … de quoi lui offrir ce train de vie auquel elle s’était sûrement habitué, mais Bom Chan savait que sans sa famille ; il n’était plus rien. Qu’un homme sans maison, sans avenir, sans argent … mais avec un rêve et un talent caché. C’était sûrement ça qui le sauvait. Il fait lentement descendre la bretelle de sa nuisette du bout du doigt, suivant la courbe de son épaule. Son doigt caresse sa peau fine et son souffle se coupe alors qu’il croise le regard de sa belle. On pourrait croire que leur histoire n’est que sexuel, un jeu d’interdit plaisant et grisant. Mais Bom Chan sait qu’à cet instant il avait surtout envie de la posséder et de l’avoir entre ses bras, comme si finalement la seule fois où il pouvait lui prouver qu’il l’aimait c’était quand il lui faisait l’amour et que personne ne pouvait ressentir ce qu’ils ressentaient à cet instant. Il tire légèrement sur la nuisette de la jeune femme et souffle contre ses lèvres « Laisse-moi te voir … »  toi, nue, ton corps … n’importe qui pourrait se méprendre sur ses intentions. Venir au petit matin la dénudé dans le lit conjugal sans penser à tort que ce n’était qu’une histoire de fesses. Mais tout était une question de regard, de la façon dont ses yeux brillaient d’émerveillement quand il les posait sur Lin et la façon dont ses mains caressaient le corps de la jeune femme : sacré. Bom Chan est le genre d’homme à qui on ne dit pas non et Lin Yao avait rapidement comprit, il n’en restait pas moins qu’elle s’affirmait quand le garçon allait trop loin. Il glisse ses lèvres sur sa peau alors que la nuisette dévoile délicatement sa poitrine. Ses seins semblent soudain tendu vers lui, offert à ses lèvres que Bom Chan n’hésite pas à prendre en bouche. Elle a une poitrine si délicieuse … « Au fait chérie, n’oublie pas que ce soir je rentre tard, j’ai une réunion avec les investisseurs. Tu pourras manger avant, je grignoterais un truc en rentrant. » Lance Jae Hyuk de la salle de bain, criant légèrement pour couvrir le bruit de l’eau s’écrasant sur le carrelage. « T’es à moi pour la journée alors ? » souffle Bom Chan tout bas, qui glisse déjà une main le long de ses cuisses pour venir se loger entre. Il rit légèrement contre sa peau en taquinant son intimité.