she left us { ft tada♥ }
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she left us { ft tada♥ } | Mar 13 Juin - 15:58 Citer EditerSupprimer
she left us
ft. tadashi ♥
On apprend, au fil du temps. Bébé puis enfant, on grandit, ça passe si vite. On découvre la vie, on apprend à marcher, à parler, à lire, à écrire, à aimer, à détester, à haïr même parfois.. à vivre tout simplement. On se découvre. Mais toi, la vie t'a appris une chose : Elle est fragile et non éternelle. Tu peux te réveiller un matin et perdre un être cher sans l'avoir vu venir. C'est ce qu'il s'est passé pour toi, ce 25 octobre 2010. C'est ta moitié, que tu as perdu.
« Non ! » Tu descends les escaliers en vitesse, Minhee te suivant aux pas. « Oh ça va, on est plus des gamins, Yu' arrête ! » Tu fronces les sourcils, ouais, ta sœur jumelle a grandi plus rapidement que toi... Et ça, tout le monde l'a bien remarqué. Tu croises alors les bras contre ta poitrine, signe de mécontentement tandis que ta mère intervient enfin. « Oh ! Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » Elle vous regarde, tour à tour, tu reprends rapidement la parole, désignant ta sœur d'un geste de la main. « Elle veut passer son anniversaire avec son copain ! » t'exclames-tu, indigné. C'est bien la première fois qu'elle te lâche, tu l'aimes bien pourtant son petit ami mais jamais tu n'aurais pensé à ce qu'elle t'abandonne pour lui, c'est ce que tu ressens en tout cas. « Mais non arrête, c'est juste pour la soirée ! » Tu ne décolères pas, t'as toujours été le plus têtu des deux et elle aura beau te dire ce qu'elle voudra, ça ne changera pas. Vous aviez toujours fêté votre anniversaire ensemble, ce n'est rien pourtant, ce n'est qu'un détail mais vous avez cette relation beaucoup trop fusionnelle pour que tu ne prennes pas ce genre de choses à cœur. Ta mère reprend la parole à son tour. « Écoute Yury, vous êtes grands maintenant... » Tu hausses les sourcils, tes yeux se font aussi ronds que des boules de billard. « Et alors ?! Ce n'est pas une raison! Je ne dois plus avoir envie de passer mon anniversaire, non... NOTRE anniversaire avec ma sœur sous prétexte qu'on a plus dix ans?! » Et un sourire étire les lèvres de ta sœur jumelle, il y a toi qui prend cette histoire au sérieux et ta sœur... qui prend cette histoire beaucoup trop à la légère, elle s'approche même de toi, ébouriffant tes cheveux avant de venir te serrer très fort contre elle. Résumé parfait de votre relation. « Il est perdu sans moi, faut pas lui en vouloir. » dit-elle fièrement à votre maman. C'est bien vrai ça, tu es perdu sans elle mais tu es beaucoup trop immature pour l'avouer, non toi, tu préfères jouer les gamins. « Lâche moi Minhee... » râles-tu entre tes dents, en réalité, tu n'as pas envie qu'elle te lâche... C'est bien ça le problème.
« MINHEE ! » Ta mère hurle de désespoir, de chagrin. Tu sors de ta chambre, tes pas s'avançant doucement dans les couloirs à l'étage, tes jambes tremblent. Tu ne sais pas ce qu'il se passe mais il y a du monde chez toi, les flics ou t'en sais rien, t'as juste vu des gyrophare depuis la fenêtre de ta chambre. T'es dans le noir, t'as pas envie de descendre, d'affronter la réalité... On pourrait croire que tu l'ignores encore mais non, tu la ressens cette douleur au fond de ta poitrine, il est arrivé quelque chose à ta sœur jumelle. Il doit être 4h ou peut-être même 5h du matin, tu ne sais pas, mais Minhee n'est pas dans votre chambre et toi, tu sens ton cœur saigner. Descendant doucement les marches des escaliers, tu n'as aucune idée de comment tes jambes peuvent encore supporter ton poids, bien que t'es un poids plumes, elles sont beaucoup trop fébriles. « Maman... » Et ta voix l'est tout autant. Tu vois ces deux flics, ta mère effondrée au même titre que ton père, anéanti, tenant ta pauvre maman dans les bras. Ils le savent, tu le sais, tu as entendu. « Elle... Elle a eu un accident. » reprend ton père, des larmes inondant son visage. Et ce regard qu'il te lance, tu t'en souviendras toute ta vie. Tu commences à secouer doucement ta tête de gauche à droite. Non... L'un des deux flics baisse les yeux, t'es sûr de toi, de tes ressentis. « Yury... » renifle ta pauvre maman, ne trouvant même pas d'autres mots. Tes sourcils froncés, ton regard navigue entre tes parents, tu pries de toutes tes forces mais ce n'est pas suffisant, tu la ressens cette douleur au fond de ta poitrine, l'absence de ta sœur à tout jamais. Tu n'as jamais vu ta mère dans un tel état, elle ne tente même pas de faire semblant elle a l'air si... détruite. Tu fais alors quelques pas en arrière, d'abord doucement jusqu'à finalement tourner les talons et courir vers la porte du garage. « RATTRAPE LE! JE T'EN PRIE! » Tu n'entends même pas la voix de ta mère, et lorsque tu pousses la porte du garage. C'est ce gros vide, rien du tout, ta moto n'est plus là. Tes jambes te lâchent, tes genoux se claquent au sol et ce n'est pas ton pauvre pyjama qui te protégera, mais qu'est-ce que cette douleur comparé à celle que tu ressens, là, dans ta poitrine ? Et tu hurles, de toutes tes forces, jusqu'à t'éclater les entrailles. Tes veines apparentent dans ton cou. Jusqu'à ce que ton père vienne d'attraper par la taille, te tirant vers lui afin de te ramener à l'intérieur. Tu ne lui rends pas la tâche facile mais tu ne penses pas à ça, oh non... Tu continues de hurler jusqu'à ne plus avoir de souffle, de te débattre, comme si le simple fait de t'épuiser allait pouvoir t'aider. Et une fois à l'intérieur tu parviens à te dégager, courant jusqu'au salon où tu étais auparavant, ta haine et ton chagrin t'aveugle littéralement. Tu n'es plus maître de ton corps, de toi-même. Des perles salées roulent le long de tes joues, sans arrêt, sans pause, la douleur te consume que trop rapidement. « VOUS MENTEZ! DÉGAGEZ D'ICI! » hurles-tu à nouveau, t'arrêtant devant un de ces flics, tu l'attrapes même par la veste mais ce n'est pas avec ta force d'un pauvre gamin de seize ans que tu parviendras à bouger cet homme. « JE VEUX VOIR MINHEE! MAMAN, JE VEUX LA VOIR! » Et tu tombes à nouveau à genoux, te maintenant à la veste de ce flic comme si c'était ton dernier espoir, qu'il te dise que ce n'est pas ce que tu penses, que ce n'est qu'un horrible cauchemar. Tes doigts se resserrent autour de ce tissue, et tu éclates en sanglots. « Je veux... voir ma.. soeur.. » articules-tu difficilement entre deux reniflements. Elle avait raison, tu serais perdu sans elle.
Dimanche. Tu déposes ton casque de moto au sol, fixant la tombe de ta sœur. Ça te fait toujours autant mal, une plaie qui ne se cicatrisera jamais. Tu as peut-être fait face à son décès mais tu n'as pas accepté sa mort, tu le feras sans doute jamais. Tu le refuses. C'est sans doute pour ça que tu ne supportes pas d'en parler, d'entendre son prénom ou de te remémorer des souvenirs beaucoup trop douloureux. Parce que t'as aucune envie de l'accepter. Pourtant, tu as appris à vivre sans elle, tu le sais, Minhee n'est plus là... Mais la façon déchirante dont on t'a retiré ta sœur jumelle, ça, tu n'es pas prêt de l'accepter. Tu viens ici les dimanches, seul, à ton habitude. Jusqu'à ce que tu te décides enfin à t'approcher, attrapant certaines fleurs fanées que tu retires aussitôt de leurs pots. Tu les rejoins, jetant un dernier coup d’œil avant de t'éloigner de quelques pas dans le but de les jeter dans une poubelle disposée pour. Et tu reviens, doucement face à la tombe, ton regard est identique à celui de dimanche dernier, à tous les dimanches. Tu t'accroupies doucement, l'une de tes mains venant tomber entre tes jambes tandis que la deuxième s'aventure dans ta nuque. Tu ne sais pas combien de temps tu vas rester là, comme d'habitude : le temps qu'il faut. Tu ne partiras pas avant.
Dix minutes sont passées avant que tu te redresses doucement, prenant appui sur tes genoux afin de te relever complètement. Tes yeux sont rivés vers ces fleurs, tu sais exactement qui passe voir Minhee, malheureusement, ses anciennes amies ne viennent même plus. Elles ont sans doute mieux à faire que de venir voir leur ancienne amie d'école, elle était si jeune, Minhee. Non non... Ces fleurs, tu n'as aucune idée d'où est-ce qu'elles peuvent provenir, ou plutôt : de qui. Mais tu es très vite sorti de tes pensées, tu n'avais pas entendu ces pas derrière toi mais tu aperçois du coin de l’œil une silhouette masculine à tes côtés, tu tournes aussitôt la tête : Tadashi. Se tenant juste à côté de toi. Tu te sens mal, si mal, comme à chaque fois que tu viens ici même si tu en as cruellement besoin, mais si tu viens seul, c'est pour une raison. « Salut. » lâches-tu d'un ton morose. Tes mains venant attraper tes bras entourant ta poitrine, tes doigts se frottent sur le cuir de ta veste. Poser son regard sur lui est si difficile pour toi, des flash te reviennent que trop vite, Minhee, tu peux encore la voir dans ses bras, souriante, heureuse. Tu détournes très vite le regard vers la tombe, en réalité, tu fixes un point invisible. Tu devrais sans doute partir mais tu t'en sens incapable, t'as besoin d'être ici. D'abord hésitant, tu finis tout de même par lui demander, brisant ce silence pesant qui s'était installé entre vous. « C'est toi qui a déposé ces fleurs? » demandes-tu, usant du même ton. Si c'est bien Tadashi, il saura de quels fleurs tu parles.
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25 octobre 2010.
« Non ! » Tu descends les escaliers en vitesse, Minhee te suivant aux pas. « Oh ça va, on est plus des gamins, Yu' arrête ! » Tu fronces les sourcils, ouais, ta sœur jumelle a grandi plus rapidement que toi... Et ça, tout le monde l'a bien remarqué. Tu croises alors les bras contre ta poitrine, signe de mécontentement tandis que ta mère intervient enfin. « Oh ! Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » Elle vous regarde, tour à tour, tu reprends rapidement la parole, désignant ta sœur d'un geste de la main. « Elle veut passer son anniversaire avec son copain ! » t'exclames-tu, indigné. C'est bien la première fois qu'elle te lâche, tu l'aimes bien pourtant son petit ami mais jamais tu n'aurais pensé à ce qu'elle t'abandonne pour lui, c'est ce que tu ressens en tout cas. « Mais non arrête, c'est juste pour la soirée ! » Tu ne décolères pas, t'as toujours été le plus têtu des deux et elle aura beau te dire ce qu'elle voudra, ça ne changera pas. Vous aviez toujours fêté votre anniversaire ensemble, ce n'est rien pourtant, ce n'est qu'un détail mais vous avez cette relation beaucoup trop fusionnelle pour que tu ne prennes pas ce genre de choses à cœur. Ta mère reprend la parole à son tour. « Écoute Yury, vous êtes grands maintenant... » Tu hausses les sourcils, tes yeux se font aussi ronds que des boules de billard. « Et alors ?! Ce n'est pas une raison! Je ne dois plus avoir envie de passer mon anniversaire, non... NOTRE anniversaire avec ma sœur sous prétexte qu'on a plus dix ans?! » Et un sourire étire les lèvres de ta sœur jumelle, il y a toi qui prend cette histoire au sérieux et ta sœur... qui prend cette histoire beaucoup trop à la légère, elle s'approche même de toi, ébouriffant tes cheveux avant de venir te serrer très fort contre elle. Résumé parfait de votre relation. « Il est perdu sans moi, faut pas lui en vouloir. » dit-elle fièrement à votre maman. C'est bien vrai ça, tu es perdu sans elle mais tu es beaucoup trop immature pour l'avouer, non toi, tu préfères jouer les gamins. « Lâche moi Minhee... » râles-tu entre tes dents, en réalité, tu n'as pas envie qu'elle te lâche... C'est bien ça le problème.
[...]
« MINHEE ! » Ta mère hurle de désespoir, de chagrin. Tu sors de ta chambre, tes pas s'avançant doucement dans les couloirs à l'étage, tes jambes tremblent. Tu ne sais pas ce qu'il se passe mais il y a du monde chez toi, les flics ou t'en sais rien, t'as juste vu des gyrophare depuis la fenêtre de ta chambre. T'es dans le noir, t'as pas envie de descendre, d'affronter la réalité... On pourrait croire que tu l'ignores encore mais non, tu la ressens cette douleur au fond de ta poitrine, il est arrivé quelque chose à ta sœur jumelle. Il doit être 4h ou peut-être même 5h du matin, tu ne sais pas, mais Minhee n'est pas dans votre chambre et toi, tu sens ton cœur saigner. Descendant doucement les marches des escaliers, tu n'as aucune idée de comment tes jambes peuvent encore supporter ton poids, bien que t'es un poids plumes, elles sont beaucoup trop fébriles. « Maman... » Et ta voix l'est tout autant. Tu vois ces deux flics, ta mère effondrée au même titre que ton père, anéanti, tenant ta pauvre maman dans les bras. Ils le savent, tu le sais, tu as entendu. « Elle... Elle a eu un accident. » reprend ton père, des larmes inondant son visage. Et ce regard qu'il te lance, tu t'en souviendras toute ta vie. Tu commences à secouer doucement ta tête de gauche à droite. Non... L'un des deux flics baisse les yeux, t'es sûr de toi, de tes ressentis. « Yury... » renifle ta pauvre maman, ne trouvant même pas d'autres mots. Tes sourcils froncés, ton regard navigue entre tes parents, tu pries de toutes tes forces mais ce n'est pas suffisant, tu la ressens cette douleur au fond de ta poitrine, l'absence de ta sœur à tout jamais. Tu n'as jamais vu ta mère dans un tel état, elle ne tente même pas de faire semblant elle a l'air si... détruite. Tu fais alors quelques pas en arrière, d'abord doucement jusqu'à finalement tourner les talons et courir vers la porte du garage. « RATTRAPE LE! JE T'EN PRIE! » Tu n'entends même pas la voix de ta mère, et lorsque tu pousses la porte du garage. C'est ce gros vide, rien du tout, ta moto n'est plus là. Tes jambes te lâchent, tes genoux se claquent au sol et ce n'est pas ton pauvre pyjama qui te protégera, mais qu'est-ce que cette douleur comparé à celle que tu ressens, là, dans ta poitrine ? Et tu hurles, de toutes tes forces, jusqu'à t'éclater les entrailles. Tes veines apparentent dans ton cou. Jusqu'à ce que ton père vienne d'attraper par la taille, te tirant vers lui afin de te ramener à l'intérieur. Tu ne lui rends pas la tâche facile mais tu ne penses pas à ça, oh non... Tu continues de hurler jusqu'à ne plus avoir de souffle, de te débattre, comme si le simple fait de t'épuiser allait pouvoir t'aider. Et une fois à l'intérieur tu parviens à te dégager, courant jusqu'au salon où tu étais auparavant, ta haine et ton chagrin t'aveugle littéralement. Tu n'es plus maître de ton corps, de toi-même. Des perles salées roulent le long de tes joues, sans arrêt, sans pause, la douleur te consume que trop rapidement. « VOUS MENTEZ! DÉGAGEZ D'ICI! » hurles-tu à nouveau, t'arrêtant devant un de ces flics, tu l'attrapes même par la veste mais ce n'est pas avec ta force d'un pauvre gamin de seize ans que tu parviendras à bouger cet homme. « JE VEUX VOIR MINHEE! MAMAN, JE VEUX LA VOIR! » Et tu tombes à nouveau à genoux, te maintenant à la veste de ce flic comme si c'était ton dernier espoir, qu'il te dise que ce n'est pas ce que tu penses, que ce n'est qu'un horrible cauchemar. Tes doigts se resserrent autour de ce tissue, et tu éclates en sanglots. « Je veux... voir ma.. soeur.. » articules-tu difficilement entre deux reniflements. Elle avait raison, tu serais perdu sans elle.
now.
Dimanche. Tu déposes ton casque de moto au sol, fixant la tombe de ta sœur. Ça te fait toujours autant mal, une plaie qui ne se cicatrisera jamais. Tu as peut-être fait face à son décès mais tu n'as pas accepté sa mort, tu le feras sans doute jamais. Tu le refuses. C'est sans doute pour ça que tu ne supportes pas d'en parler, d'entendre son prénom ou de te remémorer des souvenirs beaucoup trop douloureux. Parce que t'as aucune envie de l'accepter. Pourtant, tu as appris à vivre sans elle, tu le sais, Minhee n'est plus là... Mais la façon déchirante dont on t'a retiré ta sœur jumelle, ça, tu n'es pas prêt de l'accepter. Tu viens ici les dimanches, seul, à ton habitude. Jusqu'à ce que tu te décides enfin à t'approcher, attrapant certaines fleurs fanées que tu retires aussitôt de leurs pots. Tu les rejoins, jetant un dernier coup d’œil avant de t'éloigner de quelques pas dans le but de les jeter dans une poubelle disposée pour. Et tu reviens, doucement face à la tombe, ton regard est identique à celui de dimanche dernier, à tous les dimanches. Tu t'accroupies doucement, l'une de tes mains venant tomber entre tes jambes tandis que la deuxième s'aventure dans ta nuque. Tu ne sais pas combien de temps tu vas rester là, comme d'habitude : le temps qu'il faut. Tu ne partiras pas avant.
Dix minutes sont passées avant que tu te redresses doucement, prenant appui sur tes genoux afin de te relever complètement. Tes yeux sont rivés vers ces fleurs, tu sais exactement qui passe voir Minhee, malheureusement, ses anciennes amies ne viennent même plus. Elles ont sans doute mieux à faire que de venir voir leur ancienne amie d'école, elle était si jeune, Minhee. Non non... Ces fleurs, tu n'as aucune idée d'où est-ce qu'elles peuvent provenir, ou plutôt : de qui. Mais tu es très vite sorti de tes pensées, tu n'avais pas entendu ces pas derrière toi mais tu aperçois du coin de l’œil une silhouette masculine à tes côtés, tu tournes aussitôt la tête : Tadashi. Se tenant juste à côté de toi. Tu te sens mal, si mal, comme à chaque fois que tu viens ici même si tu en as cruellement besoin, mais si tu viens seul, c'est pour une raison. « Salut. » lâches-tu d'un ton morose. Tes mains venant attraper tes bras entourant ta poitrine, tes doigts se frottent sur le cuir de ta veste. Poser son regard sur lui est si difficile pour toi, des flash te reviennent que trop vite, Minhee, tu peux encore la voir dans ses bras, souriante, heureuse. Tu détournes très vite le regard vers la tombe, en réalité, tu fixes un point invisible. Tu devrais sans doute partir mais tu t'en sens incapable, t'as besoin d'être ici. D'abord hésitant, tu finis tout de même par lui demander, brisant ce silence pesant qui s'était installé entre vous. « C'est toi qui a déposé ces fleurs? » demandes-tu, usant du même ton. Si c'est bien Tadashi, il saura de quels fleurs tu parles.
CODES © LITTLE WOLF.
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Re: she left us { ft tada♥ } | Mer 14 Juin - 1:05 Citer EditerSupprimer
she left us
ft. yury ♥
« Regarde c'est la Grande Ourse là. » s'exclame Minhee pointant du doigt le ciel. Tu lèves les yeux pour apercevoir un tapis d'étoiles. La nuit est magnifique ce soir. La température est agréable. Un léger vent frais caresse ton visage. Il n'y a pas un bruit. Vous êtes tous les deux seuls, assit dans l'herbe. Tu souris face à ce ciel tapissé d'étoiles. Tu te sens bien. Comme à chaque fois que tu es auprès d'elle, tu te sens toujours bien. Tu sais que rien ne peut t'arriver quand elle est là. Quand t'es avec Minhee, t'oublie tout, tu fais le vide. Il faut que tu sois là à 100%. Tu veux penser qu'à elle. Oui, quand elle est là, à tes côtés, tu ne veux qu'elle. Le reste tu t'en fous. « Tu savais qu'il y a plus d'étoiles dans le ciel que de grain de sable sur notre planète ? » dit-elle les yeux rivés sur le ciel. Tu la connais, quand elle commence à parler des étoiles, elle ne s'arrête plus. Toi, tu te contente de l'écouter en silence. Tu tournes même la tête vers elle avec le même sourire. Son regard brille de passion. C'est comme si toutes les étoiles se reflétaient dans ses yeux. « Oh et tu savais que la mort d'une étoile peut en créer des milliers d'autres ? » Elle s’extasie d'admiration devant l'immensité et la complexité de l'univers alors que, toi, tu préfères la regarder. La voir si passionnée te fait sourire. C'est plus beau que d'admirer les milliards d'étoiles qui vous contemplent. Face à ton silence, Minhee tourne la tête. « Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? » Elle passe une mèche de cheveux derrière l'oreille. Tu ne perds pas ton sourire. « Pour rien. » Elle sait ce que ton regard veut dire. Elle te connaît. « Oui, je sais tu t'en fous. » Elle s'allonge reposant ainsi son regard sur le ciel. Tu en profite pour t'approcher d'elle t'appuyant sur ton coude. « J'y peux rien si je préfère te regarder toi. » Tu la vois roulé des yeux avant de venir croiser ton regard. Elle soupir. Tu laisse échapper un éclat de rire. « Je t'avoue que je suis un peu jaloux du ciel, j'aimerais bien que tu me regarde avec autant d'admiration. » Tu te retiens de ne pas éclater de rire. Sa réaction ne se fait pas attendre « N'importe quoi ! » dit-elle en te poussant puis elle se relève pour partir courir. « Attrape moi si tu peux ! » Son rire éclate au milieu du grand champs où vous êtes. Tu te relève à toute vitesse, toi aussi pour lui courir après.
Ce soir-là, tu ne te doute pas que tout ce que vous vivez s'arrêtera plus vite que tu ne l'imagine. Tu n'as pas conscience que les moindres moments passés avec elle sont comptés. Tu ne te doute de rien. Votre histoire d'amour n'est qu'une douce innocence qui sera bientôt rattrapée par la violence de la vie.
Il est dimanche. Et comme tous les dimanches tu te rends au cimetière pour visiter la tombe de ton père et celle de Minhee. C'est un rituel que tu as. Il faut que tu viennes ici. C'est un besoin que tu ressens. Si tu ne viens pas, tu te sens mal, bouffé, brisé. Tu as le besoin de venir voir ceux qui sont parti trop tôt. Ton père, c'est de ta faute s'il est six pieds sous terre. Il ne se passe pas une visite sans que tu t'excuse pour ce que t'as fais. Sa mort tu l'as sur la conscience, tu vis tous les jours avec le regret d'avoir prit le volant ce soir-là. C'était la plus grosse connerie de ta vie. T'as été trop con. D'ailleurs, si il était là, à tes côtés, il te dirait sûrement que ça ne sert à rien de te laisser rongé par les regrets. Mais toi, tu l'écouterais pas. T'es un assassin et tu payeras le prix qu'il faut pour ton erreur. Au fond, tu voudrais être à sa place. C'est toi qui devrait être dans cette tombe, pas ton père. Il méritait pas de mourir, il avait tous les droits de vivre. Toi, pour toutes les conneries que t'as fais, t'aurais dû y passer. Au moins, t'aurais été en paix avec toi-même.
Après avoir passer quelques longues minutes sur la tombe de ton père, tu prends le chemin de celle de Minhee. Comme toujours tu repenses à tout un tas de souvenirs que tu as partagé avec elle. Tu te souviens des moments de bonheur que t'as pu vivre. Il était évident que pour toi, cette fille n'avait rien en commun avec celles que tu avais pu croiser. Quand tu étais en sa présence, il se passait quelque chose de différent. Tu te sentais apaisé. Y'avait quelque chose chez elle qui te calmait, qui te faisait oublié l'ado un peu trop rebelle que t'étais. T'étais pour ainsi dire, quelqu'un d'autre. Elle t'a changé cette fille. T'as découvert ce que c'était d'être amoureux. Malheureusement, t'as aussi découvert la douleur de perdre la personne qu'on aime. T'étais trop jeune pour ça. T'y as laissé un bout de toi dans cette perte. Ça t'as laissé un vide énorme, plus grand que tu peux l'imaginer. Aujourd'hui, tu en souffre encore malgré que la blessure cicatrise encore. Tout te manque : son sourire, sa peau, ses cheveux, sa voix, ses mains, elle toute entière. Tu aimerais l'avoir à tes côtés. Il n'y a qu'elle qui pourrait te sortir de tout ça. Tu sais qu'avec elle à tes côtés, tout serait plus facile à affronter. Malheureusement pour toi, tu fais face à tout ce qui t'arrive seul. C'est la seule manière pour toi de payer tout ce que t'as pu faire.
Quand tu arrives à proximité de la tombe de Minhee, tu aperçois Yury. Tu sais que c'est lui parce que tu le vois souvent ici. Depuis les quelques mois qui ont suivi sa mort, vous ne vous êtes plus adressé la parole. Vous vous êtes perdu de vu. Le chagrin vous a tous les deux éloignés. Et les quelques fois où tu l'as croisé ici, tu n'as pas osé venir lui adressé la parole. Tu préférais le laissé seul. Tu sais à quel point il est important pour toi d'être seul avec ton père. Alors, quand il était là, tu ne faisais qu'observer au loin attendant qu'il parte pour venir déposer quelques fleurs. Pourtant, aujourd'hui, tu ressens l'envie d'aller le voir. Tu veux renouer avec le lien que vous aviez autrefois. Peut-être que la dose d’héroïne que tu t'es injecté plus tôt, te donne le courage d'aller l'affronter. Tu crains qu'il t'envoie chier. Ou tout simplement que le fait de lui parler à nouveau te fasse remonter une vague de tristesse que tu ne pourrais contenir. Après quelques secondes d'hésitation, tu t'approche timidement de la tombe de Minhee. « Salut. » lâche-t-il quand il sent ta présence. Tu restes silencieux, tu lève simplement la main pour le saluer. Dans ce genre de situation, tu n'es pas vraiment bavard. Un silence pesant s'installe entre vous. Tu poses ton regard sur la tombe de Minhee. Tu remarque que tes fleurs sont toujours là. Tu les avaient déposé la semaine dernière. C'était ses préférées. « C'est toi qui a déposé ces fleurs? » Son ton est chargé par la tristesse et le chagrin. Tu lui jette un rapide coup d’œil avant de revenir le déposer sur les fleurs en question. Les mains dans les poches, tu lui répond « Oui, c'était ses préférées. » Tu regardes tes pieds. Il est encore difficile pour toi de parler d'elle sans sentir ton cœur se froissé. « Je venais simplement pour nettoyer la tombe. » Tu ne veux pas le déranger. S'il vient seul c'est pour une raison. Sûrement la même que toi. Tu as besoin de te recueillir seul. C'est une démarche que tu veux faire sans la présence de personne. « J'peux te laisser si tu veux. » Et puis, tu te tourne sans même attendre sa réponse. Tu ne sais pas si c'est toi qui a besoin de t'éloigner d'ici ou si c'est vraiment pour le laisser seul. Dans tous les cas, tu dois partir.
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Ce soir-là, tu ne te doute pas que tout ce que vous vivez s'arrêtera plus vite que tu ne l'imagine. Tu n'as pas conscience que les moindres moments passés avec elle sont comptés. Tu ne te doute de rien. Votre histoire d'amour n'est qu'une douce innocence qui sera bientôt rattrapée par la violence de la vie.
Il est dimanche. Et comme tous les dimanches tu te rends au cimetière pour visiter la tombe de ton père et celle de Minhee. C'est un rituel que tu as. Il faut que tu viennes ici. C'est un besoin que tu ressens. Si tu ne viens pas, tu te sens mal, bouffé, brisé. Tu as le besoin de venir voir ceux qui sont parti trop tôt. Ton père, c'est de ta faute s'il est six pieds sous terre. Il ne se passe pas une visite sans que tu t'excuse pour ce que t'as fais. Sa mort tu l'as sur la conscience, tu vis tous les jours avec le regret d'avoir prit le volant ce soir-là. C'était la plus grosse connerie de ta vie. T'as été trop con. D'ailleurs, si il était là, à tes côtés, il te dirait sûrement que ça ne sert à rien de te laisser rongé par les regrets. Mais toi, tu l'écouterais pas. T'es un assassin et tu payeras le prix qu'il faut pour ton erreur. Au fond, tu voudrais être à sa place. C'est toi qui devrait être dans cette tombe, pas ton père. Il méritait pas de mourir, il avait tous les droits de vivre. Toi, pour toutes les conneries que t'as fais, t'aurais dû y passer. Au moins, t'aurais été en paix avec toi-même.
Après avoir passer quelques longues minutes sur la tombe de ton père, tu prends le chemin de celle de Minhee. Comme toujours tu repenses à tout un tas de souvenirs que tu as partagé avec elle. Tu te souviens des moments de bonheur que t'as pu vivre. Il était évident que pour toi, cette fille n'avait rien en commun avec celles que tu avais pu croiser. Quand tu étais en sa présence, il se passait quelque chose de différent. Tu te sentais apaisé. Y'avait quelque chose chez elle qui te calmait, qui te faisait oublié l'ado un peu trop rebelle que t'étais. T'étais pour ainsi dire, quelqu'un d'autre. Elle t'a changé cette fille. T'as découvert ce que c'était d'être amoureux. Malheureusement, t'as aussi découvert la douleur de perdre la personne qu'on aime. T'étais trop jeune pour ça. T'y as laissé un bout de toi dans cette perte. Ça t'as laissé un vide énorme, plus grand que tu peux l'imaginer. Aujourd'hui, tu en souffre encore malgré que la blessure cicatrise encore. Tout te manque : son sourire, sa peau, ses cheveux, sa voix, ses mains, elle toute entière. Tu aimerais l'avoir à tes côtés. Il n'y a qu'elle qui pourrait te sortir de tout ça. Tu sais qu'avec elle à tes côtés, tout serait plus facile à affronter. Malheureusement pour toi, tu fais face à tout ce qui t'arrive seul. C'est la seule manière pour toi de payer tout ce que t'as pu faire.
Quand tu arrives à proximité de la tombe de Minhee, tu aperçois Yury. Tu sais que c'est lui parce que tu le vois souvent ici. Depuis les quelques mois qui ont suivi sa mort, vous ne vous êtes plus adressé la parole. Vous vous êtes perdu de vu. Le chagrin vous a tous les deux éloignés. Et les quelques fois où tu l'as croisé ici, tu n'as pas osé venir lui adressé la parole. Tu préférais le laissé seul. Tu sais à quel point il est important pour toi d'être seul avec ton père. Alors, quand il était là, tu ne faisais qu'observer au loin attendant qu'il parte pour venir déposer quelques fleurs. Pourtant, aujourd'hui, tu ressens l'envie d'aller le voir. Tu veux renouer avec le lien que vous aviez autrefois. Peut-être que la dose d’héroïne que tu t'es injecté plus tôt, te donne le courage d'aller l'affronter. Tu crains qu'il t'envoie chier. Ou tout simplement que le fait de lui parler à nouveau te fasse remonter une vague de tristesse que tu ne pourrais contenir. Après quelques secondes d'hésitation, tu t'approche timidement de la tombe de Minhee. « Salut. » lâche-t-il quand il sent ta présence. Tu restes silencieux, tu lève simplement la main pour le saluer. Dans ce genre de situation, tu n'es pas vraiment bavard. Un silence pesant s'installe entre vous. Tu poses ton regard sur la tombe de Minhee. Tu remarque que tes fleurs sont toujours là. Tu les avaient déposé la semaine dernière. C'était ses préférées. « C'est toi qui a déposé ces fleurs? » Son ton est chargé par la tristesse et le chagrin. Tu lui jette un rapide coup d’œil avant de revenir le déposer sur les fleurs en question. Les mains dans les poches, tu lui répond « Oui, c'était ses préférées. » Tu regardes tes pieds. Il est encore difficile pour toi de parler d'elle sans sentir ton cœur se froissé. « Je venais simplement pour nettoyer la tombe. » Tu ne veux pas le déranger. S'il vient seul c'est pour une raison. Sûrement la même que toi. Tu as besoin de te recueillir seul. C'est une démarche que tu veux faire sans la présence de personne. « J'peux te laisser si tu veux. » Et puis, tu te tourne sans même attendre sa réponse. Tu ne sais pas si c'est toi qui a besoin de t'éloigner d'ici ou si c'est vraiment pour le laisser seul. Dans tous les cas, tu dois partir.
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Re: she left us { ft tada♥ } | Jeu 15 Juin - 3:29 Citer EditerSupprimer
she left us
ft. tadashi ♥
Tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais pas quoi dire. Jamais personne n'est venu avec toi ici pour la simple et bonne raison que tu refusais à chaque fois, tu as besoin d'être seul avec ta sœur. Te laissant l'opportunité de lui dire ce que bon te semble, de craquer même parfois, d'être seul avec elle comme tous les dimanches. Et ton entourage respecte ce choix, il ne cherche pas à aller contre ta volonté tout d'abord parce que ça ne leur ressemble pas mais aussi parce qu'ils savent que tu pourrais littéralement péter les plombs. Ta sœur est un sujet beaucoup trop sensible, entendre son prénom pourrait te rendre dingue, à en croire que tu as vraiment de gros problèmes. Mais c'est les séquelles de sa perte. Sept ans maintenant, cela fait sept ans, la douleur ne s'est pas effacé même si elle est atténuée... Tout simplement parce que tu as été obligé de vivre sans elle. Oh non, tu la ressens cette douleur au fond de ta poitrine, ce bout de cœur qui te manque et qui ne sera plus jamais comblé, tu le ressens et ça te fait encore du mal. C'est pour ça que tu évites le sujet de Minhee, tu ne veux pas remettre cette plaie à vif, te faire du mal mais... Ce n'est peut-être pas une bonne idée, au final. Ce n'est pas comme ça que tu apprendras à savoir en parler étant donné que tu n'essayes même pas. Sept ans, maintenant. Et prononcer son nom est au dessus de tes forces, l'entendre aussi. La meilleure solution serait de combattre tout ça pour enfin savoir gérer et contrôler le problème mais non, tu n'as pas assez de courage pour ça, pas quand ça concerne Minhee.
Alors quand tu sens la présence de quelqu'un, remarquant peu de temps ensuite qu'il s'agit de Tadashi, ton cœur rate un battement. Comment vas-tu gérer ça ? Un sacré effort, un sacré courage qu'il te faut pour ne pas partir aussitôt sans même le saluer, mais tu le fais, tu le salue. Ouais, c'est un gros effort que tu fais là mais tu essayes, pourtant tu as cette sensation au fond de toi ainsi que cette petite voix qui t'hurle que c'est une très mauvaise idée, que tu ne devrais pas faire ça, que ça va te détruire davantage. Tu en fermes les yeux un court instant, quelle connerie es-tu en train de faire au juste? Tu ne peux pas tout simplement partir et revenir plus tard? Mais tu sais pourquoi tu fais ça, pour ta sœur et uniquement pour elle. Elle n'aurait pas aimé que tu partes et puis, vous êtes tous les deux.
Tadashi ? L'ex petit-ami de Minhee. Oh pourtant tu ne les aimais pas ses petits-amis, enfin non, tu étais plus que méfiant avec eux. Tu n'osais pas leur confier le cœur de ta sœur jumelle, même si au final, tu n'avais pas ton mot à dire. Quand ça ne te plaisait pas, tu ne te gênais pas pour le lui faire savoir et ça n'a pas loupé avec Tadashi. Tu as d'abord été méfiant, quelles étaient ses intentions envers ta sœur? Si c'était pour lui briser le cœur, lui faire du mal et la faire souffrir, il pouvait dégager. Mais tu as appris à le connaître, après tout et même si tu étais méfiant, tu ne voulais pas te faire de fausses idées et encore moins avec Minhee qui te répétait sans cesse qu'il était parfait. Tu es tout de même resté sur tes gardes mais tu as très vite baissé les armes lorsque tu as vu de l'amour, dans les yeux de Minhee. Elle en était folle amoureuse et il avait ce même regard, il regardait ta sœur comme tu voulais que son futur la regarde. Comme la huitième merveille du monde.
Alors tu as appris à lui faire confiance et puis, tu l'aimais bien, vous étiez même proche mais tout s'est effondré. Comme pratiquement tout pour toi, lorsque cet accident a frappé votre vie, votre famille, ta putain de vie. Ta relation avec Tadashi également, tu n'as pas été tendre avec lui mais tu ne l'étais avec personne quand tu as perdu Minhee. La plupart des gens le comprenaient, te pardonnaient même plutôt facilement mais ç'a laissé ses marques. Ton amitié avec Tadashi, perdue, envolée. Mais tu ne pouvais plus le regarder sans ressentir de la peine, la peine qui te conduisait aussitôt à la rage. T'étais en colère qu'on t'ait retiré ta sœur jumelle. Mais tu fais un effort surhumain, une nouvelle fois... En prenant la parole. Ces fleurs viennent de lui? « Oui, c'était ses préférées. » L'atmosphère se fait quelque peu tendue, monotone. Au vue des circonstances cela n'a rien d'étonnant, mais tu te connais assez pour savoir que tout cela risque de très vite dérapé. Soit en péter les plombs, soit en quittant rapidement l'endroit. Et tu fermes à nouveau les yeux, tu serres les dents. T'as beau être moins distant qu'avant, après ces sept longues années, tu n'as encore jamais géré ce genre de situation... Devant la tombe de Minhee, avec quelqu'un. « Je sais. » réponds-tu aussitôt, oh tu ne veux pas être méchant, t'es simplement sur la défensive. Un rien peut te rendre dingue... Oui, un rien. Tu as cette horrible sensation qu'on pense que tu ne connaissais pas ta sœur. Tu le sais, aujourd'hui, tu te rends compte que c'est ta colère qui parle et rien d'autre. Mais putain, elle te manque tellement, cette douleur est insupportable.
« J'peux te laisser si tu veux. » Tes yeux sont toujours clos, ce geste t'aide inconsciemment a calmé tes pulsions. Tu es impulsif quand ça concerne ta sœur mais peut-être qu'aujourd'hui, tu pourrais faire cet effort. En voie vers la guérison, t'y crois pas trop mais qu'est-ce que tu as à perdre après tout? Pourtant tu ressens un énorme soulagement lorsque tu entends sa phrase, il ne te dérange pas du moins... En temps normal, il ne t'aurait pas dérangé. Même si tu dois apprendre à ne plus avoir ces souvenirs qui te reviennent aussitôt dans la gueule lorsque tu le vois. Mais tu as besoin de te recueillir seul. T'as besoin d'être seul.
« Tu as vu ce qu'il m'a acheté ? » s'exclame Minhee, sautillant sur place avec un immense sourire scotché à ses lèvres rosées. « Ton Roméo ? Encore ? » Tu te laisses tomber sur le canapé, laissant même échapper un soupir. « Ça se trouve c'est un voleur. » Oui tu es sur la défensive même si tu lui a promis de faire des efforts... Elle fronce les sourcils, t'engueulant presque lorsqu'elle reprend la parole. « Yury ! T'es vraiment chiant, on en a déjà parlé. » Oui et bien, tu as peur pour ta soeur c'est bien plus fort que toi. Mais il va falloir que tu fasses des efforts, tu le sais. « Je rigole... Ça va. » Et elle retrouve son sourire, elle te connaît par coeur. Elle sait que tu es encore sur la défensive mais au moins, elle voit les efforts que tu fais.
Elle voit les efforts que tu fais.
« Non, reste. » Et aux moments où tu prononces ces mots, ton cœur se resserre dans ta poitrine. Non mais à quoi tu joues ? Tu as déjà assez fait d'efforts pour aujourd'hui, oh ce n'est sans doute rien aux yeux des autres mais pour toi, c'est un énorme pas. Pourquoi ne t'arrêtes-tu pas là ? Il suffit simplement de repenser au sourire qu'elle avait ce jour-là, fière de tes efforts. Rien de comparable, sans doute, mais tu le fais pour elle. « On peut le faire ensemble si tu veux. » Ton corps devient cependant fébrile, tu as même cette envie de vomir, tu te sens si mal... Mais tu vas le faire, pour Minhee. Et puis même si le visage de Tadashi te rappelant tous ces souvenirs peut t'enterrer six pieds sous terre, te faire encore plus de mal que n'importe quel coup de poings que tu peux recevoir dans la gueule. Tu essayes, au moins. Alors tu agis aussitôt, ne laissant aucune pensée t'envahir, aucune qui pourrait détruire les efforts que tu t'apprêtes à faire et ceux que tu as déjà fait. Tu t'éloignes, venant attraper plus loin un seau et tout ce qu'il contient, que tu retires d'ailleurs aussitôt pour remplir le seau à moitié, usant du robinet présent à cet endroit. Tu en profites également pour souffler un bon coup, bordel, tu te sens si mal là... Partagé entre ce sentiment de faire une énorme connerie et celui qui te dit que tu agis sans doute de la meilleure façon. Une fois chose faite, tu reviens près de Tadashi, déposant le seau à tes pieds, tu te redresses et retire ta veste en cuir que tu déposes sur ton casque de moto. Tout ça sans lui adresser le moindre regard, tu as peur de l'effet qu'il aura sur toi. Pourtant tu te fais violence pour reprendre la parole, après t'être accroupi, balançant la lavette dans le seau rempli d'eau. « À part ma famille, je pensais que plus personne ne venait la voir. » Et sans que tu puisses contrôler quoi que ce soit, tu resserres l'emprise sur cette lavette. Tu la presses comme pour retirer le surplus d'eau comme si elle était l'objet de tous tes maux. Mais ce n'est pas la réelle raison : tu commences à t'énerver. Qu'est-ce qu'il t'a pris de dire ça ? C'est exactement pour cette raison que tu ne parles pas de ta sœur. Elle a été beaucoup trop oublié pour toi, et ça te rend dingue, alors tu laisses la lavette retombée dans le seau, provoquant un immense éclat d'eau, tu te lèves brusquement. Tu luttes contre l'envie de foutre un coup de pied dans le seau, tu viens alors user de ton poignet, la seule partie de ta main qui n'est pas mouillé, pour dégager tes quelques cheveux devant le visage, lui adressant un faux sourire, comme pour t'occuper les mains et lutter contre l'envie de t'énerver et de fracasser tout ce que tu trouves. Ce sourire que tu lui lances n'a rien de joyeux, ça se voit, c'est un sourire qui cache ta colère, tu n'es pas en colère contre lui et il le comprendra sûrement. Non non, t'es en colère contre toi-même d'avoir tant de mal à faire face à tout, ces gens... Ce n'est qu'un prétexte pour faire ressortir ta colère, ta peine et la douleur que tu ressens.
Et tu restes là, immobile un court instant, le temps pour toi de te calmer ou du moins... Essayer. C'est encore plus difficile lorsqu'il y a quelqu'un à tes côtés, mais ça te fait du mal de te dire qu'on ait pu oublier ta sœur comme ça.
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Alors quand tu sens la présence de quelqu'un, remarquant peu de temps ensuite qu'il s'agit de Tadashi, ton cœur rate un battement. Comment vas-tu gérer ça ? Un sacré effort, un sacré courage qu'il te faut pour ne pas partir aussitôt sans même le saluer, mais tu le fais, tu le salue. Ouais, c'est un gros effort que tu fais là mais tu essayes, pourtant tu as cette sensation au fond de toi ainsi que cette petite voix qui t'hurle que c'est une très mauvaise idée, que tu ne devrais pas faire ça, que ça va te détruire davantage. Tu en fermes les yeux un court instant, quelle connerie es-tu en train de faire au juste? Tu ne peux pas tout simplement partir et revenir plus tard? Mais tu sais pourquoi tu fais ça, pour ta sœur et uniquement pour elle. Elle n'aurait pas aimé que tu partes et puis, vous êtes tous les deux.
Tadashi ? L'ex petit-ami de Minhee. Oh pourtant tu ne les aimais pas ses petits-amis, enfin non, tu étais plus que méfiant avec eux. Tu n'osais pas leur confier le cœur de ta sœur jumelle, même si au final, tu n'avais pas ton mot à dire. Quand ça ne te plaisait pas, tu ne te gênais pas pour le lui faire savoir et ça n'a pas loupé avec Tadashi. Tu as d'abord été méfiant, quelles étaient ses intentions envers ta sœur? Si c'était pour lui briser le cœur, lui faire du mal et la faire souffrir, il pouvait dégager. Mais tu as appris à le connaître, après tout et même si tu étais méfiant, tu ne voulais pas te faire de fausses idées et encore moins avec Minhee qui te répétait sans cesse qu'il était parfait. Tu es tout de même resté sur tes gardes mais tu as très vite baissé les armes lorsque tu as vu de l'amour, dans les yeux de Minhee. Elle en était folle amoureuse et il avait ce même regard, il regardait ta sœur comme tu voulais que son futur la regarde. Comme la huitième merveille du monde.
Alors tu as appris à lui faire confiance et puis, tu l'aimais bien, vous étiez même proche mais tout s'est effondré. Comme pratiquement tout pour toi, lorsque cet accident a frappé votre vie, votre famille, ta putain de vie. Ta relation avec Tadashi également, tu n'as pas été tendre avec lui mais tu ne l'étais avec personne quand tu as perdu Minhee. La plupart des gens le comprenaient, te pardonnaient même plutôt facilement mais ç'a laissé ses marques. Ton amitié avec Tadashi, perdue, envolée. Mais tu ne pouvais plus le regarder sans ressentir de la peine, la peine qui te conduisait aussitôt à la rage. T'étais en colère qu'on t'ait retiré ta sœur jumelle. Mais tu fais un effort surhumain, une nouvelle fois... En prenant la parole. Ces fleurs viennent de lui? « Oui, c'était ses préférées. » L'atmosphère se fait quelque peu tendue, monotone. Au vue des circonstances cela n'a rien d'étonnant, mais tu te connais assez pour savoir que tout cela risque de très vite dérapé. Soit en péter les plombs, soit en quittant rapidement l'endroit. Et tu fermes à nouveau les yeux, tu serres les dents. T'as beau être moins distant qu'avant, après ces sept longues années, tu n'as encore jamais géré ce genre de situation... Devant la tombe de Minhee, avec quelqu'un. « Je sais. » réponds-tu aussitôt, oh tu ne veux pas être méchant, t'es simplement sur la défensive. Un rien peut te rendre dingue... Oui, un rien. Tu as cette horrible sensation qu'on pense que tu ne connaissais pas ta sœur. Tu le sais, aujourd'hui, tu te rends compte que c'est ta colère qui parle et rien d'autre. Mais putain, elle te manque tellement, cette douleur est insupportable.
« J'peux te laisser si tu veux. » Tes yeux sont toujours clos, ce geste t'aide inconsciemment a calmé tes pulsions. Tu es impulsif quand ça concerne ta sœur mais peut-être qu'aujourd'hui, tu pourrais faire cet effort. En voie vers la guérison, t'y crois pas trop mais qu'est-ce que tu as à perdre après tout? Pourtant tu ressens un énorme soulagement lorsque tu entends sa phrase, il ne te dérange pas du moins... En temps normal, il ne t'aurait pas dérangé. Même si tu dois apprendre à ne plus avoir ces souvenirs qui te reviennent aussitôt dans la gueule lorsque tu le vois. Mais tu as besoin de te recueillir seul. T'as besoin d'être seul.
flashback.
« Tu as vu ce qu'il m'a acheté ? » s'exclame Minhee, sautillant sur place avec un immense sourire scotché à ses lèvres rosées. « Ton Roméo ? Encore ? » Tu te laisses tomber sur le canapé, laissant même échapper un soupir. « Ça se trouve c'est un voleur. » Oui tu es sur la défensive même si tu lui a promis de faire des efforts... Elle fronce les sourcils, t'engueulant presque lorsqu'elle reprend la parole. « Yury ! T'es vraiment chiant, on en a déjà parlé. » Oui et bien, tu as peur pour ta soeur c'est bien plus fort que toi. Mais il va falloir que tu fasses des efforts, tu le sais. « Je rigole... Ça va. » Et elle retrouve son sourire, elle te connaît par coeur. Elle sait que tu es encore sur la défensive mais au moins, elle voit les efforts que tu fais.
Elle voit les efforts que tu fais.
« Non, reste. » Et aux moments où tu prononces ces mots, ton cœur se resserre dans ta poitrine. Non mais à quoi tu joues ? Tu as déjà assez fait d'efforts pour aujourd'hui, oh ce n'est sans doute rien aux yeux des autres mais pour toi, c'est un énorme pas. Pourquoi ne t'arrêtes-tu pas là ? Il suffit simplement de repenser au sourire qu'elle avait ce jour-là, fière de tes efforts. Rien de comparable, sans doute, mais tu le fais pour elle. « On peut le faire ensemble si tu veux. » Ton corps devient cependant fébrile, tu as même cette envie de vomir, tu te sens si mal... Mais tu vas le faire, pour Minhee. Et puis même si le visage de Tadashi te rappelant tous ces souvenirs peut t'enterrer six pieds sous terre, te faire encore plus de mal que n'importe quel coup de poings que tu peux recevoir dans la gueule. Tu essayes, au moins. Alors tu agis aussitôt, ne laissant aucune pensée t'envahir, aucune qui pourrait détruire les efforts que tu t'apprêtes à faire et ceux que tu as déjà fait. Tu t'éloignes, venant attraper plus loin un seau et tout ce qu'il contient, que tu retires d'ailleurs aussitôt pour remplir le seau à moitié, usant du robinet présent à cet endroit. Tu en profites également pour souffler un bon coup, bordel, tu te sens si mal là... Partagé entre ce sentiment de faire une énorme connerie et celui qui te dit que tu agis sans doute de la meilleure façon. Une fois chose faite, tu reviens près de Tadashi, déposant le seau à tes pieds, tu te redresses et retire ta veste en cuir que tu déposes sur ton casque de moto. Tout ça sans lui adresser le moindre regard, tu as peur de l'effet qu'il aura sur toi. Pourtant tu te fais violence pour reprendre la parole, après t'être accroupi, balançant la lavette dans le seau rempli d'eau. « À part ma famille, je pensais que plus personne ne venait la voir. » Et sans que tu puisses contrôler quoi que ce soit, tu resserres l'emprise sur cette lavette. Tu la presses comme pour retirer le surplus d'eau comme si elle était l'objet de tous tes maux. Mais ce n'est pas la réelle raison : tu commences à t'énerver. Qu'est-ce qu'il t'a pris de dire ça ? C'est exactement pour cette raison que tu ne parles pas de ta sœur. Elle a été beaucoup trop oublié pour toi, et ça te rend dingue, alors tu laisses la lavette retombée dans le seau, provoquant un immense éclat d'eau, tu te lèves brusquement. Tu luttes contre l'envie de foutre un coup de pied dans le seau, tu viens alors user de ton poignet, la seule partie de ta main qui n'est pas mouillé, pour dégager tes quelques cheveux devant le visage, lui adressant un faux sourire, comme pour t'occuper les mains et lutter contre l'envie de t'énerver et de fracasser tout ce que tu trouves. Ce sourire que tu lui lances n'a rien de joyeux, ça se voit, c'est un sourire qui cache ta colère, tu n'es pas en colère contre lui et il le comprendra sûrement. Non non, t'es en colère contre toi-même d'avoir tant de mal à faire face à tout, ces gens... Ce n'est qu'un prétexte pour faire ressortir ta colère, ta peine et la douleur que tu ressens.
Et tu restes là, immobile un court instant, le temps pour toi de te calmer ou du moins... Essayer. C'est encore plus difficile lorsqu'il y a quelqu'un à tes côtés, mais ça te fait du mal de te dire qu'on ait pu oublier ta sœur comme ça.
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Re: she left us { ft tada♥ } | Ven 16 Juin - 20:07 Citer EditerSupprimer
she left us
ft. yury ♥
Tu sors de cette soirée, un peu nulle. Tu pars même avant la fin tellement tu t'emmerdes. Tes potes s'amusent eux, par contre mais toi t'as pas la tête à ça. Avant de te rendre à cette petite fête, ton père t'a passé un sacré savon parce qu'il a découvert du shit dans tes vêtements. Tu lui a raconté que c'était juste pour consommer ce soir et pas que tu le vendais ce shit. Ça il le sait pas. Pourtant, ton père t'a pas cru, et vous vous êtes, encore une fois, engueulés. Vos disputes, tu les comptent même plus. Si tu trafiques c'est pour aider tes parents. T'en a marre de voir ta mère pleurer dans la cuisine le soir. T'en peux plus de voir ton père se crever au boulot. Donc t'as que cette solution pour les aider. Ça lui plaît pas, et il aime te le rappeler sauf que toi, t'en fais qu'à ta tête. T'es une vraie bourrique, y'a rien qui t'empêchera de les aidés.
Tu sors donc de cette fête, la mine triste de ne pas avoir pu décompressé un peu et surtout de rentré seul. Tes clés de voiture à la main, tu te diriges vers cette dernière. Tu ne regardes pas où tu marches mais quand tu lèves la tête, tu aperçois une jeune femme assise sur ta voiture. Et quand tu t'approche un peu plus, tu la vois pleurer. « Toi aussi, cette fête, tu la trouve naze ? » lui lance-tu tandis que tu ranges tes clés et viens t'adosser contre la portière de ta voiture. Un silence s'installe. Tu ne connais pas cette fille. C'est la première fois que tu la croise. C'est sûrement pas une grosse fêtarde comme tu as l'habitude d'en croiser. « T'es toute seule ? » reprend-tu après ces quelques secondes de silence. « Oui et j'aimerais le rester. » répond-elle sèchement. Sa réponse te surprend avant que ton sourire s'agrandisse. « Tu veux pas que je te ramène ? » Tu n'es pas du genre à laisser une jeune femme seule dans la nuit. Malgré ta réputation de coureur de jupon, tu n'es pas comme ce que pense les gens. Les filles tu les traitent bien, contrairement à d'autres. « Pour que ça te donne le droit de me sauter après ? Non merci ! » Elle lève les yeux vers toi avant de continuer. « Tout le monde sait que tu baises tout ce qui bouge. » Le temps d'une demie seconde, tu fermes les yeux tu reprend même une longue inspiration. Bordel qu'est-ce que tu peux détester les bruits qui court sur toi. Oui, tu couche avec un bon nombre de femme et d'homme mais est-ce que ça fait de toi un connard sans cœur ? Non, t'as la prétention de te considérer un peu moins cons que la plupart des mecs qui font la même chose que toi. « Je sais que ma réputation me précède, mais je te propose pas de baiser là, je te demande si t'as besoin d'un taxi. » cette fois, t'es beaucoup moins aimable. En tout cas, tu ne souris plus. La brune se retourne vers toi, silencieuse. Elle t'observe alors que toi, tu ouvres la portière de ta voiture. « Tu viens ou pas ? » Elle hésite quelques secondes avant de descendre du capot et faire le tour pour venir prendre place dans la voiture. Tu fais de même de ton côté. A ce moment-là, tu ne te rend pas compte que cette jeune femme deviendra ta petite amie et, surtout, la seule femme que tu as aimé à ce jour.
Te voilà en face de sa tombe. La tombe de Minhee. Son frère est là. Tu as pris la décision de venir le voir quand tu l'as aperçu au loin. Bien que les autres fois, tu as fais demi-tour pour ne pas le déranger. Aujourd'hui, tu as voulu renouer le lien. Sept ans se sont écoulés depuis sa mort. Sept années que tu n'as vu Yury que de loin, dans ce cimetière. Devant cette tombe. Sept années c'est long. Pourtant, tous les deux vous souffrez encore de cette perte. C'est comme si vous l'aviez perdu la veille. Il est encore difficile pour toi de parler d'elle. Certains souvenirs te reviennent parfois. Mais tu les refoule. Tu ne veux pas repenser à elle et à tout ce que tu as perdu après sa mort. Tout s'est écrouler. Tu pensais que votre amour allait durer, qu'il serait éternel mais non, tout s'est arrêté si subitement. Et puis, tu as rechuté. Tes conneries ont reprit. Tu as perdu Yury aussi. Sa mort vous a séparés. T'en a d'ailleurs souffert. Ça t'a bouffé de perdre un ami aussi proche. Tu voulais l'aider, le soutenir autant qu'il aurait pu te soutenir mais, ton aide, il en voulait pas. Il t'a fait comprendre qu'il avait pas besoin d'aide. Il était brisé. Tout comme toi. Alors vous vous êtes éloignés. Vous vous êtes perdu de vue. Et aujourd'hui, tu décides de revenir dans sa vie comme une fleur. Tu ne sais pas ce qui te prend de venir le voir. Tu regrettes déjà avant même qu'il est dit quelque chose. De mauvais souvenirs te reviennent en pleine tête. Tu ne te sens d'un coup plus si courageux que ça. A chaque fois que tu viens voir cette tombe, tu es seul. Tout comme celle de ton père, tu ne te vois pas venir ici accompagné. C'est quelque chose que tu dois faire tout seul parce que tu en as besoin. C'est parfois à eux que tu confies tes plus lourds secrets. Alors maintenant que tu te rends compte que Yury vit certainement la même chose que toi, tu veux faire demi tour.
Vous parlez des fleurs. Celles que tu as apportés. Les préférées de Minhee. Tu sens yury sur la défensive quand il te répond. Tu prends donc la décision de faire demi-tour. C'était peut-être pas la meilleure idée que de venir le voir ici. Il faut dire que si tu le croisais ailleurs qu'ici, tu n'aurais sûrement pas le courage de venir à sa rencontre. La solitude du cimetière et Minhee sont une motivation pour venir jusqu'à lui. Minhee aurait voulu que vous gardiez le contact. T'en ai persuadé. Mais les choses ne se sont pas vraiment passé comme vous l'auriez voulu aussi. Tu n'en veux pas à Yury puisque tu as vécu les choses de la même manière. Tu as rejetés l'aide de certains, tu as fuis ceux qui étaient un peu trop proche d'elle et tu es redevenu le Tadashi d'avant sa rencontre : le coureur de jupon, le bagarreur, le trafiquant. « Non, reste. » dit-il alors que tu t'arrête faisant demi-tour. Tu sais bien qu'il ne veut pas que tu restes. Il fait cet effort pour elle, certainement. Toi, tu ne veux pas lui imposer ta présence encore moins quand tu ne te sens pas de rester non plus. Tu te contente de le regarder agir. Il part chercher tout ce qu'il faut pour nettoyer la tombe, et toi tu ne bouge pas. Tu restes simplement là à l'observer. Il s'énerve, tu ressens sa colère. Tous ses moindres faits et gestes sont crispés même quand il reprend la parole, tu vois qu'il se force à le faire. Le savoir comme ça, t'attriste. Tu sens ton cœur se froissé car tu sais que Minhee ne supporterait pas de le voir si mal. Le simple fait de parler d'elle le détruit. La blessure n'est même pas encore refermée. Il va exploser et tu ne peux rien faire. Il va t'envoyer balader comme il l'a fait les semaines qui ont suivi sa mort. Tu ne veux pas revivre ça. Alors quand tu le vois te sourire pour cacher sa colère, tu te décides à partir. Ou du moins le laisser seul. T'es venu le déranger et t'auras jamais dû faire ça. C'était une connerie de venir. « J'aurais pas dû venir. » lâche-tu, fuyant son regard. « C'était une mauvaise idée. » Tu te maudis en silence d'avoir été aussi con. La prochaine fois t'y réfléchira à deux fois avant d'agir. « Je vais te laisser seul. » Tu tournes cette fois les talons et avant de partir, tu tourne légèrement la tête pour le voir du coin de l’œil. « Je serais à l'entrée du cimetière, si jamais. » Oui, tu lui tend la main, d'une certaine façon. Tu ne veux pas le laisser rentrer chez lui dans cet état. Malgré les sept années qui se sont écoulées depuis votre dernière discussion, tu ne peux pas t'empêcher de vouloir l'aider. Il est et restera un de tes amis. Et t'es pas du genre à laissé tes amis dans la merde. Tu t'éloigne alors de la tombe, laissant Yury seul. Sur le chemin, tu espères qu'il viendra te rejoindre.
✻✻✻
Tu sors donc de cette fête, la mine triste de ne pas avoir pu décompressé un peu et surtout de rentré seul. Tes clés de voiture à la main, tu te diriges vers cette dernière. Tu ne regardes pas où tu marches mais quand tu lèves la tête, tu aperçois une jeune femme assise sur ta voiture. Et quand tu t'approche un peu plus, tu la vois pleurer. « Toi aussi, cette fête, tu la trouve naze ? » lui lance-tu tandis que tu ranges tes clés et viens t'adosser contre la portière de ta voiture. Un silence s'installe. Tu ne connais pas cette fille. C'est la première fois que tu la croise. C'est sûrement pas une grosse fêtarde comme tu as l'habitude d'en croiser. « T'es toute seule ? » reprend-tu après ces quelques secondes de silence. « Oui et j'aimerais le rester. » répond-elle sèchement. Sa réponse te surprend avant que ton sourire s'agrandisse. « Tu veux pas que je te ramène ? » Tu n'es pas du genre à laisser une jeune femme seule dans la nuit. Malgré ta réputation de coureur de jupon, tu n'es pas comme ce que pense les gens. Les filles tu les traitent bien, contrairement à d'autres. « Pour que ça te donne le droit de me sauter après ? Non merci ! » Elle lève les yeux vers toi avant de continuer. « Tout le monde sait que tu baises tout ce qui bouge. » Le temps d'une demie seconde, tu fermes les yeux tu reprend même une longue inspiration. Bordel qu'est-ce que tu peux détester les bruits qui court sur toi. Oui, tu couche avec un bon nombre de femme et d'homme mais est-ce que ça fait de toi un connard sans cœur ? Non, t'as la prétention de te considérer un peu moins cons que la plupart des mecs qui font la même chose que toi. « Je sais que ma réputation me précède, mais je te propose pas de baiser là, je te demande si t'as besoin d'un taxi. » cette fois, t'es beaucoup moins aimable. En tout cas, tu ne souris plus. La brune se retourne vers toi, silencieuse. Elle t'observe alors que toi, tu ouvres la portière de ta voiture. « Tu viens ou pas ? » Elle hésite quelques secondes avant de descendre du capot et faire le tour pour venir prendre place dans la voiture. Tu fais de même de ton côté. A ce moment-là, tu ne te rend pas compte que cette jeune femme deviendra ta petite amie et, surtout, la seule femme que tu as aimé à ce jour.
Te voilà en face de sa tombe. La tombe de Minhee. Son frère est là. Tu as pris la décision de venir le voir quand tu l'as aperçu au loin. Bien que les autres fois, tu as fais demi-tour pour ne pas le déranger. Aujourd'hui, tu as voulu renouer le lien. Sept ans se sont écoulés depuis sa mort. Sept années que tu n'as vu Yury que de loin, dans ce cimetière. Devant cette tombe. Sept années c'est long. Pourtant, tous les deux vous souffrez encore de cette perte. C'est comme si vous l'aviez perdu la veille. Il est encore difficile pour toi de parler d'elle. Certains souvenirs te reviennent parfois. Mais tu les refoule. Tu ne veux pas repenser à elle et à tout ce que tu as perdu après sa mort. Tout s'est écrouler. Tu pensais que votre amour allait durer, qu'il serait éternel mais non, tout s'est arrêté si subitement. Et puis, tu as rechuté. Tes conneries ont reprit. Tu as perdu Yury aussi. Sa mort vous a séparés. T'en a d'ailleurs souffert. Ça t'a bouffé de perdre un ami aussi proche. Tu voulais l'aider, le soutenir autant qu'il aurait pu te soutenir mais, ton aide, il en voulait pas. Il t'a fait comprendre qu'il avait pas besoin d'aide. Il était brisé. Tout comme toi. Alors vous vous êtes éloignés. Vous vous êtes perdu de vue. Et aujourd'hui, tu décides de revenir dans sa vie comme une fleur. Tu ne sais pas ce qui te prend de venir le voir. Tu regrettes déjà avant même qu'il est dit quelque chose. De mauvais souvenirs te reviennent en pleine tête. Tu ne te sens d'un coup plus si courageux que ça. A chaque fois que tu viens voir cette tombe, tu es seul. Tout comme celle de ton père, tu ne te vois pas venir ici accompagné. C'est quelque chose que tu dois faire tout seul parce que tu en as besoin. C'est parfois à eux que tu confies tes plus lourds secrets. Alors maintenant que tu te rends compte que Yury vit certainement la même chose que toi, tu veux faire demi tour.
Vous parlez des fleurs. Celles que tu as apportés. Les préférées de Minhee. Tu sens yury sur la défensive quand il te répond. Tu prends donc la décision de faire demi-tour. C'était peut-être pas la meilleure idée que de venir le voir ici. Il faut dire que si tu le croisais ailleurs qu'ici, tu n'aurais sûrement pas le courage de venir à sa rencontre. La solitude du cimetière et Minhee sont une motivation pour venir jusqu'à lui. Minhee aurait voulu que vous gardiez le contact. T'en ai persuadé. Mais les choses ne se sont pas vraiment passé comme vous l'auriez voulu aussi. Tu n'en veux pas à Yury puisque tu as vécu les choses de la même manière. Tu as rejetés l'aide de certains, tu as fuis ceux qui étaient un peu trop proche d'elle et tu es redevenu le Tadashi d'avant sa rencontre : le coureur de jupon, le bagarreur, le trafiquant. « Non, reste. » dit-il alors que tu t'arrête faisant demi-tour. Tu sais bien qu'il ne veut pas que tu restes. Il fait cet effort pour elle, certainement. Toi, tu ne veux pas lui imposer ta présence encore moins quand tu ne te sens pas de rester non plus. Tu te contente de le regarder agir. Il part chercher tout ce qu'il faut pour nettoyer la tombe, et toi tu ne bouge pas. Tu restes simplement là à l'observer. Il s'énerve, tu ressens sa colère. Tous ses moindres faits et gestes sont crispés même quand il reprend la parole, tu vois qu'il se force à le faire. Le savoir comme ça, t'attriste. Tu sens ton cœur se froissé car tu sais que Minhee ne supporterait pas de le voir si mal. Le simple fait de parler d'elle le détruit. La blessure n'est même pas encore refermée. Il va exploser et tu ne peux rien faire. Il va t'envoyer balader comme il l'a fait les semaines qui ont suivi sa mort. Tu ne veux pas revivre ça. Alors quand tu le vois te sourire pour cacher sa colère, tu te décides à partir. Ou du moins le laisser seul. T'es venu le déranger et t'auras jamais dû faire ça. C'était une connerie de venir. « J'aurais pas dû venir. » lâche-tu, fuyant son regard. « C'était une mauvaise idée. » Tu te maudis en silence d'avoir été aussi con. La prochaine fois t'y réfléchira à deux fois avant d'agir. « Je vais te laisser seul. » Tu tournes cette fois les talons et avant de partir, tu tourne légèrement la tête pour le voir du coin de l’œil. « Je serais à l'entrée du cimetière, si jamais. » Oui, tu lui tend la main, d'une certaine façon. Tu ne veux pas le laisser rentrer chez lui dans cet état. Malgré les sept années qui se sont écoulées depuis votre dernière discussion, tu ne peux pas t'empêcher de vouloir l'aider. Il est et restera un de tes amis. Et t'es pas du genre à laissé tes amis dans la merde. Tu t'éloigne alors de la tombe, laissant Yury seul. Sur le chemin, tu espères qu'il viendra te rejoindre.
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Re: she left us { ft tada♥ } | Sam 17 Juin - 3:14 Citer EditerSupprimer
she left us
ft. tadashi ♥
« J'aurais pas dû venir. » Tu fermes les yeux un court instant. Non, il n'aurait pas dû. Ce n'est pas contre lui pourtant même si ton attitude pourrait lui faire croire le contraire, ou peut-être qu'il le sait lui aussi, qu'il te comprend. Ouais, il te comprend sans doute. Ça te tue que les choses se déroulent de cette manière mais tu ne peux rien faire pour éviter ça, essayer de t'en sortir? Non, tu ne peux pas faire l'impossible. Tu ne feras sans doute jamais le deuil de ta sœur. Il a su faire le premier pas vers toi, il a osé mais tu as essayé. Tu as essayé de passer au-dessus de tout ça, effacer ton état de détresse pour Minhee... À croire que tu aurais simplement dû faire ça étape par étape, c'est pour cette raison que tu es énervé. Tes mains encore sur tes hanches, tu ouvres à nouveau les yeux pour voir la tombe de ta défunte sœur. « C'était une mauvaise idée. » Tu te mords la joue mais tu ne réponds rien, tout ce que tu lui donnes en guise de réponse c'est un simple hochement de tête. Oui, c'était une mauvaise idée... Tu as peur d'ouvrir la bouche, tu sais très bien comme tu peux te montrer agressif lorsque tu es dans cet état mais tu as conscience des choses : il n'a rien fait de mal. Ta famille a déjà subi tes crises de colère, tu le regrettes fortement. Tu ne te rends pas ici seul pour rien...« Je vais te laisser seul. » Merci. Un sentiment de soulagement envahi ton corps, quelque peu tremblant de haine. Tu te sens soulagé, ouais. Tu sais que tu n'auras plus à jouer la comédie longtemps, pas ici, pas au cimetière. « Je serais à l'entrée du cimetière, si jamais. » Et tu lui adresses à nouveau un hochement de tête. Il tourne les talons et part. Chaque pas plus loin de toi et plus libéré tu es. Mais t'es malheureux, tu sais que tu fais subir ça à ton entourage, que ta relation avec Tadashi a été détruite à cause de ton comportement mais tu n'arrives pas à lutter contre. Alors oui, t'es malheureux d'être si impuissant, d'être comme ça. Tu es le premier a subir ton état. Et doucement, tu viens t'accroupir près du seau, plongeant à nouveau ta main à l'intérieur, tu le feras seul, comme d'habitude... Ce n'est pas aujourd'hui que ça changera. Tu ne dois pas être encore prêt, peut-être.
« Tu ne devineras jamais qui j'ai croisé aujourd'hui... » dit Jinhee, ta petite sœur en pénétrant dans ta chambre. Enfin dans sa chambre... Que tu squattes depuis l'accident, depuis un an et demi. Ta tête plongée dans ton cahier de dessin, tu remontes le regard dans sa direction. « Je sais pas? Au pif, Madonna? » réponds-tu, amusé et le sourire que tu lui lances lui prouve clairement. Tu la pointes du doigt, tenant encore ton crayon à papier, tu lèves les yeux au ciel faisant mine de réfléchir avant de reprendre. « Ah non... Cette actrice là, que tu aimes bien... Comment elle s'appelle ? » Tu secoues la tête, regardant à nouveau ton cahier de dessin, tu laisses échapper un léger rire moqueur. « Je peux pas la voir en peinture celle-là... » À force de regarder ses films à cause de ta chère petite sœur, tu as fini par arriver à saturation. Tu reprends alors ton dessin, sachant pertinemment qu'elle allait enfin te dire qui est cette fameuse personne qu'elle avait croisé aujourd'hui. « N'importe quoi ! » Elle s'assoie brutalement au bout de ton (son) lit, reprenant. « Tadashi... » Tu cesses tous tes mouvements, même ta main s'immobilise. Tes muscles se contractent et ton regard se perd sur un point invisible de ta feuille. Tadashi... « Ça faisait un moment que je ne l'avais pas vu... » dit-elle, d'une moue attristée. Ce à quoi tu ne réponds rien. Encore une fois, tu préfères ne rien dire plutôt que de t'énerver. Entendre son nom te fait du mal, il te rappelle beaucoup trop ta sœur. « Tu ne le vois plus? Vous étiez toujours ensemble, avant... » Elle s'arrête, elle essaye de peser ses mots. Ouais, Jinhee sait à quel point il est difficile pour toi de parler de ta sœur et même de tout ce qui te rappelle Minhee. Tu serres les dents, tentant de continuer ton dessin comme si de rien était, en fait, tu essayes plutôt de t'occuper l'esprit pour ne pas le laisser s'envahir de douloureuses pensées. « C'est juste que... » continue t-elle avec maladresse. « Vous étiez amis, c'est pour ça.. Je me demandais si tu l'avais revu ces derniers mois... ? » Tu claques ta langue contre ton palais, relevant à nouveau ton regard dans sa direction. « T'as fini avec tes questions? » lui craches-tu, de manière agressive. Ouais, ça fait un an et demi que tu as ce genre de réactions et ça t'énerve qu'on te pousse à réagir de cette manière. Tu ne peux pas lutter contre ça. « J'ai pas envie de le revoir, maintenant fous moi la paix. » Tu regretteras de lui avoir parlé comme ça, tu le sais bien, mais sur le moment c'est ta seule technique de défense. Soit ça, soit tu pètes littéralement les plombs. Ta petite sœur qui aurait habituellement lâché l'affaire adopte une toute autre attitude, fronçant les sourcils. Elle doit en avoir marre de parler à un mur à chaque fois que ça concerne ta sœur jumelle. « C'était ton ami avant d'être le petit ami de Minhee! » crie t-elle. Ton sang ne fait qu'un tour lorsque tu entends son prénom. Toi qui n'est pas vraiment impulsif, quand ça concerne Minhee, c'est une toute autre histoire. Tu fermes ton cahier avec violence. « Je t'ai dit de me foutre la paix! Tu comprends rien ou quoi ?! PUTAIN! Laisse moi tranquille! » Un silence, pesant, désastreux pendant lequel tu observes ta sœur, ses yeux se remplissant de larmes. « J... J'suis désolé. » C'est exactement pour cette raison que tu refuses d'entendre parler d'elle, Jinhee ne mérite pas qu'on lui parle comme ça mais c'est plus fort que toi. Tu souffres tellement que t'es sur la défensive et... Tu souffres davantage. Tu souffres de faire subir ça à ta petite sœur, à ta famille. « Qu'est-ce qu'il se passe ici? » Ta mère intervient mais ni Jinhee ni toi y prêtait attention, tes sourcils froncés par la culpabilité et aussi, par la colère que tu ressens au fond de toi, tu continues d'observer ta petite sœur qui pleure devant toi. Par ta faute. « Tu crois être le seul à souffrir, HEIN ?!? » Ta petite sœur a toujours subi jusqu'ici, elle doit arriver à bout, tu n'as pas le droit de lui en vouloir pour ça. Elle laisse échapper ses larmes à toute vitesse, sa voix cassée par la tristesse. « Jinhee... » reprend ta mère, s'approchant de Jinhee et sachant pertinemment qu'il faut mettre un terme à cette discussion. Elle sait les réactions que tu peux avoir et voir sa fille dans cet état doit être un réel cauchemar. Gérer la perte de sa fille, la destruction de son fils et sa petite dernière qui est loin de pouvoir supporter toutes ces choses psychologiquement. « ET MOI? QU'EST-CE QUE JE DEVRAIS DIRE? » Le regard de ta petite sœur se fait meurtri, tu ne dis rien, subissant ce que tu mérites amplement. « J'ai perdu ma sœur ET MON FRÈRE ! » Et elle part en courant, pleurant à chaudes larmes. À cause de toi. De toi. Tu te lèves brusquement du lit tandis que ta mère se met à suivre Jinhee, tu balances ton cahier dans ton sac. « Yury ! Reste ici! » te lance ta mère, sachant pertinemment que tu profiteras du fait qu'elle aille voir Jinhee pour partir. Mais tu ne supportes plus d'être ici, c'était la goutte d'eau. Tu as encore fait souffrir Jinhee. Tu serres les dents, tu balances ton sac sur ton épaule d'un geste brusque, les poings serrés. Tu serres la sangle si fort que tes phalanges en deviennent blanches, mais tu ne peux pas rester ici, t'as besoin de souffler, de craquer, loin d'eux pour ne pas les faire souffrir davantage. Alors tu descends les escaliers dans un immense vacarme, claquant la porte derrière toi. Tu ne te retournes même pas.
Ouais, c'était ton ami. Vous vous êtes rencontré grâce à Minhee mais tu ne le considérais pas comme étant son petit-ami, il était avant tout ton ami. Ton beau-frère mais ton ami. C'est peut-être pour cette raison que tu ne l'as jamais traité comme ses autres petits-amis, parce que c'était une toute autre relation qui vous liait tous les deux. Et tu l'as perdu lui aussi, à cause de toi, tu es le seul responsable. Tu refusais l'aide de tout le monde mais aussi la sienne, c'était bien difficile pour toi de te résoudre à cette option, à chaque fois que tu déposais ton regard sur lui, ces souvenirs avec Minhee te revenaient en pleine gueule et ça te faisait si mal, tellement mal que tu as préféré arrêter de te faire subir ça. De vous faire subir ça.
Tu te diriges vers la sortie du cimetière, ta veste en cuir sur les épaules et tenant fermement ton casque, tu fixes le sol. Tu n'as aucune idée de combien de temps tu es resté, si tu as mis du temps ou non, tu ne sais même pas s'il sera encore là mais lorsque tu sors du cimetière, tu l'aperçois plus loin. Tu culpabilises, tu souffres aussi mais tu dois te rattraper. Tu ne lui diras pas que tu es désolé, tu ne veux pas prendre le risque de remettre ce sujet de conversation sur le tapis et puis... C'est rare que tu t'excuses de ton état, tu préfères simplement partir. Tu prends alors une profonde inspiration, t'approchant de lui ainsi que de ta moto (et sûrement de sa voiture aussi). Un silence, un long silence. Que peux-tu bien lui dire ? Ton coeur se resserre dans ta poitrine, tu tentes par tous les moyens de ne pas laisser ces souvenirs envahir tes pensées. « Dis-moi... » Tu marques une courte pause, t'approchant de ta moto. Tu ne le regardes pas quand tu reprends la parole. « Tu peux me rendre un service? » lui demandes-tu finalement, relevant ton regard vers lui. C'est difficile pour toi de le regarder, tu sais qu'il ne s'agit pas uniquement de Minhee... Mais que tu dois également affronter la triste vérité, celle d'avoir perdu un ami. C'est idiot mais ce service est comme un moyen pour toi d'accepter son aide, non pas concernant ta sœur mais... Concernant votre amitié. « J'ai promis à Jinhee d'aller rechercher son chat au vétérinaire aujourd'hui... Je me demandais si tu pouvais m'y déposer? Si tu n'as rien prévu, évidemment. » continues-tu, grimpant sur ta moto. Tu tiens fermement les sangles de ton casque, prêt à le mettre bien que tu n'en fais rien. Tu ne peux malheureusement pas aller le chercher avec ta moto... Toi qui a ton permis voiture, tu n'as jamais cherché à t'en procurer une. À quoi ça sert ? Tu es très bien avec ta moto... Sauf dans ce genre de cas, ce n'est pas pratique, tu l'avoues. « C'est fermé, là... Mais je m'étais dit qu'on aurait pu déposer ma moto chez moi et aller manger un petit quelque chose avant d'y aller? » Et tu regardes tout autour de toi, il y a une voiture pas loin de vous. Tu ne sais pas si c'est la sienne ou s'il est venu à pieds... Mais tu tentes quand même, toi aussi, de faire ce pas vers lui.
✻✻✻
flashback.
« Tu ne devineras jamais qui j'ai croisé aujourd'hui... » dit Jinhee, ta petite sœur en pénétrant dans ta chambre. Enfin dans sa chambre... Que tu squattes depuis l'accident, depuis un an et demi. Ta tête plongée dans ton cahier de dessin, tu remontes le regard dans sa direction. « Je sais pas? Au pif, Madonna? » réponds-tu, amusé et le sourire que tu lui lances lui prouve clairement. Tu la pointes du doigt, tenant encore ton crayon à papier, tu lèves les yeux au ciel faisant mine de réfléchir avant de reprendre. « Ah non... Cette actrice là, que tu aimes bien... Comment elle s'appelle ? » Tu secoues la tête, regardant à nouveau ton cahier de dessin, tu laisses échapper un léger rire moqueur. « Je peux pas la voir en peinture celle-là... » À force de regarder ses films à cause de ta chère petite sœur, tu as fini par arriver à saturation. Tu reprends alors ton dessin, sachant pertinemment qu'elle allait enfin te dire qui est cette fameuse personne qu'elle avait croisé aujourd'hui. « N'importe quoi ! » Elle s'assoie brutalement au bout de ton (son) lit, reprenant. « Tadashi... » Tu cesses tous tes mouvements, même ta main s'immobilise. Tes muscles se contractent et ton regard se perd sur un point invisible de ta feuille. Tadashi... « Ça faisait un moment que je ne l'avais pas vu... » dit-elle, d'une moue attristée. Ce à quoi tu ne réponds rien. Encore une fois, tu préfères ne rien dire plutôt que de t'énerver. Entendre son nom te fait du mal, il te rappelle beaucoup trop ta sœur. « Tu ne le vois plus? Vous étiez toujours ensemble, avant... » Elle s'arrête, elle essaye de peser ses mots. Ouais, Jinhee sait à quel point il est difficile pour toi de parler de ta sœur et même de tout ce qui te rappelle Minhee. Tu serres les dents, tentant de continuer ton dessin comme si de rien était, en fait, tu essayes plutôt de t'occuper l'esprit pour ne pas le laisser s'envahir de douloureuses pensées. « C'est juste que... » continue t-elle avec maladresse. « Vous étiez amis, c'est pour ça.. Je me demandais si tu l'avais revu ces derniers mois... ? » Tu claques ta langue contre ton palais, relevant à nouveau ton regard dans sa direction. « T'as fini avec tes questions? » lui craches-tu, de manière agressive. Ouais, ça fait un an et demi que tu as ce genre de réactions et ça t'énerve qu'on te pousse à réagir de cette manière. Tu ne peux pas lutter contre ça. « J'ai pas envie de le revoir, maintenant fous moi la paix. » Tu regretteras de lui avoir parlé comme ça, tu le sais bien, mais sur le moment c'est ta seule technique de défense. Soit ça, soit tu pètes littéralement les plombs. Ta petite sœur qui aurait habituellement lâché l'affaire adopte une toute autre attitude, fronçant les sourcils. Elle doit en avoir marre de parler à un mur à chaque fois que ça concerne ta sœur jumelle. « C'était ton ami avant d'être le petit ami de Minhee! » crie t-elle. Ton sang ne fait qu'un tour lorsque tu entends son prénom. Toi qui n'est pas vraiment impulsif, quand ça concerne Minhee, c'est une toute autre histoire. Tu fermes ton cahier avec violence. « Je t'ai dit de me foutre la paix! Tu comprends rien ou quoi ?! PUTAIN! Laisse moi tranquille! » Un silence, pesant, désastreux pendant lequel tu observes ta sœur, ses yeux se remplissant de larmes. « J... J'suis désolé. » C'est exactement pour cette raison que tu refuses d'entendre parler d'elle, Jinhee ne mérite pas qu'on lui parle comme ça mais c'est plus fort que toi. Tu souffres tellement que t'es sur la défensive et... Tu souffres davantage. Tu souffres de faire subir ça à ta petite sœur, à ta famille. « Qu'est-ce qu'il se passe ici? » Ta mère intervient mais ni Jinhee ni toi y prêtait attention, tes sourcils froncés par la culpabilité et aussi, par la colère que tu ressens au fond de toi, tu continues d'observer ta petite sœur qui pleure devant toi. Par ta faute. « Tu crois être le seul à souffrir, HEIN ?!? » Ta petite sœur a toujours subi jusqu'ici, elle doit arriver à bout, tu n'as pas le droit de lui en vouloir pour ça. Elle laisse échapper ses larmes à toute vitesse, sa voix cassée par la tristesse. « Jinhee... » reprend ta mère, s'approchant de Jinhee et sachant pertinemment qu'il faut mettre un terme à cette discussion. Elle sait les réactions que tu peux avoir et voir sa fille dans cet état doit être un réel cauchemar. Gérer la perte de sa fille, la destruction de son fils et sa petite dernière qui est loin de pouvoir supporter toutes ces choses psychologiquement. « ET MOI? QU'EST-CE QUE JE DEVRAIS DIRE? » Le regard de ta petite sœur se fait meurtri, tu ne dis rien, subissant ce que tu mérites amplement. « J'ai perdu ma sœur ET MON FRÈRE ! » Et elle part en courant, pleurant à chaudes larmes. À cause de toi. De toi. Tu te lèves brusquement du lit tandis que ta mère se met à suivre Jinhee, tu balances ton cahier dans ton sac. « Yury ! Reste ici! » te lance ta mère, sachant pertinemment que tu profiteras du fait qu'elle aille voir Jinhee pour partir. Mais tu ne supportes plus d'être ici, c'était la goutte d'eau. Tu as encore fait souffrir Jinhee. Tu serres les dents, tu balances ton sac sur ton épaule d'un geste brusque, les poings serrés. Tu serres la sangle si fort que tes phalanges en deviennent blanches, mais tu ne peux pas rester ici, t'as besoin de souffler, de craquer, loin d'eux pour ne pas les faire souffrir davantage. Alors tu descends les escaliers dans un immense vacarme, claquant la porte derrière toi. Tu ne te retournes même pas.
« C'était ton ami avant d'être le petit ami de Minhee! »
Ouais, c'était ton ami. Vous vous êtes rencontré grâce à Minhee mais tu ne le considérais pas comme étant son petit-ami, il était avant tout ton ami. Ton beau-frère mais ton ami. C'est peut-être pour cette raison que tu ne l'as jamais traité comme ses autres petits-amis, parce que c'était une toute autre relation qui vous liait tous les deux. Et tu l'as perdu lui aussi, à cause de toi, tu es le seul responsable. Tu refusais l'aide de tout le monde mais aussi la sienne, c'était bien difficile pour toi de te résoudre à cette option, à chaque fois que tu déposais ton regard sur lui, ces souvenirs avec Minhee te revenaient en pleine gueule et ça te faisait si mal, tellement mal que tu as préféré arrêter de te faire subir ça. De vous faire subir ça.
Tu te diriges vers la sortie du cimetière, ta veste en cuir sur les épaules et tenant fermement ton casque, tu fixes le sol. Tu n'as aucune idée de combien de temps tu es resté, si tu as mis du temps ou non, tu ne sais même pas s'il sera encore là mais lorsque tu sors du cimetière, tu l'aperçois plus loin. Tu culpabilises, tu souffres aussi mais tu dois te rattraper. Tu ne lui diras pas que tu es désolé, tu ne veux pas prendre le risque de remettre ce sujet de conversation sur le tapis et puis... C'est rare que tu t'excuses de ton état, tu préfères simplement partir. Tu prends alors une profonde inspiration, t'approchant de lui ainsi que de ta moto (et sûrement de sa voiture aussi). Un silence, un long silence. Que peux-tu bien lui dire ? Ton coeur se resserre dans ta poitrine, tu tentes par tous les moyens de ne pas laisser ces souvenirs envahir tes pensées. « Dis-moi... » Tu marques une courte pause, t'approchant de ta moto. Tu ne le regardes pas quand tu reprends la parole. « Tu peux me rendre un service? » lui demandes-tu finalement, relevant ton regard vers lui. C'est difficile pour toi de le regarder, tu sais qu'il ne s'agit pas uniquement de Minhee... Mais que tu dois également affronter la triste vérité, celle d'avoir perdu un ami. C'est idiot mais ce service est comme un moyen pour toi d'accepter son aide, non pas concernant ta sœur mais... Concernant votre amitié. « J'ai promis à Jinhee d'aller rechercher son chat au vétérinaire aujourd'hui... Je me demandais si tu pouvais m'y déposer? Si tu n'as rien prévu, évidemment. » continues-tu, grimpant sur ta moto. Tu tiens fermement les sangles de ton casque, prêt à le mettre bien que tu n'en fais rien. Tu ne peux malheureusement pas aller le chercher avec ta moto... Toi qui a ton permis voiture, tu n'as jamais cherché à t'en procurer une. À quoi ça sert ? Tu es très bien avec ta moto... Sauf dans ce genre de cas, ce n'est pas pratique, tu l'avoues. « C'est fermé, là... Mais je m'étais dit qu'on aurait pu déposer ma moto chez moi et aller manger un petit quelque chose avant d'y aller? » Et tu regardes tout autour de toi, il y a une voiture pas loin de vous. Tu ne sais pas si c'est la sienne ou s'il est venu à pieds... Mais tu tentes quand même, toi aussi, de faire ce pas vers lui.
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Re: she left us { ft tada♥ } | Lun 19 Juin - 2:40 Citer EditerSupprimer
she left us
ft. yury ♥
Les regrets. La nostalgie. La souffrance. Un violent mélange d'émotions te frappe de plein fouet quand tu te retrouve face à Yury. Le revoir de si près te fait remonter des souvenirs que tu pensais avoir oublié. Ou plutôt que tu voudrais effacer. Tu penses évidemment à tous les mauvais souvenirs. Tout ce qui pourrait te rappeler ce que tu as perdu. Quand Minhee est morte, tu t'es vu retombé. Tu t'es senti redevenir le jeune homme que t'étais avant d'être avec elle. C'était comme le réveil brutal d'un rêve beaucoup trop vrai pour être réel. Votre histoire avait à peine commencée. Vous aviez tant de choses à vivre tous les deux. Et tout s'est écroulé si vite. Il t'a fallu du temps pour te remettre de tout ça. La blessure était si grande qu'elle a mit du temps à cicatriser. Encore aujourd'hui, tu sais qu'elle n'est pas totalement guérie. Tu ressens encore la douleur de cette perte. Pourtant, tu restais persuadé que tu t'en étais remit, mais maintenant que tu es face à Yury, tu sais bien que tu t'es voilé la face. La présence de Minhee te manque, encore et toujours. Tu voudrais retrouvé l'apaisement que tu ressentais quand tu étais auprès d'elle. Tu voudrais de nouveau revivre les bons moments que vous avez pu partager. Mais tu sais bien que c'est impossible. Tout ce qu'il te reste, c'est les souvenirs d'un amour qui s'est arrêté avant même qu'il puisse évoluer.
« T'es pas avec Yury ? » Ton petit frère, Hiro, entre dans ta chambre, surprit de te voir devant ta console. Il s'aventure alors qu'il sait sûrement que tu vas l'envoyer bouler. Minhee est morte depuis un mois, et tu ne cesse d'envoyer chier les gens. La nouvelle t'a anéanti. Tu ne veux voir personne. T'aimerais pouvoir faire le deuil seul. « Non, je suis pas avec Yury, non. » Tu réponds sèchement avant de t'exciter sur les boutons de ta manette pour contenir toute ta haine. Oui, tu es en colère, pas contre Hiro, non plutôt contre le destin ou peu importe qui a décidé de te séparer Minhee. On te la arraché et tu n'as rien pu faire. Et maintenant, tu tourne en rond comme un lion en cage. Tu as perdu la femme que tu aimais. Tu te sens un peu déséquilibré. En plus, tu es sûr que personne ne comprend ce que tu ressens. Enfin si, il y a Yury, son frère, lui il peut comprendre. Lui, il peut partager ta peine. Mais voilà, à chaque fois que tu viens le voir il t'envoie sur les roses et tu ne peux rien faire. Alors te voilà seul face à ton chagrin. « Vous allez plus vous parlez ? » s'inquiète Hiro. Toi, tu joues toujours à ton jeu, tu le regarde même pas. C'est la manette qui prend toute la frustration de ne pas pouvoir lui dire de dégager. « J'en sais rien. » Tu es toujours aussi froid. Au fond de toi, tu espères que Hiro va partir de lui-même avant que tu dises quelque chose que tu pourrais regretter. Il n'a pas à subir ta colère. Il s'inquiète. Il veut savoir si son frère va s'en sortir, probablement. Te voir comme ça, ça doit être une épreuve pour lui. « Pourquoi tu vas pas le voir ? » L'espace d'un court instant, tu fermes les yeux, tu prends une longue inspiration. Tu puises en toi pour ne pas t'énerver. Ton frère n'y est pour rien. Tu dois te contenir. « Hiro, casse toi. » Tu t'es soudainement arrêté de jouer avant de tourner la tête vers lui, rouvrant les yeux par la même occasion. Il te fixe un court instant, juste le temps de comprendre qu'il vaut mieux que tu partes. Il baisse les yeux et puis, il s'en va. Tu laisse tomber ta manette au sol avant de venir plonger ton visage dans tes mains. Voilà, que tu te déteste encore plus. Hiro et ta famille subissent tes colères tous les jours. Tu t'en veux d'être comme ça. Tu t'en veux d'être aussi détruit. Si seulement tu pouvais oublier ton chagrin, tu le ferais. Mais tu ne peux pas, malheureusement.
Yury souffre. Il est détruit par la mort de sa sœur et ça, tu le remarque bien vite. Il est plein de rage. C'est une bombe à retardement. C'est une question de seconde avant qu'il te pète dans les mains. Et toi tu veux pas assister à ça. Tu sais que c'est ta présence qui le rend comme ça. Ça le bouleverse de te voir. Ça le fragilise de te savoir là, avec lui. Tu le comprend bien. Tu vivrais certainement mal qu'on vienne avec toi sur la tombe de ton père. Alors tu fuis. Tu t'éloigne de lui pour le laisser respirer à nouveau. C'est la seule façon que tu as trouvé de l'aider, ça et lui dire qu'il pouvait te rejoindre à l'entrée du cimetière. Tu comptes pas le laisser comme ça. En plus d'avoir fait l'effort de revenir vers lui, tu veux aussi tenter de renouer le lien que vous aviez autrefois. Même si tu te demande bien comment vous allez pouvoir vous reparlez comme si de rien n'était. Et quand tu vois dans quel état Yury peut se mettre, tu redoutes les discussions que vous pourriez avoir. Tu as peur aussi que cette longue séparation est changé quelque chose en vous. Sept ans, c'est long, très long dans la vie d'un homme. Tu sais que tu n'es plus le même après tout ce qui a pu t'arriver. Mais qu'en est-il de Yury ? Est-il toujours le même ?
Adossé contre le muret devant le cimetière, tu attends Yury. Ça fait déjà dix bonnes minutes que tu l'as laissé seul. Une partie de toi voudrait partir maintenant et l'autre te demande d'avoir la patience de l'attendre. Presque instinctivement, tu viens te gratter à l'endroit où tu te piques depuis maintenant six mois. Tu crains la crise de manque quand tu es dehors. D'autant plus que tu as tout laissé chez toi pensant que tu reviendrais vite. T'as pourtant pris ta dose avant de partir mais tu ne peux pas t'empêcher d'imaginer le pire. La voix de Yury te fait redresser la tête. Il s'approche de sa moto, tu le regarde faire. Tu réjouis silencieusement de voir qu'il est venu et qu'il n'a pas attendu que tu perdes patience et quitte les lieux pour sortir du cimetière. « Tu peux me rendre un service? » demande-t-il sans relever le regard vers toi. Tu t'éclaircis la gorge. « Je t'écoute. » Cette fois, il te regarde et puis il ajoute : « J'ai promis à Jinhee d'aller rechercher son chat au vétérinaire aujourd'hui... Je me demandais si tu pouvais m'y déposer? Si tu n'as rien prévu, évidemment. » renchérissant ensuite sur le fait que vous pourriez manger ensemble. Tu le vois regarder tout autour de lui. Non loin de vous se trouve une voiture, tu ne mets pas longtemps à réaliser qu'il pense que c'est la tienne. Si seulement. Si seulement tu avais encore la force de conduire un voiture sans voir le corps de ton frère sur le capot en sang. Si seulement, tu n'avais pas des images du corps inerte de ton père, la tête en sang. Non, depuis ce jour-là, tu ne conduis plus par peur de tuer à nouveau quelqu'un. Tu t'écartes du mur et fais quelques pas en sa direction. « Je suis venu à pieds. » Tu plisses les lèvres, puis tu regardes dans le bout de la rue derrière toi. A quelques mètres, il y a un petit restaurant chez qui tu allais régulièrement avant l'accident. Tu te souviens même qu'il fermait tard puisque tu allais y manger quand tu rentrais de boite avec tes potes. « Y'a un petit restau pas loin, si tu veux toujours manger un bout. » Tu n'as pas forcément faim, mais tu ne veux pas finir vos retrouvailles sur un échec. Tu le regarde à nouveau venant mettre tes mains dans tes poches. « Je t'invite. » Un fin sourire s'affiche sur ton visage. Tu crains un peu de n'avoir rien à lui dire. Tu redoutes aussi et surtout de devoir lui expliqué ce qui est arrivé à ta famille. Même si tu sais rester vague sur tout ça, tu n'aime pas te remémorer toutes ces choses.
✻✻✻
flashback
« T'es pas avec Yury ? » Ton petit frère, Hiro, entre dans ta chambre, surprit de te voir devant ta console. Il s'aventure alors qu'il sait sûrement que tu vas l'envoyer bouler. Minhee est morte depuis un mois, et tu ne cesse d'envoyer chier les gens. La nouvelle t'a anéanti. Tu ne veux voir personne. T'aimerais pouvoir faire le deuil seul. « Non, je suis pas avec Yury, non. » Tu réponds sèchement avant de t'exciter sur les boutons de ta manette pour contenir toute ta haine. Oui, tu es en colère, pas contre Hiro, non plutôt contre le destin ou peu importe qui a décidé de te séparer Minhee. On te la arraché et tu n'as rien pu faire. Et maintenant, tu tourne en rond comme un lion en cage. Tu as perdu la femme que tu aimais. Tu te sens un peu déséquilibré. En plus, tu es sûr que personne ne comprend ce que tu ressens. Enfin si, il y a Yury, son frère, lui il peut comprendre. Lui, il peut partager ta peine. Mais voilà, à chaque fois que tu viens le voir il t'envoie sur les roses et tu ne peux rien faire. Alors te voilà seul face à ton chagrin. « Vous allez plus vous parlez ? » s'inquiète Hiro. Toi, tu joues toujours à ton jeu, tu le regarde même pas. C'est la manette qui prend toute la frustration de ne pas pouvoir lui dire de dégager. « J'en sais rien. » Tu es toujours aussi froid. Au fond de toi, tu espères que Hiro va partir de lui-même avant que tu dises quelque chose que tu pourrais regretter. Il n'a pas à subir ta colère. Il s'inquiète. Il veut savoir si son frère va s'en sortir, probablement. Te voir comme ça, ça doit être une épreuve pour lui. « Pourquoi tu vas pas le voir ? » L'espace d'un court instant, tu fermes les yeux, tu prends une longue inspiration. Tu puises en toi pour ne pas t'énerver. Ton frère n'y est pour rien. Tu dois te contenir. « Hiro, casse toi. » Tu t'es soudainement arrêté de jouer avant de tourner la tête vers lui, rouvrant les yeux par la même occasion. Il te fixe un court instant, juste le temps de comprendre qu'il vaut mieux que tu partes. Il baisse les yeux et puis, il s'en va. Tu laisse tomber ta manette au sol avant de venir plonger ton visage dans tes mains. Voilà, que tu te déteste encore plus. Hiro et ta famille subissent tes colères tous les jours. Tu t'en veux d'être comme ça. Tu t'en veux d'être aussi détruit. Si seulement tu pouvais oublier ton chagrin, tu le ferais. Mais tu ne peux pas, malheureusement.
Yury souffre. Il est détruit par la mort de sa sœur et ça, tu le remarque bien vite. Il est plein de rage. C'est une bombe à retardement. C'est une question de seconde avant qu'il te pète dans les mains. Et toi tu veux pas assister à ça. Tu sais que c'est ta présence qui le rend comme ça. Ça le bouleverse de te voir. Ça le fragilise de te savoir là, avec lui. Tu le comprend bien. Tu vivrais certainement mal qu'on vienne avec toi sur la tombe de ton père. Alors tu fuis. Tu t'éloigne de lui pour le laisser respirer à nouveau. C'est la seule façon que tu as trouvé de l'aider, ça et lui dire qu'il pouvait te rejoindre à l'entrée du cimetière. Tu comptes pas le laisser comme ça. En plus d'avoir fait l'effort de revenir vers lui, tu veux aussi tenter de renouer le lien que vous aviez autrefois. Même si tu te demande bien comment vous allez pouvoir vous reparlez comme si de rien n'était. Et quand tu vois dans quel état Yury peut se mettre, tu redoutes les discussions que vous pourriez avoir. Tu as peur aussi que cette longue séparation est changé quelque chose en vous. Sept ans, c'est long, très long dans la vie d'un homme. Tu sais que tu n'es plus le même après tout ce qui a pu t'arriver. Mais qu'en est-il de Yury ? Est-il toujours le même ?
Adossé contre le muret devant le cimetière, tu attends Yury. Ça fait déjà dix bonnes minutes que tu l'as laissé seul. Une partie de toi voudrait partir maintenant et l'autre te demande d'avoir la patience de l'attendre. Presque instinctivement, tu viens te gratter à l'endroit où tu te piques depuis maintenant six mois. Tu crains la crise de manque quand tu es dehors. D'autant plus que tu as tout laissé chez toi pensant que tu reviendrais vite. T'as pourtant pris ta dose avant de partir mais tu ne peux pas t'empêcher d'imaginer le pire. La voix de Yury te fait redresser la tête. Il s'approche de sa moto, tu le regarde faire. Tu réjouis silencieusement de voir qu'il est venu et qu'il n'a pas attendu que tu perdes patience et quitte les lieux pour sortir du cimetière. « Tu peux me rendre un service? » demande-t-il sans relever le regard vers toi. Tu t'éclaircis la gorge. « Je t'écoute. » Cette fois, il te regarde et puis il ajoute : « J'ai promis à Jinhee d'aller rechercher son chat au vétérinaire aujourd'hui... Je me demandais si tu pouvais m'y déposer? Si tu n'as rien prévu, évidemment. » renchérissant ensuite sur le fait que vous pourriez manger ensemble. Tu le vois regarder tout autour de lui. Non loin de vous se trouve une voiture, tu ne mets pas longtemps à réaliser qu'il pense que c'est la tienne. Si seulement. Si seulement tu avais encore la force de conduire un voiture sans voir le corps de ton frère sur le capot en sang. Si seulement, tu n'avais pas des images du corps inerte de ton père, la tête en sang. Non, depuis ce jour-là, tu ne conduis plus par peur de tuer à nouveau quelqu'un. Tu t'écartes du mur et fais quelques pas en sa direction. « Je suis venu à pieds. » Tu plisses les lèvres, puis tu regardes dans le bout de la rue derrière toi. A quelques mètres, il y a un petit restaurant chez qui tu allais régulièrement avant l'accident. Tu te souviens même qu'il fermait tard puisque tu allais y manger quand tu rentrais de boite avec tes potes. « Y'a un petit restau pas loin, si tu veux toujours manger un bout. » Tu n'as pas forcément faim, mais tu ne veux pas finir vos retrouvailles sur un échec. Tu le regarde à nouveau venant mettre tes mains dans tes poches. « Je t'invite. » Un fin sourire s'affiche sur ton visage. Tu crains un peu de n'avoir rien à lui dire. Tu redoutes aussi et surtout de devoir lui expliqué ce qui est arrivé à ta famille. Même si tu sais rester vague sur tout ça, tu n'aime pas te remémorer toutes ces choses.
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Re: she left us { ft tada♥ } | Mar 20 Juin - 2:54 Citer EditerSupprimer
she left us
ft. tadashi ♥
Tu n'es pas du genre à être défaitiste pourtant... Mais là, tu penses réellement que ta relation amicale avec Tadashi n'est que du passé. Comment pourriez-vous retrouver votre complicité ? D'accord, il était ton ami avant tout mais Minhee était tout de même le pilier de votre relation. Des souvenirs à ses côtés vous en avez tous les deux... Et vous ne pouvez pas les effacer, ils vous font du mal, ils vous font souffrir. Et t'as merdé, tu as refusé son aide, tu as même été jusqu'à l'envoyer chier, être méchant... Ce n'était pas personnel, après tout, tu étais comme ça avec absolument tout ton entourage mais ce n'est pas une excuse et ça, t'en es conscient. Et oui, ça fait sept ans, sept longues années passées sans Tadashi... Tu ne sais même pas ce qu'il devient, ce qu'il se passe dans sa vie, tu ne sais même pas comment il va. Évidemment que ça t'emmerde, mais que peux-tu bien faire ? Faire comme si de rien était ? Non... Vous ne pouvez pas.
La bouche pleine, ton paquet de gâteaux dans la main, tu sors de la cuisine apercevant ta sœur jumelle qui... oui, on peut le dire, pète littéralement les plombs. Tu l'entendais gueuler depuis la cuisine, t'aurais dû te faire tout petit... Puisqu'au moment où elle t'aperçoit, te lançant un regard des plus assassins au passage, elle se dirige brusquement vers toi. Tes yeux s'écarquillent. « ET TOI ?! TU MANGES MES GÂTEAUX ?! » Ok, elle est en rogne, c'est bien la première fois qu'elle t'engueule pour ça. Mais t'es tellement paniqué que tu lui réponds aussitôt, la bouche encore à moitié pleine. « Eh ! C'est pas écrit ton nom dessus ! » Oups... T'aurais peut-être dû la fermer, ce n'est pas le jour de l'énerver et lorsque tu remarques ta connerie, tu viens plisser les lèvres. Et comme pour te faire pardonner, tu lui tends le paquet (presque vide...) lui adressant une mine désolé. « AAH ! Vous m'énervez tous les deux ! » Tous les deux ? Et au moment où elle passe à côté de toi, direction la cuisine, tu aperçois enfin Tadashi. Discrètement, enfin, discrètement façon Yury, tu t'approches de lui. « Qu'est-ce qu'elle a ?! » demandes-tu, essuyant rapidement tes mains l'une contre l'autre, enfin ça, avant que la voix de ta sœur jumelle se fasse de nouveau entendre. « Sans déconner ! » râle t-elle une nouvelle fois avant de refaire son apparition, et toi, tu prends ton air le plus angélique possible... Faut pas trop jouer avec une Minhee énervée. « Elle n'arrête pas de tourner autour de Tadashi ! Et elle croit que je le vois pas ? La... CONNASSE ! » dit-elle avant de repartir vers la cuisine. Ahhh d'accord, une crise de jalousie,tu souris quelque peu venant tapoter l'épaule de ton ami. « Courage. » Et tu t'éloignes, grimpant les escaliers. Encore une fois, une Minhee énervée, ce n'est pas joli joli mais après tout, tu n'as pas à te mêler de ça... Tadashi s'en sortira comme un chef. « Reste là ! » Tu lèves la tête au ciel, soupirant non discrètement. Qu'elle ne te mêle pas à cette histoire... Ce n'est pas son genre pourtant. Elle s'approche d'un pas colérique vers toi tandis que tu descends ces deux pauvres marches d'escaliers. « Oui ? Que puis-je faire pour toi ? » lui demandes-tu ironiquement, ce n'est pas une bonne idée de jouer avec ses nerfs mais elle te connaît par cœur, à tel point qu'elle ne relève pas. Et puis, elle est bien trop occupée à pianoter sur son téléphone, jusqu'à te montrer une photo. « Tu la connais ? Comment tu la trouves ? » Tu as rarement vu ta sœur dans un tel état et aussi... Aussi jalouse, il faut dire qu'elle est tellement folle amoureuse de Tadashi qu'au final, ça ne t'étonne même pas. Tu fixes alors cette photo, tentant de garder un air indifférent voire même, hésitant. Tu indiques le paquet de gâteaux qu'elle a dans la main d'un geste du menton. « Tu me donnes un gâteau ? » Du chantage ? Non.. À peine. Elle ne perd pas une seconde, te donnant non délicatement le paquet avant de reprendre. « Alors ? » Tu t'empresses de reprendre un gâteau, et toujours aussi hésitant, tu hausses les épaules. Qu'est-ce que tu dois dire au juste ? Alors tu te saisies de son téléphone, tu t'assieds sur les escaliers dévorant ton gâteau et naviguant sur le GNS de cette fameuse fille. Tellement concentré que tu n'entends même pas ta sœur et Tadashi reprendre leur dispute. « Elle est belle...? » et là, le silence, le calme plat, le regard meurtri de ta sœur rivé sur toi... Tu le sens, oh oui tu le sens, tu relèves aussitôt la tête. « Tu m'as demandé mon avis ! » Et tu pouffes de rire, ouais tu prends peut-être ça un peu trop à la légère mais ce n'est pas la première fois qu'ils se disputent, ça s'arrangera... Surtout que ta sœur est largement plus jolie que cette fille, à l'intérieur qu'à l'extérieur. Et oui tu en es sûr même si tu ne la connais pas : ta sœur jumelle... C'est la meilleure, mais ça, tu te gardes bien de le dire. Non, du haut de tes seize ans et dans ce genre de situation, tu préfères embêter le monde,. Ta soeur a toujours été plus mature que toi, toi, tu as été obligé de grandir, de devenir plus responsable et plus mature... quelques années plus tard. D'ailleurs, Minhee remarque aussitôt que tu ne vas rien lui apporter aujourd'hui, ou juste la faire chier. Alors elle vient te frapper derrière la tête. « Aïe ! C'est bon je m'en vais ! » Et tu lâches un léger rire. « En plus je déconnais, c'est pas mon genre. » Et tu grimpes les escaliers en vitesse... Avant que ta sœur ne t'étripe.
Pourtant tu essayes, après tout, il a fait ce pas vers toi en restant à l'entrée du cimetière. Que peux-tu bien faire d'autres ? Tu as le chat de ta sœur à aller chercher... Il pourrait peut-être t'y emmener ? Alors tu t'empresses de lui demander, une boule se formant au fond de ta gorge. C'est étrange, cette sensation si contradictoire : celle d'avoir fait une énorme bêtise mais en même temps, un soulagement inattendu. Ce n'était pas si difficile pourtant mais tu appréhendes, et s'il refuse ? Et bien... Tu auras tenté au moins. Néanmoins, l'expression sur son visage te confirme plus ou moins tes doutes, c'est un refus. Il t'explique aussitôt qu'il est venu à pieds, ce n'est donc pas sa voiture qui se trouve non loin de vous ? « Oh. » Tu hausses les épaules comme pour lui faire comprendre que ce n'est pas si grave, tu trouveras quelqu'un. Tu arrives toujours à t'arranger... Non c'était simplement pour vous permettre de, tu ne sais pas, peut-être vous retrouver ? L'espoir fait vivre comme on dit. Mais alors que tu t'apprêtes à mettre ton casque, Tadashi reprend la parole pour te proposer un petit restau non loin d'ici. Tu fronces les sourcils, regardant dans la direction indiquée sans savoir de quel restaurant il parle, en même temps, tu ne traînes jamais dans les parages... « Je t'invite. » Et un mince sourire se dessine sur tes lèvres, le premier de la journée que tu lui adresses et sans doute l'un des rares en sept ans, aussi... Tu t’éclaircis la gorge, reposant ton regard sur ce dernier. « Tu sais comment parler aux Yury. » Tu plaisantes évidemment, de toute façon, tu vas sans doute payer ta part au final... Tu n'y vas parce qu'il t'invite, t'y vas parce que oui, encore une fois, il t'a tendu la main. Alors tu descends finalement de ta moto, passant une main à l'arrière de ton crâne dans le but d'ébouriffer un peu tes cheveux. De toute façon tu veux partir et vite, ne pas rester près du cimetière, c'est pour cette raison que tu te diriges rapidement vers lui, ton casque à la main, ne prenant même pas la peine de le mettre dans ton coffre. Non, tu veux partir, chaque pas t'éloignant de cet droit sera une libération pour toi, un poids qui s'envole. « Tu habites toujours au même endroit ? » Si tes souvenirs ne te trompent pas, il n'habitait pas si loin que ça... Ce qui expliquerait pourquoi il serait venu à pieds aussi. Et vous vous mettez en route vers ce fameux restaurant, en fait, tu suis plus ses pas qu'autre chose ne sachant pas vraiment dans quel restaurant il souhaite t'emmener. Un silence s'installe entre vous, un silence pesant évidemment... Comme si vous n'aviez rien à vous dire alors que c'est loin d'être le cas. Tu n'es plus si à l'aise, effrayé de poser tes yeux sur lui et de te faire frapper par cette vague de souvenirs douloureux. « J'me demandais... Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? » Tu lui lances un rapide regard, continuant de tracer ta route avant de venir observer tes bras, croisés entre eux contre ta poitrine et bloquant également ton casque. « Je t'ai souvent aperçu à la frat'... Mais je n'ai aucune idée de ce que tu fais. » Tu t'es souvent posé cette question d'ailleurs. Sept ans... Ouais, c'est très très long. Malgré tout, tu n'as aucun souci de communication, ô combien la situation peut être bizarre entre vous, tu n'as vraiment pas de problème de ce côté là, enfin... sauf que ça concerne ta sœur. Comme d'habitude, là, tout est différent...
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flashback.
La bouche pleine, ton paquet de gâteaux dans la main, tu sors de la cuisine apercevant ta sœur jumelle qui... oui, on peut le dire, pète littéralement les plombs. Tu l'entendais gueuler depuis la cuisine, t'aurais dû te faire tout petit... Puisqu'au moment où elle t'aperçoit, te lançant un regard des plus assassins au passage, elle se dirige brusquement vers toi. Tes yeux s'écarquillent. « ET TOI ?! TU MANGES MES GÂTEAUX ?! » Ok, elle est en rogne, c'est bien la première fois qu'elle t'engueule pour ça. Mais t'es tellement paniqué que tu lui réponds aussitôt, la bouche encore à moitié pleine. « Eh ! C'est pas écrit ton nom dessus ! » Oups... T'aurais peut-être dû la fermer, ce n'est pas le jour de l'énerver et lorsque tu remarques ta connerie, tu viens plisser les lèvres. Et comme pour te faire pardonner, tu lui tends le paquet (presque vide...) lui adressant une mine désolé. « AAH ! Vous m'énervez tous les deux ! » Tous les deux ? Et au moment où elle passe à côté de toi, direction la cuisine, tu aperçois enfin Tadashi. Discrètement, enfin, discrètement façon Yury, tu t'approches de lui. « Qu'est-ce qu'elle a ?! » demandes-tu, essuyant rapidement tes mains l'une contre l'autre, enfin ça, avant que la voix de ta sœur jumelle se fasse de nouveau entendre. « Sans déconner ! » râle t-elle une nouvelle fois avant de refaire son apparition, et toi, tu prends ton air le plus angélique possible... Faut pas trop jouer avec une Minhee énervée. « Elle n'arrête pas de tourner autour de Tadashi ! Et elle croit que je le vois pas ? La... CONNASSE ! » dit-elle avant de repartir vers la cuisine. Ahhh d'accord, une crise de jalousie,tu souris quelque peu venant tapoter l'épaule de ton ami. « Courage. » Et tu t'éloignes, grimpant les escaliers. Encore une fois, une Minhee énervée, ce n'est pas joli joli mais après tout, tu n'as pas à te mêler de ça... Tadashi s'en sortira comme un chef. « Reste là ! » Tu lèves la tête au ciel, soupirant non discrètement. Qu'elle ne te mêle pas à cette histoire... Ce n'est pas son genre pourtant. Elle s'approche d'un pas colérique vers toi tandis que tu descends ces deux pauvres marches d'escaliers. « Oui ? Que puis-je faire pour toi ? » lui demandes-tu ironiquement, ce n'est pas une bonne idée de jouer avec ses nerfs mais elle te connaît par cœur, à tel point qu'elle ne relève pas. Et puis, elle est bien trop occupée à pianoter sur son téléphone, jusqu'à te montrer une photo. « Tu la connais ? Comment tu la trouves ? » Tu as rarement vu ta sœur dans un tel état et aussi... Aussi jalouse, il faut dire qu'elle est tellement folle amoureuse de Tadashi qu'au final, ça ne t'étonne même pas. Tu fixes alors cette photo, tentant de garder un air indifférent voire même, hésitant. Tu indiques le paquet de gâteaux qu'elle a dans la main d'un geste du menton. « Tu me donnes un gâteau ? » Du chantage ? Non.. À peine. Elle ne perd pas une seconde, te donnant non délicatement le paquet avant de reprendre. « Alors ? » Tu t'empresses de reprendre un gâteau, et toujours aussi hésitant, tu hausses les épaules. Qu'est-ce que tu dois dire au juste ? Alors tu te saisies de son téléphone, tu t'assieds sur les escaliers dévorant ton gâteau et naviguant sur le GNS de cette fameuse fille. Tellement concentré que tu n'entends même pas ta sœur et Tadashi reprendre leur dispute. « Elle est belle...? » et là, le silence, le calme plat, le regard meurtri de ta sœur rivé sur toi... Tu le sens, oh oui tu le sens, tu relèves aussitôt la tête. « Tu m'as demandé mon avis ! » Et tu pouffes de rire, ouais tu prends peut-être ça un peu trop à la légère mais ce n'est pas la première fois qu'ils se disputent, ça s'arrangera... Surtout que ta sœur est largement plus jolie que cette fille, à l'intérieur qu'à l'extérieur. Et oui tu en es sûr même si tu ne la connais pas : ta sœur jumelle... C'est la meilleure, mais ça, tu te gardes bien de le dire. Non, du haut de tes seize ans et dans ce genre de situation, tu préfères embêter le monde,. Ta soeur a toujours été plus mature que toi, toi, tu as été obligé de grandir, de devenir plus responsable et plus mature... quelques années plus tard. D'ailleurs, Minhee remarque aussitôt que tu ne vas rien lui apporter aujourd'hui, ou juste la faire chier. Alors elle vient te frapper derrière la tête. « Aïe ! C'est bon je m'en vais ! » Et tu lâches un léger rire. « En plus je déconnais, c'est pas mon genre. » Et tu grimpes les escaliers en vitesse... Avant que ta sœur ne t'étripe.
Pourtant tu essayes, après tout, il a fait ce pas vers toi en restant à l'entrée du cimetière. Que peux-tu bien faire d'autres ? Tu as le chat de ta sœur à aller chercher... Il pourrait peut-être t'y emmener ? Alors tu t'empresses de lui demander, une boule se formant au fond de ta gorge. C'est étrange, cette sensation si contradictoire : celle d'avoir fait une énorme bêtise mais en même temps, un soulagement inattendu. Ce n'était pas si difficile pourtant mais tu appréhendes, et s'il refuse ? Et bien... Tu auras tenté au moins. Néanmoins, l'expression sur son visage te confirme plus ou moins tes doutes, c'est un refus. Il t'explique aussitôt qu'il est venu à pieds, ce n'est donc pas sa voiture qui se trouve non loin de vous ? « Oh. » Tu hausses les épaules comme pour lui faire comprendre que ce n'est pas si grave, tu trouveras quelqu'un. Tu arrives toujours à t'arranger... Non c'était simplement pour vous permettre de, tu ne sais pas, peut-être vous retrouver ? L'espoir fait vivre comme on dit. Mais alors que tu t'apprêtes à mettre ton casque, Tadashi reprend la parole pour te proposer un petit restau non loin d'ici. Tu fronces les sourcils, regardant dans la direction indiquée sans savoir de quel restaurant il parle, en même temps, tu ne traînes jamais dans les parages... « Je t'invite. » Et un mince sourire se dessine sur tes lèvres, le premier de la journée que tu lui adresses et sans doute l'un des rares en sept ans, aussi... Tu t’éclaircis la gorge, reposant ton regard sur ce dernier. « Tu sais comment parler aux Yury. » Tu plaisantes évidemment, de toute façon, tu vas sans doute payer ta part au final... Tu n'y vas parce qu'il t'invite, t'y vas parce que oui, encore une fois, il t'a tendu la main. Alors tu descends finalement de ta moto, passant une main à l'arrière de ton crâne dans le but d'ébouriffer un peu tes cheveux. De toute façon tu veux partir et vite, ne pas rester près du cimetière, c'est pour cette raison que tu te diriges rapidement vers lui, ton casque à la main, ne prenant même pas la peine de le mettre dans ton coffre. Non, tu veux partir, chaque pas t'éloignant de cet droit sera une libération pour toi, un poids qui s'envole. « Tu habites toujours au même endroit ? » Si tes souvenirs ne te trompent pas, il n'habitait pas si loin que ça... Ce qui expliquerait pourquoi il serait venu à pieds aussi. Et vous vous mettez en route vers ce fameux restaurant, en fait, tu suis plus ses pas qu'autre chose ne sachant pas vraiment dans quel restaurant il souhaite t'emmener. Un silence s'installe entre vous, un silence pesant évidemment... Comme si vous n'aviez rien à vous dire alors que c'est loin d'être le cas. Tu n'es plus si à l'aise, effrayé de poser tes yeux sur lui et de te faire frapper par cette vague de souvenirs douloureux. « J'me demandais... Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? » Tu lui lances un rapide regard, continuant de tracer ta route avant de venir observer tes bras, croisés entre eux contre ta poitrine et bloquant également ton casque. « Je t'ai souvent aperçu à la frat'... Mais je n'ai aucune idée de ce que tu fais. » Tu t'es souvent posé cette question d'ailleurs. Sept ans... Ouais, c'est très très long. Malgré tout, tu n'as aucun souci de communication, ô combien la situation peut être bizarre entre vous, tu n'as vraiment pas de problème de ce côté là, enfin... sauf que ça concerne ta sœur. Comme d'habitude, là, tout est différent...
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Re: she left us { ft tada♥ } | Lun 26 Juin - 1:33 Citer EditerSupprimer
she left us
ft. yury ♥
Minhee. C'est elle qui a fait que tu connais aujourd'hui Yury. C'est elle qui vous a réunit. Elle était le point de départ de votre amitié. Même si au départ votre relation n'était rien d'autre que la politesse. Yury se méfiait de toi, d'autant plus qu'il connaissait ta réputation de coureur de jupon. Il aimait pas vraiment voir Minhee avec des mecs, visiblement il avait jamais pu piffré personne. Tu le comprenais à l'époque. Sa méfiance était sûrement justifier. Enfin pas d'après Minhee. Elle te répétait souvent qu'elle s'était engueulée beaucoup trop de fois avec lui à propos de ses ex. Et qu'elle lui rabâchait à chaque fois qu'elle savait ce qu'elle faisait. Qu'elle avait confiance en ses partenaires même si certains n'ont pas hésité à jouer avec son cœur. Tu es bien placé pour le savoir, elle t'avait prévenu qu'elle avait trop souffert. Sauf que toi, t'as jamais voulu la faire souffrir, au contraire. Tu voulais juste que vous soyez heureux ensemble, et vous l'étiez. Très vite, Yury s'en est rendu compte. Il a bien vu que ta sœur était heureuse avec toi, qu'elle t'aimait. Ta réputation a pas détruit ça. Au contraire, t'as bien prouvé que tu pouvais lui donné le sourire, qu'elle pouvait être bien à tes côtés. Elle méritait que tu changes pour elle. Elle méritait même bien plus encore. T'aurais voulu lui donner tellement de chose. T'en as juste pas eu le temps. Tu ne te doutais pas que la mort vous séparerait si vite. Sa mort a surprit tout le monde, Yury le premier. Et puis après, tout s'est enchaîné beaucoup trop vite. Tellement vite que tu n'as même pas vu la longue distance qui s'est installée entre Yury et toi. Une distance qui s'est étalée sur sept années. Et aujourd'hui, c'est Minhee qui vous réunit à nouveau. Après tout ce temps -et même si elle n'est plus là-, elle réussit encore à vous rapprochez. C'est elle le lien de votre relation. Tous les deux étiez liés à elle et, sans sa présence, vous ne vous seriez jamais rencontrer, probablement.
Étonnement, Yury franchit les grilles forgées du cimetières pour aller à ta rencontre. Tu pensais qu'après ce qu'il venait de se passer il allait partir de l'autre côté et faire comme si vous ne vous étiez pas parler. Tu l'aurais compris. T'as été con de venir le déranger alors que toi-même tu détestes l'être quand tu viens rendre visite à ton père. Alors pour tenté de réparer ton erreur, tu lui a simplement dit que tu serais à l'entrée du cimetière, au cas où s'il voulait te voir. Le voir en face de toi te fait plaisir. Tu le caches mais tu te réjouis de savoir qu'il ne refuse pas ton aide. Après lui avoir dit que tu ne pouvais malheureusement pas lui rendre service, tu l'invite à aller manger quelque chose à quelque pas d'ici. « Tu sais comment parler aux Yury. » Te répond-t-il quand tu lui propose de l'inviter. Tu garde un fin sourire. « Je sais comment les amadouer, surtout. » Tu accompagne tes propos d'un signe de la tête indiquant la direction et tu te mets en marche. Yury te suit, son casque en main. « Tu habites toujours au même endroit ? » Tu regardes devant toi. « Ouais, toujours notre petit appartement merdique. » Tu marques une pause. Tu as beau trouvé ton appartement petit et peu confortable, tu as vécu beaucoup trop de chose pour le quitté. Tu sais bien qu'une jour il faudra que tu quittes le foyer mais pour le moment c'est impensable. « Et toi ? » Tu tourne la tête vers lui. « Toujours dans ta petite maison ? » Un silence s'installe le temps que vous parcouriez les trois quarts du trajet. C'est souvent le problème quand on revoit quelqu'un qu'on a pas vu depuis des années, on ne sait plus trop quoi dire. Yury reprend pourtant la parole. « J'me demandais... Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Je t'ai souvent aperçu à la frat'... Mais je n'ai aucune idée de ce que tu fais. » Tu t'arrête à un passage piéton regardant les voitures défilées devant toi. Le bruit t'empêchant de parler tu laisse passé quelques secondes avant de traverser la route. « Je suis en STAPS, 2ème année. Et toi ? » Vous arrivez de l'autre côté de la route. « T'es en arts appliqués, non ? » Vous parcourez une dizaine de mètres avant d'arrivé devant le fameux restaurant. « C'est ce que Jinhee m'a dit. » A défaut de ne plus avoir été en contact avec Yury, tu as continué de parler de temps en temps avec Jinhee, sa petite sœur. C'était une manière comme une autre de savoir ce qu'il se passait dans la vie de Yury. Tu entres dans le restaurant pour venir t'asseoir vers la première table de deux que tu vois. « Elle m'a aussi dit que t'avais un job de DJ. Ta passion pour les tables de mixage a pas changé à ce que j'vois. » Dis-tu alors que tu retires ta veste. Tu évites le sujet de ta vie personnelle, ou du moins tu gagnes du temps. Même si tu sais parfaitement rester flou sur ce qu'il peut bien se passer de désastreux dans ta vie.
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Étonnement, Yury franchit les grilles forgées du cimetières pour aller à ta rencontre. Tu pensais qu'après ce qu'il venait de se passer il allait partir de l'autre côté et faire comme si vous ne vous étiez pas parler. Tu l'aurais compris. T'as été con de venir le déranger alors que toi-même tu détestes l'être quand tu viens rendre visite à ton père. Alors pour tenté de réparer ton erreur, tu lui a simplement dit que tu serais à l'entrée du cimetière, au cas où s'il voulait te voir. Le voir en face de toi te fait plaisir. Tu le caches mais tu te réjouis de savoir qu'il ne refuse pas ton aide. Après lui avoir dit que tu ne pouvais malheureusement pas lui rendre service, tu l'invite à aller manger quelque chose à quelque pas d'ici. « Tu sais comment parler aux Yury. » Te répond-t-il quand tu lui propose de l'inviter. Tu garde un fin sourire. « Je sais comment les amadouer, surtout. » Tu accompagne tes propos d'un signe de la tête indiquant la direction et tu te mets en marche. Yury te suit, son casque en main. « Tu habites toujours au même endroit ? » Tu regardes devant toi. « Ouais, toujours notre petit appartement merdique. » Tu marques une pause. Tu as beau trouvé ton appartement petit et peu confortable, tu as vécu beaucoup trop de chose pour le quitté. Tu sais bien qu'une jour il faudra que tu quittes le foyer mais pour le moment c'est impensable. « Et toi ? » Tu tourne la tête vers lui. « Toujours dans ta petite maison ? » Un silence s'installe le temps que vous parcouriez les trois quarts du trajet. C'est souvent le problème quand on revoit quelqu'un qu'on a pas vu depuis des années, on ne sait plus trop quoi dire. Yury reprend pourtant la parole. « J'me demandais... Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Je t'ai souvent aperçu à la frat'... Mais je n'ai aucune idée de ce que tu fais. » Tu t'arrête à un passage piéton regardant les voitures défilées devant toi. Le bruit t'empêchant de parler tu laisse passé quelques secondes avant de traverser la route. « Je suis en STAPS, 2ème année. Et toi ? » Vous arrivez de l'autre côté de la route. « T'es en arts appliqués, non ? » Vous parcourez une dizaine de mètres avant d'arrivé devant le fameux restaurant. « C'est ce que Jinhee m'a dit. » A défaut de ne plus avoir été en contact avec Yury, tu as continué de parler de temps en temps avec Jinhee, sa petite sœur. C'était une manière comme une autre de savoir ce qu'il se passait dans la vie de Yury. Tu entres dans le restaurant pour venir t'asseoir vers la première table de deux que tu vois. « Elle m'a aussi dit que t'avais un job de DJ. Ta passion pour les tables de mixage a pas changé à ce que j'vois. » Dis-tu alors que tu retires ta veste. Tu évites le sujet de ta vie personnelle, ou du moins tu gagnes du temps. Même si tu sais parfaitement rester flou sur ce qu'il peut bien se passer de désastreux dans ta vie.
CODES © LITTLE WOLF.
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Re: she left us { ft tada♥ } | Jeu 29 Juin - 2:41 Citer EditerSupprimer
she left us
ft. tadashi ♥
Aller seul au cimetière est la meilleure chose à faire, tu n'arrives déjà pas à parler de ta sœur en temps normal, tu ne supporterais pas de devoir tenir une conversation ici, devant cette tombe, sa tombe. Tu ne sais pas pourquoi Tadashi a décidé de venir te voir ici, maintenant, après toutes ces années. Est-ce que tu lui en veux ? Non bien-sûr que non, tu as beau éviter le sujet, tu le sais tout au fond de toi: tu as un problème. C'est toi qui n'arrive pas à communiquer, à prononcer son prénom sans perdre totalement les pédales, parce que tu n'as laissé personne t'aider. Tu es resté seul dans ta merde, c'était ce que tu voulais et tu en payes le prix. Malgré tout ça, tu sais que tu pourras toujours compter sur ta famille et Tadashi te montre également, que malgré toutes ces années, il est encore là. Tu en as perdu des amis lorsque ta sœur est partie, tu ne t'en rendais même pas compte sur le moment mais tu as tellement perdu... Tadashi aussi, tu l'as perdu. Pourtant il compte pour toi, Tada, il était loin d'être comme ces autres types à profiter de ta sœur, il l'a rendu heureuse et tu lui en es totalement reconnaissant pour ça. Peut-être qu'un jour tu réussiras à lui dire, à le remercier de lui avoir apporté tant de bonheur, à ta sœur jumelle, d'avoir été là malgré tes rejets constants.
Faut pas t'en vouloir, tu as perdu ta moitié, une partie de toi, cette partie de ton cœur qui ne cicatrisera certainement jamais. Mais c'est vrai ce qu'on dit, ou du moins, ça l'était pour vous. Vous étiez liés, seul dans ton lit, le soir du drame, tu as ressenti cette douleur dans ta poitrine, comme si on venait de t'arracher le cœur. Minhee était le reflet de ton propre miroir, on punissait Minhee et c'était toi qui souffrait le plus, on te punissait toi et c'était elle qui en souffrait le plus. Faire du mal à ta sœur, tu t'en plaignais au même titre qu'elle et quand son coeur a cessé de battre, le tien aurait pu le suivre. Plus de repère, plus personne, t'étais seul, tu te sentais seul. Parce que vous étiez inséparables vous deux, vous partagiez les mêmes choses, vous ressentiez les mêmes choses. Des histoires qui pourraient en faire pouffer de rire plus d'un, comme cette fois où elle était chez ta grand-mère au japon et que toi, tu étais resté ici, vous n'étiez plus les mêmes. Le pire ? Vous êtes tombés malade en même temps, la même maladie, vous n'étiez qu'un. Attachés tous les deux par ce lien émotionnel profond qu'on ne peut sans doute pas comprendre, non, on ne pouvait pas te comprendre, c'était ce que tu répétais, on ne pouvait pas comprendre ta douleur. T'étais seul, totalement seul.
Mais tu n'y arrives plus, tu ne peux plus rejeter les autres de cette manière c'est juste encore bien trop difficile pour toi. Ces sept ans n'ont rien effacés, tu sais que Tadashi en a souffert, il l'aimait, c'était sincère, mais peut-être qu'il a même eu le temps de refaire sa vie? Sept ans, c'est si long, sept ans où toi, tu as continué de tourner en rond, de rester dans cet enfer. Mais tu marches, à ces côtés, mettant toutes ces pensées de côté, tu prends déjà cet énorme risque à chaque fois que tu poses tes yeux sur son visage, risque d'avoir cette claque dans la gueule te remémorant tous ces souvenirs très souvent douloureux. Ouais, même les bons souvenirs sont douloureux, parce qu'elle te manque, ta sœur. C'est insoutenable. « Ouais, toujours notre petit appartement merdique. » tu hoches doucement la tête, tu te souviens de cet appartement... Au bout de sept ans, tu pensais qu'ils avaient déménagés, ou au moins Tadashi, comme quoi. « Et toi ? Toujours dans ta petite maison ? » Tu sens son regard posé sur toi, tu hausses simplement les épaules, continuant ta marche. « Hm non... » Ouais, vous aviez fini par déménager au final. « Ma mère a voulu déménager. » Tu tournes ta tête dans sa direction. « Une maison un peu plus grande... Juste au bout de la rue, on a pas été bien loin. » Un fin sourire amusé sur les lèvres, tu poses à nouveau ton regard au sol. Beaucoup trop de souvenir dans l'ancienne maison, et puis avec toi qui ne pouvait plus mettre les pieds dans votre chambre, celle qui est devenu par la suite la chambre de Jinhee... Ouais, vous aviez fini par partir. « Le déménagement n'a pas été long. » continues-tu, haussant à nouveau les épaules toujours avec ce fin sourire. Tu as encore cette image de Jinhee faisant des aller/retour à pieds avec ses affaires. Quelle famille, penses-tu silencieusement.
« Je suis en STAPS, 2ème année. Et toi ? » Tu traverses le passage piéton, ouvrant la bouche t'apprêtant à répondre mais Tadashi est bien trop rapide pour toi. « T'es en arts appliqués, non ? » Tu fronces légèrement les sourcils, comment sait-il ça ? Jinhee, évidemment, il te le confirme même. Tu retrouves alors ce petit sourire. « Oui, exact. » Et tu entres dans ce fameux restaurant, jetant un rapide coup d’œil autour de toi, tu découvres les lieux. Tu suis les pas de Tadashi, t'installant à la table qu'il a choisi, tu déposes ton casque de moto à tes pieds. « Elle m'a aussi dit que t'avais un job de DJ. Ta passion pour les tables de mixage a pas changé à ce que j'vois. » Tu retires vivement ta veste, posant à nouveau ton regard sur Tadashi. Ouais, il fait partie de ceux qui connaissent tes passions depuis que t'es gosse.. Ils n'ont jamais changé, quand on y pense. Le dessin, la musique, la moto. « À l'epsilon, ouais ! Tu connais ? » Tu marques une courte pause, prenant le menu entre tes mains. « Je ne t'ai jamais vu là-bas... Mais je n'y suis que depuis un an, on sait jamais. » Tu plisses les lèvres dans un doux sourire, jetant un regard sur ce fameux menu. Pourtant, Tadashi était toujours le premier à vouloir sortir et s'amuser... « Et toi, tu bosses ? » lui demandes-tu, relevant la tête vers lui et le questionnant du regard. « Non parce que sinon, ils recherchent un videur... » C'est ce que tu as entendu en tout cas, faut dire que le patron n'est pas très bavard et puis à part tes collègues DJ et parfois, barman, tu n'es pas réellement proche du personnel. Et alors qu'un serveur arrive vers vous, tu lui adresses simplement ce sourire rempli de politesse. « Je vais prendre le plat du jour. »
Tu laisses ton dos retombé sur le dossier de la chaise, posant à nouveau ton regard sur Tadashi lorsque ce serveur s'éloigne de vous, une fois qu'il ait passé sa commande. Tu reprends très rapidement la conversation « Bon après je ne te cache pas qu'il y a de sacrés cas là-bas. » Tu penches quelque peu la tête, ton regard se perdant un court instant dans le vide en y pensant. « Mais bon, ce n'est pas ça qui te fait peur. » Et tu relèves vite ton regard vers lui, ce petit sourire aux lèvres. « Comme je te l'ai déjà dit, je n'aimerais pas être à la place des types qui t'emmerdent. » Tadashi, faut pas l'emmerder même s'il ne fait pas partie de ces types qui cognent facilement, quand il en arrive là, vaut mieux fuir. Tu le sais bien... Tu le connais quand même. Heureusement que tu n'as jamais eu à te battre avec lui, tu serais sans doute mort à l'heure qu'il est. Enfin, pourquoi tu aurais dû te battre avec lui, hm ? Vous vous entendiez à merveille et il n'a jamais fait souffrir ta sœur jumelle.
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Faut pas t'en vouloir, tu as perdu ta moitié, une partie de toi, cette partie de ton cœur qui ne cicatrisera certainement jamais. Mais c'est vrai ce qu'on dit, ou du moins, ça l'était pour vous. Vous étiez liés, seul dans ton lit, le soir du drame, tu as ressenti cette douleur dans ta poitrine, comme si on venait de t'arracher le cœur. Minhee était le reflet de ton propre miroir, on punissait Minhee et c'était toi qui souffrait le plus, on te punissait toi et c'était elle qui en souffrait le plus. Faire du mal à ta sœur, tu t'en plaignais au même titre qu'elle et quand son coeur a cessé de battre, le tien aurait pu le suivre. Plus de repère, plus personne, t'étais seul, tu te sentais seul. Parce que vous étiez inséparables vous deux, vous partagiez les mêmes choses, vous ressentiez les mêmes choses. Des histoires qui pourraient en faire pouffer de rire plus d'un, comme cette fois où elle était chez ta grand-mère au japon et que toi, tu étais resté ici, vous n'étiez plus les mêmes. Le pire ? Vous êtes tombés malade en même temps, la même maladie, vous n'étiez qu'un. Attachés tous les deux par ce lien émotionnel profond qu'on ne peut sans doute pas comprendre, non, on ne pouvait pas te comprendre, c'était ce que tu répétais, on ne pouvait pas comprendre ta douleur. T'étais seul, totalement seul.
Mais tu n'y arrives plus, tu ne peux plus rejeter les autres de cette manière c'est juste encore bien trop difficile pour toi. Ces sept ans n'ont rien effacés, tu sais que Tadashi en a souffert, il l'aimait, c'était sincère, mais peut-être qu'il a même eu le temps de refaire sa vie? Sept ans, c'est si long, sept ans où toi, tu as continué de tourner en rond, de rester dans cet enfer. Mais tu marches, à ces côtés, mettant toutes ces pensées de côté, tu prends déjà cet énorme risque à chaque fois que tu poses tes yeux sur son visage, risque d'avoir cette claque dans la gueule te remémorant tous ces souvenirs très souvent douloureux. Ouais, même les bons souvenirs sont douloureux, parce qu'elle te manque, ta sœur. C'est insoutenable. « Ouais, toujours notre petit appartement merdique. » tu hoches doucement la tête, tu te souviens de cet appartement... Au bout de sept ans, tu pensais qu'ils avaient déménagés, ou au moins Tadashi, comme quoi. « Et toi ? Toujours dans ta petite maison ? » Tu sens son regard posé sur toi, tu hausses simplement les épaules, continuant ta marche. « Hm non... » Ouais, vous aviez fini par déménager au final. « Ma mère a voulu déménager. » Tu tournes ta tête dans sa direction. « Une maison un peu plus grande... Juste au bout de la rue, on a pas été bien loin. » Un fin sourire amusé sur les lèvres, tu poses à nouveau ton regard au sol. Beaucoup trop de souvenir dans l'ancienne maison, et puis avec toi qui ne pouvait plus mettre les pieds dans votre chambre, celle qui est devenu par la suite la chambre de Jinhee... Ouais, vous aviez fini par partir. « Le déménagement n'a pas été long. » continues-tu, haussant à nouveau les épaules toujours avec ce fin sourire. Tu as encore cette image de Jinhee faisant des aller/retour à pieds avec ses affaires. Quelle famille, penses-tu silencieusement.
« Je suis en STAPS, 2ème année. Et toi ? » Tu traverses le passage piéton, ouvrant la bouche t'apprêtant à répondre mais Tadashi est bien trop rapide pour toi. « T'es en arts appliqués, non ? » Tu fronces légèrement les sourcils, comment sait-il ça ? Jinhee, évidemment, il te le confirme même. Tu retrouves alors ce petit sourire. « Oui, exact. » Et tu entres dans ce fameux restaurant, jetant un rapide coup d’œil autour de toi, tu découvres les lieux. Tu suis les pas de Tadashi, t'installant à la table qu'il a choisi, tu déposes ton casque de moto à tes pieds. « Elle m'a aussi dit que t'avais un job de DJ. Ta passion pour les tables de mixage a pas changé à ce que j'vois. » Tu retires vivement ta veste, posant à nouveau ton regard sur Tadashi. Ouais, il fait partie de ceux qui connaissent tes passions depuis que t'es gosse.. Ils n'ont jamais changé, quand on y pense. Le dessin, la musique, la moto. « À l'epsilon, ouais ! Tu connais ? » Tu marques une courte pause, prenant le menu entre tes mains. « Je ne t'ai jamais vu là-bas... Mais je n'y suis que depuis un an, on sait jamais. » Tu plisses les lèvres dans un doux sourire, jetant un regard sur ce fameux menu. Pourtant, Tadashi était toujours le premier à vouloir sortir et s'amuser... « Et toi, tu bosses ? » lui demandes-tu, relevant la tête vers lui et le questionnant du regard. « Non parce que sinon, ils recherchent un videur... » C'est ce que tu as entendu en tout cas, faut dire que le patron n'est pas très bavard et puis à part tes collègues DJ et parfois, barman, tu n'es pas réellement proche du personnel. Et alors qu'un serveur arrive vers vous, tu lui adresses simplement ce sourire rempli de politesse. « Je vais prendre le plat du jour. »
Tu laisses ton dos retombé sur le dossier de la chaise, posant à nouveau ton regard sur Tadashi lorsque ce serveur s'éloigne de vous, une fois qu'il ait passé sa commande. Tu reprends très rapidement la conversation « Bon après je ne te cache pas qu'il y a de sacrés cas là-bas. » Tu penches quelque peu la tête, ton regard se perdant un court instant dans le vide en y pensant. « Mais bon, ce n'est pas ça qui te fait peur. » Et tu relèves vite ton regard vers lui, ce petit sourire aux lèvres. « Comme je te l'ai déjà dit, je n'aimerais pas être à la place des types qui t'emmerdent. » Tadashi, faut pas l'emmerder même s'il ne fait pas partie de ces types qui cognent facilement, quand il en arrive là, vaut mieux fuir. Tu le sais bien... Tu le connais quand même. Heureusement que tu n'as jamais eu à te battre avec lui, tu serais sans doute mort à l'heure qu'il est. Enfin, pourquoi tu aurais dû te battre avec lui, hm ? Vous vous entendiez à merveille et il n'a jamais fait souffrir ta sœur jumelle.
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