Don't piss me off... ▬ Mei Na
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Don't piss me off... ▬ Mei Na | Sam 17 Juin - 15:27 Citer EditerSupprimer
J’étais ridicule, coincé dans un costume qui me donnait l’air de sortir d’un événement pompeux, j’avais une fois de plus capitulé face à la demande insistante de l’un de mes nouveaux amis. L’obscurité dans laquelle éclataient quelques lumières aux couleurs entêtantes me donnait un visage blafard alors que je portais le verre d’alcool à mes lèvres. Le liquide glissa le long de ma gorge, brûlant comme le feu, anesthésiant le peu de volonté qu’il me restait. J’écoutais sans entendre, je regardais sans voir alors que les danseuses ondulaient lascivement au rythme d’une musique hurlant au travers des enceintes de la pièce. Je me fichais du lieu, et même de la compagnie pourvu que je puisse faire stopper les pensées qui écrouaient un esprit perdu dans les méandres d’une histoire qui n’avait même pas commencée. Les rires se mélangeaient aux discussions, et je ne pouvais m’empêcher de penser qu’ils étaient tout à fait à leur place dans ce lieu de la débauche, là où le vice rimait avec luxe. Las, je fermais les yeux, et derrière l’opaque de mes paupières se jouait encore et encore la même scène, je voyais le dos de celle qui avait brisé à nouveau l’homme que j’avais tenté de reconstruire. Celle qui pourtant continuait d’occuper mes pensées, écrouant un cœur meurtri et fatigué de devoir continuer de battre. Le poing de l’un de mes collègues s’abattit sur mon épaule, me tirant de ma léthargie pour ouvrir de nouveau les yeux sur un monde que je faisais semblant d’apprécier. « Tu vas manquer le meilleur si tu ne gardes pas les yeux grands ouverts ! » Ta gueule crétin lui assénai-je mentalement. J’avais longtemps affectionné la vue d’une jolie femme plantureuse et dont les courbes s’agitaient sous mes yeux, mais cette époque était révolue, elle ne me faisaient plus rien ressentir si ce n’est du dégoût. Pour avoir eu l’inconscience de croire à des belles paroles, des mots s’échappant de ces bouches pulpeuses et qui avaient adoucies le séducteur que j’étais pour en faire un chiot tout juste bon à se lamenter sur son sort. Non ! On ne m’y reprendrait plus, j’exécrais les regards bordés de longs cils et qui battaient dans l’espoir de décrocher un sourire et une attention particulière… romantique. Je soupirais, crachant un air aussi chaud que la rage qui me faisait bouillir, ignorant encore et toujours les hommes qui profitaient d’une soirée bien méritée. Les mafieux n’étaient pas connus pour leur goût prononcé de ce genre de réunion, ils étaient bruyants et incapables de se contrôler devant un peu de chair dévoilée. J’enchainais les verres alors qu’ils paraient, un à un, pour finir par me laisser seul sur la banquette, une solitude qui me convenait davantage que leurs discussions et leurs blagues graveleuses et déplacées. La salle se vidait à mesure que les minutes s’égrenaient et j’en profitais pour glisser une main dans la poche de ma veste et en retirer une cigarette que j’allumais aussitôt qu’elle fut posée sur mes lèvres, ignorant les lumières qui se faisaient plus vives, certainement pour signaler la fermeture imminente du Nymphéa. Les coudes sur mes genoux, je ne relevais la tête que lorsqu’une sensation désagréable me forçait à le faire. « Oui ? » Mon regard se posa sur l’une des serveuses que je reconnaissais pour avoir partagé une nuit fiévreuse, éphémère et marquée par la colère de la jeune femme pour un mot, un simple mot. « Tu veux quoi ? » Mes yeux chutèrent sur le bâton de nicotine qui gisait entre mes doigts. « Ah je vois, la cigarette dérange c’est ça ? Dommage. » Je ne faisais aucun effort, m’abrutissant davantage devant ses yeux ahuris, je ne lui concédais qu’une attention relative avant d’appuyer mon dos contre le moelleux du siège.
... I’m running out of places to hide the bodies
Feat Mei Na
J’étais ridicule, coincé dans un costume qui me donnait l’air de sortir d’un événement pompeux, j’avais une fois de plus capitulé face à la demande insistante de l’un de mes nouveaux amis. L’obscurité dans laquelle éclataient quelques lumières aux couleurs entêtantes me donnait un visage blafard alors que je portais le verre d’alcool à mes lèvres. Le liquide glissa le long de ma gorge, brûlant comme le feu, anesthésiant le peu de volonté qu’il me restait. J’écoutais sans entendre, je regardais sans voir alors que les danseuses ondulaient lascivement au rythme d’une musique hurlant au travers des enceintes de la pièce. Je me fichais du lieu, et même de la compagnie pourvu que je puisse faire stopper les pensées qui écrouaient un esprit perdu dans les méandres d’une histoire qui n’avait même pas commencée. Les rires se mélangeaient aux discussions, et je ne pouvais m’empêcher de penser qu’ils étaient tout à fait à leur place dans ce lieu de la débauche, là où le vice rimait avec luxe. Las, je fermais les yeux, et derrière l’opaque de mes paupières se jouait encore et encore la même scène, je voyais le dos de celle qui avait brisé à nouveau l’homme que j’avais tenté de reconstruire. Celle qui pourtant continuait d’occuper mes pensées, écrouant un cœur meurtri et fatigué de devoir continuer de battre. Le poing de l’un de mes collègues s’abattit sur mon épaule, me tirant de ma léthargie pour ouvrir de nouveau les yeux sur un monde que je faisais semblant d’apprécier. « Tu vas manquer le meilleur si tu ne gardes pas les yeux grands ouverts ! » Ta gueule crétin lui assénai-je mentalement. J’avais longtemps affectionné la vue d’une jolie femme plantureuse et dont les courbes s’agitaient sous mes yeux, mais cette époque était révolue, elle ne me faisaient plus rien ressentir si ce n’est du dégoût. Pour avoir eu l’inconscience de croire à des belles paroles, des mots s’échappant de ces bouches pulpeuses et qui avaient adoucies le séducteur que j’étais pour en faire un chiot tout juste bon à se lamenter sur son sort. Non ! On ne m’y reprendrait plus, j’exécrais les regards bordés de longs cils et qui battaient dans l’espoir de décrocher un sourire et une attention particulière… romantique. Je soupirais, crachant un air aussi chaud que la rage qui me faisait bouillir, ignorant encore et toujours les hommes qui profitaient d’une soirée bien méritée. Les mafieux n’étaient pas connus pour leur goût prononcé de ce genre de réunion, ils étaient bruyants et incapables de se contrôler devant un peu de chair dévoilée. J’enchainais les verres alors qu’ils paraient, un à un, pour finir par me laisser seul sur la banquette, une solitude qui me convenait davantage que leurs discussions et leurs blagues graveleuses et déplacées. La salle se vidait à mesure que les minutes s’égrenaient et j’en profitais pour glisser une main dans la poche de ma veste et en retirer une cigarette que j’allumais aussitôt qu’elle fut posée sur mes lèvres, ignorant les lumières qui se faisaient plus vives, certainement pour signaler la fermeture imminente du Nymphéa. Les coudes sur mes genoux, je ne relevais la tête que lorsqu’une sensation désagréable me forçait à le faire. « Oui ? » Mon regard se posa sur l’une des serveuses que je reconnaissais pour avoir partagé une nuit fiévreuse, éphémère et marquée par la colère de la jeune femme pour un mot, un simple mot. « Tu veux quoi ? » Mes yeux chutèrent sur le bâton de nicotine qui gisait entre mes doigts. « Ah je vois, la cigarette dérange c’est ça ? Dommage. » Je ne faisais aucun effort, m’abrutissant davantage devant ses yeux ahuris, je ne lui concédais qu’une attention relative avant d’appuyer mon dos contre le moelleux du siège.
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Re: Don't piss me off... ▬ Mei Na | Sam 17 Juin - 17:53 Citer EditerSupprimer
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Feat Sung Wook
Encore une soirée à bosser dans ce bar où seule la testostérone est maîtresse des lieux. Elle embrume les esprits, guide les corps et conduit les envies des plus lubriques des hommes qui atterrissent ici pour la soirée ou pour plusieurs. Ceux qui viennent oublier leur quotidien ennuyant, chercher du réconfort dans le fond de leur verre comme si la réponse, la porte de sortie s’y trouve. Ceux qui viennent se rincer l’œil sans se cacher, apprécier la chair qui se dévoile, se dénude sous leurs yeux brillants d’une lueur vicieuse. Tous ces types étaient mes clients et comme le veut la maison, le client est roi. Moi je dois me contenter de sourire, de les servir jusqu’à ce que leur foie hurle à l’agonie même si ça, j’avoue que c’est absolument pas mon problème ce qui se passe une fois qu’il rentre chez eux ou dans leur hôtel. Ou même s’ils y arrivent en un seul morceau ou qu’ils s’étouffent dans leur vomie sur le trottoir. Une fois la porte de l’entrée franchie, ce qu’ils adviennent n’est plus de mon ressort. Je ne suis qu’une petite serveuse, présente pour répondre à leurs demandes et sourire sans donner mon avis. Et puis c’est pas comme si j’avais envie de l’ouvrir. Qu’ils crèvent, ça changera pas ma vie.
J’alterne entre les différentes tables dont je suis responsable sans louper la table du fond, réservée aux V.I.P, bruyante, loin d’être un modèle de discrétion mais personne ne dit rien et ne dira jamais rien. Ils paient un sacré paquet de frics pour avoir la meilleure table qui offre bien évidemment une vue imprenable sur les courbes des danseuses. Ce soir, j’ai pas été choisi pour m’en occuper, on a laissé ça à une fille plus expérimentée (comprendre ici plus voluptueuse) et tant mieux, j’avais déjà assez à faire avec les hommes de mes tables. Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas des privilégiés qu’ils ne dépensent pas des fortunes en bouteilles.
La fermeture rime souvent avec délivrance sauf quand certains, beaucoup trop bourrés, s’endorment sur les canapés et que leurs potes font exprès d’oublier. Ça n’arrive pas souvent mais quand c’est le cas, ça fait juste chier tout le monde. Et ce soir, c’est moi qui me coltine les récalcitrants. Les premiers déguerpissent rapidement, escortés par les videurs, reste plus que le dernier. Je m’approche de lui, il a l’air réveillé alors je lui tapote l’épaule pour qu’il relève la tête. Et oh surprise. « Oh. Toi ». Bien sûr, parmi tous les emmerdeurs et tous les mecs avec qui j’avais couché, fallait que ce soit lui. Génial, j’avais tiré le jackpot ! Toujours cet air suffisant sur sa petite gueule. Dommage que j’ai pas de batte sous la main, j’aurai bien fait valser ses dents parfaitement alignés. « Que tu te tues à coup de cigarette, j’en ai rien à faire. Que tu sois encore là par contre, ça, ça me pose un problème. Je crois que tes petits copains t’ont abandonné donc si tu pouvais bien dégager d’ici et les rejoindre ». Client ou pas, que son fric atterrisse dans mes poches, je m’en fous royalement. C’est pas ça qui m’empêcherait de le traiter comme la merde qu’il est. « Donc si tu ne veux pas que j’appelle les vigiles, je te conseillerai de t’en aller. Maintenant ».
J’alterne entre les différentes tables dont je suis responsable sans louper la table du fond, réservée aux V.I.P, bruyante, loin d’être un modèle de discrétion mais personne ne dit rien et ne dira jamais rien. Ils paient un sacré paquet de frics pour avoir la meilleure table qui offre bien évidemment une vue imprenable sur les courbes des danseuses. Ce soir, j’ai pas été choisi pour m’en occuper, on a laissé ça à une fille plus expérimentée (comprendre ici plus voluptueuse) et tant mieux, j’avais déjà assez à faire avec les hommes de mes tables. Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas des privilégiés qu’ils ne dépensent pas des fortunes en bouteilles.
La fermeture rime souvent avec délivrance sauf quand certains, beaucoup trop bourrés, s’endorment sur les canapés et que leurs potes font exprès d’oublier. Ça n’arrive pas souvent mais quand c’est le cas, ça fait juste chier tout le monde. Et ce soir, c’est moi qui me coltine les récalcitrants. Les premiers déguerpissent rapidement, escortés par les videurs, reste plus que le dernier. Je m’approche de lui, il a l’air réveillé alors je lui tapote l’épaule pour qu’il relève la tête. Et oh surprise. « Oh. Toi ». Bien sûr, parmi tous les emmerdeurs et tous les mecs avec qui j’avais couché, fallait que ce soit lui. Génial, j’avais tiré le jackpot ! Toujours cet air suffisant sur sa petite gueule. Dommage que j’ai pas de batte sous la main, j’aurai bien fait valser ses dents parfaitement alignés. « Que tu te tues à coup de cigarette, j’en ai rien à faire. Que tu sois encore là par contre, ça, ça me pose un problème. Je crois que tes petits copains t’ont abandonné donc si tu pouvais bien dégager d’ici et les rejoindre ». Client ou pas, que son fric atterrisse dans mes poches, je m’en fous royalement. C’est pas ça qui m’empêcherait de le traiter comme la merde qu’il est. « Donc si tu ne veux pas que j’appelle les vigiles, je te conseillerai de t’en aller. Maintenant ».
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Re: Don't piss me off... ▬ Mei Na | Lun 10 Juil - 12:46 Citer EditerSupprimer
« Moi ? » Un sourire mauvais étira mes lippes. Devais-je me sentir satisfait d’avoir suffisamment marqué son esprit, ou seulement qu’elle se rappelle de moi de la pire des manières ? Au fond, peu m’importait, elle gardait une image négative de l’enflure que j’étais. Une image peu reluisante mais criante de vérité. « Mes petits copains ? Elle est mignonne ta façon de parler, dommage qu’elle soit en total décalage avec ce que tu es vraiment… » Je la cherchais en toute conscience. Je n’avais nulle part où aller et la soirée avait été d’un tel ennui qu’une joute verbale avec Mei Na saurait certainement me distraire. « Tu veux appeler les vigiles ? Fais donc ! Je suis sûr que ton patron sera ravi d’apprendre que tu as mis dehors l’un des membres de ses clients les plus précieux ! » Plantant mes iris dans les siens, je la testais. Son caractère ne m’arrêterait pas, bien au contraire, il réveillait le démon qui se réjouissait déjà de pouvoir se repaitre d’un échange musclé. Ils pouvaient bien venir, les gorilles qui me pousseraient dehors, je me savais presque intouchable. Une immunité que mes nouveaux amis me conféraient en échange de quelques coups. Des victimes sur lesquelles je ne posais pas de question, tant que je pouvais laisser cette déferlante de rage s’exprimer au travers de la violence, j’étais satisfait. J’endormais mon esprit sur ce leurre, avec la conviction qu’un jour, sous les cendres se cachaient des braises pour pourrait raviver l’enfer dans lequel je m’enfermais. Installé confortablement, je coinçais le filtre entre mes lèvres, aspirant avidement sur la cigarette qui luisait, narguant presque la serveuse impatiente de me voir fuir sous ses ordres. La fatigue qui pesait pourtant sur mes épaules, mais le besoin de lutte était plus fort, il m’empêchait de partir dignement. Et pourtant, elle jouait avec moi alors que je scrutais le visage de mon opposante en cette soirée banale, ses traits furent remplacés par les siens. Elle me regardait avec une lueur folle dans le regard, ses lippes s'entrechoquaient pour cracher un venin muet qui n'avait plus aucun effet, ou du moins c'est ce que j'espérais. Je sentais mon coeur se serrer alors que ses pulpeuses continuaient de s'agiter, et je forçais mes yeux à se poser ailleurs. Tout plutôt qu'elle. Je soupirais avant de reporter mon attention sur mon fléau de la soirée, et je fus soulager de constater qu'elle avait repris son apparence. La mâchoire crispée, je me giflais intérieurement d'avoir à nouveau succombé à cet appel ridicule qui entachait une âme marquée par l'abandon, secouant la tête je chassais ces images douloureuses. « Plutôt que d’appeler tes collègues à l'aide, pourquoi ne demanderais-tu pas gentiment ? » La colère teintait chacun de mes mots, mais je refusais de plier, aussi ridicule soit la raison qui me poussait à répondre, à contre-attaquer. La fierté nimbait mes traits, contractait mes muscles jusqu’à ce que je ressente cette envie, ce besoin de l’extérioriser sous l’impulsion du moment. « Je suis client après tout, où est passé la courtoisie avec laquelle tu es censée me parler ? » Je me délectais de l’expression interloquée qu’elle peinait à retenir.
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Feat Mei Na
« Moi ? » Un sourire mauvais étira mes lippes. Devais-je me sentir satisfait d’avoir suffisamment marqué son esprit, ou seulement qu’elle se rappelle de moi de la pire des manières ? Au fond, peu m’importait, elle gardait une image négative de l’enflure que j’étais. Une image peu reluisante mais criante de vérité. « Mes petits copains ? Elle est mignonne ta façon de parler, dommage qu’elle soit en total décalage avec ce que tu es vraiment… » Je la cherchais en toute conscience. Je n’avais nulle part où aller et la soirée avait été d’un tel ennui qu’une joute verbale avec Mei Na saurait certainement me distraire. « Tu veux appeler les vigiles ? Fais donc ! Je suis sûr que ton patron sera ravi d’apprendre que tu as mis dehors l’un des membres de ses clients les plus précieux ! » Plantant mes iris dans les siens, je la testais. Son caractère ne m’arrêterait pas, bien au contraire, il réveillait le démon qui se réjouissait déjà de pouvoir se repaitre d’un échange musclé. Ils pouvaient bien venir, les gorilles qui me pousseraient dehors, je me savais presque intouchable. Une immunité que mes nouveaux amis me conféraient en échange de quelques coups. Des victimes sur lesquelles je ne posais pas de question, tant que je pouvais laisser cette déferlante de rage s’exprimer au travers de la violence, j’étais satisfait. J’endormais mon esprit sur ce leurre, avec la conviction qu’un jour, sous les cendres se cachaient des braises pour pourrait raviver l’enfer dans lequel je m’enfermais. Installé confortablement, je coinçais le filtre entre mes lèvres, aspirant avidement sur la cigarette qui luisait, narguant presque la serveuse impatiente de me voir fuir sous ses ordres. La fatigue qui pesait pourtant sur mes épaules, mais le besoin de lutte était plus fort, il m’empêchait de partir dignement. Et pourtant, elle jouait avec moi alors que je scrutais le visage de mon opposante en cette soirée banale, ses traits furent remplacés par les siens. Elle me regardait avec une lueur folle dans le regard, ses lippes s'entrechoquaient pour cracher un venin muet qui n'avait plus aucun effet, ou du moins c'est ce que j'espérais. Je sentais mon coeur se serrer alors que ses pulpeuses continuaient de s'agiter, et je forçais mes yeux à se poser ailleurs. Tout plutôt qu'elle. Je soupirais avant de reporter mon attention sur mon fléau de la soirée, et je fus soulager de constater qu'elle avait repris son apparence. La mâchoire crispée, je me giflais intérieurement d'avoir à nouveau succombé à cet appel ridicule qui entachait une âme marquée par l'abandon, secouant la tête je chassais ces images douloureuses. « Plutôt que d’appeler tes collègues à l'aide, pourquoi ne demanderais-tu pas gentiment ? » La colère teintait chacun de mes mots, mais je refusais de plier, aussi ridicule soit la raison qui me poussait à répondre, à contre-attaquer. La fierté nimbait mes traits, contractait mes muscles jusqu’à ce que je ressente cette envie, ce besoin de l’extérioriser sous l’impulsion du moment. « Je suis client après tout, où est passé la courtoisie avec laquelle tu es censée me parler ? » Je me délectais de l’expression interloquée qu’elle peinait à retenir.
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Re: Don't piss me off... ▬ Mei Na | Sam 2 Sep - 11:08 Citer EditerSupprimer
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Feat Sung Wook
A croire que le message laissé lors de notre dernière rencontre ne lui avait pas suffi. Sa pauvre voiture en avait subi les conséquences mais avec le pognon qui bourrait ses poches, s’en racheter une autre n’aurait pas été un problème. Et puis valait mieux pour lui que ce soit sa carrosserie qui ait morflé plutôt que sa jolie petite gueule. Dire que Sungwook n’était pas attirant serait un mensonge, c’est bien pour ça que j’avais décidé d’en profiter pour la nuit. Mais ça, c’était avant qu’il ouvre sa grande gueule. Les insultes, j’y suis habituée mais il faut croire que certaines blessures resteront à jamais ouvertes. Il avait réussi à me sortir de mes gongs en un rien de temps et je dois avouer qu’il avait du mérite pour ça. Pour le reste, aucun. Il avait eu ce qu’il voulait, moi aussi et on aurait pu en rester là s’il n’avait pas voulu se la jouer macho. Alors au final, le revoir aussi, ça devrait pas m’étonner autant. Un connard fini, ça reste entre connards finis.
Alors il savait à quoi s’en tenir avec moi. J’allais pas lui faire des courbettes parce qu’ils avaient dépensé l’équivalent d’un salaire durant la soirée. Mais s’il n’avait plus d’argent à débourser, je ne vois pas pourquoi je continuerai à être « aimable » avec lui. « Mon patron, comme tu fais si bien de le mentionner, te dira la même chose que moi : le bar est fermé donc à moins que tu aies encore une liasse de billets à poser sur la table, tu n’as plus rien à faire ici ». J’essayais tout de même de rester polie parce qu’il n’avait pas tout à fait tort. Sungwook n’avait pas d’influence mais sa bande de nouveaux copains, si. Sait-on jamais les sons de cloches qu’il pourrait y avoir. Ses yeux se plantent dans les miens, la cigarette coincée entre les lèvres et je ne sais pas s’il cherche à me déstabiliser mais il s’était trompé de personne. Des mecs comme lui, j’en ai connu pratiquement toute ma vie. Ceux qui venaient au bordel étaient pareils. Une fois qu’ils avaient pu satisfaire leurs besoins primitifs, les filles ne devenaient plus que des objets de luxure, de pêchés dont ils se faisaient un plaisir de souiller encore une fois le lendemain.
D’un geste exaspéré, j’attrape sa clope pour l’écraser dans le cendrier vu qu’apparemment, c’est un assisté, incapable de faire les choses par lui-même. « La gentillesse ne fait pas partie de mes qualités mais là, c’est ce qui s’en rapproche le plus. Donc je te le demande une dernière fois … tire-toi. Tu dois bien avoir une ou deux minettes à t’envoyer non ? ».
Alors il savait à quoi s’en tenir avec moi. J’allais pas lui faire des courbettes parce qu’ils avaient dépensé l’équivalent d’un salaire durant la soirée. Mais s’il n’avait plus d’argent à débourser, je ne vois pas pourquoi je continuerai à être « aimable » avec lui. « Mon patron, comme tu fais si bien de le mentionner, te dira la même chose que moi : le bar est fermé donc à moins que tu aies encore une liasse de billets à poser sur la table, tu n’as plus rien à faire ici ». J’essayais tout de même de rester polie parce qu’il n’avait pas tout à fait tort. Sungwook n’avait pas d’influence mais sa bande de nouveaux copains, si. Sait-on jamais les sons de cloches qu’il pourrait y avoir. Ses yeux se plantent dans les miens, la cigarette coincée entre les lèvres et je ne sais pas s’il cherche à me déstabiliser mais il s’était trompé de personne. Des mecs comme lui, j’en ai connu pratiquement toute ma vie. Ceux qui venaient au bordel étaient pareils. Une fois qu’ils avaient pu satisfaire leurs besoins primitifs, les filles ne devenaient plus que des objets de luxure, de pêchés dont ils se faisaient un plaisir de souiller encore une fois le lendemain.
D’un geste exaspéré, j’attrape sa clope pour l’écraser dans le cendrier vu qu’apparemment, c’est un assisté, incapable de faire les choses par lui-même. « La gentillesse ne fait pas partie de mes qualités mais là, c’est ce qui s’en rapproche le plus. Donc je te le demande une dernière fois … tire-toi. Tu dois bien avoir une ou deux minettes à t’envoyer non ? ».
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