ton cours est fini et tu peux enfin souffler. c’est pas que les cours que tu suis sont inintéressants, c’est juste que tu voudrais faire autre chose que rester assis pendant de longues heures pour écouter quelqu’un parler. tu voudrais être dans le studio à jouer de ton violon ou même à écrire des paroles pour vos futurs chansons. enfin, ça faudrait encore que tu fasses partie du groupe quand il débutera. avec tout ce qui se passe, t’es pas sûr d’avoir encore ta place et ça t’énerve plus que de raison. tes poings se serrent et tu pousses un soupir tout en sortant de la salle de classe. cette histoire finira par avoir ta peau t’en es certain, à moins que ce soit ton paternel qu’il l’ait en premier. sérieux, ce connard ! il pouvait pas faire attention à ne pas être pris en photo s’il avait envie de baiser quelqu’un d’autre que ta mère ? et puis merde quoi, elle était mineure la pute qu’il a engagé. pourquoi a-t-il fallut qu’il se tape une meuf même pas majeure ? tu le comprendras jamais. nouveau soupir que tu pousses alors que tu franchis les portes de l’amphi sans un regard en arrière. tu sens quelques yeux qui se fixent sur toi et tu fais comme si tu ne les voyais pas. tu fais de même pour les chuchotements que tu entends sur ton passage. tu fais celui que tout ça n’atteint pas, alors qu’au fond, t’es juste un gamin blessé par ce qui t’arrive. tu fais le fier, la diva, celui qui va bien. mais ce n’est pas le cas. t’es un adolescent brisé par ce scandale, brisé parce que t’es rejeté de partout. sauf que tu ne le montreras jamais et même ne le diras jamais. à quoi bon ? et surtout à qui ? c’est pas comme si tu pouvais te confier à n’importe qui maintenant. et puis de toute façon, t’as pas envie d’en parler. c’est mieux de garder ce masque froid et distant que tu t’imposes depuis que le scandale a éclaté au grand jour. après tout, c’est ce que tout le monde attend de toi. alors, pourquoi les décevoir ? encore une fois, tu laisses échapper un soupir avant de visser sur ta tête une casquette et la capuche de ton sweat. tu mets aussi un masque tout en avançant vers la sortie du campus. tes écouteurs dans les oreilles tu mets de les derniers morceaux de kpop qui sont sortis récemment et tu presses un peu le pas. t’as pas le droit d’être vu en public pour le moment à part pour aller à la fac. t’aimes pas qu’on te donne des ordres mais cette fois, tu écoutes. tu écoutes parce que tu te sens mal par rapport aux autres membres de zeus. tu t’en veux de les avoir mis dans cette situation et encore plus parce que ça retarde vos débuts. tu sais que le mieux ce serait que tu quittes le groupe, mais t’en as pas envie et surtout t’as pas la force de laisser passer ta chance. c’est ton rêve de rapper dans un groupe d’idols depuis que tu as commencé à être trainee à starship. pour rien au monde, tu ne laisseras ce rêve t’échapper même si ce serait très certainement la meilleure chose à faire. t’es sorti de tes pensées par ton portable qui vibre. un coup d’œil au destinataire t’apprend qu’il s’agit de hiro, un pote à toi. aussitôt un sourire s’affiche sur tes lèvres. c’est l’une des seules personnes avec qui tu apprécies réellement de passer du temps. tu sais pas vraiment pourquoi mais t’as l’impression que vous avez une connexion. il te comprend pas forcément, et toi non plus d’ailleurs, mais il s’intéresse à ce que tu fais, comme tu t’intéresses à ce qu’il fait. il veut que tu le rejoignes sur près du terrain de foot. tu écris quelques mots sur ton téléphone avant de te rendre au lieu de rendez-vous. tu avances rapidement pour ne pas le faire trop attendre et quand tu arrives, il est assis sur les gradins le regard dans le vide. t’enlèves tes écouteurs pour les ranger dans ta poche tandis que tu t’approches de lui. tu places tes mains sur ses épaules avant de le secouer pour lui faire peur tout en criant bouh. un rire de gamin s’échappe de tes lèvres pendant que tu t’assois à ses côtés. « dis-moi que je t’ai fait peur. » lances-tu ne sachant pas très bien si ça a fonctionné ou pas. « y a une raison particulière pour que tu veuilles qu’on se voit ? ou alors c’est parce que je te manquais trop, mon chou. » t’as aucune gêne quand tu dis ça en enlevant tout ce qui cachait ton visage, à savoir ta capuche, ta casquette et ton masque.

t’es heureux de t’échapper quelques secondes de l’emprise de l’agence, de ton manager et des membres de zeus. t’as l’impression que depuis quelques temps tu étouffes avec eux à cause de ce qui se passe autour de ton père. alors, tu profites du fait que hiro veuille te voir pour faire un détour. tant pis si on te tape sur les doigts parce que t’étais dehors et que t’es rentré en retard. t’es pas un putain de robot qui peut rester enfermé toute ta vie dans un dortoir. certes tu pourrais mais au bout d’un moment, tu pèterais un câble. déjà que tu te sens comme un lion en cage, alors que tu es dehors, à l’intérieur ce serait pire. du coup, tu te fous bien de ce qu’on te dira et tu te diriges vers le terrain de foot pour retrouver ton ami. t’as le visage caché au cas où on te reconnaisse, mais de toute façon, la plupart des gens, fans ou non savent que les membres de zeus font leurs études ici. tu pousses un soupir en pensant à l’époque où vous vous tous entendiez bien. cependant, cette époque est révolue maintenant. t’es qu’un paria, une merde sur laquelle ils ont marché et dont ils cherchent à se débarrasser. alors, tu souffles quelques instants avant de retrouver cette vie que tu aimes tant et détestes tout autant. tu vois hiro avant qu'il ne te voit et tu t’approches avant de l’attraper par les épaules et de lui faire peur. t’es heureux de constater qu’il fait un bond. t’aurais aimé qu’il crie un peu mais c’est pas grave tu te contenteras de ça et tu souris avant de t’asseoir à ses côtés et de lui demander la raison de ta présence ici. t’enlèves en même temps tout ce qui te cache le visage et sa remarque te fait sourire un peu plus. « pas vraiment. c’est juste un ordre de mon manager. » à la fac c’est bon, tu peux être visage découvert mais dès que tu mets un pieds dehors tu dois impérativement te cacher le visage et les cheveux. tu comprends pas trop l’intérêt parce que ça n’empêche pas les gens de te voir quand t’es à la yonsei. mais bon, pour une fois tu fais ce qu’on te dit sans broncher, même si ça te parait complètement stupide. hiro reprend et tu ne peux pas t’empêcher de répliquer. « si tu savais ce que je te fais dans mes rêves. » et tu ris parce qu’évidemment, il n’apparait pas dans tes rêves. t’as jamais eu de rêves érotiques ou même simplement amoureux. tu sais pas ce que c’est ce genre de truc. ça t’a jamais intéressé. toi, tu vis pour la musique et c’est tout. mais ça t’amuse de le taquiner un peu. hiro reprend et tu continues de sourire. ouais ça fait du bien de le voir en vrai. même si vous parlez souvent derrière votre écran et que vous avez déjà eu des facecams, c’est pas la même chose que le réel truc. t’es heureux qu’il t’ait demandé de venir du coup. « pas faux. et oui je vais bien et toi ? » t’éludes la question du groupe parce que t’as pas vraiment envie d’en parler. il connait déjà tout ce qui se passe et tu veux pas t’attarder sur un sujet qui plomberait l’ambiance. pourtant il en parle à nouveau et tu pousses un soupir. « honnêtement, je m’en fous royalement. je suis pas censé rester dehors après les cours. ordre de l’agence. mais je m’en bats les couilles. j’en ai marre de rester enfermé dans le dortoir. c’est bon quoi… il va rien se passer. et puis de toute façon, ça peut pas être pire que maintenant. » c’est sûr que ta situation peut pas devenir pire. ou alors, faudrait vraiment que t’es la poisse fois dix mille. ça t’étonnerait même pas. mais tu ne veux pas y penser pour le moment. « et toi alors ? ta mère dira rien si tu restes plus longtemps ? » tu connais vite fait sa situation familiale. tu veux pas lui causer de problèmes s’il doit rentrer plus tôt et qu’il reste avec toi.

tu vois bien dans le regard de hiro qu’il comprend pas trop pourquoi t’es obligé de te trimballer avec un attirail pareil. mais tu peux pas faire autrement. pour une fois, tu la fermes et tu fais ce qu’on te demande, même si tu trouves ça aussi ridicule que ton ami. « peut-être mais je le fais quand même. j’ai pas envie d’avoir plus de problèmes. et je sais, c’est ridicule… » tu préfères faire ce qu’on te demande, parce que t’es en passe de passer sur la touche voir même d’être renvoyé du groupe et ça tu ne le supporterais pas. tu tiens trop aux zeus et à vos débuts pour tout foutre en l’air parce que tu n’écoutes pas les consignes. du coup, tu as l’air suspect mais au moins on ne peut pas te reprocher de ne pas obéir aux ordres. tu changes de sujet parce que tu n’as pas envie de parler de ça trop longtemps et tu taquines hiro. tu vois bien ses joues se teinter de rose et ça te fait sourire. tu ne relèves cependant pas, parce que tu te doutes qu’il n’est pas spécialement à l’aise avec ça. toi, tu te moques de ce genre de trucs. ce ne sont que des paroles et surtout ça ne t’ait jamais arrivé. tu ne penses pas à l’amour, t’as pas le temps ni l’envie. toi, tout ce que tu veux c’est faire ta musique sans te soucier du reste. tu ne relèves pas ses paroles, parce que tu sais que ça serait devenu encore plus graveleux et tu ne veux pas le mettre mal à l’aise. après tout, c’est pas parce que tu n’as jamais été amoureux ou même eu de rêves érotiques, que tu es ignare sur ce sujet. t’as juste jamais été plus loin qu’un plaisir solitaire. tu sais qu’il est comme toi hiro et ça te fait sourire. vous n’avez aucun intérêt pour l’amour, vous préférez vous concentrer sur vos passions. tu souris tristement quand tu entends sa réponse. il va bien, mais il pourrait aller mieux, tu le sais. sa vie, comme la tienne n’est pas facile. sauf que toi, tu as une chance que ça passe, lui ça ne passera pas. il a perdu son père, il ne reviendra plus jamais. alors, que toi, une fois que le scandale sera passé, tu pourras retrouver une vie plus ou moins normale. enfin, quand tu pourras sortir de chez toi ou du dortoir. tu pousses un soupir quand hiro met le doigt sur ce que tu penses. c’est clair, ce n’est pas de ta faute, mais tu ne peux rien y faire. tu paies les pots cassés de ton père. logiquement, c’est l’inverse, ce sont les parents qui paient les pots cassés des enfants. qu’est-ce que tu aimerais que ce soit le cas ? parce qu’en vrai, à part ta vie de trainee et d’idol en devenir, t’as pas été un nid à emmerdes. y a que ta sœur qui est passée par une phase mais c’est fini maintenant. « t’en fais pas j’ai l’habitude. c’est ça d’avoir un père connu. » parce que ton père est présentateur de télévision et qu’il a toujours été au cœur de polémique. t’es donc un habitué, mais ça n’en reste pas moins saoulant. mais si ça ne te dérange pas ce genre de choses, c’est tout nouveau pour hiro. alors, tu t’inquiètes de la réaction de sa mère. tu ne veux pas qu’elle se fasse du soucis pour son fils. apparemment, elle ne dira rien et tu souris encore une fois tristement. ta mère comme la tienne ont perdu leurs maris, même si ce n’est clairement pas de la même façon. le japonais change de sujet et tu lui en es reconnaissant parce que tu ne savais pas quoi rajouter à ses paroles. « j’ai rien composé, mais j’ai écrit quelques paroles. » c’est pas toi le compositeur du groupe. c’est l’un des jumeaux et puis caden aussi s’en charge de temps en temps. mais tu veux aussi le faire. t’es intéressé par la composition et la production. sauf que les autres ne veulent pas que tu le fasses, parce qu’ils ne veulent plus de toi dans le groupe. « tu aurais pu devenir chorégraphe alors… j’suis sûr que tu te débrouilles pas mal. » tu dis ça, mais t’es pas persuadé que ce soit le cas. tu ne l’as jamais vu danser. « faudrait qu’on se fasse une battle un de ses quatre… ou alors, voir sur des covers de groupes. » toi c’est comme ça que tu as appris la danse, en dansant sur du super junior, shinwha, girl’s day, bts, exo ect… t’es doué pour les covers, parce que t’apprends rapidement tout. tu finis par sortir ton téléphone et tu lui donnes en ayant ouvert les notes. y quelques chansons que t’as écrite, dont une qui parle de ce que tu ressens en ce moment. « celle-là, c’est la plus récente. » en désignant justement qui décrit parfaitement ton état d’esprit.

respecter les règles, tu le faisais pas vraiment avant. quand tu sortais de la fac ou du lycée, tu ne mettais pas forcément ta capuche, le masque et une casquette. parce que tu trouvais ça ridicule, mais aussi parce que t’en avais pas besoin. les gens ne te connaissaient pas encore réellement. mais maintenant à cause de ton père, tu ne fais plus de vagues. t’écoutent ce que les managers et ton agence te disent sans broncher. pourtant, ce que tu ne penses n’a pas réellement changer. c’est toujours aussi ridicule et inutile. mais tu fais parce qu’on t’a dit de faire. tu préfères ça au fait de rester cloîtrer dans ta chambre au dortoir. parce que c’est ce qui t’arrives depuis que ton père a fait ses conneries. d’ailleurs en parlant de lui, tu ne peux pas t’empêcher d’hocher la tête aux mots de hiro. t’en es conscient que ton père a été irresponsable. mais qu’est-ce que tu peux y faire ? c’est pas comme s’il t’écoutait. il recommencera très certainement une fois qu’il aura graissé la patte à quelques juges et avocats pour qu’il n’ait pas besoin d’aller en prison. parce que c’est clairement ce qui arrivera. il fera passer l’argent et il devra payer un peu plus mais il échappera à la prison. « à qui le dis-tu ? » tu soupires en détournant le regard. t’es épuisé par tout ça parce que les gens s’acharnent sur toi également. comme si c’était de ta faute si ton père était un vieux pervers dégueulasse. t’es pas lui, t’es pas comme lui, mais ça ne change rien au fait que t’es aussi la cible des commentaires haineux et affreux que tu lis en permanence sur les sites internet. ça te sape le moral, mais tu ne le montres pas à hiro. à la place, tu souris comme si de rien était. et ton sourire s’agrandit un peu quand vous parlez de musique. c’est la seule chose qui te permet de garder la tête haute en ce moment et de ne pas flancher totalement. « bien sûr que tu peux lire. » de toute façon, c’est même pas sûr que tu puisses utiliser ce que tu as écrit. qui voudrait de tes paroles ? pas les zeus en tout cas. tu pousses à nouveau un soupir avant de te focaliser sur hiro et sur le fait qu’il aurait voulu être danseur. t’es persuadé qu’il est doué même si tu ne l’as jamais vu dansé. il est même sûrement plus doué que toi. tu proposes quand même une battle ou alors des covers parce que vous pourriez tout déchiré t’en es persuadé. hiro semble plus convaincu par les covers que la battle de danse et tu souris, avant qu’il ne disparaisse quand il mentionne ton groupe. est-ce qu’il dansera vraiment sur les zeus, sur vos musiques ? même si t’es pas dedans ? « faudrait déjà qu’on débute. » que tu lances amer par rapport à la situation. si seulement ton abruti de père n’avait pas fait ça, vous auriez déjà débuté. mais non, il a fallu qu’il fasse le con et maintenant, tu te retrouves à ne pas être sûr de ta place au sein du groupe. tu sais pas comment tu réagirais si on venait t’annoncer que tu devais laisser les zeus débuter sans toi. tu crois que tu ne t’en remettrais pas, sûrement pas. tu tends alors ton téléphone à hiro avec les paroles que tu as écrite et pendant qu’il les lit, ton regard se porte sur le terrain de foot où les joueurs évoluent en se faisant des passes. tu suis le ballon des yeux et tu trouves que la façon dont il est baladé de pieds en pieds ressemble fortement à ta vie en ce moment. c’est l’impression que tu as. tu es baladé entre starship, le groupe, les fans, la justice, ta famille… et t’as le sentiment que ça s’arrêtera pas forcément avant longtemps. la voix de hiro te ramène sur terre et tu tournes la tête vers lui. « merci. » que tu dis avec un mince sourire. ça te touche qu’on puisse trouver les paroles que tu écris belles. tu te crispes légèrement quand il passe son bras autour de ton épaule, mais ne fais aucune remarque. t’essaies même de sourire aux paroles du jeune homme, mais t’y crois pas trop. « on verra. » souffles-tu alors qu’il se lève et te parle de michael jackson. un rire franc s’échappe de tes lèvres alors qu’il exécute un moowalk maladroit et manque de se fracasser le crâne sur le sol. quand il reprend la parole, tu laisses une nouvelle fois ton rire sortir. t’as un fou rire alors que ce n’était même pas spécialement si drôle que ça. mais putain que ça fait du bien. ça fait bien des semaines que tu n’as pas ri de cette manière et t’en avais besoin. tu finis par te calmer et tu essuies les larmes qui perlent à tes yeux. « moi je te signe direct. mais j’suis pas sûr que starship soit d’accord. ou alors, en tant que gagman. » tu le vois bien faire le comédien et reproduire ce pas de danse pour faire rire la foule. en tout cas, tu vas bien mieux maintenant que tu as eu cette dose de rire. « merci hiro. » que tu rajoutes sans en dire plus. tu es reconnaissant du temps qu’il prend pour te voir, mais aussi du fait qu’il ne t’abandonne pas comme les autres pourraient le faire.

hiro semble tellement sûr que vous débuterez tous ensemble que tu pourrais presque y croire. dans un monde utopique, tu pourrais te laisser tenter par cette idée et y croire dur comme fer. mais c'est toute autre chose dans la réalité. débuter était un rêve que tu touchais presque des doigts. pendant quelques temps et grâce à l'émission aux fans que vous vous êtes fait avec le temps, tu pensais que les débuts étaient à portée de mains, juste derrière le coin de la rue. sauf que ça ne se passe jamais comme on le souhaiterait. et maintenant, tu regardes ton rêve s'éloigner de toi à grands pas, totalement impuissant à cause d'une connerie de ton paternel. la vie est injuste, trop injuste. et tu as goûté à cette injustice un nombre incalculable de fois, toujours par la faute de ton géniteur. c'est pas la première fois qu'il n'arrive pas à garder sa bite dans son pantalon. ça t'étonnerait même pas s'il avait des enfants cachés quelque part. tu finis par sourire, gêné par les mots de hiro. il croit en toi. comment le pourrait-il alors que toi même tu ne crois pas en toi ? tu apprécies cependant l'attention. par contre leur laisser plus de temps ? t'es pas sûr de comprendre où il veut en venir. du temps, tu leur en as laissé plus qu'il ne le pense. si au début tu ne disais rien et prenais tout dans la gueule, aujourd'hui c'est plus le cas. de combien de temps ils auront encore besoin ? jusqu'à quand tu devras subir tout ça ? quand arrêtera-t-on de te blâmer pour une chose dont tu n'es pas responsable. t'essaies de rester positif mais t'avoues que c'est de plus en plus compliqué et que bien souvent, tu veux baisser les bras. heureusement le japonais te change les idées plus ou moins rapidement et tu le vois danser avant de se casser la gueule. tu ris de bon cœur, peut être la première fois que tu te laisses autant aller depuis des semaines. ça te fait du bien et hiro n'a pas idée à quel point. « t'as peut être pas sans dans le sang, mais c'est efficace pour redonner le sourire. » parce que c'est la vérité, tu souris encore un peu avant de laisser la place à ton visage impassible. après quelques secondes, le jeune homme reprend la parole. ton visage change encore une fois d'expression et c'est le dédain et le mépris qui prennent place dessus. « les deux, on peut bouger si tu veux. » coup d'œil à ton portable et t'apprends que t'as déjà dix minutes de retard. tu vas te faire engueuler. mais autant en profiter. quitte à te faire gueuler dessus autant que ce soit pour quelque chose. « j'aurai du rentrer y a dix minutes... j'suis plus à ça près. » et tu te lèves alors, le sourire aux lèvres. tu lui fais signe de faire de même et quand il est enfin debout, ton téléphone sonne. t'as pas besoin de regarder pour savoir qui t'appelle. t'as une sonnerie personnalisée pour chacun de tes contacts et celle là correspond à un des managers hyungs de la compagnie. tu pousses un soupir, mais ne décroche pas. le téléphone reste dans la poche de ton jeans. « mon père. » que tu te sens obligé de dire alors que hiro n'avait pas posé de questions. c'est presque comme si tu gueulais à ton ami que tu mentais. tu te doutes qu'il va s'en rendre compte mais tu t'en fous totalement. « on y va ? » demandes-tu alors que tu remets ta capuche et ton masque. t'oublies la casquette que tu fourres dans ton sac à dos.