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Parlons un peu, d'accord ? (ft. Nam Bo Kyung)
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Parlons un peu, d'accord ? (ft. Nam Bo Kyung) | Mar 27 Juin - 11:49 Citer EditerSupprimer
Assis sur un banc, je regardais le match de foot qui s'effectuait actuellement sur le terrain de sport. En venant ici, j'avais acheté du poulet frit. J'avais pensé que Bokyung aurait faim, après un tel match d'entraînement. Moi aussi, j'avais un peu faim. C'était parfait pour me remplir l'estomac quelques heures avant le dîner. J'attendais cependant que Bokyung finisse son match et me rejoigne pour commencer à manger ces cuisses de poulet. Si je ne l'attendais pas, je risquais de finir la boîte entière à moi tout seul. Le sac posé à côté de moi, mes yeux parcouraient le terrain de sport, suivant du regard une seule silhouette. Je regardais Bokyung, bien sûr. Bokyung avait toujours adoré le foot. Je n'avais jamais compris comment on pouvait autant aimer un sport. Ce n'était qu'une façon de bouger son corps, après tout. Il avait tenté énormément de fois de nous y initier, Jungwan et moi. Ça n'avait jamais marché. Depuis que j'étais petit, je préférais rester assis et à observer plutôt qu'à faire quelque chose. Je trouvais ça plus intéressant de regarder les gens. Je les comprenais mieux, comme ça. C'était comme si en les regardant, je regardais une série. Une série dans laquelle les personnages évoluaient et où je pouvais assister à tous leurs problèmes et obstacles, sans les rejoindre. Je n'aimais pas vraiment être dans l'action. Quand je regardais, je comprenais vraiment ce qu'il se passait autour de moi. Par exemple, cette fille. Une fille qui était très souvent là durant les entraînements de Bokyung. Elle était toujours sur le côté, en train de le dévorer des yeux. J'avais compris depuis bien longtemps ce qu'elle ressentait pour lui. Mais Bokyung n'avait jamais remarqué. Lorsque je lui avais demandé qui était cette personne, il avait répondu que ce n'était qu'une amie. Après ça, étrangement, elle n'était plus revenue. C'était comme si elle avait entendu ces mots qui devaient être blessants de sa part. Pourtant, elle n'était pas là au moment où il l'avait dit. C'était une coïncidence étrange. Et puis, depuis qu'elle n'était plus revenue, Bokyung se comportait bizarrement. Il ne se sentait pas bien, ne souriait plus comme avant, n'était plus aussi joyeux. C'était étrange. Tout avait commencé depuis que cette fille avait disparu. J'avais alors rapidement compris que Bokyung était amoureux d'elle, aussi. Peut-être qu'une belle histoire d'amour naîtra entre eux deux. Mais cela me rappelait beaucoup ma propre expérience. Bokyung et cette fille, c'était comme s'ils étaient destinés à passer le restant de leur vie ensemble. Comme si leur chemin était clair, et que leurs mains ne se lâcheraient plus jamais. Ce bonheur-là était intense, je l'avais connu. C'était l'un des meilleurs moments de ma vie. Puis quand tout s'était écroulé du jour au lendemain, la brume était revenue sur mon sentier. Et aujourd'hui, je ne voyais toujours pas où est-ce que mes pas m'emmenaient. Depuis qu'elle avait lâché ma main, j'étais perdu. Je retournais souvent en arrière, à l'époque où elle serrait encore ma main. Je me perdais souvent sur un autre sentier qui n'était pas le mien, celui que je devais emprunter pour continuer à vivre. Je ne savais plus quoi faire. Je n'étais plus rien, sans elle. Voir Bokyung amoureux de cette fille et cette fille l'aimer en retour, ça me faisait peur. Je ne voulais pas le voir tomber comme j'étais tombé. Je ne voulais pas qu'il goûte à la lame tranchante de l'amour. Mais peut-être qu'eux, leur couple n'était pas voué à s'effondrer. Du moins, je l'espérais. Il était hors de question qu'il vive le même enfer que moi.
Un coup de sifflet me réveilla de mes pensées. Cela sonnait la fin de l'entraînement. Je ne savais pas qui avait gagné, j'avais arrêté de suivre Bokyung des yeux depuis un bon moment. Je n'arrêtais pas de me perdre dans mes pensées. Je devrais tout simplement arrêter d'y penser, ça m'empoisonnait plus qu'autre chose. Alors que je voyais les autres silhouettes partir vers les vestiaires, une autre silhouette s'approcha de moi. Sans surprise, c'était Bokyung. Je lui esquissais un sourire, l'invitant à s'asseoir à côté de moi. Je pris le sac où était contenu la délicieuse nourriture pour le poser sur mes jambes.
« Salut, Bokyung. J'ai pensé que t'aurais faim, et j'ai un peu faim aussi, alors j'ai acheté à manger. Fais-toi plaisir. »
Je lui tendis le sac en souriant légèrement. Je ne devrais plus penser à sa relation amoureuse avec cette fille et à ma propre ancienne relation. J'avais dit que je ferais une croix dessus. Cela faisait cinq ans maintenant, il était temps de passer à autre chose. Pourtant, je n'y arrivais pas. Saehee était gravée dans ma mémoire, et pour toujours. Peu importe si c'était douloureux ou pas.
Parlons un peu, d'accord ?
Assis sur un banc, je regardais le match de foot qui s'effectuait actuellement sur le terrain de sport. En venant ici, j'avais acheté du poulet frit. J'avais pensé que Bokyung aurait faim, après un tel match d'entraînement. Moi aussi, j'avais un peu faim. C'était parfait pour me remplir l'estomac quelques heures avant le dîner. J'attendais cependant que Bokyung finisse son match et me rejoigne pour commencer à manger ces cuisses de poulet. Si je ne l'attendais pas, je risquais de finir la boîte entière à moi tout seul. Le sac posé à côté de moi, mes yeux parcouraient le terrain de sport, suivant du regard une seule silhouette. Je regardais Bokyung, bien sûr. Bokyung avait toujours adoré le foot. Je n'avais jamais compris comment on pouvait autant aimer un sport. Ce n'était qu'une façon de bouger son corps, après tout. Il avait tenté énormément de fois de nous y initier, Jungwan et moi. Ça n'avait jamais marché. Depuis que j'étais petit, je préférais rester assis et à observer plutôt qu'à faire quelque chose. Je trouvais ça plus intéressant de regarder les gens. Je les comprenais mieux, comme ça. C'était comme si en les regardant, je regardais une série. Une série dans laquelle les personnages évoluaient et où je pouvais assister à tous leurs problèmes et obstacles, sans les rejoindre. Je n'aimais pas vraiment être dans l'action. Quand je regardais, je comprenais vraiment ce qu'il se passait autour de moi. Par exemple, cette fille. Une fille qui était très souvent là durant les entraînements de Bokyung. Elle était toujours sur le côté, en train de le dévorer des yeux. J'avais compris depuis bien longtemps ce qu'elle ressentait pour lui. Mais Bokyung n'avait jamais remarqué. Lorsque je lui avais demandé qui était cette personne, il avait répondu que ce n'était qu'une amie. Après ça, étrangement, elle n'était plus revenue. C'était comme si elle avait entendu ces mots qui devaient être blessants de sa part. Pourtant, elle n'était pas là au moment où il l'avait dit. C'était une coïncidence étrange. Et puis, depuis qu'elle n'était plus revenue, Bokyung se comportait bizarrement. Il ne se sentait pas bien, ne souriait plus comme avant, n'était plus aussi joyeux. C'était étrange. Tout avait commencé depuis que cette fille avait disparu. J'avais alors rapidement compris que Bokyung était amoureux d'elle, aussi. Peut-être qu'une belle histoire d'amour naîtra entre eux deux. Mais cela me rappelait beaucoup ma propre expérience. Bokyung et cette fille, c'était comme s'ils étaient destinés à passer le restant de leur vie ensemble. Comme si leur chemin était clair, et que leurs mains ne se lâcheraient plus jamais. Ce bonheur-là était intense, je l'avais connu. C'était l'un des meilleurs moments de ma vie. Puis quand tout s'était écroulé du jour au lendemain, la brume était revenue sur mon sentier. Et aujourd'hui, je ne voyais toujours pas où est-ce que mes pas m'emmenaient. Depuis qu'elle avait lâché ma main, j'étais perdu. Je retournais souvent en arrière, à l'époque où elle serrait encore ma main. Je me perdais souvent sur un autre sentier qui n'était pas le mien, celui que je devais emprunter pour continuer à vivre. Je ne savais plus quoi faire. Je n'étais plus rien, sans elle. Voir Bokyung amoureux de cette fille et cette fille l'aimer en retour, ça me faisait peur. Je ne voulais pas le voir tomber comme j'étais tombé. Je ne voulais pas qu'il goûte à la lame tranchante de l'amour. Mais peut-être qu'eux, leur couple n'était pas voué à s'effondrer. Du moins, je l'espérais. Il était hors de question qu'il vive le même enfer que moi.
Un coup de sifflet me réveilla de mes pensées. Cela sonnait la fin de l'entraînement. Je ne savais pas qui avait gagné, j'avais arrêté de suivre Bokyung des yeux depuis un bon moment. Je n'arrêtais pas de me perdre dans mes pensées. Je devrais tout simplement arrêter d'y penser, ça m'empoisonnait plus qu'autre chose. Alors que je voyais les autres silhouettes partir vers les vestiaires, une autre silhouette s'approcha de moi. Sans surprise, c'était Bokyung. Je lui esquissais un sourire, l'invitant à s'asseoir à côté de moi. Je pris le sac où était contenu la délicieuse nourriture pour le poser sur mes jambes.
« Salut, Bokyung. J'ai pensé que t'aurais faim, et j'ai un peu faim aussi, alors j'ai acheté à manger. Fais-toi plaisir. »
Je lui tendis le sac en souriant légèrement. Je ne devrais plus penser à sa relation amoureuse avec cette fille et à ma propre ancienne relation. J'avais dit que je ferais une croix dessus. Cela faisait cinq ans maintenant, il était temps de passer à autre chose. Pourtant, je n'y arrivais pas. Saehee était gravée dans ma mémoire, et pour toujours. Peu importe si c'était douloureux ou pas.
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Re: Parlons un peu, d'accord ? (ft. Nam Bo Kyung) | Mar 27 Juin - 14:58 Citer EditerSupprimer
Il s’entrainait dorénavant plus par obligation que par réel plaisir. Ayant perdu sa supportrice numéro un, qui était également son rayon de soleil quotidien, Bo Kyung n’avait plus le meme entrain sur le terrain. Certes, il aimait avoir le ballon au pied, et il faisait tout son posible pour son équipe, mais il n’arrivait plus a dribbler, ou tout simplement a marquer des buts aussi aisément qu’a son habitude. Son esprit est bien trop ailleurs pour cela. Il réfléchit, cherche, encore et encore, la raison du comportement froid si soudain de Mi Hyang. Car il a beau essayer de faire comme si de rien n’était, le jeune homme se trouvait pourtant bel et bien affecté par cet éloignement. Elle le fuyait, sans qu’il ne sache pourquoi. Meme ses dessins s’en retrouvaient de moins bonne qualité. Que diable lui arrivait-il ??
Le coup de sifflet marqua la fin de l’entrainement. Remerciant aussi bien ses camarades que le personnel su staff, Bo Kyung ne les suivit pas aux vestiaires. Non, lui s’avanca vers les bancs. Pourquoi ? Car il avait bien remarqué un visage familier dans le public. Celui de l’un de ses meilleurs amis, aka Tae Woo. Récupérant sa serviette au passage et sa bouteille d’eau, il prit donc place a ses cotés tout en s’essuyant le visage couvert de sueur. Les dires de son ami lui décrocherent un doux sourire. Ce n’était que de la nourriture, mais qu’il pense a son estomac le toucha. « Merci, j’dis pas non. ». Plongeant donc sa main dans le sac, il en sortit une cuisse de poulet qui semblait bien plus que délicieuse. « Tu sais que si mon coach voit ca, il va nous tuer ? ». Heureusement pour eux, Bo Kyung avait droit a quelques écarts de temps en temps, alors il n’allait pas se priver. Se mettant a manger la viande avec plaisir, il étira longuement ses jambes avant de défaire ses chaussures pour se mettre les pieds a l’aise et se relaxer. « Tu t’es pas trop ennuyé ? ». Il savait tres bien que le foot et Tae Woo, ce n’était pas le couple du siecle. Il avait bien essayer de l’y mettre, quand ils étaient enfants, mais le plus jeune avait toujours eut préférence pour le banc que pour la pelouse. A vrai dire, ne n’était pas pour lui déplaire, il aimait avoir des fans. Finissant la cuisse, le regard de Bo Kyung se perdit parmi les gradins et la petite troupe de personnes venues assistées a l’entrainement qui partait. C’était un réflexe. De chercher Mi Hyang. D’autant plus maintenant qu’elle ne venait plus le voir. Son visage s’assombrit quelque peu et il rebaissa le regard, posant l’os nu dans le coin du sac prévu a cet effet. Un discret soupire quitta ses levres avant qu’il ne prit une longue gorgée d’eau, comme si cela allait lui remettre les idées en place. Il n’était pas un bavard de base, Tae Woo en avait l’habitude. Mais il fallait bien avouer qu’avec tout ce qu’il se tramait en ce moment, par rapport a sa relation avec sa cadette, c’en était que pire.
Parlons un peu, d'accord ?
Il s’entrainait dorénavant plus par obligation que par réel plaisir. Ayant perdu sa supportrice numéro un, qui était également son rayon de soleil quotidien, Bo Kyung n’avait plus le meme entrain sur le terrain. Certes, il aimait avoir le ballon au pied, et il faisait tout son posible pour son équipe, mais il n’arrivait plus a dribbler, ou tout simplement a marquer des buts aussi aisément qu’a son habitude. Son esprit est bien trop ailleurs pour cela. Il réfléchit, cherche, encore et encore, la raison du comportement froid si soudain de Mi Hyang. Car il a beau essayer de faire comme si de rien n’était, le jeune homme se trouvait pourtant bel et bien affecté par cet éloignement. Elle le fuyait, sans qu’il ne sache pourquoi. Meme ses dessins s’en retrouvaient de moins bonne qualité. Que diable lui arrivait-il ??
Le coup de sifflet marqua la fin de l’entrainement. Remerciant aussi bien ses camarades que le personnel su staff, Bo Kyung ne les suivit pas aux vestiaires. Non, lui s’avanca vers les bancs. Pourquoi ? Car il avait bien remarqué un visage familier dans le public. Celui de l’un de ses meilleurs amis, aka Tae Woo. Récupérant sa serviette au passage et sa bouteille d’eau, il prit donc place a ses cotés tout en s’essuyant le visage couvert de sueur. Les dires de son ami lui décrocherent un doux sourire. Ce n’était que de la nourriture, mais qu’il pense a son estomac le toucha. « Merci, j’dis pas non. ». Plongeant donc sa main dans le sac, il en sortit une cuisse de poulet qui semblait bien plus que délicieuse. « Tu sais que si mon coach voit ca, il va nous tuer ? ». Heureusement pour eux, Bo Kyung avait droit a quelques écarts de temps en temps, alors il n’allait pas se priver. Se mettant a manger la viande avec plaisir, il étira longuement ses jambes avant de défaire ses chaussures pour se mettre les pieds a l’aise et se relaxer. « Tu t’es pas trop ennuyé ? ». Il savait tres bien que le foot et Tae Woo, ce n’était pas le couple du siecle. Il avait bien essayer de l’y mettre, quand ils étaient enfants, mais le plus jeune avait toujours eut préférence pour le banc que pour la pelouse. A vrai dire, ne n’était pas pour lui déplaire, il aimait avoir des fans. Finissant la cuisse, le regard de Bo Kyung se perdit parmi les gradins et la petite troupe de personnes venues assistées a l’entrainement qui partait. C’était un réflexe. De chercher Mi Hyang. D’autant plus maintenant qu’elle ne venait plus le voir. Son visage s’assombrit quelque peu et il rebaissa le regard, posant l’os nu dans le coin du sac prévu a cet effet. Un discret soupire quitta ses levres avant qu’il ne prit une longue gorgée d’eau, comme si cela allait lui remettre les idées en place. Il n’était pas un bavard de base, Tae Woo en avait l’habitude. Mais il fallait bien avouer qu’avec tout ce qu’il se tramait en ce moment, par rapport a sa relation avec sa cadette, c’en était que pire.
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Re: Parlons un peu, d'accord ? (ft. Nam Bo Kyung) | Mar 27 Juin - 20:38 Citer EditerSupprimer
Je le laissai se servir, puis je pris une cuisse à mon tour. Je posai le sac entre nous deux avant de relever mon regard sur lui quand il mentionna son coach. J'eus un petit sourire en le regardant.
« Je me serais déjà enfui avant même qu'il aurait pu faire un seul pas. »
En effet, j'étais doué pour m'enfuir. Lors de bagarres, si je me retrouvais impliqué, j'arrivais toujours à m'enfuir. C'était parce que je détestais la violence, et tout ce qu'elle entraînait, alors en mes vingt-et une années d'existence, j'étais devenu le roi de la fuite. Je n'avais jamais réellement eu de problèmes majeurs grâce à ça. De toute façon, personne ne venait me chercher, j'étais l'élève discret dont personne ne prêtait attention. J'étais heureux ainsi. Je n'avais pas envie d'attirer l'attention. Tant que Jungwan, Bokyung et mon autre meilleur ami étaient là, mon bonheur était comblé. Je croquai dans ma cuisse de poulet. C'était délicieux, sans grand étonnement. Je regardai Bokyung se mettre à l'aise. Après un match de sport, c'était normal qu'il veuille se reposer. Bien que je ne serais pas contre s'il prenait une douche, tout de suite. J'avais bien fait d'acheter du poulet frit, son odeur pouvait cacher l'odeur nauséabonde que dégageait Bokyung après sa séance de sport. Si je ne m'étais pas trop ennuyé ? Quelle question, il savait ce que j'allais répondre. Je finis ma cuisse, posant l'os dans un coin du sac.
« Je me suis beaucoup ennuyé. Tu as de la chance que je vienne encore voir tes matchs, peu importe à quel point je trouve ça ennuyant... D'ailleurs, tu ne sens pas très bon, tu ferais mieux de prendre une douche. Mais bon, l'odeur du poulet la couvre alors c'est tant mieux pour toi. »
Je n'avais pas fait cette remarque spécialement pour plaisanter parce que je n'étais pas quelqu'un de drôle, je disais ça juste franchement. Peut-être était-ce l'un de mes défauts, mais j'étais très désinvolte. Je disais toujours tout et ne me sentais pas gêné de dire ou faire des choses que d'autres auraient honte de faire. J'étais bien le type de personne à pouvoir retourner sur mes pas dans une rue bondée si je m'étais trompé de chemin alors que d'autres préféreraient faire un tour du quartier pour pouvoir retourner sur leurs pas. Je ne cachais jamais rien, ce qui était le contraire de Bokyung. Il avait tendance à ne pas parler de ce qu'il ressentait. Il n'aimait pas en parler. Il nous cachait des choses, même à nous, la bande d'amis qui l'avions soutenu depuis si longtemps. Je comprenais bien pourquoi, et je ne lui en voulais pas forcément. Surtout que je lisais en lui comme dans un livre ouvert. Je le connaissais depuis très longtemps, et j'avais appris à le décrypter depuis bien longtemps. Vu son regard, il venait d'inspecter la troupe de spectateurs qui était venue voir l'entraînement. Pas de trace de l'autre fille, évidemment. J'avais oublié son nom, d'ailleurs. J'étais tête en l'air. Impossible pour moi de ne pas me perdre dans mes pensées. C'était plus fort que moi. Je pris une deuxième cuisse alors que Bokyung préféra prendre une gorgée d'eau. Il semblait bien déprimé, ces derniers temps. J'en connaissais parfaitement la raison, cependant. Alors je ne me gênai pas pour lui en parler.
« Elle n'est pas là, n'est-ce pas ? La fille qui vient toujours voir tes entraînements. »
Je croquai dans la cuisse de poulet que je venais de prendre. Délicieuse.
Parlons un peu, d'accord ?
Je le laissai se servir, puis je pris une cuisse à mon tour. Je posai le sac entre nous deux avant de relever mon regard sur lui quand il mentionna son coach. J'eus un petit sourire en le regardant.
« Je me serais déjà enfui avant même qu'il aurait pu faire un seul pas. »
En effet, j'étais doué pour m'enfuir. Lors de bagarres, si je me retrouvais impliqué, j'arrivais toujours à m'enfuir. C'était parce que je détestais la violence, et tout ce qu'elle entraînait, alors en mes vingt-et une années d'existence, j'étais devenu le roi de la fuite. Je n'avais jamais réellement eu de problèmes majeurs grâce à ça. De toute façon, personne ne venait me chercher, j'étais l'élève discret dont personne ne prêtait attention. J'étais heureux ainsi. Je n'avais pas envie d'attirer l'attention. Tant que Jungwan, Bokyung et mon autre meilleur ami étaient là, mon bonheur était comblé. Je croquai dans ma cuisse de poulet. C'était délicieux, sans grand étonnement. Je regardai Bokyung se mettre à l'aise. Après un match de sport, c'était normal qu'il veuille se reposer. Bien que je ne serais pas contre s'il prenait une douche, tout de suite. J'avais bien fait d'acheter du poulet frit, son odeur pouvait cacher l'odeur nauséabonde que dégageait Bokyung après sa séance de sport. Si je ne m'étais pas trop ennuyé ? Quelle question, il savait ce que j'allais répondre. Je finis ma cuisse, posant l'os dans un coin du sac.
« Je me suis beaucoup ennuyé. Tu as de la chance que je vienne encore voir tes matchs, peu importe à quel point je trouve ça ennuyant... D'ailleurs, tu ne sens pas très bon, tu ferais mieux de prendre une douche. Mais bon, l'odeur du poulet la couvre alors c'est tant mieux pour toi. »
Je n'avais pas fait cette remarque spécialement pour plaisanter parce que je n'étais pas quelqu'un de drôle, je disais ça juste franchement. Peut-être était-ce l'un de mes défauts, mais j'étais très désinvolte. Je disais toujours tout et ne me sentais pas gêné de dire ou faire des choses que d'autres auraient honte de faire. J'étais bien le type de personne à pouvoir retourner sur mes pas dans une rue bondée si je m'étais trompé de chemin alors que d'autres préféreraient faire un tour du quartier pour pouvoir retourner sur leurs pas. Je ne cachais jamais rien, ce qui était le contraire de Bokyung. Il avait tendance à ne pas parler de ce qu'il ressentait. Il n'aimait pas en parler. Il nous cachait des choses, même à nous, la bande d'amis qui l'avions soutenu depuis si longtemps. Je comprenais bien pourquoi, et je ne lui en voulais pas forcément. Surtout que je lisais en lui comme dans un livre ouvert. Je le connaissais depuis très longtemps, et j'avais appris à le décrypter depuis bien longtemps. Vu son regard, il venait d'inspecter la troupe de spectateurs qui était venue voir l'entraînement. Pas de trace de l'autre fille, évidemment. J'avais oublié son nom, d'ailleurs. J'étais tête en l'air. Impossible pour moi de ne pas me perdre dans mes pensées. C'était plus fort que moi. Je pris une deuxième cuisse alors que Bokyung préféra prendre une gorgée d'eau. Il semblait bien déprimé, ces derniers temps. J'en connaissais parfaitement la raison, cependant. Alors je ne me gênai pas pour lui en parler.
« Elle n'est pas là, n'est-ce pas ? La fille qui vient toujours voir tes entraînements. »
Je croquai dans la cuisse de poulet que je venais de prendre. Délicieuse.
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Re: Parlons un peu, d'accord ? (ft. Nam Bo Kyung) | Jeu 29 Juin - 12:08 Citer EditerSupprimer
Il avait des meilleurs en or, et en était pleinement conscient. Ils l’avaient toujours acceptés tel qu’il était, et soutenus dans toutes les situations. La encore, ce poulet, qui pouvait certes passer pour un geste, une attention des plus normales pour un ami, lui ensoleilla sa journée. A vrai dire, au niveau du caractere, Tae Woo était celui qui lui ressemblait le plus. Calme, discret, mais chaleureux. Tous les deux, ils n’avaient certes pas de longs et grands discours, mais ils se comprenaient et s’appréciaient ainsi. Alors, malgré le régime que tentait de leur imposer le coach de leur équipe de football, Bo Kyung se saisit sans honte d’une des cuisses de poulet pour se mettre a la manger avec délice. « T’en fais pas, etre le capitaine a de rares avantages, dont celui de la nourriture. ». Mais chut, c’était un secret ! Pas questions d’avoir ses camarades sur le dos a cause d’un tel privilege ! Retirant ses chaussures pour se mettre a l’aise, les dires de Tae Woo amusa le coréen, qui en sourit meme légerement. « C’est pas faute de t’avoir proposé plus d’une fois de me rejoindre sur la pelouse ! Et désolé pour l’odeur. Promis, je prendrai une longue douche bien rigoureuse. ». Lui, avec le temps, c’était accomodé de cette odeur si particuliere de la sueur. Cela ne le dérangeait plus vraiment. Mais il se mettait a la place de son meilleur ami. Une fois son semblant de gouter terminé, il filerait aux douches se refaire une beauté, et une odeur corporelle acceptable !
Se saisissant d’une seconde cuisse panée, Bo Kyung ne put s’empecher de parcourir des yeux les gradins et la foule qui sortait du terrain, a la vaine recherche de Mi Hyang. Et visiblement, son comportement suivit de sa moue somvre et attristée n’échapperent pas au plus jeunes de deux. Le sportif manqua de s’étouffer sous cette question, qu’il n’avait pas appréhendé. Se frappant quelque peu le torse tout en toussant, il prit sa bouteille d’eau pour en prendre une gorgée. « Mh... Elle ne vient plus. ». Sonc oeur se serra, juste a prononcer cette phrase. Se pincant les levres, il fixa la cuisse de poulet entre ses doigts, comme si parler de ca lui coupait l’appétit. « A vrai dire... On ne se voit plus du tout. ». Tae Woo les avait déja croisé ensemble l’intérieur de la fac, ou meme quelques fois en ville, il comprendrait donc de quoi il faisait allusion. Haussant simplement les épaules, Bo Kyung tenta vainement de changer de sujet et de se montrer indifférnt. « C’est compliqué les filles. ».
Parlons un peu, d'accord ?
Il avait des meilleurs en or, et en était pleinement conscient. Ils l’avaient toujours acceptés tel qu’il était, et soutenus dans toutes les situations. La encore, ce poulet, qui pouvait certes passer pour un geste, une attention des plus normales pour un ami, lui ensoleilla sa journée. A vrai dire, au niveau du caractere, Tae Woo était celui qui lui ressemblait le plus. Calme, discret, mais chaleureux. Tous les deux, ils n’avaient certes pas de longs et grands discours, mais ils se comprenaient et s’appréciaient ainsi. Alors, malgré le régime que tentait de leur imposer le coach de leur équipe de football, Bo Kyung se saisit sans honte d’une des cuisses de poulet pour se mettre a la manger avec délice. « T’en fais pas, etre le capitaine a de rares avantages, dont celui de la nourriture. ». Mais chut, c’était un secret ! Pas questions d’avoir ses camarades sur le dos a cause d’un tel privilege ! Retirant ses chaussures pour se mettre a l’aise, les dires de Tae Woo amusa le coréen, qui en sourit meme légerement. « C’est pas faute de t’avoir proposé plus d’une fois de me rejoindre sur la pelouse ! Et désolé pour l’odeur. Promis, je prendrai une longue douche bien rigoureuse. ». Lui, avec le temps, c’était accomodé de cette odeur si particuliere de la sueur. Cela ne le dérangeait plus vraiment. Mais il se mettait a la place de son meilleur ami. Une fois son semblant de gouter terminé, il filerait aux douches se refaire une beauté, et une odeur corporelle acceptable !
Se saisissant d’une seconde cuisse panée, Bo Kyung ne put s’empecher de parcourir des yeux les gradins et la foule qui sortait du terrain, a la vaine recherche de Mi Hyang. Et visiblement, son comportement suivit de sa moue somvre et attristée n’échapperent pas au plus jeunes de deux. Le sportif manqua de s’étouffer sous cette question, qu’il n’avait pas appréhendé. Se frappant quelque peu le torse tout en toussant, il prit sa bouteille d’eau pour en prendre une gorgée. « Mh... Elle ne vient plus. ». Sonc oeur se serra, juste a prononcer cette phrase. Se pincant les levres, il fixa la cuisse de poulet entre ses doigts, comme si parler de ca lui coupait l’appétit. « A vrai dire... On ne se voit plus du tout. ». Tae Woo les avait déja croisé ensemble l’intérieur de la fac, ou meme quelques fois en ville, il comprendrait donc de quoi il faisait allusion. Haussant simplement les épaules, Bo Kyung tenta vainement de changer de sujet et de se montrer indifférnt. « C’est compliqué les filles. ».
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Re: Parlons un peu, d'accord ? (ft. Nam Bo Kyung) | Jeu 29 Juin - 20:44 Citer EditerSupprimer
Je souris à nouveau en l'entendant me rassurer. C'était vrai qu'il avait de la chance pour ça, Bokyung. Il était le capitaine. Son coach le laissait avoir plus de liberté que les autres. Peut-être parce qu'il jouait mieux que les autres. C'était injuste pour les autres, tout de même. Ce favoritisme de la part de leur entraîneur était injustifié. Mais si ça pouvait permettre à l'un de mes plus chers amis d'apprécier sa cuisse de poulet, tant mieux... Je ne lui répondis rien, n'ayant pas de remarque spéciale à faire. Je me contentai de hocher de la tête pour lui montrer que j'avais entendu sa remarque. J'avalai ensuite le bout de viande que je venais de mâcher, puis croquai à nouveau dans mon morceau de poulet pour le finir. Je commençais alors à le broyer, mettant l'os dans le sac. Je l'écoutai parler, puis eus un sourire sur les lèvres. Heureusement qu'il prendra une bonne douche, l'odeur allait finir par m'étouffer. Je finis de mâcher mon morceau de viande avant de l'avaler pour utiliser ma voix.
« C'est mieux de rester assis... Il vaut mieux, sinon tu vas m'empoisonner, à force. »
Au moins, en ne faisant pas de sport, je n'avais pas une odeur corporelle aussi forte. Je ne pensais pas sentir une odeur spéciale. Même si à l'époque, Saehee me disait toujours que je sentais bon. Peut-être que c'était juste pour me complimenter. Je ne voyais vraiment pas pourquoi est-ce que je sentirais quelque chose de spécial. Par contre elle, elle sentait une bonne odeur. Une odeur que je n'avais plus jamais sentie. Mon cœur se fit plus lourd et par conséquent, je préférai arrêter d'y penser. Je pris une autre cuisse de poulet, et tournai ma tête vers lui quand je l'entendis s'étouffer. Je frottai un peu son dos pour que ça aille mieux. Simple réflexe. Je faisais toujours attention à mes amis. Pour ne pas les perdre. Comme je le pensais, cette fille ne venait plus. Bokyung en avait l'air sévèrement affecté. Je comprenais bien ce qu'il ressentait. Je l'avais vécu, moi aussi. D'une façon plus violente, cependant, puisqu'elle avait complètement disparu. Ils ne se voyaient plus du tout ? C'était la cerise sur le gâteau, décidément. Cela se voyait qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Ils devraient déjà être ensemble... Même si je voudrais bien que ça n'arrive jamais. Ce n'était pas parce que j'étais amoureux de l'autre fille ou quoi que ce soit, juste... Juste que j'avais peur pour ce que mon ami risquait de subir. Et si elle disparaissait, elle aussi ? Et si Bokyung souffrirait autant que moi ? J'avais trop peur de m'attacher de cette manière à quelqu'un, maintenant. Il fallait préserver ceux qui étaient déjà à mes côtés. Bokyung ne pensait sûrement pas de la même façon que moi. J'avais pris peur des relations amoureuses, mais ce n'était que mon expérience. Peut-être qu'il vivra une belle relation amoureuse, lui. Il n'y avait aucune raison pour que cela se passe mal. Pourtant, j'avais peur. J'avais peur de le voir dans le même état que moi, un jour. Je ne voulais pas qu'il subisse tout ce que j'ai subi. Toutefois, en ce moment, il était bien trop déprimé pour que je le laisse ainsi. Cette fille avait déjà un sérieux impact sur lui. Lui dire de s'éloigner d'elle à cause de ma peur serait tout sauf bénéfique. A la fin, Bokyung n'en sortirait pas heureux, et moi non plus. Il faudrait mieux que je le réveille un peu. Après tout, il disait qu'ils ne se voyaient plus du tout, mais il avait l'air de ne rien faire contre. D'une seconde à l'autre, cette fille pouvait disparaître. Il devait prendre plus soin de cette fille. Il le méritait comme elle le méritait. Elle allait lui glisser entre les doigts sinon, et il allait le regrette pour le restant de sa vie. Et ça, hors de question que j'assiste à cette scène.
Ne faisant pas attention à sa dernière remarque, je me tournai complètement vers lui et le fixai, l'air sérieux. J'avais toujours un air sérieux sur le visage, alors ça ne changeait pas vraiment grand chose. Mais cette fois, j'étais réellement sérieux.
« Bokyung. T'es idiot ou quoi ? »
J'étais direct, effectivement. Et je ne comptais pas m'arrêter là.
« Tu tiens à elle, non ? Si tu tiens à elle, rencontre-la. Va la voir de toi-même, fais quelque chose pour la croiser. Parce que si tu ne le fais pas maintenant, elle va finir par te glisser des doigts. Et peut-être même disparaître... avant que tu ne le saches. »
Je n'aimais pas vraiment parler de ce genre de choses. Mon cœur se serrait rien qu'en y pensant. Mais il fallait bien que je réveille mon ami. Cela ne pouvait plus durer.
« Chéris-la quand tu le peux encore. Et d'ailleurs, enchéris-je sans lui laisser le temps d'en placer une, ne me sors même pas l'excuse du « c'est qu'une amie ». Ça se voit comme un nez sur un visage que tu es fou d'elle comme elle est folle de toi, alors va te déclarer. Je ne sais pas pourquoi elle t'évite, mais il vaut mieux en parler avec elle. Je ne vois pas ce que tu attends pour partager de précieux moments avec elle. Plus tu attends, plus le temps te file des doigts, et un jour, tu vas te rendre compte qu'il est trop tard pour chérir ces moments. Alors fonce. »
Sans même penser au fait que Bokyung n'avait même pas réalisé ses sentiments, je croquai dans ma cuisse de poulet comme si ce que je venais de dire n'était qu'une remarque parmi tant d'autres. Il ne se rendrait probablement même pas compte que j'étais sérieux, puisque le ton que j'avais utilisé était le ton que j'employais tout le temps. Cela me rappelait la fois où j'avais avoué que j'aimais Saehee. Je l'avais dit comme j'aurais dit que le ciel était bleu, aussi. Je me souvenais encore de leurs réactions. C'était drôle. J'eus un faible sourire.
Parlons un peu, d'accord ?
Je souris à nouveau en l'entendant me rassurer. C'était vrai qu'il avait de la chance pour ça, Bokyung. Il était le capitaine. Son coach le laissait avoir plus de liberté que les autres. Peut-être parce qu'il jouait mieux que les autres. C'était injuste pour les autres, tout de même. Ce favoritisme de la part de leur entraîneur était injustifié. Mais si ça pouvait permettre à l'un de mes plus chers amis d'apprécier sa cuisse de poulet, tant mieux... Je ne lui répondis rien, n'ayant pas de remarque spéciale à faire. Je me contentai de hocher de la tête pour lui montrer que j'avais entendu sa remarque. J'avalai ensuite le bout de viande que je venais de mâcher, puis croquai à nouveau dans mon morceau de poulet pour le finir. Je commençais alors à le broyer, mettant l'os dans le sac. Je l'écoutai parler, puis eus un sourire sur les lèvres. Heureusement qu'il prendra une bonne douche, l'odeur allait finir par m'étouffer. Je finis de mâcher mon morceau de viande avant de l'avaler pour utiliser ma voix.
« C'est mieux de rester assis... Il vaut mieux, sinon tu vas m'empoisonner, à force. »
Au moins, en ne faisant pas de sport, je n'avais pas une odeur corporelle aussi forte. Je ne pensais pas sentir une odeur spéciale. Même si à l'époque, Saehee me disait toujours que je sentais bon. Peut-être que c'était juste pour me complimenter. Je ne voyais vraiment pas pourquoi est-ce que je sentirais quelque chose de spécial. Par contre elle, elle sentait une bonne odeur. Une odeur que je n'avais plus jamais sentie. Mon cœur se fit plus lourd et par conséquent, je préférai arrêter d'y penser. Je pris une autre cuisse de poulet, et tournai ma tête vers lui quand je l'entendis s'étouffer. Je frottai un peu son dos pour que ça aille mieux. Simple réflexe. Je faisais toujours attention à mes amis. Pour ne pas les perdre. Comme je le pensais, cette fille ne venait plus. Bokyung en avait l'air sévèrement affecté. Je comprenais bien ce qu'il ressentait. Je l'avais vécu, moi aussi. D'une façon plus violente, cependant, puisqu'elle avait complètement disparu. Ils ne se voyaient plus du tout ? C'était la cerise sur le gâteau, décidément. Cela se voyait qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Ils devraient déjà être ensemble... Même si je voudrais bien que ça n'arrive jamais. Ce n'était pas parce que j'étais amoureux de l'autre fille ou quoi que ce soit, juste... Juste que j'avais peur pour ce que mon ami risquait de subir. Et si elle disparaissait, elle aussi ? Et si Bokyung souffrirait autant que moi ? J'avais trop peur de m'attacher de cette manière à quelqu'un, maintenant. Il fallait préserver ceux qui étaient déjà à mes côtés. Bokyung ne pensait sûrement pas de la même façon que moi. J'avais pris peur des relations amoureuses, mais ce n'était que mon expérience. Peut-être qu'il vivra une belle relation amoureuse, lui. Il n'y avait aucune raison pour que cela se passe mal. Pourtant, j'avais peur. J'avais peur de le voir dans le même état que moi, un jour. Je ne voulais pas qu'il subisse tout ce que j'ai subi. Toutefois, en ce moment, il était bien trop déprimé pour que je le laisse ainsi. Cette fille avait déjà un sérieux impact sur lui. Lui dire de s'éloigner d'elle à cause de ma peur serait tout sauf bénéfique. A la fin, Bokyung n'en sortirait pas heureux, et moi non plus. Il faudrait mieux que je le réveille un peu. Après tout, il disait qu'ils ne se voyaient plus du tout, mais il avait l'air de ne rien faire contre. D'une seconde à l'autre, cette fille pouvait disparaître. Il devait prendre plus soin de cette fille. Il le méritait comme elle le méritait. Elle allait lui glisser entre les doigts sinon, et il allait le regrette pour le restant de sa vie. Et ça, hors de question que j'assiste à cette scène.
Ne faisant pas attention à sa dernière remarque, je me tournai complètement vers lui et le fixai, l'air sérieux. J'avais toujours un air sérieux sur le visage, alors ça ne changeait pas vraiment grand chose. Mais cette fois, j'étais réellement sérieux.
« Bokyung. T'es idiot ou quoi ? »
J'étais direct, effectivement. Et je ne comptais pas m'arrêter là.
« Tu tiens à elle, non ? Si tu tiens à elle, rencontre-la. Va la voir de toi-même, fais quelque chose pour la croiser. Parce que si tu ne le fais pas maintenant, elle va finir par te glisser des doigts. Et peut-être même disparaître... avant que tu ne le saches. »
Je n'aimais pas vraiment parler de ce genre de choses. Mon cœur se serrait rien qu'en y pensant. Mais il fallait bien que je réveille mon ami. Cela ne pouvait plus durer.
« Chéris-la quand tu le peux encore. Et d'ailleurs, enchéris-je sans lui laisser le temps d'en placer une, ne me sors même pas l'excuse du « c'est qu'une amie ». Ça se voit comme un nez sur un visage que tu es fou d'elle comme elle est folle de toi, alors va te déclarer. Je ne sais pas pourquoi elle t'évite, mais il vaut mieux en parler avec elle. Je ne vois pas ce que tu attends pour partager de précieux moments avec elle. Plus tu attends, plus le temps te file des doigts, et un jour, tu vas te rendre compte qu'il est trop tard pour chérir ces moments. Alors fonce. »
Sans même penser au fait que Bokyung n'avait même pas réalisé ses sentiments, je croquai dans ma cuisse de poulet comme si ce que je venais de dire n'était qu'une remarque parmi tant d'autres. Il ne se rendrait probablement même pas compte que j'étais sérieux, puisque le ton que j'avais utilisé était le ton que j'employais tout le temps. Cela me rappelait la fois où j'avais avoué que j'aimais Saehee. Je l'avais dit comme j'aurais dit que le ciel était bleu, aussi. Je me souvenais encore de leurs réactions. C'était drôle. J'eus un faible sourire.
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