I act like I don't fucking care cause I'm so fucking scared. ft Wook
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I act like I don't fucking care cause I'm so fucking scared. ft Wook | Lun 3 Juil - 15:43 Citer EditerSupprimer
I act like I don't fucking care cause I'm so fucking scared
ft. Ji Sung Wook
Nuit mouvementée, espoirs envolés. L’adrénaline coule encore dans mes veines alors que les cellules de ma peau frétillent sous la caresse de l’herbe humidifiée par la pluie passée. Fatiguée et pourtant alerte. Seule et… Enfin moi-même. Les masques se brisent face à la gifle fraîche de l’élément venteux, détruisant ces coquilles pour ne plus laisser place qu’à la femme meurtrie par les épreuves de la vie. Paraissant si forte alors qu’à l’intérieur… Les ténèbres s’installent et me hurlent à l’oreille. Avalée par les ombres nocturnes, cachée des regards et libérée des contraintes, je peux souffler. Parce qu’ici, il n’y a personne à protéger. Plus rien à sauver. Mes paupières se ferment sur mes prunelles d’onyx, voile noir s’étirant jusqu’à mon âme et tentant de masquer mes incertitudes. Penser est vain en cette soirée. Ça n’apporterait que malheur et insatisfaction. Problèmes et frustration. Alors que je ne désire que chasser ce qui m’entrave, tâche sombre sur la toile de mon existence qui se répand telle une tumeur, colonisant les tissus et les putréfiant. Mais je ne sais pas arrêter pareille maladie de l’âme, aussi vicieuse que la peste, aussi douloureuse qu’étouffante. J’aimerai juste trouver un remède qui me soigne. Qui lave mes méfaits comme l’eau de javel nettoie les tâches. Mes doigts jouent négligemment avec l’herbe verte, l’arrachant par instant en touffes disparates en un geste automatique tandis que mes pensées sont ailleurs. Rejoignant toujours la même personne. Mon oxygène. Ma damnation. Car me sauver l’avait traîné tout en bas. Me connaître l’avait mené là où il ne fallait pas. Enfant souillé par une femme immature se croyant sûre et se voulant droite. Tout était risible. Et maintenant quoi ? Emprisonné puis tabassé. Suicidaire et changé. D’ange je l’avais fait devenir monstre. Mais même ainsi, je ne pouvais me résoudre à le lâcher. Juste… Le repousser. Sans pour autant jamais me décrocher. Femme vile que je suis, même mes choix je ne m’y tenais pas. Trop accro pour lâcher prise. Trop dépendante pour me résoudre à abandonner. J’avais besoin de son sourire pour continuer d’avancer. De ses bras pour permettre à mes jambes de ne pas flancher. Ce qui hier n’était qu’amusement… Aujourd’hui, j’en payais le prix. Mais il était trop coûteux pour que j’y fasse face. La peur s’étalait dans mes veines et maquillait mes traits. Pourtant ce sentiment sourd n’était même pas pour moi. Non, c’était pour lui que j’avais peur. Et il en serait à jamais ainsi, malédiction vicieuse qui s’était tatouée dans ma chair le jour même où l’on s’était rencontré. Maintenant, je ne pouvais que l’accepter. Car il ne servait à rien de continuer de lutter. Une perle de sel traître coula le long de ma joue, et je l’effaçais derechef en entendant des pas se rapprocher de moi. Lentement, je me relevais, les poings serrés contre mes cuisses, mon visage durcit et prête à bondir. Mais je n’en eu pas le loisir, reconnaissant sans peine un visage familier bien que souvent trop irritant. « Wook ? Qu’est ce que…? » Mes iris acérés balayèrent sa silhouette, quelque chose clochant à coup sûr, et ce ne fut que lorsque je fus relevée que je compris, la lumière du réverbère exposant au grand jour le tableau sanglant de sa peau tuméfiée par les coups. « ...Abruti. » Un souffle. Une vérité.
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Re: I act like I don't fucking care cause I'm so fucking scared. ft Wook | Lun 10 Juil - 11:42 Citer EditerSupprimer
I act like I don't fucking care cause I'm so fucking scared
ft. Moon Eun Ha
Mon poing percuta son arcade le faisant reculer de quelques pas. Sous le choc, ce pauvre imbécile avait sans le vouloir, provoqué le démon. Il avait réveillé le volcan à peine endormi, déclenchant une tempête que je ne cherchais même plus à arrêter. Je ne ressentais plus la douleur de mes poings abîmés, ni même le cri déchirant de ce cœur encore piétiné, et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. J’avais eu la bêtise de croire encore à ce qui m’était interdit, ce répit qui s’évaporait chaque fois que je le touchais du doigt. Il me laissait un goût de cendre, une gorge asséchée et une âme lacérée. Les coups pleuvaient d’eux même, je ne contrôlais plus rien, ni la colère, ni la frustration, ni même ce sourire qui étira mes lèvres, une grimace qui se voulait terrifiante dévoilant un esprit qui ne serait jamais rassasié. Je réclamais toujours plus, comme si l’accès de rage me suffirait à faire taire la douleur, mais peu importait que je frappe, elle était là, cette ombre qui attendait de m’engloutir. Ce ne fut que lorsque mon opposant s’écroula au sol que je m’arrêtais. Je ne cherchais même pas à lui venir en aide, il prenait pour tous ceux que je ne pouvais pas faire payer, pour mon géniteur, pour ma mère, pour mon frère et même pour elle. Son visage m’apparaissait, il s’imposait à moi alors que je n’avais qu’une seule envie : l’oublier. J’étais pitoyable. Je me maudissais de ne pas savoir supprimer des émotions aussi oppressantes qu’inutiles. C’était sa faute, elle m’avait envoûté, à l’instar d’une sirène elle m’avait pris au piège pour me détruire un peu plus. Une belle connerie ! J’aurais pu continuer de m’acharner sur ce crétin qui gisait à mes pieds, mais je résistais. À l’envie de l’abîmer un peu plus, de lui faire ressentir ce poids qui appuyait sur mes épaules. Je voulais me décharger de cette haine, mais rien n’y faisait. J’avais beau cogner, hurler, elle continuait de s’étendre, de s’insinuer vicieusement dans mes veines. « La ferme ! » Les quelques sons qu’il tentait d’émettre moururent dans sa gorge. « À moins que tu ne veuilles encore goûter de mon poing, je te conseille de la fermer ! » Je le gratifiais d'une dernière menace avant de l'abandonner à son triste sort. Peu importe qu'il parle, qu'il me dénonce, je ne craignais plus rien. Un pas après l'autre, je me laissais guidé par une impulsion, sans vraiment chercher un refuge ou une présence, je me retrouvais dans un parc que je ne connaissais que trop bien, j'y errais pour apaiser la tension qui faisait vibrer mes muscles. Je glissais entre les arbres et les aires de jeux pour finalement apercevoir une silhouette. Appuyée contre un tronc, elle semblait pensive et je n'eus aucun mal à la reconnaître. Et alors que je m'approchais d'elle, le son de sa voix et l'insulte qu'elle me balançait eurent l'effet d'une nouvelle gifle. « Abruti ? » soufflai-je. « On ne t’a toujours pas appris les bonnes manières à ce que je vois. On dit bonjour normalement ! » Balayant le parc des yeux, je n’étais pas vraiment surpris de la retrouver esseulée, presque abandonnée elle aussi. Au fond, elle me ressemblait un peu, elle était elle aussi une âme torturée. Je n’avais pas besoin de la connaitre davantage pour savoir. « On ne t’a jamais dit que ce n’était pas sûr de traîner la nuit ? Surtout pour une fille ! » J’avais conscience que mon apparence était loin d’être rassurante, et je m’en rendais compte alors que je récupérais une larme de sang qui s’échappait de mes lèvres. Un toucher qui réveilla une douleur étouffée par l’animosité qui ne s’éteindrait jamais.
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Re: I act like I don't fucking care cause I'm so fucking scared. ft Wook | Jeu 20 Juil - 10:25 Citer EditerSupprimer
I act like I don't fucking care cause I'm so fucking scared
ft. Ji Sung Wook
Décidément, tout portait à croire que ceux qui me fréquentait étaient des abrutis finis. Traînant le soir, se battant, cherchant les emmerdes… Assez gamins pour se croire tout puissant, se réfugiant derrière la douleur et pourrissant dans la noirceur d’une nuit bien trop entamée déjà. Au final, n’était-ce pas parce que pour une raison obscure, il m’avait fait pensé à mon petit frère que je ne l’envoyais pas chier complètement ? Wook était… Un enfoiré. Il n’y avait pas d’autre mot plus approprié. Pourtant, tout comme ses mots tranchants ne me gênaient guère, ses actes irréfléchis ne m’étaient pas non plus indifférent. Je n’étais pas garante de lui. Mais le voir sombrer ne m’était pas… Plaisant. Ou quelque chose dans le genre, sentiments titillés par l’injustice et étouffant une poitrine déjà meurtrie par les hommes. Pourquoi devais-je toujours m’inquiéter pour eux ? Ne savaient-ils que me causer du soucis ? Ou était-ce mes fréquentations qui laissaient à désirer ? Qu’importe au fond. J’haussais un sourcil face à sa réplique, ne m’attendant pas à ce qu’il tende pareille perche avant de rire doucement, mon regard le dévisageant sans ciller, pas vraiment choquée par le spectacle qu’il me donnait à voir. « Les bonnes manières ? Venant de toi, ça sonne comme une insulte. Je ne savais même pas que tu connaissais le principe. Mais dis moi, tu as ouvert ton dictionnaire avant de venir ? Ou quelqu’un t’a fait la leçon ? » Comme si j’allais dire bonjour à un sale gosse amoché de partout qui se baladait à pas d’heures tel un chat errant. Il était culotté tout de même ce ptit con ! « D’ailleurs, à cette heure ci, ce serait plus bonsoir. M’enfin bon, peu importe ? De toute façon abruti te va beaucoup mieux comme salutation. » J’hochais la tête comme pour donner plus de valeur à mes propos, me foutant royalement de sa gueule avant de me mettre debout et me rapprocher de l’idiot tuméfié. « Je n’ai pas besoin qu’on me le dise pour m’en rendre compte, j’ai le portrait typique d’une mauvaise rencontre sous les yeux, dans un état qui laisse à désirer. A croire que les hommes risquent plus que les femmes au final, non ? » Ou plutôt les grandes gueules. Pourtant je n’ajoutais pas ce détail, le laissant souffler, pas par pitié mais… Parce qu’au fond, je l’aimais bien ? Rien qu’un peu. « Tu as gagné au moins ? » Question bête sans importance. Sûrement que la perspective de l’imaginer au sol ne m’était guère appréciable. Un soupire las s’échappa de mes lèvres et je lui tournais autour tel un félin comme pour identifier l’ampleur des dégâts. « Tu m’expliques pourquoi je te retrouve toujours en sang ? Tu fais partie d’une secte ou quoi ? » Plaisanterie qui n’en était qu’à moitié une. Pourquoi se battait-il autant ? Faisait-il des combats illégaux ? Même si c’était le cas, me le dirait-il seulement… Peu probable. Il était aussi sauvage que grognon. Un vrai cas. Un cas qui pour autant, ne m’avait jamais réellement repoussée définitivement. Un doigt le pointa, venant se loger sur sa poitrine et je lui lançais un regard strié d’éclairs. « Toi. Viens avec moi. Et n’essaies même pas de protester, ta noona n’acceptera pas. » J’allais devoir me battre pour le soigner, aussi risible qu’incompréhensible. Non mais je vous jure, quel phénomène ce gars la !
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Re: I act like I don't fucking care cause I'm so fucking scared. ft Wook | Mer 30 Aoû - 18:35 Citer EditerSupprimer
I act like I don't fucking care cause I'm so fucking scared
ft. Moon Eun Ha
Son regard et sa moue désapprobatrice n’avaient aucun effet sur moi. Pas plus que les quelques personnes qui tentaient de me faire entendre raison, et ce soir-là n’y dérogeait pas. Elle pouvait porter sur moi un jugement peu reluisant, je me plairais encore et toujours à salir cette image un peu plus cette image qui me collait désormais à la peau. « Tu serais surprise de découvrir l’étendue de mes connaissances dans ce cas ! Je sais ouvrir un dictionnaire et… même en tourner les pages ! » J’ignorais sa réflexion et cette insulte dont elle me gratifiait à nouveau. Abruti ? C’était un terme éloquent et qui m’allait à ravir, et le répéter ne sonnait à mes oreilles que comme une douce mélodie familière. Matin, après-midi, soir ou nuit, je ne faisais plus la distinction, je ne regardais plus les heures défiler avec une rapidité affolante ou s’étirer pour ressembler à une éternité de torture. Et le supplice prit une autre forme alors qu’elle s’avançait vers moi, vers cette montagne d’ecchymoses et de blessures, vers cet amas de chair qui cachait à peine la plaie béante que je tentais de combler depuis trop de temps. Mais rien ne semblait suffisant, rien ne serait jamais à la hauteur du puits qui avait été creusé. Le rire éclata, sans humour et sans joie face à sa remarque. « Je pense que l’autre a effectivement risqué sa vie ce soir, mais si tu penses que je suis dans un sale état, attends de le voir ! » Le rictus étira mes lèvres, déforma mon visage en une grimace lugubre, mais je savais qu’il lui en fallait bien plus pour être effrayée. « À ton avis ? » Pensait-elle vraiment que je puisse ployer face à un opposant ? Que je puisse être celui qui se retrouve face contre terre après des années à pratiquer le combat de rue et à lutter pour m’imposer ? Mais l’idée m’avait effleurée. Cette sensation de lâcher prise m’avait caressé de ses longs doigts fins pour me contraindre à abandonner plus d’une fois, mais ma volonté restait immuable. Je refusais de m’abandonner aux coups des autres abrutis qui avaient la malchance de croiser mon chemin. « Veux-tu arrêter de me tourner autour comme un vautour ? Tu veux te repaître de mes restes ? » soufflai-je. Elle ne méritait pas cette colère, mais je ne parvenais pas à la retenir. « D’un gang, aurais-tu oublié ? Est-ce ma faute si tu traines toujours aux mauvais endroits, aux mauvais moments ? » Et avant que je ne puisse arguer davantage, elle posa son doigt accusateur sur mon torse, m’obligeant à la suivre. Je soupirais, de me laisser faire comme un pantin, et de ne pas réagir. Autrefois, ce geste aurait éveillé le séducteur, rebondissant ainsi sur un contact aussi ridicule soit-il. J’aurais offert bien plus qu’un simple soupire las et fatigué, mais il demeurait endormi, anesthésié. Je me trouvais presque amputé de cette partie qui m’avait conduit à ma perte, et étrangement, je m’en sentais soulagé. « Noona ? » riai-je. « Tu t’octroies ce titre sans même me consulter ? Je suis déçu ! » J’avais beau encore ressentir la douleur, j’avais néanmoins l’impression qu’elle s’estompait aux côtés d’Eun Ha, aux côtés de mon amie. « Et tu vas me faire quoi ? » Je l’appréciais, mais je me méfiais. Je refusais l’aide bien trop souvent accompagnée d’une contrepartie. « Tu n’as pas d’autres choses à faire ce soir ? » Occupes-toi donc d’un autre cas plus facile à gérer… Je fis volte-face, ignorant la bienveillance qui avait luit dans ses prunelles. Cette inquiétude dont je ne voulais pas, que je ne méritais pas.