Je ne suis pas bien compliqué à comprendre. Je suis plutôt facile à comprendre. Je suis trop simple à comprendre. C'est ça. Je suis simpliste, simplet, à la limite entre la naïveté innocente et l'authenticité maladive. Étrangement, il y a une certaine continuité entre ce que je dis, ce que je pense et ce que je fais. Je ne vois pas pourquoi je devrais chercher à faire compliquer, et ce quelque soit le domaine. Tant dans les études où je laisse parler le talent, tant dans la vie sociale où je laisse parler mon cœur. Je vais parfois blesser les gens en étant un peu trop honnête, un peu trop crue, mais je m'en moque bien. Cette spontanéité peut être déconcertante pour les autres.

Sous mes airs de petit garçon sage, mes pics et autres réflexions acerbes peuvent faire tomber de haut. Par ailleurs, à l'instar de la personne avec laquelle j’ai passé les quelques dernières années de ma vie, j’ai un langage très... Tranchant. Je ne suis pas agressif dans les actes mais dans les mots. Je ne cherche pas à faire mal volontairement, mais la combinaison entre cette sincérité dangereuse et ce répertoire d'insultes fleuris arrive souvent à taper là où ça fait mal. Mais bizarrement, les gens restent attachés à moi. « Ah. Si peu de retenue et d'hypocrisie, c'est ce qu'il manquait à notre monde. » disent-ils.

Je suis donc un jeune homme simpliste et rafraîchissant. Je vous répondrai que je ne vois pas du tout ce que vous voulez dire par là. Je suis juste… moi. Et je fais parti de cette catégorie de personne monté avec des piles électriques qui n'aime pas rester en place à ne rien faire. A aucun moment de la journée je serais capable de me dire « Je vais faire une petite pause. ». Non, la vie, on en a qu'une, on n'a pas le temps de prendre son temps. Il ne faut pas en perdre à se poser dans un coin à méditer, à réfléchir sur quoi faire et quoi dire, ou lire un livre -par ailleurs, je n'aime pas trop ça, les livres. Et c'est sûrement ce dynamisme qui fait que je suis un élève avec peu de patience et de concentration. Je suis le mec qui va agir principalement à l'instinct et laisser parler la part sauvage et primitive de mon cœur.

Si on devait me comparer à un animal, à première vue, on pourrait facilement pencher pour une sorte de chat sauvage. Ou bien un renard rusé, toujours à l’affût du moindre indice, du moindre ragot, tel un espion des temps moderne, toujours à réussir à se sortir d'une simple pirouette des pires situations. A un loup affamé, en quête éternelle de nourriture. Vous savez, je fais parti de ces amis qui, à table, vont quémander le plus insignifiant des restes, qui vont lorgner sur ce dernier morceau de viande qui traînent dans le coin de votre assiette. Ce genre d'amis aussi qui sera capable de venir vous piquer une frite ou un fruit de manière parfaitement normale.

Ou alors à un paresseux. L'être humain est faible, et plein de contradictions. Si je suis connu pour ne pas tenir en place, je suis pourtant l’un des plus gros dormeur. « Dormir, c'est qu'une perte de temps. ». Et malgré tout, c'est sous ma couette que je me sens le mieux, parmi mes rêves colorés. Il fut un temps où le sommeil était pour moi signe de libération, et cela n'a pas changé lorsque j’ai grandi.

Je suis le genre d'inconnu que l'on peut croiser dans la rue par un temps de pluie, qui sera en train de tendre son parapluie à quelqu'un qui n'en aura pas, et qui se mettra à danser entre les gouttes d'eau comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Je suis de ces gens purement altruistes qui ne font pas les choses avec des arrières pensées. On lui est venu en aide un jour, c'est à moi de venir en aide aux autres à mon tour. Je ne veux pas de reconnaissance, pas qu'on m'idolâtre, juste pouvoir se dire « J'ai fait le bien, alors on me le rendra peut-être un jour. ». Je ne veux pas de reconnaissance, mais je veux qu'on me connaisse. Je ne veux pas d'argent ou de statue à son effigie, mais je veux que mon nom se propage. Comme on m'a souvent mis sur un piédestal quand j'étais petit, j'ai tendance à me croire un peu supérieur aux autres, et croire que tout se passera toujours comme je le souhaite. Mais d'un autre côté, je mets tout en place pour que tout se passe comme je le souhaite.

Sans vraiment de peur, sans vraiment de phobie, je vais au combat sans craindre ce qu'il pourrait m’arriver. Je sais me battre grâce à mon père, grâce à mon partenaire, grâce à mes expériences. Comme pour tout, j’y vais purement à l'instinct. Mes actions tiennent plus du pur réflexe de survie plutôt que d'un enchaînement calculé. Et étrangement, cela m'amuse. Battre un adversaire qui fait deux fois ma taille en retournant ses propres coups contre lui, c'est une sensation grisante. Toujours, je souris pendant un combat. En fait, je souris tout le temps. Je suis quelqu’un avec une joie et une simplicité communicative.