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Hana & In Ha

TENUE | « Yah, si le lave-vaisselle est plein, mettez tout le reste ici, je vais m'en occuper. » lançai-je, en relevant mes manches pour faire la vaisselle du soir. Comme tous les jours, la vaisselle des Neugdae était immense, un vrai challenge ! On avait crée un planning pour bien s'organiser entre nous, chacun devait mettre la main à la patte, et il n'y avait pas d'exception ni de privilégié ! Si biensûr l'un d'entre nous se désistait pour un rendez-vous à l'extérieur, il devait céder sa place et faire la vaisselle à un autre moment dans la semaine. Tel était notre façon de faire pour nous répartir les tâches quotidiennes, et cela fonctionnait relativement bien. Ce soir, c'était Hana et moi. Gentleman, je me chargeais de nettoyer, pendant qu'elle séchait ce que je lui tendais. « C'est pour tester ta maladresse ! » lui avais-je lancé d'un sourire, avant d'attraper l'éponge pour frotter un petit bol. Sans mentir, ça faisait bien vingt minutes que l'on était là-dessus et on commençait à enfin en voir le bout ! Je m'amusais à souffler un peu de mousse sur Hana pour détendre un peu l'ingrate corvée, mais je m'étais distrait moi-même, et je fis tomber une fourchette par terre. Je tirais la langue avec malice, avant de la ramasser. « Personne n'a vu, c'est bon. T'es ma complice de toute façon je te signale ! » la taquinai-je, avant de vider l'eau de l'évier. « Ahhh.. Fini. » soupirai-je quelques secondes. Je reluquai ma montre.. Il était presque 22 heures, avant de me retourner brusquement vers elle, une idée soudaine me venant. « Hey, ça te dit une petite sortie ? J'connais un bar sympa avec une bonne ambiance, et une déco moderne. Rejoins-moi dans 20 minutes devant l'entrée, interdit de refuser ! » lui affirmai-je, d'un large sourire avenant, avant de faire sécher le torchon sur la chaise et de m'éclipser. Je m'apprêtais assez rapidement, m'habillant d'un pantalon de costume noir, et d'une chemise entrouverte de la même teinte. Je l'avais rentré à moitié dans le pantalon, une touche nonchalante et apparemment à la mode. J'avais entendu dire qu'il y avait un petit groupe qui chantait ce soir dans le bar, ce genre de petite sortie ferait sans doute du bien à Hana, et j'espérais que cela lui plairait.

A l'heure, j'étais garé devant l'entrée de la fraternité, guettant les alentours. Au volant de mon Audi, j'avais finalement aperçu la jeune femme sortir peu de temps après dans l'allée principale. Pour l'embêter, les vitres entrouvertes, je la sifflais, signalant que j'aimais beaucoup ce qu'elle portait, avant de lâcher un petit rire. « Mais t'es toute jolie dis-moi. » commentai-je, lorsqu'elle s'installa sur le siège passager. Et quel rouge à lèvre rouge.. Je la laissai mettre sa ceinture, avant de démarrer et de me diriger vers l'avenue la plus proche.

 

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Hana & In Ha

TENUE | Hana, elle était douée pour beaucoup de choses, sauf pour tout ce qui était banal. Là, elle était nulle. Complètement nulle. Elle n'arrivait même pas à faire la vaisselle correctement. Heureusement qu'il y avait In Ha pour l'aider et lui sauver la mise. Comme souvent. Elle ne regrettait pas d'avoir rejoint les Neugdae, en grande partie grâce à lui. Enfin, les autres membres de la fraternité étaient adorables aussi. Mais In Ha était aux petits soins pour elle depuis son arrivée. Et pour de quelqu'un d'aussi peu sociable qu'elle, rapidement mal à l'aise, facilement perdue, ça lui faisait un bien immense. Et elle osait alors plus de choses. Elle osait venir manger avec tout le monde, elle osait venir faire la vaisselle dans l'énorme cuisine commune, au milieu d'un tas de personnes. Elle sourit, essuyant les plats qu'il lui tendait. Faire la vaisselle n'avait jamais été aussi amusant, tiens. Il lui soufflait même de la mousse dessus. Et plutôt que de prendre la mouche, elle riait, secouant un peu la tête, essayant même de lui en souffler dessus en retour. C'était bon enfant. Et l'ambiance le resta tout le long, jusqu'à ce qu'ils finissent leur corvée du soir. Elle allait pouvoir retourner dans sa chambre pour s'y enfermer jusqu'à demain matin.
Ou pas. Une sortie. In Ha lui parlait d'une sortie et elle paniquait déjà. Comment ça, une sortie ? Une sortie ? Elle n'était pas faite pour les sorties, elle était faite juste pour rester enfermée, chez elle, sans fréquenter le commun des mortels. Le Neugdae ne lui laissa ni le temps d'accepter ni le temps de refuser. Sachant que.. Elle avait du mal à lui refuser des choses, à In Ha. Il était tellement gentil avec elle. Elle ne pouvait pas lui dire non. Alors tant bien que mal, elle partit se préparer. Sa colocataire insista pour qu'elle mette un joli haut noir, avec un short en jean et un beau rouge à lèvres rouge pour agrémenter les choses. Soit uniquement des choses qu'elle ne mettait jamais en temps normal. Une quinzaine de minutes plus tard, et là voilà en bas, à guetter sa voiture. Son Audi. Elle avait une bonne mémoire et elle la reconnut donc assez rapidement. « Ah oui ? Tu trouves ? » Elle s'installa dans la voiture, en rougissant un peu. Les compliments, elle n'y était pas vraiment habituée. « Merci... Toi aussi, t'es bien habillé. 'Fin, t'es toujours bien habillé en fait. » Elle sourit un peu. In Ha était un peu l'homme parfait, beau, sympathique, bien habillé, populaire, apprécié de tous. Ce qu'elle aurait aimé être, mais en version féminine. « T'es sûr que ça t'embête pas, que je vienne avec toi... ? » Après tout, elle n'était pas quelqu'un de cool, ou d'amusant. Du moins, à force qu'on le lui dise, elle avait fini par en être persuadée.

 

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Hana & In Ha

TENUE | Hana n'était pas la fille la plus sociable que je connaissais, surtout parmi les loups. Elle n'était pas ce que l'on appelait introvertie, je ne dirais pas ça.. Je dirais qu'elle n'était pas toujours sur la même longueur d'onde que les autres. Elle avait une autre façon de voir le monde, à sa façon à elle, avec ses propres mots, son propre imaginaire. Parfois, j'avais un peu l'impression qu'elle venait d'un autre univers, mais un joli univers. Et quand on y entrait, on découvrait une jeune femme très intelligente, douée pour des choses auxquelles on aurait jamais pensé qu'elle s'interessait. Si on prenait le temps de faire un pas vers elle, les choses se développaient facilement. Car c'était comme cela quand je discutais avec elle, il n'y avait aucune barrière, elle était en réalité très abordable, douce, et agréable. Je voulais un peu la booster, la sortir de sa zone de confort comme on dit, alors j'avais décidé d'une petite sortie. Boire un verre dans un bar en ville que je connaissais bien, une bonne ambiance et hop ! Je l'avais invité à aller se changer, j'en avais fait de même, avant d'avancer la voiture dans l'allée de la maison des neugdae. Dans l'habitacle, moteur éteint, je souriais en imaginant la jeune femme paniquer. Quand c'était une nouveauté, un lieu qu'elle ne connaissait pas et quelque chose auquel elle ne s'était pas préparée, son appréhension redoublait. C'était plus mignon, qu'agaçant car elle allait outre sa soudaine peur de l'inconnu. Elle était courageuse, et me faisait suffisamment confiance pour me suivre. Elle était apparue à travers l'entrée, la vitre baissée je me mis à la siffler pour la taquiner de sa tenue. On m'avait appris à complimenter les femmes et c'était ce que je fis, avec cette fois-ci de vrais mots. Elle portait un haut noir avec une écriture gravée dessus, un short court qui dévoilait ses longues jambes, mais c'est surtout ce rouge carmin qui habillait ses lèvres qui frappa aussitôt le regard que je portais sur elle. Elle entra dans la voiture et s'installa. « Merci... Toi aussi, t'es bien habillé. 'Fin, t'es toujours bien habillé en fait. » J'esquissais un petit rire. « Merci du compliment, je fais ce que je peux ! » lui affirmais-je, alors que je mettais la ceinture et et le contact. « T'es sûr que ça t'embête pas, que je vienne avec toi... ? » me demanda t-elle d'une voix plus basse, comme si elle n'était pas bien sûre de l'idée que j'avais eu. « Sûr. Ça ne m'embête pas que tu viennes, je me serais au contraire embêté si tu n'étais pas venue ! » lui lançais-je, dans un jeu de mots renversé dont j'aurais pu faire des paroles pour un morceau. Je m'étais tourné vers elle en lui répondant, d'un sourire assuré, avant de me concentrer sur les commndes et de démarrer.

La grande avenue à quelques minutes de la fraternité était assez fréquentée à cette heure-ci, on était vendredi soir, c'était assez compréhensif. « Dis-moi, tu fais quoi pour t'amuser le soir avec tes amis ? » Je m'arrêtais à un feu rouge, quelques piétons traversèrent au bonhomme vert, le son bruyant d'une musique assourdissante rebondissait contre l'habitacle de la voiture à côté de nous. Je me tournais vers elle. « Les cinémas ? Les bars ? Les clubs ? Ou tu aimes plutôt danser, ou alors les karaoke ? Haha ! » lançais-je, d'un air taquin, alors que j'essayais un peu de connaître sa réelle personnalité. « Ok ok, laisse-moi deviner.. tu préfères les endroits plus cosy, calme, où l'on peut discuter et boire quelque chose de bon ? » continuai-je, persuadé d'avoir mis cette fois-ci dans le mille. Un klaxon avait brusquement retenti derrière nous, me faisait sursauter. « Putin, il m'a fait peur ! » m'écriai-je, la main sur le cœur qui s'était soudainement emballé. Le feu avait changé de couleurs, et d'un rire, j'appuyai sur l'accélérateur pour repartir. « C'est un peu ce genre d'endroits où on va, il y a un peu de musique aussi. Si ça ne te plaît pas, on partira tout de suite. Tu n'auras qu'à l'ordonner, crier, et j'obéirais sur le champ ! » m'écriai-je théâtralement, plaisantant avant de lui désigner quelques minutes plus tard l'enseigne brillante du lieu en question. On se gara un peu plus loin, avant d'entrer dans le bar lounge. Il y avait déjà du monde, comme je l'avais pensé. Une chaleur ambiante nous avait accueillie, les lumières légèrement orangers, douces et chaleureuses. La décoration des lieux étaient un heureux mariage entre le bois et l'acier, les propriétaires avaient du goût, et adoraient chiner des tas de choses pour agrémenter l'espace. Sur un pans de murs, on pouvait d'ailleurs voir plusieurs écrans d'ordinateurs de différentes couleurs, tous accrochés comme des cadres technologiques. Je les montrais du menton à Hana. « Alors, tu ne te sens pas comme chez toi ici ? » lui murmurai-je, admiratif de l'idée, avant que l'on se décide à nous asseoir.  

 

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