Et la famille y a rien de mieux {Ji Hwan
Invité
Invité
Et la famille y a rien de mieux {Ji Hwan | Lun 10 Juil - 12:18 Citer EditerSupprimer
Je sors en courant de l'immeuble pour mettre une distance entre lui et moi. Lui qui dort avec un sourire heureux sur son visage. Les mots, ce qu'il m'a avoué résonne encore en moi. Et moi, je me suis laissée faire, enfin non. Je le voulais aussi, depuis le temps que... Mais c'est pas moi qu'il aime. Habillée, je ne sais toujours pas comment j'ai pu me rendre dans la chambre m'habiller, et taper les affaires dans un sac. Sauf que je ne veux plus jamais voir Shin Ya, pas après ce qu'il vient de se passer entre nous. C'est en passant la porte de l'immeuble que je me mets enfin à pleurer. Ses larmes que je retiens depuis qu'il m'a avoué aimer une étudiante. J'ai mal, et Min Ki me manque. Mon meilleur ami me manque. Là, même si on se parle plus, il serait venu, je le sais. Je me laisse glisser contre le mur de l'immeuble, jette un regard entre mes larmes dans la rue. J'ai mal, je souffre. Je veux mourir. Pourquoi est ce que je l'ai laissé faire... Car j'avais envie, besoin de croire un instant que je suis celle qu'il aime.
Je prends mon téléphone en main, il faut que quelqu'un me récupère. J'ai besoin de quelqu'un près de moi. Mais pas Evan, il est gentil. Mais je vais pas lui dire que je l'ai trompé. Il ne mérite pas ça. Le connaissant il me consolerait sans rien dire, essayerait de me faire rire. Mon regard embruer tombe sur les messages de Ji Hwan. Et sans vraiment réfléchir, je l'appelle. Je m'en moque de l'heure. Il passe son temps à me dire qu'il est mon cousin. Et la famille est là en cas de besoin non ? Viens me chercher. je pleure, n'arrivant pas à reprendre mon souffle. J'ai mal oppa. il a l'air endormi. De rien comprendre, mais je m'en moque. Je veux pas de son argent. Je veux juste avoir quelqu'un à cet instant, même si c'est le mec le plus imbu de sa personne, celui que je rêve d'étrangler. s'il te plait. j'essaye de lui expliquer où je suis. Avant de lui donner rendez vous dans un parc pas trop loin. Je m'installe sur un banc, entourant les jambes de mes bras, posant ma tête sur les genoux. Pourquoi est ce qu'il s'est servit de moi ? Pourquoi est ce qu'il ne peut pas l'aimer moi?
Invité
Invité
Re: Et la famille y a rien de mieux {Ji Hwan | Lun 10 Juil - 13:12 Citer EditerSupprimer
ET LA FAMILLE Y A RIEN DE MIEUX
Nam Hi & Ji Hwan
Je me fait réveiller en sursaut par mon téléphone qui sonne. Fut une époque où je le mettais en silencieux dès que je me couchais mais maintenant que ma sœur se met à sortir dans les rues, même si c’est peu probable qu’elle m’appelle même si elle a besoin de moi, je me sens toujours obligé de le laisser allumer. Cependant, c’est sans doute la première fois que ma sonnerie retentit et me réveille depuis que j’ai entrepris de faire ça. Je jette un regard vers ma voisine de chambre qui ne se réveille pas – tant mieux – et je prends mon téléphone. Je vois d’abord l’heure, cinq heures du matin, puis le nom qui m’appelle : Nam Hi. Je ne comprends absolument pas pourquoi elle m’appelle à une telle heure alors que notre précédente discussion ne s’était pas conclue dans les meilleures circonstances. Elle semble totalement refuser le fait qu’on soit de la même famille – et c’est son choix – mais elle m’appelle tout-de-même à une telle heure. Je décroche sans trop tarder, pour ne pas qu’elle tombe sur la messagerie et je l’écoute parler, parce qu’elle ne me laisse pas vraiment en placer une. Elle a une voix rouillée, je comprends rapidement qu’elle pleure. Je suis moi-même encore à moitié endormi donc mon ton ne doit pas être mieux. Je ne comprends ni pourquoi elle me demande de venir la chercher, ni où elle a mal. Elle est malade ? Peut-être qu’elle ne peut pas se déplacer jusqu’à l’hôpital toute seule ?
Dans tous les cas, malgré l’heure et mon état actuel, je ne peux pas vraiment refuser. Elle a l’air d’être dans un état pitoyable et d’avoir vraiment besoin d’aide, sinon ce n’est pas moi qu’elle appellerait et elle ne serait pas aussi suppliante non plus.
« Hum, tu es où ? »
Elle m’indique un parc pas trop loin de sa localisation et je lui affirme que j’arrive dans quelques minutes. Ce n’est pas très près mais à cette heure-ci, il ne devrait pas y avoir beaucoup de circulation. Je me lève et m’habille d’une chemise et un pantalon, puis je m’en vais. Il fait frais dehors à cette heure-ci mais je n’ai pas pensé à prendre des habits chauds. Je marche rapidement jusqu’à l’emplacement de ma voiture et je rendre l’adresse qu’elle m’a donnée dans le GPS. Quelques minutes plus tard seulement, parce que j’ai sûrement roulé trop vite à cause de l’inquiétude, j’arrive au parc et je me gare n’importe comment. Je sors de la voiture et la cherche du regard. Je la trouve sur un banc, sa tête cachée dans ses genoux, ses bras entourant ses jambes. Je me demande quelques secondes si elle s’est endormie pour être dans un telle position mais je m’avance vers elle pour mieux l’observer et comprendre ce qu’il se passe. Il me semble entendre quelques sanglots mais je ne relève rien – elle ne m’a pas encore remarqué.
« Nam Hi ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu as mal où ? Tu veux aller à l’hôpital ? »
Même si elle n’est pas rentrée dans mon sens la dernière fois qu’on s’est parlé, même si elle m’a giflé, peu importe – ce n’est pas une raison pour la renier. Elle n’a pas l’air bien et c’est une membre de ma famille, je ne peux pas être neutre face à ça.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: Et la famille y a rien de mieux {Ji Hwan | Lun 10 Juil - 13:33 Citer EditerSupprimer
Je pense pas aux conséquences.
À rien. Trop perdue pour me rendre compte que Ji Hwan va avoir d'autre moyen de pression. Là, je veux juste une personne près de moi. Une personne qui me juge pas, comme quoi il est la mauvaise personne. Ji Hwan est arrivé comme ça dans ma vie, en me traitant de pauvre et de bâtarde. Il ne me lâche pas d'une semelle. Enfin c'est l'impression qu'il me donne à l'Université. Je me retourne et il est là à me faire comprendre que je me comporte mal. Et après il se demande pourquoi je l'ai giflé la première fois qu'on a parlé. Enfin, c'est pas le mec imbu de sa personne que j'ai besoin mais le cousin. Car c'est ce qu'on est. De la même famille même si je l'admets pas encore.
Installée sur le banc, je pleure. Je ne peux pas m'arrêter. Je pleure car durant presque trois heures je me suis voilé la vérité. J'ai cru, j'ai eu l'espoir que j'étais la fille, l'étudiante que Shin Ya aime. Et là, je me sens perdue. J'ai mal, je me déteste. Car la vérité est là. J'ai couché avec celui que aime depuis quatre ans et j'ai trompé le mc le plus adorable. Me voilà pensant à Evan,et mes larmes redoubles. Je suis une trainée Min Ki avait raison. Je détruis tout ce que je touche. Je me dégoute moi même. Pourtant durant trois heures, j'ai été sur un petit nuage. Je sens encore des lèvres, ses mains sur mon corps.
C'est la voix de Ji Hwan qui le fait relever la tête. Je le regarde continuent de pleurer. Et je fais la chose la plus stupide qui j'aurai jamais fait. J'agrippe sa chemise pour l'obliger à s'assoir. Je me tiens à lui, cachant mon visage dans le tissu qui coûte cher. Serre moi contre toi. Je veux juste pleurer dans les bras de quelqu'un qui ne me posera pas de questions pour le moment. Je veux oublier Shin Ya, ne plus jamais le voir. Il en aime une autre.
Invité
Invité
Re: Et la famille y a rien de mieux {Ji Hwan | Lun 10 Juil - 14:20 Citer EditerSupprimer
]
ET LA FAMILLE Y A RIEN DE MIEUX
Nam Hi & Ji Hwan
Au lieu de me répondre où elle a mal ou de me dire ce qu’elle désire exactement, elle me regarde droit dans les yeux – et ces derniers me confirment qu’elle pleure de douleur – et ses mains tirent ma chemise pour que je m’assoie. Je ne comprends pas, mais alors pas du tout, son attitude. Je pourrais très bien l’emmener à l’hôpital si c’est douloureux à ce point, mais si elle me demande de m’asseoir, ça risque d’être plus compliqué. Pourtant, peu importe la maladie, rester avec la douleur n’est pas la meilleure solution. Mais il ne me semble pas que j’ai quelque chose à dire, car elle-même ne formule pas de demandes, alors je me contente de m’asseoir, toujours étonné. Non seulement elle ne me dit rien, mais c’est encore plus bizarre qu’elle soit tactile avec moi, et encore plus qu’elle m’appelle, moi, en pleine nuit, parce qu’elle souffre. Du coup, je suis complètement désemparé, je la laisse juste faire, je la laisse pleurer sur ma chemise, sans comprendre ce que je dois dire ou ce que je dois faire. J’imagine qu’elle va elle-même m’expliquer quand elle pourra parler, sinon elle ne m’aurait pas appelé.
Je la regarde perplexe lorsqu’elle me demande de la serrer contre moi. Pourquoi ?
Je ne lui demande pas directement et pourtant, je ne comprends pas. Pourquoi est-ce qu’elle me demande de la serrer contre moi, qu’est-ce qui se passe ? De toute évidence, je ne suis pas un guérisseur et si elle souffre, ce n’est pas mon étreinte qui la soignera.
Quelques secondes après, elle me dit que « il » en aime une autre.
Est-ce qu’elle pleure comme ça, non pas parce qu’elle a mal quelque part, mais parce qu’elle est blessée par un homme ? Mais pourquoi elle m’appelle moi pour la réconforter si c’est le cas ? Je ne comprends toujours pas ce qui se passe mais, devant son mal-être, je me contente juste d’accéder à sa demande et je l’entoure de mes deux bras pour l’enlacer. Si c’est vraiment un chagrin d’amour, alors il lui suffit de pleurer jusqu’à ce qu’elle n’est plus de larmes pour que ça passe. J’ignorais, cependant, qu’elle aimait quelqu’un.
Je sais ce que c’est de se faire rejeter, puisque ça m’est arrivé aussi. Une seule fois, certes, mais c’est aussi la seule fois où j’ai espéré quelque chose de la part d’une fille. Et maintenant, la même fille continue de me provoquer pour qu’il se passe quelque chose entre nous, mais elle ne veut rien de sérieux avec moi. En conclusion, je ne peux même pas l’oublier. Nam Hi, au moins, semble être sûre d’être rejetée et elle va pouvoir l’oublier complètement. Moi, ce n’est même pas le cas.
« Tu veux qu’on aille dans la voiture, si tu as froid ? »
Je ne suis pas certain que le froid sois son inquiétude principale, vu son état, mais je ne savais pas quoi dire d’autre.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: Et la famille y a rien de mieux {Ji Hwan | Ven 14 Juil - 12:10 Citer EditerSupprimer
Durant trois heures, j'ai été heureuse. Vraiment, j'ai oublié tout. Même le fait qu'il n'était pas gay, même le fait que j'avais Evan. Dans ses bras, c'était comme si c'était ma place. Puis, je me suis réveillée, et tout est revenue. Le fait qu'il m'a menti, le fait qu'il m'a avoué qu'il aimait une étudiante, une fille que je connais très bien. Et c'est là que j'ai comprit qu'il s'était servit de moi. Les larmes, je les ai retenue jusqu'à l'ascenseur. Puis, j'ai senti que j'avais besoin près de moi et le seul qui n'aurait rien dit, qui aurait dû quoi faire est parti de ma faute.
J'aurai pu appelé Mei Lin. Mais à la place, c'est Ji Hwan . Pourquoi lui? J'en sais rien. Peut être car il est omni present depuis qu'il m'a dit que je faisais parti de sa famille. J'aurai pas pensé qu'il serait venu et pourtant. Il est là. Il me serre contre lui quand je lui demande. J'attrape sa veste, l'agrippe de mes doigts tout en lui disant la raison de mon état. Shin Ya en aime une autre. Il a profité de moi, de ma faiblesse.
Au bout d'un moment, Ji Hwan me propose d'aller dans la voiture. Sans un mot, je le lâche, récupérant mon sac. Car j'ai récupéré des affaires dans l'appartement. Pendant qu'il dormait avec un sourire béat sur le visage. Il faudra que je revienne récupérer le reste.
Dans la voiture, je pose ma tête contre la fenêtre. Fermant les yeux. Tu dois me prendre pour une idiote dis-je en fermant les yeux. strong>j'ai toujours cru qu'il aimait les hommes. C'est stupide. Si lui est gay, je suis la reine d'Angleterre. merci d'être venu. Oppa
Invité
Invité
Re: Et la famille y a rien de mieux {Ji Hwan | Lun 17 Juil - 15:49 Citer EditerSupprimer
ET LA FAMILLE Y A RIEN DE MIEUX
Nam Hi & Ji Hwan
Une fois dans la voiture, je suis moi-même soulagé du froid. J’aurais dû m’habiller plus chaudement mais sur le coup, je n’ai pas pensé à ça. Je suis juste venu aussi vite que je pouvais. Je ne démarre pas le moteur, parce que je ne sais pas vraiment quoi faire d’elle, alors je la regarde juste. Sa tête contre la vitre, l’air encore plus misérable que lorsque je l’ai vu pour la première fois, je ne peux pas m’empêcher de compatir. Si je ne comprends pas comment vivent les pauvres pour s’habiller ainsi, je sais mieux que n’importe qui ce que c’est de se sentir stupidement heureux alors qu’on est qu’un jouet pour l’autre personne. J’aurais préféré ne pas le savoir cependant.
« Je ne vois pas pourquoi tu serais une idiote, je suis persuadé que c’est arrivé à tout le monde au moins une fois. »
Du moins, j’espère, sinon je me sentirais stupide aussi. Mon histoire est sûrement encore plus pitoyable que la sienne, étant donné que ce n’est pas juste quelqu’un mais carrément mon premier amour que je ne suis pas capable d’oublier. Si certains pourraient trouver ça mignon – ce qui, vu ma mauvaise réputation que j’essaie de maintenir, ne me plairait pas non plus – c’est surtout ridicule. Je pourrais la consoler en lui expliquant ça mais c’est hors de question que j’en parle. Même Shin Ya ne sait rien de ça, personne ne connaît cette histoire, sauf Miu et moi. Ce n’est pas quelque chose que je raconterais même sous la torture.
« Est-ce que tu veux aller quelque part pour te changer les idées ? Si tu as faim ou que tu as besoin de manger pour te soulager, on peut aller dans un restaurant. J’ai entendu dire que beaucoup de filles se consolent en mangeant en grandes quantités. »
J’ai deux petites sœurs mais pas assez proches de moi pour que j’ai déjà à les consoler récemment. Je n’ai aucune idée de comment les femmes se calment quand elles se sentent très mal. Les enfants, oui, mais pas les adultes. Alors je fais juste par rapport à ce que j’ai entendu dire.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: Et la famille y a rien de mieux {Ji Hwan | Ven 11 Aoû - 13:54 Citer EditerSupprimer
C'est seulement quand il est arrivé devant moi au parc, que j'ai comprit l'importance que Ji Hwan avait pour moi. Les liens du sang, certainement. Il est un étranger pour moi, encore pour l'instant. Et pourtant si omni present dans ma vie. Je le vois encore installé sur le banc me traitant de pauvre avec ce regard de haine suite à ma bouteille d'eau sur lui. Et maintenant, il est là. Il est venu me chercher. Je sens son regard sur moi, un autre regard plus doux, soucieux. Il m'a menti! je tourne la tête vers lui, articulant le dernier mot. Durant presque deux ans, il m'a mentir. Me laissant croire qu'il était gay. Et cette nuit... Je ferme les yeux ressentait encore ses baisers, ses mots, ses... Un gémissement muet sort de mes lèvres. Je donne un coup de poing dans la boîte à gant. Comment est ce que j'ai pu être stupide. Les larmes continuent de couleur. Je me sens pitoyable d'y avoir cru à ce mensonge que j'ai créé.
Tu vas me traiter de grosse après Voilà que je croise les bras en lui lançant un regard noir avant de pouffer de rire. Les nerfs certainement. Je veux penser à autre chose, ne plus penser à lui. Demain, après demain mais pas maintenant. Mais je veux bien manger si tu m'accompagnes J'arrive à tenir des propos cohérent alors que je ne veux qu'une chose, me cacher dans mon lit et oublier. Ça peut être un mauvais rêve aussi ? C'est ça. Quoi que ça doit être un cauchemar vu qui est là pour me consoler. J'ai envie de nouille. dis je dans un murmure avant de mettre la main dans les poches de ma veste et de sortir les clefs du restaurant de celui que j'appelais encore papa y a moins de trois ans. Tu veux voir où j'ai grandie ? C'est là que j'ai envie de m'enterrer pour oublier mais pas seule. Avec lui, lui qui est venu. Lui sur qui je râle si souvent maintenant. Le riche et la pauvre, ça ferait un bon titre pour un drama non? Je veux manger les nouilles de mon enfance, à la place où je m'installais avant. Caprice d'enfance, caprice d'une personne qui ne sait pas où elle est pour l'instant. Je lui lance un sourire triste avant de marmonner Tu pourras voir à quel point ta cousine est irrécupérable ainsi. J'ouvre la bouche et écarquille les yeux en comprenant que je viens d'accepter le fait que nous étions de la même famille. C'est un grand pas pour notre relation qui n'existe pas encore.
Invité
Invité
Re: Et la famille y a rien de mieux {Ji Hwan | Ven 11 Aoû - 14:29 Citer EditerSupprimer
ET LA FAMILLE Y A RIEN DE MIEUX
Nam Hi & Ji Hwan
Puisque sa tête est tournée vers la vitre de son côté, je peux la regarder fixement sans qu’elle ne ressente une quelconque gêne et j’en profite. J’essaie d’analyser son état psychologique, qui me semble bien évidemment faible, et surtout, je tente de savoir qu’est-ce que je pourrais faire pour l’aider à se calmer et à retrouver son énergie. Malheureusement, quand elle se met à parler, elle tourne la tête vers moi et tombe sur mes yeux qui ne l’avaient pas lâché une seule fois. Ça n’a cependant pas l’air de la déranger, elle est sans doute trop préoccupée par d’autres choses.
« Alors, s’il t’a menti, c’est encore moins de ta faute. C’est de la sienne. »
Le coup de point qu’elle donne soudainement à la boite à gants me fait sursauter, mais je ne dis rien. Je me tourne vers sur le côté pour chercher des mouchoirs et je l’écoute en même temps, elle qui parle de nourriture et aussi de son enfance, étonnamment. Une fois qu’elle a fini de me répondre – et je ne dis rien à l’entente du mot « cousine », mot qu’elle a rarement employé pour décrire notre relation – je trouve enfin les mouchoirs et je me retourne vers elle, lui tendant un paquet de mouchoirs.
« Tiens. Et je ne vais pas te traiter de grosse, je me fiche pas mal du physique des autres et de toute façon, tu n’es pas grosse. Je veux bien t’accompagner si tu veux, dis-moi juste l’adresse et je la marquerai sur le GPS pour trouver plus facilement. »
Ce n’était pas dans mes habitudes de manger des nouilles – je préfère les plats plus élaborés – mais je peux bien faire une exception pour elle. D’autant plus que je vais sûrement être fatigué demain, quand je devrai me réveiller pour aller en cours – si je me rendors avant demain matin – mais je ne vais pas en mourir. Cependant, ce n’est pas du tout une situation dans laquelle ce serait bien placé de refuser et, de toute façon, je n’ai aucune envie de la laisser seule dans cet état. Je continue de la regarder fixement en me demandant dans quel contexte exactement elle a grandi. Je sais que ce n’est pas dans la richesse mais je n’ai pas pris la peine de me renseigner sur tous les détails de sa vie, jugeant ça un peu trop intrusif. Déjà qu’elle était sur ses gardes quand je suis allé la voir, si je lui montrais à quel point je m’étais renseigné, ça l’aurait sans doute rendue encore plus sur les nerfs.
CODES © LITTLE WOLF.