ta confiance est parfois difficile à être accordée.

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Je regardais ce dernier message sur mon téléphone dont l’écran m’éblouissait dans le noir. Je regardais l’heure tout en me frottant les yeux. Quatre heure trente du matin. Voulait-elle réellement avoir cette discussion maintenant ? Cela ne pouvait pas attendre le lever du jour ? J’étais crevé avec mes entrainements de baseball et mes soirées passées dans la cuisine à préparer mes nouvelles pâtisseries. Je me tournais dans le lit, faisant grincer les lattes de bois. J’ouvris la lampe de chevet avant de me tourner à nouveau, vers Haru cette fois, prenant appuis sur mon coude pour l’observer. Je baillais bruyamment, me frottant l’œil droit. « Bébé, qu’est ce qui te tracasse tant que cela ? Il est où le problème au juste ? » Demandais-je distraitement d’une voix encore endormie. Je n’avais pas vraiment conscience de ce qu’elle sous entendait, mon esprit encore embrumé par un lourd sommeil. Les bras de Morphée n’étaient pas loin à m’accueillir. Mon bras libre venait se perdre sur son ventre. Ma main était passée nonchalamment sous son haut, caressant distraitement sa peau dans un geste rassurant. Depuis que nous étions ensemble, je ne saurais expliquer pourquoi, mais il me fallait toujours un contact avec elle, quel qu’il soit, pour me sentir apaiser.

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Comment était-elle supposer s’endormir alors qu’elle se sentait autant énervée ? Cela pouvait paraître stupide d’engueuler son petit ami par SMS alors qu’il se trouvait juste à côté de soit, mais Haru n’a pas envie d’ameuter tout le voisinage. La raison de son mécontentement ? Vu sur Google Maps, Gwak Il Nam sur une terrasse avec une jeune femme qui ressemble étrangement à son ex. Des projets pour ce dernier ? La mort. Purement et simplement. La Gumiho n’est pourtant pas de nature très jalouse mais il ne faut pas non plus pousser trop loin. Serait-il content lui, qu’elle côtoie son ex ? Certainement pas ! Alors lorsqu’au début il lui signifiait vouloir en parler de main, elle lui a tourné le dos continuant de faire la gueule jusqu’à ce qu’il allume la lumière. Signe de sa mort proche. Elle retire la main qu’il avait glissé sur son ventre en soupirant agacée avant de se tourner pour lui mettre le zoom de sa grosse tête de trou du cul avec son ex. « Il est là le problème ! »

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Je n’appréciais guère qu’elle me fasse du cul tourné sans même en connaitre la raison. J’avais fait quelque chose qui l’avait contrarié, c’était irrévocable. La question était : mais quoi ? J’avais eu droit à une engueulade par téléphone. C’était une première pour le coup. L’appareil n’avait pas cessé de vibrer jusqu’à ce que je finisse par me réveiller et répondre. Je soupirais alors qu’elle refusait le moindre contact avec moi. Je plissais les yeux alors qu’elle me mettait son téléphone sous le nez. Je l’attrapais pour mieux observer ce qu’elle me montrait. « Ah, ca ! » murmurais-je en voyant ma gueule sur google map. Il avait fallu qu’il passe par là aussi ceux-là. « Bebe, je sais pas ce que tu vas t’imaginer, mais on buvait juste un verre. » Je supposais qu’elle avait conscience de qui il s’agissait vu sa crise. Elle ne me faisait jamais de crise de jalousie en temps normal quand je discutais avec une femme. Si elle savait que Mei Lin était mon ex, une amourette d’adolescence, est ce qu’elle savait pour Sora et moi ? Nous étions resté en bonne entende même après notre rupture. Je ne m’étais d’ailleurs pas caché sur le fait que je ressentais toujours quelque chose pour elle, même après qu’elle m’ait quitté. J’y avais mis fait que j’avais rencontré Haru, désirant une vraie relation. « Je suis tombé par hasard sur elle en venant te chercher à ton cours de danse, mais tu étais déjà partie depuis longtemps. Ca faisait des années que je ne l’avais pas vue… »

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On buvait juste un verre. Pardon ? PARDON ? PARDOOOOON ? Si il s’imaginait que cela allait la réconforter, il pouvait se mettre le doigt dans l’œil bien profondément. Au contraire, la jeune femme fronçait davantage la sourcil de plus en plus déterminée à lui rentrer dans le lard. On buvait juste un verre … Bien sûr qu’ils buvaient juste un verre mais cela est déjà largement trop ! La suite de ses explications ne le sauvaient en rien voire même creusaient davantage encore plus le trou dans lequel elle allait l’enterrer. « Et alors, tu pouvais pas juste tracer ta route comme tout le monde l’aurait fait, comme je l’aurai fait ? Non toi ça te semble une bonne idée de boire un verre avec ton ex alors que tu as quelqu’un, ça te serait même pas venu à l’esprit que c’est un peu, genre, TROP ?! » Accompagnant ses mots, elle lui reprenait sans la moindre douceur son téléphone, sentant la colère grimper de plus en plus en elle.

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Je soupirais commençant légèrement à être agacé par la situation, sentiment accentué par la fatigue. « Ecoutes Haru, je ne ressens rien pour elle. Elle et moi on a un passé houleux. Elle me devait quelques explications, notamment sur ses mensonges. » Lâchais-je un peu trop sèchement. Apres tout, je ne lui avais jamais demandé de me faire un speech sur ceux qu’elle avait rencontrés auparavant. Elle pourrait même les avoir encore dans son entourage que je ne m’en inquiéterais pas plus. Pourquoi ? Parce que j’avais confiance en elle. Je savais qu’elle n’irait pas voir ailleurs, et je pensais que c’était la même chose inversement. Il fallait croire que non. « Comment tu aurais réagis si ton copain disparait du jour au lendemain sans un mot, apprenant que toute votre relation n’avait été que mensonge ? » continuais-je sur le même ton, quelque peu énervé rien qu’en repensant à la situation. « Je voulais connaitre la raison, voilà tout. » Je me redressais, appuyant mon dos contre la tête de lit. « Je ne la reverrais plus. »

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Plus Il Nam ouvrait la bouche surtout en prenant un air sec, plus Haru se sentait contrariée. Comment ca elle lui devait des explications? Ils sont mariés ? Ça va lui changer la vie de connaître la vérité? Il va mieux dormir ce soir? Se sentir moins constipé demain ? Et voilà qu'il semble lui expliquer vaguement l'histoire de leur relation. Mais est-ce que c'est une vaste blague ????  " Des explications ??? Autour d'un verre genre tranquille ?? Mais j'en ai rien à foutre que tu voulais des explications, que vous avez un passé houleux ainsi que la manière dont ça s'est terminé ! Le fait est que tu vas boire des verres avec tes exs et que je ne le découvre même pas parce que tu me l'as dit mais parce que je cherchais un putain de café sur MAPS et que HEUREUSEMENT l'bordel est passé par la ! " Elle s'emporte considérablement, incapable de s'arrêter. Ses mots sortent plus vite de sa bouche qu'elle en y pense. " J'comprend pas comment tu peux trouver ça normal, surtout sur la route pour venir soi-disant me chercher ! Bientôt tu vas m'dire que tu l'as secouée pour vérifier si elle a vraiment un stérilet !  "  Elle  retire brusquement la couverture de son corps, bien trop enflammé par la colère. Pour elle tout est clair ; Il Nam a vraiment pété un plomb, il a accidentellement fumé de la farine ou quoi? " Encore heureux que tu la reverras plus, manquerai plus que tu me dises que vous vous êtes donnés rendez vous tous les samedi pour des petites séances confessions ! "

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Je tournais la tête vers elle, la fixant, médusé par ses mots. « Tu penses vraiment ce que tu dis, Haru ? » C’était fini les bébés. J’en avais ma claque de me faire engueuler pour une accusation que je n’avais pas commise. « J’aurais du te le dire plus vite, c’est vrai. Mais ca te permet pas de me dire cela. Tu n’as pas un homme qui a marqué ta vie ? Je suis certain que si. » Je me redressais, m’asseyant sur le bord du lit me passant une main dans les cheveux avant de me prendre le visage entre mes mains, les coudes appuyés sur mes genoux. « De toute façon, comme t’es partie là, t’en as clairement rien à foutre de mes explications. T’es juste bornée sur ce que tu t’imagines s’être passé, sans même vouloir écouter ce que j’ai à dire. » Un mélange de rage et de fatigue, j’attrapais mon cousin, me levant. « T’as raison, la prochaine fois, j’irais vérifier si elle a un stérilet, au moins, ca te donnera une bonne raison de m’en vouloir. Je me casse. » Il était rare de me voir sortir de mes gongs, moi si patient et doux en temps normal. Pour ma défense, il est quatre heure du mat, mes entrainements me tuent, et ma mauvaise humeur était principalement due à mon manque de fatigue. Mes paroles avaient dépassé ma pensée, mais c’était elle qui avait commencé. Pour une fois, je ne serais pas celui qui s’excusera. Je quittais la pièce, descendant au salon où je lançais le cousin sur le canapé, m’y couchant.

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Haru ne comprenait pas comme Il Nam pouvait oser parler autant de passion à son goût, osant même lui expliquer leur rupture. Est-ce que elle lui avait parlé de ses exs elle ? Bien sûr que non ! Qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire à elle encore plus alors qu’elle est aussi énervée qu’un dragon ? Il s’y prenait définitivement très mal et elle n’hésitait pas à le lui montrait. C’est alors qu’elle récoltait un regard médusé. Quoi ? Elle eut un rire amer. « Bientôt c’est moi qui serait en tords ! La différence c’est que je ne vais pas boire un verre en terrasse avec lui ! » Bien qu’elle ait ôté la couverture, la jeune femme se sentait de plus en plus envahie par la chaleur colérique. Si il venait à essayer de la toucher, en plus de se prendre une gifle monumentale il brûlerai certainement ! Elle l’écoute dire qu’elle est bornée, qu’elle se fait des films jusque là tout allait bien. Toutes personnes en tord normale se serait arrêtée là mais pas Il Nam. Non il eut la bonne idée de dire que la prochaine fois il ira vérifier si elle n’a pas un stérilet. C’était beaucoup trop pour elle. Premièrement il s’énerve, secondement il se fout de sa gueule. C’est définitif, il veut mourir. « Va te faire voir ! » Gueule–t-elle alors qu’il passe la porte. Désormais hors de sa vue, elle se lève comme une furie. Sans décolérer une seule seconde, elle se rhabille rapidement, rassemble ses affaires à la même vitesse avant de quitter à son tour la pièce. Elle passe devant lui sans un mot pour quitter l’appartement, prenant un soin très particulier à bien claquer la porte derrière elle.

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Je ne comprenais pas sa réaction. Ce n’était pas comme si c’était prémédité ou même que je l’avais trompé. J’étais seulement tombé sur mon ex en venant la rechercher elle. Donc en fait, c’est sa faute. Si elle m’avait sagement attendu, je ne serais pas tombé sur mon ex. Ou même si elle m’avait prévenue qu’elle comptait sortir avec des amies, je ne serais pas passé. Les équations menaient toutes à elle. Ce qu’il fallait démontrer. Plus sérieusement, sa réaction exagérée me dépassait. Elle me demandait les raisons de cette entrevue. Je lui explique brièvement la situation et elle m’accuse de déballer mon passé devant elle. Elle avait ses règles ou bien ? Pour être si à fleur de peau. « Oh ca va, n’en rajoute par Haru ! » criais-je du salon alors qu’elle en rajoutait une couche, jouant les victimes. Sous la colère, j’avais dit des choses que je ne pensais pas, voire même blessante, mais elle aussi. Et j’étais certain qu’elle ne s’en rendait même pas compte. Je me pliais toujours en quatre pour lui faire plaisir, mais cette fois, elle avait été trop loin. Je ne cèderais pas sur ce sujet. Mon cœur avait aussi des blessures dont il avait besoin de guérir. Assis dans le canapé, regrettant déjà mes paroles, je la regardais quitter l’appartement sans un mot, claquant la porte à en réveiller l’immeuble entier. Etrangement, je ne lui courrais pas après. J’étais toujours aussi énervé et je doute que la rattraper pour la prendre dans mes bras n’arrange les choses cette fois. Ou pour le moment du moins … notre première dispute après six mois de relation. On s’en sortait plutôt bien comme couple quand certains s’engueulaient déjà après le second rendez-vous. Je m’allongeais sur le canapé, fixant le plafond, cherchant le sommeil que je ne trouvai pas cette nuit-là.