it feels like being home || indiana && abygail
Invité
Invité
it feels like being home || indiana && abygail | Sam 29 Juil - 7:19 Citer EditerSupprimer
Indiana & Abygail
It feels like being home
Cette chaleur est insoutenable. Je ne sais pas comment les gens font pour s’y habituer. A moins qu’ils ne s’y habituent jamais. Enfin, par cette chaleur, je ne crains qu’une chose : manquer d’eau. Evidemment c’est quand on en a le plus besoin que la machine filtreuse décide de ne plus marcher et en attendant que le réparateur daigne pointer le bout de son nez, je dois faire en sorte qu’aucun de mes colocataires ne manque d’eau.
Il me reste un bon quart d’heure avant que mon bus ne passe pour m’emmener à Hongdae, tant qu’à faire autant utiliser le temps qu’il me reste à attendre pour passer au 7 eleven qui se trouve juste à côté de l’arrêt de bus. Généralement je ne vais qu’à celui en bas de la maison, mais bon, changer ses habitudes de temps à autres ne peut pas réellement faire de mal. J’entre dans la petite boutique et ma présence est rapidement indiquée à l’aide de la petite musique dont je ne me lasse jamais. J’ai surpris une nuit un jeune homme complètement bourré dire à la petite sonnerie de se taire. C’était… amusant même si je doute que sa tentative ait été fructueuse.
Je fais le tour de la boutique pour trouver un des gros pack d’eau. Avec la chaleur, ce n’est pas une petite bouteille qui fera l’affaire surtout avec ces quatre buveurs que j’ai pour colocataires. Problème. Il n’y a visiblement pas eu d’approvisionnement d’eau ou du moins, il n’y en a pas dans l’avant-boutique. Très bien Abygail, c’est le moment pour toi de prouver que tu as retenu tes leçons de coréen. Parler avec des collègues ou des amis n’est pas trop problématique, mais lorsqu’il s’agit de parler devant un certain public j’ai l’impression qu’à la moindre erreur, on me jugera et on me demandera de quitter le pays. Bien sûr, j’exagère, mais ce genre de stress peut rapidement prendre des ampleurs disproportionnées.
Je m’approche donc du vendeur qui, comme tous les vendeurs dans ces petits combinis, ne semble pas s’amuser ni être ravi d’être là.
« Bon…jour. Je voudrais… Ah comment on dit déjà ? »
Evidemment, gros trou de mémoire au moment de poser la question et l’anglais reprend le contrôle. Je n’arrive pas à trouver mes mots et je tente le tout pour le tout. Après tout, il est jeune…
« Vous parlez anglais ? »
AVENGEDINCHAINS
Indiana & Abygail
It feels like being home
Cette chaleur est insoutenable. Je ne sais pas comment les gens font pour s’y habituer. A moins qu’ils ne s’y habituent jamais. Enfin, par cette chaleur, je ne crains qu’une chose : manquer d’eau. Evidemment c’est quand on en a le plus besoin que la machine filtreuse décide de ne plus marcher et en attendant que le réparateur daigne pointer le bout de son nez, je dois faire en sorte qu’aucun de mes colocataires ne manque d’eau.
Il me reste un bon quart d’heure avant que mon bus ne passe pour m’emmener à Hongdae, tant qu’à faire autant utiliser le temps qu’il me reste à attendre pour passer au 7 eleven qui se trouve juste à côté de l’arrêt de bus. Généralement je ne vais qu’à celui en bas de la maison, mais bon, changer ses habitudes de temps à autres ne peut pas réellement faire de mal. J’entre dans la petite boutique et ma présence est rapidement indiquée à l’aide de la petite musique dont je ne me lasse jamais. J’ai surpris une nuit un jeune homme complètement bourré dire à la petite sonnerie de se taire. C’était… amusant même si je doute que sa tentative ait été fructueuse.
Je fais le tour de la boutique pour trouver un des gros pack d’eau. Avec la chaleur, ce n’est pas une petite bouteille qui fera l’affaire surtout avec ces quatre buveurs que j’ai pour colocataires. Problème. Il n’y a visiblement pas eu d’approvisionnement d’eau ou du moins, il n’y en a pas dans l’avant-boutique. Très bien Abygail, c’est le moment pour toi de prouver que tu as retenu tes leçons de coréen. Parler avec des collègues ou des amis n’est pas trop problématique, mais lorsqu’il s’agit de parler devant un certain public j’ai l’impression qu’à la moindre erreur, on me jugera et on me demandera de quitter le pays. Bien sûr, j’exagère, mais ce genre de stress peut rapidement prendre des ampleurs disproportionnées.
Je m’approche donc du vendeur qui, comme tous les vendeurs dans ces petits combinis, ne semble pas s’amuser ni être ravi d’être là.
« Bon…jour. Je voudrais… Ah comment on dit déjà ? »
Evidemment, gros trou de mémoire au moment de poser la question et l’anglais reprend le contrôle. Je n’arrive pas à trouver mes mots et je tente le tout pour le tout. Après tout, il est jeune…
« Vous parlez anglais ? »
- Spoiler:
- En italique, ce sont les paroles en anglais.
Invité
Invité
Re: it feels like being home || indiana && abygail | Sam 29 Juil - 8:31 Citer EditerSupprimer
Indiana & Abygail
It feels like being home
Je travaillais ici parce que j’avais besoin d’argent et que ce n’était pas difficile d’être embauché. Il fallait être souriant, poli et surtout bien vérifier la caisse à chaque fin de journée. Ce n’était pas compliqué, mais les heures étaient vraiment longues. Il n’y avait pas beaucoup de clients. Je regardais mon téléphone discrètement de temps en temps, mais je n’avais aucun message et je commençais sérieusement à désespérer. Je me sentais épuisé et ma jambe commençait à me faire souffrir. J’essayais de ne pas m’assoir mais la douleur se faisait trop intense. J’attrapais le tabouret derrière moi pour y poser mes fesses. Ce n’était pas très professionnel mais je n’avais pas le choix et mon patron était au courant de mes soucis.
Je détaillais du regard chaque client en essayant de deviner ce qu’ils faisaient de leur vie. C’était mon petit jeu qui m’empêchait de devenir dingue. Ici tout le monde était pressé. On prend, on paye, on sort. Je n’avais pas l’occasion d’entamer une discussion ou de faire connaissance. J’étais là depuis quelques années, mais je n’avais pas énormément d’amis.
Je relevais la tête en entendant la sonnette annonçant l’arrivée d’un client. Il s’agissait d’une femme, avec de beaux cheveux blonds. Elle n’avait rien d’orientale, et je me disais que peut être elle venait aussi de mon pays. Je la regardais chercher sans trouver ce qu’elle voulait. Je haussais les épaules, ce n’était pas la première à entrer et sortir sans rien acheter.
Je me levais de mon tabouret lorsqu’elle s’approcha de moi et lui offrit un petit sourire.
« Bonjour »
Je penchais la tête légèrement sur le côté en essayant de comprendre ce qu’elle souhaitait. Son accent me fit rapidement comprendre qu’elle venait des Etats Unis. Mon sourire s’agrandit. C’était toujours agréable d’entendre parler anglais. J’avais beau être bilingue, j’avais passé la moitié de ma vie à San Francisco et j’avais un faible pour l’anglais.
« Oui bien sûr. Dites-moi ce dont vous avez besoin »
Je n’avais pas l’occasion de communiquer avec d’autres occidentaux. Je me sentais bien et j’étais vraiment content qu’elle ait passé la porte.
« Je m’appelle Indiana. »
J’avais envie de me présenter pour qu’elle se sente à l’aise et surtout pas gêné de ne pas parler coréen. C’était difficile comme langue et j’étais bien content de l’avoir appris en étant très jeune.
AVENGEDINCHAINS
Indiana & Abygail
It feels like being home
Je travaillais ici parce que j’avais besoin d’argent et que ce n’était pas difficile d’être embauché. Il fallait être souriant, poli et surtout bien vérifier la caisse à chaque fin de journée. Ce n’était pas compliqué, mais les heures étaient vraiment longues. Il n’y avait pas beaucoup de clients. Je regardais mon téléphone discrètement de temps en temps, mais je n’avais aucun message et je commençais sérieusement à désespérer. Je me sentais épuisé et ma jambe commençait à me faire souffrir. J’essayais de ne pas m’assoir mais la douleur se faisait trop intense. J’attrapais le tabouret derrière moi pour y poser mes fesses. Ce n’était pas très professionnel mais je n’avais pas le choix et mon patron était au courant de mes soucis.
Je détaillais du regard chaque client en essayant de deviner ce qu’ils faisaient de leur vie. C’était mon petit jeu qui m’empêchait de devenir dingue. Ici tout le monde était pressé. On prend, on paye, on sort. Je n’avais pas l’occasion d’entamer une discussion ou de faire connaissance. J’étais là depuis quelques années, mais je n’avais pas énormément d’amis.
Je relevais la tête en entendant la sonnette annonçant l’arrivée d’un client. Il s’agissait d’une femme, avec de beaux cheveux blonds. Elle n’avait rien d’orientale, et je me disais que peut être elle venait aussi de mon pays. Je la regardais chercher sans trouver ce qu’elle voulait. Je haussais les épaules, ce n’était pas la première à entrer et sortir sans rien acheter.
Je me levais de mon tabouret lorsqu’elle s’approcha de moi et lui offrit un petit sourire.
« Bonjour »
Je penchais la tête légèrement sur le côté en essayant de comprendre ce qu’elle souhaitait. Son accent me fit rapidement comprendre qu’elle venait des Etats Unis. Mon sourire s’agrandit. C’était toujours agréable d’entendre parler anglais. J’avais beau être bilingue, j’avais passé la moitié de ma vie à San Francisco et j’avais un faible pour l’anglais.
« Oui bien sûr. Dites-moi ce dont vous avez besoin »
Je n’avais pas l’occasion de communiquer avec d’autres occidentaux. Je me sentais bien et j’étais vraiment content qu’elle ait passé la porte.
« Je m’appelle Indiana. »
J’avais envie de me présenter pour qu’elle se sente à l’aise et surtout pas gêné de ne pas parler coréen. C’était difficile comme langue et j’étais bien content de l’avoir appris en étant très jeune.
Invité
Invité
Re: it feels like being home || indiana && abygail | Jeu 10 Aoû - 10:41 Citer EditerSupprimer
Indiana & Abygail
It feels like being home
Je crois que la chance était avec moi cette fois-ci. Généralement je tombais sur des coréens qui n’avaient pas ou très peu de notions d’anglais, ou du moins c’est qu’ils n’osaient pas parler la langue car trop effrayés de faire des erreurs. Je peux le comprendre car je suis moi-même dans ce cas avec l’apprentissage de la langue coréenne. Je tente généralement de faire des efforts pour tenter de me faire comprendre, ne serait-ce qu’en énonçant quelques mots. Mais là, je n’arrivais pas à mettre la main sur les mots que je cherchais et pourtant je sais qu’ils n’étaient pas compliqués. C’est le pire.
Je disais donc que la chance était avec moi car le petit vendeur parlait anglais et ne semblait pas particulièrement agacé que je ne fasse ‘pas d’effort’. Il me mit très rapidement à l’aise, chassant aussitôt mon stress quant à la barrière de la langue. Il se présenta même et son prénom me fit comprendre qu’il n’était pas totalement coréen. Indiana. Ça me rappelait mon pays et cet état du Nord des Etats-Unis. Je ne pus m’empêcher de sourire. Je lui tendis la main pour me présenter à mon tour.
« Enchanté, moi c’est Abygail. Enfin, Aby c’est plus simple ici. »
J’en oubliais presque la vraie raison qui m’avait menée jusqu’ici.
« Oh oui, en fait il me faudrait un gros pack d’eau. J’ai fait le tour du magasin et je n’en ai pas vu. Est-ce par hasard il vous en resterait en stock ? »
J’espérais que tout le quartier n’avait pas eu de panne de distributeur d’eau et que tout le monde ne s’était pas jeté sur les packs d’eau. Enfin, ce n’est pas comme s’il n’y avait qu’un seul 7 eleven dans toute la ville, mais le bus ne devrait pas tarder à arriver je n’ai vraiment pas envie d’avoir à faire le tour de tous les combini pour trouver de l’eau.
Mes yeux sont rapidement attirés par des bêtises présentées juste au-devant de la caisse du magasin.
« J’en profiterai également pour vous prendre ces boîtes de chewing-gum tiens. »
Maintenant que j’y pensais, je n’avais plus rien en stock à la maison et je n’avais vraiment pas envie de cuisiner pour ce soir. Je fis signe à Indiana que j’arrivais. Je me dirigeai vers le petit encart réservé aux plats rapides et choisit un dosirak.
« Voilà, ça fera l’affaire je pense. Je peux vous demander d’où vous venez ? Vous avez un très bon accent anglais et… votre prénom semble signifier que vous n’êtes pas totalement d’ici. Je me trompe ? »
AVENGEDINCHAINS
Indiana & Abygail
It feels like being home
Je crois que la chance était avec moi cette fois-ci. Généralement je tombais sur des coréens qui n’avaient pas ou très peu de notions d’anglais, ou du moins c’est qu’ils n’osaient pas parler la langue car trop effrayés de faire des erreurs. Je peux le comprendre car je suis moi-même dans ce cas avec l’apprentissage de la langue coréenne. Je tente généralement de faire des efforts pour tenter de me faire comprendre, ne serait-ce qu’en énonçant quelques mots. Mais là, je n’arrivais pas à mettre la main sur les mots que je cherchais et pourtant je sais qu’ils n’étaient pas compliqués. C’est le pire.
Je disais donc que la chance était avec moi car le petit vendeur parlait anglais et ne semblait pas particulièrement agacé que je ne fasse ‘pas d’effort’. Il me mit très rapidement à l’aise, chassant aussitôt mon stress quant à la barrière de la langue. Il se présenta même et son prénom me fit comprendre qu’il n’était pas totalement coréen. Indiana. Ça me rappelait mon pays et cet état du Nord des Etats-Unis. Je ne pus m’empêcher de sourire. Je lui tendis la main pour me présenter à mon tour.
« Enchanté, moi c’est Abygail. Enfin, Aby c’est plus simple ici. »
J’en oubliais presque la vraie raison qui m’avait menée jusqu’ici.
« Oh oui, en fait il me faudrait un gros pack d’eau. J’ai fait le tour du magasin et je n’en ai pas vu. Est-ce par hasard il vous en resterait en stock ? »
J’espérais que tout le quartier n’avait pas eu de panne de distributeur d’eau et que tout le monde ne s’était pas jeté sur les packs d’eau. Enfin, ce n’est pas comme s’il n’y avait qu’un seul 7 eleven dans toute la ville, mais le bus ne devrait pas tarder à arriver je n’ai vraiment pas envie d’avoir à faire le tour de tous les combini pour trouver de l’eau.
Mes yeux sont rapidement attirés par des bêtises présentées juste au-devant de la caisse du magasin.
« J’en profiterai également pour vous prendre ces boîtes de chewing-gum tiens. »
Maintenant que j’y pensais, je n’avais plus rien en stock à la maison et je n’avais vraiment pas envie de cuisiner pour ce soir. Je fis signe à Indiana que j’arrivais. Je me dirigeai vers le petit encart réservé aux plats rapides et choisit un dosirak.
« Voilà, ça fera l’affaire je pense. Je peux vous demander d’où vous venez ? Vous avez un très bon accent anglais et… votre prénom semble signifier que vous n’êtes pas totalement d’ici. Je me trompe ? »
Invité
Invité
Re: it feels like being home || indiana && abygail | Lun 14 Aoû - 8:21 Citer EditerSupprimer
Indiana & Abygail
It feels like being home
J’aimais vraiment travailler ici, c’était un peu idiot, mais j’aimais le contact avec les autres. Ça me permettait d’être un peu plus à l’aise avec les inconnus. Je m’étais beaucoup trop renfermé sur moi-même et ce job m’aidait à m’ouvrir un peu plus au monde. Elle semblait tellement douce que je ne pouvais que l’aider. Et puis je savais ce que c’était de se sentir perdu. J’avais vécu cette situation en arrivant en Corée. J’avais beau être bilingue, ce n’était pas pourtant aussi simple de s’adapter à cette culture complètement différente de la mienne. Son prénom était aussi très joli, il collait bien à son visages et à ses traits fins. Les filles ne m’attiraient pas mais ça ne m’empêchait pas de reconnaître leur beauté, en particulier la sienne.
« Enchanté Aby. »
Je serrais sa main en souriant. C’était tellement agréable. Ici, il fallait passer son temps à se pencher. Je n’avais pas l’habitude de ces coutumes. J’étais un peu plus fan d’une bonne poignée de main. Sa peau était vraiment douce. Un pack d’eau ? Il devait sûrement rester quelques bouteilles en réserve mais pas un pack entier. Je me massais la nuque en réfléchissant et me tournait vers la réserve.
« Je me dépêche. »
Je faisais de mon mieux avec ma jambe qui avait tendance à trainer un peu. Je fouillais rapidement pour ne pas la laisser seule trop longtemps et revient vers elle avec trois grandes bouteilles. Tout le monde avait débarqué pour acheter de l’eau. La chaleur y était pour quelque chose et je me disais qu’on allait finir par être en rupture de stock jusqu’à demain.
« Il me reste que celles-ci, je suis désolé. »
Ce n’était pas à moi de passer les commandes, je n’étais là que pour tenir la caisse. Je souriais et ajoutait la boite de chewing gum. A une époque, je me serai jeté sur toutes ces sucreries. Aujourd’hui j’avais du mal à manger une fois par jour. Je la laissais terminer ses achats. Après tout elle était la seule cliente du magasin, elle pouvait prendre tout son temps. Je riais légèrement à ses paroles. J’avais l’impression d’être un peu chez moi. Parler anglais me faisait vraiment du bien.
« Je viens de Sasn Francisco. Indiana, c’est l’Etat ou ma mère est née, elle a insisté pour que je porte ce nom. Je suis en Corée que depuis quelques années. »
Mon père était coréen et ma mère métissée, alors j’avais toujours parlé cette langue. Mon intégration avait dû être plus facile que la sienne. Je passais les articles avant de les mettre dans un sac en plastique.
« Vous venez d’où ? Ce n’est pas trop difficile ? »
Les coréens ne parlaient pas anglais, ils avaient vraiment du mal avec cette langue et je pouvais comprendre également. J’appréciais ce petit moment passé avec elle. J’en oubliais même de lui donner le montant de ses achats.
AVENGEDINCHAINS
Indiana & Abygail
It feels like being home
J’aimais vraiment travailler ici, c’était un peu idiot, mais j’aimais le contact avec les autres. Ça me permettait d’être un peu plus à l’aise avec les inconnus. Je m’étais beaucoup trop renfermé sur moi-même et ce job m’aidait à m’ouvrir un peu plus au monde. Elle semblait tellement douce que je ne pouvais que l’aider. Et puis je savais ce que c’était de se sentir perdu. J’avais vécu cette situation en arrivant en Corée. J’avais beau être bilingue, ce n’était pas pourtant aussi simple de s’adapter à cette culture complètement différente de la mienne. Son prénom était aussi très joli, il collait bien à son visages et à ses traits fins. Les filles ne m’attiraient pas mais ça ne m’empêchait pas de reconnaître leur beauté, en particulier la sienne.
« Enchanté Aby. »
Je serrais sa main en souriant. C’était tellement agréable. Ici, il fallait passer son temps à se pencher. Je n’avais pas l’habitude de ces coutumes. J’étais un peu plus fan d’une bonne poignée de main. Sa peau était vraiment douce. Un pack d’eau ? Il devait sûrement rester quelques bouteilles en réserve mais pas un pack entier. Je me massais la nuque en réfléchissant et me tournait vers la réserve.
« Je me dépêche. »
Je faisais de mon mieux avec ma jambe qui avait tendance à trainer un peu. Je fouillais rapidement pour ne pas la laisser seule trop longtemps et revient vers elle avec trois grandes bouteilles. Tout le monde avait débarqué pour acheter de l’eau. La chaleur y était pour quelque chose et je me disais qu’on allait finir par être en rupture de stock jusqu’à demain.
« Il me reste que celles-ci, je suis désolé. »
Ce n’était pas à moi de passer les commandes, je n’étais là que pour tenir la caisse. Je souriais et ajoutait la boite de chewing gum. A une époque, je me serai jeté sur toutes ces sucreries. Aujourd’hui j’avais du mal à manger une fois par jour. Je la laissais terminer ses achats. Après tout elle était la seule cliente du magasin, elle pouvait prendre tout son temps. Je riais légèrement à ses paroles. J’avais l’impression d’être un peu chez moi. Parler anglais me faisait vraiment du bien.
« Je viens de Sasn Francisco. Indiana, c’est l’Etat ou ma mère est née, elle a insisté pour que je porte ce nom. Je suis en Corée que depuis quelques années. »
Mon père était coréen et ma mère métissée, alors j’avais toujours parlé cette langue. Mon intégration avait dû être plus facile que la sienne. Je passais les articles avant de les mettre dans un sac en plastique.
« Vous venez d’où ? Ce n’est pas trop difficile ? »
Les coréens ne parlaient pas anglais, ils avaient vraiment du mal avec cette langue et je pouvais comprendre également. J’appréciais ce petit moment passé avec elle. J’en oubliais même de lui donner le montant de ses achats.
Invité
Invité
Re: it feels like being home || indiana && abygail | Lun 14 Aoû - 13:36 Citer EditerSupprimer
Indiana & Abygail
It feels like being home
J’espérais vraiment que le vendeur, Indiana, n’allait pas revenir les mains vides. Bien entendu, il n’y serait pour rien si les stocks étaient vides, mais ça me rendrait nerveuse de monter dans mon bus les mains vides, sans savoir si je vais être capable de fournir le minimum vital à mes colocataires. Je le regarde s’éloigner vers la réserve tout en réfléchissant à ce dont je peux avoir besoin en plus de l’eau. Puis il revient finalement avec quelques bouteilles d’eau en main qu’il pose sur le comptoir. Il présente ses excuses car ce sont les trois seules restantes.
« Oh non, ne vous excusez pas, ça sera déjà bien suffisant, ne vous en faîtes pas. »
J’ajoutais donc deux trois trucs sur le comptoir tout en interrogeant mon interlocuteur. La curiosité n’est pas l’un de mes défauts principaux mais pour le coup, j’étais pas mal intriguée. Puisque nous avions entamé un échange plutôt cordial, autant en apprendre davantage sur ce jeune homme dont le prénom est plutôt joli, je ne peux pas le nier. Il m’expliqua donc être de San Francisco. Une ville que j’ai visité qu’une seule fois lors d’un voyage avec des amis de la fac. Il me raconta également l’anecdote sur son prénom et je ne pus m’empêcher de lâcher un petit rire. Je me demande bien sa tête si je m’étais présentée sous le nom de Galway au lieu d’Abygail. Je me serais fait charrier toute mon enfance je crois. Il m’interrogea alors sur mes origines et sur mon intégration dans le pays.
« Je suis née dans l’Etat de Rhode Island, mais j’ai principalement grandi dans le Massachussetts, aux alentours de Boston. J’ai visité San Francisco une fois, mais ça remonte à si longtemps… »
La belle époque des voyages insouciants est révolue malheureusement. Je reprends mon récit.
« Cela va bientôt faire un an que je suis ici, à Séoul. Evidemment, ce n’est pas évident. Avec ma chevelure, j’ai le droit au regard insistant dans la rue et dans le métro, certaines personnes se permettent même de toucher. C’est parfois très gênant… Mais bon, j’ai appris la langue alors je tente de me débrouiller au mieux. Disons qu’aujourd’hui j’ai eu un énorme trou de mémoire. Mais je parle un peu Coréen. »
Je lui souris, je pense qu’il n’est pas de ce genre à t’enchaîner dans la langue dès que tu dis un ou deux mots. C’est souvent le problème, ceux qui se reposent sur ça et ne font pas d’efforts pour se faire comprendre.
« Combien ça fera ? »
AVENGEDINCHAINS
Indiana & Abygail
It feels like being home
J’espérais vraiment que le vendeur, Indiana, n’allait pas revenir les mains vides. Bien entendu, il n’y serait pour rien si les stocks étaient vides, mais ça me rendrait nerveuse de monter dans mon bus les mains vides, sans savoir si je vais être capable de fournir le minimum vital à mes colocataires. Je le regarde s’éloigner vers la réserve tout en réfléchissant à ce dont je peux avoir besoin en plus de l’eau. Puis il revient finalement avec quelques bouteilles d’eau en main qu’il pose sur le comptoir. Il présente ses excuses car ce sont les trois seules restantes.
« Oh non, ne vous excusez pas, ça sera déjà bien suffisant, ne vous en faîtes pas. »
J’ajoutais donc deux trois trucs sur le comptoir tout en interrogeant mon interlocuteur. La curiosité n’est pas l’un de mes défauts principaux mais pour le coup, j’étais pas mal intriguée. Puisque nous avions entamé un échange plutôt cordial, autant en apprendre davantage sur ce jeune homme dont le prénom est plutôt joli, je ne peux pas le nier. Il m’expliqua donc être de San Francisco. Une ville que j’ai visité qu’une seule fois lors d’un voyage avec des amis de la fac. Il me raconta également l’anecdote sur son prénom et je ne pus m’empêcher de lâcher un petit rire. Je me demande bien sa tête si je m’étais présentée sous le nom de Galway au lieu d’Abygail. Je me serais fait charrier toute mon enfance je crois. Il m’interrogea alors sur mes origines et sur mon intégration dans le pays.
« Je suis née dans l’Etat de Rhode Island, mais j’ai principalement grandi dans le Massachussetts, aux alentours de Boston. J’ai visité San Francisco une fois, mais ça remonte à si longtemps… »
La belle époque des voyages insouciants est révolue malheureusement. Je reprends mon récit.
« Cela va bientôt faire un an que je suis ici, à Séoul. Evidemment, ce n’est pas évident. Avec ma chevelure, j’ai le droit au regard insistant dans la rue et dans le métro, certaines personnes se permettent même de toucher. C’est parfois très gênant… Mais bon, j’ai appris la langue alors je tente de me débrouiller au mieux. Disons qu’aujourd’hui j’ai eu un énorme trou de mémoire. Mais je parle un peu Coréen. »
Je lui souris, je pense qu’il n’est pas de ce genre à t’enchaîner dans la langue dès que tu dis un ou deux mots. C’est souvent le problème, ceux qui se reposent sur ça et ne font pas d’efforts pour se faire comprendre.
« Combien ça fera ? »
Invité
Invité
Re: it feels like being home || indiana && abygail | Ven 18 Aoû - 9:53 Citer EditerSupprimer
Indiana & Abygail
It feels like being home
Ça me faisait bizarre de discuter en anglais, j’avais l’impression de perdre mon identité. Ce n’était pas facile à gérer. Je me doutais qu’elle n’allait pas passer le rester de sa journée ici à parler avec moi, mais c’était déjà un petit rayon de soleil. Je trouvais mon prénom un peu trop féminin, mais au moins il était original, je n’avais jamais rencontré quelqu’un avec le même nom. Au moins un avantage.
On venait du même pays et je me sentais immédiatement plus proche d’elle. Mes deux parents étaient coréens, mais ce n’était pas mon pays malgré mes origines. Je n’avais eu que des problèmes aux Etats Unis, ma vie n’avait été qu’une suite de galère, mais c’était chez moi. Ma maison. J’essayais de me souvenir si j’y étais déjà allé, mais non. Je ne voyageais pas beaucoup.
« Je n’y suis jamais allé, mais j’ai toujours eu des bon retours. J’essaierai de m’y rendre un de ces jours. »
Et me rendre aussi dans l’Indiana. Ce n’était pas une mauvaise idée. Je continuais de l’écouter avec attention. Je pouvais comprendre sa gêne. Ici les gens n’avait pas l’habitude des occidentaux, encore moins avec sa couleur de cheveux. Ils étaient magnifiques. Les filles devaient être carrément jalouses. Les regards insistants devaient être perturbants. Je n’imaginais même pas me faire toucher sans donner mon accord, je ne l’aurai pas supporté. J’aurai même fait une crise d’angoisse, j’en étais certain. Je soupirais un peu gêné pour elle.
« On se sent vraiment comme un étranger dans ces cas-là. Je ne pense pas que ce soit de leur faute, ils ne doivent même pas s’en rendre compte. Mais je ne comprendrais jamais ce besoin de toucher. »
Je frissonnais rien qu’en y pensant. C’était vraiment malpoli et très désagréable.
« Et vous êtes venus ici pour quoi ? Désolé si c’est un peu trop indiscret. J’ai tendance à être un peu trop curieux. »
C’était sûrement personnel et on ne se connaissait presque pas. Je me mordillais la lèvre, je mettais toujours les pieds dans le plat. Son coréen n’était pas mauvais pour quelqu’un qui n’était là que depuis un an. J’étais assez impressionné.
« Oui pardon, j’avais complètement oublié. 8200. 8200. »
Je lui répétais en anglais, juste au cas où. Je ne savais pas trop si elle était à l’aise avec les chiffres. Je parlais parfaitement les deux langues, ça ne me dérangeait pas de jongler entre les deux.
« Si vous avez besoin vous savez où me trouver, je serai ravi de vous aider. »
Pour n’importe quoi. Une question, un conseil, un renseignement. Je serai là.
AVENGEDINCHAINS
Indiana & Abygail
It feels like being home
Ça me faisait bizarre de discuter en anglais, j’avais l’impression de perdre mon identité. Ce n’était pas facile à gérer. Je me doutais qu’elle n’allait pas passer le rester de sa journée ici à parler avec moi, mais c’était déjà un petit rayon de soleil. Je trouvais mon prénom un peu trop féminin, mais au moins il était original, je n’avais jamais rencontré quelqu’un avec le même nom. Au moins un avantage.
On venait du même pays et je me sentais immédiatement plus proche d’elle. Mes deux parents étaient coréens, mais ce n’était pas mon pays malgré mes origines. Je n’avais eu que des problèmes aux Etats Unis, ma vie n’avait été qu’une suite de galère, mais c’était chez moi. Ma maison. J’essayais de me souvenir si j’y étais déjà allé, mais non. Je ne voyageais pas beaucoup.
« Je n’y suis jamais allé, mais j’ai toujours eu des bon retours. J’essaierai de m’y rendre un de ces jours. »
Et me rendre aussi dans l’Indiana. Ce n’était pas une mauvaise idée. Je continuais de l’écouter avec attention. Je pouvais comprendre sa gêne. Ici les gens n’avait pas l’habitude des occidentaux, encore moins avec sa couleur de cheveux. Ils étaient magnifiques. Les filles devaient être carrément jalouses. Les regards insistants devaient être perturbants. Je n’imaginais même pas me faire toucher sans donner mon accord, je ne l’aurai pas supporté. J’aurai même fait une crise d’angoisse, j’en étais certain. Je soupirais un peu gêné pour elle.
« On se sent vraiment comme un étranger dans ces cas-là. Je ne pense pas que ce soit de leur faute, ils ne doivent même pas s’en rendre compte. Mais je ne comprendrais jamais ce besoin de toucher. »
Je frissonnais rien qu’en y pensant. C’était vraiment malpoli et très désagréable.
« Et vous êtes venus ici pour quoi ? Désolé si c’est un peu trop indiscret. J’ai tendance à être un peu trop curieux. »
C’était sûrement personnel et on ne se connaissait presque pas. Je me mordillais la lèvre, je mettais toujours les pieds dans le plat. Son coréen n’était pas mauvais pour quelqu’un qui n’était là que depuis un an. J’étais assez impressionné.
« Oui pardon, j’avais complètement oublié. 8200. 8200. »
Je lui répétais en anglais, juste au cas où. Je ne savais pas trop si elle était à l’aise avec les chiffres. Je parlais parfaitement les deux langues, ça ne me dérangeait pas de jongler entre les deux.
« Si vous avez besoin vous savez où me trouver, je serai ravi de vous aider. »
Pour n’importe quoi. Une question, un conseil, un renseignement. Je serai là.
Invité
Invité
Re: it feels like being home || indiana && abygail | Dim 20 Aoû - 19:59 Citer EditerSupprimer
Indiana & Abygail
It feels like being home
Le courant passe plutôt bien, c’est agréable. Je ne vais pas dire que je n’ai pas rencontré des gens sympas dans cette ville, bien au contraire. Il y a Mia et Taehyun notamment qui ont été de très bonnes rencontres assez rapidement, mais tout s’est fait différemment. Là il s’agit d’une rencontre du quotidien. Bien souvent dans les supermarchés ou aux accueils dans le métro, le dialogue n’est pas évident, il y a comme une peur et comme une fermeture à chaque fois que j’essaye d’obtenir un renseignement. Donc oui, là, en l’occurrence, c’est agréable. L’échange se fait simplement et naturellement, je lui parle de moi comme si je le connaissais depuis des heures alors que cela fait simplement deux minutes que je dois être là. Je lui exprime mon ressenti vis-à-vis des coréens en général, la façon dont les gens me perçoivent la plupart du temps et il semble être compréhensif.
« Oui, je me doute que ce n’est pas méchant, que c’est de la simple curiosité. Mais moi non plus je ne comprends pas le besoin de toucher et encore, s’ils demandaient… Mais bon, en dehors de ça, je trouve que les coréens dans l’ensemble sont beaucoup plus agréables à vivre que bon nombre d’américains. »
Je laisse échapper un rire. Il est vrai que moi-même quand j’étais dans le Massachussetts, j’avais tendance à être un peu fermée et à faire la tête quand je marchais seule dans la rue. Surement parce qu’il s’agit de ma seule arme pour qu’on me laisse tranquille. En tant que fille, on se fait souvent emmerder aux Etats-Unis. Ici, on a moins de pression à ce niveau-là, le harcèlement de rue est beaucoup moins présent selon mon expérience. Mais ça, c’est une autre histoire.
Le jeune vendeur me demande alors pour quelle raison je suis ici, en Corée. Il se trouve indiscret mais il n’y a pas de quoi. C’est un plaisir de parler de ma vie à ce jeune homme, ça permet de faire une pause chacun dans nos journées respectives.
« Il n’y pas de quoi vous excuser. Je suis venue ici pour travailler. Je suis cheerleader pour l’équipe de Baseball de Séoul, les Doosan Bears. Je sais ce que les gens pensent des cheerleaders en général, mais j’aime beaucoup ce métier et je voulais faire quelque chose que j’aime dans ma vie. »
J’ignore si ça justifie ma présence ici, mais je ne veux pas lui parler de Justin. Je ne veux pas l’embêter avec cette histoire qui est plus embêtante qu’autre chose. Je ne veux pas faire pitié devant lui. Je reviens finalement à la réalité en lui demandant ce que je lui dois. Je ne voudrais pas partir sans payer à force de parler.
« 8200… Alors, attendez, je dois avoir l’appoint. »
Je cherche dans mon porte-monnaie si j’ai des pièces. Je dépose l’argent sur le comptoire.
« Je pense que le compte y est. Et je n’hésiterai pas à vous solliciter alors. Je ne vis pas vraiment dans le quartier mais je viens régulièrement pour me rendre à la Yonsei. Si je passe par ici et que je vous vois à l’intérieur, je passerai vous dire bonjour ! Vous travaillez là tous les jours ? »
AVENGEDINCHAINS
Indiana & Abygail
It feels like being home
Le courant passe plutôt bien, c’est agréable. Je ne vais pas dire que je n’ai pas rencontré des gens sympas dans cette ville, bien au contraire. Il y a Mia et Taehyun notamment qui ont été de très bonnes rencontres assez rapidement, mais tout s’est fait différemment. Là il s’agit d’une rencontre du quotidien. Bien souvent dans les supermarchés ou aux accueils dans le métro, le dialogue n’est pas évident, il y a comme une peur et comme une fermeture à chaque fois que j’essaye d’obtenir un renseignement. Donc oui, là, en l’occurrence, c’est agréable. L’échange se fait simplement et naturellement, je lui parle de moi comme si je le connaissais depuis des heures alors que cela fait simplement deux minutes que je dois être là. Je lui exprime mon ressenti vis-à-vis des coréens en général, la façon dont les gens me perçoivent la plupart du temps et il semble être compréhensif.
« Oui, je me doute que ce n’est pas méchant, que c’est de la simple curiosité. Mais moi non plus je ne comprends pas le besoin de toucher et encore, s’ils demandaient… Mais bon, en dehors de ça, je trouve que les coréens dans l’ensemble sont beaucoup plus agréables à vivre que bon nombre d’américains. »
Je laisse échapper un rire. Il est vrai que moi-même quand j’étais dans le Massachussetts, j’avais tendance à être un peu fermée et à faire la tête quand je marchais seule dans la rue. Surement parce qu’il s’agit de ma seule arme pour qu’on me laisse tranquille. En tant que fille, on se fait souvent emmerder aux Etats-Unis. Ici, on a moins de pression à ce niveau-là, le harcèlement de rue est beaucoup moins présent selon mon expérience. Mais ça, c’est une autre histoire.
Le jeune vendeur me demande alors pour quelle raison je suis ici, en Corée. Il se trouve indiscret mais il n’y a pas de quoi. C’est un plaisir de parler de ma vie à ce jeune homme, ça permet de faire une pause chacun dans nos journées respectives.
« Il n’y pas de quoi vous excuser. Je suis venue ici pour travailler. Je suis cheerleader pour l’équipe de Baseball de Séoul, les Doosan Bears. Je sais ce que les gens pensent des cheerleaders en général, mais j’aime beaucoup ce métier et je voulais faire quelque chose que j’aime dans ma vie. »
J’ignore si ça justifie ma présence ici, mais je ne veux pas lui parler de Justin. Je ne veux pas l’embêter avec cette histoire qui est plus embêtante qu’autre chose. Je ne veux pas faire pitié devant lui. Je reviens finalement à la réalité en lui demandant ce que je lui dois. Je ne voudrais pas partir sans payer à force de parler.
« 8200… Alors, attendez, je dois avoir l’appoint. »
Je cherche dans mon porte-monnaie si j’ai des pièces. Je dépose l’argent sur le comptoire.
« Je pense que le compte y est. Et je n’hésiterai pas à vous solliciter alors. Je ne vis pas vraiment dans le quartier mais je viens régulièrement pour me rendre à la Yonsei. Si je passe par ici et que je vous vois à l’intérieur, je passerai vous dire bonjour ! Vous travaillez là tous les jours ? »
Invité
Invité
Re: it feels like being home || indiana && abygail | Lun 28 Aoû - 7:33 Citer EditerSupprimer
Indiana & Abygail
It feels like being home
Elle était douce et apaisante. C’était agréable de tomber sur ce genre de cliente, ce qui était rare. Quelqu’un qui prend un peu le temps de s’intéresser à vous. La plupart des gens ne disaient à peine merci. Mais elle n’avait pas tort, les américains étaient bien moins élevés. Certains étaient juste de gros bourrins qui se prenaient pour les rois du monde, mais ça faisait partie du charme du pays non ? Ici, la politesse était de mise, parfois un peu trop. J’avais eu un peu de mal à m’y faire, à m’habituer à toutes ces coutumes et aux choses qu’il ne fallait pas faire. Mes parents avaient beau être coréens, ils avaient toujours vécus comme de bons américains. Je n’avais pas une éducation aussi stricte que les enfants ici et j’en étais bien content. Bien que si j’avais grandi en Corée, j’aurai peut-être pu éviter de nombreux problèmes.
Elle était donc Cheerleader ? Une place réservée à l’élite et aux très belles filles. Je me souvenais à l’école, elles faisaient partie du groupe le plus populaire et elles trainaient avec les gros durs de l’équipe de football américains. Mais Aby, me donnait envie de revoir mon avis la dessus. Apparemment, elles n’étaient pas toutes des pestes. D’un côté c’était rassurant. Si j’avais rencontré une fille comme elle au lycée, j’aurai sûrement pu m’ouvrir un peu plus au monde, me sentir en confiance. Mais je n’avais rencontré que des idiotes superficielles qui s’étaient amusé m’enfermer dans un casier dans les vestiaires.
« L’important c’est de faire ce qu’on aime. »
Je lui souriais gentiment. Je travaillais ici parce que j’en avais besoin, ce n’était pas mon plus grand rêve, mais ce n’était pas toujours déplaisant. Il y avait des bons moments, comme aujourd’hui. Je comptais la monnaie pour ne pas me faire engueuler par le patron. S’il manquait de l’argent, je devais rembourser de ma poche, alors je mettais un soin particulier à gérer la caisse. Je lui tendais son ticket pour ne pas oublier de lui donner.
« J’étudie également à la Yonsei, on pourrait peut-être se retrouver la bas ? »
Mon emploi du temps changeait régulièrement, et je ne pouvais lui donner mes horaires exacts. Je me disais que ce serait plus simple de se voir directement à l’université. Ce serait plus intime, on pourrait apprendre à faire connaissance. Elle me semblait vraiment intéressante et tellement gentille. J’attrapais un bout de papier et je griffonnais rapidement dessus avant de le lui donner.
« C’est mon numéro de téléphone. »
Elle allait peut être croire que je voulais la draguer, ou me prendre pour un pervers. Je me sentais mal à l’aise d’un seul coup. Je sentais le rouge me monter aux joues.
« Enfin, c’est pas pour… c’est juste pour se boire un café. C’est pas pour tenter un numéro de séduction ou quoi que ce soit. »
Et maintenant elle allait croire que je ne la trouvais pas assez jolie pour essayer de la draguer. J’étais vraiment maladroit et je paniquais assez rapidement. Je faisais toujours des gaffes, je ne réussissais pas à réfléchir avant de l’ouvrir.
« Vous êtes très jolie ! Mais ..j’ai quelqu’un dans ma vie. »
Et surtout j’aimais les hommes ce qui était la plus simple explication. Mais je ne pouvais pas la donner à une presque inconnue.
AVENGEDINCHAINS
Indiana & Abygail
It feels like being home
Elle était douce et apaisante. C’était agréable de tomber sur ce genre de cliente, ce qui était rare. Quelqu’un qui prend un peu le temps de s’intéresser à vous. La plupart des gens ne disaient à peine merci. Mais elle n’avait pas tort, les américains étaient bien moins élevés. Certains étaient juste de gros bourrins qui se prenaient pour les rois du monde, mais ça faisait partie du charme du pays non ? Ici, la politesse était de mise, parfois un peu trop. J’avais eu un peu de mal à m’y faire, à m’habituer à toutes ces coutumes et aux choses qu’il ne fallait pas faire. Mes parents avaient beau être coréens, ils avaient toujours vécus comme de bons américains. Je n’avais pas une éducation aussi stricte que les enfants ici et j’en étais bien content. Bien que si j’avais grandi en Corée, j’aurai peut-être pu éviter de nombreux problèmes.
Elle était donc Cheerleader ? Une place réservée à l’élite et aux très belles filles. Je me souvenais à l’école, elles faisaient partie du groupe le plus populaire et elles trainaient avec les gros durs de l’équipe de football américains. Mais Aby, me donnait envie de revoir mon avis la dessus. Apparemment, elles n’étaient pas toutes des pestes. D’un côté c’était rassurant. Si j’avais rencontré une fille comme elle au lycée, j’aurai sûrement pu m’ouvrir un peu plus au monde, me sentir en confiance. Mais je n’avais rencontré que des idiotes superficielles qui s’étaient amusé m’enfermer dans un casier dans les vestiaires.
« L’important c’est de faire ce qu’on aime. »
Je lui souriais gentiment. Je travaillais ici parce que j’en avais besoin, ce n’était pas mon plus grand rêve, mais ce n’était pas toujours déplaisant. Il y avait des bons moments, comme aujourd’hui. Je comptais la monnaie pour ne pas me faire engueuler par le patron. S’il manquait de l’argent, je devais rembourser de ma poche, alors je mettais un soin particulier à gérer la caisse. Je lui tendais son ticket pour ne pas oublier de lui donner.
« J’étudie également à la Yonsei, on pourrait peut-être se retrouver la bas ? »
Mon emploi du temps changeait régulièrement, et je ne pouvais lui donner mes horaires exacts. Je me disais que ce serait plus simple de se voir directement à l’université. Ce serait plus intime, on pourrait apprendre à faire connaissance. Elle me semblait vraiment intéressante et tellement gentille. J’attrapais un bout de papier et je griffonnais rapidement dessus avant de le lui donner.
« C’est mon numéro de téléphone. »
Elle allait peut être croire que je voulais la draguer, ou me prendre pour un pervers. Je me sentais mal à l’aise d’un seul coup. Je sentais le rouge me monter aux joues.
« Enfin, c’est pas pour… c’est juste pour se boire un café. C’est pas pour tenter un numéro de séduction ou quoi que ce soit. »
Et maintenant elle allait croire que je ne la trouvais pas assez jolie pour essayer de la draguer. J’étais vraiment maladroit et je paniquais assez rapidement. Je faisais toujours des gaffes, je ne réussissais pas à réfléchir avant de l’ouvrir.
« Vous êtes très jolie ! Mais ..j’ai quelqu’un dans ma vie. »
Et surtout j’aimais les hommes ce qui était la plus simple explication. Mais je ne pouvais pas la donner à une presque inconnue.
Invité
Invité
Re: it feels like being home || indiana && abygail | Ven 8 Sep - 15:50 Citer EditerSupprimer
Indiana & Abygail
It feels like being home
Il ne semblait pas vraiment me juger sur ce que je fais. C’est une bonne chose. Je me rappelle de chacune des remarques que l’on m’a faites lorsque j’ai dit que je voulais faire de ma passion ma profession. Devenir cheerleader professionnelle, ça semble irréel aux yeux de certains. C’est pourtant la carrière que j’ai choisie et contrairement à beaucoup de mes camarades du lycée, je vis de mon métier, je gagne bien ma vie. Alors peu importe les avis des autres.
J’avais donné toute ma petite monnaie pour payer les quelques bouteilles d’eau que j’avais pu acheter pour ce soir. Evidemment, il est minutieux est recompte. C’est mieux pour lui, les maths remontent à si loin pour moi que je pourrais faire des erreurs d’inattention. Il me tend le ticket de caisse que je range soigneusement dans mon portefeuille.
Indiana m’avoue alors étudier à la Yonsei et qu’il serait possible qu’on se retrouve là-bas. Généralement quand je m’y rends, j’essaye d’être la plus rapide possible, mais pourquoi pas y rester un peu plus longtemps une prochaine fois, je lui adresse un large sourire.
« Oui, pourquoi pas ! »
Il se mit à griffonner quelque chose sur un bout de papier avant de me le donner. Son numéro de téléphone ? Eh bah je ne m’attendais pas à cela en venant acheter quelques bouteilles d’eau dans une épicerie. Je lâchai un rire léger. J’étais surprise, mais je rangeai le petit bout de papier dans mon portefeuille également. Il se justifia, tentant de me convaincre qu’il n’essayait pas de me draguer mais que c’était juste pour qu’on aille boire un café ensemble. Il avait quelqu’un dans sa vie apparemment.
« Oh ne vous justifiez pas. Si je devais croire qu’on me draguait à chaque numéro échangé, je devrais me méfier de tous mes collègues. »
J’abordais ça avec humour, je ne voulais pas qu’il se sente gêné de me donner son numéro.
« Je vous enverrai un message la prochaine fois que je viens dans le coin et on ira se boire un café. C’est sûr que ce sera plus agréable que d’échanger au comptoir de ce magasin. »
Quelqu’un entre finalement dans le 7 Eleven. Je me retourne brièvement et je reviens à Indiana. Je lui souris et prends mes bouteilles d’eau.
« Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, j’ai un bus qui ne devrait pas tarder à arriver et je n’aimerais pas le louper. En plus vous avez du monde à présent. A bientôt ! »
Je m’éloignai alors de lui, le saluant avant de sortir du magasin pour aller prendre mon bus.
AVENGEDINCHAINS
Indiana & Abygail
It feels like being home
Il ne semblait pas vraiment me juger sur ce que je fais. C’est une bonne chose. Je me rappelle de chacune des remarques que l’on m’a faites lorsque j’ai dit que je voulais faire de ma passion ma profession. Devenir cheerleader professionnelle, ça semble irréel aux yeux de certains. C’est pourtant la carrière que j’ai choisie et contrairement à beaucoup de mes camarades du lycée, je vis de mon métier, je gagne bien ma vie. Alors peu importe les avis des autres.
J’avais donné toute ma petite monnaie pour payer les quelques bouteilles d’eau que j’avais pu acheter pour ce soir. Evidemment, il est minutieux est recompte. C’est mieux pour lui, les maths remontent à si loin pour moi que je pourrais faire des erreurs d’inattention. Il me tend le ticket de caisse que je range soigneusement dans mon portefeuille.
Indiana m’avoue alors étudier à la Yonsei et qu’il serait possible qu’on se retrouve là-bas. Généralement quand je m’y rends, j’essaye d’être la plus rapide possible, mais pourquoi pas y rester un peu plus longtemps une prochaine fois, je lui adresse un large sourire.
« Oui, pourquoi pas ! »
Il se mit à griffonner quelque chose sur un bout de papier avant de me le donner. Son numéro de téléphone ? Eh bah je ne m’attendais pas à cela en venant acheter quelques bouteilles d’eau dans une épicerie. Je lâchai un rire léger. J’étais surprise, mais je rangeai le petit bout de papier dans mon portefeuille également. Il se justifia, tentant de me convaincre qu’il n’essayait pas de me draguer mais que c’était juste pour qu’on aille boire un café ensemble. Il avait quelqu’un dans sa vie apparemment.
« Oh ne vous justifiez pas. Si je devais croire qu’on me draguait à chaque numéro échangé, je devrais me méfier de tous mes collègues. »
J’abordais ça avec humour, je ne voulais pas qu’il se sente gêné de me donner son numéro.
« Je vous enverrai un message la prochaine fois que je viens dans le coin et on ira se boire un café. C’est sûr que ce sera plus agréable que d’échanger au comptoir de ce magasin. »
Quelqu’un entre finalement dans le 7 Eleven. Je me retourne brièvement et je reviens à Indiana. Je lui souris et prends mes bouteilles d’eau.
« Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, j’ai un bus qui ne devrait pas tarder à arriver et je n’aimerais pas le louper. En plus vous avez du monde à présent. A bientôt ! »
Je m’éloignai alors de lui, le saluant avant de sortir du magasin pour aller prendre mon bus.
Contenu sponsorisé