tu sors de chez ton revendeur habituel, un peu en colère. ce bracelet que tu as volé qui te semblait être de valeur, n’est en fait qu’un truc en toc. une pâle imitation d’un grand bijoutier. tu pestes contre toi-même parce qu’après des années à escroquer et voler les gens, tu devrais avoir l’habitude maintenant. mais non, tu t’es fait avoir comme un bleu. est-ce là le déclin ? le début de la fin ? tu sais pas vraiment mais tu jures en japonais alors que tu reprends ta route. sérieusement, ça te fait chier. déjà que t’as passé quelques temps alité à cause d’une bagarre, maintenant, faut que tu te retrouves avec un truc merdique entre les mains. franchement, c’est pas comme ça que vous allez avoir de la bouffe au squat. les gamins vont encore être déçu de voir que tu n’as rien ramené. peut-être que tu voleras un livreur pendant qu’il est chez un client avec sa commande. ça pourrait faire votre repas de ce soir. c’est une bonne idée ça. t’auras juste à te faufiler derrière son scooter et attendre qu’il aille chez la personne avant d’ouvrir la sacoche et récupérer ce qu’il y a à l’intérieur. tu te lèches les babines à cette pensée quand soudain on te retient par le bras. tu hausses un sourcil interrogateur avant de te retourner vers la personne. elle te dit vaguement quelque chose. sûrement quelqu’un que tu as volé. il te salue et te demande poliment de lui rendre ce que tu lui as pris. donc, c’est bien une victime de te pickpocket. sauf que tu ne te souviens absolument pas de ce que tu lui as volé. en même temps, si tu devais te souvenir de tout le monde, tu serais pas dans la merde. « je vois pas de quoi tu parles. » tu dis d’un ton un peu froid et méprisant, sachant très bien que ce n’est pas pour le vol que tu dis ça, mais bien pour l’objet que tu lui as pris. tu lèves à nouveau un sourcil interrogateur vers lui quand il te dit que c’est sans valeur pour toi. le seul truc que tu as volé récemment sans valeur, c’est ce bracelet que t’as essayé de revendre aujourd’hui. est-ce qu’il serait le propriétaire de ce truc en toc ? peut-être. mais t’as pas envie de lui rendre, pas comme ça. tu te défais assez brutalement de son emprise et tu le regardes en le scannant des pieds à la tête. « tu m’excuseras, mais je me rappelle pas de tous les glands que j’ai volé. » t’es dédaigneux, parce qu’il te fait perdre ton temps alors que tu pourrais aller chercher à manger ou de l’argent. « si tu pouvais être un peu plus précis, ça m’éviterait de perdre mon temps avec toi… parce que j’ai pas que ça à faire. » tu pourrais être plus gentil avec lui, mais t’en ressens ni l’envie, ni le besoin. après tout, s’il est assez stupide pour se faire voler, c’est pas de ta faute. il a qu’à faire plus attention à ses affaires.

Je n’avais pas envie de me battre, de me mettre en colère, de l’insulter de tous les noms. Je n’étais pas comme ça, je valais mieux que ça pour perdre mon temps avec ses conneries. Bien sûr que j’étais énervé, mais qu’est-ce que j’allais faire hein ? Lui hurler dessus pour qu’il se braque encore plus ? Ça ne servait à rien. J’étais plus intelligent que ça. Il avait peut-être ses raisons pour voler et ce n’était pas du tout mon problème. Mon but était de récupérer mon bracelet, pas qu’il s’enfuie de nouveau avec juste pour m’emmerder. Tout en lui était froid, emplie de dédain. Chacun son caractère. « Je penses surtout que tu joues bien les idiots et que tu sais de quoi je parle. » Il ne fallait pas non plus qu’il se foute de moi. On ne se connaissait pas, il pouvait être brutal avec moi j’en avais l’habitude. Il voulait jouer les gros durs, qu’il le fasse, il ne m’impressionnait pas le moins du monde. Il pouvait me traiter d’idiot ça n’allait rien changé à ma vie. C’était beaucoup simple de mépriser les autres plutôt que s’intéresser à eux. Ce n’était qu’un gamin froussard, rien de plus. « Un truc que t’aurais essayé de vendre, mais tu te serais fait recalé. C’est pour ça que t’es énervé ? » Il n’avait pas que ça à faire, moi non plus. J’avais déjà perdu assez de temps à courir après lui. Je voulais juste mon bracelet. Je ne dormais presque plus depuis qu’il me l’avait pris. « C’est un bracelet. En toc. Rien de plus». Je soupirais, complètement épuisé par cette chasse à l‘homme. Il ne comprenait sûrement pas sa valeur, et ce n’était pas son problème. Il voulait de l’argent, les sentiments n’avaient rien à voir la dedans. Je n’avais pas envie de me justifier. Après tout, il m’avait volé, je n’avais pas à expliquer mes raisons. C’était lui le voleur. « C’est sentimental. Alors je préférerais l’avoir plutôt que tu le balances au coin d’une rue ». S’il ne me le rendait pas, je ne savais pas ce que je ferai. Je serai sûrement un peu perdu et je n’aurai plus aucun lien avec celui que j’avais aimé. Et c’était ce qui me faisait le plus mal. Je n’avais pas besoin de ça pour me souvenir de lui mais j’en avais besoin pour m’y rattacher, pour tenir le coup. « Je sais que tu t’en fous, mais tu dois bien aimer au moins une personne dans ce monde, alors tu devrais comprendre ». Il avait beau jouer les gros bras et les je m’en foutiste, il devait avoir quelques attaches. Il devait forcément comprendre ce que c’était de tenir à quelqu’un.

tu perds clairement ton temps avec ce type. il veut quelque chose que tu lui as volé, mais tu ne te souviens pas de l’avoir fait. ça reste dans la tête ce genre de looser. ouais tu peux le traiter de la sorte dans ta tête parce que t’es pas mieux que lui. lui doit faire des études ou travailler. il vadrouille pas dans les rues en essayant de trouver un moyen de subsister. tu pousses un soupir quand il insiste sur le fait que tu vois très bien de quoi il parle. « peut-être et alors ? » tu le regardes en haussant un sourcil. qu’est-ce qu’il allait faire maintenant ? te foutre un coup de pied au cul pour récupérer son bien ? te dénoncer à la police ? te supplier en pleurant sur son sort ? tu sais pas mais finalement, t’as peut-être bien l’envie de voir ça, parce que tu t’emmerdes un peu en ce moment. tu lui demandes quand même ce que tu as bien pu lui prendre, parce que tu te souviens pas de tout et surtout à qui tu prends les objets, et argent. il reprend la parole et aussitôt, le bracelet de merde que t’as essayé de vendre avant de te faire arrêter par ce type te revient en mémoire. c’est un truc qui vaut pas grand-chose et ça t’a foutu en rogne de ne rien pouvoir en tirer. comment il l’a su ? tu dardes sur lui un regard noir et il fait écho à tes pensées en te parlant du bracelet. il est bien à l’abri dans la poche de ton pantalon. « bah si c’est en toc, pourquoi tu veux le récupérer ? » tu demandes hargneux. finalement, tu veux qu’il te foute la paix. on pourrait croire que tu es bipolaire avec ton comportement, mais tu t’en moques. tu veux simplement qu’il te laisse partir. t’as autre chose à faire que de l’écouter se plaindre sur sa misérable perte. il répond à ta question et tu hausses un sourcil, intrigué. comment un truc en toc et sans valeur financière pouvait être sentimental pour lui ? parce que soyons honnêtes, même s’il ressemblait à un vrai, tu le trouves moche. c’est pas un truc que tu aurais volé dans un magasin si tu en avais eu l’occasion. le jeune homme reprend la parole, essayant de jouer sur la corde sensible. tu le regardes avec un sourire dédaigneux et amusé. il s’attend réellement à ce que tu lui rendes juste parce qu’il t’a dit qu’il aimait quelqu’un. est-ce qu’il se rend compte que c’est ridicule et que tu ne tomberas pas dans le pièce. il t’a pris pour qui ? mère thérésa ? le pape ? « même si je l’avais, qu’est-ce qui te fait croire que je te le rendrais ? et puis surtout, comment tu peux être certain que c’est moi qui te l’ai volé ? » bah ouais ça pourrait être quelqu’un qui te ressemble non. bon, clairement, tu sais que c’est faux puisque tu as le bracelet dans la poche, mais lui il le sait pas. tu croises donc les bras sur ton torse attendant un réponse de sa part.

Son air hargneux ne me faisait pas peur. Je m’étais assez fait maltraiter pour avoir peur d’un gamin en colère. Je me foutais de ce qui pouvait bien le rendre si désagréable, ce n’était pas mon problème. J’avais déjà mes propres démons, pas besoin de s’emmerder avec ceux des autres encore moins des types dans son genre. Je ne pouvais pas l’obliger à me le rendre, mais sa disparition m’avait rendu malade. Je n’avais rien de précieux, pas de bijou en or ni de vêtement de grande marque. Juste ce bracelet. Je ne savais pas comment agir avec lui. J’avais l’impression qu’il était prêt à me mordre et qu’il se calmait quelques minutes plus tard. S’il me le rendait, je partirai. Je n’allais pas continuer à l’embêter et encore moins m’amuser à lui faire la moral. Je ne pouvais pas non plus appeler les flics, je n’avais aucune preuve qu’il me l’avait volé. Et mon nom me donnerait forcément tort. J’avais beau être coréen, on n’aimait pas trop les étrangers ici. Je ne comprenais pas pourquoi il avait autant de mal à lâcher prise. Il n’obtiendrait rien en retour de ce bracelet. A moins que ça l’amusait lui aussi de blesser les gens. C’était un passe-temps assez populaire. « Je sais que c’est toi,  je t’ai reconnu. Jolie couleur de cheveux. » Je ne trompais pas, j’en étais certain, et son air dédaigneux ne faisait que confirmer mes soupçons. Je n’allais pas glisser mes mains dans ses poches non plus, je n’étais pas le genre à toucher les autres sans leur permission. Il allait le balancer de toute façon, à quoi bon ? Je n’allais fouiller toutes les poubelles du quartier, bien que j’en aurais été capable. « Tu vas en faire quoi sérieusement ? Qu’est ce que ça t’apporte de garder un truc sans valeur. Vas voler quelqu’un de plus riche, parce qu’avec moi, t’auras rien de plus. C’est tout ce que j’ai. » J’avais envie de le secouer et de lui mettre une bonne gifle pour le remettre en place. Mais je n’étais pas violent, en temps normal. Encore un qui se prenait pour un homme alors qu’il n’était pas capable d’assumer ses erreurs. Ça voulait jouer au gangster mais ça n’avait aucun honneur. Je n’avais rien à lui donner en échange, peut être juste un peu d’argent, le reste de ma paye, mais je ne pourrais plus m’acheter à manger après. Et je détestais emprunter de l’argent. « Tu veux quoi ? De la thune ? Je t’en donne si y’a que ça à faire pour le récupérer.» J’aurai donné n’importe quoi pour le passer à nouveau à mon poignet, parce que c’était mon seul point d’ancrage, le seul souvenir qui me permettait de ne pas sombrer. Si Damon apprenait que je l’avais perdu, il serait sûrement déçu. Je n’allais pas le supplier, ça ne servait à rien. Il avait l’air déterminé à me pousser à bout. Il avait peut-être ses raisons qui le poussaient à voler, mais on avait tous nos problèmes et les miens n’avaient pas d’impact sur les autres. Si je le braquais, je pouvais dire adieu à mon bijou, mais il était tellement à fleur de peau qu’il prenait chacune de mes paroles comme une attaque. Je ne savais vraiment plus quoi faire.

tu t’amuses de ses réactions alors que tu changes de comportement en un instant. il pourrait presque croire que tu es bipolaire avec tout ça. mais pour toi, c’est juste une façon de passer le temps, une façon de te détendre après que tu n’aies pas eu l’occasion de vendre son bracelet moisi. t’aimes pas vraiment perdre ton temps et tu t’es fait avoir par ce bijou bas de gamme. tvendre son bracelet moisi. t’aimes pas vraiment perdre ton temps et tu t’es fait avoir par ce bijou bas de gamme. t’aurais du t’en apercevoir, mais t’as pas cherché plus loin quand tu l’as eu dans les mains. t’as vu une occasion de te faire du fric et t’as pas vraiment regardé la qualité. t’aurais du le faire, t’aurais pas perdu ton temps et tu l’aurais déjà jeté au lieu de le garder et que ce gamin vienne t’emmerder pour le récupérer. d’ailleurs, il t’a reconnu avec ta couleur de cheveux. tu ris légèrement. tu te teins les cheveux pour qu’on te remarque, mais tu pensais pas qu’un jour ça se retournerait contre toi et surtout pas pour un vol. tu hausses les épaules sans rien rajouter, parce qu’il n’y a rien à dire. il t’a reconnu grand bien lui en fasse. après tout c’est pas comme si t’allais lui rendre simplement parce qu’il se souvient de toi. il enchaîne rapidement sur le fait que c’est tout ce qui l’a et tu hausses un sourcil dans sa direction. c’est vrai qu’il semble pas être habillé avec de la marque mais il n’a pas l’air d’être le genre de mec, comme toi ou zinzin à crever la dalle assez souvent. il doit quand même faire partie d’une bonne famille, qui malgré qu’elle a du mal à joindre les deux bouts, donne trois repas par jour à ses enfants. vous si vous en avez un par jour, vous vous pensez chanceux. quoique depuis l’adoption de allumette, vous avez une bouche de moins à nourrir et il ramène du fric, c’est tout bénef. le jeune homme reprend alors la parole, te sortant de tes pensées et un sourire malsain s’affiche sur tes lèvres. « j’ai pas besoin de ton fric. tu l’as dit toi-même, t’es pas assez riche et surtout ce bracelet c’est tout ce que tu as. » tu ris presque en pensant à ce que tu vas dire et faire. tu t’approches de lui, les lèvres étirées dans un sourire et tu passes délicatement tes doigts sur sa peau avec un sourire. « si tu ne peux pas me payer avec de l’argent, que penses-tu de me payer en nature ? » t’es pas vraiment sérieux. t’es pas intéressé par le gamin même si tu dois avouer qu’il est pas mal. mais tu veux simplement tester ses réactions, voir jusqu’où il ira pour un simple bracelet en toc qui n’a aucune valeur monétaire. tu t’approches encore un peu de lui jusqu’à ce que tes lèvres frôlent le lobe de son oreille et tu murmures d’un ton coquin, laissant ton souffle se perdre sur sa chair. « alors, ta réponse ? » tu joues avec lui, sans réellement savoir pourquoi. mais tu aimes voir l’effet que tu fais sur les gens quand tu te comportes comme un connard, mais aussi quand tu joues sur le plan sexuel. est-ce qu’il acceptera de coucher avec toi pour récupérer le bijou ? peut-être, parce qu’il semble vraiment y tenir.