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Intérêt commun {saeyeon
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Intérêt commun {saeyeon | Lun 14 Aoû - 13:57 Citer EditerSupprimer
intérêt commun
Dans les rayons de la librairie, mon index caresse presque amoureusement les couvertures. Mon regard fuit les titres pour trouver celui qui aura mon attention. Ce n'est pas les mots qui me font frémir, mais cette rage que l'ont met dans l'interprétation d'un personnage. Comprendre… Vous n'avez que ce mot-là dans la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle et fuyante eau froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les robes. Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par terre et boire quand on a chaud et se baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille. Si je deviens vieille. Pas maintenant. Juste l'extrait d'Antigone me fait sourire. Les débats que cette réplique à engager par après. Faut-il qu'on souhaite comprendre, tout, dans la seconde. Ou attendre, vieillir pour comprendre. Après tout, enfant, nous avions tous eu droit à cette phrase pré fabriquer Tu comprendras quand tu seras plus grand. J'ai grandie et je ne comprends toujours pas le monde autour de moi. On dit qu'un rire d'un enfant peu déclencher une tempête de l'autre côté du monde, l'effet papillon. Mais je ne comprends pas pourquoi ça peut déclencher n'importe quoi. Je ne comprends rien et tout à la fois. Mon esprit est une bataille en elle même, et cette pièce, même si je ne risque pas de la jouer, me donne des frissons à chaque fois que je la regarde. Me renvoit vers mes questions sans réponses, celles qui m'empêche de comprendre le pourquoi du comment.
Enfin, j'appercois le livre Antigone, un sourire etire mes lèvres, mon regard s'illumine. Cette pièce contre l'impuissance d'une femme contre le genre humain et ses lois absurdes, va être à moi. Mes doigts manucurés se posent sur l'ouvrage. Comme un enfant le matin de Noël, mon coeur bat la chamade, je me sens excité. Juste à cet instant, des images des endroits où je vais m'installer pour le lire défile dans ma tête. Un cahier est prévu pour que je puisse prendre note et faire des recherches sur les us de l'époque. Avoir ma propre compréhension de l'homme de l'époque antique à nos jours, voir la culture différente. Même si, comme dans beaucoup de pays, la femme n'est qu'un objet de désir pour l'homme.
Le livre est presque soulevé de son étagère. Quand une main se pose sur la mienne. Mon regard se pose sur cet intru. Il se fâche, devenant sombre. Presque comme une panthère, j'ai envie de grogner, de me battre pour mon bien qui est à l'instant mon plus précieux. 「Il est à moi.」Phrase simple, nul besoin d'explication. À moi, à nul autre, juste à moi.
Enfin, j'appercois le livre Antigone, un sourire etire mes lèvres, mon regard s'illumine. Cette pièce contre l'impuissance d'une femme contre le genre humain et ses lois absurdes, va être à moi. Mes doigts manucurés se posent sur l'ouvrage. Comme un enfant le matin de Noël, mon coeur bat la chamade, je me sens excité. Juste à cet instant, des images des endroits où je vais m'installer pour le lire défile dans ma tête. Un cahier est prévu pour que je puisse prendre note et faire des recherches sur les us de l'époque. Avoir ma propre compréhension de l'homme de l'époque antique à nos jours, voir la culture différente. Même si, comme dans beaucoup de pays, la femme n'est qu'un objet de désir pour l'homme.
Le livre est presque soulevé de son étagère. Quand une main se pose sur la mienne. Mon regard se pose sur cet intru. Il se fâche, devenant sombre. Presque comme une panthère, j'ai envie de grogner, de me battre pour mon bien qui est à l'instant mon plus précieux. 「Il est à moi.」Phrase simple, nul besoin d'explication. À moi, à nul autre, juste à moi.
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Re: Intérêt commun {saeyeon | Mer 16 Aoû - 14:44 Citer EditerSupprimer
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Avec un sourire, je jonglais parmi les étagères de la bibliothèque. Ici régnait un silence que personne ne pouvait briser. S'il y avait des conversations, les gens se contentaient de parler à voix basse, de sorte à ce que je ne puisse pas entendre leurs conversations. Tant mieux pour eux. Évidemment, ce qui surplombait la salle par-dessus le silence était bien sûr cette ambiance studieuse. Bien que je ne sois pas une personne studieuse, j'appréciais tout de même cette atmosphère quand je me rendais ici. Et puis, ce que j'adorais par-dessus tout, c'était bien l'odeur de ces livres. J'aimais écouter de la musique, mais j'aimais aussi lire. Il n'y avait pas besoin de savoir les couleurs pour apprécier l'histoire d'un livre. En général, je ne lisais que des livres dont les couleurs étaient peu énoncées. S'il y avait trop de description, je finissais par vouloir voir les couleurs, et ça m'arrachait le cœur. Je préférais nettement la musique à côté de ça, elle, pour l'apprécier, personne ne demandait de savoir les couleurs. Mais il y avait bien quelque chose que j'appréciais par-dessus tout : le théâtre. Pourquoi le théâtre ? Juste parce que jouer un rôle, c'était amusant. J'aimais jouer un rôle et me cacher derrière un masque. Je m'étais découvert le talent de jouer au collège. J'étais une véritable actrice, personne ne pouvait deviner que derrière ma bonne humeur se cachait un cœur jamais reposé. J'en étais plutôt fière, d'ailleurs. Je savais que vivre derrière un masque n'était jamais bon, à force de vouloir se cacher derrière un masque on finissait par sombrer dans la folie. Surtout que je connaissais des histoires sombres sur l'histoire tragique de certains acteurs. Ils s'étaient tellement imprégnés de leur personnage qu'ils avaient fini par vivre à travers ce personnage, et à en mourir. J'avais entendu une histoire comme ça pour l'une des actrices qui avait joué Lady Macbeth, dans la pièce de Shakespeare. Je ne savais plus si c'était vrai ou pas, mais ce ne serait pas étonnant. Elle avait fini par sombrer dans la folie et ne voyait plus que du sang sur ses mains. Elle était tombée en même temps que son mari, à force de vouloir le pouvoir. C'était une pièce intéressante. Mais bon, celle que je cherchais aujourd'hui n'était pas ce magnifique chef d’œuvre : je cherchais aujourd'hui Antigone. Oui, Antigone, cette fameuse pièce écrite dans la Grèce Antique par Sophocle, puis réécrite en 1944 dans une France soumise à l'occupation allemande par Anouilh. J'aimais beaucoup cette pièce, alors je la savais par cœur. Une tragédie dont nulle ne pouvait s'échapper. Pendant toute la pièce, Antigone possédait un comportement enfantin et têtu, qui l'avait menée à sa perte. Mais elle avait réussi à protéger ce qu'elle voulait protéger, et c'était pour ça que je l'admirais. Ce personnage était franchement admirable, sous ses aspects d'enfant. L'histoire avait beau être dévoilée depuis le début, c'était ce qui faisait le charme des tragédies. Aujourd'hui, si je cherchais le livre, c'était avant tout pour l'interpréter une nouvelle fois. Seule ou à plusieurs, le théâtre restait toujours une magnifique discipline où la passion se révélait dans le jeu des acteurs. J'aimais beaucoup trop le théâtre pour passer à côté de ça.
Mes yeux scrutèrent tous les livres qui composaient l'étagère. Mes pas se déplaçaient suivant mon regard, et enfin, je l'avais trouvé. Le livre d'Antigone ! Je souris, heureuse de l'avoir trouvé. C'était le dernier exemplaire ! J'étais chanceuse, j'allais pouvoir avoir le dernier. Heureusement que je l'avais vu maintenant, si je l'avais vu plus tard, peut-être que quelqu'un d'autre l'aurait pris, et ma journée aurait été gâchée. Avec grand enthousiasme, je pris le livre, mais je ne sentis pas le livre. Au contraire, je sentis une main. Oh ? Quelqu'un voulait le même livre que moi ? Je me tournai vers la personne qui voulait aussi ce livre. C'était une femme. Environ le même âge que moi, si ce n'était pas le même âge que moi. Elle avait l'air féroce sur le visage, et avait prononcé d'une obscurité sans pareille la phrase suivante. « Il est à moi. » avait-elle dit. Je la dévisageai du regard, voulant vérifier ce que je venais d'entendre. Pardon ? Alors là, non, je n'allais pas lui laisser ce livre ! Nous l'avions pris en même temps, j'étais en droit de contester.
« Désolée, mais non, il est à moi, cette fois-ci. »
Je souris légèrement en la regardant, confiante, alors que ma main ne bougeait pas d'ici. Ça ne me dérangeait pas de créer des tensions entre elle et moi. Tant que c'était moi qui empruntait le livre au final, tous les moyens pouvaient être employés !
Mes yeux scrutèrent tous les livres qui composaient l'étagère. Mes pas se déplaçaient suivant mon regard, et enfin, je l'avais trouvé. Le livre d'Antigone ! Je souris, heureuse de l'avoir trouvé. C'était le dernier exemplaire ! J'étais chanceuse, j'allais pouvoir avoir le dernier. Heureusement que je l'avais vu maintenant, si je l'avais vu plus tard, peut-être que quelqu'un d'autre l'aurait pris, et ma journée aurait été gâchée. Avec grand enthousiasme, je pris le livre, mais je ne sentis pas le livre. Au contraire, je sentis une main. Oh ? Quelqu'un voulait le même livre que moi ? Je me tournai vers la personne qui voulait aussi ce livre. C'était une femme. Environ le même âge que moi, si ce n'était pas le même âge que moi. Elle avait l'air féroce sur le visage, et avait prononcé d'une obscurité sans pareille la phrase suivante. « Il est à moi. » avait-elle dit. Je la dévisageai du regard, voulant vérifier ce que je venais d'entendre. Pardon ? Alors là, non, je n'allais pas lui laisser ce livre ! Nous l'avions pris en même temps, j'étais en droit de contester.
« Désolée, mais non, il est à moi, cette fois-ci. »
Je souris légèrement en la regardant, confiante, alors que ma main ne bougeait pas d'ici. Ça ne me dérangeait pas de créer des tensions entre elle et moi. Tant que c'était moi qui empruntait le livre au final, tous les moyens pouvaient être employés !
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Re: Intérêt commun {saeyeon | Ven 18 Aoû - 13:51 Citer EditerSupprimer
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Le théâtre est une sorte d'échappatoire à la réalité. Enfin, un peu près, vu que depuis l'enfance, je perfectionne mon jeu d'acteur. Ne vivant qu'avec des mensonges, des faux semblant. Sourire devant un photographe, sourire devant les autres, ce n'est qu'un jeu que je m'efforce de perfectionner depuis si longtemps. Et quand il me murmure que c'est moi qu'il devrait aimer, même si mon coeur lui donne raison, je joue, je rigole. Juste pour me cacher, cacher ses sentiments que nul ne peut appercevoir, jouant se ou plutôt ses rôles qu'il a créé pour moi. Alors des questions se multiplient dans mon esprit, dès qu'une réponse est trouvée, deux autres attendent d'être éclaircie sur le droit de la femme. Certains y travaillent toutes leur vie pour y trouver une réponse. Mais c'est assez intéressant de se rendre compte que je n'ai jamais voulu être une marionnette entre les mains de l'homme qui m'a donné mon nom, envers aucuns hommes. Mais que je suis une marionnette pour lui, juste car j'aime ses sourires.
Cette pièce, cette dramaturge, l'héroïne de l'histoire, elle me fait penser à moi. Oh que je n'ai pas de cadavre à vouloir enterrer, enfin j'espère. Mais plus cette façon de voir la vie, de femme et d'enfant. Même si à son âge, elle était déjà mariée et mère d'une ribambelle d'enfant. En aurai-je un jour? Certainement que non.
Ma main se pose sur la couverture quand elle percuté une autre. Qui est donc cette chose qui ose me prendre mon bien. Telle la reine, l'héroïne de ma vie, je toisse cette étrangère avant de lui dit clairement que le livre est à moi. Mes lèvres bleutés s'étire en un sourire, alors que les pupilles se dilatent d'amusement. Croit-elle que je vais lui céder mon bien dans le battre. Si il faut faire une esclandre, je la ferai. Ma main tient toujours le livre, ne bougent pas. 「Que c'est touchant? Votre nom est peut être écrit dessus?.」 Et d'un coup sec, comme Shin m'a apprit je lui fais lâcher prise. Rien de tel que d'avoir les poignets souples pour récupérer son dû, ou pour toutes autres choses. Sauf qu'elle le tient toujours. Elle ne l'a pas lâché. . 「Allez-vous le lacher.」 Mon pied claque sur le carrelage de la librairie, mon regard a perdu de sa superbe. À qui croit-elle avoir à faire? Quand je veux quelques choses, je l'ai. Une deuxième fois je claque du pied sur le carrelage, permettant au talon de ma bottine de faire écho au premier. 「Comme si une sotte tel que vous, peut comprendre la pièce.」
Cette pièce, cette dramaturge, l'héroïne de l'histoire, elle me fait penser à moi. Oh que je n'ai pas de cadavre à vouloir enterrer, enfin j'espère. Mais plus cette façon de voir la vie, de femme et d'enfant. Même si à son âge, elle était déjà mariée et mère d'une ribambelle d'enfant. En aurai-je un jour? Certainement que non.
Ma main se pose sur la couverture quand elle percuté une autre. Qui est donc cette chose qui ose me prendre mon bien. Telle la reine, l'héroïne de ma vie, je toisse cette étrangère avant de lui dit clairement que le livre est à moi. Mes lèvres bleutés s'étire en un sourire, alors que les pupilles se dilatent d'amusement. Croit-elle que je vais lui céder mon bien dans le battre. Si il faut faire une esclandre, je la ferai. Ma main tient toujours le livre, ne bougent pas. 「Que c'est touchant? Votre nom est peut être écrit dessus?.」 Et d'un coup sec, comme Shin m'a apprit je lui fais lâcher prise. Rien de tel que d'avoir les poignets souples pour récupérer son dû, ou pour toutes autres choses. Sauf qu'elle le tient toujours. Elle ne l'a pas lâché. . 「Allez-vous le lacher.」 Mon pied claque sur le carrelage de la librairie, mon regard a perdu de sa superbe. À qui croit-elle avoir à faire? Quand je veux quelques choses, je l'ai. Une deuxième fois je claque du pied sur le carrelage, permettant au talon de ma bottine de faire écho au premier. 「Comme si une sotte tel que vous, peut comprendre la pièce.」
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Re: Intérêt commun {saeyeon | Lun 21 Aoû - 14:09 Citer EditerSupprimer
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Je la regardai dans les yeux, pleinement confiante. Il n'était pas question pour moi d'aller emprunter le livre à une autre bibliothèque. Je l'avais repéré et touché en même temps qu'elle. J'étais donc en droit de riposter contre elle. Je n'allais pas me faire marcher sur les pieds ! Exactement comme l'héroïne dans la pièce. Peu importe ce qu'on lui avait dit, jamais elle n'avait accepté ce qu'on lui disait. Elle n'avait qu'un seul but : enterrer le cadavre de son frère selon la loi divine, et elle l'avait fait. J'étais donc comme elle. J'allais moi aussi réussir à avoir ce livre, coûte que coûte ! La femme devant moi ne bougeait pas sa main. Elle non plus, avait décidé de ne pas se laisser faire. Je supposai que nous étions toutes les deux sous l'influence d'Antigone. Cette fille qui, telle une enfant, n'avait jamais cédé. Ça m'allait bien. Nous n'allions pas rester éternellement ainsi, je savais qu'à un moment ou à un autre, ce sera l'une de nous deux qui aura le livre. Et bien sûr, ce sera moi qui aura le livre. Mais je ne pouvais pas laisser le destin jouer pour moi : nous n'étions pas dans une pièce de tragédie. J'entendis sa réponse. Je ne perdis pas le petit sourire sur mes lèvres. Quand j'étais confiante, je me déployais à ma plus grande force.
« Et vous ? Votre nom l'est-il ? Il ne l'est pas non plus, alors je suis tout à fait en droit de vous réclamer le livre. »
D'un coup sec, elle tenta de me l'arracher des mains d'un simple geste du poignet. Qu'elle croit si bien faire. Je n'étais pas si facile à vaincre. Ma main n'avait pas lâché le livre. Elle connaissait une tactique qui avait malheureusement lamentablement échoué. J'avais de bons réflexes, et c'était grâce à eux qu'aujourd'hui, je tenais encore le livre dans ma main. Je n'avais toujours pas lâché son regard depuis, et il eut l'air de se teinter de noir. Elle prononça une phrase avant de claquer son pied contre le carrelage de la bibliothèque. Nous avions maintenant parfaitement attiré l'attention de toutes les autres personnes présentes dans la salle. Elle voulait me faire peur, ou bien, se faire comprendre ? Avec ce simple geste, me disait-elle qu'elle était sérieuse ? Eh bien, ça tombait très mal : moi aussi, j'étais sérieuse. Mon regard s'assombrit à mon tour. Je serrai le livre bien plus fort, réprimant un rire de sortir de ma gorge.
« Je refuse. »
Elle claqua une seconde fois son pied sur le carrelage. Voulait-elle vraiment me faire peur ? Montrer qu'elle était sérieuse ? Attirer l'attention ? Je ne savais pas la réponse. Cependant, c'était vain de sa part. Peu importe ce qu'elle utiliserait comme moyen, je contre-attaquerai aussi. Comme si une sotte telle que moi, pouvait comprendre la pièce ? Je ne pus faire grand chose contre mon rire qui s'exclama de lui-même dans la salle. Je ne faisais plus attention aux alentours, je ne voyais que deux choses : de une, la femme devant moi, de deux, le livre. Je ne savais pas pour quelle raison elle voulait le livre, mais il n'y avait pas une seule personne sur Terre qui était plus passionnée par le théâtre que je l'étais !
« Pourquoi vous permettez-vous de me juger alors que vous ne me connaissez même pas ? Tout ce que je vois devant mes yeux, c'est une femme qui essaie de me provoquer pour que je lui lâche son bien qui ne lui appartient même pas. Ce que vous pouvez être provocatrice ! Malheureusement pour vous, je ne tomberai pas dans votre manège. Je comprends très bien la pièce. Ce n'est pas la première fois que je la joue, ni que je vais la lire. Je connais toutes les significations et les mystères autour de la pièce. Je suis désolée, mais bien qu'il n'y ait pas mon nom dessus, il n'y a pas le vôtre non plus. Pourquoi ne pas vous avouer vaincue ? Il serait bénéfique pour nous d'arrêter cette scène tout de suite. La bibliothèque n'est pas un lieu fait pour claquer ses pieds contre le carrelage, et vous devez le savoir autant que moi, vous qui apparemment prétendez connaître cette pièce. »
Mon objectif était clair : avoir ce livre, peu importe par quel moyen je devais passer. Mes pupilles se faisaient plus noires que jamais. Quiconque qui passerait par là comprendrait directement notre relation ; à cette instant-là, nous étions ennemies.
« Et vous ? Votre nom l'est-il ? Il ne l'est pas non plus, alors je suis tout à fait en droit de vous réclamer le livre. »
D'un coup sec, elle tenta de me l'arracher des mains d'un simple geste du poignet. Qu'elle croit si bien faire. Je n'étais pas si facile à vaincre. Ma main n'avait pas lâché le livre. Elle connaissait une tactique qui avait malheureusement lamentablement échoué. J'avais de bons réflexes, et c'était grâce à eux qu'aujourd'hui, je tenais encore le livre dans ma main. Je n'avais toujours pas lâché son regard depuis, et il eut l'air de se teinter de noir. Elle prononça une phrase avant de claquer son pied contre le carrelage de la bibliothèque. Nous avions maintenant parfaitement attiré l'attention de toutes les autres personnes présentes dans la salle. Elle voulait me faire peur, ou bien, se faire comprendre ? Avec ce simple geste, me disait-elle qu'elle était sérieuse ? Eh bien, ça tombait très mal : moi aussi, j'étais sérieuse. Mon regard s'assombrit à mon tour. Je serrai le livre bien plus fort, réprimant un rire de sortir de ma gorge.
« Je refuse. »
Elle claqua une seconde fois son pied sur le carrelage. Voulait-elle vraiment me faire peur ? Montrer qu'elle était sérieuse ? Attirer l'attention ? Je ne savais pas la réponse. Cependant, c'était vain de sa part. Peu importe ce qu'elle utiliserait comme moyen, je contre-attaquerai aussi. Comme si une sotte telle que moi, pouvait comprendre la pièce ? Je ne pus faire grand chose contre mon rire qui s'exclama de lui-même dans la salle. Je ne faisais plus attention aux alentours, je ne voyais que deux choses : de une, la femme devant moi, de deux, le livre. Je ne savais pas pour quelle raison elle voulait le livre, mais il n'y avait pas une seule personne sur Terre qui était plus passionnée par le théâtre que je l'étais !
« Pourquoi vous permettez-vous de me juger alors que vous ne me connaissez même pas ? Tout ce que je vois devant mes yeux, c'est une femme qui essaie de me provoquer pour que je lui lâche son bien qui ne lui appartient même pas. Ce que vous pouvez être provocatrice ! Malheureusement pour vous, je ne tomberai pas dans votre manège. Je comprends très bien la pièce. Ce n'est pas la première fois que je la joue, ni que je vais la lire. Je connais toutes les significations et les mystères autour de la pièce. Je suis désolée, mais bien qu'il n'y ait pas mon nom dessus, il n'y a pas le vôtre non plus. Pourquoi ne pas vous avouer vaincue ? Il serait bénéfique pour nous d'arrêter cette scène tout de suite. La bibliothèque n'est pas un lieu fait pour claquer ses pieds contre le carrelage, et vous devez le savoir autant que moi, vous qui apparemment prétendez connaître cette pièce. »
Mon objectif était clair : avoir ce livre, peu importe par quel moyen je devais passer. Mes pupilles se faisaient plus noires que jamais. Quiconque qui passerait par là comprendrait directement notre relation ; à cette instant-là, nous étions ennemies.