Drunken Thoughts

Feat Kwon Jaesoo

☽ ootd ⊹ Son sourire se perd entre les lèvres charnues de cet ami retrouvé, qui ne cesse de donner des goûts de paradis à ce baiser, ce même paradis qu’elle retrouve toujours en sa compagnie. Sa tête tourne, ou peut-être que c’est le monde qui tourne autour d’elle ; Ji Hye ne sait pas. Et dans le fond, elle s’en fout. Cette ivresse lui encense les sens, les étouffe, les exacerbent. Tout en même temps. Être si désinhibée alors que tout devrait lui crier un énorme stop… Tout ça c’est la faute de l’alcool. L’alcool, oui. Combien de verres a-t-elle bu déjà ? Et comment s’est-elle retrouvée dans cette voiture avec Jae Soo ? Quand a-t-elle recommencé à lui parler ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus. Pas lorsque des pouces cruels viennent embêter ces petits bouts de chair rosée, durcis par tant de sournoiserie. Comment est-elle supposée retenir ses soupirs, contenir ses frissons ? La solution ne veut pas se présenter à elle, à se demander si elle en cherche réellement une. Pourquoi mettre fin à un problème qui lui procure tant de plaisir ? Sa sensibilité la perdra un jour. Ce n’est pas de sa faute. Mais elle le voit presque, ce fil trop tendu qui relie ses seins au creux de ses reins. Ce fil, cette corde sur laquelle Jae Soo tire, encore et encore. S’il se veut musicien, Ji Hye veut bien, elle, se laisser aller à être une guitare à accorder.
Elle soulève un peu les hanches pour lui permettre de défaire son pantalon avec plus d’aisance, son regard se perdant avec avidité entre leur deux corps. Elle regrette presque que ce caleçon ne foute pas le camp tout de suite, tandis qu’elle devine sans peine l’érection qui s’y cache. Mais bien qu’il emplisse tous ses sens, Jae Soo semble décidé à ne pas trop la laisser penser à lui. Et parce que c’est là que se terrait son regard, elle les voit, ces doigts qui caressent sa cuisse avant de disparaître sous sa robe. Oui, oui, Jae Soo fait de la musique, Ji Hye s’est juste trompée d’instrument, elle s’en souvient maintenant. Son ventre se contracte, et c’est serpent qu’elle se fait lorsqu’un sifflement s’échappe de sa mâchoire crispée. C’est si bon, si doux. Ses mains s’accrochent au cou du jeune homme, cherchant une bouée en celui qui vient de faire couler le navire. Ses soupirs se perdent contre son oreille, si discrets et pourtant immanquables maintenant.
C’est presque à moitié nue qu’elle se retrouve l’espace d’un instant, sous les yeux scrutateurs de son aîné. Elle le regarde la regarder, apprécie l’admiration qu’elle voit dans son regard. Apprécie l’idée de lui plaire. Et tandis qu’il est là à la contempler, elle regrette presque que sa vision troublée par l’alcool l’empêche de discerner ses beaux yeux si clairs, ce torse, ce ventre au creux duquel elle imagine brûler le même feu qui la consume. Une petite contraction vient s’emparer de son clitoris. Il lui fait envie, les pensées salaces l’assaillent. Serait-il choqué par la perversion qui l’habite ? Ah, il pourrait parler, lui qui se perd dans des baisers fiévreux le long de son ventre. Ce petit coup de langue contre son nombril lui laisse échapper un son à mi chemin entre le rire et le soupir, jusqu’à ce qu’il soit remplacé par une légère exclamation ode surprise face à la soudaineté du geste du jeune homme.

Un peu malgré sa volonté, ses hanches descendent, tandis que l’une de ses mains vient rouler le bas de sa robe en boule histoire qu’elle ne tombe pas dans le visage du brun, objet de ses désirs. Mais très vite, cet effort de bonté devient littéralement insoutenable. Un gémissement étranglé précède la faiblesse qui s’empare de ses avant-bras. Putain ! Elle s’y attendait et pourtant, ce plaisir-là ne se contrôle pas. C’est sur elle-même, qu’elle essaie de le garder, le contrôle. Mais son ventre tressaille, sa respiration se bloque. L’air reste un instant coincé dans sa gorge, et c’est un doigt presque libérateur qui la pousse à gémir tandis qu’elle le sent se glisser entre des parois qui n’attendaient que ça. C’est trop compliqué de tenir sa robe, alors elle la coince entre ses dents, tandis que son bassin accompagne lentement les mouvements de Jae Soo. Cet index ne reste pas seul longtemps et tout lui fait alors perdre un peu plus la tête. Mais c’est elle qui ne laisse pas ce manège s’éterniser. Elle ouvre la bouche et laisse sa robe lui échapper, tandis que ses doigts agrippent les cheveux de Jae Soo pour le décoller de cet écrin bouillonnant de désir. « S-stop. Stop. » Son ton est peut-être plus alarmé qu’elle ne l’est réellement. Elle redresse son bassin, tire sur cette tignasse qu’elle vient de saisir pour ramener son visage vers elle avec une douceur peut-être plus précipitée que prévue. Sa langue rencontre très vite la sienne, sa fièvre trop élevée pour qu’elle s’offusque d'y trouver la trace de ces autres lèvres. Non, Jae Soo lui a donné chaud. Sa main se glisse jusqu’à saisir l’érection du jeune homme en dessous de son caleçon, qu’elle ne tarde pas à libérer tandis que son pouce vient taquiner son extrémité, caresser cette fente qu’elle sait si sensible. « J’en peux plus d’attendre. Je veux que tu me prennes. » Et c’est contre ses lèvres qu’elle termine, presque dans une lamentation : « Maintenant. »