Hyo Jin est un bosseur. Il se donne corps et âme dans ses études et son travail. D’une part, il veut impressionner son père par ses notes studieuses. Et d’autre part, il veut pouvoir sauver des vies pour ne plus se retrouver dans une situation comme celle avec sa mère. De plus, il adore son boulot de gérant de bijouterie et design de bijoux. Son travail est ce qui lui tient le plus à cœur. Il a l’impression ainsi de perpétuer la mémoire de sa mère. D’une certaine manière, elle est toujours avec lui.  

Avec l’éducation de son père, Hyo Jin a tendance à être macho. Prenant les femmes pour le sexe faible. Attention, ce n’est pas qu’il ne les respecte pas au contraire, mais pour lui, les hommes sont faits pour être au pouvoir. Ce sont les dominants. Il ne permettrait pas qu’un homme frappe une femme, car pour lui, ils sont sensé les protéger du danger, pas de les mettre en danger. Les femmes doivent faire le ménage et la bouffe. C’est ainsi qu’il pense, bien qu’il ne le dira pas ouvertement. Cependant, cela se fait tout même ressentir dans ses gestes.

Il est aussi protecteur avec ceux qui l’aiment. Prêt à tout pour les défendre contre vents et marées. Ce côté de sa personnalité, nous n’avons pas souvent l’occasion de l’observer. La raison ? Ses amis se comptent sur les doigts d’une main.

C’est un gamin arrogant,  mais il ne cherchera pas des noises de lui-même à quelqu’un. Il faudrait pour cela que l’on vienne le provoquer ou qu’on lui tienne tête. A partir de ce moment-là, ça se joue à l’usure. C’est celui qui lâchera le premier qui perdra. Et croyez-moi, il est rarement le perdant.

Le bougre, il est créatif et même très créatif. Son atelier est rempli de croquis. Bagues, pendentifs, boucles d’oreilles, bracelets… tout y passe. Et il a de l’imagination à revendre. C’est aussi lui qui fabrique ses propres créations, les mettant en vente dans la bijouterie. Elles sont toutes uniques, jamais il ne fait deux fois la même chose. Donc, faites bien attention de ne pas perdre ce que vous achetez  dans son magasin.

Quand il est amoureux ou prend une chose pour acquis, il devient facilement jaloux. Il ne supporte pas que quelqu’un ou quelque chose approche de trop près de ce qu’il aime. Je ne préfère pas entrer trop dans les détails. Celui qui se frottera, s’y piquera bien vite.

Un côté de sa personnalité qui est bien rare est qu’il peut être très doux comme garçon. Il l’a d’ailleurs démontré quand il était au chevet de sa mère. Il peut être aux petits soins pour une fille qu’il aimerait et respecterait. Il faut dire que jusqu’à maintenant, il n’en a pas trouvé qui méritait qu’il s’arrête. Un jour, peut-être ?  

Je suis né dans une famille heureuse, enfin je suppose qu’elle a dû l’être à un moment où un autre pour décider de concevoir un gosse. Mon père était un ancien militaire reconverti dans les finances et ma mère, une bijoutière. Quoi qu’il ait bien pu se passer, mes parents décidèrent de divorcer quand j’avais l’âge de 3 ans. Je grandis auprès de mon père, bien que je voie ma mère de temps à autre, lors d’un weekend ou pendant les vacances scolaires. J’étais jeune, mais j’avais plutôt bien vécu leur séparation. J’avais autant d’affection pour l’un que pour l’autre, peut être un chouia en plus pour ma mère.

Tout allait bien jusqu’à ce que mon père adopte ma cousine. Elle avait 5 ans et moi 6, à l’époque. Je ne sais pourquoi, d’un coup, mon père s’est mis à s’occuper d’elle. Pas comme un père le ferait pour son enfant, il n’était pas avec moi comme il était avec elle. Il lui faisait mener la vie dure, lui parlait comme à un chien, lui apprenant à se battre et à manier les armes dès son plus jeune âge. N’ayant connu que le machisme de mon père, je cru qu’il était normal de parler ainsi aux femmes. C’était donc de la même manière qu’il le faisait que je la malmenais. Elle n’était donc pas aussi bien traitée que moi, mais mon père passait tout son temps avec elle, à l’entrainer. Et moi ? Je me sentais délaissé. C’était pour cela qu’un jour, je lui avais demandé s’il ne pouvait pas m’apprendre les arts martiaux et le maniement des armes à moi aussi. Il m’avait répondu d’un non catégorique avant de me faire promettre de ne plus lui reparler de cela et de me renvoyer dans ma chambre. Depuis ce jour, je m’entraine seul et en secret dans l’unique but d’attirer les louanges de mon père. Bon, je ne suis pas le meilleur des combattants, mais je sais tenir la cadence. Sans doute que si je défiais Hans, elle aurait facilement le dessus sur moi. Elle a eu de meilleurs professeurs que moi après tout. Cependant, je me révélais un excellent tireur et ça, avec n’importe quelle arme.

J’étais au courant des magouilles dans lesquelles mon père s’embarquait avec ces dites finances, bien que je n’y ai jamais été impliqué. Je ne voulais pas toucher à cet argent sale. Hans n’y avait pas droit ? Je survivrais sans aussi. J’avais commencé par des petits boulots par ci par là le soir après l’école avant de trouver quelque chose de stable.

Quant à ma mère, elle n’était pas d’accord avec tout cela, mais elle n’avait pas son mot à dire. C’est grâce à elle si aujourd’hui, je ne traite pas toutes les femmes comme je l’ai fait avec ma cousine ou ma demi-sœur, comme vous préféré. Il est trop tard pour que je change de comportement vis-à-vis d’elle de toute manière. Ces vieilles habitudes étaient trop profondément ancrées en moi pour ça. Cependant, cela ne m’empêche pas de continuer à penser que les femmes sont le sexe faible. Ma mère était sans doute la seule femme que j’ai réellement aimée et respectée dans ma vie jusqu’à maintenant, même si ce fut trop court. C’était une vraie combattante qui se cachait derrière un sourire jovial et réconfortant. Lors de mon adolescence, il m’arrivait souvent de sortir en douce pour me rendre chez elle ~ mon père ne s’en rendait pas compte trop occuper par ma demi-sœur. Je la retrouvais souvent dans son atelier, à l’arrière de sa bijouterie où elle inventait de nouveaux design de bijoux et où elle m’apprenait aussi tout son savoir, me répétant que j’avais un vrai don pour cela.  

Elle m’a longtemps caché qu’elle était atteinte d’un cancer du sein et qu’elle devait subir le traitement de chimio seule. Elle se décidait à me dire la vérité que quand le médecin lui avait annoncé qu’elle était condamnée. Tous les jours, j’ai fait des aller-retour de chez mon père à chez elle. De jour en jour, je la voyais dépérir, petit à petit. Alors que je paniquais de la perdre, elle, elle me souriait. Je passais le plus temps que je pus à ces côtés, la soutenant, ~c’était la seule chose que je pouvais faire~ jusqu’au jour fatidique.

Quand je rentrais à l’université, je me lançais corps et âmes dans mes études de médecine. D’une part, je voulais impressionner mon père, que j’étais aussi bon que ma cousine et de l’autre, je voulais devenir médecin pour éviter que ce qui c’était passé avec ma mère ne se répète. Je ne voulais plus être dans une situation où je ne pouvais rien faire à par attendre que ça arrive. J’étais donc très sérieux en ce qui concernait mes études. A côté, j’étais maintenant gérant de la bijouterie de ma mère dont j’avais hérité. Je m’y trouvais souvent après les cours et le weekend, dessinant à mon tour de des designs de bijoux. Ma mère avait raison, j’étais plutôt doué.