Ordre : s'amuser !!!

Non, je ne poserai pas mes pieds là bas. Mes mains aggripés à la barrière pour le lui faire comprendre. Tu t'approches encore d'un centimètre de moi, je crie. Et il sait que je suis capable de crier, chose que je fais si souvent, juste pour le voir grimacer. Tu as personnes d'autres à embêter? Je parle tout en tenant ma prise de mes mains. La musique du lieu est assourdissant. Tu as pas d'amis? La question pourrait l'être retournée mais enfin bon, les hostilités ont commencé de sa faute. Je suis venue à l'adresse pensant voir autre chose que Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu ne m'aimes pas? la liste est longue, très longue. Peut être que c'est une forme de torture ce parc. Et il compte pas.

Après tout, ça fait deux semaines qu'ils sont revenus de Syrie. Est-ce ma faute si son meilleur ami m'a surpris et que je l'ai envoyé à l'hôpital avec un bras cassé. Absolument pas. Il sait que je supporte pas quand vous vous trouvez trop près de moi. Recule Yun. Ils le savent tout les deux que je ne supporte pas la proximité avec les gens et le bruit. Arrête de sourire, je vais te le faire bouffer ton sourire. Les gens passent autour de nous en nous lançant des regards mais j'en ai rien à faire. Je ne veux juste pas aller dans un parc d'attraction. Il va bien? J'essaye comme je peux de détourner son attention de cette idée absurde qu'il a.

OPPA LACHE-MOI. Voilà, il a réussit. Le traître. Il m'a donné des informations sur son meilleur ami, a certainement rajouter une couche pour que je lâche ma prise. Et maintenant, il me porte comme un sac sur son dos. Mes mains tapent son torse, mes pieds son dos. Je te déteste oppa Le pire c'est que je rigole en disant ça. Ils sont peu à réussir à me faire rire, et il a fallut que ce soit mon soit disant ennemi qui trouve le moyen de me faire rire. Tu sais, je peux marcher?

Ordre : s'amuser !!!

Je la fixais me demandant quelle technique d’approche était la plus approprié dans ce genre de situation. Plus d’une fois, nous nous étions déjà affrontés dans l’objectif de nous tuer. Plus d’une fois, ou nous étions blessés plus ou moins gravement au court de ces combats dans le cadre de nos missions respectives pour des camps opposés. Pourtant, c’était aussi une des personnes les plus importantes à mes yeux, la seule que j’avais autrefois perdue, je l’avais retrouvé en elle. Et depuis lors, je m’étais mis en tête de lui faire découvrir les trésors de ce monde à la lumière, et non pas dans l’ombre où elle avait grandi. Bien entendu, elle avait décidé de ne pas me facilité la tâche. Une mise à l’épreuve de ma ténacité peut être ? « Eun Sil, ne joue pas l’enfant veux-tu ? Bien que ce rôle t’aille à la perfection. » Je ricanais alors que je l’attrapais pas la taille, manquant de tirer la barrière à laquelle elle se tenait dans mon sillage. Il était vrai que j’avais peu de véritables amis, mais ce n’était pas la quantité, mais la qualité qui comptait et je ne m’en offusquais donc pas. J’avais conscience qu’elle pouvait crier après quiconque, mais j’avais aussi une tête à qui les gens faisaient facilement confiance, et mon statut de militaire les feraient sans doute reculer pour remettre par parole en doute.

Je pris une mine grave alors qu’elle culpabilisait visiblement d’avoir envoyé mon meilleur ami qui avait le béguin pour elle à l’hôpital. Oh ça, j’étais bien le seul à le savoir. Et il n’était pas prêt à aller lui donner cette information gratuitement. « Il est gravement blessé. » dis-je alors qu’elle lui avait simplement brisé le bras. D’un côté, le fait qu’il se retrouve à l’hôpital pour quelques jours n’était pas une mauvaise chose. Cela lui permettrait de rattraper un peu la fatigue le stress qu’il avait accumulé lors de ces deux dernières années en Syrie. On avait chacun vu des horreurs et on avait chacun notre façon de décompresser. La mienne était de m’occuper des affaires des autres, et de taquiner mon entourage, cela me permettait d’occuper l’esprit avec tout autre chose. « Il est aussi très très déprimé. Je serais toi, j’irais lui rendre visite au moins une fois par jour pour essayer de lui remonter le moral et de lui rendre le sourire. Mais surtout pour te faire pardonner. » Je secouais la tete de gauche à droite de façon désapprobatrice. Bien entendu, j’exagérais la chose, mais cela fut suffisant pour que ma proie baisse sa garde. « HAHA JE T’AI. » m’écriais-je en tirant plus fortement vers moi, resserrant ma prise avec des chatouilles.

Je la jetais sur mon dos tel un sac à patate, tenant fermement sa taille. Un sourire fier dessine aux coins des lèvres, je me dirigeais vers l’entrée du parc. « Je ne prendrais pas le risque que tu uses de tes techniques de camouflages pour me filer entre les doigts. » ricanais-je encore une fois alors que je demandais deux billets à une jeune femme qui nous regardait, ne sachant comment interpréter la situation. Une fois à l’intérieur, je  me mis à marcher avec une telle facilité. C’était un poids plume comparé à ce que j’avais dû porter sur les champs de bataille. Je ne la relâchais qu’une fois à la hauteur d’une attraction où le file était courte, nous menant devant de drôle de petits chariots. Je la lâchais sur la banquette du côté du vide pour être certaine qu’elle n’ait pas l’idée de sauter pour m’échapper. Je pris place à ses côtés, baissant la sécurité. « Lèves les bras. J’espère que t’es prête à ressentir des sensations qui te sont encore inconnues ? » J’explosais de rire en voyant sa tête. Je n’aurais pu imaginer mieux.