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friendship is all about trusting each other
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friendship is all about trusting each other | Lun 11 Sep - 21:07
L'odeur du café brûlant m'écoeure au fil du service. J'aurais aimé m'asseoir près de la grande baie vitrée sans avoir besoin de travailler, continuer à me rouler les pouces comme j'ai toujours su le faire. Les plus vaillants diront qu'il n'y a aucune satisfaction de vivre ainsi, que le bonheur se traduit par une réussite professionnelle également. Mais, j'aurais aimé les voir agiter leur poignet dans tous les sens pour nettoyer des tables ou bien afficher des sourires à longueur de temps afin que le client se sente accueilli. J'ai beau avoir des manières comme celle d'être polie, je doute être douée pour ce travail. Malhereusement pour moi, plus le temps avance, plus mes chances se réduisent. Quelles sont mes passions ? Cette question serait posée par le moindre de mes proches si j'arrivais à me confier un jour sur mes inquiétudes. Mais, pour le moment, je préfère mettre un voile sur ces dernières et continue à glorifier mon statut, comme si rien ne pouvait influer sur ma vie soit-disante parfaite. Levant le menton vers l'horloge centrale du café, mon service est bientôt terminé. Voilà ma seule passion en ce moment. Attendre la fin de ma journée pour pouvoir aspirer à autre chose, comme si à la fin de ce show, le lion de cirque ne se retrouverait pas enfermé, une nouvelle fois, dans sa cage de fer. Ma vie me paraît tellement monotone que mon soupir n'échappe pas au client de ma droite. Mon désintérêt et mon désespoir le poussent à m'interroger sur mon état. Depuis quand je fais autant pitié ? Je suis censée être l'épouse excellente, la femme qu'on envie, pas cette clocharde avec ce tablier rouge fade. Je rêve tellement de grandeur que j'en oublie ma posture. Le coude posé contre le comptoir, je regarde les néons de la ville traverser les vitraux tout en glissant ma main dans ma chevelure détachée. Je ne fais même pas attention à l'homme qui pénètre dans l'établissement. Je ne dois pas tarder à trouver une solution. C'est ce que je me répète sans cesse depuis mon divorce. Je réajuste mon tablier tandis que mon collègue prononce mon nom d'un air détaché. Ambiance mortelle. J'avance machinalement vers ce client un peu trop tardif et me penche vers lui, mon calepin dans la poche de mon jean. En espérant qu'il ne soit pas rejoint par la suite. " Qu'est-ce que je vous sers ? " Je suis tellement crevée que je ne réalise même pas à qui je m'adresse. Mon ami d'enfance, qui va certainement se moquer: Moon Je Ha.
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jeha & jinhee
L'odeur du café brûlant m'écoeure au fil du service. J'aurais aimé m'asseoir près de la grande baie vitrée sans avoir besoin de travailler, continuer à me rouler les pouces comme j'ai toujours su le faire. Les plus vaillants diront qu'il n'y a aucune satisfaction de vivre ainsi, que le bonheur se traduit par une réussite professionnelle également. Mais, j'aurais aimé les voir agiter leur poignet dans tous les sens pour nettoyer des tables ou bien afficher des sourires à longueur de temps afin que le client se sente accueilli. J'ai beau avoir des manières comme celle d'être polie, je doute être douée pour ce travail. Malhereusement pour moi, plus le temps avance, plus mes chances se réduisent. Quelles sont mes passions ? Cette question serait posée par le moindre de mes proches si j'arrivais à me confier un jour sur mes inquiétudes. Mais, pour le moment, je préfère mettre un voile sur ces dernières et continue à glorifier mon statut, comme si rien ne pouvait influer sur ma vie soit-disante parfaite. Levant le menton vers l'horloge centrale du café, mon service est bientôt terminé. Voilà ma seule passion en ce moment. Attendre la fin de ma journée pour pouvoir aspirer à autre chose, comme si à la fin de ce show, le lion de cirque ne se retrouverait pas enfermé, une nouvelle fois, dans sa cage de fer. Ma vie me paraît tellement monotone que mon soupir n'échappe pas au client de ma droite. Mon désintérêt et mon désespoir le poussent à m'interroger sur mon état. Depuis quand je fais autant pitié ? Je suis censée être l'épouse excellente, la femme qu'on envie, pas cette clocharde avec ce tablier rouge fade. Je rêve tellement de grandeur que j'en oublie ma posture. Le coude posé contre le comptoir, je regarde les néons de la ville traverser les vitraux tout en glissant ma main dans ma chevelure détachée. Je ne fais même pas attention à l'homme qui pénètre dans l'établissement. Je ne dois pas tarder à trouver une solution. C'est ce que je me répète sans cesse depuis mon divorce. Je réajuste mon tablier tandis que mon collègue prononce mon nom d'un air détaché. Ambiance mortelle. J'avance machinalement vers ce client un peu trop tardif et me penche vers lui, mon calepin dans la poche de mon jean. En espérant qu'il ne soit pas rejoint par la suite. " Qu'est-ce que je vous sers ? " Je suis tellement crevée que je ne réalise même pas à qui je m'adresse. Mon ami d'enfance, qui va certainement se moquer: Moon Je Ha. #kerushirei
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Re: friendship is all about trusting each other | Lun 23 Oct - 1:52
Les mains glissées dans les poches de mon blouson, je descendis du bus et me réfugiai sous l'abri afin d'échapper à la pluie. Le froid mordait ma peau gelée et séchait mes lèvres, que le sang battait dans le vain espoir de les réchauffer. Soufflant doucement, j'extrayais mon portable de sa prison de toile afin de vérifier mes messages. Mais Jin Hee n'avait répondu à aucun des deux SMS que je lui avais envoyé. « Aish ... » Levant légèrement la tête, je regardais le ciel et le rideau de pluie opaque qui dégringolait en une toile infinie que le temps ne semblait vouloir apaiser. « Je te jure. » grognai-je en quittant subitement mon abri de fortune pour m'élancer sous l'eau. Les gouttes s'insinuèrent dans mon col, imbibèrent mon haut et noyèrent mes cheveux qui dégoulinèrent sur mon front trempé. Frigorifié, je courus jusqu'au café où elle travaillait et en poussai la porte. J'espérais l'y voir et ne pas avoir courir pour rien dans tout Séoul pour mettre la main sur une amie silencieuse et fugitive. Secouant mes bras, je passai une main dans ma chevelure pour la plaquer en arrière tandis que mon regard frôlait rapidement les quelques personnes qui s'attardaient dans la salle surchauffée. Puis s'immobilisa. Elle se tenait debout contre le comptoir, le regard perdu dans un extérieur pourtant triste et fade. Le soulagement dénoua la tension qui pesait sur mon estomac depuis que j'avais compris sa situation et je m'approchai d'une table pour retirer mon blouson trempé. L'eau roula et chuta sur le carrelage, en y formant une petite flaque qui rappelait la large tache qui dessinait le col de mon pull fin. Attentif malgré les larmes transparentes qui roulent sur mes tempes et le froid qui raidit mes muscles, je surpris son pas et me tournai légèrement vers elle. Un simulacre de sourire fit tressaillir la commissure de mes lèvres à sa question. « Cinq minutes de ton temps, si ce n'est pas trop te demander. Je peux attendre la fin de ton service mais je ne suis pas spécialement enjoué à l'idée de poursuivre cette conversation dehors. » lâchai-je en subtilisant son torchon pour essuyer ma nuque. « Pourquoi tu travailles dans ce café ? » demandai-je abruptement, sans savoir tenir ma langue et retenir ma franchise parfois brutale. Mais je m'étais inquiété, suffisamment pour ne oublier les quelques nuances diplomatiques qu'on tentait de m'inculquer depuis des années.
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jeha & jinhee
Les mains glissées dans les poches de mon blouson, je descendis du bus et me réfugiai sous l'abri afin d'échapper à la pluie. Le froid mordait ma peau gelée et séchait mes lèvres, que le sang battait dans le vain espoir de les réchauffer. Soufflant doucement, j'extrayais mon portable de sa prison de toile afin de vérifier mes messages. Mais Jin Hee n'avait répondu à aucun des deux SMS que je lui avais envoyé. « Aish ... » Levant légèrement la tête, je regardais le ciel et le rideau de pluie opaque qui dégringolait en une toile infinie que le temps ne semblait vouloir apaiser. « Je te jure. » grognai-je en quittant subitement mon abri de fortune pour m'élancer sous l'eau. Les gouttes s'insinuèrent dans mon col, imbibèrent mon haut et noyèrent mes cheveux qui dégoulinèrent sur mon front trempé. Frigorifié, je courus jusqu'au café où elle travaillait et en poussai la porte. J'espérais l'y voir et ne pas avoir courir pour rien dans tout Séoul pour mettre la main sur une amie silencieuse et fugitive. Secouant mes bras, je passai une main dans ma chevelure pour la plaquer en arrière tandis que mon regard frôlait rapidement les quelques personnes qui s'attardaient dans la salle surchauffée. Puis s'immobilisa. Elle se tenait debout contre le comptoir, le regard perdu dans un extérieur pourtant triste et fade. Le soulagement dénoua la tension qui pesait sur mon estomac depuis que j'avais compris sa situation et je m'approchai d'une table pour retirer mon blouson trempé. L'eau roula et chuta sur le carrelage, en y formant une petite flaque qui rappelait la large tache qui dessinait le col de mon pull fin. Attentif malgré les larmes transparentes qui roulent sur mes tempes et le froid qui raidit mes muscles, je surpris son pas et me tournai légèrement vers elle. Un simulacre de sourire fit tressaillir la commissure de mes lèvres à sa question. « Cinq minutes de ton temps, si ce n'est pas trop te demander. Je peux attendre la fin de ton service mais je ne suis pas spécialement enjoué à l'idée de poursuivre cette conversation dehors. » lâchai-je en subtilisant son torchon pour essuyer ma nuque. « Pourquoi tu travailles dans ce café ? » demandai-je abruptement, sans savoir tenir ma langue et retenir ma franchise parfois brutale. Mais je m'étais inquiété, suffisamment pour ne oublier les quelques nuances diplomatiques qu'on tentait de m'inculquer depuis des années. #kerushirei
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Re: friendship is all about trusting each other | Dim 29 Oct - 20:36
Un calepin dans les mains, un tablier soulignant une taille parfaite, je ne comprends pas pourquoi les gens arrivent aussi tardivement. L’heure de fermeture sera annoncée dans un quart d’heure, à peu près, et pourtant, ils prennent aisément place à une table, attendant qu’on veuille bien les servir. Même en étant hautaine, je ne me suis jamais permise ce genre de choses. Je me contentais uniquement de les ignorer, leur faisant comprendre que nous ne venons tout simplement pas du même monde. Un rire jaune pourrait s’échapper de ma gorge à n’importe quel instant. Je suis tombée bien bas. Si je pouvais gribouiller sur ce maudit papier et le jeter en pleine figure de mon patron, je serais comment dire : satisfaite le temps de quelques minutes ? En effet, je ne peux pas me permettre de démissionner. Il faut dire que ma situation financière n’est pas exceptionnelle et que je n’arrive toujours pas à tourner la page. Je ne parle pas de mon ex-mari mais surtout de tout ce qu’il pouvait m’apporter. Le pire, c’est que je ne suis pas certaine de vouloir mettre le grappin sur un autre riche. J’aimerais juste avoir un peu plus de chance. Malheureusement, je ne risque pas de tomber sur la perle rare dans ce café rempli de vauriens. Répétant une énième fois ce discours, j’oublie tout de même de saluer correctement le client. Les yeux rivés sur mon carnet, cette voix grave m’étonne légèrement. Pour confirmer mes pensées, je baisse légèrement le regard pour croiser celui de Je Ha. « Pourquoi ? Il n’y a que les belles plantes qui s’arrosent. » Une grimace apparaît sur mon visage quand je le vois se servir de mon torchon pour s’essuyer la nuque. S’il savait ce qu’il s’était passé depuis mon début de mon service avec, je doute qu’il ferait autant preuve de manque d’hygiène. N’échangeant aucun sourire avec mon camarade, je laisse mes bras tomber le long de ma silhouette. Je serais à deux doigts de poser ma main sur le cœur vu le discours que je m'apprête à faire : « J’adore. J’adore passer mes heures ici à réchauffer le cœur des gens à coup de café, de chocolat chaud et de tisane. Tu sais quoi ? C’est ma plus grande passion. Je serais presque tentée de faire des heures supplémentaires. » Je l’avoue. J’évacue toute ma frustration sur le jeune homme. Sa question est idiote comme ce travail. « Tu ne prends rien alors ? » En espérant qu’il soit réellement le dernier à entrer dans l’établissement.
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Un calepin dans les mains, un tablier soulignant une taille parfaite, je ne comprends pas pourquoi les gens arrivent aussi tardivement. L’heure de fermeture sera annoncée dans un quart d’heure, à peu près, et pourtant, ils prennent aisément place à une table, attendant qu’on veuille bien les servir. Même en étant hautaine, je ne me suis jamais permise ce genre de choses. Je me contentais uniquement de les ignorer, leur faisant comprendre que nous ne venons tout simplement pas du même monde. Un rire jaune pourrait s’échapper de ma gorge à n’importe quel instant. Je suis tombée bien bas. Si je pouvais gribouiller sur ce maudit papier et le jeter en pleine figure de mon patron, je serais comment dire : satisfaite le temps de quelques minutes ? En effet, je ne peux pas me permettre de démissionner. Il faut dire que ma situation financière n’est pas exceptionnelle et que je n’arrive toujours pas à tourner la page. Je ne parle pas de mon ex-mari mais surtout de tout ce qu’il pouvait m’apporter. Le pire, c’est que je ne suis pas certaine de vouloir mettre le grappin sur un autre riche. J’aimerais juste avoir un peu plus de chance. Malheureusement, je ne risque pas de tomber sur la perle rare dans ce café rempli de vauriens. Répétant une énième fois ce discours, j’oublie tout de même de saluer correctement le client. Les yeux rivés sur mon carnet, cette voix grave m’étonne légèrement. Pour confirmer mes pensées, je baisse légèrement le regard pour croiser celui de Je Ha. « Pourquoi ? Il n’y a que les belles plantes qui s’arrosent. » Une grimace apparaît sur mon visage quand je le vois se servir de mon torchon pour s’essuyer la nuque. S’il savait ce qu’il s’était passé depuis mon début de mon service avec, je doute qu’il ferait autant preuve de manque d’hygiène. N’échangeant aucun sourire avec mon camarade, je laisse mes bras tomber le long de ma silhouette. Je serais à deux doigts de poser ma main sur le cœur vu le discours que je m'apprête à faire : « J’adore. J’adore passer mes heures ici à réchauffer le cœur des gens à coup de café, de chocolat chaud et de tisane. Tu sais quoi ? C’est ma plus grande passion. Je serais presque tentée de faire des heures supplémentaires. » Je l’avoue. J’évacue toute ma frustration sur le jeune homme. Sa question est idiote comme ce travail. « Tu ne prends rien alors ? » En espérant qu’il soit réellement le dernier à entrer dans l’établissement. #kerushirei
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Re: friendship is all about trusting each other | Ven 11 Mai - 17:13
« Pas lorsqu'elles sont malades. » soulignai-je sans plus préciser la pensée qui effleurait mes synapses. Le torchon s'échoua sur la table, maculé de taches sur lesquelles mon regard se posa sans réellement les analyser. Je m'en moquais. Mon esprit était ailleurs, avec une jeune fille pourtant fermée et qui me poussait à agir d'une manière qui n'était pas la mienne. Je levai légèrement la tête et m'adossai contre la chaise tandis qu'elle prenait la parole dans un souffle pour confier ce qui lui pesait sur le cœur. Un soupir muet effleura mon inférieure devant la détresse qu'elle tentait de masquer par l'ironie mais aucune parole ne vint contrer ou supporter les siennes. Je me contentai d'écouter, sans réellement m'étonner de ce qu'elle avait à dire. « Non, je ne prends rien. Je vais me contenter d'attendre que tu ais fini, en espérant que tu ne succombes pas à ton envie évidente de faire des heures supplémentaires. » Je me redressai légèrement et me relevai. Des cernes soulignaient le regard de la jeune fille, qui semblait partager entre l'envie de maudire et l'ego. L'ego qui l'avait mené à travailler ici plutôt qu'à venir demander de l'aide. Un ego dans lequel je me retrouvais puisque j'aurais fait exactement le même choix qu'elle. Aussi le respectai-je, même si je n'avais pas su retenir ce côté parfois fatigant de ma personnalité qui m'avait poussé à venir la voir jusqu'ici. « Si je disparais pendant cinq minutes, tu ne vas pas en profiter pour t'enfuir n'est-ce pas ? » la provoquai-je avec une ébauche de sourire avant de m'éloigner vers ce qui m'apparaissait être des toilettes. Je pénétrai la salle, attrapai quelques feuilles de papier destinées à essuyer les mains et fis disparaître les dernières traces d'humidité froide qui coulaient sur ma peau. Puis, je poussai de nouveau la porte pour revenir dans une salle qui se vidait de ses derniers occupants. Au final, je ne savais pas bien ce que je foutais ici alors qu'il était évident qu'elle ne désirait voir personne. « Si je te demande pourquoi tu ne m'as rien dit ... » lançai-je lorsqu'elle sorti des cuisines, « j'imagine que la réponse donnée risque d'être tout aussi caustique que la première ? »
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jeha & jinhee
« Pas lorsqu'elles sont malades. » soulignai-je sans plus préciser la pensée qui effleurait mes synapses. Le torchon s'échoua sur la table, maculé de taches sur lesquelles mon regard se posa sans réellement les analyser. Je m'en moquais. Mon esprit était ailleurs, avec une jeune fille pourtant fermée et qui me poussait à agir d'une manière qui n'était pas la mienne. Je levai légèrement la tête et m'adossai contre la chaise tandis qu'elle prenait la parole dans un souffle pour confier ce qui lui pesait sur le cœur. Un soupir muet effleura mon inférieure devant la détresse qu'elle tentait de masquer par l'ironie mais aucune parole ne vint contrer ou supporter les siennes. Je me contentai d'écouter, sans réellement m'étonner de ce qu'elle avait à dire. « Non, je ne prends rien. Je vais me contenter d'attendre que tu ais fini, en espérant que tu ne succombes pas à ton envie évidente de faire des heures supplémentaires. » Je me redressai légèrement et me relevai. Des cernes soulignaient le regard de la jeune fille, qui semblait partager entre l'envie de maudire et l'ego. L'ego qui l'avait mené à travailler ici plutôt qu'à venir demander de l'aide. Un ego dans lequel je me retrouvais puisque j'aurais fait exactement le même choix qu'elle. Aussi le respectai-je, même si je n'avais pas su retenir ce côté parfois fatigant de ma personnalité qui m'avait poussé à venir la voir jusqu'ici. « Si je disparais pendant cinq minutes, tu ne vas pas en profiter pour t'enfuir n'est-ce pas ? » la provoquai-je avec une ébauche de sourire avant de m'éloigner vers ce qui m'apparaissait être des toilettes. Je pénétrai la salle, attrapai quelques feuilles de papier destinées à essuyer les mains et fis disparaître les dernières traces d'humidité froide qui coulaient sur ma peau. Puis, je poussai de nouveau la porte pour revenir dans une salle qui se vidait de ses derniers occupants. Au final, je ne savais pas bien ce que je foutais ici alors qu'il était évident qu'elle ne désirait voir personne. « Si je te demande pourquoi tu ne m'as rien dit ... » lançai-je lorsqu'elle sorti des cuisines, « j'imagine que la réponse donnée risque d'être tout aussi caustique que la première ? »#kerushirei
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Re: friendship is all about trusting each other | Mar 15 Mai - 12:00
Risible. Si mon patron s'attendait à ce que je ramène une clientèle de beaux jeunes hommes au café, voici que mon ami ne tient pas à consommer la moindre boisson chaude. Mon charisme, ni le temps semblent insuffisant face à ses convictions. Je devrais me considérer chanceuse d'avoir sa visite mais je dois avouer que les circonstances ne s'y prêtent pas. Je me sens minable de bosser ici et le pire, c'est que j'ignore quand je vais pouvoir me sortir de cette misère. Oh, je ne suis pas au bout de ma vie, financièrement parlant mais les chiffres de mon compte bancaire sont insuffisants vu ma consommation mensuelle. Est-ce que je vais devoir faire des heures supplémentaires pour continuer mon train de vie ? Pour cela, il faudrait que je trouve des meilleurs contrats avec mon agence de mannequinat. Ca serait marrant de rendre jalouse les gamines avec ma belle gueule sur les unes avant qu'elles finissent boire un petit thé servi par mes soins. La vie de princesse serait donc un mythe ou juste éphémère. " Non. Si je venais à le faire, tu reviendrais sûrement dès demain. " Car je suis définitivement bloquée dans ces locaux. J'ai besoin de ce travail. Quand je pense que cette notion de besoin était si abstraite il y a quelques années de cela, j'ai envie d'éclater de rire en me pointant du doigt. Quelle douce ironie. Enfin, je devrais arrêter de me plaindre. D'ailleurs, je finis par ramener le plateau plein en cuisine et scrute ensuite les alentours. Personne ne semble avoir besoin de moi sauf mon ami d'enfance qui veut combler sa soif de curiosité. Dommage, ce n'est pas au menu, pourrais-je rétorquer, influencée par une déformation professionnelle. Je m'installe près de lui et manque de lâcher un soupir, détournant le regard. Je ne sais pas quoi lui répondre mais c'est finalement le dépit qui dicte mes propos: " Je n'en voyais pas l'utilité. " Je pose ma tête contre mon poing serré et finis par le gratifier d'un sourire. " Ce n'est qu'un job, ce n'est pas spécialement important. Et puis, qui te dit que je travaille ici depuis longtemps ? " Parce que tu commences à avoir le coup de main, Jin Hee ? Mais pour le savoir, Je Ha a dû m'observer un moment avant de venir ici. Possibilité à laquelle j'ai du mal à croire. Je devrais lui accorder ma confiance depuis le temps. Il n'est pas du genre à jubiler avec moi. " C'est temporaire. Ne t'inquiète pas, je trouverai du temps pour qu'on puisse se voir. Je ne vais pas te laisser tout seul ! " Elle est moins caustique cette réponse, pas vrai ?
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jeha & jinhee
Risible. Si mon patron s'attendait à ce que je ramène une clientèle de beaux jeunes hommes au café, voici que mon ami ne tient pas à consommer la moindre boisson chaude. Mon charisme, ni le temps semblent insuffisant face à ses convictions. Je devrais me considérer chanceuse d'avoir sa visite mais je dois avouer que les circonstances ne s'y prêtent pas. Je me sens minable de bosser ici et le pire, c'est que j'ignore quand je vais pouvoir me sortir de cette misère. Oh, je ne suis pas au bout de ma vie, financièrement parlant mais les chiffres de mon compte bancaire sont insuffisants vu ma consommation mensuelle. Est-ce que je vais devoir faire des heures supplémentaires pour continuer mon train de vie ? Pour cela, il faudrait que je trouve des meilleurs contrats avec mon agence de mannequinat. Ca serait marrant de rendre jalouse les gamines avec ma belle gueule sur les unes avant qu'elles finissent boire un petit thé servi par mes soins. La vie de princesse serait donc un mythe ou juste éphémère. " Non. Si je venais à le faire, tu reviendrais sûrement dès demain. " Car je suis définitivement bloquée dans ces locaux. J'ai besoin de ce travail. Quand je pense que cette notion de besoin était si abstraite il y a quelques années de cela, j'ai envie d'éclater de rire en me pointant du doigt. Quelle douce ironie. Enfin, je devrais arrêter de me plaindre. D'ailleurs, je finis par ramener le plateau plein en cuisine et scrute ensuite les alentours. Personne ne semble avoir besoin de moi sauf mon ami d'enfance qui veut combler sa soif de curiosité. Dommage, ce n'est pas au menu, pourrais-je rétorquer, influencée par une déformation professionnelle. Je m'installe près de lui et manque de lâcher un soupir, détournant le regard. Je ne sais pas quoi lui répondre mais c'est finalement le dépit qui dicte mes propos: " Je n'en voyais pas l'utilité. " Je pose ma tête contre mon poing serré et finis par le gratifier d'un sourire. " Ce n'est qu'un job, ce n'est pas spécialement important. Et puis, qui te dit que je travaille ici depuis longtemps ? " Parce que tu commences à avoir le coup de main, Jin Hee ? Mais pour le savoir, Je Ha a dû m'observer un moment avant de venir ici. Possibilité à laquelle j'ai du mal à croire. Je devrais lui accorder ma confiance depuis le temps. Il n'est pas du genre à jubiler avec moi. " C'est temporaire. Ne t'inquiète pas, je trouverai du temps pour qu'on puisse se voir. Je ne vais pas te laisser tout seul ! " Elle est moins caustique cette réponse, pas vrai ? #kerushirei
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