The apprentice - ft. Eui Geon
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The apprentice - ft. Eui Geon | Sam 16 Sep - 12:28 Citer EditerSupprimer
The apprentice
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ft. Eui Geon
« Il n'y a pas de mais qui tienne Sae Yeon, je ne peux pas m'en occuper alors tu t'en chargeras. Tu es la plus à même de lui faire découvrir les lieux et lui apprendre les bases. » Il m'affligeait d'une mission qui était loin de m'enchanter. « Tu m'avais promis, que si je t'aidais, je n'aurais pas besoin de jouer les nounous ! » « Surveilles ton langage jeune fille ! Ma décision est prise ! » Je soufflais, pestant contre celui à qui je ne pouvais dire non. Je m'étais dévouée corps et âme à lui, à son ambition et sa vengeance qui noircissaient un peu plus son cœur. Il tourna les talons pour m'offrir son dos avant de me laisser ruminer seule dans mon coin. Comment allais-je gérer un petit nouveau alors que je peinais déjà à m'organiser seule ? Les images de mon enlèvement s'imposaient à moi, me faisant revivre dans un cauchemar éveillé la douleur des coups et la sensation de mourir lentement, oubliée dans un entrepôt désaffecté. Je me souvenais de cette fuite qui m'avait valu une balle perdue et toujours logée dans mon épaule à la cicatrice apparente. Ce n'était pas l'égoïsme qui me poussait à rechigner devant l'importance d'une telle mission, mais la lucidité. Si j'avais été incapable de me protéger, comment le pourrais-je avec mon nouvel apprenti ? Je me laissais tomber sur le canapé défraîchi de la pièce lorsque Noah passa la porte, le sourire aux lèvres. « Toi ! Ne dis rien, merci ! » L'insolence le frappa dans une moue faussement peinée. Je le considérais néanmoins comme un ami, et notre différence d'âge réduite nous permettait d'échanger plus librement qu'avec les fondateurs du clan d'escroc. « Tu as entendu la nouvelle je suis sûre... » « Mais c'est qu'elle mordrait ! » Malgré la taille impressionnante de ses bras et les corvées desquelles il était chargé, il restait le plaisantin, celui qui allégeait l'ambiance de par ses réflexions et ses piques bien placées. « Et oui, j'ai entendu la nouvelle, félicitation ! Tu deviens officiellement mentor, c'est une belle promotion, non ? » « Tu parles... s'il se fait tuer par ma faute, il n'y aura plus grand chose à célébrer ! » Sa main s'abattit sur mon épaule avec force, déclenchant l'hilarité de l'américain. « Il n'y a pas de raison qu'il se fasse tuer, et puis... nous sommes la preuve qu'il est possible de rester en vie et d'en tirer son épingle du jeu ! » Son rire résonna contre les murs froids du vaste bureau exempt de toute décoration avant de m'abandonner à mon triste sort. Je plaignais déjà celui qui devrait se montrer à la hauteur d'un gang organisé et sur le qui-vive. Je soupirais une dernière fois avant de me lever et de me diriger vers l'entrée du domaine, je surveillais le ballet de mes collègues prêts à monter au front alors que je devais jouer les baby sitter. Sa silhouette se découpa dans l'horizon, jusqu'à finalement pouvoir le détailler de plus près, et ce ne fut pas l'agacement qui étira mes traits, mais la surprise de reconnaître un visage pour l'avoir croisé dans des conditions bien différentes. J'enfonçais la casquette sur ma tête, tentant de cacher un tant soit peu la moue désapprobatrice qui se dessinait sur mes lèvres. « Tu es en retard. » éructai-je sans lui laisser le temps de se présenter. « Alors comme ça tu comptes devenir le nouveau meilleur escroc du vingt et unième siècle ? » Je l'attaquais sans fondement, et si je me mordais la langue de me montrer si dure, j'estimais qu'il devait s'y attendre, après tout, il avait choisi un milieu de requin, un monde dans lequel la compassion et l'empathie n'avaient pas leur place.
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Re: The apprentice - ft. Eui Geon | Mar 3 Oct - 0:06 Citer EditerSupprimer
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ft. saeyeon & euigeon
tu sais pas vraiment pourquoi tu as accepté tout ça. sûrement l’adrénaline, la peur de l’interdit. en tout cas, tu ne regrettes absolument pas. c’est ce que tu penses alors que tu allumes une clope que tu cales au coin de tes lèvres, t’avançant vers le lieu de rendez-vous. coup d’œil à ta montre hors de prix, rolex acheté avec l’argent de ton paternel et de ta belle-mère, tu te rends compte que tu as quelques minutes d’avance. toi qui déteste ne pas être à l’heure, tu presses légèrement le pas, adoptant une démarche soutenue. tu ne coures pas, mais tu ne prends pas non plus ton temps. t’observes quand même autour de toi pour repérer des oiseaux que tu n’aurais jamais vu dans les parages. mais à part les hordes de pigeons et tourterelles, y a pas de nouveautés. t’es pas dans le bon pays pour ça. il faudrait que tu ailles vivre en afrique ou alors en amazonie pour voir les oiseaux qui t’intéressent vraiment. tu pousses un soupir alors que tu détournes les yeux d’un couple de tourterelles qui s’envolent. ton téléphone sonne à ce moment précis et tu te crispes instantanément en lisant le prénom de la personne qui s’affiche. eun san, ta « petite sœur ». c’est plutôt la fille de ta connasse de belle-mère. tu ne l’aimes pas elle non plus. tu sais que ce n’est pas de la faute de la pauvre eun san si sa mère et ton père ont copulé alors que ta mère était à l’article de la mort dans son lit. tu lui en veux pas spécialement à eun san. mais c’est compliqué pour toi de l’apprécier alors que tout en elle te rappelle ta belle-mère. « quoi ? » tu aboies au téléphone. t’es pas agréable avec elle, jamais. mais tu lui réponds toujours, parce que malgré tout, tu tiens à elle. la jeune femme veut savoir si tu viendras à l’anniversaire de sa mère ce weekend. « c’est pour ça que tu m’appelles ? tu sais très bien la réponse pourquoi tu te fatigues à me demander chaque année ? » à cette période, c’est toujours la même chose. eun san t’appelle à cause des demandes de ton père et chaque fois, tu lui dis que tu ne viendras pas. t’as pas envie de jouer à la petite famille parfaite et ce même l’espace d’un instant. vous êtes loin d’être parfaits et t’en veux trop à ton père pour avoir envie de lui pardonner ou de passer du temps avec lui. moins tu les vois, mieux tu te portes. tu finis par raccrocher sans lui dire au revoir et tu ranges ton portable dans ta poche de pantalon avant de jeter ton mégot dans une poubelle. t’as fumé ta cigarette sans même t’en rendre compte. tu hausses les épaules avant de lever ton poignet à ton visage. tu écarquilles les yeux en voyant l’heure. putain t’es en retard. toi le mec qui déteste être en retard, tu as exactement une minute et trois secondes de retard. tu maudis eun san intérieurement alors que tu te remets en route en pressant le pas. tu arrives au lieu de rendez-vous et une jeune femme t’attend déjà. elle ne te salue pas et te reproche d’un manque de ponctualité. tu chasses tout ça d’un geste de la main parce qu’elle t’ennuie. quand elle reprend la parole, tu souris mauvais. « disons que j’ai pas vraiment besoin de la tune que tu me donneras. je fais juste ça parce que je peux et que j’y arriverai. » et c’est un rictus arrogant qui se peint sur tes lèvres alors que tu lui lances un regard rempli de défi.
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Re: The apprentice - ft. Eui Geon | Sam 18 Nov - 18:36 Citer EditerSupprimer
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Il arrivait le plus tranquillement du monde. Je ne savais si c’était ma mauvaise foi ou s’il fanfaronnait presque en débarquant sur un terrain miné dont il ignorait tout. Il fendit l’air de sa main alors que je lui reprochais un retard inexistant, et je pouvais lire dans son geste la fierté qui l’avait conduit à intégrer un cartel sans foie ni loi. Savait-il qu’il risquait sa vie ? Comprenait-il qu’il faisait preuve d’inconscience en choisissant une voie dont il était impossible de se défaire une fois intégrée ? « Remettons les choses à leur place : petit un, je ne te paierais pas. Ton patron est un homme autrement plus exigeant ! Petit deux… tu peux et tu y arriveras ? Je te trouve bien présomptueux pour un apprenti escroc ! » J’échappais un rire sans humour face à l’arrogance dont il faisait preuve. S’il s’attendait à un travail comme un autre, il se trompait et lourdement. La pression de la réussite était un fardeau à porter chaque jour, l’exigence des résultats était telle que plus d’un avait dû abandonné pour finir par manger les pissenlits par la racines en tournant le dos à cette famille qu’était le cartel. Si je refusais de voir la réalité en face, je ne la connaissais que trop bien, et c’était la raison pour laquelle je rechignais à devoir m’occuper d’une nouvelle recrue qui, j’en étais persuadée, ne tiendrais pas. « Bien ! Puisque tu es là, commençons par un petit questionnaire, rien de plus que quelques formalités. Comment as-tu connu le cartel ? Pourquoi devenir escroc ? As-tu un casier judiciaire, ou es-tu fiché quelque part ? Tiens-tu à la vie ? Et enfin, as-tu conscience que tu t’engages à ne rien dévoiler de ce que tu vas découvrir ? » À quoi bon servait de former quelqu’un qui ne ferait pas l’affaire ? Je refusais de passer le peu de temps libre que j’avais à jouer les babysitter pour quiconque alors que je savais que de riches hommes m’attendaient pour m’offrir leur fortune de leur plein gré… ou presque. Devais-je lui donner une chance de se rétracter ? Ou l’accabler davantage avec des histoires à faire pâlir les plus courageux ? J’optais pour la première option, espérant qu’il décide de faire marche arrière, pour son propre bien. « Je te laisse une dernière chance. Tu peux encore arrêter là avant qu’il ne soit trop tard. » Mon père aurait été furieux de m’entendre faire une telle proposition, mais je ne craignais plus son courroux… après tout, j’étais déjà condamnée.
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Re: The apprentice - ft. Eui Geon | Lun 29 Jan - 13:07 Citer EditerSupprimer
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tu sais que tu devrais faire en sorte que ton attitude ne soit pas aussi détestable. mais ce n’est pas possible pour toi. tu es comme ça et tu le resteras encore longtemps. va falloir que la jeune femme s’y fasse. et si ça lui plait pas, tu peux toujours te barrer parce que ce qu’elle a à te proposer, n’est rien comparer à ce que tu peux t’offrir. tu veux faire ça parce que tu peux le faire, que tu y arriveras et que si jamais tu te fais chopper, ça emmerdera plus ton paternel que n’importe qui d’autre. alors, oui t’arrives presque en terrain conquis alors que tu n’es juste que le petit nouveau et que tu dois sûrement encore faire tes preuves. pourtant t’arrives le torse bombé, avec quelques minutes de retard comme si de rien était et ça ne plait pas à la demoiselle qui te le fait comprendre de suite en remettant les choses au clair. tu ne pers pas ton sourire alors qu’il s’agrandi même. « hmm je vois. du coup, il envoie le bas de la chaîne alimentaire pour s’occuper d’un apprenti escroc. » tu te doutes que ça doit la faire chier d’être là et d’être en charge de la formation du petit nouveau. alors, tu vas en jouer parce que toi ça te fait rire. tu l’imagines être vraiment tout en bas de l’échelle dans la hiérarchie et ça te fait encore plus sourire. elle continue alors avec un petit questionnaire et ton sourire s’agrandit encore un peu si c’était possible. « j’ai juste rencontré quelqu’un qui a essayé de me voler et j’ai juste fait la discussion avec. » en fait, t’avais réussi à lui faire assez mal pour qu’il te parle. discussion c’était simplement histoire de faire plus joli dans le cv. « parce que je m’ennuie et que j’ai envie de faire quelque chose d’excitant. rien du tout, je suis aussi clean que le cul d’un bébé. j’ai pas particulièrement envie de mourir, mais si ça arrive, ça arrive. et t’en fais pas, je raconte pas ma vie au premier venu. ça te va ou tu vas encore poser des questions. » tu lui montres que ça te fait chier ses questions parce qu’elle n’a pas besoin de savoir tout ça et que tu penses qu’ils ont des moyens d’apprendre les informations que tu leur donnes. alors, pourquoi t’emmerder avec ça ? la jeune femme reprend la parole et tu ris légèrement. elle te laisse une chance de partir mais tu ne veux pas partir. elle n’a pas compris que tu ne partirais pas ? « écoute, je compte pas partir. alors, soit tu m’expliques ce que je dois faire, soit je vais voir ailleurs, si quelqu’un de plus compétent que toi pour me faire le tour du propriétaire. » tu t’avances sûrement un peu trop et est un peu trop prétentieux, mais tu t’en moques, tu le dis et le fait quand même. « alors ? » que tu reprends, lui lançant par la même occasion un regard empli de défi.