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Small steps every day (+) Cassie

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Small steps every day (+) Cassie | Mer 27 Sep - 3:50
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Small steps every day
Cassie & Je Ha

La douleur tissait sa toile sous mes paupières et répandait son poison dans mes veines. Le sang échauffé par la fièvre et les maux de tête, je glissai les doigts dans le col de mon pull et l'écartai de ma peau brûlante. J'allais les tuer. Les bousiller. Chaque cri, chaque parole, chaque bruit se répercutait violemment dans mon crâne compressé. Je croisai les bras sur le bureau et laissai tomber mon front au creux de ces derniers, déchiré entre la perspective de les assassiner de mes mains et celle de m'endormir sans plus me préoccuper du tapage dont ils étaient les auteurs. Mais comment ? Comment fermer les yeux quand deux enragés arguaient, si ce n'est se disputaient âprement, pour des conneries ? Le geste m'échappa et fut aussi violent que soudain. Un bras levé, un poing lancé sur la surface abîmé d'un bureau usé et le son se répandit pour assassiner ses compères dans une chambre brusquement silencieuse. Et, pendant quelques secondes, je n'entendis plus que les battements furieux d'un cœur étranglé par la fureur et l'épuisement. Quelques secondes seulement. Car la musique frénétique du tambour à l'agonie fut assourdie par l'exclamation aiguë d'une jeune fille incontrôlable. Je contractai la mâchoire et, attrapant mon livre, quittai brutalement la pièce en envoyant valser la porte qui claqua. Et résonna. Plissant durement les lèvres, je pris une profonde inspiration et descendis souplement l'escalier pour me réfugier dans la cuisine, que j'espérais vide. Mais Caem s'y trouvait déjà, accompagnée d'une inconnue dont la voix criarde était encore plus désagréable que celle appartenant à la sorcière délaissée à l'étage. Le visage assombris, je portai les mains à mes tempes et fis demi tour.  « Jeha, tu veux te détendre avec un verre ? » Ignorant le brun aux paroles creuses de sa compagne, je remontai souplement l'escalier et me glissai dans la salle de bain dont je fermai la porte. Mon souffle, brûlant, rebondit sur ma lèvre inférieure tandis que je plaquai la tête contre le panneau de bois. La fatigue nouait mes muscles. Je penchai la tête et relâchai mes épaules, jambes tendues et mains écrouées par les poches de mon jean. Mais la douleur ne fuyait pas un esprit dérangé par l'irritation. Humidifiant mes lèvres, je me redressai et ouvris le placard à pharmacie pour prendre une aspirine. Plongée dans l'eau d'un gobelet délaissé mais à priori propre, je la regardai se dissoudre avant de boire le liquide, dont le goût pourtant presque inexistant me fit grimacer. Il n'y avait plus qu'à attendre, attendre que les éclairs qui creusaient mon cerveau éreinté se dissipent, attendre que la souffrance qui martelait mes tempes disparaisse, attendre que le silence revienne. Mais si les deux premiers buts fixés étaient relativement faciles à atteindre grâce au médicament ingurgité, le troisième en revanche … J'ouvris la porte et m'approchai de la chambre. Bruyante. Lenny et notre nouvelle colocataire débattaient inlassablement sur le sujet qui les opposaient, sans désir apparent de mettre un terme à une bataille qui durait pourtant depuis plus d'une heure. Retenant mon désir de m’immiscer dans leur querelle stérile dans l'espoir naïf de les amener à se taire, j'abandonnai ma chambre aux gamins d'un soir pour rejoindre celle d'Il Nam … avant de m'immobiliser. Car si mes doigts frôlaient ma poignée, mon esprit lui, venait d'être happé par le souvenir d'une personne que je ne tenais pas à croiser. Pas ce soir. Je laissai retomber mon bras et pressai mon front contre le mur. La fraîcheur de ce dernier fut éphémère, mais suffisante pour permettre à mon esprit de songer à un nom. Hana Guidé par le désir d'être au calme pendant quelques minutes, je ne réfléchis pas plus et toquai à la porte de sa chambre. Mais je n'avais pas plus songer à ses colocataires qu'au fait qu'elle puisse être absente. Hélas, l'idée ne m'effleura que tardivement, alors que le panneau pivotait sur une rousse à laquelle je n'avais jusqu'ici jamais réellement adressé la parole. Pris par surprise, j'écarquillai légèrement les yeux à la noirceur traîtresse. La méfiance instinctive de l'animal sauvage piquait mes prunelles foncées et mes lèvres s'étaient durcies, à l'image d'une mâchoire contractée. Je ne m'étais jamais intéressée à cette nouvelle venue, avec laquelle je m'étais montré aussi insociable qu'avec les autres. Rébarbatif à l'idée de lui demander de l'aide, je m'apprêtai à tourner les talons quand un cri un peu plus poussé que les autres parvint jusqu'à moi. Un frisson me parcourut la nuque et je reportai mon attention sur la rousse, qui me fixait les sourcils légèrement froncées. « Bien …. » commençai-je en prenant sur moi, préférant l'inconnue à Sora ou encore au retour dans l'ambiance merdique que mes colocataires s'échinaient à imposer. « Lenny et Eun Ha se sont donnés le mot pour faire de la chambre un bordel sonore insupportable. Est-ce que je peux m'imposer une heure ? Je ne te dérangerais pas. » précisai-je. Je ne venais ni pour converser ni pour l'emmerder. Juste pour le silence que son apparente solitude lui garantissait. « J'ai juste besoin de silence pendant quelques minutes ou je vais les écraser l'un contre l'autre. » ajoutai-je, de manière presque imperceptible, guidé par le désir presque viscérale de me réfugier dans un lieu où ma tête saurait renier la douleur qui s'entêtait à le rendre fou.
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Re: Small steps every day (+) Cassie | Mer 27 Sep - 15:18
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Small steps every day.
Cassie & Je Ha
En aucun moment, mon regard ne voulait se poser sur ces lettres aux caractéristiques bien étranges. Elles dansèrent sous ma vision embrouillée. Cherchant à me narguer. Voulant détruire toutes efforts qui se manifestait en moi. Souhaitant me voir délaisser cette langue complexe ! Mon être tout entier ne cessait de m'envoyer ce signal. Celui de déposer mon corps sur ce lit moelleux et m'y assoupir. Me laissant ainsi portez dans les bras de Morphée. Mais, je ne pouvais y céder. Une telle lâcheté ne me représente guère.

Ce sentiment, l'abandon, la haine, la fatigue, la protestation montèrent en moi graduellement. Ne laissant que derrière lui un goût amer. Pourquoi ne suis-je pas assis devant un livre aux lettres communes et bien normal ? Ou caresser par les draps de satin qui me fait dos ? Il a en moi, cette partie qui refusait de collaboré. Repoussant toute avance de ce dieu pittoresque. Je refusant de nouveau à me concentrer à ces dessins primitifs. Cependant, le remord s'imprègne sur chaque parcelle de ma peau. Venant hanter ma nuit de ses pires idéaux...de mes pires reproche.  Il est regrettable combattre cette sensation absurde ! Mais, je ne pouvais maintenir cette réflexion. Je n'aurais jamais permis l’opportunité de cette faiblesse de prendre le dessus de ma conscience.

Je ressentais en moi la force de continuer en oubliant ce ressentiment qui prenait plaisir à gravir les échelons de ma tolérance. Me rappelant les longues heures d'étude qui se présentait devant mon épuisement. Cette force de vouloir réussir pouvait aussi signifier une malchance. Bien que plusieurs signifieraient ce trait de caractère comme de l'endurance et de la force, je ne pourrais être d'accord. Il s'agit bien de la ténacité, mais aussi de l'entêtement.  

Je laissais les bouts de mes doigts se déposer contre mes tempes pour y former un mouvement circulaire. Sous cette motilité, je fis apparaitre en moi des pensées positives. Envoyant ainsi des mots d'encouragement. Il valait mieux que la technique soit  coopérante.  Car, je devais terminer ce travail qui ne cessait de prendre poussière sur ce meuble de bois. Ce n'est pas en le repoussant de nouveau qui ne viendra pas me saluera par son absence.

Je devais à tout prix relaxer ! Montrer qui est le maitre de cette enveloppe charnelle ! Bien qu'il proteste contre ma volonté. Normal ou non, je ne désirais aucune réponse finale.

Délaissant ma tête, je reposais mes yeux sur ce papier. Parcourant les hanjas du regard. Tout en me mémorisent chaque information. Je tendis la main gauche vers le feutre jaune qui se tenait debout parmi tant d'autres. J'appuyais doucement sur ma feuille afin de démarquer les mots clés de chaque paragraphe. La concentration reprit le dessous de ma lâcheté ! Créant ainsi des annotations analytiques sur chaque formule écriture.

Je ne pouvais que remercier cette gaité, cette tranquillité de cette chambre de folie. Étant la seule âme vivante entrent ces quatre murs. Je pouvais offrir à ma personne une quiétude des plus paisibles. Ils m'avaient abandonné à mon sort pour vivre leurs petites habitudes de vie nocturne. Je n'aurais pu être choqué ou même triste ! J'étais celle ayant refusé toutes offres en les poussant du revers de ma main.

Je déposais le feutre pour appuyer sur le bouton d'ouverture de mon ordinateur. Un bruitage de décollage m'avertit que celui-ci se mit en route. L’écran bleu attira mon attention me faisant oublier mon but précis de ma soirée.

Je sortis cette enjôlassions lorsqu'un bruit d'un cognement apparus. Une personne venait de saluer de ses jointures notre porte. Je décidais d'ignorer, mais la curiosité prit le dessus. La curiosité sera ma perte un jour !

Me levant d'un pas lourd, je me dirigeais vers la porte en déposant ma main contre la poigner. Devrais-je ouvrir ? Évidemment que oui. Je laissais, un lourd soupire, sortir de mes lèvres entrouvertes en ouvrant cette barrière d'intimité.

Dans une découverte lente, je découvris peu à peu un visage qui ne m'était pas inconnu. Je déposais sur lui alors un regard sans réelle émotion. Je n’avais changé échanger avec sa personne ni même radicalement ou brièvement. Il faisait partie des gens que j’ignorais simplement. Il aimait mieux la solitude que d’avoir un troupeau de gents féminines auprès de lui…si je me souviens. Que pouvait-il venir faire ici ? Ha ! Mes colocataires songeaient-je. Devrais-je l'avertir qu'elle n'était pas présente ? Très peu pour moi ! Je posais alors mon regard dans ses yeux tout en levant brièvement un sourcil signe de questionnement.

Mon attention se déposait sur sa personne. Mes prunelles descendirent en l'examinant. Tel un alpha voulant protéger son territoire et remontèrent pour rejoindre les siennes. Je ne le saluais guère et n’imposais aucune politesse. J'abaissais graduellement mes précautions alors que des brouhahas puissants apparurent dans le creux du couloir. Que se passait-il ? Avait-il au loin un combat ? Une guerre provoquée par un enfantillage ? Ne désirant plus, ma main se refermait sur la paroi du portillon. Je ne souhaitais qu'une seule chose ! Celle de refermer le vide qui séparait cet homme de ma personne. Je ne voulais pas être dérangé ! Préférant la solitude de la compagnie ! Je n’avais qu’une envie que cette porte lui claque au nez.

Je m'imaginais bien fermer cette porte doucement ou la laisser se refermer doucement sans qu'il comprenne la situation, mais ses paroles me ramenaient de mes rêveries.

Sous son interpellation d'aide, mes paupières se fermèrent en se rouvrant. Ma bouche forma un croisé vers le haut à sa droite. Ce bruitage infernal venait se propager contre les cloisons de la fraternité.

Cassiopée cette générosité de maudira un jour ! ''Je dois dire...'' dis-je en hésitant la continuation de ma phrase. Comment pourrais-je le laisser retourner dans le débat politique qui se déroulait dans sa chambrette. Je délaissais la porte en glissant mon dos contre celui-ci. Mes bras se croisèrent contre ma poitrine. ''Je crois qu'il est préférable que tu rentres. Si, tu ne fais pas trop de bruit telle une furie, je ne dirais pas non !'' lançais-je sans réfléchir réellement. ''Tu peux choisir le lit que tu souhaites et te détendre sur celui-ci, je ne ferais aucun son sauf quelques petites frappes sur mon clavier si cela te va bien sûr ? Tu es le bienvenu, rentres.'' Je n'avais aucune envie de pourparlers avec lui. Je décroisais mes bras en lui montrant de la main gauche les lits libérer de toutes personnes. Lui proposant ainsi de mettre un pied dans cet antre bien vide. On pouvait y attendre la climatisation de mon portable.


☾ anesidora


HJ: J'ai remarqué que mon logiciel de texte a corrigé sans permission des mots en les modifiant littéralement. Je relis et je corrige ce soir. Désolé !

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