Affalé dans le canapé du salon, je fixais la feuille où une liste résidait depuis plusieurs années et qui s’étaient allongée avec le temps. Elle avait pris tout son sens le jour même où j’avais décidé de me venger de mon père adoptif, embarquant Eri dans l’aventure. Nous avions listé des taches à faire si nous voulions le faire couler en bonne et due forme. C’était peut etre partie sur un coup de tête, mais ca c’était finalisé, devant de plus en plus sérieux. Aujourd’hui, nous touchions au bout de cette liste à faire, et une boutique sur le point d’ouvrir au bout du tunnel comme récompense. J’avais toujours du mal à croire que c’était la stricte vérité et non pas un doux rêve duquel j’allais me réveiller. A vrai dire, la liste ne présentait plus que les préparations de la boutique à faire. Quelques actionnaires encore à convaincre de se battre de nos côtés, car bien entendu, notre projet d’était qu’un leurre bien au-delà de notre propre plaisir, de cacher nos véritables intentions en l’honneur de l’homme qui nous avait pourri la vie. « Eri, pourquoi les séances photos ne sont-elles pas cochée dans la liste ? Tu ne devais pas les faire pendant la semaine ? » Demandais-je surpris de voir cette case toujours désespérément blanche. « ah ! J’ai aussi pris rendez-vous avec le notaire, l’immeuble sera officiellement à nous fin de journée. On doit passer prendre l’acte de vente et la clé. » Déclarais-je un sourire béat aux lèvres tel un gamin découvrant son cadeau de Noel sous le sapin.

☾ anesidora

Allongée à même le sol, les jambes repliés et en l'air, je discute, papote sur le ton de la confidence. Le projet de Shin va être concrétisé d'ici quelques temps maintenant, et je souris en le voyant aussi excité qu'un gamin. La liste sur la table qui s'est allongé depuis cette nuit où il m'a parlé de son plan se retrouve avec plein de choses barrés. Je raccroche en barrant le fait d'inventer des rumeurs sur son ordre, quoi que ça fait trois ans maintenant que certaines rumeurs sur son compte circulent dans les couloirs des agences de mannequins. Quand il me parle, je fronce les sourcils. C'est ce que tu as reçu ce matin, je te signale. Je lui tire la langue avant de cocher la séance photo. Oh donc tu vas t'amuser à peinture tout seul ? Comme si il allait pas m'obliger à prendre un pinceau et étaler la couleur sur les murs. Tout est prévu depuis si longtemps que même si c'est son plan, je me sens aussi excité mais là, j'essaye de faire de l'humour en lui montrant ma manucure. Tu vois, je ne peux rien faire sinon, je vais abîmer mes ongles. Puis, j'eclate de rire en m'allumant une cigarette. J'ai réussi à ce que papa arrête de fournir à ton père pendant au moins six mois. Rupture de stock. Et pour que papa fasse que je lui ai demandé, c'est que les rumeurs ont dû lui arriver jusqu'aux oreilles. Je tire une taffe avant de faire un sourire innocent. Sa pauvre fille chéri coucherait avec son ami et partenaire sous contrainte. Je regarde Shin et éclate de rire. Cette tumeur, il ne l'a connaissait pas encore..

☾ anesidora

Je me redressais pour attraper la grosse enveloppe déposée sur la table basse dont je n’avais pas encore pris la peine de regarder. J’en tirais une poignée de photos, les feuilletant une à une, m’attardant plus sur certaines que sur d’autres. Je ne pouvais parfois pas m’empêcher de sourire en coin, légèrement coquin. « Dans ces tenues, je suis certain que tu pourrais faire bander même une femme. » la taquinais-je à moitié alors que je ne pouvais même pas empêcher monsieur d’être au garde à vous. Manque de professionnalisme flagrant. Pas que toutes mannequins que je pouvais voir en sous vêtement me faisait cet effet, la raison première était sans doute parce que c’était juste Eri. « J’aime beaucoup celle-là pour faire les affiches d’ouverture de la boutique. Romantique, classe, luxueux. Et le fait qu’on ne voit que ton dos apporte un brin de mystère non ? S’ils veulent le voir, ils sont obligés de passer à la boutique. » Je laissais tomber la dite photo sur son ventre pour qu’elle puisse me donner son avis. Je lui jetais un coup d’œil alors qu’elle insinuait que j’allais repeindre seul. Je levais un sourcil amusé avant de m’enfoncer à nouveau dans la canapé. « C’est dommage pour ta manucure, te voila donc obligé de la refaire demain. » M’allongeant sur le canapé de tout mon long tel un chat paresseux, parallèle à ma meilleur amie toujours sur le sol, j’attrapais sa clope pour un tirer un taffe sans attendre son approbation. Un nuage de nicotine s’éleva au-dessus de moi alors que je fixais le plafond pensivement. J’éclatais de rire à mon tour en l’entendant déclarer que son père avait arrêté de fournir le mien pour cause de rupture de stock. « Bien joué. » la félicitais-je avant de tourner mon visage vers elle alors qu’elle évoquait le fait qu’elle ait été victime sexuellement de cette pourriture. Je fronçais les sourcils déclarant sur un ton subitement devenu menaçant : « J’espère pour lui que ce n’est qu’une rumeur de plus que tu as lancé, sinon … » au diable les finissions.

☾ anesidora

L'enveloppe sur la table atterrit dans ses mains. Je détourne la tête en me rappelant cette séance photo. Shin aurait été là, il aurait grincé des dents vu le comportement que j'ai eu. Le pire c'est que je n'ai pas besoin de le regarder pour savoir qu'il a un sourire au coin de ses lèvres qui m'attire comme à chaque fois. Le seul que je dois faire bander est ... Je le regarde avant de descendre mes yeux sur la bosse qui déforme son pantalon avant de lui faire un sourire qui lui annonce qu'il aura ce qu'il veut d'ici peu. La photo qu'il a choisit termine sur mon ventre que je prends et regarde. Devrais-je me promener avec l'ensemble lors de l'ouverture? Et si quelqu'un veut toucher ? C'est mal de jouer avec sa jalousie, je le sais. Mais le regard qu'il me lance à chaque fois me fait espérer un peu que c'est moi qu'il choisira un jour. Puis, je décide de le taquiner tout en le redressant et barrant ce qu'il faut sur la liste. Tu es u... cruel, Shin ! ma langue a faillit fourché et le mot monstre franchir mes lèvres. Mot proscrit ici. strong>Tu viendras avec moi alors après on ira acheté la peinture.

Il s'allonge et me pique la cigarette que je lui ai prit de son paquet. Et moi, je lui explique ce qu'on attendait vraiment. Est arrivé. Et je rigole à son ton de voix et son regard. A genoux, je m'approche de lui, lui volant un baiser alors que ma main va se poser sur la bosse. Crois-moi, tu me suffit largement. ce n'est pas un mensonge, quand il décide de faire attention à moi. Je ne vais voir nul par ailleur, sauf quand il pense à l'autre. Enfin quand tu es pas guimauve comme hier soir. Toutes notre conversation tourne toujours autour de la même chose. Enfin ça et son estomac. Il te reste quoi à faire car j'ai faim.

☾ anesidora

Je croise son regard alors qu'elle me disait que le seul qu'elle devait faire bander était moi. Je ne pus m'empêcher d'avoir un léger sourire en coin. Un brin coquin. Un brin possessif. Cette fierté de mâle qui pourrait être mal placée pour certain, me poussait à aller toujours plus loin avec elle. Parfois même trop loin. Il y avait toujours eu cette ambiguïté entre nous qui nous faisait parfois perdre pied au point que nous nous perdions nous-mêmes dans notre petit jeu malsain. Sentiments et émotions s’entremêlaient laissant place à de la passion pure. Pêché de la luxure. Mon sourire s'élargit alors que je surprends son regard faire des allers-retours entre mon entrejambe et mon visage me faisant comprendre que le Saint Graal le m'attendait plus tard. Reprenant doucement mes esprits, je laissais tomber la photo que j'avais choisi sur son ventre. Je lui lançais un nouveau regard, mais cette fois-ci, accusateur de jouer avec ma jalousie qu'elle sait si bien utiliser à son avantage. " il y a les mannequins pour cela. si quelqu'un essaye de te toucher ... Tu ne voudrais pas que la police vienne me chercher des le premier jour d'ouverture de la boutique, si ?" déclarais-je sans aucune taquinerie dans le son de ma voix. Je sais qu'elle me pousse à bout juste pour m'embêter, mais à chaque fois je tombe dans le panneau. Cette jalousie et cette possession que je ressens à son égard finir par nous mener à notre perte. J'en avais pleinement conscience et pourtant ... Je ne lui prêtais même pas attention quand sa langue fourcha sur le mot proscrit préférant garder mon regard fixé sur le plafond. Je glissais mon bras sous mon crane alors qu'elle m'invitait à venir avec elle chercher de la peinture un peu plus tard dans la journée. Si on pouvait appeler cela une invitation. ma cigarette m'est volé entre mes lèvres alors qu'on y place quelque chose de plus humide, mais aussi de plus doux. Instinctivement, je répond a ce baiser que l'on me vole, me laissant faire sans remontrance. J'intensifiais le baiser alors qu'elle m'assurait que je lui suffisais. J'avais conscience qu'elle mentait, ou du moins, je lui suffisais quand nous étions que nous deux. Une fois qu'elle se retrouvait seule, je ne voulais pas savoir qui elle voyait ni avec quel autre homme elle s'envoyait en l'air. même si je feignais l'ignorance, au fond, la vérité ne demandait qu'à éclater. Je grognais alors qu'elle s'affairait à toucher cette zone sensible. je lui mordais doucement la lèvre parvenant à murmurer. "On doit rester concentrer, Eri." Sa dernière remarque me ft l'effet d'une lame en plein cœur, réussissant à me refroidir alors qu'elle faisait allusion à Bobae. Parfois, je me disais qu'elle avait déjà percé mon pseudo secret à jour et qu'elle s'en jouait avec perversité.Je me redressais subitement, repoussant sa main plus loin ayant perdu mon sourire. "Rien pour l'instant, on peut déjeuner si tu as faim. On partira ensuite chercher ce qu'il faut pour la boutique. Tu veux qu'on sorte manger ?" De l'air frais me ferait le plus grand bien...

☾ anesidora

Jalousie possessivité, luxure. Un mot, une phrase
me suffit pour le rendre possessif vis à vis de moi. Mon corps est le sien, ma peau est couverte de ses traces : dent, griffe, coup par moment, la trace de ses doigts souvent sur mes bras quand il me retient prisonnière, quand il s'abandonne contre moi, en moi.  Juste le fait de lui demander d'un air de joueur suffit à son imagination de se faire des films. Comme si un autre oserait poser ses mains sur moi devant lui. Ne suis-je pas mannequin? Mon regard se pose sur lui étonnée, . C'est moi sur la photo que je mets devant son nez, la bougeant de gauche à droite, juste pour le taquiner. La police viendra quand même te chercher le jour de l'ouverture. Pas besoin de voir l'avenir, si un homme me regarde de trop près et qu'il s'en rend compte, Shin va lui faire comprendre que je suis à lui comme à chaque fois.

A genoux devant le divan à l'auteur de sa tête, je souris en  constatant qu'il regarde le plafond. D'un geste tendre, la cigarette est remplacé par mes lèvres. Cigarette qui se retrouve dans le cendrier sur le meuble derrière sa tête. Avant qu'il réponde avidement au baiser. Contre ses lèvres, je lui dis les mots qu'il a besoin d'entendre alors que ma main se pose plus bas sur son anatomie que je malaxe doucement. Il sait qu'il a du pouvoir sur moi comme j'en ai sur lui. Une phrase, une seule, une qui lui met le doute. J'aime voir cette peur dans son regard quand je fais des sous entendu sur Bobae et sa relation pathétique.  Ses dents mordent ma lèvre, le goût métallique me fait encore plus haïr cette fille alors qu'il me repousse. Sans elle, si il tournait enfin cette page, il serait à moi comme je serai à lui. Plus d'autres dans l'équation, juste à lui. Oh monsieur grognon le retour. Lève-toi, on sort. tout en lui donnant l'ordre, je le fais aussi. Je lui attrape la main pour le tirer vers la porte. strong>On va acheter la peinture après. Et puis, peut être aussi de quoi nettoyer les locaux. Ce n'est qu'un jeu entre nous, durant un instant, il aurait pu avoir avant qu'on sorte ce que mon regard lui a promit. Mais il m'a repoussé comme de plus en plus souvent quand je joue avec les mots pour lui faire peur. Comme si je ne le connaissais pas assez pour comprendre que quand il me prend tendrement dans ses bras en me murmurant des mots qui sonnent faux, c'est juste car il a besoin d'être rassuré. Pathétique.  Alors, j'arrête mon jeu, redevenant son associé, celle qui l'encourage et qui l'aide à aller au bout de sa bataille et son rêve. À quatorze heures, on doit passer à l'agence de publicité pour les flyers. Je lui lâche la main en me retournant vers lui dans l'ascenseur de l'immeuble. Tu as prit la photo au moins?  

☾ anesidora

Une moue boudeuse marquait mon visage. Le temps d’un instant, j’avais oublié qu’elle était mannequin de métier. Mon esprit aimait censurer ce détail pour ne pas me faire perdre la boule trop vite. Et Eri prenait un malin plaisir à me le rappeler. Je la soupçonnais parfois d’apprécier le fait de me voir si possessif avec elle. C’était bien la seule jeune femme que je connaissais qui aimait cela. Les autres –une- étaient toujours à revendiquer leur liberté. Eri était pourtant libre d’aller batifoler avec qui elle voulait en dehors de ma présence. Il suffisait juste que cela n’arrive pas à mes oreilles, et je pouvais le supporter. Il était évident que je perdais le contrôle quand un autre homme posait les yeux sur elle un peu trop lubriquement à mon gout. Le choix d’en faire l’égérie de la boutique n’était peut etre pas une si bonne idée que cela tout compte fait. Je voulais narguer mon père, pas une seconde j’avais pensé aux autres conséquences. Moi qui était toujours si perfectionnisme dans mon travail. « Tu verras, je serais un gentil garçon, je ne bougerais pas d’un pouce. » répliquais-je quelque peu enfantin, lui tirant la langue en guise de promesse.

Elle me conduit ensuite dans ce monde que nous avions fait notre au cours de ces derniers mois. On aurait pu avoir un moment tendre, un moment de détente qui qu’à nous avant de se remettre au travail, mais il avait fallu qu’elle fasse illusion à Bobae. Je la connaissais assez bien pour m’apercevoir que c’était calculer de sa part. Garce ! Je lui mords sa lèvre inférieure en guise de représailles avant de la repousser plus violemment. Elle n’avait pas eu besoin de m’ordonner de me lever que je me tenais déjà près de la porte sur le qui-vive. Loin du Shin doux et rieur, la colère perlait dans mes iris où se tapissait une ombre bien plus féroce. Je lui lançais un regard noir avant de respirer pour reprendre le contrôle sur mes émotions. Il ne manquerait plus que l’autre ne refasse surface à un moment si proche du but. Je repris cette main qu’elle avait attrapée pour me tirer vers l’extérieur. Je la suis sans un mot, restant quelques pas en arrière, perdu dans mes pensées, je l’écoute d’une oreille distraite. Elle avait repris cette main sans que je n’en prenne conscience. Une fois dans l’ascenseur, je la fixais réfléchissant à ce que j’avais bien pu faire de la photo. Je secouais la tête. « Je l’ai oublié sur la table basse. Je vais la chercher, je reviens. » Ces moments où j’étais ailleurs étaient de plus en plus fréquents, d’avantage quand Bobae vagabondait dans mon esprit. Ces moments guimauves comme ma meilleure amie les appelaient. Arrivé au bout du couloir, je cherchais les clefs de l’appartement que je ne trouvais pas non plus. Je me tournais vers l’ascenseur toujours ouvert. « Tu peux me lancer tes clefs ? Je trouve pas les miennes. » Il fallait que ca cesse… Pouvait-on qualifier cette vie de larve, une vie ?

☾ anesidora

Chaud et froid. Jouer avec lui comme il joue avec moi. Voir une lueur dangereuse dans son regard. C'est ainsi que j'aime Shin. Un rien le fait devenir possessif, un mot bien placé et son regard devient meurtrier. Un autre mot, un geste et il s'abandonne dans notre monde. Je pourrai profiter de la situation comme lui. Sentir ses lèvres sur mon corps qu'il connaît sur le bout des doigts. Mais, si lui a une vengeance à faire, qui sera bientôt abouti, moi, j'en ai une autre. Le froid est lancé, sa morsure me fait rire. Et je pourrai continuer à décrire son comportement avec cette fille qui le fait sourire. Et pourtant, en deux minutes, on se comporte comme si rien ne s'était passé. Perdu dans ses pensés, il ne remarque même pas que je lui attrape la main,
lui qui déteste ce genre d'affection. Dans l'ascenseur, je parle, je parle et rigole. Un jour, tu vas oublier ta tête. J'appuie sur le bouton pour bloquer la porte, c'est pas comme si les habitants de l'immeuble n'avait pas l'habitude qu'on bloque l'ascenseur. Attrape Je le regarde entrer chez nous quand mon téléphone m'annonce un nouveau message. Et là, je souris. Young Jae qui me propose d'aller boire un verre ce soir. Logiquement, j'aurai ma soirée de libre vu que Shin a un entraînement. Je vais pour répondre quand la porte se referme, levant la tête, je vois mon meilleur ami me dévisageant étrangement. Pire, il regarde mon téléphone puis mon visage. Tu as la photo ? Je me la joue innocente tout en essayant de perdre mon sourire. Sauf que mon beau étudiant me répond.

☾ anesidora

« Si ce n’est déjà fait. » Elle n’avait pas tort. Si elle n’était pas là, j’oublierais sans doute une partie des petites choses quotidiennes. Autant pour le boulot, je suis ce qu’on appelle un génie, autant pour la vie de tous les jours, j’étais maladroit. « Qu’est ce que je ferais sans toi. » murmurais-je telle une révélation à peine audible. J’attrape les clefs qu’elle me lance et ouvre la porte. J’entrais à nouveau dans l’appartement à la recherche de la photo qui ferait la publicité de l’ouverture de notre boutique. Je ressortis du logement, n’oubliant rien derrière moi cette fois. Je m’arrêtais à mi-chemin pour rejoindre ma meilleure amie. Quel était ce sourire qu’elle portait sur son visage en fixant son téléphone ? Je fronçais les sourcils étrangement. Depuis quand elle portait un intérêt tel que celui-ci à un autre que moi ? Une chose était certaine, ce n’était pas moi qui était au bout du fil. Peut-être regardait-elle une vielle photo de nous simplement ? J’avançais d’un nouveau pas, mettant ces pensées de côté. Je ne peux m’empêcher de fixer ce téléphone qui s’allume à nouveau, me confirmant mes craintes. Il s’agissait d’un message qui la faisait sourire. Pire, elle me feignait l’innocence. « Qui est-ce ? » demandais-je froidement. Anticipant sa réponse revêche, j’attrapais son téléphone d’un geste agile. Je l’allumais sans aucune difficulté, devinant le code. « Young Jae ? C'est qui celui-la ? » Sentant Eri prête à en découdre pour récupérer son téléphone, je l’attrapais par un poignet sans aucune douceur, la plaquant contre le mur. Une main au-dessus de sa tête, je me servais de son corps pour l’empêcher de bouger, levant l’appareil plus haut qu’elle ne pouvait aller. « Il demande si tu peux le voir ce soir. » continuais-je sur un ton sarcastique qui annonçait une période assez noire à venir. Un second message apparut sur l’écran et un rire sardonique sortit de ma bouche. « C’est qu’il est pressé d’avoir ta réponse. » De rage, je lançais le portable par les portes de l’ascenseur qui se refermait. Je me retournais vers Eri, un voile orage tombé sur mon regard. Au revoir le doux Shin. Bonjour colère et tempête. Je l’empoignais pas le cou, la maintenant fermement contre la paroi métallique, l’embrassant de force. « C’est dommage pour lui, ce soir, tu restes avec moi n’est ce pas ? » murmurais-je d’une voix rauque qui n’annonçait rien de bon.

☾ anesidora

Son murmure me fait sourire, pas besoin de répondre. Il ne ferait pas grand chose. Je le regarde entrée chez nous quand mon téléphone m'annonce un message. Et là, je suis dans un autre monde. Young Jae qui me demande si on peut se voir ce soir. Je souris heureuse. Pire, j'entends mon cœur tambouriner dans à poitrine. Je ferme les yeux et je vois son sourire. Et c'est la voix de Shin qui me ramène sur terre. Je lève les yeux vers lui en verrouillant mon téléphone. Personne , ma voix est froide, répondant sur le même ton que lui. Et en un rien de temps, Shin me prend mon bien. Rends le moi. Je suis prête à lui sauter dessus pour le récupérer. De base, on ne lit pas les messages de l'autre . Sa main attrape mon poignet. Mon dos contre la paroi. Shin me bloque de son corps. Rends le moi, Shin ! essaye de dégager une main pour récupérer mon bien au-dessus de ma tête. Et puis, tout change, son comportement change. Je le regarde peureuse. Mon téléphone atterrit dans le couloir quand la porte de l'ascenseur se referme. Sa main agrippe mon cou, il sert tout en m'embrassant. Je ne sais plus bouger, tétaniser par la peur. Mon souffle se coupe tellement il sert. J'essaye de le repousser mais impossible. Je sens les larmes aux coins de mes yeux. mal. C'est la seule chose que j'arrive à dire. Il faut que je réussisse à le calmer avant que l'autre arrive. Il le faut. J'hoche la tête faiblement pour accepeter son ordre.

☾ anesidora