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◄ 1645 ► | Mer 4 Oct - 1:44 Citer EditerSupprimer
1645
nos ancêtres
Musique | "Quatre poissons frais et un crabe mon petit porc, c'est pour mon mari. Il reviendra au coucher du soleil. Comment je le sais ? Mais nom d'une jambe en bois ! Je vous demanderai pas quatre poissons si je ne savais pas où naviguait mon pirate ! Il revient pour moi vous dis-je, avec des trésors et son perroquet. Deux écus ? Truandaille ! Un écu et vous aurez de la tarte au petit matin" Après avoir donné le seul écu qu'elle avait, la puterelle, vêtue d'une robe bien trop sale et bien trop grande pour elle s'en retourne chez elle, viande de mer en main. Elle traîne ses paillasses et renifle l'air iodé. Son homme arrive elle peut le sentir. Ou peut-être bien que ce sont juste les quatre merlus de son panier. Elle regagne sa demeure après avoir d'un coup de mocassin, chassé le cochon qui tentait de faire irruption dans le charmant logis de son pirate de mari. "Mordiables ! Maudites truies ! Vous irez au diable avec toutes vos progénitures !" Ah. Les progénitures. Long et et douloureux sujet pour la païenne. Quatre. Elle avait perdu quatre enfants n'ayant jamais pu attendre l'âge adulte. Tous morts avant une pleine lune. Le dernier n'ayant pu survivre à l'attaque d'un marcassin enragé.
Les cheveux désormais attachés par un morceau de tissu lui servant à la fois de foulard et de torchon, celle qui se disait voyante alla chercher son chat et son poisson avant d'allumer quelques bougies sur la table. Quelqu'un voulait lui parler. Qui ? Elle n'en avait aucune idée. "Nom d'un mollusque ! Ton père arrive ! On va nous donner de l'écu mon zozo ! On va recevoir de l'écu !" Elle en profita pour passer réajuster sa tenue bien trop serrée en haut, bien trop large en et abîmée par bas. Elle voulait simplement que sa poitrine soit voyante pour les passants, pour les esprits marins et pour les morts. Qu'elle était bonne cette sorcière.
Les cheveux désormais attachés par un morceau de tissu lui servant à la fois de foulard et de torchon, celle qui se disait voyante alla chercher son chat et son poisson avant d'allumer quelques bougies sur la table. Quelqu'un voulait lui parler. Qui ? Elle n'en avait aucune idée. "Nom d'un mollusque ! Ton père arrive ! On va nous donner de l'écu mon zozo ! On va recevoir de l'écu !" Elle en profita pour passer réajuster sa tenue bien trop serrée en haut, bien trop large en et abîmée par bas. Elle voulait simplement que sa poitrine soit voyante pour les passants, pour les esprits marins et pour les morts. Qu'elle était bonne cette sorcière.
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Re: ◄ 1645 ► | Dim 5 Nov - 11:32 Citer EditerSupprimer
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nos ancêtres
Musique | Enfin, la terre ferme se faisait voir à l'horizon et c'est un soupir de soulagement qui s'échappa de mes lèvres, à l'idée de pouvoir enfin avoir le droit à un véritable repas, digne de ce nom. Les jours en mer s'étaient faits bien longs et le scorbut avait fait son travail sur les marins au bas de l'échelle, ceux dont les dents n'étaient pas nécessaires à la survie de l'équipage. Meh. Dans tous les cas, le « butin » était là. Ces stupides royaux se penseraient malin en venant nous réclamer la moitié sous forme d'impôts, mais ce serait sans savoir que l'infime partie ramenée à bon port n'équivalait en rien à ce que j'avais disséminé un peu partout sur les îles environnantes. Hah, crétins d'eaux douces. « Parés à jeter l'ancre, mon Capitaine! » Je fis un petit signe de la main à mon second, bien trop occupé à rester assis sur mon siège, les jambes croisées sur une rambarde et le chapeau posé devant les yeux. (...)
Une fois le navire amarré, je me levais donc enfin et reposais correctement mon couvre-chef, avant de descendre de là, sac d'or à la hanche, pour le lancer dans les mains du type qui s'était empressé de venir chercher sa redevance. Ces rats. « Ca devrait suffire pour deux mois, je crois ? » Qu'il ose me dire le contraire et il aurait une vilaine malédiction vaudoo aux fesses. C'était bien connu, par ici... la loi, elle n'était que très arbitraire et c'était celui qui faisait le plus peur aux autres que le pouvoir revenait, or, Nora, elle leur faisait peur, justement, ce qui avait toujours été à mon goût. « Bon... je vous laisse vous occuper de ça, j'ai quelqu'un qui m'attend. » Et c'est après avoir récupéré une sacoche pleine de bijoux 'empruntés' à des nobles d'une autre ville que je quittais le port, afin de me diriger vers ce qui nous servait de maison, un peu en dehors des habitations. Le pas assuré, mes yeux ne prenant pas le temps de se poser sur les petites gens qui chuchotaient dans les rues ; nous étions au-dessus de ça, après tout.
« Toc toc ? » Frappant à la porte, j'ouvris finalement cette dernière et laissais enfin un sourire se peindre sur mon visage caramélisé par les nombreuses heures passées sur l'eau. Oh mais qu'elle était charmante, cette demoiselle sauvage.
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Re: ◄ 1645 ► | Ven 8 Déc - 12:24 Citer EditerSupprimer
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Musique | S’excusant auprès des esprits, la sauvageonne s’empressa de souffler sur les quelques bougies allumées. Pas le temps de parler à qui que ce soit. Son pirate allait arriver d’un moment à l’autre. Tout juste le temps pour elle de se préparer. «Allez zozo, va te coucher, maman doit se préparer » dit-elle a son chat avant d’aller remplir une bassine d’eau fraiche et de vinaigre de miel pour pouvoir se nettoyer correctement le visage. Après s’être totalement dévêtue, elle se badigeonne d’hydromel, et attrape sa boite de citrons séchés pour se les passer sous les bras. Ça sent bon tout ça. « Non zozo ne vient pas déranger une femme durant sa toilette… » s’exclame-t-elle en passant ses mains ses morceaux de citrons séchés sur le bout de ses seins. Une fois terminé, elle retira sa molaire en or pour la laisser tremper quelques minutes dans sa bassine d’eau, tandis, que toujours nue, elle s’empresse d’aller couper des morceaux de pommes, en lançant un bout au sol pour son chat, au cas où il veuille goûter la bonne nourriture de sa maman. «Le fruit défendu en offrande aux plus dépourvues » petite phrase prononcée avant de venir se nettoyer l’entrejambe puis de jeter tout dans un grand cageot. Une fois la toilette terminée, elle se rhabille à l’aide d'habits nouveaux détache ses cheveux et remets sa dent correctement avant d’attraper un morceau de pomme et de l’engloutir. Pour l’haleine.
Et puis le tok tok à la porte. Et le bruit du perroquet qui redit « toktok » La puterelle ne va pas se mettre à pleurer maintenant. « Je savais que tu arriverais, j’ai prévenu les habitants….tu m’as tellement manqué…» Et pas le temps pour plus de paroles qu’elle venait déjà de sauter dans les bras de son malotru pour pouvoir venir goûter ses lèvres et lui dire bonjour à sa manière, les mains de la sorcière venant caresser le visage caramélisé du jeune homme. Le tirant un peu plus vers elle, elle referma la porte derrière eux, et commença à détacher son corset pour libérer sa poitrine opulente. « T’as le goût de sirène » dit-elle en crachant soudainement par terre, ce qui lui décrocha au passage sa jolie dent en or qui tomba par la même occasion au sol. « T’as rencontré des sirènes et tu pensais que je m’en douterais pas ? » dit-elle en le fusillant du regard, continuant tout de même de défaire son corset. « Sirène, sirène » commença à répété l’oiseau tête-à-claques du pirate. «Où sont les écus ? » demanda-t-elle, le timbre de sa voix ayant partiellement changé. Elle était énervée. « Ecus, ecus, ecus » continua le perroquet. « Dis-lui de se taire ou je l’étrangle et toi avec »
Et puis le tok tok à la porte. Et le bruit du perroquet qui redit « toktok » La puterelle ne va pas se mettre à pleurer maintenant. « Je savais que tu arriverais, j’ai prévenu les habitants….tu m’as tellement manqué…» Et pas le temps pour plus de paroles qu’elle venait déjà de sauter dans les bras de son malotru pour pouvoir venir goûter ses lèvres et lui dire bonjour à sa manière, les mains de la sorcière venant caresser le visage caramélisé du jeune homme. Le tirant un peu plus vers elle, elle referma la porte derrière eux, et commença à détacher son corset pour libérer sa poitrine opulente. « T’as le goût de sirène » dit-elle en crachant soudainement par terre, ce qui lui décrocha au passage sa jolie dent en or qui tomba par la même occasion au sol. « T’as rencontré des sirènes et tu pensais que je m’en douterais pas ? » dit-elle en le fusillant du regard, continuant tout de même de défaire son corset. « Sirène, sirène » commença à répété l’oiseau tête-à-claques du pirate. «Où sont les écus ? » demanda-t-elle, le timbre de sa voix ayant partiellement changé. Elle était énervée. « Ecus, ecus, ecus » continua le perroquet. « Dis-lui de se taire ou je l’étrangle et toi avec »
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