I missed you {hyun ki
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I missed you {hyun ki | Mer 4 Oct - 10:51 Citer EditerSupprimer
Matin de Noël 2022.
Chuute. Je t'ai dit qu'on ne pouvait pas faire de bruit. Un an moins deux semaines que je suis partie. Et pourtant là, je suis debout dans la cuisine. Non, tu as déjà eu à manger. Glouton Je murmure en regardant mon fils qui pose sa tête contre ma poitrine. Mes mains sont libres de tout mouvement alors qu'il est accroché à moi grâce à un bout de tissus qui entourent mon corps, juste pour lui. Il gazouille et je mets mon index devant la bouche puis le silence revient dans la cuisine.
Doucement, évitant de faire du bruit, je me mets à préparer un petit déjeuner comme Hyojin m'a apprit. On va faire des crêpes ? En un an, j'ai voyagé, jouant à cache cache avec des mercenaires. Je suis morte, y a neuf mois, une balle en plein coeur. C'est ce qu'on a voulu faire croire à ceux que j'ai quitté pour une nouvelle vie. La mise en scène a été calculé pour qu'elle soit parfaite. En haut d'un immeuble à New-York, un filet pour rattraper lors de ma chute. Un corps gisant sur le sol, et les médias du monde entier qui parlait de cette coréenne gissante dans les rues de Manhattan. Un règlement de compte qu'ils ont dit. Et la bague qui a été rendu à l'homme que j'aime par le supérieur de mon meilleur ami. Et moi, je devais me faire oublier pendant que ma nouvelle identité se créait. Kang Soo Hee, 26 ans, médecin urgentiste. Sauf qu'il y a eu une complication après la chute. Une douleur au ventre qui m'a empêché de bouger. Douze heure après, j'avais mon fils dans les bras et une nouvelle cicatrice, la plus belle. Les médecins ont dit que j'avais fait un déni de grossesse et moi, j'ai rigolé en serrant contre moi ma nouvelle vie. Celle d'une femme, d'une mère qui allait rejoindre bientôt sa famille qui l'attendait.
Deux mois après, j'étais à Séoul, les observant de loin. J'ai vu son visage fermé, ses yeux rouges. Je l'ai vu aller sur une tombe vide. Entendu les enfants lui dire que j'allais revenir. " Elle a promit et elle tient toujours ses promesses."
Et aujourd'hui, c'est mon retour dans cette famille qui m'a apprit à aimer. La dernière crêpe poser dans l'assiette, le chocolat chaud fumant et le café terminé, tout tenu au chaud, attendant qu'ils se lèvent. Assise sur une chaise, je donne le sein à monsieur glouton, me disant mentalement qu'à partir d'aujourd'hui il aura enfin un prénom et non des surnoms.
Des bruits de pas se font entendre, je le berceau tout en les regardant rentrer dans la pièce. Leurs yeux s'agrandissent sous la surprise. Et je leur demande de ne pas crier. Joyeux Noël. Des baisers sont échangés, chacun parle en même temps mais un regard de ma part, et les voilà silencieux. Ils savent que je n'aime pas le bruit, je n'ai jamais été habitué à autant de bavardage. Il va falloir m'appeler Soo Hee maintenant. Ils hochent la tête, se regardent avant de partir en courant vers sa chambre.
Je les suis de loin, laissant leur moment à eux. J'ai surtout la frousse de sa réaction. Appa, réveille-toi. Soo Hee est revenue. Ils répètent plusieurs fois cette phrase. Mon regard est sur lui, ne le quittant pas. Aimera-t-il la robe rouge que je porte. Non mais franchement, il est huit heure du matin un jour de Noël. Léve-toi ! Les enfants rigolent alors que je pose mes mains sur mes hanches. Sinon, je renvois tes cadeaux au Père Noël. Juste faire comme si rien ne s'était passé. En entendant le mot cadeau, les deux terreurs sortent de la chambre pour aller les ouvrir. Et moi, je m'avance vers lui, souriante. Avec cette peur qu'il me rejette. Je suis rentrée. Debout en face de lui, je ne sais pas quoi faire, sauf prendre son fils à bras. Je te présente ton fils. Mon regard dans le sien, je ne bouge pas, ne lui tend même pas notre enfant. Je suis prête à partir si il me le demande. Et pourtant, dans mes yeux, il peut voir combien je tiens à lui. Juste un geste, un mot et je ne le quitterai plus jamais, devenant cette femme qu'il souhaite. La mère de ses enfants, celle qui l'attend quand il travaille.
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Re: I missed you {hyun ki | Sam 9 Déc - 14:00 Citer EditerSupprimer
La journée avait été longue. Plus longue que quand je travaillais jusqu’à pas d’heure. Une journée sans elle, même égayée par le sourire des enfants me paraissaient fade. Je devais pourtant faire bonne figure pour eux, pour qu’ils ne s’inquiètent pas. Mais combien de temps allais-je pouvoir continuer à les duper ? Combien de temps allais-je pouvoir cacher mes larmes qui coulaient parfois sans raison et inventer une excuse ? Combien de temps avant qu’il ne comprenne que mes absences à répétition était pour me retrouver sur sa tombe et non au travail. J’avais d’ailleurs arrêté celui-ci pour un certain temps. Arrêt maladie. Je n’avais pas la force de sauver des inconnus alors que je n’avais même pas été capable de sauver celle que j’aime. Une histoire qui se répétait indéniablement. Rien n’avait changé depuis le temps où j’étais un adolescent ignorant. J’avais grandi, évolué, mais le résultat était toujours le même : j’étais incapable de sauver ceux que j’aimais de la mort.
Apres avoir mis couché les petits, j’avais déposé les cadeaux sous le sapin, et je m’étais installé dans mon lit, fixant cette place désespérément vide à mes côtés. J’avais compris quand elle était partie il y a plus d’un an. Nous étions dans des situations bancales. Chacun avait des choses à régler pour protéger l’autre. Je l’ai laissé partir parce que je comprenais. Pourtant, aujourd’hui, je regrettais amèrement de ne pas l’avoir retenu ce jour-là. De l’avoir convaincu de rester et qu’ensemble, nous trouverions une solution adéquate. Des regrets… il ne reste que des regrets… un cœur brisé, en miette. Elle avait réussi à évincer toutes mes autres relations qui paraissaient bien fade à côté de ce qu’elle m’avait permis de vivre à ses côtés. Elle m’avait appris à être patient, à reconquérir une femme, à la faire céder tant elle était têtue. Je lui avais appris à aimer, et elle m’avait offert un amour délicat et véritable comme on n’en fait plus. Un amour éternel prenant toute la place dans mon cœur, même bien après la mort. Elle était la seule et unique à mes yeux. J’essuyais une larme perdue sur ma joue avant d’éteindre la lumière et de tenter de sombrer dans les méandres de l’univers de Morphée. La nuit était déjà bien avancée quand j’y parvins avec comme seule pensée « encore un Noel passé dans elle… »
Ce fut dans une cacophonie trop joyeuse à mon goût que je fus réveillé par mes deux enfants surexcités à l’idée du matin de Noel. Mais au lieu de parler de la fête du jour ou de leurs cadeaux, ils criaient que Soo Hee était revenu. Dans une confusion totale, j’ouvris les paupières encore ensommeillé. Par réflexe, je pris les deux bambins assis sur le lit dans mes bras pour un calin matinal, caressant doucement leur tête. « Bonjour tous les deux. Bien dormi ? » A la vue de leur gaieté, je pariais que oui. « Mais qui est Soo Hee ? » demandais-je tout en frottant mes yeux. Puis soudain, une voix familière me fit presque sursauter. Cette voix à la fois autoritaire et douce. Je me redressais comme si on m’avait brulé, les yeux écarquillés face à la silhouette qui me faisait face. Ma tristesse me faisait avoir des allusionnassions, maintenant ? Peut-être était-il vraiment temps que j’aille voir un psy… ou rêvais-je encore ? Les enfants sortirent soudainement de la pièce sans que je comprends vraiment pourquoi. Mes yeux restaient fixés sur cette femme à la chevelure d’ébène qui hantait en permanence mes pensées. « Tu n’es pas réel. » finis-je par me convaincre. Puis mes yeux se posèrent sur le petit bout de chou qui gazouillait contre son ventre. « Mon fils ? » demandais-je d’avantage surpris. Un instant, je voulus me laisser bercer par ce doux rêve, levant une main vers lui, avant de la relaisser tomber et secouer la tête vivement. Je fermais les yeux si fort que ca m’en fit mal. « Non. Mon esprit me joue des tours. Tu es morte, il y a deux mois. Tu n’es pas réelle. Et l’enfant n’est que la représentation de la famille que je voulais fonder avec toi. Ce n’est pas réel, tout n’est que dans ma tête. » Je répétais cette litanie tout haut pour tenter de me faire revenir dans la réalité. Il était hors de question que la folie me gagne. Les enfants avaient besoin de moi. Ou plutôt j’avais besoin d’eux pour me garder de sain. Les larmes se mirent à couler aux coins de mes yeux, alors que je me recroquevillais sur moi-même, cachant mon visage contre mes genoux. Je n’osais le relever, de peur que cette illusion soit encore présente m’attirant dans une douce irréalité dont je ne voudrais plus sortir…
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Re: I missed you {hyun ki | Sam 9 Déc - 14:40 Citer EditerSupprimer
Je n'ose pas m'imaginer comment il a apprit ma fausse mort. Je n'ai pas osé demander, peur de m'énerver, de hurler, de taper. J'ai tué pour moins que ça après tout. J'en ai pleuré, moi, verser des larmes, un goût amer, un goût salé. Je me suis destestee en le surveillant durant deux mois, en le voyant l'ombre de lui même. Même ses enfants n'arrivent pas à lui rendre se sourire que j'amais tant.
Alors, même si je dois continuer à me faire passer pour morte, même si il aurait dû recevoir d'ici peu des informations lui annonçant la non mort. Je n'en pouvais plus ne pas reconnaître cet homme qui m'a apprit à aimer. De celui qui ne baisse pas les bras en se retrouvant une situation difficile.
Il est là dans son lit. Notre fils ne pleure pas. Les petits sautent dans ses bras, j'entends leur voix, j'entends sa voix. Silencieuse, je le regarde, le dévore du regard. Je leur laisse un moment tout les trois, savourant le rire des enfants, avant de parler. Faire comme si je n'étais pas partie, comme si il essayait de dormir plus longtemps un matin de Noël.
Il lève la tête vers moi, les enfants se sauvent. Ma gorge se serre, j'ai mal. Horriblement mal. Notre fils reste silencieux, le regarde, il ne bouge pas. Je m'attends à ce qu'il crie, hurle. Me traître de folle et non pas à sa litanie. Imbécile ! Si je suis morte, reprends toi. Tes enfants ont besoin de leur père. J'ai besoin de toi ! Ton fils a besoin de toi et d'un prénom. ma voix est douce, mes pas s'approche de lui. Je defais la bande retenant notre fils pour le poser à côté de lui. Va voir appa. Accroupie, je les regarde tout les deux. Je vois cette petite main se poser sur son visage. Je suis revenue pour devenir femme au foyer. Pas de parole réconforte, rien. Juste la vérité. Donc tu vas me faire le plaisir d'arreter de te comporter comme un faible. Celui que j'aime et que j'ai décidé de devenir sa femme ne pleure pas ! Je dis ça, mais j'essuie des larmes sur mes joues en souriant. Notre fils gazouille contre lui, lui tirant les cheveux. Et si tu ne veux pas que la crevette devienne un tueur à gage, va falloir que tu redeviennes l'homme avec qui je dois me disputer pour son éducation.
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Re: I missed you {hyun ki | Dim 10 Déc - 12:55 Citer EditerSupprimer
Cette illusion était tel le chant des sirènes attirant les pécheurs au point de non-retour. Je résistais à cette douce voix qui tentait de me résonner. Elle était mesquine. Prête à tout pour me faire fuir cette réalité à laquelle je n’arrivais plus à faire face. Au fond, elle ne voulait que mon bien. Elle voulait soulager cette douleur, ce gouffre que je ne parvenais plus à combler. J’aurais pu la suivre. Ma vie aurait été si douce. Puis, les visages de mes enfants se sont dessinés dans mon esprit me rendant les raisons quelques secondes. « Exactement, tu es morte. » répliquais-je sèchement, me redressant. J’aurais dû la fusiller du regard, mais dès que mon regard se posait sur sa silhouette, il s’adoucit. Elle était si belle dans sa robe rouge. « Tu ne devrais pas être là. Mes enfants ont besoin de moi, c’est exactement pour cela que je ne dois pas céder à cette tentation que tu es. Tu n’es qu’une représentation de mon esprit, et cette enfant…. » Je suspendais ma phrase, tendant ma main pour le frôler du bout des doigts, cette enfant si petit qui gazouillait sur le lit. Quand je le touchais, il paraissait si réelle que ca me surpris. Je lui caressais la tête avant de l’attraper délicatement et de le prendre dans mes bras. Un regard mélancolique se posait sur lui. « Tu me manques à ce point… ? » déclarais-je comme si c’était une révélation dont je venais de prendre conscience. Je ne peux m’empêcher de sourire aux mots d’Eunsil, elle paraissait si réelle. « Si elle était encore là, elle aurait exactement dit ces mots. » je berçais doucement le petit bonhomme, me relevant du lit. Plus calme. Plus posé. Comme si j’avais enfin l’occasion de véritablement lui dire au revoir. Je m’approchais lentement d’elle, venant caresser sa joue. Je lui souris tristement. « Tu as l’air si réelle. » Je lui volais un baiser. Délicat et doux. C’était si tendre que ca en faisait presque souffrir. Je la détaillais ensuite avec attention, juste de quoi marquer avec précision son image dans mes souvenirs éternels. « Cela te va bien de porter des robes. Tu pourrais être ma mère Noel. » Je ris. Une chose que je n’avais plus fait depuis longtemps. « Mais il faut que tu partes. Comme tu l’as dit, les enfants ont besoin de moi, et je ne peux continuer à vivre dans la tristesse du passé. Il faut que je te dise au revoir. » Je déposais le petit dans ses bras. « Merci pour cette belle image … »
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Re: I missed you {hyun ki | Dim 24 Déc - 17:08 Citer EditerSupprimer
De loin, durant deux mois, je l'ai surveillé. Ses gestes, ses pas, les lieux où il se rend, je les connais. J'ai constaté qu'il souffrait mais là, c'était une loque. Pas celui qui me hurlait dessus, ni celui qui m'a apprit à aimer. Une larve. L'enfant dans mes bras reste silencieux, il regarde cet homme curieux. Alors que ses paroles me font mal. Je ne suis pas morte Eun Sil, la nord coréenne est morte. Mon ancienne vie est morte pour lui. Mais je suis là. Bien vivante. Il divague, le mal a fait. Je ne regrette pas ce qu'on a, si lui l'a cru. Les autres aussi me pensent morte. C'est pour lui, pour eux que j'ai fait ça. Le petit sur le lit, les larmes sur mon visage. Je veux qu'il sorte de cet état dans lequel il s'est mit. Ce bébé qui cherche après l'affection et les bras protecteur d'un père. Il le touche, le prend dans ses bras, le berce. Et moi, je reste silencieuse devant la scène se jouant devant moi. Il se lève, touche ma joue,mes yeux se ferment. Ses lèvres contre les miennes, je m'attends à ce qu'il se reprenne, car qu'il comprenne que je suis réel. Mais rien. Il croit rêver, il croit que je suis un fantôme venu le hanter. Qu'ai-je fait. Notre fils dans mes bras, il tend ses mains vers son père qui s'éloigne. Les larmes innondent mes joues, je me hais pour le faire souffrir. Je ne suis pas une image juste un chuchotement. Je cherche dans la chambre un endroit pour poser le petit. Un tiroir tiré, une couverture. En moins d'une minute, un berceau d'appoint est construit et il se retrouve couché à l'intérieur. Il me regarde et je lui fais comprendre qu'il doit se taire. Avalant de me tourner vers lui. En quelques enjambées, je me plante devant lui. Et là, ma main percute sa joue. Le bruit se répète dans la pièce. Les larmes sont toujours là, sur mes joues. Reprends-toi! Tu vois bien que je suis vivante ! Pas morte! J'attrape se mains que je pose sur ma taille, je passe mes bras autour de son cou pour me blottir contre lui. Mes lèvres se posent sur les siennes, lui volant un baiser. Nullement doux, amer plutôt. C'est moi, je suis là devant toi. Je t'ai promis de revenir, je suis là. JE SUIS LÀ ! je lui hurle dessus pour qu'il se réveille.
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Re: I missed you {hyun ki | Mer 27 Déc - 11:22 Citer EditerSupprimer
Sa mort m’avait tellement fait souffrir lors de ces deux derniers mois que son apparition me semblait si réelle. Mon cœur et mon esprit avait envie de croire qu’elle était bel et bien présence face à moi. Pourtant ma raison me poussait à me dire que la folie me gagnait. Devoir attester sa mort tout haut était un vrai calvaire. D’autant plus que cette silhouette si familière m’affirmait l’inverse. Et cet enfant aussi vrai que nature, cherchant à m’attirer derrière cette limite d’où je ne pourrais sans doute jamais revenir … Cela serait pourtant un doux rêve… mais il y avait Dambi et Hiro que je ne pouvais laisser seul. Malgré mes résolutions de la laisser partir, elle n’avait aucune envie de bouger. Comment des hallucinations pouvaient-elles être si tenaces ? J’avais croisé bon nombre de patients atteint de ces symptômes, mais je ne l’avais encore jamais testé moi-même. Je comprenais maintenant pourquoi ils n’avaient parfois aucune envie de se faire soigner. Je ne peux m’empêcher de craquer pour un dernier adieu. Définitif cette fois. Puis, je me détourne d’elle, m’éloignant tout en la suppliant de partir. Je n’étais pas certain de tenir longtemps sans la retenir. Alors que je pensais que ce calvaire était enfin fini, je l’observe alors qu’elle construisait un berceau d’appoint pour y déposer le bébé. « Qu’est ce que …. » je n’eus pas le temps de finir ma phrase que sa main percuta ma joue dans un claquement vif. L’enfant nous regardait avec ses grands yeux apeurés. Abasourdis par la violence que cette soit disant image m’avait infligé, je devais me rendre à l’évidence : je ne fabulais pas. Elle confirmait même mes doutes comme si elle avait lu dans mon esprit. Les yeux écarquillés, je la fixais sans un mot alors qu’elle se tentait de se blottir contre moi. Entre ses doigts, j’avais l’impression d’être une poupée désarticulée. Les larmes roulaient sur mes joues sans que j’en ai donnés l’ordre se mêlant aux siennes rendant le baiser volé, amer. Elle commença à parler rapidement pour finir par hurler d’émotion. Le bébé ressentant l’urgence de sa mère se mit a pleurer lui aussi. Je crois que c’est ce qui me ramena à la réalité. Dans un geste maladroit et tremblant, je la serrais entre mes bras. « C’est bien, toi ? » murmurais-je d’abord fébrile avant de me reculer un peu pour l’observer d’avantage. Mes doigts palpèrent son visage dans des caresses maladroites comme si j’avais encore besoin de preuve de sa présence dans la réalité. Je la serrais à nouveau contre moi. « Comment est-ce possible ? Ils ont montré des images de toi tombant de ce toit à la tv… je … j’ai cru que tu étais morte… » J’étais en larmes, mais je l’assumais. Celles-ci n’étaient plus de tristesse, mais de joie. De pur bonheur. « Tu m’as tellement manqué mon amour … me refais plus jamais ca… » Je cachais mon visage dans son cou où son parfum si familier vint enivrer cette révélation, avant qu’elle ne me traite de chochotte de chialer pour cela. Quand je fus un peu plus calmer, je me redressais, tournant la tête vers le bonhomme qui s’était également calmé seul. « Et lui ? Qui est-ce ? »
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